Disclaimer : cette histoire est basée sur celle de madame JK Rowling et la quasi totalité des personnages présents lui appartiennent.

Chapitre 2 : Retour à square Grimmaurd.

A dix heures, rien ne se passa. Harry n'arrêtait pas de tourner en rond dans le salon à tel point que l'oncle Vernon préféra remonter dans sa chambre de peur de faire une remarque désobligeante à son neveu.

A dix heures et quart, Harry se laissa tomber sur une chaise, mortellement inquiet. Il avait dû se passer quelque chose. Et ce devait être terrible !

A dix heures et demi, Harry regarda l'état de ses ongles, ou plutôt de ce qu'il en restait ! Dudley regardait un match de catch à la télévision, la tante Pétunia avait entrepris un grand nettoyage dans la cuisine qui n'en avait vraiment pas besoin et l'oncle Vernon lisait son journal dans l'un des fauteuils du salon.

On ne peut pas dire que la ponctualité soit une des valeurs de ces gens-là ! dit Vernon en prononçant ces derniers mots avec dégoût.

Harry se sentait bien trop découragé et inquiet pour répliquer ou même pour prêter attention à ces mots.

A onze heures moins le quart, on sonna à la porte. Harry se précipita mais l'oncle Vernon le devança et ouvrit la porte brusquement. Derrière la porte se trouvait une femme d'une trentaine d'années portant un tailleur bleu marine très élégant, de petites lunettes, des cheveux blonds tombant gracieusement sur ses épaules et portant un sac à main en cuir noir et une petite mallette de la même couleur. Bref, tout à fait le genre de personnes qu'on se serait attendu à voir dans une grande entreprise et non pas à la porte de la maison des Dursley à onze heures moins le quart.

Le visage de l'oncle Vernon s'allongea d'étonnement lorsqu'il vit la femme mais ses yeux semblèrent jaillir de leur orbite quand elle dit qu'elle venait chercher Harry Potter. Vernon Dursley se tourna vers son neveu, lui laissant par la même occasion apercevoir la femme. Harry hésita. Il n'avait jamais vu cette femme et rien ne lui disait qu'elle n'était pas un mangemort. Certes il ne lui semblait pas que les mangemorts connaissaient suffisamment bien les moldus pour les imiter aussi parfaitement, mais après tout, il valait mieux rester prudent. Vigilance constante ! aurait crié Maugrey.

La femme parut s'amuser de sa réaction. Elle demanda la permission d'entrer et avant même d'avoir eu une réponse, elle referma la porte derrière elle. Aussitôt, son visage changea de forme et Harry eut devant les yeux une jeune femme aux cheveux verts fluos.

Tonks ! s'écria-t-il.

Mais son cri fut couvert par le hurlement de panique de l'oncle Vernon qui prit femme et enfant et s'enfuit à l'étage.

Tonks parut un peu étonnée mais elle se retourna rapidement vers Harry.

Je suis désolée d'être en retard, mais le professeur Dumbledore veut qu'on évite le plus possible de se faire remarquer et de faire de la magie dans ton quartier. J'ai voulu essayer mon nouveau personnage et je me suis trompée de station dans le métro. Tes bagages sont prêts ?

Harry hocha la tête, encore sous le choc. Il ne s'attendait pas à ce qu'il n'y ait qu'une seule personne pour venir le chercher. Non qu'il mit en doute les capacités de Tonks mais il aurait crû que Dumbledore aurait fait appel à plus de monde.

Où allons-nous ? finit-il par demander.

Tonks mit un doigt sur ses lèvres.

Je ne peux rien te dire ici, les murs ont des oreilles ! Attrape ma mallette !

Harry posa la main sur la poignée. Aussitôt, il sentit comme un crochet lui accrocher le nombril. Un portoloin ! Bien sûr, pourquoi n'y avait-il pas songé plus tôt ? C'était la solution la plus simple maintenant que le ministère était au courant du retour de Voldemort !

Le sol se déroba sous ses pieds. Harry pouvait sentir Tonks à côté de lui mais il n'arrivait pas à distinguer quoi que ce soit ; tout tournait beaucoup trop vite autour de lui. Brutalement tout s'arrêta et, entraîné par la chute de Tonks, il s'étala par terre dans un grand fracas à cause de sa valise. Harry sauta sur ses pieds, sa baguette levée pour se défendre. Il se sentit parfaitement idiot quand il aperçut les Weasley, Hermione, Rémus Lupin et bien d'autres qui se tenaient près de lui. Gêné, il rangea sa baguette. A côté de lui, Charlie, le deuxième des fils Weasley, aidait Tonks à se relever.

Harry regarda autour de lui. Il était dans une grande cuisine qu'il connaissait. Il mit quelque temps à reconnaître la cuisine du 12, square Grimmaurd tant son esprit voulait oublier ce lieu et tout ce qu'il lui rappelait. La première réaction de Harry en comprenant qu'il venait d'atterrir dans la maison des Black fut de se mettre à hurler mais il resta silencieux. Cependant, sa colère avait dû se voir sur son visage car Hermione et Ron le regardaient d'un air inquiet. Harry se força à leur sourire.

Bienvenue Harry, finit par dire Rémus Lupin pour éloigner le silence qui s'était installé à son arrivé. Comment vas-tu ?

Harry réussit à prononcer un faible bien mais plus il regardait autour de lui plus il sentait la boule dans sa gorge enfler. Rien n'avait changé. La pièce était exactement telle qu'il l'avait vu la dernière fois. Elle semblait juste plus vivante.

Ron, pourquoi n'aides-tu pas Harry à monter ses bagages dans sa chambre, proposa Mme Weasley.

Ron hocha la tête et suivit d'Harry, d'Hermione et de Ginny, il sortit de la pièce. Harry put constater que le reste de la maison n'avait pas changé non plus et il s'aperçut qu'il devait à nouveau partager la même chambre avec Ron.

Harry se laissa tomber sur son lit, le désespoir l'empêchant de prononcer le moindre mot. Il finit par relever la tête et regarda ses amis.

Tu dois être très en colère, Harry... commença Hermione.

Harry eut l'impression de se retrouver un an en arrière et cette pensée lui serra encore plus le cœur.

Non, je ne suis pas en colère. Je sais que Dumbledore vous a interdit de m'écrire...

Ron eut l'air soulagé.

C'était pour te protéger, continua vaillament Hermione.

Je sais...

Ron, Hermione et Ginny se jetèrent des regards étonnés. Ce n'était pas du tout l'attitude à laquelle ils s'étaient attendus.

Ça fait longtemps que vous êtes ici ? finit par demander Harry.

Depuis le début des vacances. Dumbledore pense que le Terrier n'est pas sûr. Et Hermione nous a rejoint au début du mois d'août...

Est-ce que Voldemort a fait quelque chose ?

Non, rien. C'est ce qui inquiète le professeur Dumbledore, répondit Ginny qui n'avait pas encore ouvert la bouche. Il pense qu'il prépare quelque chose.

Et il ne sait pas ce que c'est !

Ses trois amis hochèrent la tête.

Harry se laissa tomber en arrière, les yeux tournés vers le plafond. Que préparait encore Voldemort ? Qui allait-il tuer en premier ?

Ton oncle et ta tante ne t'ont pas maltraité ? demanda Hermione.

Non, Maugrey les a trop traumatisés.

Un bruissement d'ailes se fit entendre et Hedwige entra par la fenêtre. Elle vint se percher sur les genoux d'Harry. L'adolescent se redressa et enfouit ses mains dans le doux plumage.

Merci de t'en être occupée, Hermione.

Tu lui as beaucoup manqué...

Le silence tomba à nouveau, uniquement troublé par les roucoulements de joie de la chouette.

Tu nous en veux ? demanda brusquement Ron. Parce qu'on vit dans la maison de Sirius...

Hermione et Ginny lui jetèrent un regard noir.

Non. Je suis sûr que Sirius aurait été content qu'elle puisse vous servir. L'important, c'est que vous soyez en sécurité.

Je suis vraiment désolé de ce qui est arrivé à Sirius...

Ce n'était pas de ta faute, Hermione.

Ce n'était pas la tienne non plus !

Bien sûr que si !

Harry se rendit compte qu'il élevait la voix. Il se força à se calmer. Il s'était promis qu'il ne s'énerverait plus. A son grand étonnement, il s'aperçut que ses amis avaient l'air encore plus inquiet que s'il s'était énervé.

Le silence s'était à nouveau installé quand deux plops le brisèrent. C'était les jumeaux qui venaient de transplaner dans la chambre. Harry sourit. Il y avait des choses qui ne changeaient jamais.

Quoi ? Pas de cris cette année ? s'étonna Georges.

Ou alors quelqu'un a-t-il utilisé un sortilège pour qu'aucun son ne franchisse les murs de cette pièce ? continua Fred.

Non, j'ai juste décidé que la moitié de Londres n'a pas besoin de savoir ce qui se passe. Et de toute manière, je ne compte pas m'énerver.

Les jumeaux échangèrent un regard mi-inquiet mi-étonné.

Je crois que nous devrions laisser Harry s'installer, dit Fred. Tu n'auras qu'à nous rejoindre pour déjeuner...

Les jumeaux sortirent, suivit de près par Ron et Hermione qui se jetaient des regards très inquiets. Ginny les regarda partir puis elle se tourna vers Harry :

Tu sais que tu viens de réaliser un miracle ?

Harry la regarda sans comprendre.

Hermione et Ron ne s'adressent plus la parole ni même un regard depuis près d'une semaine et là, tu arrives et je suis sûre que je les trouverai en grande conversation...

Qu'est-ce qui s'est encore passé ?

Oh, pas grand chose. Hermione a reçu une lettre de Krum, Ron c'est comporté comme un idiot et lui a dit des choses blessantes, le ton a monté entre eux... Tu imagines.

Harry hocha la tête. Oui décidément, il y avait des choses qui ne changeaient pas et c'était bien la seule chose rassurante dans son univers.

Bon, je vais te laisser, rejoins-nous quand tu te sentiras.

Harry regarda Ginny sortirent à son tour en se demandant ce qu'ils préparaient. Ce n'était pas dans leur genre de le laisser seul, même s'il en avait fait la demande. Ils préparaient quelque chose. Mais quoi ? Harry ferma les yeux. Il ne voulait plus penser qu'il se trouvait dans la maison des Black alors que Sirius était mort. Il ne voulait plus penser à rien...

Harry finit par se redresser. Il ne pouvait pas se laisser aller ainsi. Il devait se reprendre, il devait se forcer à vivre ! Harry eut envie de crier. C'était tellement injuste ! Il finit par se lever et par sortir de la chambre. Il descendit les escaliers en s'efforçant de chasser ses tristes pensées de son esprit. Il ne voulait pas que les autres voient dans quel état il était.

Il ouvrit la porte de la cuisine...

Joyeux anniversaire Harry ! Joyeux anniversaire...

La pièce était pleine de monde. Harry réussit à distinguer, en plus de ceux qu'il avait déjà vus, Neville, Luna, Hagrid et même le professeur McGonagall ! Par contre, il n'y avait nulle trace de Dumbledore mais Harry préféra ne pas s'en soucier.

Harry ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois en se sentant parfaitement idiot à l'idée qu'il devait ressembler à une grosse carpe suffocante.

Mais ce n'est pas mon anniversaire, bredouilla-t-il.

Cela déclencha un rire assez général qui fit que Harry se sentit encore plus stupide.

Ce n'est pas parce que nous n'avons pas pu fêter ton anniversaire le bon jour, expliqua Mme Weasley, que cela va nous empêcher de faire la fête !

Pendant un certain temps, tout le monde vint saluer Harry, lui demander comment il allait tout en se servant copieusement de nourriture du buffet. Harry peinait à répondre à tous ces gens. Et il ne savait plus où il en était. Il se sentait en même temps très heureux d'être ainsi avec tous ceux qu'il aimait et en même temps, il s'en voulait d'être heureux alors que Sirius était mort. Pourtant, il en était sûr, Sirius aurait voulu qu'il soit heureux.

Finalement, Mme Weasley apparut avec un énorme gâteau dans les mains. Elle jeta un regard noir à Tonks qui s'était approchée d'elle pour l'aider puis posa le gâteau devant Harry. Les seize bougies se déplaçaient sur le glaçage en changeant de couleurs.

Vas-y Harry, souffle ! entendit-il.

Harry hésita quelques secondes. Il avait l'impression que les bougies étaient magiques et il se doutait bien qu'il lui serait difficile de les éteindre. Il eut alors une idée. Il appela Ron, Hermione, Ginny, Neville et Luna près de lui et leur demanda de souffler avec lui. Ils étaient à nouveau réunis, les six du ministère !

Ensuite, vint le tour des cadeaux. Le professeur McGonagall se précipita vers lui. Tout d'abord, elle lui tendit un long paquet. Harry faillit sauter de joie. Son éclair de feu !

Mais, murmura-t-il, je croyais que j'étais interdit de Quidditch à vie...

Le professeur McGonagall eut un air dédaigneux :

Vous ne croyez quand même pas que cette Ombrage va faire la loi dans notre école ?!

Harry sourit. Il allait pouvoir rejouer au Quidditch. Il se sentit déjà beaucoup plus léger. McGonagall lui tendit deux lettres. La première contenait le résultat de ses buses. Harry les avait complètement oubliées ! Il ouvrit la lettre avec inquiétude. Il commença à lire. Il avait eu désolant en divination mais cela il s'y attendait, de même le piètre en histoire de la magie et en pratique d'astronomie n'avait rien d'étonnant. Par contre, il faillit pousser un cri de joie en voyant qu'il avait obtenu efforts exceptionnels en théorie d'astronomie, de soins aux créatures magiques, de métamorphoses, en botanique et en pratique de sortilèges. Il avait de plus eu optimal en pratique de soins aux créatures magiques et de métamorphoses, en théorie de sortilèges et de défense contre les forces du mal. Quant à la pratique, il avait eu optimal ce qui aux dires de McGonagall était fantastique d'autant plus que tous les membres de l'AD avait obtenu cette buse avec la mention optimal. Harry ne put s'empêcher de ressentir une certaine fierté. Il finit tout de même par redescendre de son petit nuage pour regarder ses résultats de potions. Il avait eu efforts exceptionnels aux deux épreuves. Harry était en même temps fier de lui et déçu. Fier car il n'avait jamais obtenu une note pareille en potions mais déçu car il ne serait jamais auror. Rogue n'admettait dans sa classe que les élèves ayant obtenu optimal... Le professeur McGonagall dut comprendre ce qu'il pensait car, souriante, elle déclara :

Seuls cinq élèves ont obtenu les mentions optimal à leurs épreuves de potions alors le directeur a convaincu le professeur Rogue d'accepter en cours les élèves ayant eu efforts exceptionnels aux deux épreuves.

Harry se sentit sourire. Il deviendrait auror ! Son sourire se figea quand il se rappela que cela signifiait aussi qu'il allait devoir supporter son professeur de potions pendant encore deux longues années.

Tu n'ouvres pas ta deuxième lettre ? demanda le professeur de métamorphoses.

Harry l'avait complètement oubliée. Mais quand il l'ouvrit, il manqua entraîner ses amis dans une danse de joie. Il était nommé capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor suite au départ d'Angélina.

Mais professeur, ce rôle ne devrait-il pas revenir à Katie ? C'est elle la plus ancienne...

Miss Bell a préféré ne pas ajouter ce travail à la préparation de ses aspics et elle m'a même vivement conseillé de vous nommer à ce poste...

Rien ne pouvait faire plus plaisir à Harry. Ou du moins, rien de possible !

Ensuite, Harry ouvrit ses cadeaux : il avait reçu un magnifique livre illustré sur le Quidditch de la part de Ron et sa famille, une montre magique qui lui rappelait tous les engagements qu'il avait pris de la part d'Hermione, de la part d'Hagrid, une sorte de boite surmontée par une sorte de Touffu miniature qui était sensé protéger ce qu'il mettrait dedans mais qui lui mordit le doigt quand il approcha la main. Hagrid se précipita pour lui dire qu'il y avait un mot de passe : Pauvre petit ! Hagrid lui expliqua aussi que la boite pouvait contenir n'importe quel objet quelle que soit sa taille, même son éclair de feu ! Les jumeaux Weasley lui avaient fait un cadeau séparé mais comme le paquet faisait mine de mordre quiconque s'approchait, Harry hésitait à l'ouvrir. Il se rapprocha de Ron pour lui demander si ses frères avaient passé trop de temps avec Hagrid mais son ami se contenta d'éclater de rire. Harry se décida à faire quelque chose. Il se jeta sur le paquet et le déchira manquant perdre un doigt (décidément, tout le monde cherchait à rendre sa main inutilisable !) sous les rires de toutes les personnes présentes. Dedans se trouvait une petite balle qui ressemblait un peu à un vif d'or, les ailes en moins et de couleur rouge. Harry la saisit, étonné. Elle avait l'air tout à fait normal mais connaissant les jumeaux, il se doutait qu'il devait y avoir un truc.

C'est un vif écarlate, expliqua Fred.

Comme tu peux le remarquer, il se compose de deux demi-sphères, continua Georges.

Si tu tournes l'une des demi-sphères dans un sens et l'autre dans le sens contraire, le vif écarlate va libérer un liquide qui est capable de percer n'importe quelle matière...

Comme si c'était de l'acide ? demanda Harry.

Non, là tu auras un trou de la taille que tu auras dessiné et qui se refermera si tu tournes les demi-sphères dans l'autre sens, répondit Fred légèrement vexé.

Ce qui veut dire pour être plus clair que tu peux ouvrir des portes dans n'importe quoi ! expliqua Georges.

C'est une de nos inventions, reprit Fred. Mais n'en parle pas trop, maman est furieuse car Maugrey veut l'utiliser à des fins militaires.

Harry sourit, c'était tout à fait le genre de Maugrey !

Alors que tout le monde se servait copieusement de gâteau, Rémus l'entraîna un peu à l'écart. Il lui tendit une sorte de gros livre. Harry l'ouvrit, il était écrit à la main et il faillit pousser un cri en voyant les auteurs : Cornedrue, Patmol, Lunard et Queudver !

C'est une sorte de journal que nous avons écrit tous les quatre depuis notre première année. Enfin, pour être tout à fait exact, la première année, il n'y a presque que des pages de James et de Sirius...

Rémus resta silencieux quelque temps, le cœur serré devant les souvenirs qui lui revenaient.

Je l'ai retrouvé il y a quelques jours en mettant de l'ordre dans les affaires de Sirius, continua-t-il d'une voix où perçait encore la tristesse. Apparemment, Sirius avait entamé de le continuer... Je me suis dit que tu aimerais l'avoir...

Harry le prit précautionneusement ; c'était le cadeau le plus précieux qu'il ait reçu.

Bien sûr, il y a quelques pages de Peter, je n'ai pas pu me résoudre à modifier ce livre. Mais je crois que c'est une bonne chose que tu vois un peu qui il était, quand il était encore notre ami... De toute façon, il a très peu écrit, il n'était pas très doué pour ça. Pour ça non plus...

Harry eut envie de s'isoler quelque part pour commencer à lire ces morceaux de vie de son père, de son parrain et de Rémus. Mais il ne pouvait pas quitter la fête comme cela, les autres s'étaient donnés beaucoup de mal pour lui faire plaisir.

Après un long silence, il finit par poser la question qui le perturbait depuis qu'il était arrivé dans la maison des Black :

Où est Kreattur ?

Il a disparu le lendemain de... la mort de Sirius. Je suppose qu'il est allé se réfugier chez les derniers membres de la famille Black...

Les Malfoy ! s'écria presque Harry. J'espère qu'ils lui mènent une vie infernale !

Rémus le regarda d'un air triste mais ne dit rien. Repenser à Kreattur avait ramené la colère dans l'esprit de Harry mais il se calma en imaginant ce qu'aurait dit Hermione si elle avait entendu cette dernière phrase : Enfin Harry, tu ne penses pas ce que tu dis ! Kreattur n'est pas responsable de ce qu'il a fait ! Il n'a plus toute sa tête à force d'avoir vécu ici, tu n'imagines pas ce que c'est la vie d'un elfe de maison... Harry eut un sourire ironique. Même si Kreattur n'avait pas été responsable de la mort de Sirius, comment pouvait-on plaindre quelqu'un dont le plus grand rêve était de finir décapiter, la tête accrochée au mur ?!

Et Buck ?

Harry se demandait ce qu'il avait pu advenir de l'hippogriffe mais cette fois-ci en espérant qu'il allait bien.

Il n'allait pas très bien alors on a pensé qu'il serait peut être mieux à Poudlard avec Hagrid. Comme Lucius Malfoy est en prison et que le ministère ne peut plus guère refuser quoi que ce soit à Dumbledore...

Harry hocha la tête. Il était content pour Buck et Hagrid, c'était sûrement la meilleure chose à faire. Harry laissa Rémus pour rejoindre ses amis.

Alors, vos buses ?

Hermione ne répondit rien ce qui inquiéta Harry jusqu'à ce que Ron lui dise qu'elle les avait toutes eues avec optimal sauf études de runes anciennes où elle avait eu effort exceptionnel et que donc, elle était affreusement déçue. Harry perçut la moquerie dans la voix de Ron et la colère dans les yeux d'Hermione. Il soupira, cela n'allait pas être facile de les réconcilier.

Et toi Ron ?

Plutôt bien. J'ai complètement foiré la divination mais qui l'a réussi ?! Par contre, moi aussi je suis condamné à supporter encore deux ans Rogue, j'ai eu effort exceptionnel en potions !

Comme ça, nous serons tous ensembles ! s'exclama Neville.

Luna l'approuva d'un hochement de tête. Elle avait quitté son collier de capsules de bièraubeurre pour un collier de grosses perles multicolores qui lui donnait l'air plus original que fou.

Il fallait absolument que je puisse continuer potions, continuait Neville, sinon jamais je ne pourrais devenir guérisseur. Comme ça, peut être que je trouverais le moyen de guérir mes parents...

Harry lui jeta un regard compatissant. Neville aussi avait eu son lot de malheurs et pourtant il gardait espoir. Harry s'en voulut pour toutes ces années où il n'avait pensé au garçon que comme un maladroit toujours à la recherche de son crapaud. Pourtant, l'année précédente, Neville leur avait montré que le choixpeau magique avait eu raison de l'envoyer à Gryffondor : il avait fait des progrès exceptionnels en magie et il avait largement prouvé son courage au ministère ! Harry sourit en voyant ses amis autour de lui. Que ferait-il sans eux ? Mais aussitôt, une autre pensée frappa son esprit : que ferait-il s'il leur arrivait quelque chose ? Comment pourrait-il supporter si Voldemort les assassinait ?

Harry s'efforça de chasser cette idée de son esprit déjà trop encombré par la tristesse.

Je suppose que Percy s'est réconcilié avec le reste de la famille...

Ron lui jeta un regard noir et s'enfuit presque sans prononcer le moindre mot.

Qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Harry ahuri.

Il faut que tu comprennes Harry que le fait que le retour de V-Voldemort soit officiel n'a rien changé au comportement de Fudge vis à vis de Dumbledore, expliqua Hermione. Maintenant, il raconte qu'il savait très bien qu'Il était de retour mais qu'il ne voulait pas affoler la population au contraire de Dumbledore. Il raconte même que les aurors travaillaient à l'arrêter et que les agissements de Dumbledore avaient gâché toute l'opération !

Quel rapport avec Percy ? demanda Harry, horrifié par le comportement de Fudge.

Percy continue de suivre ce que dit Fudge bien sûr ! continua Ginny. Et il a même envoyé des lettres à Ron pour lui dire qu'il devrait rester éloigné de toi car tu n'attires que les ennuis et les fous qui cherchent à te tuer, je cite Percy, continua Ginny d'une seule traite comme si elle pensait que c'était plus facile à entendre si elle le disait rapidement. Ron a brûlé toutes les lettres et il a bien failli balancer Hermès au feu la dernière fois qu'il en a apporté une ! Il ne les lit même plus...

Harry remarqua que Hermione avait quitté l'air furieux qu'elle avait pris quand ils avaient commencé à parler de Ron. Il sourit. Finalement, ce ne serait peut être pas si difficile de les réconcilier sans avoir besoin pour cela de se mettre en danger et d'espérer qu'ils se réconcilieraient pour le sauver !

Percy est un sujet tabou, même avec le reste de la famille puisqu'il n'est pas venu s'excuser...

Je n'arrive pas à croire que Percy puisse faire ça. Ni Fudge !

C'est à cause des élections...commença Hermione.

Quelles élections ?

Celle de Premier ministre bien sûr ! Fudge se représente. Il n'a aucune chance mais il essaie tout de même de faire croire qu'il a fait tout ce qu'il fallait par rapport au retour de V-Voldemort !

Harry espérait que Fudge serait écrasé aux élections, il ne pouvait pas lui pardonner de l'avoir fait passer pour un fou pendant toute l'année précédente !

La veille du retour à Poudlard, Harry, ayant fini avant Ron de ranger ses nouvelles affaires que Maugrey était lui-même allé chercher sur le Chemin de Traverse pour être sûr qu'elles ne seraient pas piégées, descendit dans la cuisine. Il voulait parler à Rémus. Il s'arrêta à l'entrée en entendant la voix de Rogue.

Je ne vois pas ce qu'il y a d'étonnant, Black ne prévoyait rien... disait le professeur de potions.

Vous avez tort ! Tous les membres de l'Ordre ont fait leur testament, Sirius y compris et peut être même le premier ! Le problème c'est que personne n'a réussi à mettre la main dessus...

Harry rebroussa chemin. Il ne supporterait pas de se trouver face à Rogue alors que celui-ci trouvait encore le moyen de dire du mal de Sirius et qu'ils parlaient de son testament...