Hem ! Euh… Salut tout le monde ! Vous vous souvenez de moi ? Même pas vaguement ? Ah ! A voir vos regards de reproche, ça y est, vous m'avez remis. Bon, j'admets que j'ai un peu (qui a dit bcp ? tout le monde ?) de retard, mais les auteurs sauront ce que c'est que de ne pas avoir d'inspiration pour un chapitre et celui là a été pire que tout ! J'avais écrit qqs pages avant de partir en vacances et quand je suis rentrée je me suis rendue compte que c'était, pour dire les choses comme elles sont, NUL ! J'ai donc dû… tout refaire, et au début les idées ne venaient pas car, voyez-vous, ceci était sensé être un chapitre de transition pour arriver à la première épreuve (ça l'est tjs d'ailleurs). Finalement, je suis assez fière du résultat, surtout du début, autant la première partie que le début de la seconde. BREF ! J'vais arrêter de raconter ma vie et vous laisser – enfin – lire ce chapitre.
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Chapitre 7 : Bas les masques
Le jour déclinait sur le paysage, allongeant les ombres menaçantes des rochers pointant vers le ciel. La froideur de la nuit s'abattit rapidement sur le terrain accidenté où trônait tel le monarque de ces landes sinistres un manoir antique noirci et altéré par le temps. Une brise glaciale s'engouffra dans les couloirs vides, faisant frissonner le feu des torches accrochées aux murs, et se fraya un passage jusqu'à une salle d'où parvenait la rumeur d'une conversation se perdant en lugubres murmures dans les tréfonds du castel.
Devant un feu aux flammes vertes morbides, un homme se tenait dignement, son visage dissimulé sous une capuche apportant d'inquiétantes ombres sur ses traits cachés. Un sourire malsain étira ses lèvres lorsqu'il sentit le froid intense du vent englober la pièce et faire frissonner ses fidèles agenouillés derrière lui.
Son regard se tourna vers une silhouette restée debout, bien que légèrement inclinée, qui attendait dans l'ombre que son maître lui accorde la parole. Le seigneur des Ténèbres resta un moment à le fixer d'un regard perçant et l'ombre courba d'autant plus l'échine, jusqu'à ce que le sorcier se retourne enfin vers les trois êtres prosternés devant lui.
- La bonne marche de ce projet ne dépend que de vous, poursuivez tel que vous le faites en ce moment et je saurais vous récompenser en temps voulus.
- Merci Seigneur, répondirent deux des Mangemorts en s'inclinant encore plus bas avant de se retirer sous l'injonction de Voldemort.
- Qu'en est-il de ton oncle ? demanda-t-il au Mangemort restant.
- Il reste sur ses positions, mon seigneur, répondit une voix sèche de femme. Jamais il ne cédera à cela, vous connaissez aussi bien que moi sa fierté.
- Les Black ont toujours été une famille à part, sourit d'un air narquois son maître. Autant ton grand-père lui a fait perdre une partie de sa valeur, autant Procyon sait où se trouvent ses positions.
- Vous n'avez qu'un ordre à donner, mon maître, intervint la femme en lui lançant un regard dément.
- Attaquer sa famille n'a jamais été dans mes intentions, j'aimerai ne pas avoir à me répéter Bellatrix, répliqua le sorcier d'un ton dangereux.
- Pardonnez-moi, je ne faisais que vous proposer…
- Tu n'as rien à proposer, la coupa-t-il sèchement. Je suis le seul maître et juge en ces lieux et sur tes actes, l'aurais-tu oublié ?
La femme attrapa son bras en grimaçant de douleur.
- Je vous suis dévouée corps et âme, répondit-elle le plus humblement possible.
- Bien. Comme tu l'as fait remarquer, je ne peux attendre de Procyon Black une aide active et encore moins qu'il m'offre son fils. Sa fierté est une valeur qui se perd par trop en ce moment et je ne peux qu'admirer sa ténacité. Qu'à cela ne tienne, ce n'est plus qu'une question de temps avant que son fils ne tombe entre mes mains.
- Seigneur… Loin de moi l'idée de vous contredire, dit Bellatrix avec prudence, je ne peux cependant qu'attirer votre attention sur ce que je vous ai dit du caractère rebelle et exécrable de mon cousin.
- Mais il y a de multiples manières d'atteindre un être, ma chère Bella. Ne m'as-tu pas dit toi-même que son frère n'était qu'un faible ?
- Je ne saurai revenir sur mes affirmations, confirma la sorcière avec un rictus méprisant.
- Dans ce cas, nous nous accaparerons le cadet.
Son interlocutrice leva un regard surpris vers lui.
- Qu'aurions-nous à faire d'un élément aussi…
Elle ne termina pas sa phrase comme son maître posait un regard glacial sur elle et reprit sa position clairement dominée.
- Ne t'avise plus jamais de remettre en question mes décisions. J'ai jusqu'alors été bien trop magnanime avec toi et il te serait risqué de pousser ton privilège à ses limites. Maintenant, va rejoindre ton mari et tenez-vous prêts à une nouvelle attaque.
- Qu'il en soit fait selon votre volonté.
Elle s'inclina de nouveau avant de sortir, non sans avoir lancé un regard noir à la silhouette qui n'avait pas bougé de l'ombre de tout l'entretien.
- Il semblerait que mes seconds ne te portent pas dans leur cœur, ricana Voldemort sans accorder pour autant un regard à la dernière personne restante.
- Sans aucun doute voient-ils d'un mauvais œil les privilèges que vous m'accordez, répondit la voix d'un homme avec ironie.
- Et qu'en est-il ? demanda le mage noir avec une pointe d'avertissement dans la voix.
- Je ne suis qu'un serviteur parmi tant d'autres, maître. Leur jalousie injustifiée n'est que le reflet de leur manque de discernement à votre égard.
- Chose à laquelle je devrais d'ailleurs mettre un terme, murmura le sorcier, le regard flamboyant. Notre affaire se porte bien ?
- On ne peut mieux, seigneur. Jamais les soupçons n'ont été aussi bien dirigés qu'aujourd'hui.
- En as-tu toujours le contrôle ?
- Il n'a jamais osé se l'accaparer, trop couard pour cela. En toute franchise, je ne me suis jamais autant amusé, surtout avec la confiance accrue de Dumbledore, les autres ne savent plus quoi penser, sauf un…
- Toujours le même ? demanda le seigneur des Ténèbres alors qu'un sourire étrange jouait sur ses lèvres.
- Achear est de nature méfiante, cela était couru d'avance, mais je ne m'attendais pas à cette réaction de Carvi d'après ce que j'en savais. Cela nous arrange au fond, il sera bientôt coincé.
- Nous sommes dans les temps, tout se passe comme prévu.
Un silence s'installa puis le Mangemort s'avança, incertain.
- Je pourrais certainement être plus efficace si je savais lequel…
- Vous êtes vous donc donner le mot pour douter de mes décisions ? siffla Voldemort en le foudroyant de ses yeux froids. Tu n'as rien à savoir de ce sujet plus que ce que je t'ai déjà appris. Retourne à ton poste et abstient toi de te montrer trop curieux ou tu le regretteras.
L'homme se retira sans demander son reste et Voldemort revint à sa contemplation des flammes jusqu'à ce qu'un léger sifflement se fasse entendre à sa cheville.
- Eh bien, il semblerait que tout se déroule selon nos plans, qu'en dis-tu, Naja ? remarqua-t-il en fixant d'un air satisfait le long serpent qui s'enroulait autour de sa jambe pour se hisser jusqu'à son cou. Que de puissants pouvoirs nous tendent les bras… L'ère de la volonté n'était pas un mythe, mais encore me faut-il l'emprisonner…
Il caressa d'un air songeur la tête triangulaire à hauteur de son menton puis inspira profondément l'air ambiant, presque avec délectation.
- Sens-tu cela, mon fidèle ? murmura-t-il. Sens-tu sur ton palais la douce saveur du pouvoir et de la victoire ? Celles-ci m'appartiendront bientôt, en même temps qu'ils me porteront allégeance. Personne ne peut me résister bien longtemps, personne…
La nuit était définitivement tombée sur le manoir, enclavant de son opacité les sombres desseins d'un mage aussi noir que ses lieux les plus confinés.
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Les premiers rayons de soleil pointaient à l'horizon lorsqu'un mouvement perturba la tranquillité du dortoir, quelqu'un émergeant péniblement des brumes de son sommeil. Lily s'étira en baillant à s'en décrocher la mâchoire avant de parcourir d'un regard ensuqué le dortoir encore plongé dans la pénombre.
Millea bougeait dans son sommeil en marmonnant, signe qu'elle n'allait pas tarder à se réveiller, Fiona était très inélégamment étendue en travers de son lit, la couverture à moitié défaite et la bouche entrouverte parcourue de tics, quant à Océane, elle était sagement pelotonnée sous son édredon, un doux sourire de félicité sur son visage. Lily songea avec amusement que ses amies restaient les mêmes jusque dans leur sommeil. Un coup d'œil au lit voisin lui confirma que Tara s'était déjà levée et était partie faire un tour dans le château.
S'extirpant maladroitement de son lit, elle tituba jusqu'à la salle de bain pour une rapide toilette afin de se réveiller et ressortit habillée et fin prête pour une nouvelle journée, ne constatant qu'à ce moment là que son réveil indiquait six heures du matin et se maudissant de ne pas avoir regardé l'heure plus tôt. Au lieu d'attendre que les filles se réveillent, elle préféra sortir dans l'espoir de croiser Tara et passa silencieusement la porte du dortoir pour se rendre dans la salle commune.
Quelques élèves étaient déjà levés, discutant à voix basse ou penchés sur des devoirs. Elle repéra parmi eux Wilbur Peterson, un ami de Gary, et un sourire étira ses lèvres comme elle espérait que son petit ami se trouve avec lui. Malheureusement, lorsqu'elle s'approcha, elle se rendit compte que celui-ci n'était pas là, Peterson discutait – chose surprenante – avec McKinnon, une troisième année.
- Tiens, bonjour Lily, l'accueillit chaleureusement le garçon en la voyant approcher. Tu te lèves bien tôt.
- Je te ferai remarquer que d'habitude, c'est toi et tes copains qui faites la grasse matinée. Bonjour McKinnon.
- Et malheureusement Gary n'a pas suivi mon exemple aujourd'hui, remarqua Peterson avec une lueur moqueuse dans le regard.
- Mais je ne le cherchais pas, répondit Lily qui avait légèrement rosi. Vous n'auriez pas vu Tara par hasard ?
- Elle est sortie vers cinq heures, indiqua McKinnon avant que le garçon puisse répondre.
- Tu étais déjà là ? s'étonna Lily.
- J'ai un peu de mal à dormir en ce moment, répondit vaguement la fille en détournant le regard. Tara a un peu discuté avec moi puis elle a dit qu'elle partait dans le parc, mais je pense qu'elle est revenue dans le château depuis.
Lily nota les yeux légèrement rougis et boursouflés de la troisième année, ne sachant pas si elle devait les attribuer au manque de sommeil ou à de récents pleurs. Elle finit par les remercier et passa le portrait de la Grosse Dame.
L'heure matinale et le fait que l'on soit samedi fit qu'elle ne croisa personne dans les couloirs jusqu'à la Grande Salle, hormis miss Teigne qui la fixa de ses yeux jaunes quand elle passa devant et la suivit un petit bout de chemin, sûrement persuadée qu'elle allait faire un mauvais coup. Quelques élèves se trouvaient déjà devant leur petit déjeuner, moins d'une dizaine tous à Serpentard ou à Serdaigle. Comme elle ne repéra pas Tara, elle décida de tenter sa chance dans le parc malgré tout et se félicita d'avoir pris sa cape comme la température à cette heure était encore assez basse.
Profitant de l'air frais et du soleil qui se levait, elle prit son temps pour s'avancer dans le parc avant de décider de faire le tour du château. Elle marchait tranquillement lorsqu'un bruit, une sorte de litanie constante, lui parvint. Plus elle avançait et plus elle percevait le son d'une voix, celle de Tara.
Elle l'aperçut enfin, agenouillée à l'endroit qui leur servait de terrain de course, ses mains reposant paisiblement sur ses genoux et le visage, les yeux fermés, tourné vers le ciel, le léger vent qui soufflait balayant ses courtes mèches sur son front et ses tempes. Lily resta un instant interdite devant cette vision alors qu'elle essayait de comprendre les mots qui sortaient des lèvres de son amie, puis elle remarqua que des larmes s'écoulaient le long de ses joues, comme deux ruisseaux calmes et constants contrastant quelque peu avec le sourire doux quoique douloureux qui se dessinait sur son visage.
Son amie finit par rouvrir les yeux et se redressa sans s'aider de ses mains, le visage tourné à l'opposé de Lily empreint de tristesse et de douleur. La jeune Evans tourna son regard dans la même direction et assista en même temps qu'elle au lever du soleil, qui embrasa brusquement le terrain comme l'astre du jour daignait se montrer totalement.
- Ma mère adorait les levers de soleil… murmura Tara. Elle les préférait aux couchers, bien avant qu'elle ne se fasse mordre.
Lily s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule, son amie se tournant enfin vers elle, les yeux encore humides. C'était étrange, ils en paraissaient encore plus noirs et insondables que d'ordinaire, mais malgré la difficulté qu'elle éprouvait à y plonger son regard, Lily le supporta avec toute la tendresse et le soutien qu'elle apportait à son amie.
- C'est ici que tu viens tous les matins ? demanda Lily.
- Non, pas toujours, des fois je vais… autre part… Mais toujours où je me sens proche d'elle…
- Pourquoi ici ? s'étonna doucement son amie.
- Parce que je ressens ici avec vous le même bonheur que je vivais avec ma mère, sourit faiblement Tara.
La jeune fille auburn l'observa un moment sans rien dire. Tara ne montrait jamais que ça n'allait pas devant les autres mais il y avait eu une telle souffrance inscrite sur son visage lorsqu'elle était agenouillée, quelques instant plus tôt, que Lily en avait été chamboulée.
- C'était une sorte… de prière, que tu faisais tout à l'heure ?
- Pas vraiment, il n'y a personne qui puisse m'écouter là-haut si ce n'est les nuages, sourit Tara qui perdait peu à peu toute trace de douleur. Tu sais, je ne fais pas attention à ce que je dis quand je fais ça, je laisse juste s'écouler les mots et je laisse le vent les emporter. C'est plutôt stupide, remarqua-t-elle dans un petit rire, mais je me sens mieux ainsi. Ma mère disait que la brise qui nous caresse et qui nous apaise emporte nos tourments avec elle et que c'est ainsi qu'elle devient vent puis tornade pour finalement s'éteindre… Après elle riait en disant qu'en tout cas, c'était une belle phrase, rigola-t-elle.
C'en était fini de la petite fille orpheline et perdue, la camarade d'école fraîche et dynamique était de retour.
- Ta mère avait sûrement raison, murmura tristement Lily pour elle-même.
- Pardon ?
- Non, rien, je pensais tout haut. On va retrouver les filles ?
- Comme toujours ! répondit joyeusement Tara.
Oui, elle avait certainement raison et Tara était comme cette brise, passant dans la vie des gens pour l'alléger, une brise qui rassure et qui atténue toutes les douleurs. Tout le monde le disait et le savait au fond, vive Tara, fière "tornade" de Gryffondor, jusqu'au jour où elle s'éteindrait…
Fiona finissait de prendre sa douche lorsqu'elles retrouvèrent leurs amies et elles descendirent prendre leur petit déjeuner. Il était encore tôt mais les filles avaient fini par prendre l'habitude de se lever avec Tara comme camarade de dortoir.
- Donc, pour Pré-au-Lard, il faut qu'on passe chez Tissudor et Bellacroquet, indiqua Millea qui organisait la sortie. Mme Patch m'a dit qu'elle avait reçu notre commande et a proposé de nous l'envoyer directement mais je lui ai dit que c'était inutile.
- Tu as bien fait, mais je me demande comment tu as pu lui demander exactement ce qu'il te fallait alors qu'on n'a même pas encore fait de croquis, remarqua Lily en tournant la tête vers Tara
- Ne t'inquiète pas pour ça, sourit son amie, il nous faut juste la matière première, après, on pourra modifier selon notre convenance.
- Fais nous confiance ! s'exclama Fiona. On s'occupe de tout, tu n'as pas à t'inquiéter.
- Et tu crois que c'est quoi qui m'inquiète ? demanda Lily avec un sourire en coin.
- Ça ne vous dérange vraiment pas que je passe la journée avec Harvey ? demanda soudain Océane, un peu mal à l'aise.
- Mais non voyons ! Si Gary avait pu venir, Lily aurait fait de même tu sais, et nous aussi si on avait quelqu'un, lui assura gaiement Tara. Profite de ta journée avec lui.
- Et profitez de Lily dans la journée parce que je vous l'enlève en soirée, ajouta une voix masculine derrière la dite jeune fille qui se retourna avec un immense sourire. Bonjour mon amour.
Gary lui déposa un tendre baiser sur les lèvres et s'installa à ses côtés en saluant les autres filles.
- On va en profiter autant que possible mais on devra bien l'abandonner à un moment donné, remarqua Millea.
- Pourquoi ça ? s'étonna Lily.
- Tu ne croyais quand même pas qu'on allait te montrer ce qu'on a commandé et ce qui t'attend, répondit Fiona en se penchant vers elle avec un air sadique qui ne lui allait pas.
- J'avais osé espéré… grimaça son amie. Bon, j'en profiterai pour aller à la librairie et chez Scribenpenne si vous n'avez pas à y aller.
- On fait comme ça !
Ils discutèrent encore jusqu'au départ pour Pré-au-Lard puis Lily dit au revoir à Gary et les filles montèrent dans les calèches qui les emmenaient, Millea s'étonnant à voix haute de ne pas avoir vu les Maraudeurs.
Bien qu'elles le connaissent déjà, elles commencèrent par faire un tour du village, permettant à Tara de saluer les personnes qu'elles connaissaient – c'est-à-dire la moitié de ceux qu'ils croisèrent – avant de se séparer et de se donner rendez-vous devant Scribenpenne.
Lily prit son temps pour se rendre à la librairie et descendit immédiatement au sous-sol, qui était entièrement réservée aux romans alors que le rez-de-chaussée du magasin comportait des ouvrages plus "scientifiques" – incluant les résultats des plus récentes expériences du Centre de Recherche Magique. Fiona lui avait parlé d'un auteur qu'elle appréciait beaucoup et qui devrait lui plaire, certains extraits l'ayant séduite elle avait décidé d'acheter un de ses livres pour mieux connaître son œuvre.
Son ouvrage en main, elle s'avança vers l'escalier pour remonter tout en feuilletant les pages mais le bruit de quelqu'un descendant lui fit lever les yeux. Tout se passa alors si vite qu'elle n'eut pas le temps de réagir. Elle vit Lupin qui descendait les marches, l'air ailleurs, s'arrêter soudain et porter une main tremblante à son front alors qu'il vacillait, son équilibre le quitta brusquement et il tomba vers l'avant, s'écrasant sur Lily qui fut entraînée dans sa chute.
Par chance, sa tête n'avait heurtée aucune étagère et elle avait eu le temps de tendre ses muscles à l'impact, évitant aussi un contact brutal entre son crâne et le sol, elle ne doutait en revanche pas des beaux bleus qu'elle aurait sur les fesses, les cuisses et les bras d'ici peu. En redressant la tête, elle tomba sur les yeux hagards de Lupin.
- Remus ? Ça va ?
Il ne sembla pas l'entendre sur le coup et il lui fallut secouer la tête en frottant ses yeux pour enfin se rendre compte qu'elle se trouvait sous lui.
- Evans ? s'étonna-t-il.
- Tu vas bien ? demanda-t-elle à nouveau.
- Oui… Oui je suis désolé, je ne sais pas ce que j'ai eu.
Il se releva et l'aida à faire de même, prenant un air soucieux.
- Je ne t'ai pas fait mal ?
- J'aurai certainement quelques bleus mais rien de grave. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Je t'ai vu tituber dans l'escalier puis t'écrouler.
- Ce n'était qu'un vertige, la rassura-t-il avec un sourire. Je ne sais pas vraiment… Mais tout va bien. Toi aussi tu lis du Winglor ?
En disant cela, il désigna le livre qu'elle tenait en main. Lily eut l'impression qu'il souhaitait juste changer de sujet mais par respect pour lui se laissa distraire.
- C'est Fiona qui m'a parlé de cet auteur, mais je ne connais pas vraiment.
Ils restèrent discuter un moment de la littérature aussi bien sorcière que moldue, Lily se rassurant peu à peu de l'état de Remus, qui semblait totalement remis de son malaise. Ils finirent par payer leurs achats et sortirent ensemble de la librairie.
- Au fait, tu n'es pas avec les filles ou Boot ? s'étonna Remus lorsqu'ils se retrouvèrent seuls dans la rue.
- J'ai profité de ce que les filles avaient des courses à faire pour aller à la librairie et Gary n'a pas pu venir à Pré-au-Lard, mais je pourrais te retourner la question.
- Les gars sont restés à Poudlard pour… un projet.
- Doit-on faire attention à ce qu'on mangera ce soir ? demanda Lily en levant un sourcil.
- Non, rigola Remus, c'est un projet personnel. Tu rejoins les filles maintenant ?
- Je dois encore passer chez Scribenpenne.
- Supporterais-tu encore ma compagnie jusque là, dans ce cas ?
- Je pense que je pourrais y survivre, sourit la jeune fille.
Chemin faisant, ils discutèrent de tout et de rien en toute simplicité, sans aucune gêne. Depuis la seconde année, où Lily était venue le voir à l'infirmerie, Lupin discutait beaucoup plus facilement avec elle, ce qui n'avait pas échappé à la jeune fille. Certes, ils s'appelaient encore par leurs noms, mais Lupin semblait plus baisser sa garde en sa présence qu'en celle des autres filles et Lily devait avouer qu'elle était flattée de cette confiance qu'il lui accordait. Remus Lupin était un garçon plutôt mystérieux et difficile d'accès après tout.
- Une quoi ? demanda Lily en écarquillant les yeux alors qu'ils regardaient les différents articles de la papeterie.
- Une plume à papotte, c'est une toute nouvelle invention qui a l'avantage de fonctionner entre les mains d'un moldu. C'est pour l'anniversaire de mon père. Je vais te montrer.
Il attrapa une plume de présentation et mit la pointe en équilibre sur un parchemin vierge mis à disposition.
- Je m'appelle Remus Lupin, élève de quatrième année à Gryffondor, énonça-t-il clairement.
La plume se mit en mouvement toute seule, écrivant exactement ses mots.
- Ce serait pratique pour prendre les cours, remarqua Lily.
- Mais je ne pense pas que les professeurs acceptent. En plus, ce n'est pas donné, j'ai économisé pour pouvoir l'acheter mais je ne pourrais jamais en prendre une deuxième, sourit-il en se rendant à la caisse pour payer.
- Si tu veux, tu peux rester avec nous le reste de la journée, remarqua Lily comme ils sortaient. Je suis sûre que ça ne dérangera pas les filles.
- Oh non, je ne voudrais pas…
- Lily ! On t'a manqué ?
Tara venait de littéralement sauter sur le dos de Lupin, entourant sa taille de ses jambes, la tête posée sur son épaule et adressant un grand sourire à Lily. Celle-ci fut amusée par l'air vaguement agacé et surtout résigné du garçon. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi mais il n'appréciait que moyennement la présence de Tara malheureusement pour lui, la jeune fille était difficilement évitable.
- Ça ne fait même pas une demie heure qu'on s'est séparées Tara, rigola Lily. Alors vous avez tout trouvé ? ajouta-t-elle en regardant avec appréhension les sacs que portaient Millea et Fiona.
- Rien ne manque, Tara a pris exactement la commande qu'il nous fallait, répondit Millea, le regard pétillant. Salut Lupin, tu vas bien ?
Le garçon salua les filles avant de reporter un regard intrigué sur les gros sacs qui semblaient remplis de différentes étoffes.
- Qu'est-ce que vous comptez faire avec ça ?
- Ça, tu le sauras en temps voulu, répondit Millea en lui adressant un clin d'œil.
- Tu restes avec nous, Remus ? demanda gaiement Tara.
- Je ne…
- Génial ! On va aux Trois balais ?
Sans lui laisser le temps de répondre, elle descendit de son dos et l'entraîna à sa suite, ses amies suivant naturellement.
- Océane n'est pas avec vous ? s'étonna Remus en se résignant.
- Elle est avec Harvey Brecks, ils sortent ensemble, tu ne le savais pas ?
- Non. C'est bien pour elle.
Un certain soulagement se peignit sur le visage de Lupin et Lily se dit qu'il avait dû encore s'en vouloir jusqu'à maintenant pour avoir laissé Océane. Elle trouvait plutôt étonnant qu'il se soit senti mal tout ce temps pour ça mais après tout, il était de notoriété publique que Remus Lupin avait parfois des réactions étranges.
Sirius n'était pas loin de s'arracher les cheveux jusqu'à la dernière mèche et se demandait comment James faisait pour garder son calme alors que sa patience était aussi développée que la sienne.
- C'est tout de même étrange que tu mettes autant de temps, remarqua James en fronçant les sourcils.
- Mais l'étape se fait maximum en quatre mois, j'ai encore un mois pour y parvenir, répondit timidement Peter.
Sirius écarquilla les yeux et le regarda avec horreur.
- T'as pas l'intention de prendre ce délai quand même ! s'exclama-t-il.
- Mais je n'y arrive pas, gémit Peter, penaud.
- Ce que Sirius veut dire, intervint James en adressant un regard exaspéré à Sirius, c'est que tu aurais déjà dû y arriver. Bien sûr il reste un mois mais jusqu'à maintenant, on a toujours fini avant les délais fixés, même toi, c'est étrange que ce soit différent pour cette phase.
- Remus a dit que c'était parce que je ne me connaissais pas assez, remarqua faiblement Peter. C'est parce que vous vous connaissez bien vous-mêmes que vous y êtes si vite arrivés.
- Oui, ben pousse ton balai à fond et apprend à te connaître, on n'a pas que ça à faire non plus, grommela Sirius, qui faisait les cent pas comme un lion en cage.
- Tu peux aller faire un tour si tu veux, proposa James, je peux m'occuper seul de Peter.
Son ami le regarda un moment puis se laissa tomber sur son lit en grognant.
- Nan, ça va, on continue, marmonna-t-il.
Sirius ne prit cependant pas la peine de s'intégrer au "cours" de Peter et préféra se concentrer sur son propre animagus. S'il ne pouvait poursuivre le processus, il pouvait au moins affiner sa connaissance de ce dernier, et il adorait ça. Au départ, le garçon avait juste été très amusé par le caractère de son animagus mais maintenant il ne pouvait plus se passer d'entrer en contact avec lui, de l'approcher, et il lui tardait d'enfin complètement se transformer.
Il aurait pu le faire seul évidemment, il en avait les capacités, mais s'il était bien une règle d'or chez les Maraudeurs, c'était de ne jamais laisser personne à la traîne, et ils s'étaient promis de s'attendre les uns les autres pour le projet animagus.
Le garçon ne tarda pas à sentir son esprit effleurer le caractère joueur et excité de son animagus et tendit vers lui. Un long moment, il se laissa simplement emporté par cette vague de simplicité qui rendait les tensions et les épreuves du monde bien abstraites et futiles. Il se concentra tant et si bien sur son animagus qu'il ne réalisa pas qu'il avait soudain bougé sur son lit et commençait à se comporter étrangement sous le regard inquiet de ses deux amis.
Le chien au fond de lui avait envie de jouer et faisait le tout fou, gambadant à droite à gauche, mordant dans le vide, sa langue pendante comme un bienheureux. Il y avait dans son esprit un soleil éclatant et un grand espace où courir et…
- SIRIUS !
Le Gryffondor revint brutalement à la réalité pour tomber sur les yeux exorbités et même effrayés de Peter alors que James, qui avait crié, semblait près d'exploser de rire. Sirius voulut parler et se rendit soudain compte qu'il serrait entre ses dents sa couverture et qu'il se trouvait à quatre pattes sur son lit. Réalisant brusquement la situation, il recracha le bout de drap et se redressa alors que James, n'y tenant plus, éclatait de rire.
- Oh mon vieux ! s'esclaffa-t-il. Si tu t'étais vu !
- J'ai fait quoi au juste ? s'inquiéta Sirius.
- Ben au début, tu as juste eu un sourire complètement abruti – normal quoi – mais ensuite tu t'es mis à quatre pattes et t'as commencé à sauter de plus en plus haut en mordant dans le vide, puis tu as tourné sur toi-même avant de t'en prendre aux draps.
Miraculeusement, James était parvenu à dire tout cela d'une traite sans rire, mais une fois son explication terminée, il ne se priva pas pour se rattraper.
- James, si tu n'arrêtes pas de rire…
- Le toutou va me mordre ? Vas-y, j'ai eu mon vaccin antirabique, rigola James.
Le prenant au mot, Sirius se jeta sur lui avec un grognement et ils roulèrent un moment au sol sans qu'aucun n'ait le dessus, mais Sirius finit quand même par l'emporter et enfonça un coussin sur la tête de son meilleur ami pour lui apprendre à se moquer de lui. Lorsqu'il consentit enfin à le libérer, Peter s'approcha avec prudence.
- Mais qu'est-ce qu'il s'est passé au juste ? s'inquiéta-t-il.
- Je sais pas, répondit Sirius en haussant les épaules, je suis entré en contact avec mon animagus et… ensuite je n'ai plus fait attention à ce qui se passait.
- Amusant, c'est comme si tu étais vraiment devenu animagus mais sans la transformation physique, remarqua James. Je suis pas aussi proche du cerf moi…
- Oui mais tu as dit que ton cerf était sauvage, alors que mon chien est du genre hyper-social… En fait c'est bizarre, ça devrait plutôt être le contraire non ?
- Je sais pas trop, répondit James, pensif. En fin de compte, on en sait encore très peu sur les animagi, ce qu'ils représentent réellement, alors on peut tout supposer.
- Ouais, sûrement…
- En tout cas, vraiment dommage que j'ai pas eu d'appareil photo, quand on racontera ça à Remus… pouffa de nouveau James.
- Vraiment dommage que tu sois pas aussi sauvage que ton cerf ! répliqua vivement Sirius.
Ils poursuivirent leurs tentatives avec Peter jusqu'à midi puis le laissèrent se débrouiller seul et ne le retrouvèrent que vers cinq heures, peu avant Remus, ils s'étonnèrent d'ailleurs que leur ami revienne si tard alors qu'il leur avait dit n'avoir que quelques courses à faire.
- Je me suis fait alpaguer par les filles, expliqua Remus en haussant les épaules.
- T'as passé tout ce temps avec elles ? s'exclama Peter.
- Et t'as réussi à supporter Tara ? se moqua Sirius.
- M'en parle pas, soupira le garçon, je préfère pas y penser. Et puis de toute façon, j'ai surtout parlé avec Evans, les autres avaient l'air prises par un projet.
- Tu t'entends si bien avec miss Moralité ? s'étonna James.
- Au fond, on a beaucoup de choses en commun, dit Remus, rêveur. Elle mérite à être connue vous savez.
- On n'avait peut-être pas si tord en deuxième année quand on parlait de ton affection pour elle, ricana Sirius.
Son ami soupira en levant les yeux au ciel et préféra changer de sujet plutôt que d'entrer dans un dialogue à sens unique.
- Et vous ? Ça a été Peter ?
Sirius se renfrogna aussitôt, Peter rougit et James passa une main derrière sa nuque en souriant d'un air indécis.
- On peut dire que y'a du progrès, non ? suggéra-t-il à Peter avec un sourire incertain.
- euh… Oui, j'ai senti quelque chose ! annonça Peter, un peu plus confiant.
Remus sourit et hocha la tête de manière assurée.
- Tu vois que tu avances, il suffit d'encore quelques temps et tu y parviendras.
- C'est pas toi qui te l'es coltiné la moitié de la journée sans parvenir à rien, intervint sèchement Sirius.
Peter sembla soudain rapetisser et Remus adressa au jeune Black un regard clairement réprobateur.
- Sirius ! Ne parle pas comme ça ! Peter fait des efforts !
- Tu peux bien parler, t'as passé ta journée à draguer à Pré-au-Lard, rétorqua-t-il d'un ton narquois.
- Tout le monde n'a pas la chance d'avoir ton cerveau et ton physique Sirius, répliqua Remus. Si tu t'en servais autrement qu'à ton arrogant sentiment de supériorité, le monde s'en porterait certainement mieux.
Sirius ne s'attendait pas à cette répartie, surtout pas venant de Remus. Lui-même parut d'ailleurs un instant surpris de ses paroles mais ne flancha pas face au regard de son ami.
Sirius avait énormément de mal à définir sa relation avec Remus, d'un côté ils pouvaient parfois être aussi proches que lui et James, de l'autre il y avait ces joutes verbales dans lesquelles chacun des deux était capable de blesser l'autre, joutes dont Sirius avait du mal à sortir vainqueur sous le regard si pénétrant de son ami. Dans ces moments, il détestait Remus pour le sentiment de culpabilité qu'il faisait naître en lui, mais ensuite, c'était un peu comme si ces paroles le formaient, le rendaient plus endurant et sûr de lui… et déjà qu'il l'était…
- Sa supériorité en a pris un sacré coup tout à l'heure, intervint soudain James alors que le duel visuel s'éternisait.
Ce coup-ci, Sirius changea de cible pour fusiller son meilleur ami du regard et le mettre au défi de raconter l'anecdote du chien, mais malheureusement, James était un téméraire dans l'âme et relata toute l'histoire à Remus tout en courant pour échapper à la furie de son ami.
Malgré tout, le récit ne fit pas rire Remus, loin de là. Lorsque les trois autres eurent reporté leur attention sur lui, ils remarquèrent qu'il était devenu très pâle et tremblait même légèrement.
- Tu n'as plus eu contrôle de rien ? demanda-t-il d'une voix étrangement rauque.
- Je n'étais conscient de rien, rectifia Sirius, pourquoi ?
Il ne répondit pas immédiatement, fixant le garçon d'un air réellement inquiet.
- Ton animagus a pris le contrôle sur toi ?
Il paraissait prudent dans ses questions, mais également excessivement soucieux.
- On peut pas vraiment dire ça, sourit Sirius. Après tout, c'est moi qui suis allé le chercher, et peut-être un peu trop, alors…
Remus se mordilla la lèvre inférieure puis détourna la tête, gêné.
- Sirius, est-ce que… est-ce que tu pourrais éviter ça à l'avenir ? Juste… éviter de trop le chercher… S'il te plaît…
Il était étonnant de voir Remus avec cette attitude embarrassée et distante qu'il avait perdue au cours de leur deuxième année, aussi, pour la première et sûrement la dernière fois de sa vie, Sirius hocha la tête sans poser de questions.
- Si ça peut te rassurer.
Son ami tourna des yeux mordorés emplis de surprise vers lui, stupéfait de le voir accepter aussi facilement, James et Peter le regardaient d'ailleurs de la même manière et il finit par hausser les épaules d'un air agacé.
- Bon ! On s'y met à cette farce d'Halloween ? Ça sera jamais prêt sinon !
- Ce n'est pas non plus comme si on avait grand-chose à préparer, lui fit remarquer James en souriant alors que son ami sortait la boîte du Sénégal parmi les farces d'Alphar.
Cette année pour Halloween, le professeur Dumbledore avait eu l'idée de faire porter à ses étudiants des costumes relatifs à la fête fournis par l'école en les incitant à participer le plus possible – autant dire qu'il ne leur avait guère laissé le choix. Au soir de la sortie à Pré-au-Lard, la veille d'Halloween, plusieurs étalages de costumes se retrouvèrent dans chacune des quatre maisons, chacun pouvant ainsi choisir en quoi il se déguiserait pour le lendemain.
Après avoir sélectionné des costumes comportant des masques, les Maraudeurs montèrent dans leur dortoir pour finaliser la préparation de leur farce. James resta cependant perplexe comme Remus n'avait pris aucun déguisement.
- Tu sais, tout le monde va en avoir, tu ne seras pas ridicule, suggéra-t-il en pensant qu'il tenait là la raison.
- Ça n'a rien à voir. S'il est bien une chose que je déteste dans les traditions d'Halloween, c'est celle de se déguiser en monstre.
- Pourtant ça devrait être le contraire, s'étonna Peter. Tout le monde aime les monstres à Halloween.
Remus se tourna vers lui avec un sourire.
- En effet, et je n'ai jamais supporté cette hypocrisie.
Les trois autres figèrent un instant dans leurs activités mais leur ami finit par hausser les épaules sans cesser de sourire, l'air de dire que ce n'était pas bien grave, puis désigna du menton les masques africains que tenait James.
- Alors ? On regarde si ça marche ?
- Normalement ça devrait se faire tout seul, indiqua James en attrapant son masque de Halloween pour le mettre à l'intérieur de l'africain.
Une lueur blanche illumina le tout et le Gryffondor se retrouva avec juste son masque d'Halloween dont la texture semblait être différente. Sirius fit de même avec le sien puis ils allèrent se coucher en songeant au fou rire qu'ils auraient demain.
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Ce matin faisait partie de ceux que Severus aurait bien aimé passer au lit – et ils étaient extrêmement rares. Il avait osé espérer que ses camarades de maison auraient assez de fierté pour déclarer qu'ils ne se plieraient pas à l'idée absurde du directeur pour Halloween. Malheureusement ceux-ci avaient préféré placer leur honneur dans la crainte de passer pour des couards s'ils ne se déguisaient pas, tous les Serpentard avaient donc été priés par les aînés de choisir un costume. Seule Wanda Canaris s'était contentée de lancer un regard méprisant à Malefoy avant de se rendre dans son dortoir dans une attitude claire de refus, mais aucun autre n'eut le courage de contester la décision, Severus autant que les autres.
Il se trouvait actuellement dans la salle commune, déserte à cette heure où les premiers rayons du soleil ne s'étaient pas encore montrés, faisant glisser son costume entre ses mains d'un air résigné mais sans se décider à l'enfiler.
- Tu espères qu'il devienne immettable à force de le triturer de la sorte ? demanda une voix narquoise derrière lui.
Il eut une grimace en la reconnaissant et se retourna pour recevoir un choc. Venant du couloir menant aux dortoirs, une créature hideuse s'avançait vers lui. Elle avait une tête allongée d'oiseau au bec acéré mais biscornu et des ailes recouvertes d'écailles visqueuses s'accrochaient à ses épaules. Il fallut quelques secondes au garçon pour comprendre qu'il s'agissait d'un costume.
- Très réussi ton déguisement, Sinclair, nota-t-il avec ironie.
- Ils s'ajustent à notre taille, répondit la fille avec un sourire sarcastique. Mais tu as raison, ce déguisement de Vélane me convient totalement.
Tout en parlant, elle s'était installée en face de Severus et avait retiré son masque, le menton posé sur sa main et son caractéristique sourire à la fois moqueur et méprisant aux lèvres. Anne Sinclair était une cinquième année avec laquelle Severus avait discuté une unique fois et il n'avait vraiment pas envie de retenter l'expérience. Tout en elle n'était que mépris et sarcasmes, jusqu'à son nom qui lui allait si peu et dont elle se targuait par auto-dérision afin de mieux enfoncer ses interlocuteurs. Beaucoup d'élèves à Poudlard auraient eu leur place dans une autre maison que la leur, mais pas elle, elle était certainement la plus Serpentard de tout le collège.
- Alors il paraît que tu ne participes pas au concours ? De quoi as-tu peur ? Ou devrais-je demander de qui ?
- De rien ni personne, siffla Severus, je n'ai juste pas envie de me montrer en spectacle, contrairement à toi apparemment.
- J'adore le théâtre, confirma la fille avec un soupir amusé. Ceci est une bonne occasion de ne pas s'ennuyer et je ne m'en priverai certainement pas.
- Parce que tu penses pouvoir gagner peut-être ? demanda le garçon avec acidité.
- Oh non, il y a bien des élèves au-dessus de moi, mais la victoire n'est pas une finalité en soi.
- Moi qui te prenais pour une parfaite Serpentard, je me rends compte qu'il te manque sérieusement de l'ambition, se moqua Severus en espérant pouvoir la coincer.
- Mais il existe plusieurs formes d'ambition, mon cher Rogue, répondit-elle à voix basse en se penchant pour lui parler au creux de l'oreille. C'est bien là le drame de la maison Serpentard, les véritables valeurs semblent avoir été négligées.
Elle se redressa sur son fauteuil avec un air agaçant de supériorité. Severus voulut lui demander de s'expliquer clairement mais une nouvelle personne entra dans la salle commune.
- Mais c'est notre miss Gryffondor communale ! s'exclama la voix moqueuse de son interlocutrice.
- T'as un problème, Sinclair ? rugit Wanda Canaris, l'air de vouloir l'incendier du regard.
- Groar ! Notre petite lionne a sorti ses griffes semble-t-il, continua Sinclair en griffant avec ironie le vide d'une main.
Un instant il sembla que Canaris allait lui sauter dessus, mais elle finit par prendre une profonde inspiration et lui tourna le dos avec colère pour sortir de la salle commune.
- Trop impulsive pour une Serpentard, soupira Sinclair d'un air fataliste.
Elle posa son regard sur Severus et son sourire mauvais s'élargit.
- Et toi tu réfléchis trop, mister Serdaigle.
Elle le laissa sur ces bonnes paroles, totalement abasourdi de s'être fait traiter de la sorte, mais le temps qu'il se reprenne, elle avait déjà disparu. Pestant intérieurement contre les filles et leur comportement, il se décida enfin à enfiler le costume qu'il avait choisi, à savoir celui de la Grande Faucheuse, et attendit que quelques autres Serpentard soient sortis pour se rendre dans la Grande Salle.
Comme chaque année, une multitude de citrouilles flottait dans la Grande Salle, mais ce qui choquait à peine entré, c'était la prédominance excessive de la couleur orange. Sur les tables d'ordinaire nues, d'immenses nappes de cette couleur avaient été posées, de même que d'immenses rideaux orange étaient accrochés aux vitres, mais le pire venait certainement des banderoles et des tentures. A la place du symbole de chaque maison ou encore du sceau de Poudlard, on trouvait des silhouette de chauves-souris, de fantômes, de chaudrons, et tout cela, évidemment, sur fond on ne peut plus orange. Pour être horrible, c'était horrible, mais certainement pas dans le sens de l'esprit d'Halloween.
Essayant de faire fi de cet étalage, Severus alla s'installer à sa table et regarda les élèves déjà présents. Ils étaient plus que le Serpentard ne l'aurait cru pour cette heure, mais il se rendit vite compte que beaucoup d'entre eux étaient plongés dans des livres ou dans des discussions où ils agitaient leurs baguettes, comme pour demander conseil sur un mouvement, et un peu partout, on voyait des assiettes se transformer en tortues et des verres en oiseau. Évidemment… la première épreuve du concours était imminente maintenant, songea Severus avec agacement.
Une discussion ponctuée d'exclamations et de rires qui lui étaient très familiers lui fit tourner la tête vers l'entrée alors qu'il se servait du thé, mais la vision des nouvelles arrivantes lui valut d'arroser copieusement la nappe alors qu'il écarquillait les yeux. Sa cousine, sa bien-aimée et chère cousine, venait de faire une entrée remarquée dans son costume de… citrouille.
Elle était encore plus orange que la Grande Salle et semblait follement s'amuser du costume rond qui entourait son corps. Songeant que rien ne lui serait épargné durant cette journée, il jeta un vague regard aux costumes de harpie, gorgone et autres des amies de Tara et replongea avec morosité dans son petit déjeuner. En fréquentant de plus en plus la Gryffondor, Severus avait lentement perdu le peu d'estime que lui montraient ses camarades de maison, il se retrouvait par conséquent seul, sauf lorsque Malefoy ou un autre avait besoin de ses compétences en potion, ce qui arrivait en fait assez souvent.
Du coin de l'œil, il vit entrer les Maraudeurs et songea qu'il faudrait être prudent aujourd'hui, ils ne rateraient sûrement pas l'occasion d'Halloween pour faire une de leurs farces ridicules. Il préféra rester toute la matinée dans sa salle commune pour faire ses devoirs et n'en ressortit qu'à l'heure du repas. Vu comme s'était passé son début de journée, il ne fut pas surpris de tomber sur les Gryffondor quelques couloirs avant la Grande Salle.
- N'est-ce pas notre cher Servilus ? attaqua aussitôt Black, vêtu d'un costume de cavalier et d'une grande cape noire sur laquelle se trouvait un terrifiant cheval de feu rouge, d'un air moqueur. J'ai failli ne pas te reconnaître, je me demande pourquoi…
- Voyons Sirius, c'est évident, enchérit Potter, en costume de Belzébuth, il lui manque l'accessoire indispensable : Malefoy qui le tient par une laisse ! Tu devrais rentrer à la niche ou ton maître ne sera pas content.
Derrière eux, Pettigrow gloussait dans son costume de dragon et Lupin – qui ne portait que ses vêtements habituels – paraissait exaspéré.
- J'avais cru un instant, en voyant ta compagnie, que tu avais réglé tes problèmes de vue, Potter, mais visiblement celle-ci ne s'est pas améliorée tant que ça puisque tu n'es même pas capable de reconnaître du premier coup d'œil quelqu'un que tu vois tous les jours.
- Vision dont je me passerai bien, Rogue, je crois que c'est à cause de ça que ma vue se détériore, répliqua sarcastiquement James.
- T'entends quoi par "notre compagnie" ? demanda Sirius, une nuance d'avertissement dans la voix.
D'un coup de tête, Severus désigna Lupin.
- Remarquable que tu aies constaté que tu n'avais nul besoin de costume pour appartenir à la galerie des monstres, Lupin.
Severus s'était attendu à ce que Black et Potter lui répondent vertement mais certainement pas à l'attaque brutale de Black. Le Gryffondor se jeta sur lui, le faisant tomber à terre, et le plaqua au sol en avançant un regard enragé sur lui.
- Retire immédiatement ce que tu viens de dire, grogna-t-il d'un air menaçant.
- On voit le courage des Gryffondor dans les combats d'égal à égal, siffla Severus, dont la carrure était quasiment moitié moins épaisse que celle de Black.
Il le vit lever son poing dans l'intention de le frapper et se prépara au coup qui ne vint jamais. Lupin s'était approché d'eux et avait arrêté le poing de son ami avec une facilité déconcertante, plongeant son regard désapprobateur dans celui furieux de l'autre.
- Ça suffit Sirius, ta réaction est excessive.
Bizarrement, Black sembla avoir pris un coup dans l'estomac et resta un instant à fixer Lupin d'un air éberlué. Il se tourna brusquement vers Potter, comme pour lui demander du soutien, et Severus le vit clairement secouer la tête de droite à gauche, donnant ainsi raison à leur ami. Avec un soufflement de frustration et de colère, Sirius se dégagea brutalement du Serpentard et s'écarta, sûrement pour éviter d'avoir un geste dépassant sa pensée, ce qui devait lui arriver souvent, si tant est qu'il puisse penser.
Severus ouvrit la bouche pour se moquer de lui mais une poigne puissante lui enserra soudain le bras pour l'éloigner, la poigne de Lupin.
- Ça suffit Rogue. On s'arrête là pour aujourd'hui.
Après un regard méprisant à son attention, le Serpentard se détourna des trois garçons mais fit une pause avant de monter l'escalier.
- Celui qui a le plus besoin d'une laisse ici, c'est ton chien d'attaque, Potter, remarqua-t-il en désignant Black avec hargne.
Certainement ses amis durent-ils retenir le "chien d'attaque", mais il ne prit pas la peine de s'en inquiéter, continuant son chemin. Il se demanda vaguement pourquoi Black avait réagi si violemment à la remarque qu'il avait faite à Lupin puis se dit que, s'agissant effectivement de Black, il n'y avait pas trop de questions à se poser.
Les Maraudeurs arrivèrent peu après, les masques sur leurs visages, qu'ils avaient dû mettre juste avant d'entrer. Severus vit Pettigrow se diriger à la table des Serdaigle et entamer timidement une conversation avec une fille déguisée en goule alors que les trois autres s'installaient près des filles de leur maison pour discuter. Une fois encore, le repas se déroula sans le moindre problème, mais au moment de sortir de la Grande Salle, alors qu'il était perdu dans ses pensées, Severus percuta quelqu'un. Il faillit lui dire de faire attention lorsqu'il reconnut Malefoy, mais celui-ci était étrange. Il restait debout, les bras ballants, le regard dans le vide fixé sur… Suivant son regard, le Serpentard ne put apercevoir que deux paires d'yeux rougeoyant avant que son esprit ne s'embrume.
Une étrange sensation de tiraillement au niveau du nombril lui rappela un portoloin en moins violent et lorsqu'il put enfin faire le point sur sa vision, il n'était plus du tout à Poudlard. Dans une nuit noire, un immense feu d'extérieur avait été allumé, des ombres informes ravivant ses flammes de plusieurs mètres de haut. Autour de ce feu dansaient au rythme tribal des tambours plusieurs hommes noirs aux tatouages fluorescents dans l'obscurité. Ils tenaient des lances et des dagues dans leurs mains et lorsqu'ils se tournèrent vers lui, Severus remarqua qu'ils portaient des masques terrifiants qui lui glacèrent le sang jusqu'à ce qu'il les voit s'approcher de lui dans une attitude menaçante.
Il voulut sortir sa baguette mais il ne l'avait plus sur lui et constata que d'autres élèves de Poudlard se trouvaient avec lui, semblant aussi désemparés. Une voix derrière lui le fit se retourner et il vit un vieil homme noir qui leur faisait signe de le rejoindre au plus vite. Les élèves n'eurent pas le temps de se concerter comme les autres hommes approchaient et ils se précipitèrent vers la seule personne qui semblait pouvoir les aider.
Le vieil homme les entraîna à sa suite jusqu'à un autre feu tout aussi grand mais sans aucun danseur autour. Il leur parlait rapidement, leur disant qu'il n'y avait qu'une solution pour échapper aux hommes de la nuit. En temps normal, Severus aurait été intrigué que l'homme parle leur langue, mais il avait l'impression que son cerveau n'arrivait pas à aligner deux idées entre elles, alors se poser des questions…
- Vous devez vous mettre à égalité avec eux, indiqua le vieil homme en montrant leurs vêtements, ou plutôt leurs costumes.
Ils comprirent immédiatement qu'il désirait les voir se dévêtirent. Hésitant un instant, certains se décidèrent lorsque les hommes menaçant apparurent dans leur champ de vision et bientôt, tous se retrouvèrent en sous-vêtements. Le vieil homme les fit ensuite se placer autour du feu et leur indiqua les mouvements d'une danse à accomplir, des mouvements spasmodiques qui, s'ils y avaient réfléchi, n'avaient rien d'africain et tenaient du ridicule. Ils se trémoussèrent ainsi un bon moment alors que les hommes noirs se rapprochaient de plus en plus, les élèves mettant plus d'ardeurs pour les repousser en répétant les cris que leur lançait le vieillard.
La même sensation d'emprunter un portoloin reprit Severus et il se retrouva soudain dans le hall de Poudlard, en caleçon, face à une quinzaine d'autres élèves dans la même situation, sous une avalanche de rires. L'esprit désormais nettement plus clair, il réalisa que rien de ce qu'ils venaient de voir n'avait été réel mais qu'en revanche tous ceux présents dans le hall avaient pu assister à leur séance d'"exorcisme".
- POTTER ! rugit-il d'un air furieux en cherchant les Maraudeurs du regard, persuadé de leur culpabilité.
Mais aucun des quatre n'était en vue et les professeurs arrivaient sur place. Ils se rhabillèrent rapidement sous les rires de leurs condisciples. Pour la plupart, ils étaient persuadés que les Maraudeurs étaient responsables, mais ils n'avaient pas la moindre preuve, n'ayant comme souvenir que les deux paires d'yeux en feu.
Les professeurs finirent par les laisser repartir en faisant une morale générale aux jeunes gens présents. Cette fois, les Gryffondor s'en sortaient sans sanction, et Severus ne pouvait qu'espérer qu'ils allaient se faire ridiculiser durant l'épreuve de métamorphose, qui aurait lieu d'ici une semaine.
A suivre…
Dans le prochain chapitre, la première épreuve du concours : la métamorphose (ou, à quel point James aime être le centre d'attention -) )
RAR :
: Je me suis bien amusée avec la conversation entre le ministre et monsieur Evans, je suis heureuse qu'elle t'ait plue. C'est marrant, au départ j'avais pas beaucoup d'idées pour le couple Gary/Lily, et puis je leur ai fait ce simulacre d'enquête et les sous-entendus et… ben je me suis attachée lol. Je ne sais pas trop encore comment ça va évoluer mais je le sens bien ce couple -P MDR ! L'est un peu stupide le Remus, va l'être assez cette année il faut dire, mais accordons lui des circonstances atténuantes indépendantes de sa volonté, d'accord ? Hé non ! L'est pas parfait le p'tit Remus. L'a jamais vraiment été au fond, il manque de confiance en lui, il reste réservé et, mine de rien, un peu froid (dans le sens de distant) avec tous ceux qui ne sont pas ses amis. Grooooooooooos bisous ma chère… petite étoile… (Blackmark ne vient pas jusque là alors je fais exprès de t'appeler ainsi pour l'embêter même s'il/elle ne le saura pas loool) PS : y'a un bug sur ? O.o
Poisson rouge : Y'avait tant de chapitres que ça en un mois ? O.o ça devait en faire deux ou trois, nan ? lol, j'ai du mal à connaître mon rythme je crois bien -P Ah ! Grande question, mais qui va gagner le concours ? … Bonne question… lol, nan je blague. Le mieux, ce sera de faire vos pronostics à chaque fin d'épreuves. N'oublions pas tout de même que vu les épreuves, les bons élèves sont favorisés, sauf pour le projet libre -)
audery : Ne t'inquiète pas Aud, ce n'est qu'un premier jet du perso d'Anne. Et puis les gens se comportent souvent différemment en présence de Tara, t'as pas remarqué ? lol Donc, pas de soucis à avoir, tu devrais, normalement, être pleinement satisfaite de ce perso -) Tout à fait d'accord pour les gens qui se percutent -P Hey ! J'vais pas les faire sortir du jour au lendemain ensemble alors que là, ils se captent même pas ! Rhôôô !
Alix : Héhé ! Il est génial le pôpa de Lily, hein ? Je suis très fière de lui :-D Serais-tu, à tout hasard, heureuse que James ait cassé avec Léane ? En tous cas je suis totalement d'accord avec toi que tous les torts sont pour elle. C'est vraiment une drôle d'idée de vouloir être avec son copain, non mais j'te jure ! Y'en a qui ont de ces idées ! lol Enola ou la discrétion personnifiée ! Meuh nan personne a capté pour les badges, quelle idée ! -) D'un autre côté, ce qui est drôle maintenant, c'est de vous voir faire des suppositions Gniark ! C'est pour cela que je te dis : certes, il y aura des répercussions, mais pas sur le concours… Ah ! L'épreuve libre ! Bingo pour les filles, ça a un grand rapport, et autre chose aussi. Normalement, même si je n'y fais guère allusion, vous devriez savoir ce que va présenter James, quant aux autres… vous verrez bien -) Ne te fais pas trop de soucis pour Lily, c'est une battante pure de dure ! En fait, j'ignore encore exactement comment elle et Gary vont rompre, sachant qu'il est (ce dont vous vous rendez sûrement compte) sa seule véritable grande aventure avant James. Rôh ! Mais arrêter de pester sur ce si sympathique professeur de DCFM ! Le pauvre petit, je suis sûre qu'il serait tout triste s'il apprenait tout le mal qu'on dit de lui… (en fat il s'en ficherait, mais bon…) Euuuuuuuuuuuuuuuuuh… Comme tu as pu le constater, je n'a pas écris plein de chapitres :-S Je dirai même que celui-ci arrive sacrément en retard, mais j'ai comme excuse que mon boulot m'a mise sur les rotules :-P Le rythme devrait revenir après mon retour de vacances. « animagi » c'est le pluriel, « animagus » le masculin, pour la petite leçon (lol) et non, ce n'est pas cette année mais au cours de la 5ème, suivant les dire de Remus dans le 3ème tome. Bisous ! Merci bcp pour ta review.
Quartzou : /Sert Quartzou contre elle et frotte sa joue contre la sienne en ronronnant/ Ze t'aime ma mamour à moi :-) /suite à ce moment d'infinie tendresse, reprenons/ Il y a dans ta review un énorme paradoxe que je ne suis pas en mesure de satisfaire. En effet, tu me demandes la suite mais tu m'appelles aussi Marcel, OR ! tout le monde sait très bien que ce prénom es typiquement marseillais, et qui dit Marseille dit Sud et qui dit Sud dit… SIESTE ! Nous dans le Sud, on n'est pas pressés, c'est pour ça que ce chapitre arrive si tard… (ceci est une tentative déplorable de justification, au cas où tu en aurais douté) J'espère que tu as bien pu te reposer et qu'on se verra bientôt ma Quartzou !
Raziel Tepes : Gné ? O.o C'est quoi cette histoire de plan pour rendre James jaloux ? lol Lily ne s'intéresse même pas à lui – et vice-versa – alors ça risque pas d'être ça -) Oooh ! Merci bcp pour ton explication sur les loups-garous ! Je connaissais juste la maladie psychologique qu'on nomme lycanthropie mais pas tout ce que tu m'as dit. Il y a eu un échange de badges, certes, il ne reste plus qu'à en découvrir les conséquences… Et là, va falloir être patient lol. Merci bcp pour ta review -P
Ilys : Retire les vêtements noirs qu'elle avait mis pour faire le deuil. Ilys est là ! Ilys est là ! ELLE EST LA-EUH ! YOUPI ! C'est que ça peut être grave une flemmingite aigue, mine de rien, et moi j'étais en pleine décrépitude, en train de fâner sans aucune nouvelle :'( Mais te revoili et c'est marrant mais ça m'a redonné du tonus pour faire ce chapitre tardif ! Maaaaa je t'en veux pô ! Juste un p'tit mot pour me dire que tu vas bien, moi ça me va. Si tu veux, tu peux même m'envoyer par mail : « Je vais bien, Ilys », ça m'ira très bien -P J'applaudis bien fort la performance de t'être prise entre quatre zyeux, le miroir a dû en souffrir… (en fait je devrais peut-être ovationner ce pauvre miroir… Hem…) MDR ! « J'aime Peter mais pas James », ça fait vraiment très bizarre à lire ! Surtout que ça va perdurer jusqu'à la septième année cette impression, normalement, vu que James est un crétin fini jusque là lol. Ah ! Une autre adepte du Lily/Gary et du gang anti-Jugson, ça commence à faire du monde lol Pour le moment, on est 3 (en me comptant) à le trouver sympathique, le prof de DCFM, je ne vois vraiment pas ce que vous avais contre lui -) Ah ! Pour le « baiser » de Lily et Severus, je dénie totalement en avoir eu l'idée. J'ai demandé à une amie « donne moi un couple que tu verrais vraiment pas, obligés de s'embrasser », et elle m'a sorti celui-là, et pis Sev et Lily auraient pu être plus malins… lol. Hihihi ! J'avoue que j'aime bien mon cours sur les loups-garous /va s'auto flageller pour manque de modestie/ par contre, je te préviens tout de suite qu'il y a une chose minime qui m'empêche d'être prof… Je supporte pas les mômes… lol Reguluuuuuuuuuuuuuuuuuuuus ! Méchant Sirius ! Méchant ! Lui aussi il mériterait qu'on e flagelle. J'm'amuse bien avec ce perso aussi, en fait j'm'amuse bien avec toute la famille Black, sont tous fêlés du ciboulot et à forts pbm sentimentaux, c'est le pied, lol. Faire aimer Voldy ? Tu sais que c'est une excellente idée ? lol, nan, je laisse ça à d'autres qui parviennent très bien à nous faire prendre en pitié ce type en nous racontant son enfance -) Hem ! J'espère que t'avais pas trop trop hâte de lire ce chapitre vu le retard qu'il a pris :-S Dézoulé ! Bah comme ça on est quittes niveau excuses, lol. bizouuuuuuuuuuuuuus ! Eno, auteur pas repentante, naze mais heureuse d'avoir retrouvé sa revieweuse folledingue digne de Tara -)
Darriussette : Comment veux-tu que je résiste à une review pareille ? Tu veux me culpabiliser hein ? C'est pô ma faute si l'inspiration vient paaaaaaaaaaas ! /éclate en sanglots/ Mais pas de soucis, je n'oublie pas les lecteurs -) La moitié du chapitre est écrit à ce jour, soit 3 jrs après ta review. Avec un peu de chance, je vais parvenir à le finir aujourd'hui :-D Gros bisous Mlle "non"impatiente (et je n'oublie jamais mes lecteurs, d'abord !)
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