Disclaimer : cette histoire est basée sur celle de madame JK Rowling et la quasi totalité des personnages lui appartiennent (sauf ceux que j'ai inventés. Sans blague !)
Merci pour vos reviews, elles me font vraiment très plaisir et m'incitent à écrire.
Tous les déguisements que j'ai donnés aux différents personnages ont un sens, Opalina, et particulièrement en ce qui concerne Eridan. Ou, pour être tout à fait exacte, ce déguisement à deux raisons, l'une ayant jailli dans mon esprit alors que je décrivais le déguisement. L'autre était bien sûr prévu depuis plus longtemps. D'ailleurs, la plupart du temps, même si je dois avouer que je ne prévois pas tout et que je découvre en partie mes personnages au fil de l'histoire et de mon inspiration, ce que j'écris à un sens important pour comprendre notamment les mystères qui entourent Eridan. En parlant d'elle et pour répondre à ta deuxième question, je laisse des indices sur Eridan dans tous les chapitres mais pour avoir les réponses complètes, il faudra attendre encore un certain temps, que Harry et les autres soient au mois de juin, peut être dans le chapitre 16. Par contre, ma fic va déborder sur une partie de la septième année de Harry et ses amis mais je n'en dis pas plus pour ne pas cacher tout le mystère...
Sinon, Ange.Lou, tu es sur la bonne voie toi aussi.
Vous voyez que je laisse des indices... même si je doute que vous réussissiez à comprendre tout ce que mon esprit... pour le moins original, a imaginé...
Allez, voilà encore un chapitre plein d'actions !
Chapitre 9 : Cible.
Le professeur Dumbledore leur demanda ce qui s'était passé dans les souterrains. Il parut songeur mais ne dit mot et laissa ses deux collègues conduire les six adolescents à l'infirmerie. Les deux professeurs étaient eux-mêmes dans un assez mauvais état, leurs déguisements déchirés, brûlés, des entailles et des brûlures sur le visage et les mains. Apparemment, le combat avec l'hydre dans la Grande Salle avait été plutôt intense. Harry se demanda s'il y avait des blessés ou pire encore... Cette seule idée le fit frémir et il se sentit soudain très mal.
Pro... professeur, bégaya-t-il, y a-t-il eu des victimes ?
Le professeur McGonagall lui adressa un sourire réconfortant avant de lui répondre :
Tous les élèves vont bien et les professeurs n'ont que de légères blessures, ne vous inquiétez pas. Par contre, vous vous nous avez fait une grosse frayeur lorsque personne n'a pu nous dire où vous vous trouviez...
Le professeur Rogue ne daigna pas ajouter le moindre commentaire, gardant un air renfrogné accentué par l'estafilade qui lui barrait la joue gauche.
Soudain d'un couloir latéral jaillit une forme rousse qui se jeta sur Hermione, Ron et Harry essayant vainement de les prendre tous les trois en même temps dans ses bras.
J'ai eu tellement peur qu'il vous soit arrivé quelque chose quand je me suis aperçue que vous n'étiez plus derrière nous ! s'écria Ginny en les serrant un peu plus contre elle malgré les protestations des trois autres et particulièrement de son frère.
Un peu de tenue, miss Weasley ! dit Rogue d'un ton cinglant. Vous êtes dans une école ici ! Et le directeur a ordonné à tous les élèves de rester dans leur maison, ce n'est pas parce que vous êtes préfète que vous pouvez faire exception !
Ginny se redressa, rouge de honte.
Maintenant que vous êtes assurée qu'ils sont en bonne santé, vous devriez retourner dans votre salle commune vous occupez de vos camarades, dit McGonagall sans pouvoir s'empêcher de sourire.
Les deux professeurs et leurs six élèves arrivèrent sans encombre à l'infirmerie alors qu'Hagrid en sortait. Il fit un petit signe de tête à Harry mais pas plus devant l'air pressé et renfrogné que Rogue affichait.
Madame Pomfresh se précipita vers eux, auscultant les élèves les uns après les autres, appliquant potions désinfectantes et cicatrisantes sur leurs petites blessures. Mais quand ce fut au tour d'Eridan, la jeune fille se recula précipitamment.
Ce n'est pas nécessaire, je vais très bien !
Laissez-moi en juger...
Je vous dis que ce n'est pas nécessaire...
L'insistance de la jeune fille étonna Harry. Il savait que l'infirmière était intraitable et qu'il ne servait à rien de discuter. Eridan aurait dû se laisser examiner, cela serait déjà fini. Mais la jeune fille ne tenait manifestement pas à se laisser ne serait-ce qu'approcher.
Laissez donc ! pesta soudain Rogue. Après tout, je ne vois pas pourquoi elle mentirait sur sa santé ! Occupez-vous plutôt de ma coupure, je ne tiens pas à garder une cicatrice à vie !
Harry jeta un regard noir à son professeur de potions. Comment pouvait-il être aussi odieux ? Harry croisa le regard que la jeune fille jeta à son professeur et quel ne fut pas son étonnement d'y voir non pas de la colère mais... de la reconnaissance !
L'infirmière céda devant le regard glacé de Rogue et les six adolescents furent renvoyés dans leurs salles communes.
Ils déposèrent Luna juste devant la porte de sa maison puis se rendirent dans la tour de Gryffondor. Ils y furent accueillis par des hourras de soulagement, leurs camarades de maison avaient manifestement craint qu'ils ne soient morts. Ils durent leur raconter ce qui leur était arrivé. Ron et Neville s'y prêtèrent avec plaisir, rajoutant des détails à chaque fois. Au bout d'un certain temps, ils n'avaient pas été attaqués par deux hydres mais par une horde entière.
Harry, Hermione et Eridan les regardaient amusés, assis devant la cheminée, évitant le plus possible de se mêler aux conversations, Harry en particuliers qui ne tenait pas à entrer dans le journal de l'école que les frères Crivey et un certain nombre d'autres élèves avaient décidé de créer.
Les élèves commencèrent à monter dans leur dortoir et il ne resta bientôt plus que Harry, Ron, Hermione et Eridan dans la grande salle.
Tu t'y connais beaucoup en magie combinée ? demanda soudain Hermione.
C'est un moyen d'augmenter la puissance magique de n'importe quel sort mais cela nécessite un certain nombre de sorcier, répondit Eridan, le regard fixé sur le feu.
Tu as appris ça dans ton école en Amérique du Sud ? insista Hermione.
Pas exactement. Les... professeurs n'étaient pas sensés être au courant et ils n'ont pas vraiment apprécié que cinq élèves maîtrisent les figures d'amplification...
Tu en connais beaucoup de figures ? Ou seulement le cercle magique ?
J'en connais un certain nombre comme le triangle ou le pentagramme, la plus compliquée mais aussi la plus puissante...
Tu l'as déjà utilisée ?
Harry et Ron regardaient les deux filles sans comprendre de quoi elles parlaient.
Une fois mais il a été interrompu...
Les yeux d'Eridan devinrent d'un bleu très clair.
Vous pouvez nous expliquer de quoi vous parlez ? finit par demander Ron, un peu vexé.
La magie combinée est une magie qui utilise la puissance de plusieurs sorciers qui mêlent leur magie pour acquérir plus de puissance. Il faut combiner sa magie selon des figures spécifiques qui sont plus ou moins puissantes et qu'on obtient par des formules et de la méditation magique, expliqua Hermione.
Et c'est au programme ? s'inquiéta Ron.
Ce n'est même pas au programme des Aspics car, en dehors du cercle magique, toutes les figures demandent que les sorciers qui forment les figures se fassent inconditionnellement confiance et que tous maîtrisent la méditation magique. C'est d'ailleurs pour cela que très peu de sorciers utilisent les figures d'amplification. Non seulement les méditations magiques ont presque toutes été perdues et il est très difficile d'en découvrir de nouvelles mais en plus tu trouves difficilement des personnes qui se font confiance inconditionnellement ! C'est bien dommage, car la figure du pentagramme permet par exemple de multiplier la puissance d'un sort pas mille ! Vous imaginez ?!
Vous croyez que certains des mangemorts les connaissent ? demanda Harry, une pointe d'inquiétude dans la voix.
Eridan étouffa un rire.
Les mangemorts ne se font aucune confiance ! Ce ne sont que luttes internes pour se faire bien voir de Voldemort. Quant à Voldemort lui-même je te rappelle qu'il considère ses partisans comme des serviteurs et ces derniers n'ont pour lui que crainte et obéissance, ni respect ni confiance ! Je ne vois pas comment ils pourraient utiliser les figures d'amplification !
Harry hocha la tête mais il était toujours intrigué par le fait qu'Eridan semblait connaître beaucoup de choses sur les mangemorts et Voldemort.
Je me demande comment les hydres ont pu rentrer dans Poudlard, réfléchit Ron.
Il n'y avait pas des hydres mais une qui s'est auto-reproduite, précisa Hermione.
Ça ne change rien au problème, répondit Harry d'un air sombre. Quelqu'un l'a fait rentrer dans Poudlard...
Il est bien plus difficile de trouver une hydre qu'un troll ! répliqua Hermione. C'est un animal mythique et très dangereux c'est pourquoi elles sont très surveillées et parquées dans des sortes de réserves protégées...
Tu veux dire que la personne qui a fait entrer l'hydre doit nécessairement connaître les réserves dans lesquelles sont parquées les hydres ? demanda Harry.
Je veux dire qu'elle devrait même y travailler ! Ou du moins y avoir travaillé un certain temps.
Alors il faut demander la liste du personnel de toutes les réserves, dit Ron.
Il existe des centaines de réserves et seul le personnel sait quelle créature vit dans quelle réserve... Mais peut être que toutes les créatures sont marquées...
Harry et Ron jetèrent un regard étonné à Hermione. Eridan s'était replongée dans l'un de ses vieux grimoires mais Harry aurait parié qu'elle suivait tout de même leur conversation.
Oui, comme dans les réserves animalières, les animaux sont bagués afin de pouvoir les contrôler. Peut être que les sorciers font de même avec les créatures magiques et ainsi on pourrait peut être retrouver la réserve d'où provenait l'hydre...
Je n'ai vu aucune marque sur l'hydre ! dit Harry.
Les sorciers connaissent d'autres moyens moins visibles de marquer des êtres ou des créatures, répondit Eridan, sans lever les yeux de son livre. Un peu comme les puces que les moldus mettent sous la peau de leurs animaux domestiques... On peut ainsi créer une empreinte magique au niveau du sang...
Ce qui voudrait dire qu'il faudrait retourner dans les souterrains, plonger dans la tranchée et tirer du sang de l'hydre ! ironisa Ron.
Eridan tira l'épée de son déguisement et la posa devant les trois autres. L'épée était maculée d'un liquide visqueux qui tirait sur le noir.
Je l'ai enfoncé dans le corps de l'hydre quand j'ai dû m'accrocher à la paroi, expliqua la jeune fille.
Hermione saisit l'épée et elle remplit un tube à essai qu'elle tira de l'une de ses poches.
Demain, j'irai à la bibliothèque pour chercher des informations sur les empreintes magiques et les réserves de créatures...
Et nous, il faudra nous entraîner une dernière fois avant le match de Quidditch, rappela Harry. Nous devons gagner !
Ron grimaça.
Tu viens d'affronter deux hydres et tu as peur d'un match de Quidditch ! s'exclama Hermione. Et après c'est moi qui devrais réviser mes priorités !
Harry étouffa un rire.
Je suis sûre que tu t'en tireras très bien, le rassura Hermione. Et Harry est d'accord avec moi, n'est-ce pas ?
Harry hocha la tête, amusé par ses deux amis.
Tu viendras voir le match ? demanda-t-il à Eridan.
La jeune fille grimaça.
Je déteste vraiment tout ce qui a un rapport avec les balais... Je verrais, ajouta-t-elle devant l'air suppliant du jeune homme.
Enfin le jour tant attendu du premier match de Quidditch, Gryffondor contre Serpentard, arriva. Harry était sur les nerfs depuis la veille au soir. C'était son premier match en temps que capitaine de l'équipe et il n'avait pas réussi à dormir plus de quelques heures ni à manger quoi que ce soit. Mais ce n'était rien par rapport au stress de Ron. Le jeune homme avait pris une teinte tellement blafarde qu'Hermione essaya au moins une dizaine de fois de le conduire à l'infirmerie.
Peu de temps avant le début du match, ils laissèrent Hermione pour se rendre dans les vestiaires. Harry n'avait pas revu Eridan depuis la veille et il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle avait décidé. Viendrait-elle ? En tout cas, quand ils avaient laissé Hermione devant les gradins, elle n'y était pas et aucun des trois ne l'avait aperçu de toute la matinée.
Allez capitaine ! s'exclama Mathias. On va les écraser ces minables !
Les réduire en charpie ! ajouta Mélina en balançant sa batte de droite à gauche dans un geste qui n'avait rien de rassurant.
J'aimerai que Madame Bibine n'ait rien à reprocher aux joueurs de Gryffondor, dit Harry en regardant les deux batteurs qui avaient l'air d'avoir hâte d'en découdre.
Pour qu'on nous reproche quelque chose...
Il faudrait déjà qu'on s'aperçoive de quelque chose !
Et les deux batteurs éclatèrent de rire. Harry aurait aimé être aussi détendu qu'eux mais il craignait de n'être pas à la hauteur...
Nathanael était assis sur l'un des bancs, le dos appuyé au mur et les yeux fermés. Il avait le visage détendu, comme s'il méditait. Katie enfilait sa tenue, mais Ron peinait à trouver le bon sens tant il était stressé.
Vous ne savez pas la nouvelle ! s'exclama Ginny en surgissant enfin dans les vestiaires.
Tous les regards se tournèrent vers elle.
Les Serpentards ont un nouveau capitaine...
Malfoy ! s'exclamèrent en même temps Harry et Ron.
Ginny hocha la tête.
En parlant de ça, Hermione m'a chargé de dire à Ron que s'il n'en profitait pas pour prendre sa revanche sur Malfoy junior, elle l'étranglerait...
Ron passa du spectral au rouge carmin alors que tous les autres membres de l'équipe éclataient de rire. Harry fut reconnaissant à Hermione et Ginny d'avoir réussit à dérider l'équipe et à redonner des couleurs à Ron. Et un esprit combatif !
Quand tous furent prêts, ils saisirent leurs balais et sortirent des vestiaires sous les acclamations déchaînées des Gryffondors mais aussi de la grande majorité des Serdaigles et des Poufsouffles. Les commentaires étaient assurés par Emily Smith, une Gryffondor de quatrième année, amie des frères Crivey et qui n'avait pas sa langue dans sa poche.
Harry observa les tribunes, les professeurs Rogue et McGonagall étaient assis dans la tribune des professeurs encadrant la jeune Emily qui ne semblait pas découragée pour autant. Harry vit aussi Hagrid, qu'il était difficile de ne pas remarquer, assis à côté du minuscule professeur Flitwick. Par contre, il n'y avait aucune trace du professeur Androji ni de Dumbledore.
Harry chercha Eridan des yeux mais il ne la vit nulle part, il ne vit qu'Hermione, assise à côté de Neville et de Luna qui arboraient tous deux des chapeaux en tête de lion rugissante. Cette dernière image réconforta un peu Harry qui ne pouvait pas s'empêcher de regretter l'absence d'Eridan.
Voilà donc l'équipe de Gryffondor menée par son nouvel et talentueux capitaine, Harry Potter ! s'écria Emily. Bell ! Weasley et Weasley ! Abydos ! Rinatta ! et Thelam !
Les noms des joueurs étaient noyés sous les acclamations du public. Harry se retourna vers ses joueurs.
Ça va ? leur demanda Harry dans un sourire crispé.
Katie, Ginny et Nathanael hochèrent simplement la tête, Mélina et Mathias levèrent le pouce en souriant d'un air qui ne rassura guère Harry sur leurs intentions d'être des joueurs très respectueux des règles. Ron lui rendit le même sourire crispé mais Harry pouvait lire de la détermination dans son regard.
Et maintenant voilà l'équipe de Serpentard qui a, elle aussi, crû bon de changer de capitaine... Ils doivent vraiment être désespérés mais cela fait un certain nombre d'années que les Serpentards n'ont pas gagné contre les Gryffondors...
Harry vit que Rogue devait se retenir de ne pas se jeter sur la commentatrice pendant que McGonagall s'efforçait de cacher son hilarité derrière le drapeau à l'effigie des lions que les élèves de sa maison l'avaient convaincue de brandir au grand énervement de Rogue.
Harry étouffa lui-même un éclat de rire.
Madame Bibine s'avança vers eux, son balai à la main.
Pour une fois, j'aimerai vraiment que ce match finisse sans que quiconque ne soit envoyé à l'infirmerie ! s'exclama-t-elle.
Elle regarda un instant Malfoy et Harry qui se faisaient face. Harry se rappela que les deux capitaines étaient sensés se serrer la main et il se rappela aussi qu'en première année il avait refusé de serrer celle de Malfoy. Harry grimaça, cela allait être une victoire pour le Serpentard. Celui-ci arborait d'ailleurs son habituel petit sourire narquois. Harry sentait la colère monter en lui. Madame Bibine parut se rendre compte des sentiments des deux capitaines car, après un long soupir, elle leur cria d'enfourcher leur balai sans demander aux capitaines d'échanger une poignée de main et les joueurs prirent leur envol. Les cognards et le vif d'or furent lâchés. Harry suivit des yeux la petite balle dorée jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Puis madame Bibine lança le souaffle et la partie commença.
Harry prit de la hauteur pour pouvoir avoir une vue plongeante sur le match.
D'en haut, il ne pouvait guère entendre les commentaires d'Emily mais en revanche il avait un point de vue globale.
Le souaffle fut attrapé par Katie qui fit une passe à Ginny qui passa à Nathanael qui repassa à Ginny... Les trois poursuiveurs se passaient la balle sans le moindre faux pas, la faisant tourner en permanence tant qu'ils n'avaient pas la possibilité de marquer comme le leur avait demandé Harry. De leur côté, les deux batteurs faisaient un travail formidable. Ils protégeaient les poursuiveurs, bloquant les cognards qui se rapprochaient trop d'eux et les renvoyant sur les joueurs adverses qui s'approchaient ou sur les batteurs. Ron de son côté tournait autour de ses buts sans jamais quitter le souaffle des yeux.
Bell marque ! Dix points pour Gryffondor ! hurla Emily sous les cris de joie de près des trois quarts du public.
Le souaffle revint aux joueurs de Serpentards. Il y avait eu de nombreux changements et Harry devait reconnaître que Malfoy avait pris de bonnes décisions. Les trois poursuiveurs étaient doués et sans un cognard particulièrement bien lancé par Mathias ou Mélina, Harry avait bien du mal à les reconnaître lorsqu'ils étaient en vol et vêtus de leur tenue, les Serpentards auraient peut être pu marquer. Nathanael récupéra le souaffle mais Crabbe et Goyle foncèrent tous les deux en même temps sur lui l'obligeant à effectuer un tonneau. Il lâcha le souaffle mais Harry eut au moins la consolation de voir que les deux batteurs s'étaient à moitié assommés dans la manœuvre.
Les Serpentards se passaient le souaffle. L'un d'eux arriva devant les buts de Gryffondor. Harry serra imperceptiblement les points sur son balai. Il fallait que Ron l'arrête ! Il le fallait absolument sinon il allait se décourager.
Ron plongea... et arrêta le souaffle mais sans l'intervention de Mélina, il se serait pris un cognard dans la figure. La jeune fille renvoya le cognard vers Mathias qui l'envoya directement sur l'un des poursuiveurs adverses qui s'était précipité sur Ginny qui venait de récupérer le souaffle.
La partie était très rapide et les points difficiles à marquer. Harry effectuait des cercles, observant ses camarades tout en cherchant le vif d'or des yeux et en surveillant Malfoy qui volait à l'opposé de lui. Mais la petite balle dorée ne se montrait pas et en dessous la bataille faisait rage.
Etonnamment le jeu se déroulait sans trop de mauvais coups de la part des Serpentards mais c'était peut être parce que les deux batteurs de Gryffondor non seulement rendaient coups pour coups et en général en pire mais aussi parce qu'ils semblaient prévoir les mauvais coups des batteurs adverses et les évitaient souvent. Par contre les joueurs étaient obligés de faire prouesses techniques sur prouesses techniques au grand ravissement des spectateurs.
Harry ne pouvait qu'être étonné de ce à quoi était parvenu Malfoy alors qu'il avait toujours considéré qu'il n'était dans l'équipe de Quidditch de Serpentard que parce que son père avait acheté les joueurs.
La partie se complexifiait toujours de plus en plus à tel point que les attrapeurs et les gardiens durent se mêler au jeu, circulant entre les joueurs pour essayer de déstabiliser les joueurs adverses ou d'aider leurs équipiers.
Au bout de plus d'une demi-heure de jeu, le score était de trente à vingt pour les Serpentards. Mais, suite à une figure complexe que Harry avait tirée de l'un des matchs de son père auquel il avait pu assister grâce au journal, les Gryffondors égalisèrent.
C'est à ce moment qu'ils entendirent les premiers cris. Des cris horriblement perçants et désagréables. Un peu comme le bruit que produisent des ongles sur un tableau noir mais en beaucoup plus fort. Les joueurs furent comme stoppés dans leur élan. Tous se retournèrent vers le coin de ciel d'où semblait provenir le bruit. Bientôt, ils entendirent en plus des battements d'ailes.
En bas le public s'était levé, sans doute ne comprenait-il pas ce qu'il se passait. Harry non plus ne comprenait pas jusqu'à ce qu'il les voie apparaître. Quatre créatures monstrueuses, des oiseaux de taille humaine à tête de femme mais avec un bec. Et elles se précipitaient vers eux. Harry se rappela l'une des illustrations de son livre de défense de troisième année. Des harpies ! C'était des harpies ! Et elles se précipitaient vers eux ou plus précisément vers les joueurs de Gryffondor. Harry eut le temps d'apercevoir Mathias qui se défendait avec sa batte, Mélina qui envoyait un cognard contre une autre harpies qui attaquaient Katie et Nathanael, quant à Ron il avait lancé le souaffle sur la harpie qui s'était jetée sur sa sœur puis il avait foncé dans la créature. Mais Harry ne put bientôt plus apercevoir ses amis car une harpie lui barrait la route. Encore plus grande et plus effrayante que les autres avec ses yeux rouges et son plumage sombre.
Il essaya de la semer, faisant des tonneaux, des piqués... mais toujours le monstre revenait sur lui. Une serre lui agrippa l'épaule, essayant de l'arracher à son balai. Harry tira sa baguette magique qu'il gardait à chaque match depuis l'épisode des détraqueurs en troisième année. Il jeta un Incendio sur l'animal qui s'écarta dans un cri de douleur mais en lui déchirant l'épaule. Harry grimaça et il plongea pour aider ses amis. En bas, il pouvait voir que les professeurs s'étaient levés et lançaient des sorts contre les harpies mais elles étaient trop rapides et volaient trop haut pour qu'ils puissent les atteindre.
Harry jeta un regard vers les joueurs de Serpentards. Ces derniers n'avaient pas bougé comme pétrifiés. Soudain, Harry aperçut le vif d'or, tout près de Malfoy. Le Serpentard tendit la main pour l'attraper mais à la dernière seconde il la retira, le regard fixé sur les gradins. Malgré la harpie qui le pourchassait, Harry suivit son regard trop étonné du geste de Malfoy. Harry distingua d'abord une silhouette isolée et quand il put s'approcher un petit peu, il reconnut Eridan. Il n'aurait su dire ce que faisait la jeune fille mais Malfoy avait les yeux fixés sur elle. Réduisez-moi ces harpies en charpie ! hurla Malfoy à Crabbe et Goyle en détournant le regard des gradins. Vous n'allez pas les laisser décimer notre équipe !
En effet si les harpies se précipitaient naturellement vers les Gryffondors, elles n'hésitaient pas à attaquer les Serpentards lorsqu'ils passaient à leur portée. A part une qui ne cessait de pourchasser Harry.
Dans les airs, la bataille faisait rage. Des cognards et des sorts fusaient de toute part. Manifestement, tous les joueurs gardaient leur baguette sur eux même pour voler. Harry ne pouvait que les en féliciter. De temps en temps, il jetait un regard à ses amis mais il ne cessait de changer de direction et de lancer des sorts pour éviter de se faire déchiqueter.
Harry eut soudain une idée pour se débarrasser de sa pourchasseuse trop zélée. Il effectua une série de figures très complexes que le monstre imita sans mal puis il se dirigea droit vers l'un des poteaux de Quidditch. Il vira au dernier moment mais le monstre ne vit le poteau que trop tard et il s'écrasa dedans dans un effroyable bruit. Le poteau trembla mais tint bon. La harpie s'assomma. Au moment même où elle toucha le sol après une chute d'une bonne centaine de mètres, les trois autres harpies s'enfuirent.
Les quatorze joueurs restèrent tout d'abord immobiles mais la partie n'était pas terminée ! L'un des poursuiveurs de Serpentard profita de l'apathie générale pour marquer un but. Cela entraîna la reprise du match malgré les blessures. Mais cette fois-ci, le vif d'or ne tarda pas à apparaître. Harry se précipita de même que Malfoy. Ils étaient au coude à coude, ne se souciant plus de ce qui se passait entre les autres joueurs. Harry était penché sur son balai mais son épaule le faisait souffrir, paralysant tout son bras. Il ne tint bientôt plus son balai que d'une main. Malfoy en avait profité pour prendre un peu d'avance. Harry se pencha encore davantage. Le vif d'or n'était plus qu'à quelques centimètres des deux attrapeurs. Malfoy tendit la main. Harry lâcha sa main valide, se jetant en avant. Il manqua tomber de son balai mais il l'avait eu ! Il avait attrapé le vif d'or !
Un coup de sifflet retentit et tous les joueurs retrouvèrent la terre ferme. Harry put ainsi constater que tous les joueurs de son équipe étaient bien amochés de même que certains Serpentards.
Harry vit Hermione, Neville et Luna qui se précipitaient vers eux mais avant qu'ils ne puissent les rejoindre, les professeurs les entraînèrent loin du terrain. Harry chercha Eridan des yeux mais il ne la vit nulle part.
Madame Pomfresh poussa des hurlements quand elle les vit tous entrer dans cet état là et elle hurla de plus belle quand elle apprit qu'ils avaient été attaqués par des harpies. Manifestement les serres de ces monstres étaient empoisonnées. Tous les joueurs furent donc examinés. Heureusement, il n'y avait aucune blessure suffisamment grave pour laisser des séquelles. Mais ils furent forcés de passer le reste de la journée en observation et toute visite avait été interdite.
Quand ils purent enfin sortir et rentrer dans leur salle commune, les sept joueurs de Gryffondor furent accueillis par des hourras. Dean se précipita vers Ginny et Hermione manqua étouffer Ron et Harry dans son empressement à les serrer dans ses bras. Elle finit par les entraîner un peu à l'écart, dans un coin de la salle où Eridan lisait sur un fauteuil.
On a gagné, n'est-ce pas ? demanda Ron.
Harry put ainsi constater que la fin du match avait dû être assez confuse pour tout le monde.
Oui, cent quatre-vingts à cinquante !
Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? demanda Harry. On était un peu occupé dans les airs...
Quand les harpies sont arrivées, tous les professeurs présents ont essayé de leur jeter des sorts mais très peu les atteignaient. Elles volaient beaucoup trop haut et ils n'arrivaient qu'à leur roussir quelques plumes. Et ensuite, la harpie qui te pourchassait s'est tuée en tombant...
Comment se fait-il que toutes les autres se soient enfuies à ce moment là ?
C'était leur chef ! Le chef mort, elles ont préféré prendre la fuite... Au fait, j'ai pu récupérer vos balais...
En effet les professeurs leur avaient arraché leur balai des mains dès qu'ils avaient atterri.
Et alors ? demandèrent Ron et Harry d'une même voix teintée d'inquiétude.
Alors ?! Le balai d'Harry était marqué...
Comment ça marqué ?!
Il portait une empreinte magique qui devait t'indiquer au chef des harpies, c'est pour ça qu'il ne t'a pas lâché un instant. Les autres avaient sûrement reçu comme instructions d'attaquer les robes rouges mais elles étaient moins zélées et ont rapidement pris pour proie tout ce qui passait à leur portée...
Des instructions ? Tu veux dire que quelqu'un les dirigeait ?! s'exclama Harry.
Evidement ! Les harpies ne peuvent pas circuler librement ! Et elles n'auraient même pas dû pouvoir entrer sur le territoire de Poudlard, il est protégé de ce genre d'intrusions...
Alors c'est une attaque...
Oui, et il y a sans doute un traître.
Harry se laissa tomber dans un fauteuil. Les trois amis se regardaient d'un air catastrophé. S'il y avait un traître à Poudlard alors ils n'y étaient plus en sécurité !
D'abord les hydres maintenant les harpies ! Harry était dorénavant certain que ce n'était pas un hasard. Quelqu'un cherchait à l'éliminer ! Et ceux qui étaient proches de lui étaient en danger...
Finalement, tu es venue voir le match, dit-il à Eridan pour changer de sujet.
La jeune fille lui jeta un regard interrogatif.
Je t'ai vu dans les gradins pendant que les harpies nous attaquaient...
Tu as dû rêver, je n'ai pas bougé de ce fauteuil de toute l'après-midi.
Et après un dernier regard, la jeune fille se leva et monta dans son dortoir sous les regards ébahis d'Harry.
Elle ment, dit soudain Ron. Moi aussi je l'ai vue...
Hermione l'approuva :
Oui, c'était juste avant que Malfoy n'ordonne à Crabbe et Goyle de s'occuper des harpies. Mais c'est vrai que je ne l'ai pas vue arriver. Ni partir en fait.
Malfoy aussi l'a vue. Il a même laissé passer le vif d'or sans l'attraper. Vous ne trouvez pas cela bizarre ?
Ron et Hermione hochèrent la tête.
Je suppose qu'il serait mal vu de se plaindre, murmura Ron. Je veux dire si c'est grâce à sa présence que Malfoy a laissé passer le vif d'or et que nous avons pu gagner, ça n'a pas d'importance si elle nous ment...
Harry hocha lentement la tête. Il ne pouvait pas s'empêcher de s'interroger. Que cachait Eridan ? Pourquoi Rogue et Malfoy se comportaient-ils bizarrement quand elle était dans le coin ? Pourquoi lui inspirait-elle confiance et le sentiment qu'il la connaissait ?
Et puis, il me semblait Harry que c'était toi qui ne voulais plus qu'on enquête à son sujet, dit Hermione. Si tu commences à te poser des questions...
Au fait, tu ne devais pas faire des recherches à propos des hydres ? demanda brusquement Harry pour changer de sujet.
Les hydres vivent bien dans des sortes de réserves où elles sont toutes marquées par une empreinte magique. Les empreintes sont différentes pour chaque hydre mais il y a des similitudes entre les empreintes des créatures qui vivent dans la même réserve. Et heureusement pour nous, cette empreinte se transmet quand l'hydre se multiplie. Par contre, je n'arrive pas à trouver la formule de la potion qui doit nous permettre de révéler les empreintes magiques. Pourtant je suis sûre que le professeur Rogue nous en a déjà parlée dans l'un de ces cours...
Les deux garçons lui jetèrent un regard étonné mais sans faire de commentaire. S'il y avait bien une chose qu'Harry ne retenait pas, c'était les paroles de Rogue !
Tu as fouillé la réserve ? Si tu veux, je te prêterai ma cape d'invisibilité...
Bonne idée. Au fait Ron, ton père a-t-il été nominé ?
Oui ! En fait, la gazette ne s'est pas trompée. Pour une fois ! Il y a bien eu six nominés mais le professeur Dumbledore s'est déjà retiré. En course, il reste cet imbécile de Fudge, Bones, Digorry, mon père et ce Charon qui d'après Eridan, a des liens avec les mangemorts...
Et tu sais ce que va décider ton père ? insista Hermione.
Ron haussa les épaules.
Vraiment, je n'en ai pas la moindre idée. Je n'aurais jamais imaginé que mon père pouvait un jour être nominé...
Le mois de novembre s'écoula dans l'angoisse que la sortie à Pré-au-Lard soit annulée. En effet après les deux attaques, Dumbledore hésitait à laisser sortir les élèves, à les soustraire à la protection de Poudlard. Mais comme le disait Ron, question protection, Poudlard laissait à désirer ! Après tout, les deux attaques avaient eu lieu sur le territoire de la célèbre école de sorcellerie.
Elle aura lieu ! s'exclama Ginny en se précipitant vers Harry et ses amis un soir dans leur salle commune.
De quoi parles-tu ? demanda Hermione levant le nez des devoirs d'enchantements de Ron et d'Harry qu'elle corrigeait.
De la sortie à Pré-au-Lard ! McGonagall vient de me le dire. Seuls les cinquièmes, sixièmes et septièmes années pourront y aller et la date précise va rester secrète jusqu'au jour j ! De plus les professeurs nous accompagnerons et il y aura des aurors là-bas...
Et bien, on dirait qu'ils ont mis le paquet ! s'exclama Ron.
Ils craignent une autre attaque, dit Eridan sans lever les yeux du nouvel énorme grimoire qu'elle lisait.
Apparemment. Je viens de recevoir une lettre des jumeaux, ils parlent de la sortie à Pré-au-Lard. Ils disent qu'on va avoir une surprise...
Quel genre de surprise ? s'inquiéta Hermione.
Ginny haussa les épaules :
Tu connais les jumeaux...
Justement !
Harry, Ron et Ginny étouffèrent un rire. N'empêche Harry se demandait bien ce que voulaient dire les jumeaux mais les connaissant, cela serait sans doute intéressant.
Au fait, Harry, commença Hermione. J'ai pensé à quelque chose. Tu te rappelles la boîte qu'Hagrid t'a offerte pour ton anniversaire ? Il a bien dit que tu pouvais y mettre n'importe quoi quelle que soit sa taille ? Vous devriez y mettre vos balais, ça éviterait d'avoir de mauvaises surprises une fois en vol.
Tu as raison. Non seulement la boite est protégée mais en plus elle est suffisamment petite pour que je puisse la garder sur moi en permanence.
Tu devrais aussi y mettre le vif écarlate, dit Ginny. Il aurait pu être utile dans les souterrains...
Enfin le jour de la sortie arriva une semaine avant les vacances de Noël. Les élèves avaient été prévenus seulement le matin et ceux de troisième et quatrième années ne pouvaient s'empêcher de se plaindre de ne pas pouvoir y aller. Mais ils furent un peu réconfortés par l'annonce d'un bal de Noël la veille des vacances auquel tous les élèves à partir de la troisième année pourraient participer.
Harry, Ron et Hermione entamèrent de faire visiter le village de Pré-au-Lard à Eridan. Ils l'emmenèrent tout d'abord dans la confiserie. La jeune fille sembla trouver amusantes toutes les étonnantes confiseries aux propriétés magiques. Mais comme presque à chaque fois qu'elle semblait s'amuser, la jeune fille avait les yeux bleus et semblait perdue dans de tristes pensées. Harry aurait aimé comprendre cette double humeur d'autant qu'il aurait aimé la voir sourire plus souvent et sans que paradoxalement elle paraisse en même temps triste.
Une provision de friandises dans les mains, ils l'emmenèrent ensuite dans la boutique de farces et attrapes. Ils y furent accueillis par une mini explosion qui repeint la totalité du magasin, des choses qui s'y trouvaient ainsi que des êtres humains d'abord en bleu puis vert, jaune, orange, rouge, violet, bleu... Et cela pendant une dizaine de minutes. Quand tout reprit sa couleur habituelle, ils virent les responsables de cet arc-en-ciel général qui discutaient avec le propriétaire de la boutique.
Fred, Georges ! Qu'est-ce que vous faîtes ici ? s'écria Ron en reconnaissant ses deux frères.
Surprise petit frère ! s'exclama Fred.
On fait des affaires ! Et on s'est dit qu'on en profiterait pour vous voir...
Les deux jumeaux n'avaient pas changé et il portait des vêtements à la pointe de la mode chez les sorciers et extrêmement coûteux, signe que leur magasin fonctionnait à merveille.
Alors que pensez-vous de notre poudre arc-en-ciel ? C'est sympa pour mettre de l'ambiance...
Et que diriez-vous d'un miroir épouvantard ?
Qu'est-ce que c'est ? s'inquiéta Hermione.
Vas-y ! Regarde-toi dedans !
Hermione refusa et manifestement avec raison car le miroir n'affichait pas le reflet de la personne mais son pire cauchemar du point de vue de son apparence physique. Harry préféra ne pas s'en approcher lui non plus. Connaissant les jumeaux, il risquait fort de se retrouver avec la tête de Rogue.
Et qui est cette jeune personne qui vous accompagne ? demanda soudain Georges qui venait de s'apercevoir de la présence d'Eridan.
Ron fit les présentations.
On finit quelque chose ici puis on vous invite boire une bièraubeurre aux Trois Balais, proposa Georges.
Ce dernier se dirigea vers le propriétaire de Zonko pour régler les derniers détails de leur accord.
Un chocolat ? proposa Fred à Eridan.
Je crois que je ferais mieux d'éviter, sourit la jeune fille.
Quoi ! Mais que t'ont-ils raconté ?! En tout cas, ce sont des calomnies ! s'excita Fred. En fait, ajouta-t-il plus bas, ça t'aurait fait dire n'importe quoi... De compromettant bien sûr !
Les deux jumeaux entraînèrent les quatre adolescents jusqu'aux Trois Balais passant devant le professeur Rogue qui avait l'air de se geler et d'être encore plus furieux qu'en temps normal.
Puis-je vous offrir une bièraubeurre ? lui proposa Georges d'un air tout à fait sérieux.
Mais le regard que lui jeta son ancien professeur de potions le contraignit à se taire et à amorcer une retraite vers les cinq autres.
Toujours aussi peu d'humour, se désola Georges.
Tu voulais lui faire goûter la bièraubeurre façon Weasley ? lui demanda son jumeau.
Et dire que je lui avais fait l'honneur de le lui proposer !
Les jumeaux éclatèrent de rire tout en prenant une table dans le pub.
Six bièraubeurres ! commanda Fred.
J'espère que ce sera des bièraubeurre normale, menaça Hermione. Au fait, comment avez-vous su quel jour nous ferions notre sortie ? Je croyais que ça devait rester secret...
Harry la regarda tout d'abord avec étonnement puis il se rappela que les jumeaux leur avait promis une surprise le jour de la sortie.
C'est Tonks qui nous l'a dit...
Hermione se renfrogna.
Elle n'aurait pas dû !
Nous accuserais-tu d'aller révéler à tout le monde le jour de la sortie à Pré-au-Lard risquant ainsi la vie d'un frère et d'une sœur ! se vexa Fred.
Tu nous prends pour Percy ou quoi ?
A ce nom Ron se renfrogna à son tour ce que voyant Hermione, elle préféra s'excuser.
Vous êtes allés voir la Cabane Hurlante ? demanda Georges pour changer de sujet.
Eridan lui jeta un regard interrogatif.
C'est la baraque la plus hantée de toute l'Angleterre, expliqua-t-il. Des fantômes de criminels y vivent et ils se jettent sur tous ceux qui osent pénétrer chez eux pour les écarteler...
J'aimerai bien savoir comment des fantômes peuvent écarteler qui que ce soit !
Les jumeaux la regardèrent ébahis. Ils espéraient manifestement déclencher une autre sorte de réaction.
En fait, il n'y a jamais eu de fantôme, rectifia Hermione. Les cris que les gens entendaient étaient ceux d'un élève atteint de lycanthropie qui passait ses transformations dans cette cabane pour ne blesser personne.
L'un des élèves était un loup-garou ?! Je le plains, ça ne doit pas être facile à vivre...
Harry ne sut pas comment il parvint à se retenir de la serrer dans ses bras tant il était soulagé qu'elle n'ait rien contre les «hybrides».
Il a même été professeur mais il a été obligé de démissionner quand tout le monde a appris qu'il était un loup-garou, continua Harry. C'était un grand ami de mes parents...
J'aimerai beaucoup le rencontrer... On dit beaucoup de choses sur les loups-garous mais il est plutôt difficile d'en interroger un, n'est-ce pas ?
Fred se pencha vers Harry et lui chuchota.
C'est sûr, elle est jolie, mais elle n'est vraiment pas comme les autres...
Et elle déteste le Quidditch, ajouta Ron qui avait entendu les paroles de son frère.
Celui-ci fit la même tête que si on lui avait dit que son magasin venait de brûler ce qui rendit Harry particulièrement maussade.
Bon, c'est pas tout ça, mais on va vous laisser, dit Georges. Vous ne savez pas où est Ginny par hasard ?
Sûrement avec Dean, répondit distraitement Hermione sans prêter attention à Ron qui paraissait en colère. J'ai besoin d'aller à la librairie. Tu viens avec moi Eridan ? Comme ça, nous laisserons les garçons faire leurs achats de Noël...
Tu étais obligé de préciser qu'Eridan n'aime pas le Quidditch ! Je te ferais remarquer qu'Hermione n'est pas très fan non plus...
Pourquoi parles-tu d'Hermione ? demanda Ron dont les oreilles commençaient à rougir.
Pour rien, ironisa Harry. Juste que dès qu'elle est en danger tu fais n'importe quoi...
Enfin, tu ne vas quand même pas me faire croire que tu la laisserais se faire tuer parce qu'elle est juste une amie ?!
Le ton avait monté entre les deux garçons depuis leur sortie des Trois Balais. . Ils s'arrêtèrent l'un en face de l'autre.
On est complètement ridicule, n'est-ce pas ? dit Ron d'un air gêné.
Heureusement que les filles ne sont pas là, ajouta Harry sur le même ton embarrassé. Tu sais ce que tu vas offrir à Hermione pour Noël ?
Non. Je crois qu'on est franchement pas doué avec les filles.
On pourrait peut être allés voir là-bas, proposa Harry en désignant la devanture d'une bijouterie.
Ron hocha la tête. Harry savait que lui et Ginny avaient gagné de l'argent en faisant des choses pour les jumeaux. Il ne savait pas en quoi consistaient exactement ces choses mais il se doutait qu'il valait mieux qu'Hermione n'en sache rien. Par contre, cela permettait à Ron de ne pas être gêné dès qu'il était question d'argent et il ne pensait pas que cela puisse être vraiment illégal.
La boutique de bijoux était beaucoup plus grande de l'intérieur qu'elle ne le paraissait de l'extérieur. C'était sûrement grâce à des sortilèges comme pour la voiture volante des Weasley. Harry déambula devant les vitrines, cherchant un cadeau qu'il pourrait offrir à Eridan. Mais ce n'était pas facile car si au bout de quatre mois la jeune fille connaissait presque tout de lui, la réciproque était loin d'être vraie ! Et de plus, Harry n'avait pas la moindre idée de comment elle réagirait. Elle leur avait dit qu'elle n'avait jamais fêté Noël...
Harry arriva au fond du magasin. Il y avait une vitrine peu éclairée dans laquelle ne se trouvait qu'un bijou. C'était une chaîne et un pendentif en argent massif. Le pendentif représentait une licorne ailée. Harry aurait pu jurer que la licorne le regardait puis elle s'ébroua et battit des ailes. Harry faillit pousser un cri de surprise avant de se rappeler qu'il était dans une bijouterie magique.
La licorne avait quelque chose de mystérieux qui ne pouvait que lui rappeler Eridan. Il décida de l'acheter. Bien sûr, il aurait préféré qu'elle soit en or, couleur de Gryffondor, plutôt qu'en argent, couleur de Serpentard mais il se rappelait la seule fois où Ron avait osé lui faire remarquer qu'elle portait du vert, couleur éminemment serpentardesque.
Le vert est peut être la couleur choisie pour représenter Serpentard mais dans la symbolique, c'est surtout la couleur de l'espoir, de la régénération et de la création. Bien sûr il y a aussi une symbolique négative mais elle est moins connue. Alors que, mes chers Gryffondors, le rouge reste la couleur des passions les plus violentes : l'amour comme la haine ! et du sang. Et d'un simple point de vue esthétique, j'aime bien assortir mes vêtements à mes yeux. Quant au rouge, ça me fait penser aux yeux de Voldemort...
Harry se rappelait qu'Hermione n'avait jamais autant ri que ce jour là, sans doute à cause de la tête que Ron, et lui aussi il fallait bien l'avouer, faisaient. Mais depuis ce jour là, plus personne n'avait fait la moindre remarque sur les couleurs que portait la jeune fille.
Oui, la licorne correspondrait bien à Eridan, sans doute plus que si elle avait été en or même. Et il lui semblait que l'argent était le symbole de la pureté, de la féminité et de la fidélité. Bon, c'était aussi le symbole que l'homme doit constamment lutter contre ses tendances négatives pour évoluer. Mais Harry avait comme l'impression qu'Eridan ne croyait pas aux symboles, comme aux prophéties et que sa tirade sur les couleurs n'avait eu d'autres fins que faire taire Ron, avec une réelle réussite !
Harry paya la licorne et retrouva Ron devant la boutique.
Alors, tu as trouvé quelque chose ? lui demanda-t-il.
Ron hocha la tête mais refusa de montrer ce qu'il avait acheté à Harry ce qui ne manqua pas d'exciter sa curiosité.
Plus tard, ils se rendirent devant la cabane hurlante où ils devaient retrouver les filles. Elles étaient en pleine conversation. Sur les elfes de maison. Ron eut l'air exaspéré.
Tu crois vraiment que les elfes de maison qui n'ont pas de bonnes conditions de vie se laisseraient tenter par la liberté et qu'ensuite cela entraînerait les autres à vouloir être libres ?
Eridan hocha la tête.
Les elfes de Poudlard sont trop bien traités pour voir dans la liberté une amélioration. Et tu ne peux pas les forcer à être libres, ce serait contraire au principe même de liberté.
Tu n'as plus qu'à aller chez les Malfoy, je suis sûr que leurs elfes de maison ne sont pas contents de leurs conditions ! ironisa Ron.
Je crois que vous n'irez nulle part et surtout pas chez moi, dit une voix.
Les quatre adolescents relevèrent la tête. Six mangemorts se trouvaient devant eux et celui qui parlait était manifestement Malfoy senior.
Du coin de l'œil, Harry aperçut Eridan qui rabattait encore davantage sur sa tête la capuche de sa cape, seul vêtement sorcier que la jeune fille acceptait de porter. Pendant ce temps, Ron, Hermione et lui avaient tiré leur baguette et les brandissaient devant eux.
Potter, Potter ! Tu vas me suivre bien gentiment sinon... commença Lucius Malfoy.
Sinon quoi ? cria Harry, tremblant de rage.
Sinon je me ferais un plaisir de tuer tes amis !
Et avant que quiconque ne puisse comprendre ce qui se passait, un mangemort transplana et réapparut juste derrière Hermione. Il lui arracha sa baguette des mains et pointa la sienne sur la jeune fille.
Tu vois Harry, si tu ne te montres pas compréhensif ta petite sang-de-bourbe va mourir...
Apparemment, Voldemort le voulait vivant. Pourquoi ? Parce qu'il pensait qu'il était le seul à connaître la fin de la prophétie ? Harry se mordit les lèvres. Il ne pouvait pas les laisser tuer Hermione. Il fit un pas en avant.
Harry, non ! hurla Hermione. Ne l'écoute pas ! De toute manière il nous tuera...
Hermione ne put finir sa phrase, Malfoy lui avait lancé un Silencio.
Je vois que tu as du mal à te décider... Crabbe !
Le mangemort qui tenait Hermione leva sa baguette vers elle.
Endol...
Avant qu'il ne puisse finir sa formule, le mangemort devint bleu. Il ouvrait la bouche et la fermait comme une carpe, battait des bras, les yeux révulsés. Il s'étouffait ! Mais comment ? Ni lui ni Ron n'avaient jeté de sort et Eridan n'avait même pas sorti sa baguette !
Hermione se dégagea de l'étreinte du mangemort. Mais les autres, tout d'abord pétrifié par ce qui arrivait à leur compagnon se réveillèrent et ils pointèrent leurs baguettes vers les quatre adolescents.
Harry et Ron lancèrent un expelliarmus en même temps ce qui fit voler la baguette de trois autres mangemorts. Mais il en restait deux en course, dont Malfoy !
Soudain, le sol trembla et une fissure apparut aux pieds des mangemorts. Eridan attrapa la cape d'Hermione.
Dépêchez-vous ! Ce n'est pas la peine d'attendre qu'ils aient repris leurs esprits !
Les quatre adolescents fuirent le plus rapidement possible vers le village.
Ils allaient arriver aux premières maisons quand ils entendirent des cris. Sans un mot Harry se précipita suivit par ses amis. Il y avait trois mangemorts de dos devant eux. En face, Neville et Luna qui semblaient assez mal en point.
Tu salueras tes parents de ma part, Londubat ! s'exclama l'une des encagoulés qui se révéla être Bellatrix Lestrange.
Deux expelliarmus et un stupéfix frappèrent les trois mangemorts avant même qu'ils ne s'aperçoivent de la présence des quatre adolescents dans leur dos. L'un tomba dans la neige qui recouvrait tout. Un autre perdit sa baguette. Bellatrix Lestrange n'avait rien. Elle se retourna.
Bébé Potter ! Quelle joie d'être celle qui te livrera à notre chère maître ! Macnair, récupère ta baguette et ranime cet imbécile !
Hermione rejoignit Neville et Luna pour les aider à se relever. Pendant ce temps, Ron et Harry pointaient leurs baguettes vers les deux mangemorts.
Stupéfix !
Macnair tomba à son tour avant d'avoir pu libérer son compagnon. Harry et Ron lancèrent un regard étonné vers Eridan. Elle avait lancé le sort avant que quiconque ne s'en aperçoive.
Tiens, tiens ! Une nouvelle recrue, bébé Potter ?
Un brouillard s'éleva entre la mangemorte et les adolescents. Un brouillard très épais qui les cachait à sa vue.
Dépêchez-vous ! s'écria Eridan. Avec la neige qui n'arrête pas de tomber et le vent, ça ne durera pas longtemps !
Harry n'eut pas le temps de se demander quel sortilège la jeune fille avait utilisé qu'il fut entraîné par ses amis.
Mais où sont donc les professeurs et les aurors ? s'exclama Ron, en colère.
Ils eurent bientôt la réponse. Dans le village, la bataille faisait rage.
Harry n'aurait jamais crû qu'il y avait tant de mangemorts. Il aperçut la plupart de leurs professeurs et des aurors se battant contre des mangemorts encapuchonnés.
Où est Rogue ? demanda Ron, suspicieux.
Eridan désigna une silhouette encapuchonnée qui se battait contre deux mangemorts.
Il ne tient pas à se faire reconnaître par ses anciens compagnons...
Comment sais-tu que c'est un ancien mangemort ? demanda Hermione.
Il nous a montré sa marque en cours de magie ancestrale. Il voulait nous parler du sortilège qu'avait utilisé Voldemort pour marquer ses mangemorts.
Un grand bruit se fit entendre sur leur droite. Les six adolescents se retournèrent. Apparemment les jumeaux utilisaient contre les mangemorts les feuxfous fuseboum qu'ils avaient prévu de vendre chez Zonko.
Les sortilèges et les feux d'artifices fusaient partout. Plusieurs fois les adolescents durent se baisser pour en éviter sans savoir s'ils venaient de mangemorts ou au contraire des aurors et des professeurs.
Soudain le professeur McGonagall apparut devant eux.
Allez aux Trois Balais ! C'est là que sont tous les élèves...
Harry hésita. Il avait envie de se battre mais il savait aussi qu'il était l'espoir de la plupart des sorciers. Il ne pouvait pas mourir dans cette bataille. Il se laissa donc tirer par ses amis.
Aux Trois Balais, ils retrouvèrent la plupart des élèves. Madame Rosmerta, la tenancière du pub s'occupaient de rassurer tout le monde, d'établir des listes, de réchauffer les élèves...
Où est Ginny ? demanda soudain Ron.
Il parcourut tous les groupes d'élèves, demandant si quelqu'un avait vu sa sœur. Il faillit étrangler Dean quand ce dernier lui dit qu'ils s'étaient quittés peu avant l'attaque parce qu'elle les cherchait.
Je vais la chercher ! s'exclama le jeune homme.
Et sans attendre la moindre réaction, il ouvrit la porte du pub. Hermione, Harry et Eridan se précipitèrent derrière lui sans prêter attention aux cris de madame Rosmerta.
Ron ! criait Hermione. Reviens ! Attends-nous ! On va t'aider...
Ils finirent par le rattraper.
Elle peut être n'importe où, dit Hermione. Si ça se trouve elle est en sécurité dans un magasin...
Il faut que je la retrouve !
Quel est son nom complet ? demanda soudain Eridan.
Tu crois que c'est vraiment le moment ? s'écria Ron.
Tout à fait.
Ginevra Amélia Weasley, répondit Hermione.
Eridan sortit sa baguette magique. Elle prononça une étrange formule puis énonça clairement le nom de Ginny. Aussitôt une petite boule lumineuse apparut et s'envola.
Il ne faut pas la perdre ! Elle va nous conduire tout droit vers elle.
Les trois autres la regardèrent surpris avant de se jeter à la poursuite de la petite boule.
Alors qu'ils tournaient au coin d'une rue, ils furent attrapés par leurs capes.
N'allez pas plus loin !
Harry reconnut la fille de Serpentard qui était avec eux en métamorphoses. Ses vêtements étaient à moitié déchirés et elle avait plusieurs coupures sur le visage.
Si vous cherchez la rouquine, elle est aux mains de mangemorts. Ils ont une amie à moi aussi et deux autres, des Poufsouffles ou des Serdaigles je ne sais pas.
Combien y a-t-il de mangemorts ? demanda Eridan.
Six dont Malfoy senior !
Une femme aussi ? demanda Harry.
Ouais et elle parlait avec le nouveau...
Bellatrix Lestrange ! Harry aurait pu le parier. Si jamais elle faisait du mal à Ginny...
Eridan renfonça sa capuche sur sa tête.
Qu'est-ce que tu comptes faire, Eridan ? demanda la Serpentard. De la magie ancestrale ? En tout cas, je veux participer !
Eridan hocha la tête. Ron faillit se récrier mais Hermione le fit taire.
Qu'est-ce qu'ils leur ont fait ? demanda Eridan.
Je sais pas exactement mais ils ne sont pas très en forme et ils ont jeté le doloris à la rouquine. Ils voulaient savoir où était le Survivant...
La jeune Serpentard semblait se moquer royalement de la présence d'Harry, Ron et Hermione et ne parlait qu'à Eridan.
Je peux faire apparaître un brouillard qui nous cachera mais je ne sais pas pour combien de temps, il y a beaucoup trop de vent...
Si on peut être cachés quelques minutes, nous arriverons jusqu'aux prisonniers et nous pourrons lancer des Stupéfix aux mangemorts sans qu'ils ne puissent nous viser, réfléchit Harry.
Il en fut donc décidé ainsi. Eridan fit apparaître un épais brouillard et les cinq adolescents se jetèrent dedans en envoyant des Stupéfix à l'aveuglette dans la direction où ils avaient vu les mangemorts. Ils arrivèrent rapidement au niveau des prisonniers mais le vent était trop fort et le brouillard se dissipa. Sur les six mangemorts, trois étaient encore debout : Malfoy, Lestrange et un autre.
Tiens, tiens ! Revoilà notre cher Potter ! chantonna Bellatrix. Alors, on a peur d'en perdre encore un ?
Harry faillit se jeter sur elle mais Ron et Hermione le retinrent. Les trois mangemorts les entouraient. Ils étaient certes plus nombreux qu'eux mais quatre d'entre eux étaient blessés et ils avaient besoin d'aide pour marcher. Il ne fallait pas compter sur la fuite !
Soudain un sortilège jaillit d'un toit à leur droite et frappa Malfoy. Harry en profita pour désarmer Lestrange et l'autre mangemort.
Les cinq adolescents valides aidèrent les autres à se relever et commencèrent à reculer. Mais Malfoy se releva. Il tenait toujours sa baguette et commença par envoyer un sort à la silhouette du toit. Les deux autres mangemorts cherchaient leurs baguettes dans la neige.
C'est ça que vous cherchez ? demanda soudain Eridan en brandissant les deux baguettes.
Harry se demandait comment elles avaient pu atterrir dans ses mains mais ce n'était pas vraiment le moment de poser des questions.
Si l'autre fait un pas, je brise vos baguettes.
Les deux mangemorts regardèrent Malfoy d'un drôle d'air.
Les Lestrange et les Malfoy se disputent la préférence de Voldemort, souffla Eridan.
Ils reculèrent, gardant toujours les yeux fixés sur les trois mangemorts qui hésitaient sur ce qu'ils devaient faire.
Eridan porta la main à son épaule.
Tu es blessée ? lui demanda Harry.
Mais avant qu'elle n'ait pu lui répondre, des aurors et des professeurs jaillirent et se jetèrent sur les mangemorts.
Les adolescents passèrent le reste de la bataille aux Trois Balais. Aidant madame Rosmerta à donner les premiers soins aux blessés.
Le lendemain de la bataille, Harry, Ron, Hermione et Eridan se retrouvèrent dans la salle commune.
Comment va Ginny ? demanda Hermione.
Madame Pomfresh dit qu'elle sera sur pied dès demain mais elle ne laisse personne entrer dans l'infirmerie.
Heureusement personne n'a été tué, murmura Hermione. Mais certains sont grièvement blessés...
Ron lui serra la main dans un geste de réconfort.
Ce sont surtout les enfants dont les parents sont des moldus qui ont souffert, précisa Hermione. Apparemment, les mangemorts voulaient cibler l'attaque...
Je me demande bien comment ils ont pu savoir qui avaient des parents moldus et qui en avaient des sorciers, s'étonna Harry.
Ils ont été renseignés.
Les trois autres se tournèrent vers Eridan.
Il y a quelques jours j'ai croisé Lestrange à la bibliothèque. Il fouillait les arbres généalogiques des élèves...
Ron et Harry serrèrent les poings.
Je vais lui faire regretter... commença Ron.
Rassurez-vous, avec la défaite qu'ont subi les mangemorts, il risque de ne pas passer de très bonnes vacances... Voldemort n'aime pas l'échec.
Harry hocha la tête. L'année précédente, il avait pu constater quelle punition Voldemort donnait à ses mangemorts. Et il devait reconnaître qu'il espérait que Voldemort les ferait souffrir pour tout le mal qu'ils avaient fait.
Comme par hasard, les Serpentards n'ont pas été touchés, cracha Ron.
Et Callista, elle n'était pas blessée peut être ? demanda Eridan d'un air exaspérée. Elle ne nous a pas aidés à sauver les autres ?
Vous vous appelez par vos prénoms ?!
Nous ne sommes que trois en magie ancestrale, on fait très vite connaissance ! Et elle n'a aucun lien avec des mangemorts et n'a rien contre les moldus !
Alors qu'est-ce qu'elle fait à Serpentard ! insista Ron.
Hermione poussa un soupir d'exaspération.
Elle est très ambitieuse. Elle veut entrer au ministère et aux plus hautes places. Or, si Voldemort prend le pouvoir, il n'y aura plus de ministère.
En fait, il n'y a même pas qu'elle qui a été blessée dans la maison du serpent. Malfoy aussi a été touchée. Il a dû être pris entre deux feux ! dit Harry d'un air qui cachait mal une certaine satisfaction.
En tout cas, tout le monde a été très choqué. Une partie des élèves a déjà quitté Poudlard, certains ont été envoyés à Sainte Mangouste et les vacances ont été avancées. Personne ne reste à Poudlard, murmura Hermione.
McGonagall nous a dits qu'on partait aussi, acquiesça Harry. Si Poudlard n'est plus sûre, je ne sais pas où on sera en sécurité ! Vous vous rendez compte, trois attaques en trois mois et demi !
Presqu'une attaque par mois, et bien on ne s'ennuie pas ici, dit Eridan. Et il faut s'attendre à quoi pour le reste de l'année ? Des attaques à la même fréquence ?
Harry la regarda étonné. La jeune fille ne paraissait pas choquée ni apeurée par cette idée, juste ennuyée peut être.
Tu rentres chez toi pour Noël ? finit-il par lui demander.
Non je reste ici. Je vais avoir Poudlard pour moi toute seule...
