Coucou tout le monde ! Je sais, ce chapitre a du retard, je m'en excuse bien bas ! J'espère qu'il vous plaira pour compenser -)

Le chapitre : Il est différent des autres dans la mesure où la première partie ne se déroule pas à Poudlard, mais j'avais envie de sortir un peu de ce cadre pour montrer où était la situation actuelle de la "crise"

Bonne lecture !

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Chapitre 6 : Négociations

Monsieur Evans avait passé trois mois sur le dossier. Douze longues semaines à peaufiner toute son argumentation et à agrémenter sa documentation de nouveaux éléments importants. Durant cette période, des sorciers avaient fait en sorte de faire croire qu'il venait toujours à son travail, de manière à ce qu'il puisse totalement se consacrer à l'élaboration de ce dossier.

Et maintenant, à la mi-octobre, une semaine après avoir remis sa lourde chemise, tous ses efforts se concrétisaient. Il avait encore un peu de mal à croire qu'il se trouvait dans le bureau du premier ministre anglais, en compagnie de ce dernier et du ministre de la Magie, mais avait bien l'intention de démontrer ses capacités.

Le premier ministre feuilletait les pages du dossier qu'avait constitué monsieur Evans –alors qu'il devait déjà très bien le connaître – en démontrant une indifférence assez insultante envers ses deux hôtes. Dumbledore et Alan Herbert, le ministre de la Magie, avaient immédiatement mis au courant Édouard Evans du manque de motivation de l'actuel premier ministre à s'associer au monde magique, il savait donc qu'il allait leur falloir déployer tous leurs atouts pour le convaincre.

- Vous n'avez jamais suivi d'études pour devenir ambassadeur, c'est bien cela, monsieur Evans ? demanda finalement d'un ton sec le premier ministre en le regardant.

- Non, en effet. Je dois ma nomination au ministère de la Magie.

- Vous choisissez de la même manière vos ministres ? demanda-t-il en se tournant vers son confrère d'un air assez dédaigneux.

- J'ai été élu de manière tout ce qu'il y a de plus démocratique, répondit poliment l'autre ministre. Il est vrai que monsieur Evans n'a aucune qualification correspondant à sa fonction actuelle, mais ses capacités n'ont pas encore été mises en doute et vous avez vous-même accepté qu'il occupe ce poste. Par ailleurs, le dossier qu'il a constitué avec l'aide de certaines autres personnes est excellent, vous en conviendrez.

Le premier ministre hocha la tête et retourna un instant à la consultation évasive des feuillets.

- Je voudrai m'entretenir seul à seul avec monsieur Evans, dit-il finalement.

Herbert sembla un instant déstabilisé.

- Mais cette réunion…

- Il est bien mon ambassadeur auprès de vous ? Ou plutôt un intermédiaire. Il est donc tout à fait logique que je souhaite avoir un entretien privé avec lui. Je vous préviendrez dès que nous en aurons fini, acheva-t-il en désignant vaguement un tableau accroché au mur.

- Très bien. Alors… A tout à l'heure.

L'homme marqua encore un instant d'hésitation puis repartit en utilisant le réseau de cheminées. Restés seuls, le premier ministre darda un regard perçant sur monsieur Evans, qui restait assez interloqué.

- Que faites-vous dans la vie ? demanda-t-il finalement.

- Je suis bibliothécaire.

- Avez-vous la moindre idée de ce que représente la gérance d'un pays tel que l'Angleterre ?

- J'imagine le poids des responsabilités et la quantité de travail, acquiesça l'homme.

- Non, monsieur Evans, vous n'imaginez pas, répliqua froidement le ministre. Notre pays a bien assez à gérer sans qu'il doive se préoccuper d'un monde où des lutins côtoient des licornes ou je ne sais quelle créature. Je ne peux que reconnaître la qualité du dossier que vous m'avez envoyé, mais il ne saurait suffire à me convaincre. Une autre crise telle que celle-ci a déjà eu lieu dans ce monde, à ce que j'ai lu dans votre partie historique. La guerre contre ce… – il tourna rapidement les feuilles pour trouver la bonne page – ce Grindelwald. Or, à cette époque, le gouvernement anglais avait sa propre guerre à mener et tous ces sorciers ont bien fini par s'en sortir seuls.

- Mais le mage noir actuel, lord Voldemort, est bien plus puissant et dangereux, lui rappela monsieur Evans.

- Puis-je savoir depuis combien de temps vous êtes en contact avec le monde de la magie ?

- A peu près trois ans, monsieur le ministre, depuis que ma fille a été acceptée à l'école de sorcellerie.

- Votre fille est une sorcière ? demanda le premier ministre en fronçant les sourcils. Et votre femme et vous…

- Nous n'avons jamais eu le moindre pouvoir magique. Nous sommes des gens comme vous.

L'homme politique reporta à nouveau son attention sur le dossier sans répondre. Il semblait à son interlocuteur qu'il en savait bien peu sur le monde de la magie, mais connaissant ses rapports houleux avec le ministère magique, c'était en fait compréhensible.

- Je vous l'ai dit monsieur Evans, rien dans ce dossier ne m'incite à accepter la collaboration avec le ministère de la magie. Vous êtes ambassadeur, vous êtes le lien entre nos deux mondes, convainquez moi maintenant ou repartez sans demander votre reste.

Le père de Lily écarquilla les yeux, ne s'attendant absolument pas à cela. Fort heureusement, il avait l'habitude de parler devant d'autres personnes et ne se laissa pas submerger par l'étonnement. Il savait son dossier parfait et ne manquant de rien, il ne pouvait donc plus jouer sur les arguments mis en avant à l'intérieur mais sur une autre facette que celle de la politique, de l'économie ou de la défense du pays. En fait, il ne voyait plus qu'un argument à mettre en avant, même s'il n'était pas très conventionnel.

- Avez-vous des enfants, monsieur le ministre ?

- En quoi cela vous regarde-t-il ?

- J'ai moi-même deux filles, dont l'une d'elles, comme je viens de vous le dire, est une sorcière. Lorsque nous avons reçu la lettre annonçant qu'elle était reçue dans une école de sorciers, ma première réaction a été une profonde surprise et ma seconde une intense joie. J'étais heureux car enfin nous pouvions comprendre tous les événements qui entouraient ma fille, car elle pourrait parler à des gens qui la comprendraient, des gens comme elle, de sorte qu'elle puisse pleinement s'épanouir en sachant parfaitement qui elle est. Mes filles me sont très précieuses, elles comptent avant tout et j'ai toujours tout fait pour elles, et c'est justement pour Lily que j'ai décidé d'occuper cette fonction. Je me suis beaucoup renseigné au début, et lorsque j'ai appris pour cette guerre qui semblait menacer, j'ai pris peur de voir la vie stable que commençait enfin à découvrir ma fille s'écrouler. Je ferai tout pour éviter un drame d'arriver, tout.

Il marqua une pause puis regarda le ministre avec encore plus de convictions.

- Il ne s'agit pas de sorciers et de sorcières, mais d'hommes et de femmes, d'enfants, des citoyens anglais qui vivent dans ce pays, et surtout, il s'agit de familles. Le fait que la menace puisse s'étendre jusque sur le monde connu ne semble guère vous atteindre, ou alors vous n'y croyez tout simplement pas, mais est-ce une raison pour sacrifier une minorité ? Certes, sorciers et sorcières ne sont pas nombreux, cependant ce sont des vies qui comptent, des vies qui n'ont pas de prix. Vous me demandiez tout à l'heure si je pouvais imaginer votre position et la difficulté de votre travail, mais si vous êtes père, vous devez savoir combien cette fonction là surpasse toutes les autres, combien les responsabilités qui en incombent et les difficultés sont nombreuses et incommensurables. Je ne peux réfléchir en homme d'état, car cela n'est pas donné à tout le monde, en revanche tout un chacun devrait savoir réfléchir en tant que père, or cela ne semble pas être le cas. Je ne pourrais jamais être un bon homme politique car je ne peux agir autrement qu'en tant que père et qu'un homme de votre condition doit souvent faire des choix où les sentiments doivent être mis de côté afin de trouver le plus juste sous tous les points de vue. Ce dont je suis sûr cependant, c'est qu'en temps de crise, on ne peut agir qu'en simple homme d'état. Quand une guerre est proche, le facteur humain est bien plus présent que jamais et si vous ne tenez pas compte de cela, ces choix dénués entièrement de subjectivité, de la sensibilité qui vous est propre, en sortiront biaisés, voire dévastateurs. C'est pourquoi je ne peux que vous demander d'écouter votre cœur, même si cela semble naïf et hors propos dans les décisions politiques. Vous devez oublier qu'il s'agit d'un monde diffèrent de celui que vous connaissez, car ces gens, monsieur le ministre, sont dans le fond comme vous et moi, avec les mêmes forces et les mêmes faiblesses.

L'homme n'avait pas failli ou hésité une seconde durant son discours, certain de ce qu'il avançait en sa conscience d'homme et de père. Quand il avait regardé le ministre, il avait vu sa famille, Naomi, Lily et Pétunia, et il avait su qu'il ne pourrait plus parler qu'en tant que Edouard Evans, le bibliothécaire d'Ely, et non en tant qu'ambassadeur. Restait à savoir comment allait réagir le premier ministre à ces paroles pleines de bon sens mais trop de bons sentiments.

- J'ai moi-même un fils, dit finalement l'homme qui observait monsieur Evans en se caressant le menton du pouce. Il a vingt ans et effectue brillamment ses études de médecine, j'en suis très fier. C'est pourquoi je comprends vos paroles, mais quand je suis ici, je ne suis plus son père, je suis le premier ministre anglais, un homme qui a à sa charge un pays entier ainsi que sa population, aussi mes impressions de père restent-elles à la porte de ce bâtiment.

Monsieur Evans soupira doucement en hochant la tête pour signifier qu'il comprenait.

- De tout autre que vous, ces mots me seraient apparus par trop ingénus pour être pris au sérieux.

- "Tout autre que moi" ? répéta l'homme, perplexe.

- Vous croyiez peut-être que j'avais accepté votre place d'ambassadeur sans même me soucier de qui vous étiez ? Même si je reconnais ne pas vraiment m'intéresser au monde de la magie, je ne travaille pas avec n'importe qui et je tiens à garder un certain contrôle sur les événements. Rassurez-vous, je n'ai mené aucune enquête qui aurait pu porter atteinte à votre vie privée ou celle de votre famille, mais je me suis malgré tout renseigné. Un homme assez étrange – sorcier – est d'ailleurs venu me parler de vous. Je l'ai d'abord pris pour un olibrius, mais ce vieillard avait des choses intéressantes à dire et j'ai accepté de l'écouter. Je ne réalise à vrai dire qu'aujourd'hui à quel point il avait raison. Les gens comme vous sont assez rares. Votre dévotion à votre famille est exceptionnelle et vous risquez certainement beaucoup à vous impliquer de la sorte.

- euh… merci, répondit l'autre sans trop comprendre où voulait en venir le ministre.

- Néanmoins, je ne peux changer d'avis sur ces faits, vous comprenez ?

Édouard Evans le regarda et sut ce qu'il devait répondre.

- Non, dit-il avec assurance. Non, monsieur le ministre, je ne comprends pas. Dans ce dossier que nous avons mis au point avec le ministère de la magie, nous vous proposons déjà une organisation telle qu'elle vous laisse encore plein pouvoir sur nos actions en rapport avec notre monde tout en vous laissant assez de temps pour gérer les affaires du pays. Vous avez dit vous-même qu'il était excellent, alors je ne comprends pas pourquoi vous refusez encore. Je pensais que c'était par principes et idéaux puis j'ai cru que mes paroles ne vous avez pas touché, mais vous venez de me dire le contraire, alors qu'est-ce qui vous empêche d'accepter cette collaboration qui sera aisément bénéfique pour les deux partis ?

- Je trouve l'autre ministère trop lent, asséna de manière simple l'homme d'état. Ses réactions, ses décisions, se font bien trop tardives, et il en est de même pour toute la population sorcière. On ne peut certes pas demander à de simples citoyens de prendre les armes, mais l'unité d'une population est une grande puissance, or je trouve les sorciers bien trop désunis par leurs principes et leurs idéaux, comme vous dîtes. Certes, il suffit de mettre le nez dehors pour avoir face à soi un exemple de ce manque d'unité, même chez les non-sorciers, mais chez eux, tout cela est bien trop exacerbé. Je tiens à la sécurité de notre pays et je ne peux donc pas travailler avec des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent.

- Certains le savent ! s'exclama monsieur Evans. Vous ne pouvez établir une généralité à partir du peu que vous en savez. De par ma fille, je sais qu'il y a dans vos paroles une grande part de vérité, mais vous ne pouvez vous arrêter là-dessus. Vous pouvez me croire quand je vous dis que certaines personnes, hors ministère, donneraient plus que leur vie pour contrer la menace qui se profile. Les gens sont naïfs, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. La stupidité représente ici un grand danger, mais en acceptant cette collaboration, vous leur montrerez une autre facette de notre monde, qu'ils connaissent aussi peu que nous connaissons le leur. Si vous n'ouvrez jamais de portes, si vous bloquez tous les échanges maintenant, alors il est certain que rien ne s'arrangera. Je ne dis pas que tout va s'arranger du jour au lendemain, je ne prétends pas que cette collaboration aura des impacts immédiats, mais si une guerre éclate réellement, il faut penser à l'avenir qu'apportera ces temps sombres, à tous ceux, trop nombreux, qui resteront dans l'indécision pour choisir leur camp. Il faut accepter maintenant d'être en relation plus étroite avec le monde de la Magie pour permettre à tous ces gens de faire le bon choix le moment venu plutôt que de se tromper par manque d'informations ou par rancœur de votre passivité. Ces doutes que vous avez, ceux-là je peux les comprendre, mais vous ne pouvez tout empêcher, tout arrêter avant que ça n'ait commencé à cause de cela. Il faut que vous leur laissiez une chance.

Il y eut un silence suite à ce plaidoyer un peu plus véhément que les autres de la part de monsieur Evans, puis le ministre esquissa son premier sourire depuis le début de l'entretien.

- Vous n'êtes guère conventionnel, monsieur Evans. Face à la chambre des Lords, vous n'auriez aucune chance de vous faire entendre.

- Pardonnez ma fougue, s'excusa l'homme, craignant d'avoir tout fait rater.

- Vous êtes cependant face à moi, et si certains doutes persistent, je pense ne pas me tromper en vous accordant ma confiance.

- Vraiment ? s'étonna l'homme.

- Oui. Je ne dis pas que les négociations sont terminées mais vous venez d'apporter à l'entente entre notre monde et celui de la magie une pierre considérable. Je ne peux exprimer mon choix pour l'instant, il me reste quelques petites choses à mettre en ordre et sur lesquelles je dois encore réfléchir, mais vous avez considérablement éloigné le refus catégorique que je tenais à exprimer aujourd'hui. Vous êtes un homme volontaire et impliqué, cela me plaît

L'homme ne trouva rien à répondre et le premier ministre fit rappeler son confrère pour lui expliquer qu'il prenait un délai supplémentaire avant de rendre sa décision définitive. La réunion se termina ainsi et monsieur Evans repartit avec le ministre de la Magie, arrivant dans son bureau où les attendait Albus Dumbledore. Il leur raconta en détail ce qu'il s'était passé et attendit leurs réactions.

- A vrai dire, j'aurai juré de son refus à l'instant même où nous sommes entrés, l'affaire ne se présente donc pas si mal, remarqua Alan Herbert en s'installant derrière son bureau.

- Je pense que nous pourrons compter sur le soutien du premier ministre désormais, ajouta Dumbledore avec un sourire mystérieux. Je n'en attendais pas moins de vous, Édouard

- Je m'attendais à tout autre chose, avoua M Evans. Je le pensais plus… obtus que cela, mais je me trompais. Je n'ai fait que trouver la bonne corde, mais rien n'est encore joué.

- C'est là que vous vous trompez, assura Dumbledore.

- Enfin, espérons qu'il se décidera avant que je sois démis de mes fonctions, remarqua Alan Herbert d'un air fatigué.

- Que voulez-vous dire ? s'étonna le père de Lily en se tournant vers lui.

- Je ne suis pas apte à gérer ce genre de crise, avoua l'homme avec un sourire triste. Je suis un mauvais ministre, comme l'a si bien fait remarquer la presse.

- Vous avez tort, Alan, lui dit Dumbledore avec sérieux. Certes, vous ne savez pas faire face à ce conflit, mais en d'autres temps, vous auriez changé bien des choses.

Alan Herbert, à quarante ans, était un ministre bien jeune qui avait été élu pour ses projets et son volontarisme. Il souhaitait changer beaucoup de choses et comptait bien y parvenir, mais l'arrivée de Voldemort, la crise, avait mis fin à la plupart de ses projets. En des temps calmes, il aurait fait évoluer le monde des sorciers dans ses principes et sa façon de vivre, mais il n'était malheureusement pas fait pour gérer une crise de cette envergure.

- Cela est peut-être vrai, nous ne le saurons jamais, soupira l'homme politique. Ce qui est certain en revanche, c'est que si le premier ministre ne s'est toujours pas décidé avant que je sois éjecté de mon poste, le prochain ministre de la magie risque de mettre fin aux négociations.

- Vous resterez en poste, j'y veillerai, assura Dumbledore. Vous m'avez fait confiance pour prendre en main ce conflit, même si vous avez fait appel à moi un peu tard, et je m'en chargerai.

- Je le sais pertinemment. J'ai un autre rendez-vous aujourd'hui, je vais donc devoir prendre congé, ajouta-t-il.

- Nous vous laissons à vos occupations.

- Monsieur Evans, désirez-vous qu'une de nos voitures vous ramène ?

- Non, mon véhicule est garé à côté.

- Je vous préviendrais pour les négociations. Rentrez bien.

Il sortit pour se rendre dans la salle de réunion du ministère, assez confiant vis-à-vis des deux autres pour les laisser dans son bureau.

- Excusez-moi professeur, je sais que je n'arrête pas de vous le demander, mais êtes-vous vraiment certain de la sécurité de votre école ?

- Je comprends vos inquiétudes, mais votre fille et les autres élèves ne risquent rien dans les murs de Poudlard.

- Vous ne semblez jamais aussi convaincu que d'habitude, remarqua M Evans.

- Si je connais le personnel actuellement en service, il n'en reste pas moins qu'il a été choisi par le professeur Dippet et je ne suis pas exempt d'erreurs, surtout par les temps qui courent. Néanmoins je vous ai déjà rassuré sur la protection de votre famille.

- J'avoue que ne pas savoir pour quelle raison nous sommes en sécurité de par ma fonction m'intrigue.

- Je connais bien Voldemort et sa façon de penser. Croyez-moi, il ne s'en prendra pas à vous. L'incident du Wonder en est bien la preuve.

- Vous avez certainement raison… Excusez-moi, mais je n'ai que trop tardé, il faut que je rentre. Au revoir professeur.

- Au revoir Édouard

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Octobre était passé plus vite que ne l'auraient imaginé les élèves, dans l'attente des feuilles d'inscriptions pour le concours. Enfin, au début de la dernière semaine, les listes passèrent et les noms se succédèrent, faisant monter l'excitation chez les jeunes gens, qui voyaient ce projet devenir de plus en plus concret. Lors du repas du soir, Dumbledore se leva pour faire une annonce.

- Le total des inscrits pour le concours est de soixante-huit, ce qui me laisse penser que vous êtes plutôt enthousiastes quant à cette initiative. Afin d'être totalement dans l'esprit du projet, les participants devront porter tout au long de l'année des badges qui leur seront distribués par les professeurs. Le jour et le lieu des distributions seront affichés dans les salles communes et le port des badges sera obligatoire durant les épreuves. Comme indiqué sur le planning qui vous a été distribué, la première épreuve, de métamorphose, se déroulera le deuxième week-end de novembre, soit dans deux semaines. Sur ce, bon appétit à tous.

- Je ne comprends pas que vous puissiez être aussi excités pour tout ça, remarqua Anémone Adams, une cinquième année de Gryffondor. On croirait presque des examens camouflés.

- Mais ceux-ci sont uniquement pratiques, lui rappela Gary Boot. Et puis c'est une bonne méthode pour inciter à travailler.

- Très "ludique", c'est ça ? demanda Slim Drummer en souriant.

- En tout cas, je révise mes métamorphoses durant toute la semaine !

- Ce qu'il y a de bien avec nous, c'est qu'on n'aura même pas à réviser pour les épreuves, commenta James à ses amis.

- Parle pour vous, sourit Remus en désignant Sirius. Personnellement, un peu de pratique avant l'heure ne me fera pas de mal. Surtout pour les potions…

- Dis-toi que tu t'en sortiras toujours mieux que si j'avais décidé de participer, plaisanta Peter. Au moins, tu as l'air d'aller mieux qu'au début de l'année, tu pourras mieux te concentrer.

- Oui, je ne sais pas ce qui s'est passé, reconnut pensivement Remus.

Durant un peu plus d'un mois, Remus s'était en effet senti étrange, entre son irritabilité inhabituel et son manque de concentration, mais tout allait bien mieux désormais et il avait mis tout cela sur l'effet d'un quelconque stress sans y prendre plus garde, l'essentiel étant après tout qu'il se sente désormais mieux.

- Ça vous dit d'aller à Pré-au-Lard lors de la prochaine sortie ou vous voulez y aller plus tard ? demanda James.

- Personnellement, je n'ai rien à y faire pour le moment, remarqua Sirius. Et je préférerai qu'on se concentre pour aider Peter à… "terminer" ce qu'on a déjà fini depuis un bon moment.

Le reproche à peine dissimulé dans la voix de son ami fit rougir Peter, qui n'était toujours pas parvenu à trouver le psyché de son animagus. Il en était très proche cependant, et avec de la persévérance, il ne lui faudrait plus beaucoup de temps avant de le trouver.

- Je vais utiliser cette journée pour y arriver, assura-t-il.

- J'ai des courses à faire au village pour mes parents, annonça Remus, mais je peux très bien y aller seul. Vous n'aurez qu'à continuer pour le projet.

- Si tu y vas, on t'accompagne, lui fit remarquer James.

- Je sais me débrouiller seul, James, rigola son ami. Il n'y a pas de problème, je vous assure. Peter s'entraînera et je ne pense pas me tromper en disant que toi et Sirius avez envie de vous faire une excursion ensemble.

James et Sirius se regardèrent, un peu mal à l'aise. Il y avait toujours eu entre eux deux un lien plus fort qu'ils avaient avec Peter ou Remus, même s'ils ne les abandonnaient jamais. Remus respectait entièrement cette complicité, sachant que ses deux amis étaient comme des frères et comprenant qu'ils désiraient parfois se retrouver sans lui et Peter.

- Ce n'est pas… commença Sirius.

- Y'a pas de soucis, vraiment, le coupa Remus. Je n'en aurai pas pour longtemps et Peter sera bien assez occupé avec ses essais. Pas vrai Peter ?

- Bien sûr, ça ira.

- Bon, dans ce cas on fait comme ça.

- Pour changer de sujet, vous ne trouvez pas que Jugson se porte mieux depuis quelques temps ? remarqua Remus.

- J'avoue ne pas lui prêter beaucoup d'attention, grommela Sirius.

- Si on fait la part des choses, c'est un bon prof, sauf pour ce qui est de son caractère. J'aurai cru qu'il allait être plus… véhément lors des cours sur les loups-garous, mais on en a déjà eu trois et il est resté impartial.

- Je ne voudrais pas t'inquiéter Remus, mais si j'étais toi, je me méfierai, dit Sirius. Ce genre de types sait très bien cacher son jeu. Et puis même les autres professeurs se méfient de lui, y compris – et même surtout – Carvi.

- Pour Carvi, je pense surtout qu'il s'inquiète pour moi, sourit doucement Remus en regardant dans sa direction. Mais c'est vrai qu'on n'a toujours rien trouvé sur l'Anceps Ortus dont parlaient Jugson et Achear lorsqu'on les a surpris. Pourtant, malgré toute cette méfiance, j'ai du mal à croire que Dumbledore ait pu se tromper à ce point.

- Et Fitevil alors ? lui rappela Peter.

- C'était un professeur de Dippet, dit James d'un air pensif. En soi, tous les professeurs du moment sont potentiellement dangereux, sauf McGonagall, Flitwick et Carvi. Pour le reste de l'équipe professorale, on ne peut pas savoir.

- Tu crois que Mme Ventura pourrait être… commença Peter qui se refusait à croire que son professeur de divination puisse être du mauvais côté.

- Non, Ventura est aussi un cas à part, sourit James.

- Ben moi je crois qu'on devrait se méfier de tout le monde en ce moment, intervint
Sirius. Il s'est toujours passé de drôles de trucs dans cette école, mais cette année, ça bat tous les records. C'est pas l'an dernier qu'on aurait pu croiser autant de professeurs dans les couloirs poussant l'indiscrétion jusqu'à se disputer devant les élèves.

- Ce n'est sûrement pas…

- Alors les gars ? Vous complotez ? s'exclama joyeusement Tara Milten en se laissant tomber sur le dos de Sirius.

Les quatre garçons avaient en effet baissé la voix durant toute la discussion pour éviter de se faire entendre.

- Évidemment, répondit Sirius avec assurance, que veux-tu que des Maraudeurs fassent d'autres ?

- Du bruit, des farces, des bagarres, des balades, des…

- C'était une question rhétorique, rigola le jeune Black.

James et Peter entrèrent rapidement dans cette joyeuse discussion alors que Remus appuyait le menton dans sa paume d'un air pensif. Il avait été très surpris du changement d'attitude de Sirius à l'égard de Tara, qui au début de leur scolarité ne la supportait pas plus que lui. Aujourd'hui pourtant, c'était avec lui que Tara rigolait le plus parmi eux, elle était parvenue à l'approcher comme elle l'avait fait avec tant d'autres. Un jour, il faudrait à Remus cesser cette attitude puérile qu'il avait à son égard, mettre de côté sa jalousie injustifiée pour mieux la connaître. Après tout, un être qui parvenait à faire sourire Severus Rogue, et peut-être même à le faire rire, méritait bien d'être connu.

- Alors vous n'avez toujours pas de projets pour mai ? demanda Tara. Avec les filles, on a déjà tout prévu, y'a plus qu'à tout… créer. Mais toi, James, je suis sûre de savoir ce que tu veux présenter !

- Je pense que beaucoup vont le savoir avant l'heure, dit-il en souriant. Contrairement à votre projet… Sinon, tu dois être au courant pour les autres ?

- Ça va de la galerie d'art au spectacle d'illusion en passant par des concertos et des contrôles d'éléments, s'enthousiasma la fille. On va en avoir plein les yeux en mai !

- D'ailleurs il faudrait qu'on continue à mettre certaines choses au point, intervint Millea Stimpson en apparaissant à côté d'elle. On n'aura pas trop de six mois pour nous préparer, surtout si tu veux aider les autres.

- Alors allons-y. A plus tard les garçons !

- Je me demande ce qui pourrait bien l'épuiser, remarqua Peter en haussant un sourcil alors qu'elle gambadait autour de ses amies.

- Ceci est et restera à jamais l'un des plus grands mystères de l'univers, déclara solennellement James. Alors vous deux ? Il faudrait peut-être y songer sérieusement à cette épreuve libre.

- On a encore le temps, assura Sirius d'un vague geste de la main.

Il se renfrogna soudain.

- Tiens, voilà Stone qui s'en va…

Il s'attendait certainement à ce que James s'esquive en s'excusant rapidement mais il ne fit que tourner un regard indiffèrent vers elle.

- Ah oui…

- Tu ne la rejoins pas ? s'étonna Peter.

- Je ne vous ai pas dit ? demanda James, franchement surpris. J'ai cassé. Elle voulait toujours que je passe plus de temps avec elle et elle me faisait des scènes quand je ne la prévenais pas parce que j'étais avec vous, alors je l'ai laissée.

- Tu as eu bien raison ! dit aussitôt Sirius, soudain plus joyeux. Elle n'était pas pour toi.

- Y'a des fois où je me demande pourquoi vous vous intéressez aux filles puisque vous êtes bien mieux entre amis, soupira Remus. Si vous ne voulez pas d'une relation pour le moment, attendez.

- Remus, Remus, Remus, dit dramatiquement James en le regardant d'un faux air peiné. Tout homme a besoin de présence féminine près de lui. Leur douceur, leur fragilité, sont des bien précieux que nous nous devons d'honorer et de respecter.

Remus le regarda en haussant un sourcil.

- Hormis le fait que ta conception de la femme soit par certains côtés machiste, j'aimerai savoir à qui tu as piqué cette réplique.

- A mon père… Maintenant que tu le dis, ma mère lui a ri au nez quand il a sorti ça. Faut dire que fragilité et douceur ne la caractérisent pas vraiment…

Il eut une grimace tandis que ses amis rigolaient.

Les listes de répartition pour la distribution des badges furent affichées dès le lendemain. Quatre professeurs s'en chargeaient dans deux classes différentes et les garçons devaient aller chercher les leurs dans la salle des sortilèges, où le professeur Carvi les leur donnerait.

Ils ne se rendirent que tard dans la journée dans la salle désignée, occupés par d'autres affaires. Des filles de Serdaigle et de Poufsouffle passaient juste avant eux puis ils s'avancèrent vers le professeur de botanique.

- Bonsoir les garçons. Alors vous êtes confiants pour le concours ?

- Mieux que ça ! répondit James avec un grand sourire.

- Je n'en doute pas, sourit gentiment le professeur.

Il les fit signer en face de leur nom puis leur donna à chacun un badge. Il s'agissait d'une broche en forme de rosace complexe dont le centre vide était rempli d'une lumière blanche parcourue de vagues turquoise.

- Suivant votre position dans le classement, la lumière changera, leur expliqua le professeur. Ils fonctionnent d'autant mieux qu'on le porte souvent.

- On les a tous distribués, annonça le joyeux professeur Flitwick en s'approchant d'eux. Je pense que Donna et Proterio ont également distribué tous les badges de participation à l'heure qu'il est. Vous venez avec moi pour la réunion, Wilhelm ?

- Je vous suis. Bonne chance, ajouta-t-il à l'intention de ses élèves avant de partir avec son collègue.

- Comme si on en avait besoin, remarqua Sirius en accrochant le badge à sa chemise.

- Ils ne savent pas encore de quoi on est capable, acquiesça James.

Ils remontèrent tous les quatre vers la tour de Gryffondor, James et Sirius se vantant de leurs futurs exploits sous les rires des deux autres.

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Lily et ses camarades avaient été chercher leur broche auprès de Donna Ventura et rentraient maintenant tranquillement à leur salle commune en discutant du concours.

- Je me demande quels genres d'épreuves seront celles de métamorphose et de défense contre les forces du Mal, remarqua Millea. On sait pour les sortilèges et les potions, ou du moins, on s'en doute pour les potions, mais là…

- Ce qui est sûr, c'est que certains vont en profiter pour vouloir faire leurs malins, commenta Fiona.

- Penserais-tu à certains garçons de Gryffondor ? demanda Océane en souriant.

- En effet, rigola Fiona, mais pas seulement.

- Ce concours est l'occasion rêvée pour tous les garçons qui souhaitent se mettre en valeur, que ce soit par prétention ou par intérêt sentimental, confirma Tara en souriant.

Lily ne parlait pas beaucoup, examinant son propre badge, un symbole en rosace très fin qu'elle trouvait magnifique, elle espérait qu'ils pourraient les garder après le concours. Perdue dans sa contemplation, elle ne vit pas une septième année de Serdaigle avancer sur elle en essayant désespérément d'accrocher son propre badge à sa robe. Elles se percutèrent au milieu du couloir et tombèrent toutes deux à la renverse.

- Oups ! Désolée, je ne regardais pas où j'allais.

Les deux filles avaient parlé en même temps, elles se regardèrent un instant avant d'éclater de rire.

- Que se passe-t-il ? demanda Millea en revenant sur ses pas avec les autres.

- Deux têtes en l'air qui se rencontrent, ça donne une petite collision, répondit Lily avec un clin d'œil.

- Salut Agathe ! lança Tara en reconnaissant la Serdaigle. Tu vas bien ?

- Très bien, je cherchais Justin et quelqu'un m'a dit qu'il était allé chercher son badge.

Tout en parlant, elle regardait par terre, comme Lily, et finit par ramasser les deux broches avant de rendre la sienne à Lily.

- Je l'ai vu là-bas, confirma Océane, tu devrais le croiser.

- D'accord, merci beaucoup, à plus tard.

- Agathe Kwartz, c'est bien ça ? demanda Fiona à Tara. J'ai du mal avec les noms.

- Je vois pas comment tu fais pour oublier le sien sachant qu'elle est la petite amie de Justin, que c'est une des meilleures élèves de l'école et que les Kwartz sont une ancienne famille assez puissante, rigola Millea.

- Assez puissante ? s'étouffa Fiona. C'est l'une des plus puissantes qui soient, oui. Bon, depuis la dernière génération, leur influence a diminué, mais ils n'en restent pas moins l'une des plus grandes familles du monde magique.

- Mais qu'est-ce qu'elle a cette broche ? grommela soudain Lily.

- Elle a dû se casser en tombant, supposa Océane en regardant son amie se débattre avec le fermoir.

Lily l'examina et hocha la tête.

- Ah oui ! La tige s'est un peu tordue.

Elle la redressa et put enfin accrocher son badge.

- Et nous voilà parties pour le concours ! s'exclama Tara en brandissant un poing en l'air et en bondissant de joie.

- Puisqu'on en parle, c'est pas le tout de s'occuper de la technique, mais il faudrait songer à commencer à tenir ta parole vis-à-vis de moi, Lily, remarqua Millea.

- Non pas que je ne te fasse pas confiance, mais j'avoue que la lueur dans tes yeux lorsque tu en parles ne me rassure vraiment pas !

- Ah, ça, c'est sûr que ça va radicalement te changer, mais ce n'est pas comme si tu avais à t'en soucier pour la vie de tous les jours.

- C'est vrai, soupira Lily. Et bien nous commencerons ce soir dans ce cas.

- Tara, c'est toujours bon pour…

- Je me charge du matériel, la coupa son amie, si je le dis, c'est que je le ferai. Je sens qu'on va bien s'amuser ! Tiens, voilà Anne ! Youhou ! Anne !

Elle se précipita sur une Serpentard qui se trouvait devant eux et qui sourit en la voyant arriver.

- Salut Tara, comment vas-tu ?

- Comme toujours. Oh ! Tu as finalement décidé de participer ? s'enjoua-t-elle en voyant le badge qu'elle portait.

- Oui, je me suis dit que ce serait intéressant.

- Les filles, je vous présente Anne Sinclair. Elle est en cinquième année à Serpentard.

Ses amies hochèrent la tête avec prudence.

- Je ne vais pas vous mordre, se moqua la fille. Je ne suis pas comme Malefoy et sa bande de dégénérés. Dis donc Tara, je voulais te demander, qu'est-ce que tu es en train de fabriquer avec Wanda Canaris ?

La Gryffondor éclata de rire.

- Tu n'es pas à Serpentard pour rien, n'est-ce pas ? Je ne fais pas grand-chose en fait, nous ne faisons que discuter, assura-t-elle.

- Tu ne fais toujours que discuter, souleva Anne avec un sourire en coin. Tu ne faisais aussi que ça avec Steeve.

- Le droit d'expression est fondamental chez l'être humain, dit Tara comme si elle récitait une leçon.

- Enfin bref, tout cela te regarde après tout. Au fait, j'ai vu que Rogue ne participait pas ?

- Il dit qu'il ne ferait rien que feraient "ces imbéciles de Gryffondor" et que ça leur ferait trop plaisir de le voir s'inscrire.

- Voilà un excellent raisonnement ! rigola la fille. Bon, tu m'excuseras mais on m'attend. On se voit plus tard. Ravie de vous avoir rencontrées, ajouta-t-elle d'un ton un peu moqueur aux autres.

- C'est vraiment une Serpentard ? s'étonna Millea, perplexe.

- Une pure de dure, tu peux me croire !

- Vous avez de drôles de sujets de conversations, les filles, remarqua Gary Boot en arrivant, déposant un baiser sur les lèvres de Lily au passage.

- Les Serpentard, il faudrait toujours s'en méfier, remarqua Forrest Mograf, un de ses amis.

- Je ne dirai pas ça comme ça. En soi, il faudrait se méfier de tout le monde, même s'il est vrai que les Serpentard sont plus trompeurs que ceux d'une autre maison.

- Que voilà de sages paroles, s'inclina Tara en souriant. Tu as trouvé une perle rare, ma Lily.

- Je n'ai de rare que la relation que j'entretiens avec cette charmante demoiselle, assura-t-il de manière respectueuse. Rien n'est rare en comparaison à toi.

- Arrêtez, vous allez me faire rougir ! s'exclama Lily qui riait pour cacher sa gêne.

- Vous comptez sortir à Pré-au-Lard samedi ? demanda Fiona pour changer de sujet.

- Euh… à vrai dire…

Gary semblait horriblement embêté et Lily le regarda avec étonnement.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je suis vraiment désolé Lily, je sais que je t'avais promis qu'on irait ensemble mais j'ai eu une retenue et elle tombe justement ce jour-là.

- Hein ? Toi, tu as eu une retenue ? s'exclama Millea en écarquillant les yeux. Mais de qui ?

- Jugson, soupira-t-il. Il s'en est pris à Wilbur lors du cours et j'ai pris sa défense. Ça ne lui a pas plus et il m'a collé. Je suis sincèrement désolé.

- Je ne t'en veux pas, surtout pour un tel motif. Mais pourquoi s'en est-il pris à Peterson ?

- Je ne sais pas trop. Il l'a pris en grippe dès le premier cours. Il s'est moqué de lui rapport à son frère qui est né Cracmol et, évidemment, Wilbur a répondu. A partir de ce moment, ça n'a plus du tout été durant ses cours.

- Il m'apparaît de plus en plus bizarre ce prof, commenta Océane. Nous irons au village sans toi dans ce cas. Ce sera pour une prochaine fois.

- Je vais rester, annonça Lily. Comme ça, lorsque ta retenue sera finie, nous pourrons…

- Non, profites-en pour sortir, ne t'inquiète pas pour moi. Je sais que tu adores Pré-au-Lard, alors ne te prive pas. Nous nous verrons à ton retour. Il se pourrait même que je prépare une petite surprise pour toi…

- Quoi donc ? demanda Lily en souriant largement.

- Tu as du mal avec le concept de surprise, hein ?

Tout en parlant, ils arrivèrent à la tour Gryffondor, Forrest Mograf s'étant séparé du groupe peu avant. Il y avait une grande agitation dans la salle commune, tous parlaient du concours et des participants. Les Maraudeurs étaient déjà présents et Millea se dirigea immédiatement vers eux pour entamer une discussion. Les autres suivirent, sauf Lily et Gary qui allèrent s'installer dans un coin tranquille.

- Tu as eu des nouvelles de ton père ? demanda le garçon.

- Ils attendent toujours la réponse du premier ministre. Je n'en sais pas plus que tout le monde, par la presse.

- Mais dans la presse, ils cherchent à tout prix à rabaisser Herbert, remarqua le cinquième année. C'est étrange, je n'avais jamais entendu parler de cette Rita Skeeter avant et elle commence à faire des articles de plus en plus importants.

- Tu as vu ce qu'elle y raconte ? se renfrogna Lily. Je suis sûre que c'est pour ça qu'elle devient plus importante, parce qu'elle est vraiment prête à dire n'importe quoi.

- Pour le moment, les gens ne semblent pas trop l'écouter, mais il faut espérer que ça durera. En fait…

- Dis moi Boot, il y a une question que je me pose. Comment tu fais pour supporter Evans ? Avec un caractère comme le sien, j'aurai juré qu'on t'aurait ramassé à la petite cuillère au bout de quelques jours.

Les deux amoureux levèrent la tête pour tomber sur James Potter, qui les regardait avec un sourire goguenard. Lily sauta sur ses pieds.

- Est-ce qu'on t'a sonné Potter ? siffla-t-elle. Tu crois peut-être que ton caractère de gosse de riche prétentieux et égocentrique vaut mieux que le mien ? Moi au moins je n'ai pas besoin d'avoir tous les regards braqués sur moi pour avoir l'impression d'exister ! Viens Gary, laissons ce petit idiot déblatérer tout son soûl, il n'a rien de mieux à faire de toute façon.

Sans laisser le temps à Boot de répondre, elle le fit sortir de la salle commune, laissant derrière elle un Potter abasourdi.

- Elle manque totalement d'humour cette fille ! dit-il enfin.

- C'est toi qui a été crétin sur ce coup-là, James, soupira Remus.

- Y'a pas que sur ce coup-là, rigola Fiona.

Les autres Gryffondor rigolèrent également d'avoir vu James se faire tourner en bourrique par Evans et il finit par hausser les épaules et rejoindre son dortoir la tête haute, vite suivi de Sirius, Remus et Peter, qui se moquaient de lui.

(à suivre…)

RAR :

Audery : Bon, j'ai compris, c'est le moment de lancer un OS hypra-romantique, c'est ça ? Tu seras ma conseillère lol (tu parles d'un coup à la réputation ! mdr !) Héhé ! j'me suis bien amusée pour le cours, j'avoue -) mais pour la légende, c'était volontairement ainsi. En fait, j'ai en tête ce qui aurait pu véritablement se passer dans cette histoire et qui a donné lieu à cette légende (pas si éloignée de la "réalité", en fait) Looooooooooool ! Bien sûr que Peter est amoureux, mine de rien c'est quand même un garçon de 14 ans. Ooooh ! Merci pour Sirius ! J'ai l'impression d'avoir un peu de mal avec lui et James… Et pis pour le moment, ils ne sont pas assez "mauvais garçons" pour correspondre à la scène dans le tome 5, mais ça va venir -) James va "revenir" d'ici peu. En fait, pour le moment, lui et Sirius sont pareils sur le plan amoureux : ils ne sont pas vraiment intéressés par une relation et préfèrent de loin s'amuser entre potes. Moi aussi j'aime bien faire les joutes verbales :-P Que ce soit les Jugson/Carvi, Wanda/Sirius, Nora/Sirius ou autres, ça m'éclate, mais je ne suis pas très sûre d'être très bonne à ce petit jeu… Enfin, ça a l'air de te plaire donc tant mieux ! SEPTEMBRE ! /saute/ Les draps bleus m'iraient très bien, mais les bleus ont aussi leur charme, l'avantage des bleus sur les bleus, c'est leur couleur si attrayante, mais les bleus ont aussi leur intérêt visuel… Mmmh… Allez ! Je dis les bleus ! Si ça te va évidemment, je peux prendre les bleus aussi -)

Quartzou : Aaaah, l'amûûûûûûûûr… /petites étoiles dans les yeux/ C'est siiiiiiiiiiiiiiiii beau, n'est-ce pas ? Et oui, Lily va y goûter un peu, même si, comme nous le savons tous, ce n'est pas le bon -) Euh… Nan, je crois pas que ce cher professeur ex exécuteur va se calmer un jour, et pis il ne fait qu'énoncer ce qu'il pense. Au moins, il n'est pas hypocrite, n'est-il pas ? lol. En tous cas t'avais raison, j'me suis bien explosée les zygomatiques avec tes suppositions :-P et encore heureux que j'avais pris mes pilules ! Parce qu'alors sinon… Je sens que ce Septembre va être un des plus importants mois de cette année pour moi, et même de plusieurs d'ailleurs -) Ouaiiiiiiiiis ! Plus qu'un mois à attendre avant qu'on se voit !

: Lily/Gary est un couple qui plaît apparemment, j'vais leur écrire une chanson, faire des films sur eux, et l'histoire de leur amour perdurera pendant des siècles ! Hein ? Quoi ? Ca va pas ? Ah… J'm'emballe peut-être un tout ch'ti peu -) Hem ! Oui, j'ai peut-être fait un cours un peu trop… euh… technique en fait, j'me suis assez laissée emporter à vrai dire -P Mais l'essentiel est que ça vous ait plu après tout. (Merci pour le "captivant", c'est un très beau compliment /rougit/). Remus perdant les pédales n'est en effet pas monnaie courante, affaire à suivre… et je savais bien que l'un de vous au moins allait aimer ce p'tit comparatif qu'il se fait à Tara (le 2ème en fait, mais pas de la même manière). Etonnant ? Mmmh, peut-être… Enfin, tu sais mieux que moi comment tu le trouves, lol, mais je veux dire qu'au fond, il ressemble un peu à Carvi dans sa manière de faire ses cours. Pendant les cours, il ne laisse rien paraître de ce qu'il pense et se contente de dire les choses telles qu'elles sont (c'est un bon prof, en fait, à un niveau purement professionnel) mais quand il est hors cours, il redevient le sale type qu'il est, lol. Maintenant, reste à savoir son rôle dans toute cette histoire… Here is the mistery, isn't it ? Par contre, je suis vraiment très très très désolée pour ta review sur mon dernier chapitre ! Je sais pas ce qui s'est passé mais je l'ai pas eue sur ma boîte mail apparemment O.o Alors j'y réponds vite fait ici : Déjà, merci bcp pour tous ces compliments qui m'ont faîtes me liquéfier sur place tellement j'ai rougi -) sauf que là, j'au fait une grosse faute pour le « tu réponds tjs à tes lecteurs » :-S Je fais mon mea culpa -P En fait, pour la blague des Maraudeurs, tu vas rire, j'ai oublié de parler de leur punition… A croire que je deviens comme eux et que je me dis que ceci n'est qu'un "détail". Mais bon, évidemment, McGo leur a donné une retenue et enlevé quelques points pour ça, même si je ne le dis pas. Pour Tara, ça peut se comprendre que tu n'imaginais pas du tout la chose comme ça vu que c'est la vision d'Andro, qui n'est pas du tout la mienne et encore moins la tienne. Dans la réalité de cette fiction, cette séquence n'a jamais eue lieu parce qu'elle ne correspond pas assez au caractère et à la personnalité de Tara telle que je me la représente. Elle a d'autres manières de "craquer" à cet âge là. Par contre, ton nouveau chapitre est posté où, du coup ? O.o Paske l'autre site a bien fermé, nan ? Bref ! Dis moi ça par mail, stp, pur que je puisse avoir le lien. J'veux lire ce chapiiiiiiiiiiiiitre ! :-P Bisouuuuuuuuus ! Et encore pardon pour l'omission.

AndromedaLN : Je t'ai déjà dit que j'en avais besoin de ce prof ! Rhôô ! Et pis qu'est-ce qui te fait dire que c'est un Mangemort d'abord ? Mmmh ? Merci pour les loups-garous -) Mais tu m'as donné encore plus envie d'avoir le tome 6 entre les mains ! Aaaah ! Je savais bien que tu finirais par approuver pour Lily et Gary ! C'est bien Andro, tu progresses lol. Du calme pour James ! Dans la pensine, ils sont en 5ème année, pas en 4ème, et à la fin de la 5ème en plus ! Je compte commencer à faire s'intéresser James de ce point de vue vers la fin de la 4ème et le harcèlement débutera au cours de la 5ème -) T'as pas compris pour Alphar ? Rhôô ! Pas bien ! Ben tu attends et tu sauras, héhé ! Voui, tu es enfin apparue, pas beaucoup mais on te voit, c'est déjà ça. Le nouveau chapitre aura mis le temps mais il est là !

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