Après une loooooooooooooooooongue absence, me revoilà parmi vous ! Ouais, bon, je sais que j'ai vraiment pris mon temps, mais je ne suis sûrement pas la seule à connaître les plannings surchargés des vacances. C'est que ça prend du temps les amis ! (et du bon temps, ne nous y trompons point :-) ) Bref ! Si je ne promets pas des updates réguliers, on recommence en revanche sur la visée du un chapitre par semaine, que je m'octroierai à conserver rien que pour vous /s'incline solennellement/

Trêve de blabla et place au chapitre !

OOo

Chapitre 2 : Le concours

Bien que la mésaventure au Wonder ait été habilement détournée par le ministère et Dumbledore – qui ne tenait pas vraiment à ce que ses élèves soient assaillis par les journalistes – les Maraudeurs avaient vite été accaparés par les autres élèves sur le quai du Poudlard Express pour qu'ils leur racontent tous les événements de la soirée. Cela était évidemment dû à ce que certains de leurs condisciples avaient également assisté au concert et reconnu la voix de James. Ce dernier ne voyait d'ailleurs aucun désagrément à cette notoriété différente de celle à laquelle il était habitué et se faisait un plaisir de relater dans les détails comment lui et les autres s'y étaient pris pour en arriver là.

Une seule chose manquait à son récit : l'implication des filles de Gryffondor. Quelqu'un qui aurait eu vent de toute l'affaire du Wonder aurait certainement été scandalisé de voir à quel point James reportait toute la gloire sur lui et ses amis, mais Lily Evans était venue les voir pour mettre les choses au point avec eux, à savoir qu'il était tout à leur honneur de pavaner mais qu'elle, Fiona et Tara se passeraient avec grand plaisir de cette publicité.

A force de grands sourires, d'effets de voix et de charisme, James captivait donc un auditoire principalement féminin par les prouesses et le courage des Maraudeurs sous l'œil agacé de Remus, qui aurait apprécié un peu de calme durant le voyage, la pleine lune ayant eu lieu peu avant. Sirius, pour sa part, n'écoutait même pas ce que racontait son meilleur ami. Si dans un premier temps il s'était prêté avec délectation au jeu de la séduction, il s'en était vite lassé pour regarder le paysage défiler d'un œil sinistre, l'esprit visiblement tourné vers de sombres pensées. A l'inverse, Peter buvait la moindre des paroles de James, même s'il les avait entendues et ré-entendues maintes fois – au fur et à mesure agrémentées de nouveaux éléments de plus en plus périlleux et de moins en moins véridiques – et ne pouvait détacher son regard éperdu d'admiration de son ami.

Remus tenta bien de faire la conversation à Sirius, mais entre les éclats de voix de l'auditoire de James et les réponses par monosyllabes de son ami, il finit par abandonner et sortit du compartiment à la recherche d'un peu de tranquillité.

Ce n'était pas cette histoire qui allait aider James à contenir sa vanité mal placée qui ne cessait d'aller en s'accroissant. Remus adorait sincèrement James, mais il le trouvait singulièrement pénible par moment et il savait pertinemment que Sirius n'en pensait pas moins.

Avançant de wagon en wagon, il finit par trouver un compartiment où se trouvait un unique élève. Cela surprit un moment le quatrième année, puis il se rappela qu'une bonne partie des élèves devaient se trouver dans le compartiment de queue, à écouter James déblatérer leur "fabuleuse aventure". Il se demanda vaguement si le plancher du wagon allait supporter le poids d'autant d'élèves tout en ouvrant la porte du compartiment.

- Salut. Excuse-moi, est-ce que je peux m'installer ici ?

Le garçon qui se trouvait dans le compartiment se contenta de hocher la tête en l'observant d'un air entre timidité et curiosité. Il devait s'agir d'un première année à ce que pouvait en juger Remus, mais il fronça légèrement les sourcils comme un sentiment de familiarité saisissant le prenait.

Il s'agissait sans contestation possible d'un bel enfant. Brun, des yeux marrons très clairs, des traits bien dessinés, il avait une posture telle que Remus le supposa issu d'une famille noble, mais il avait beau chercher, il n'arrivait pas à trouver à qui il lui faisait penser.

- Je m'appelle Remus Lupin, se présenta-t-il, je suis en quatrième année.

- De quelle maison ? demanda le garçon au lieu de se présenter lui-même.

- Gryffondor.

- Oh…

Une lueur au fond de ses yeux clairs venait de s'allumer à cette information, une sorte de joie hésitante que ne parvint pas à comprendre Remus.

- Tu dois bien connaître Poudlard alors, remarqua le première année.

- Plutôt bien, oui, répondit Remus en se permettant un demi sourire en songeant aux escapades nocturnes des Maraudeurs.

Il ouvrit la bouche pour lui demander son nom lorsque la porte du compartiment s'ouvrit sur plusieurs personnes.

- Tiens donc, Lupin, sourit narquoisement Lucius Malefoy, qui arborait avec morgue l'insigne de Préfet en Chef. Tu as perdu tes petits copains ?

- Contrairement à toi Malefoy, je n'ai pas besoin d'avoir constamment quelqu'un accroché à moi pour savoir que j'existe, répliqua calmement Remus.

Malefoy fronça les sourcils mais avant d'avoir pu répliquer, il remarqua la personne qui se trouvait avec lui.

- Tu ne vas pas nous faire le même scandale que ton traître de frère j'espère, s'indigna le grand blond avec dédain.

- Il est juste venu dans ce compartiment et nous parlions, rien de plus, remarqua le première année en haussant les épaules, ne semblant pas vraiment impressionné par son aîné.

- J'espère bien que…

- Mais ne serait-ce pas ma grande blonde préférée accompagnée de sa cour ! lança une voix que Remus connaissait bien dans le couloir.

- Black, siffla Malefoy d'un air méprisant. Je me doutais bien que l'un de vous ne serait pas loin de Lupin.

- Remus ?

La tête de Sirius apparut dans l'embrasure de la porte et ses traits se détendirent en constatant que son ami n'avait rien.

- En effet Malefoy, je m'inquiète pour mon ami, chose à laquelle tu ne dois rien comprendre puisque tes chers camarades n'attendent qu'une mauvaise fortune pour toi afin de prendre ta place en tant que chef suprême des Serpentard et futurs Mangem…

La fin de sa tirade fana sur ses lèvres quand il aperçut le première année présent. Ses traits de contractèrent mais il ne fit aucune remarque, se contentant de se tourner vers Remus, ignorant totalement le garçon.

- Tu as de drôles de fréquentations pour ce début d'année, mon cher Lunard, se moqua-t-il à demi.

- Je ne recherchais qu'un peu de calme mais il faut croire que j'ai manqué à notre nouveau Préfet en chef, répondit Remus sur le même ton.

Le regard de Sirius dévia sur l'insigne de Malefoy, qui s'était redressé avec suffisance, ne s'attirant qu'un sourire narquois du Gryffondor.

- Voilà qui est intéressant… On va bien s'amuser cette année encore… Tu viens Remus ? Je crois que l'auditoire de Cornedrue a fini par se disperser.

- Dans ce cas, je veux bien revenir. On se reverra sûrement à Poudlard, ajouta-t-il gentiment au première année.

- Tu devrais éviter de parler avec la vermine, cingla froidement Sirius.

Son ami le regarda en écarquillant les yeux et ce ne fut qu'à ce moment que le lien se fit dans son esprit, l'amenant à observer plus attentivement le jeune garçon, mais l'autre Gryffondor se hâta de l'entraîner hors du wagon.

- C'était lui ? demanda-t-il comme ils n'étaient plus en vue des Serpentard.

- Ouais, grommela Sirius. Tu as eu le grand déshonneur de faire connaissance avec mon… avec Regulus Black.

- Il avait l'air plutôt sympathique, dit Remus d'un ton posé.

Son ami s'arrêta aussitôt pour le regarder comme s'il lui était poussé un troisième œil.

- Lorsqu'il a su que j'étais à Gryffondor en même année que toi, il a vraiment eu l'air heureux. Il a l'air de bien t'aimer, non ?

- Regulus n'est rien d'autre qu'un fayot de premier ordre, Lunard. Évidemment qu'il cherche à se rapprocher de moi vu que je suis doué. Il n'est même pas capable de penser par lui-même… Allez viens, allons rejoindre les autres, ça me met sur les nerfs de parler de cette sous-espèce de l'humanité.

Remus ne répondit rien mais il trouvait Patmol bien véhément dans ses propos et dans sa hargne pour lui accorder qu'il exécrait son frère. Il avait plutôt tendance à penser que celui-ci le décevait au plus haut point.

Même si les quatre amis se retrouvèrent enfin seuls dans leur compartiment à leur retour, Sirius ne sembla pas perdre de sa mauvaise humeur et c'est à peine s'il grommela des félicitations à James, qui avait accepté de sortir avec Léane Stone, une Poufsouffle de cinquième année.

AAssis à la table de Gryffondor, il broyait encore du noir et Suzie Pockad le regarda d'un air intrigué.

- Que t'arrive-t-il ? T'es pas content d'être revenu à Poudlard, cette année ?

- Rien à voir, grommela-t-il. Mon frère entre en première année…

- Mais c'est génial, tu devrais être content. Il va sans doute venir à Gryffondor, lui aussi.

- Je parierai pas là-dessus, répondit Sirius en se renfrognant encore plus.

Bientôt, les premières années arrivèrent dans la Grande Salle, grelottant de froid et complètement trempés du fait des trombes d'eau qui tombaient dehors.

- Et en plus il porte la poisse, commenta Sirius.

- C'est lui ? demanda soudain James en désignant un garçon aux cheveux bruns. C'est vrai que vous ne vous ressemblez pas, si je ne l'avais jamais vu en photo, je ne l'aurai jamais deviné.

- Il y a quand même un air de famille, remarqua vaguement Remus.

Cinq élèves passèrent avant que le professeur Achear n'appelle « Black, Regulus».

Le garçon s'avança d'un pas mal assuré et plusieurs élèves tournèrent la tête vers Sirius avec étonnement, se demandant quel lien de parenté il avait avec lui.

Sirius imaginait très bien ce que le Choixpeau était en train de dire à son frère : « Ah ! Toi, en revanche, tu vas faire la fierté de tes parents. », et il ne put s'empêcher de penser que, dans quelques secondes, toutes les têtes allaient se tourner vers lui.

Il ne se trompait pas. Lorsque le Choixpeau lança d'une voix forte « Serpentard » et malgré l'acclamation de la dernière table, absolument toutes les têtes se tournèrent vers Sirius. De toutes les tables, on entendait des murmures surpris. Il y avait forcément une erreur quelque part. Il était impossible que deux frères se retrouvent l'un à Gryffondor et l'autre à Serpentard. Impossible.

A la limite, le jeune frère aurait pu se retrouver à Poufsouffle ou Serdaigle mais Serpentard… Non, décidément, ce ne pouvait qu'être une erreur Dumbledore allait s'excuser, emporter le Choixpeau pour le vérifier puis revenir après l'avoir remis en état.

Le directeur adressa un sourire au jeune garçon.

- Et bien, monsieur Black, rejoignez votre table.

Regulus tourna la tête vers son frère mais la détourna vite en voyant le regard noir qu'il lui lançait. Il alla s'asseoir chez les Serpentard, s'installant près de Malefoy et non loin de Rogue. Celui-ci, le moment de surprise passé, regarda également en direction des Gryffondor, mais avec un sourire narquois, avant de s'intéresser de nouveau à la répartition.

- Ça me donne envie de vomir, tiens, commenta Sirius avec dégoût.

- Là, je suis complètement perdue, commenta Fiona Distort.

- Cherchez pas à comprendre, répondit James avec un sourire forcé. Faudra juste oublier un petit détail : le fait que Sirius et Regulus sont frères.

- Ça sera pas difficile à oublier, remarqua Sirius avec hargne.

Bientôt, le dernier élève fut envoyé à Gryffondor et le professeur Achear emporta le Choixpeau. Le professeur Dumbledore se leva et adressa un grand sourire à l'ensemble des étudiants.

- Mes chers élèves, c'est toujours une joie de vous retrouver en début d'année et de découvrir de nouveaux jeunes si prometteurs. Cette année, nous vous avons réservé une petite distraction à laquelle, je l'espère, vous vous prêterez de bon cœur.

De nouveaux murmures s'élevèrent des tables, mais cette fois-ci plus excités.

- Avant de vous en parler, je tiens à vous présenter la personne qui remplacera le professeur Fitevil pour cette année et certainement celles à venir. Je vous demande d'accueillir comme il se doit le professeur Frater Jugson.

Des applaudissements polis quoi qu'un peu hésitants retentirent dans la salle alors que chacun dévisageait le nouveau professeur. Dans la trentaine, de taille plutôt petite, il avait sur son visage un air revêche et fatigué peu engageant. Des cernes soulignaient ses yeux sombres et au vu de ses traits, il ne devait pas avoir l'habitude de sourire souvent. Malgré cela, il avait une coupe et des vêtements impeccables, ainsi qu'une posture droite et sèche qui lui donnaient un air aristocratique ne se rendant pas jusqu'à son expression.

- En voilà encore un qui va être aimable, marmonna Peter, un soupçon de désespoir dans la voix.

- Revenons-en maintenant à l'événement de cette année, et je tiens à remercier les préfets pour avoir tu cette surprise jusqu'à aujourd'hui.

Des regards indignés d'amis et de condisciples se tournèrent vers les dits préfets, qui se contentèrent de sourire innocemment.

- Cela est très simple, en vérité, vous allez cette année élire les deux meilleurs élèves de l'école selon vos propres critères, expliqua le directeur avec enthousiasme. Tout au long de l'année, différentes épreuves seront ouvertes à tous, portant pour la plupart sur des disciplines de l'école ou sur certains faits magiques plus distractifs. Début mai, une dernière épreuve libre aura lieu, où vous choisirez vous-mêmes un projet à présenter, qui pourra aussi bien avoir un rapport avec le monde magique que moldu, si vous savez jouer d'un instrument ou peindre, n'hésitez pas à vous lancer. Tous les élèves sont appelés à participer aux votes, mais seuls ceux ayant au moins atteint leur quatrième année sont autorisés à concourir.

Il y eut quelques protestations.

- Ces règles ont été établies par le conseil d'administration et j'espère sincèrement que ce divertissement vous comblera. Le programme des épreuves vous sera distribué dans la semaine et les inscriptions se feront durant toute la dernière semaine d'octobre, vous avez donc le temps de bien peser votre décision. J'ajouterai seulement que l'inscription tiendra lieu d'engagement à toutes les épreuves du concours. Maintenant que vous voilà prévenu, bon appétit à tous !

De toutes parts de la Grande Salle fusèrent alors des exclamations de joie et des sifflements d'approbation. Les plats apparurent sur les tables et, tout en mangeant, les élèves commentèrent cette nouvelle.

- Bien, déclara Sirius. Voilà une chose qui me fera oublier mon cher frère. Je m'inscris dès que possible.

- Je te suis là-dessus, assura James en mordant dans un morceau de poulet. Remus, Peter, vous aussi vous vous inscrivez, pas vrai ?

Peter secoua la tête en rougissant.

- Oh non non non ! Je me ridiculiserai, je préfère vous regarder.

- Faut avouer que s'il y a des tests magiques… remarqua Sirius en grimaçant. Mais toi, Remus, tu n'as aucune raison de refuser.

Remus eut un sourire amusé.

- J'imagine très bien ce que ça donnera lors de l'épreuve libre, je n'aurai rien à présenter. Non merci.

- On pourrait toujours organiser un concours de beauté. C'est sûr que tu ne pourras pas rivaliser avec nous, releva James en souriant, mais je suis certain que tu serais surpris du nombre de votes qui seraient en ta faveur. Qu'est-ce que ça te coûte ?

Remus poussa un soupir et haussa les épaules.

- D'accord, je vous suis. Ça sera toujours une occupation, après tout.

Tout autour d'eux, leurs camarades décidaient également de concourir ou non, ou de convaincre certains de s'inscrire.

- C'est quand même surprenant qu'ils mettent ce genre de chose en ce moment, remarqua Justin Hilton, en sixième année, à Léopold Fraister.

- Pourquoi ? s'étonna Suzie Pockad.

- Mais à cause de Voldem… enfin, tu sais de qui je parle. Il fait de plus en plus régner la terreur autour de lui et, sincèrement, il me fiche la chair de poule.

- Dans ce cas ça se comprend, remarqua Remus. Dumbledore souhaite éviter un climat tendu au sein de l'école. Après tout, Poudlard est l'endroit le plus sûr de toute l'Angleterre, si ce n'est du monde entier.

- Parfaitement raisonné, constata Millea Stimpson. C'est sûrement la raison et, en ce qui me concerne, je compte bien en profiter.

Plusieurs personnes l'approuvèrent et le repas se termina dans la bonne humeur.

o

En d'autres circonstances, Severus se serait étonné qu'en ce début d'année, aucun événement inhabituel ne soit survenu – les blagues des Maraudeurs étant devenues rituelles, peut-être était-il plus juste de parler d'événement habituel –, mais le Serpentard avait l'esprit bien trop loin de Poudlard pour le remarquer. Hormis la surprise de l'arrivée du frère de Black, le garçon n'avait pas vraiment écouté ce qu'il se passait autour de lui. C'est à peine s'il avait vu Dorie Létanaut, installée en face de lui, esquisser un sourire triomphal lors du discours de Dumbledore en marmonnant que l'équipe de Quidditch allait regretter de ne pas l'avoir prise dans ses rangs.

Cet été, comme tous les autres, n'avait pas vraiment été des plus joyeux pour Severus. Son père semblait avoir gagné à la fois un regain de fierté vis-à-vis de son fils et de violence à l'encontre de sa femme. Le pire avait eu lieu peu avant son retour à Poudlard. Iron Rogue s'était tant et si bien défoulé sur Milla que Severus l'avait retrouvée inconsciente et couverte de plaies et d'hématomes après le départ de son père. Il s'était empressé de la soigner avec des onguents, lui démontrant une douceur qu'il n'avait qu'avec elle, et pour la première fois depuis bien longtemps, Severus avait vraiment eu peur.

Sa mère était si frêle et si fragile qu'il se surprenait parfois à l'admirer d'une façon assez particulière, car malgré les coups et la faiblesse d'esprit, elle restait toujours là, debout, avec un petit sourire à lui adresser lorsque Iron n'était pas dans les parages, comme celui qu'elle lui avait destiné après qu'il eut soigné une partie de ses blessures. Puis elle était partie faire le ménage du salon en ruine suite à la colère du père, comme si de rien n'était, malgré les blessures qui n'avaient pu partir.

Il avait eu peur et avait senti ses yeux le piquer, retenant avec rage et honte les larmes qui menaçaient de couler, conservant en son être cette douleur qui le rongeait chaque jour un peu plus. Il s'était promis de ne jamais plus se laisser aller après tout, ce dernier Noël qu'il avait passé avec Tara, et il s'y tiendrait. Il s'était contenté de rester debout à l'entrée du salon, observant sa mère qui rangeait en chantonnant une mélodie d'antan, un air dont Severus se souvenait, rattaché à cette robe d'été blanche qui avait resurgi du passé deux ans auparavant, un jour d'été où l'enfant avait vu sa mère danser sous un soleil éclatant, un rire cristallin s'échappant de ses lèvres, alors qu'elle l'avait amené dans un endroit loin de tout, et surtout loin de lui, l'homme maudit, le père craint et respecté. Jamais Severus n'avait trouvé à sa mère une beauté exceptionnelle, mais ce jour là, la robe blanche virevoltant autour d'elle, elle lui avait semblé un ange, et bien que n'ayant que quatre ans, il avait craint qu'elle ne veuille s'envoler parmi ses semblables et l'abandonne, alors il s'était rapproché, elle l'avait pris dans ses bras, se mettant à chanter, et l'avait fait tournoyer avec elle.

Souvent, Severus s'était demandé si cet événement ne tenait pas plus du rêve que du souvenir, mais la robe et la mélodie étaient là pour prouver le contraire, pour rappeler ce jour heureux, le seul de toute son enfance qu'il n'ait jamais connu. D'ailleurs, à bien y réfléchir, Milla avait payé cher cette escapade avec son fils lorsqu'ils étaient rentrés, Iron les attendant avec fureur sur le pas de la porte.

Plus tard, le garçon s'était interrogé sur cette attente. Dans la logique, son père aurait pu venir les chercher, les retrouver grâce à sa magie, mais il ne l'avait pas fait, ce qui ne pouvait que signifier que Milla avait protégé l'endroit où ils se trouvaient. Severus en avait conclu que, contre toute apparence, sa mère était – ou plutôt avait été – une sorcière aux grands pouvoirs. Il ignorait l'histoire de ses parents, comment ils en étaient venus à se marier, comment Iron avait appris les origines de Milla, pourquoi il la gardait encore auprès de lui… Sa mère était désormais un plus grand mystère que son père, puisque Tara lui avait appris son histoire. Il ne savait vraiment rien de Milla, et au fond de lui, il commençait à avoir envie d'en découvrir plus.

Arrivé au dortoir, il remarqua que ses camarades n'avaient à la bouche que ce stupide concours organisé par le directeur. Rosier et Wilkes semblaient bien décidés à y participer et les deux autres soulevaient le pour et le contre. Certain qu'ils finiraient par lui demander son avis, Severus se dépêcha de ranger ses affaires avant de se rendre dans la salle commune, un livre en main, s'installant dans un endroit reculé pour avoir la paix, ce qui était certainement un peu trop demander.

- Tu crois qu'on pourrait faire un défilé de mode pour le projet libre ? demandait d'une voix suraiguë Nelly Dinissier à Élise Ray, deux filles de son année qui venaient de s'installer non loin de lui.

- Oh ! Ce serait tout simplement sublime, répondit d'une voix pompeuse son amie. Et j'accompagnerai tout cela à la harpe, nous ne pouvons qu'avoir toutes les voix de notre côté.

Ces deux pimbêches ne pouvaient pas se rendre dans leur dortoir pour discuter de ça ? Ou près du feu ?

- Excusez-moi mais j'essaye de lire, leur fit froidement remarquer Severus.

Les deux filles sursautèrent et le regardèrent avec mépris.

- Eh bien tu n'as qu'à aller autre part, remarqua de manière hautaine Dinissier.

Severus crispa la mâchoire. Ces deux-là, comme beaucoup d'autres Serpentard, venaient de hautes familles bourgeoises et ne devaient pas mieux le considérer qu'un déchet de la société.

- Ce n'est pas moi qui suis venu vous déranger, mesdemoiselles les marquises.

Élise Ray eut un reniflement dédaigneux mais avant d'avoir pu dire quoi que ce soit, une voix cinglante claqua dans son dos.

- Vos cervelles de bécasses ne sont pas assez évoluées pour comprendre quand on vous demande de dégager ou ce sont vos pépiements de poules de basse-cour qui ont altéré votre système auditif ?

Même Severus regarda en haussant un sourcil la fille qui venait d'intervenir, à savoir Wanda Canaris, le visage impénétrable, l'air très calme.

Durant les deux premières années, Canaris avait été une fille plutôt discrète bien qu'au caractère affirmé. Elle aimait la solitude et le faisait valoir à tous les crétins qui venaient l'aborder, car la jeune fille, à l'instar de nombre d'enfants descendant de lignée pure, était belle, sans artifice aucun, bien qu'elle ne cherchât pas à se mettre en valeur. Elle avait changé en troisième année, se faisant plus présente et répondant notamment aux remarques qui auparavant glissaient sur elles sans l'atteindre.

Ce changement d'attitude était venu en même temps que l'intérêt soudain que lui avait porté Antonin Dolohov, et c'est en surprenant certaines conversations qu'il avait appris que Wanda Canaris, issue d'une puissante famille, avait depuis peu été promise à Dolohov, ce qu'elle désapprouvait de manière assez ostentatoire.

- Pour qui te prends-tu à nous parler ainsi ? s'offusqua Nelly Dinissier.

- Moi ? Pour rien. Vous en revanche, je vous prends pour ce que vous êtes : des gamines écervelées qui se prennent pour de grandes dames de la haute société et qui n'auront sûrement, à l'avenir, aucun mal à satisfaire les besoins de parfaites épouses de ces messieurs en mal de présence féminine docile et niaise. Dans la mesure où vos capacités intellectuelles en matière de conversations et de répliques acerbes volent aussi haut qu'un parterre de mandragores alors que les miennes côtoient les plus puissants phénix, je vous recommande de déguerpir sur le champ, sous peine de vous voir infligé une cuisante humiliation, et je ne dis cela que dans votre intérêt.

La fille avait parlé de manière posée mais Severus doutait que les deux autres aient saisi le tiers de ce qu'elle venait de leur dire. Cependant, n'ayant effectivement rien à répliquer, elles s'éloignèrent la tête haute sous l'œil indifférent de leur condisciple qui s'installa à leur place pour ouvrir à son tour un grimoire sans prêter attention au garçon.

- Tu avais besoin de la place pour être tranquille, remarqua-t-il d'une voix neutre.

- Histey est en train de mettre le dortoir sans dessus dessous tellement elle est excitée à l'idée de cette parodie de concours, je ne peux y avoir la paix.

Severus eut une légère grimace. Rica Histey était la dernière Serpentard de leur année, et la jeune fille avait tendance à s'emballer pour un rien, devenant un moulin à parole surexcité poussant à intervalles réguliers de petits couinements ou des cris aigus.

- Tu ne croyais quand même pas que j'étais intervenue pour toi, ajouta-t-elle, toujours aussi impassible, sans lever le nez de son livre.

- Tu m'aurais offensé.

- Je n'en doute pas une seconde.

La conversation s'arrêta là et Severus put enfin commencer sa lecture. Il n'arrivait cependant pas à se concentrer autant qu'à l'ordinaire, son esprit tourné vers la jeune fille à ses côtés, des questions en tête.

- A vrai dire, tu m'intrigues également, lança soudain Canaris, toujours plongée dans son grimoire, quelques minutes plus tard.

- Pardon ?

- Tu n'es pas comme les autres Serpentard, il y en a d'autres tu me diras, mais parmi les garçons, je ne connais que toi. Par ailleurs, ta relation avec Tara Milten est assez étrange.

- Nous ne sommes pas ensemble, grommela-t-il, agacé de cette rumeur.

- Tu me prends pour Ray ou Dinissier ou quoi ? siffla la Serpentard. Je ne parle pas de ces ragots. Est-il vrai qu'elle est la fille d'Elroa Lawill ?

Severus resta un moment muet, sous le choc de la question.

- Comment…

- Mon père se fournissait chez elle. Il a vu sa fille un jour, et il s'est étonné que les journaux n'en parlent pas à la mort de Lawill. Une fille aux cheveux acajou, peu de gamins correspondent à cette description, tu ne crois pas ?

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? répliqua Severus, se montrant plus agressif qu'il ne l'aurait voulu.

- Rien, c'était juste une remarque. Je crois que j'ai fait une erreur, mais c'était après tout une expérience à tenter. Si tu veux bien m'excuser.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle s'éloigna pour rejoindre son dortoir. Il n'avait absolument rien compris à ce qu'elle avait voulu dire mais était fatigué d'essayer de comprendre ce que les filles racontaient, il avait bien assez à faire avec Tara.

o

Le lendemain matin, au petit déjeuner, le sujet de conversation n'avait pas changé de la veille, tous n'avaient que le concours à la bouche, et d'après les rumeurs, les participants allaient être nombreux.

- Sans compter qu'en ce moment, l'école contient d'excellents éléments, remarqua Paul Tredez. La compétition risque d'être farouche.

- C'est bien ça qui est intéressant, dit Sirius avec un grand sourire.

- Vous allez participer les filles ? demanda Peter.

- Millea, Tara et Lily, oui, mais pas nous deux, répondit Fiona en se désignant ainsi qu'Océane.

- On n'arrive pas à les convaincre, grommela Millea, l'air réprobateur.

- Moi non plus je préfère ne pas participer, remarqua Alice Spell. Mais moi, c'est juste parce que je dois vraiment me consacrer aux études pour réussir, rigola-t-elle.

- Et puis comme ça tu pourras supporter Franck, remarqua innocemment Elijah Whisk.

- En effet, reconnut son amie en rougissant.

- Vous avez déjà des idées pour le projet libre ? demanda Remus.

Le regard des filles de leur année se mit à pétiller de malice, sauf Lily qui enfouit sa tête entre ses mains avec désespoir.

- Tu as promis, rigola Millea.

- Merci, je m'en rappelle, ronchonna son amie avec une fausse mauvaise humeur.

- Bon ! Bah nous on doit aller chercher quelque chose au dortoir ! lança soudain James en se levant. A plus tard !

Leur départ précipité fit naître des soupçons chez les autres élèves et certains préférèrent même quitter la Grande Salle sans attendre le courrier – au cas où. Les filles en auraient bien fait de même mais Fiona attendait une importante lettre, et puis rien ne servait d'être aussi paranoïaque. Cette belle réflexion s'envola en fumée en même temps qu'un colis qu'apporta un des hiboux lors de la distribution du courrier. Une fine poudre envahit alors la salle, recouvrant tous ses occupants. Sur le coup, personne ne comprit ce qu'il s'était passé, comme ils ne ressentaient aucun effet, mais lorsque certains voulurent se lever, ils se retrouvèrent soudain étalés au sol après avoir glissé. Toutes les personnes présentes avaient la peau plus glissante qu'un parterre d'algues. Ils ne pouvaient rien saisir, ni même toucher sans que la chose leur échappe des mains. Ceux qui étaient tombés mirent d'ailleurs plus d'une minute pour parvenir à se relever. Le pire, c'est qu'ils ne pouvaient même pas attraper leur baguette ou tourner un robinet pour s'enlever la poudre qu'ils avaient sur la peau – même l'eau semblait de toute façon glisser sur eux sans emporter le produit.

La journée fut catastrophique pour les élèves et les professeurs touchés. Ils ne pouvaient prendre ni plume, ni parchemin, n'avaient aucun moyen de pratiquer et, par-dessus le marché, les amoureux ne pouvaient même pas s'enlacer sous risque de se retrouver aussi ridicules que Timothée Bluntly et Constance Gascon, qui en tentant de s'embrasser s'étaient retrouvés à terre à jouer les anguilles sorties de l'eau.

En bref, il fut quasiment impossible de faire cours de la journée et Dumbledore finit par accorder l'après midi de libre au vue des catastrophes de la matinée. Bien évidemment, on soupçonna fortement les Maraudeurs de ce coup-là, mais comme aucune preuve ne pouvait être apportée, ils n'avaient pu être punis pour ce coup-là – même s'ils n'avaient pas échappé au sermon de McGonagall.

- C'est amusant de voir Evans essayer de m'étrangler sans parvenir à rien, rigola James en se laissant tomber sur l'herbe, sous un arbre qui était quasiment devenu leur propriété, près du lac.

- Tu l'as quand même un peu trop asticotée, non ? soupira Remus en essayant de se faire la voix de la raison.

- Ce que ça peut être drôle de la voir s'énerver, répondit James en lui adressant un immense sourire.

- En tout cas, grâce à ce temps libre, on va pouvoir aider Peter à se mettre au niveau.

- Je suis vraiment désolé, dit-il à voix basse, l'air gêné.

- Mais non, tout va bien, le rassura Remus. C'est normal que tu aies du mal, c'est pas facile.

- T'inquiète pas, on va attendre que tu y sois arrivé pour poursuivre, soupira Sirius, qui n'était pas vraiment familier avec la patience.

Peter avait des difficultés avec l'étape actuelle du projet animagus, que James et Sirius avaient quant à eux maîtrisé bien plus vite qu'ils n'auraient dû, à la grande surprise de Remus. Il s'agissait en fait de l'avant-dernière étape avant celle qui les mènerait à être des animagus, la plus longue puisqu'elle devait aboutir à la transformation en elle-même. Pour le moment, ils en étaient à l'appel psychique. Maintenant qu'ils avaient réintégré une partie de leur cogitosum modifié, ils devaient aller à la recherche de l'animal, en eux, et l'apprivoiser.

Sirius avait expliqué avec amusement que son animagus était un jeune chien tout fou et très amical alors que le cerf de James était plus difficile d'approche, plus sauvage et fier. Peter, quant à lui, avait du mal à retrouver le psyché de son animagus, il ne pouvait donc pas encore savoir s'il serait facile ou non de l'apprivoiser.

- Après, plus qu'une étape et on se lance vraiment dans la métamorphose ! s'exclama James, enthousiaste.

- La dernière étape requière quand même plusieurs mois et de l'énergie, quant à la métamorphose en elle-même, c'est tout aussi long.

- Arrête d'être aussi pessimiste, répliqua Sirius avec nonchalance. On a mis un mois pour accomplir une étape qui se fait normalement en quatre ! On n'arrête pas d'accélérer.

- C'est pas du pessimisme mais du réalisme… Si vous êtes aussi rapides, je pense que c'est parce que vous vous habituez à ce genre d'exercice, remarqua-t-il.

- Ouais, sûrement… enfin on s'en fiche du moment qu'on y arrive.

Remus poussa un nouveau soupir sans pouvoir retenir un sourire et s'allongea en fermant les yeux, profitant d'un peu de repos pendant que les deux autres se chargeaient de Peter.

Il avait du mal à réaliser tout ce que ses amis avaient déjà accompli pour le projet animagus, jusqu'où ils avaient été prêts à aller malgré les risques. Évidemment, il y avait une grande part de défi pour eux, surtout en ce qui concernait James et Sirius, mais à l'origine, cette idée avait germé dans leurs esprits désaxés pour lui, afin de l'aider lors des pleines lunes, et pour cela il leur en serait à jamais reconnaissant.

Il n'ignorait pas que les trois autres avaient toujours en tête le but de l'accompagner quand il se métamorphosait, mais si à un moment donné il avait trouvé l'idée alléchante, l'incident avec Carvi l'avait dissuadé d'espérer cela, il était bien trop dangereux pour permettre à qui que ce soit de rester près de lui au moment de ses transformations.

Penser au professeur de botanique le fit légèrement sourire, le visage de Carvi apparaissant derrière ses paupières closes. Il espérait bien que l'histoire avec Fitevil ne l'avait pas miné, mais s'il s'avérait que c'était le cas, il avait l'intention de le soutenir de son mieux, ne serait-ce que pour le remercier de tout ce qu'il avait fait pour lui.

Un cri d'énervement lui fit ouvrir à demi ses yeux pour apercevoir James en train d'essayer de calmer Sirius alors que Peter tentait de se faire tout petit. Patmol en demandait trop à Peter de l'avis de Remus. Il n'était pas aussi doué que lui et James et il lui faudrait certainement au moins deux mois, si ce n'est trois, pour parvenir à accomplir cette étape du processus. Durant un court instant, le jeune garçon eut la pensée que Peter, depuis qu'ils s'étaient retrouvés sur le quai 9 ¾, ne s'était pas montré très causant – encore moins que d'habitude – mais la fatigue le submergea comme ses amis s'étaient calmés et il se laissa glisser dans un sommeil léger réparateur sans pouvoir plus réfléchir à cela.

Deux heures durant, James et Sirius donnèrent de multiples conseils à Peter, mais malgré tous les efforts déployés, il ne parvint pas à trouver son animal. La concentration avait cependant grandement fatigué le garçon, et comme Remus semblait bien endormi sous l'arbre et que les deux autres ne voulaient pas encore remonter à la tour Gryffondor, il prit seul le chemin vers le dortoir pour s'y reposer.

Chemin faisant, il se rappela le mois d'août qu'il avait passé avec sa mère et son regard s'assombrit au souvenir de la dernière semaine de vacances. Ses cousins étaient venus en visite chez eux et s'étaient un long moment entretenus avec sa mère. Évidemment, l'entretien n'avait pas dû être très probant dans la mesure où les paroles d'Augusta Pettigrow étaient décousues de sens la plupart du temps. Ils étaient pourtant restés un long moment dans le petit salon. Peter avait bien essayé de les écouter mais ses sortilèges d'écoute n'étaient pas aussi bons que ceux de James et il n'avait saisi que quelques mots dénués de sens hors de leur contexte.

Le plus étrange était cependant venu après, lorsque ses grands cousins l'avaient fait venir pour lui parler. Jusque là ils n'avaient montré aucun intérêt à son égard, et soudain ils se mettaient à lui poser tout un tas de questions sur ses études, ses relations, sa vie et le reste. Au fil de la conversation, Peter avait cependant remarqué qu'ils s'intéressaient particulièrement à ses amis et avait habilement fait croire qu'il ne s'était rendu compte de rien, mentant par moment lorsque certaines questions lui semblaient trop indiscrètes.

Ils avaient notamment insisté sur leurs déplacements dans l'école, ce qu'ils faisaient, s'il leur arrivait de faire des balades nocturnes et d'autres questions du même type. Certainement pour donner le change, ils avaient fini par lui reposer des questions plus personnelles, cherchant à donner l'impression qu'ils s'intéressaient au fait qu'il jouait de la flûte de pan, leur manque de motivation cependant bien trop net pour donner toute crédibilité à leurs marques d'attention.

Le garçon s'était alors demandé si cet interrogatoire dissimulé en réunion de famille avait un rapport avec les soupçons dont Sirius leur avait fait part sur un quelconque événement qui pourrait avoir lieu cette année en rapport avec V… le mage noir. Rapidement néanmoins, ces préoccupations lui étaient sorties de la tête à cause de l'état de sa mère.

Peut-être n'était-ce là qu'un espoir de gamin, mais il semblait à Peter que sa mère allait mieux qu'avant, et cette amélioration – qu'elle soit mirage ou non – l'avait motivé à s'investir encore plus dans la recherche d'un remède pour la guérir.

Cette pensée le fit d'ailleurs s'arrêter au beau milieu d'un escalier pour s'en retourner dans le hall et se diriger vers la bibliothèque. Le souvenir de sa mère avait totalement effacé sa fatigue et il ne comptait pas perdre de temps à dormir alors qu'il pouvait poursuivre ses recherches.

Il n'y avait quasiment personne à la bibliothèque, les seuls ayant un intérêt à s'y rendre étant ceux qui n'avaient pas été touchés par leur farce vu que les autres ne pouvaient pas prendre les livres en main. Il s'assura cependant qu'aucun Serpentard n'était en vue avant de s'installer dans un coin reculé et de se rendre dans le rayon consacré à l'esprit.

Une autre personne s'y trouvait, une fille qui devait être en seconde ou troisième année d'après sa taille. Elle était collée contre l'étagère, de sorte qu'il ne pouvait voir son visage, tendant le bras pour essayer d'attraper un bouquin trop haut pour elle et était même à moitié en train d'escalader le meuble pour y parvenir. Esquissant un sourire à la scène, Peter se rapprocha et lui tapota sur l'épaule.

- Tu veux que je t'ai…

Surprise, la fille se retourna brusquement, se retrouvant en équilibre précaire sur l'étagère, et finit par tomber durement sur les fesses.

- Ouch ! Tu m'as fait peur ! accusa-t-elle en se relevant et en se frottant le postérieur, une grimace de douleur au visage.

- Désolé, je ne pensais pas que tu tomberais, remarqua Peter, mal à l'aise.

- Encore heureux, remarqua la fille – une Serdaigle d'après son écusson. Tu voudrais bien m'attraper le livre bleu, là, s'il te plaît ?

Gêné d'être responsable de sa chute, il s'exécuta, se mettant sur la pointe des pieds pour attraper le grimoire, et le lui tendit.

- Je suis vraiment désolé. Tu n'as rien ?

- Plus de peur que de mal, dit-elle en lui adressant un sourire, semblant s'être vite remise. Oh ! Mais tu fais partie de la bande des Maraudeurs, non ?

- Oui, je m'appelle Peter Pettigrow, dit-il, surpris qu'elle le connaisse.

- Valentine Lay, se présenta-t-elle à son tour en lui tendant la main. Je suis en troisième année à Serdaigle… Enfin pour la maison, tu l'auras sûrement deviné, ajouta-t-elle en riant.

Peter se contenta de hocher la tête en l'observant un peu. Elle avait des cheveux châtain roux coiffés en chignon avec deux mèches libres de chaque côté de sa tête, des yeux marron clair aux reflets dorés et des joues légèrement rosées ainsi qu'un doux sourire aux lèvres – lorsqu'elle ne venait pas tout juste de tomber par terre. Rosissant légèrement, il se dit qu'il la trouvait plutôt jolie.

- Valentine ! Valentine, regarde ça ! J'y suis enfin arrivé !

Une masse de cheveux blond foncé passa dans le champ de vision de Peter comme une autre fille venait d'arriver en plaçant sous le nez de son amie un objet qui, de l'avis de Peter, ressemblait à un vif d'or plus petit que la normale.

- Du calme Ariel, rigola Valentine Lay. Laisse moi d'abord te présenter Peter Pettigrow, l'un des Maraudeurs. Peter, voici Ariel Créar, une grande inventrice devant l'éternel, ajouta-t-elle avec amusement.

Bien qu'un peu surpris qu'elle le présente comme s'ils se connaissaient depuis longtemps, il adressa un signe de tête à l'autre Serdaigle, s'arrêtant et faisant un pas en arrière en remarquant le regard exorbité et légèrement hystérique de la fille.

- Un Maraudeur ? demanda-t-elle, les yeux pétillants. Ça tombe bien, j'aurai des questions à poser sur certaines de vos farces qui…

- Ariel, tu joueras à la chercheuse plus tard. On devrait y aller maintenant.

- Oui ! Que je te montre ma nouvelle invention, acquiesça Créar avec enthousiasme.

- Je t'ai sauvé pour cette fois mais je ne serai pas toujours là, plaisanta Lay à voix basse en adressant un clin d'œil à Peter. On se reverra peut-être plus tard, bonne fin de journée !

Le Gryffondor n'eut pas le temps de répondre que les deux Serdaigle avaient déjà disparu. Il resta un moment à fixer l'allée vide avant de se concentrer sur la raison première pour laquelle il était venu ici. Inexplicablement, il ne put s'ôter de l'esprit le sourire de Valentine et se surprit même à sourire bêtement alors qu'il ouvrait les gros volumes qu'il avait apporté à sa table.

A suivre…

RAR :

Milady2 : Rhôô ! J'ai bien vu que t'avais pas posté les Maraudeurs /regard boudeur/ Pas un plus long chapitre, un trèèèèèèèèèèèèèèèès long chapitre, qu'il faut que tu mettes, d'ak ? -P Ben je fais ce que je peux pour les publications. J'ai le sentiment que le rythme va être dur à soutenir pour les vacs… m'enfin j'essaierai lol. Merci bcp pour ta review sur mon chapitre, et tant que qq'un me lit, moi, je continue (surtout que j'aime bien l'écrire ce récit, qd même ! -) ) Voili la suite, tjs et encore présente ! J'vais bien arriver jusqu'à la fin, si ça continue lol.

AndromedaLN : Ben nan, si ma HPA me scotche au clavier, on pourra pas aller à la plage et tout et tout. En plus, où on va être, y'a pas Internet, donc… Pffff ! Tu sauras pas pour Alphar et Dumbledore ! Quoi qu'en réfléchissant un peu, tu devrais avoir une vague idée de quoi il retourne (ah ! ces lecteurs qui se prétendent attentifs ! /lève les yeux au ciel/) Mmmh… James ne commence pas vraiment à tomber amoureux, disons qu'il prend juste de plus en plus conscience de la beauté de Lily (selon lui lol), mais de là à parler d'amour… un peu de patience ! Toutes ces romances commenceront vraiment fin de cette année début de la prochaine, promis ! -) Ben c'est James et Sirius, faut pas trop leur en demander, sont pas patients comme mecs lol (quoi que James va finir par l'apprendre paske courir après Lily de la 5ème à la 7ème année, l'est vraiment accroc le gars ! O.o) Ben normal que tu comprennes pas pk c'est "NO TOUCH" avec la miss Evans, vu que j'ai tjs pas expliqué lol. En tous cas, ta proposition est la mauvaise. Miiip ! rejouez s'il vous plait -) Update avant le 10… Nous sommes le 9 au soir et je fais ces RAR, le chapitre est pas commencé… A mon avis, ce chapitre est là après le 20… :-S Sorry ! Et pis tu peux pas abandonner ta fic, tu l'aimes trop pour ça, ma chère -P Je passe le mess à Ilys (se fait l'effet d'un hibou postal…) Et merci pour mon résumé, moi qui l'aimais pas trop… lol

Ilys : Ah ! Les vacances ! Quel doux mot résonne à mon oreille ! /sourire de béatitude/ MDR ! Les "Bouffe-Cadavre" ! ça m'éclate ce surnom ! Tu m'autorises à le replacer et je t'autorise à placer les lanternes de pitiponk, oki ? -) (lol, même si tu veux pas, tu peux le piquer, j'ai pas breveté le juron… -P) Comment ça "Qu'est-ce que Tara a vu ?" ? O.o Ben elle a vu l'attaque des Mangemorts, c'est dit à la fin du chapitre /commence à sérieusement douter que ses lecteurs lisent le récit vu les questions… lol/ Pour Peter courageux, en effet, c'est un Gryffondor, déjà, et ensuite, je te dis ce que j'ai dit à… je sais plus qui, j'aime bien Peter gamin (et je l'exècre adulte GROAR !) Sinon, il est vrai que c'est une des plus grandes énigmes de la science, une de celles qui ne seront certainement jamais résolues -) Je fais de mon mieux, je fais de mon mieux. Dans la logique, c't'année devrait être plus intéressante que les autres, et puis j'ai une ligne directrice sur un plus long terme (vous avez dû remarquer que l'action se déroulait principalement avant Noël dans les précédentes années lol) Un gros bisou ! Pour ce qui est d'LN, elle a lu ta review et voici sa réponse : « La guerre est déclarée... Je t'attends Ilys... Fight! non mais C'est MON SISI! Pas touche! Gr Fais gaffe je mords! » J'peux avoir du Miamhibou pour avoir bien posté ? mdr !

Audrey : YEEHA ! Une Mangemort es sadisme qui apprécie mon chapitre à ce point, c'est le summum de la félicité et de l'accomplissement ! Un des plus beaux jours de ma vie /verse une larme/ Niveau sadisme, tu devrais d'ailleurs trouver ton compte sur cette année, même si ça s'étale assez -) J'vais peut-être mettre des oignons… /sourire machiavélique/ Et c'est top secret pour du 10 au 20 ! Nan mais va pas croire que j'vais tout te dire ! Prétentieuse ! lol.

Mimichang : Le début de cette année, dans la logique, est à l'image de sa fin (à peu près), donc, attends toi à du mouvement pour la fin de l'année -) (en cours aussi, t'inquiète lol) Hihihi ! pour le concours, c'est dans pas longtemps (p-ê ce chapitre, je sais pas, je l'ai pas encore écrit, là, lol, si c pas le cas, ce sera au suivant) et pour Remus… va falloir patienter un ch'ti peu. J'vais encore le faire souffrir le pauvre… :-S

: Kikouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! Tu m'as manqué toi, tu sais ? /SMACK sonore sur la joue/ J't'en veux pô de pas avoir été là puiske t'es là maintenant /Ne lache pas CC/ Oooh ! J'aime bien ta remarque sur Sirius et sa façon d'agir avec son frère ! C'est exactement ce que je recherchais comme réflexion -) Pauvre Regulus… Au fond ce n'est qu'un petit garçon perdu, personne ne le comprend :'( Passée cette séquence bourrée d'émotions, reprenons le cours de ta review. Les profs arrivent dans pas longtemps, p-ê ce chapitre, p-ê le suivant (j'ai tjs pas écrit celui qui se trouve au dessus), avec en prime le nouveau prof de DCFM -P En effet, la salle de concert n'est pas très protégée, mais il faut dire qu'ils en sont au début de la guerre et qu'elle n'est pas encore vraiment déclarée, et puis le ministère est vraiment très lent à réagir ! (changera jamais ça, dans le monde de la magie ou non d'ailleurs, lol) Ça va venir tout doucement pour Mumus vis-à-vis de Tara. Bon, cette année, il aura p-ê pas vraiment le tps d'y penser… /air songeur quelque peu machiavélique…/ James commence à regarder Lily, en effet, mais ce n'est pas dit qu'il en est déjà amoureux, attention ! lol Et oui ! Pas touche aux Evans ! C'est Vold qui l'a dit, sinon c'est punition assurée ! J'en viens presque à plaindre les Mangemorts, presque ! /lis la suite de la review…/ -.- Ah là là ! Ces lecteurs inattentifs ! lol. Bien sûr que Tara est douée en illusion – et non pas en magie en général, attention ! – c'est dit depuis la 2ème année et j'explique en 3ème que c'est en rapport avec son don de visionnaire. Mais j't'en veux pas, allez ! lol. Bisoux ! PS : La blague qui devait apparaître dans ce chapitre était justement celle dont je te parlais dans la review que je t'ai faite récemment, mais je l'ai finalement modifiée parce que tu as eu la primeur de l'idée et que je ne veux pas te l'ôter -)

Canylus : Salut Canys ! Merci bcp pour ta review. Crois moi, je sais bien que je me trompe de noms parfois, mais en fait, généralement, je réédite mon chapitre avec la correction, vu que j'ai la fâcheuse habitude de l'envoyer une première fois non corrigé (les mauvaises habitudes ont la vie dure lol). J'espère bien pouvoir continuer de manière à ce que ça te plaise toujours autant en tous cas. A la prochaine !

Enora : Bonjour/bonsoir/bonne nuit ! J'avais envie de changer un peu le rythme des débuts d'année, d'où l'attaque des Mangemorts, et apparemment, ça a plu, donc tant mieux ! -) J'aime bcp également les relations entre les garçons, mais j'avoue avoir un faible pour les relations entre Sirius et James (même si ce sont de parfaits idiots lol), une amitié comme la leur, ça fait rêver /air pensif/ euh… Tara est sur le dos de Remus, pas sur ses genoux, ou alors j'ai manqué un passage de mon propre chapitre O.o lol Héhé ! L'expression a l'air d'avoir plus pour les lanternes de Pitiponk, je réitérerais l'expérience avec d'autres expressions pour voir, tiens :-P bisous !