Erreur ! (décidément :-S) ça remonte mais je me suis trompée sur les farces et attrapes envoyées par Alphar à Sirius. Je dis que dans la boîte verte d'Haïti, il y a des perles noires, or celles-ci sont plutôt spécifique de Tahiti ! (soit à l'autre bout du globe) Excusez-moi, donc, pour cette erreur géo écologique (lol).

NdA : J'aime bien ce chapitre… Mais je ne peux pas vous dire pourquoi, la vie est vraiment cruelle /profond soupir/ Bon, ben bonne lecture, hein ! -)

oOo

Chapitre 13 : Bourreau des cœurs

Si Noël avait été bien enneigé, le manteau blanc avait disparu au fil du mois de janvier et le parc offrait un visage assez désolé en cette mi-février, le froid sec de l'hiver cloîtrant les élèves à l'intérieur du château. Ce temps arrangeait bien les Maraudeurs pour leur prochaine farce qui, si tout se passait bien, risquait de donner beaucoup de travail à Mme Pomfresh. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle James avait suggéré qu'ils attendent que la pleine lune soit passée pour exécuter leur plan – ce en quoi Remus lui était reconnaissant.

Ils se trouvaient pour le moment en classe de sortilège et tandis que les autres élèves s'exerçaient à l'enchantement du jour, Flitwick demandait pour une énième fois à James et Sirius de lui montrer leur sortilège de confiance, qui leur permettait de lier l'activité de leurs baguettes.

- Ligactio ! prononcèrent-ils, fiers de leur performance.

- La qualité d'accomplissement est exceptionnelle, s'enthousiasmait le petit professeur en observant attentivement les deux rayons mauves réintégrer les baguettes. Vous pourriez me refaire une démonstration avec la lévitation ?

Ils s'exécutèrent sans se faire prier, toujours sous l'œil attentif de leur professeur, qui observait la réaction des baguettes.

- Le synchronisme est vraiment parfait. On dirait même… Encore une fois, s'il vous plaît, monsieur Black.

Alors que Sirius lançait un sortilège polychrome, Flitwick fixait attentivement la baguette de James et poussa un cri entre étonnement et joie.

- Incroyable ! Vous obtenez même un effet d'anticipation ! C'est vraiment étrange, ajouta-t-il en prenant tout à coup un air plus perplexe que joyeux. Je peux comprendre que le sortilège de confiance soit puissant vu celle aveugle que vous avez l'un envers l'autre, mais pour qu'il y ait anticipation, il faudrait un autre facteur… Puis-je ?

Il avait tendu la main et les deux Gryffondor lui passèrent leurs baguettes en fronçant les sourcils, Remus avait également cessé son entraînement pour observer ce qu'il se passait. Flitwick commença par tourner les baguettes entre ses mains en les observant simplement, puis il les serra ensemble en les agitant, faisant jaillir quelques étincelles, finalement il passa sa propre baguette au-dessus des deux et écarquilla les yeux.

- Mais bien sûr ! J'aurai dû y penser !

Il semblait à nouveau totalement excité et James se risqua à l'interroger.

- Elles ont quelque chose ?

- C'est…

Il s'interrompit brusquement et regarda ses deux élèves puis fit un grand sourire en leur rendant ses baguettes.

- Miss Evans est venue me poser une question étrange il y a deux semaines, dit-il à l'intention de James. Elle s'interrogeait sur une mésaventure qui lui était arrivée au cours de laquelle un choc de rencontre entre deux sortilèges avait été particulièrement violent. Je voudrais savoir si cet incident s'était produit avec vous.

- C'est possible, répondit vaguement James.

Le professeur de sortilèges l'observa encore un instant, puis Sirius, puis tourna les yeux vers Evans avant d'avoir un sourire malicieux tout en hochant la tête.

- Je vois… En tout cas, je vous félicite encore pour votre sortilège de confiance.

- Attendez monsieur, qu'est-ce que…

Mais le professeur s'était dépêché d'aller voir un autre élève pour l'aider.

- J'ignorai que Evans était allée lui demander quelque chose, remarqua Sirius, surpris.

- Moi je le savais, dit Remus. Elle m'en a parlé lorsqu'on s'est vu la première fois pour s'entraîner à la défense.

- Tu ne nous en as pas parlé ! s'indigna James.

- Flitwick n'a pas su lui répondre apparemment, expliqua-t-il en haussant les épaules.

- Pas sûr que ce soit toujours le cas, grommela James.

Il regardait Flitwick en disant cela mais ses yeux se fixèrent vite non loin de lui, les sourcils légèrement froncés, et Remus et Sirius suivirent naturellement son regard. Lily Evans les observait de sa place, ayant visiblement assisté à l'entrevue avec leur professeur, même si elle n'avait certainement rien pu entendre. Juste derrière elle, Remus remarqua que Tara les regardait également avec un étrange sourire aux lèvres. Il se sentait un peu déconnecté comme ses yeux se portaient sur les quatre autres Gryffondor dans une sorte de réflexe. Une vague sensation de chaleur douce émana de sa baguette qu'il tenait à la main, mais il n'y prit pas garde, au contraire de Sirius qui resserra légèrement sa baguette sans pour autant briser le contact visuel avec les autres.

- Ça ne va pas Remus ?

Le garçon remit soudain les pieds sur terre et tourna vivement le regard vers Peter, qui l'observait avec inquiétude.

- Pardon ?

- Tu semblais ailleurs.

Le garçon tourna la tête vers James et Sirius, qui avaient également baissé les yeux vers lui en l'entendant parler, semblant légèrement déroutés.

- Qu'est-ce que vous avez ? demanda Peter, gêné en réalisant que ses deux autres amis avaient dû être dans le même état de Remus juste avant.

- Rien, balaya Sirius d'un geste de la main sans se préoccuper de donner une quelconque explication.

L'affaire fut ainsi close et lui et James parlèrent Quidditch tandis que Remus aidait Peter. Il réalisa peu après que sa main gauche était froide – du fait de la température ambiante – alors que la droite était chaude. S'en étonnant une fraction de seconde, il finit par décider que ce n'était pas vraiment important et oublia rapidement cela ainsi que l'échange visuel qui venait de se produire.

« Les sorciers d'Haïti ont énormément été influencés par l'esprit vaudou des anciens esclaves qui avaient été ramenés d'Afrique au XVIIème siècle par les Moldus. La tradition sorcière tainos originelle de l'île a cependant conquis les mages qui s'intégraient à l'époque aux expéditions coloniales moldues et conservèrent une grande part de cette magie en s'installant sur l'île. On peut encore rencontrer aujourd'hui des descendants de la population sorcière tainos alors que celle moldue a été en quasi-totalité exterminée lors de la colonisation.

On attribue aisément l'origine du Ayti-kuklos – comme se nomme l'attrape que je vous ai envoyée – à un rituel de protection des tribus sorcières tainos qui fut détourné quelques siècles plus tard avec une moindre puissance dans un but de divertissement – si on ne prend pas en compte l'avis de la victime, évidemment. L'Ayti-kuklos fut à l'origine de plusieurs problèmes entre les ministères de la magie haïtienne et moldu comme de nombreux jeunes sorciers s'en servaient pour faire des farces aux Moldus, mais il n'y eut pas d'interdiction de fabrication comme il n'existe pas de décret de restriction de la Magie, commun dans les pays européens.

Le rapport avec la région est principalement d'ordre climatique… »

- Alphar est incroyable ! intervint James, coupant Remus dans sa lecture du parchemin accompagnant la boîte d'Haïti. Il nous donne systématiquement des informations historiques ou autres en rapport avec le pays ou la farce.

- C'est plutôt intéressant, remarqua Remus. Le concept des farces et attrapes ludiques pourrait facilement s'appliquer.

- On reprendra ça pour ouvrir un magasin, rigola Sirius. Au fait, j'ai eu une idée pour lier l'Ayti-kuklos à notre cher climat hivernal.

- Mais on n'a pas de neige en ce moment, remarqua Peter en soupirant.

- Un détail, assura Sirius. Avec les conditions que va amener la farce, ça va être un jeu d'enfant de la détourner.

- Je suppose que tu songes au sortilège d'amplification ? nota James avec un grand sourire.

- Exactement, ainsi qu'au Nivarius. Alors ? Par quoi doit-on commencer déjà ?

Remus passa le parchemin à Peter pour qu'il leur lise les étapes et ils se mirent au travail pour traiter les conques et les perles noires avec les ingrédients inclus dans le paquet. La conception ne demandait heureusement pas trop de temps et Sirius et James appliquèrent leurs modifications en un tour de baguette, de sorte que tout fut prêt une heure plus tard.

Les conques étaient miniaturisées pour faciliter le transport et les Maraudeurs les agrandirent les unes après les autres aux endroits où ils désiraient les laisser, plaçant délicatement à l'intérieur de chacune une des perles – huit paires au total.

- Que quelqu'un passe devant et le mécanisme sera activé, sourit franchement James.

- Ça va mettre une sacrée pagaille dans le collège, s'amusa Remus. Combien de temps s'acharnent-elles sur une victime ?

- Ça dépend si elle arrive à s'en débarrasser ou non. Mais le mieux c'est qu'elles peuvent agir sur des groupes et ont une durée de vie de vingt-quatre heures. J'en connais qui vont courir.

- Heureusement que nous sommes immunisés, grimaça Peter, qui avait parfois la hantise de se retrouver pris à leurs propres pièges.

- Ça pourrait être une bonne leçon, remarqua Remus, mi-figue, mi-raisin.

- Lunard, le jour où on se fera prendre par une de nos farces, on saura que ça vient de toi, commenta Sirius d'un faux air menaçant.

- Voilà qui me fait peur, le nargua le châtain. Je vais craindre votre revanche par anticipation, maintenant.

- Mais c'est le but, mon ami, c'est le but.

- Je vous y prends, gredins !

Les Gryffondor sursautèrent et regardèrent avec étonnement Rusard s'approcher vers eux d'un pas victorieux.

- Monsieur Rusard, l'accueillit poliment Remus.

- Cette fois, vous ne m'échapperez pas ! lança-t-il en se plantant face à eux avec un sourire mauvais.

- Qu'est-ce que vous nous reprochez, au juste ? demanda James en haussant un sourcil.

- Qu'étiez-vous en train de faire ? Je suis certain que vous prépariez quelque chose !

- Nous ne faisions rien, assura calmement Remus, et le couvre-feu est dans une heure encore. Nous avons parfaitement le droit de nous trouver ici.

- Je sais que vous êtes en train de magouiller !

- Ah oui ? Prouvez le, répliqua Sirius avec un sourire en coin.

Rusard lui lança un regard noir puis les poussa pour observer le coin de couloir où ils se trouvaient. Après quelques minutes d'inspection infructueuse, il se tourna vivement vers les Maraudeurs.

- Videz vos poches !

Les garçons s'exécutèrent avec un air moqueur comme ils ne portaient rien d'interdit sur eux. Rusard examina bien les quelques bonbons et morceaux de papier trouvés mais fut déçu de ne rien trouver d'anormal.

- Vous ne…

- Oh ! Bonjour miss Teigne !

- MIAAAAAAAHOOOOOOOO !

Le concierge se retourna d'un seul bloc en entendant sa chatte miauler comme si la pire des catastrophes venait de lui tomber dessus, ce qui était effectivement le cas si on se plaçait de son point de vue : Tara Milten venait de la prendre dans ses bras.

La chatte se débattait comme un démon pour se libérer de son emprise mais la fille ne semblait pas s'en rendre compte et lui caressait le flanc, évitant sans que personne ne comprenne comment les coups de griffes et de dents.

- Je vous cherchais monsieur Rusard, annonça-t-elle comme si de rien n'était par-dessus les sifflements et miaulements de protestations de l'animal. Le professeur McGonagall aimerait vous voir, Peeves a encore fait des siennes dans la salle de métamorphose.

- Lâchez ma chatte immédiatement ! rugit soudain l'homme, revenant de son état de choc.

- Si vous le désirez, commenta Tara en haussant les épaules sans cesser de sourire.

Aussitôt libérée, miss Teigne s'écarta rapidement de la Gryffondor pour sauter dans les bras de son maître, se mettant à siffler et cracher en direction de la jeune fille.

- La salle de métamorphose ? demanda Rusard, méfiant.

Elle hocha la tête et il sembla hésiter, lançant un coup d'œil aux garçons avant de pousser un soupir de frustration et de s'en aller en maugréant contre les Gryffondor.

- Comment tu peux avoir envie de caresser cette… bestiole ? demanda Peter, abasourdi.

- Bah ! J'aime bien les chats, commenta-t-elle simplement. Vous faisiez quoi ?

- Rien qui ne t'intéresse vraiment, répondit Sirius avec un sourire en venant passer un bras autour de ses épaules. On retourne à la tour ?

- Manœuvre de diversion bien peu discrète, flamme noire, mais je vais me laisser prendre au piège, dit-elle en rigolant. Oh ! Dîtes ! On pourrait se faire une grande partie de cartes explosives avec les filles ! Vous voulez, hein ? proposa-t-elle.

- Je doute que Evans veuille jouer avec moi, ricana James.

- Ça va aller ! Elle n'est pas si rancunière… Enfin si, mais bon !

- Après tout, on n'a rien de prévu, commenta Sirius.

- Malheureusement, laissa échapper Remus dans un soupir.

Peter fut le seul à l'entendre et lui sourit avec amusement. La totalité des quatrième année de Gryffondor se retrouvèrent donc ce soir-là à faire dans la salle commune plusieurs parties de cartes endiablées, dont, à la surprise des garçons, Fiona Distort sortit souvent vainqueur.

Le lendemain vit les garçons se lever plus tôt que d'ordinaire. Il s'agissait d'un jeu pour eux : les autres élèves avaient remarqué que les jours où ils décidaient de frapper un grand coup, les Maraudeurs se faisaient plus matinaux et, par conséquent, ils devenaient vraiment paranoïaques durant la journée. Une fois, pour s'amuser, ils s'étaient levés tôt sans que rien ne soit prévu et s'étaient contentés d'observer leurs camarades, ils n'auraient jamais cru autant rire sans avoir à préparer la moindre farce.

Désormais inquiets, certains des élèves attablés lançaient à la table Gryffondor des coups d'œil craintifs, d'autres se résignant comme ils savaient qu'ils ne pourraient y échapper de toute manière, les derniers étant ceux qui n'avaient toujours pas compris comment interpréter les "signes maraudeurs qui ne trompent pas".

Poudlard n'avait cependant rien à craindre jusqu'à ce que l'heure du petit-déjeuner soit passé comme les Maraudeurs avaient bloqué le mécanisme de leur piège afin d'y assister en toute tranquillité. Ils finirent donc de manger d'un air décontracté et sortirent de même de la Grande Salle, Sirius se retournant avant de disparaître derrière la porte pour adresser un clin d'œil à tous ceux qui les avaient suivi du regard, augmentant d'un cran la tension et la certitude qu'ils avaient prévu quelque chose pour aujourd'hui.

- Mes chers compagnons maraudeurs, il est grand temps de laisser s'abattre un vent de folie sur la vie morne de nos condisciples, annonça James en tirant cérémonieusement sa baguette de sa ceinture.

Ils s'étaient installés non loin d'une des conques mais de telle sorte qu'on ne pouvait les voir du lieu où elle se trouvait et leur attente ne fut pas longue. Des pas et des voix ne tardèrent pas à se faire entendre dans le couloir, se rapprochant de plus en plus, puis il y eut un bruit de roulement à bille, l'arrêt des pas et de la conversation, un souffle de vent et…

- Aaaaaah ! Mais c'est quoi, ça ?

Les sifflements d'un vent violent se faisaient de plus en plus insistants, tout comme les cris des élèves partiellement recouverts par le souffle d'Eole. Quand ils surgirent enfin devant eux, les Gryffondor purent admirer avec fierté la réussite de leur plan. Quatre élèves étaient pris dans une mini tornade qui les empêchait de correctement avancer et voir où ils allaient, tout cela renforcé par la neige abondante qui virevoltait dans les tourbillons. Ils tentaient de courir pour y échapper mais ne parvenaient qu'à se prendre les murs sans pouvoir se sortir de la tempête localisée. L'œil exercé des garçons repéra la petite perle noire qui tournait à une vitesse folle autour du groupe de victimes, alimentant la réaction météorologique.

Tout au long de la journée, on vit un ou plusieurs élèves se débattre dans ces tourmentes circonscrites et lorsque certains parvenaient à s'en défaire, c'était une autre personne proche d'elle qui se retrouvait prise pour cible. On comprit vite que pour y échapper, il fallait éviter les perles noires qui apparaissaient quand le sortilège était défait, et il ne fut pas rare de voir des élèves paniqués détaler dans les couloirs, suivis à quelques secondes d'intervalle par une petite perle noire qui semblait bien inoffensive malgré sa vitesse.

La journée se déroula donc dans un capharnaüm impressionnant puisque certaines perles trouvèrent le moyen de venir perturber des cours, apportant le chaos dans les salles entre les feuilles et encriers qui volaient, la neige qui se déposait sur le sol et les bureaux, et les élèves qui luttaient contre le vent.

Cela en fut ainsi toute la matinée durant laquelle les élèves pestèrent contre les Maraudeurs, mais lorsqu'ils comprirent que tant qu'une perle était sur une victime, elle n'en prenait pas d'autres, ils se mirent à observer d'un autre œil leurs pauvres camarades piégés et éclatèrent de rire à chaque fois qu'ils en voyaient aux prises avec leur tornade. L'opération Ayti-koklus fut donc classée dans la catégorie des succès chez les Gryffondor – comme la totalité de leurs farces en fait – et ils préférèrent éviter madame Pomfresh dans les jours qui suivirent comme les victimes de la farce avaient tous récupéré un rhume carabiné, lui amenant une surcharge de travail assez conséquente.

- McGonagall était verte de n'avoir aucune preuve contre nous, rigola James alors qu'ils se trouvaient dans le dortoir.

- A bien y réfléchir, ils n'en ont quasiment jamais, remarqua Remus. Vous ne vous faites prendre que lorsque vous engagez des duels ou lancez des sorts aux autres.

- S'ils s'imaginent que des retenues vont y changer quelque chose, ricana Sirius. En plus avec les révéliroirs, on peut facilement communiquer, alors tu parles d'un intérêt à nous séparer !

- On leur met de l'animation et ils se plaignent, soupira dramatiquement James, la vie est bien injuste. Tiens, au fait, lança-t-il en se tournant soudain vers Remus et changeant de ton, on a croisé Carvi et Jugson tout à l'heure en revenant du cours de Brûlopot.

Remus le regarda en fronçant légèrement les sourcils.

- Ils se disputaient encore ?

- C'était plus calme que les autres fois mais ça restait assez sec.

- Tu oublies de parler du plus étrange : Servilus était avec eux, intervint Sirius avec mépris.

- Rogue ? s'étonna Remus. Que faisait-il là ?

- Ça, on n'en sait rien, mais ils parlaient en partie de lui. Carvi avait même une main sur son épaule… J'espère qu'il a un savon puissant, grimaça James.

- Mais de quoi parlaient-ils exactement ?

- On n'a pas tout entendu, avoua Sirius, mais apparemment, Carvi a surpris Jugson essayant de parler à Rogue et ça ne lui a pas plus. Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs, s'il considère Jugson comme un danger, c'est normal qu'il parle à Servilus.

- Entre Mangemorts, ils se comprennent, acquiesça James.

- Je ne pense pas que Jugson soit un Mangemort, remarqua lentement Remus.

- Tu rigoles ? s'exclama James. Pourquoi Carvi réagirait-il comme ça ? Et Achear ? Tu as oublié ce qui est arrivé à Fitevil ou q…

Il s'interrompit en voyant son ami se tendre et grimaça en réalisant que Remus n'avait certainement pas oublié cet événement.

- Pardon, s'excusa-t-il, ce que je veux dire c'est que tout est contre lui.

- Je veux bien qu'il soit désagréable et que les autres professeurs ne l'aiment pas, mais de là à ce qu'il soit du côté de Voldemort, ça me semble un peu gros. On en a déjà parlé : je ne vois pas Dumbledore faire une telle erreur. Et puis s'il était vraiment un Mangemort, il agirait différemment, pour ne pas se faire remarquer.

- Supposons que ce ne soit pas un Mangemort, cela ne veut pas dire qu'il ne représente pas une menace. On ne sait toujours pas ce qu'est l'Anceps Ortus après tout.

- De quoi tu parles ? demanda Remus en regardant Sirius avec étonnement.

- Tu ne te rappelles pas ? On avait entendu Jugson et Achear en parler en début d'année. Le sujet est revenu dans la conversation et Jugson semblait furieux que Carvi aborde le sujet devant Servilus.

- On devait faire des recherches mais avec le concours, on n'y a plus pensé, remarqua James sans que cela semble le préoccuper. On pourrait s'y mettre…

- Oui, c'est une idée, reconnut Remus, pensif.

Sirius le regardait plisser des yeux en s'inquiétant un peu. Remus avait l'air d'essayer de se souvenir de quelque chose et à part la conversation entre Achear et Jugson, il n'y avait rien qu'il aurait eu à se rappeler dans leur discussion. Pourtant le garçon avait toujours eu une bonne mémoire et il n'y avait aucune raison pour qu'il ait oublié ce moment. Le châtain bougea pour regarder sur sa droite.

- Peter ? On ne t'entend pas beaucoup.

Les deux autres se tournèrent également vers le dernier Maraudeurs, qui regardait dans le vague sans paraître entendre ce qui se disait autour de lui. Sirius eut une exclamation moqueuse.

- Depuis le temps que tu soupires après elle, Queudver, je suis surpris que tu n'en sois pas encore arrivé à ton dernier.

Remus lui adressa un regard lui signifiant clairement qu'il trouvait sa remarque déplacée, mais Sirius s'en moquait. Peter, par ailleurs, avait sursauté à sa remarque directe et rougissait.

- Sérieusement, tu comptes lui demander quand ? l'interrogea James. C'est pas comme si tu ne la connaissais pas ou que sais-je. Et puis depuis le temps qu'on t'aide à lui courir après ! Pour toi, je crois que la meilleure méthode est la directe, tu n'es pas du tout fait pour la séduction.

- James… soupira Remus en se frottant le front comme Peter enfonçait la tête dans les épaules.

- Ben quoi ? C'est vrai non ? s'exclama James.

- C'est la Saint Valentin demain, pourquoi ne pas en profiter ? suggéra Remus.

- Une Valentine pour Valentine, ça le fait, sourit James.

- Mais j'oserai jamais, gémit Peter. On est ami et… et c'est déjà bien, non ?

- Comment t'as pu être envoyé à Gryffondor ? grogna Sirius. On est vendredi demain ? Bon, on n'a rien de prévu, on va encore t'aider, mais c'est la dernière fois.

James hocha vivement la tête, enthousiaste, alors que Remus grommelait quelque chose en se laissant tomber sur son lit. Il n'était pas dupe, comme toujours, Sirius ne cherchait qu'à s'amuser, mais il n'avait pas la force de lui tenir tête, surtout que ça ne servirait à rien.

La St Valentin était un jour à peu près comme les autres à Poudlard. Les élèves devenaient un peu plus nerveux, on remarquait plus les couples que d'ordinaire, mais c'était tout. En fait, pour la plupart des collégiens, St Valentin rimait surtout avec sortie à Pré-au-Lard pour le week-end suivant – proche comme le 14 février tombait un vendredi cette année.

Ne voulant pas se retrouver mêlé à l'opération engagée par ses amis, Remus se concentra entièrement sur ses cours de la journée sans écouter les conseils que James et Sirius donnaient à Peter. Ceux-ci s'amusaient vraiment à lui expliquer comment il devait se tenir, les phrases à dire ou non et, il fallait bien l'avouer, à glisser par moment de faux conseils qui risquaient fort de n'être guère appréciés par la bien-aimée de leur ami.

Peter buvait les paroles de ses amis comme du petit lait, anxieux d'oublier le moindre détail lorsque viendrait le moment de se retrouver face à Valentine. Le fait que les cours de la matinée soient successivement la défense contre les forces du Mal et les potions n'arrangea rien à sa nervosité et il était aussi tendu qu'un arc en entrant dans la Grande Salle pour le déjeuner.

- Vois les choses du bon côté, t'es tellement tendu que tu ne peux que te tenir bien droit, commenta Sirius avec une pointe d'ironie dans la voix.

- Elle est déjà là, s'enthousiasma James en regardant à la table des Serdaigle. Vas-y ! Tu nous raconteras ce qui s'est passé en sortilèges.

- Vous êtes sûrs que je dois aller lui demander si je peux manger avec elle ? Je ne suis pas sûr que…

- On t'y emmène de force si tu n'y vas pas, commenta joyeusement James en le poussant entre les tables avant d'aller lui-même s'installer avec Sirius et Remus.

Ils le virent s'approcher avec hésitation de son amie, échanger quelques mots et finalement s'asseoir avec les Serdaigle.

- Eh ben voilà ! On va en faire quelque chose de ce petit, dit James, ravi.

- J'ai du mal à accommoder l'idée que je me fais de vous avec des dames marieuses, remarqua Remus en se servant des légumes.

- Tu n'as qu'à garder l'image des lutins farceurs, dit Sirius en lui adressant un sourire narquois.

- Pourquoi ai-je le sentiment que Peter va mettre les pieds dans le plat ?

- Parce que c'est ce qu'il fait toujours ? suggéra Sirius.

- Je pense plutôt que ce sera de votre fait, répliqua Remus avec un soupçon de réprobation.

- C'est une belle journée pour rigoler, affirma James en enfournant un morceau de viande.

- Surtout aux dépends d'un ami, soupira Remus.

- Bah ! Peter a l'habitude.

- Tu devrais pourtant savoir qu'il y a des limites à ne pas dépasser, Sirius, lança soudain Remus avec acidité.

Sirius le jaugea sans répondre et haussa les épaules. Il trouvait Remus bien agressif ces derniers temps et un vague coup d'œil vers James lui confirma qu'il pensait de même. Le jeune Black voulut ajouter quelque chose mais James lui donna un coup de pied pour le faire taire et secoua la tête lorsqu'il se tourna vers lui, lui faisant comprendre qu'ils en parleraient plus tard.

- Alors Evans ? On se retrouve seule à la St Valentin ? C'est quand même triste de voir le peu d'intérêt que te porte ton copain.

- Contrairement à toi, Potter, je n'ai pas besoin que les personnes qui m'aiment soient constamment collées à moi pour savoir qu'elles pensent à moi. Je leur fais confiance.

- Je crois que tu as choisi la mauvaise personne pour débattre sur le sujet de la confiance, commenta-t-il, moqueur, faisant référence au Ligactio que lui et Sirius utilisaient.

- Tu ne…

- Désolé pour le retard, le professeur voulait me parler, intervint soudain la voix essoufflée de Gary Boot en s'arrêtant devant Evans. Tiens, pour me faire pardonner.

Il déposa un baiser sur ses lèvres puis lui présenta un bouquet de glaïeuls. La jeune fille lui sourit et adressa à James un regard en coin goguenard qui le fit grimacer alors que ses deux amis se retenaient de rire.

- Faux frères, grommela-t-il avant de voir une troisième année de Poufsouffle s'avancer timidement vers leur table, droit vers Sirius, ce qui lui rendit le sourire. Tu vas être très demandé aujourd'hui, Sirius, commenta-t-il, se recevant un regard perplexe en retour.

- Euh… excuse-moi ? dit d'une petite voix timide la Poufsouffle en s'arrêtant juste devant Sirius.

Il se retourna et la regarda d'un air interrogatif.

- Je… Je me demandais si… si tu voulais bien qu'on… enfin… aller à Pré-au-Lard avec moi, demain… peut-être… si tu veux bien…

Elle avait un mince filet de voix mais Sirius comprit et lui adressa un grand sourire charmeur.

- Ça aurait été un plaisir de sortir en si charmante compagnie mais j'ai malheureusement déjà des projets pour ce week-end. Je suis cependant certain qu'une fille aussi agréable à regarder que toi ne restera pas seule demain.

La jeune fille rougit fortement alors qu'un petit sourire apparaissait sur ses lèvres.

- Vraiment ? demanda-t-elle.

- Il faudrait être fou pour ne pas apprécier un si beau visage, assura le Gryffondor en gardant son air de séducteur.

- M… Merci, balbutia-t-elle en rougissant encore plus. Bon… ben je vais y aller… Au revoir…

Elle partit rapidement, un sourire collé aux lèvres, et Sirius se tourna vers ses deux amis qui le regardaient avec un air abasourdi.

- Qu'y a-t-il ?

- C'était quoi, ça ? demanda James, sous le choc.

- "Ça", monsieur, c'était une leçon de galanterie, ou comment éconduire une demoiselle avec classe pour conserver son image de séducteur.

- Je dois au moins te reconnaître une chose, Sirius, tu es un type plein de surprise, remarqua Remus avec un sourire amusé.

- Tu n'imagines pas à quel point, répondit son ami en jouant des sourcils.

- Il faut bien palier certaines lacunes, termina Remus en roulant des yeux aux simagrées de l'autre.

Lorsque Peter les retrouva au cours de Flitwick, il paraissait assez incertain quant à savoir si le repas s'était bien passé ou non. Certes, ils avaient bien discuté – ce qui était normal vu qu'ils se connaissaient depuis quelques mois maintenant – mais il lui semblait que Valentine avait été surprise par certaines remarques que James et Sirius lui avaient conseillé de faire.

A la sortie du cours, les deux bruns décidèrent de suivre leur ami pour se tenir au courant de l'évolution des choses tandis que Remus préférait se rendre à la bibliothèque.

Peter et Valentine étaient assis dans une salle de classe vide, la jeune fille racontant à son ami la dernière invention d'Ariel Créar, qui avait apparemment eu l'idée d'emprisonner dans une boule de verre la forme gazeuse d'une potion de détection d'amnésie partielle qu'elle avait combiné à un sortilège trans-chromatique, de sorte que si quelqu'un tenait la sphère dans ses mains alors qu'elle avait oublié quelque chose, la fumée changeait de couleur – elle avait appelé ça un "Rapeltout".

- Elle est douée, s'étonna Peter.

- Elle a surtout beaucoup d'idées et elle essaie de connaître beaucoup de choses pour inventer des objets, rigola Valentine. Elle a demandé de l'aide à des années supérieures pour qu'ils lui fabriquent la potion de détection d'amnésie partielle, elle ne sait pas encore la faire, ce n'est pas du niveau de troisième.

- Oui…

Il songea alors aux conseils de ses amis.

- Hem… Mais toi tu es très bonne en cours, n'est-ce pas ?

- Moi ? Tu sais très bien qu'à part en astronomie, mes notes ne sont pas terribles, s'étonna-t-elle.

- ah… euh… oui, mais… Qu'est-ce que les notes, hein ? tenta-t-il, mal à l'aise, ayant envie de se frapper. Et…

Que lui avait dit Sirius, déjà ? Ah oui ! Des allusions à la St Valentin !

- Alors tu as passé une bonne journée ? demanda-t-il en retrouvant un peu de confiance.

- Plutôt amusante, sourit-elle. On a aidé Faith à semer Gerald Hargow, qui aimerait bien sortir avec elle.

- Hargow ? répéta Peter en fronçant les sourcils comme le garçon n'était guère apprécié des Maraudeurs – et même d'une majorité de l'école.

- Il se croit tout permis, grimaça-t-elle.

- Mmmh… Et toi ? Tu as eu… des propositions ? demanda-t-il en forçant un sourire.

- Un garçon est venu me voir, avoua-t-elle en rosissant. Mais je ne le connaissais même pas, rigola-t-elle pour retrouver contenance.

- C'est… surprenant qu'il n'y ait eu qu'une proposition pour une belle plante comme toi.

Cachés derrière la porte, James et Sirius se mordirent le poing avec force pour ne pas éclater de rire à cette réplique que Sirius lui avait suggérée. Valentine tourna des yeux exorbités vers le garçon.

- Pardon ? s'étrangla-t-elle.

A sa tête, Peter jugea qu'il valait mieux changer de direction.

- Je disais que c'était étonnant qu'il n'y ait eu qu'un garçon vu comme tu es jolie, se dépêcha-t-il de corriger.

Elle le regarda d'un air suspicieux puis sourit.

- C'est gentil, dit-elle.

- C'est vrai, répondit-il, heureux d'avoir rattrapé le coup. Ça te dirait si nous allions à la Tête de Sanglier ensemble demain, suggéra-t-il, mis un peu en confiance.

Il réalisa qu'il avait de nouveau commis une gaffe lorsque le visage de Valentine passa de la surprise à la réprobation. Pourtant l'idée de cette sortie était de James…

- Tu vas souvent à la Tête de Sanglier ? lui demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

- Non ! Non jamais ! s'exclama-t-il, sentant que la situation lui échappait.

- Alors pourquoi tu veux m'emmener dans le pub qui a la pire réputation du village ?

- Je… me suis trompé, dit-il, penaud.

Elle secoua la tête et le regarda avec inquiétude.

- Tu n'as vraiment pas l'air bien, Peter, dit-elle d'une voix compatissante, tu veux aller voir l'infirmière ?

Et ça recommençait… James et Sirius étaient écroulés l'un sur l'autre, étouffant leurs fous rires respectifs dans l'épaule de l'autre.

- Je… euh… non, ça va… Juste… On pourrait aller à Pré-au-Lard, où tu veux, ajouta-t-il, désespéré.

- Bien sûr, on avait l'intention de s'y rendre avec Ariel de toute façon. On se retrouvera demain matin, d'accord ? Et fais attention à toi, tu as vraiment l'air mal.

Elle sortit sur ces paroles et Peter s'écroula sur une chaise en se prenant la tête entre ses mains. Il n'eut cependant pas le temps de se morfondre très longtemps comme James et Sirius entraient dans la classe avec de grands sourires.

- Tu ne t'en es pas si mal sorti ! le félicita James.

- Vous étiez là ?

- On n'allait pas te laisser seul quand même.

- Mais ça s'est mal passé, non ? gémit-il.

- Bien sûr que non ! Tu vas à Pré-au-Lard avec elle demain, non ?

- Oh ! Et chapeau pour tes retournements de situation, ajouta Sirius.

Peter les regarda l'un après l'autre et hocha la tête.

- On verra bien demain, soupira-t-il.

James et Sirius hochèrent la tête tout en se regardant, un sourire en coin, ils auraient encore l'occasion de rigoler ce week-end.

o

Remus avançait dans les couloirs, perdu dans ses pensées. Ses trois amis se trouvaient à Pré-au-Lard, Peter avec Valentine Lay et Ariel Créar, les deux autres en duo – certainement désiraient-ils encore voir comment se débrouillait Peter. Lui-même ne s'était pas senti de sortir, surtout parce qu'il n'avait pas envie de passer la journée à réprimander James et Sirius rigolant des bourdes de Peter.

De son avis, les deux garçons allaient trop loin avec cette histoire. Peter était leur ami et ils profitaient de son désarroi pour se moquer de lui. Quand il avait appris la discussion entre Peter et Valentine, il avait vite compris qu'il devait aux deux autres les remarques catastrophiques sur la belle plante et la Tête de Sanglier. Il avait eu assez de respect pour Peter pour attendre qu'il retourne au dortoir avant de leur faire des reproches qui, malheureusement, leur étaient passées au-dessus de la tête. Selon eux, ça ne pouvait pas faire de mal à Peter de se rendre compte de ses erreurs, ils ne cherchaient qu'à le faire réfléchir… et à s'amuser par la même occasion.

Cela rappelait à Remus qu'il n'avait toujours pas eu la conversation promise à Sirius, mais il estimait qu'il valait mieux attendre qu'il ne soit plus en colère contre lui pour ce qu'il faisait à Peter, sinon la discussion dégénérerait vite dans du hors sujet.

La matinée était donc passée tranquillement et il en avait profité pour faire quelques devoirs et se plonger dans la lecture d'un livre – ce qui était difficile en présence des autres Maraudeurs. Il avait également reçu une lettre de ses parents, qui se trouvaient toujours chez la famille de son oncle, à Londres. L'affaire de la tante malade semblait plus compliquée que prévue comme il apparaissait qu'il s'était plus agi d'un stratagème pour faire revenir John Lupin auprès de sa famille. Remus ne savait pas vraiment de quoi il s'agissait mais ses parents devaient bientôt rentrer chez eux pour revenir au mois de mars, peu avant les vacances de Pâques. Ils lui disaient dans la lettre que quoi qu'il arrive, ils passeraient ces vacances ensemble, même si pour cela John Lupin devait tenir tête à sa famille.

Sortant de ses pensées, il lui fallut quelques secondes pour situer le lieu où il était et réaliser qu'il s'était totalement trompé de trajet puisqu'il se trouvait dans les cachots alors qu'il désirait se rendre au rez-de-chaussée. Il resta un instant immobile, une étrange angoisse montant en lui, et essaya de se calmer.

La période de calme qui avait suivi ses égarements passagers semblait bel et bien révolue. Il perdait de nouveau le fil de ses pensées, avait l'esprit embrouillé, ne comprenait pas toujours ce qu'on lui disait, oubliait certaines choses, en bref, il avait la tête sans dessus dessous et cela l'inquiétait fortement. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il désirait voir Carvi aujourd'hui. Jusqu'à maintenant, il s'était retenu de lui en parler, ayant l'impression de se faire des idées pour rien, mais ça devenait de plus en plus gênant et… dangereux.

Il avait en effet fini par se rendre compte que toutes ces modifications touchaient son humeur, il était devenu plus irritable et également nettement plus lunatique qu'avant, mais même lorsqu'il essayait de penser à cela, toutes ses idées lui filaient entre les doigts. En vérité, depuis quelques temps, il craignait que le loup-garou profite de son état pour le contrôler et il espérait que Carvi saurait trouver une solution.

Il fit demi-tour sans prendre garde au Serdaigle qu'il percuta – celui-ci poursuivait ses amis qui s'étaient amusés à lui voler son badge de participation et se le passaient les uns aux autres – et revint au rez-de-chaussée. La porte du bureau était entrouverte lorsqu'il y arriva et au moment où il allait toquer, il entendit un bruit de dégringolade suivi d'un son sourd qui le convainquit de la pousser rapidement. La scène à l'intérieur de la salle le figea sur place, ne s'attendant pas à y trouver le professeur Jugson.

L'homme, qui ne l'avait pas remarqué, était penché sur le bureau de Carvi, les yeux plissés par la concentration, fixant quelque chose qu'il tenait à la main. Il sortit d'une de ses poches un parchemin qu'il déplia et l'observa un moment, un air de compréhension s'inscrivant soudain sur son visage en même temps qu'un sourire mauvais. Il entreprit d'ouvrir les tiroirs à portée de main et Remus réalise le désordre qui résultait sans aucun doute d'une fouille du professeur. La stupeur laissa soudain place à l'indignation.

- Hey ! Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ? s'exclama-t-il.

Jugson fut si surpris par l'intervention qu'il en lâcha ce qu'il tenait à la main en même temps qu'il relevait vivement la tête.

- Monsieur Lupin ! rugit-il en le reconnaissant. Que faites-vous ici ?

- C'est plutôt à moi de vous demander cela, répliqua le Gryffondor. Qu'est-ce que vous cherchez chez le professeur Carvi ?

Le professeur contourna le bureau d'un pas vif pour avancer d'un air menaçant vers le garçon, mais celui-ci sortit promptement sa baguette pour la pointer vers lui, le faisant brusquement stopper.

- N'avancez pas ! le prévint-il.

- Vous êtes bien comme tous ceux de votre race, Lupin, grogna le professeur.

- Insultez moi tant que vous voudrez, je suis certain que le professeur Dumbledore sera très intéressé par vos raisons de vous trouver ici.

- Mais j'y…

- JUGSON !

Remus se retourna d'un coup, surpris de ne pas avoir entendu son professeur de botanique arriver. Celui-ci passa un regard sur le désordre de son bureau, s'attarda une seconde sur le garçon puis leva des yeux furieux sur Jugson.

- Que croyiez-vous faire encore ?

- Je ne cherchais que quelques informations sur certaines choses, répliqua sarcastiquement son collègue en posant ses yeux sur Remus un bref instant.

Carvi fronça des sourcils et sembla soudain comprendre quelque chose.

- Vous… murmura-t-il, semblant encore plus furieux qu'auparavant.

Il avança d'un pas rageur vers l'homme et lui agrippa le bras pour le traîner hors du bureau.

- Professeur Carvi… commença Remus, inquiet.

- Ne bouge pas d'ici Remus, je m'occupe de lui, le coupa-t-il en claquant la porte de son bureau.

Le garçon resta abasourdi par la scène qui venait de se produire, incertain de ce qu'il devait en comprendre. Hésitant, il finit par avancer dans la pièce et se baissa pour ramasser le parchemin ainsi que les objets que Jugson avait tenu en main : trois badges de participation au concours. Sur le parchemin s'étalaient plusieurs pastilles – une vingtaine – pour la plupart rouges et quelques noires – l'une d'elles passait même irrégulièrement d'une couleur à l'autre et finit par se stabiliser sur le rouge.

Remus se demanda à quoi cela pouvait correspondre et l'utilité que Jugson y trouvait, mais il n'y avait rien d'écrit sur le papier et il n'avait aucun moyen de deviner de quoi il s'agissait. Il examina ensuite les badges, mais hormis qu'ils étaient blancs – ce qui devait signifier qu'ils n'appartenaient à aucun participant – il ne leur trouva aucune particularité. En jetant un coup d'œil circulaire, il reconnut sur le bureau le carnet de Wolfang Weruish que lui et Carvi avaient utilisé l'an passé. Il était ouvert, ce qui laissait suggérer que Jugson l'avait consulté.

Il s'apprêtait à poursuivre son inspection dans l'espoir de comprendre ce qu'il était venu chercher ici lorsque la porte du bureau se rouvrit sur Carvi.

- Vous non plus vous ne devriez pas me sous-estimer, nota la voix menaçante de Jugson derrière lui.

- Encore un coup comme celui-là Jugson, un seul, et je laisserai Dumbledore se charger de vous, le prévint simplement Carvi avant de refermer la porte et de se tourner vers Remus. Tu vas bien ? Il ne t'a rien fait ?

- Non, je l'ai surpris en train de fouiller votre bureau et vous êtes arrivé presque immédiatement après.

Carvi hocha la tête, l'air soucieux, en regardant l'aspect de son bureau. Son regard tomba également sur le carnet de Weruish et il se dépêcha d'aller le saisir pour parcourir les pages, comme s'assurant qu'il n'en manquait pas.

- J'aurai dû penser à mettre des protections sur mon bureau avec lui dans les parages, murmura-t-il pour lui-même.

Ses yeux tombèrent sur le parchemin et les badges que tenaient toujours Remus et il les montra du menton.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Je ne sais pas, le professeur Jugson les avait sur lui, expliqua-t-il en les lui tendant.

Le professeur de botanique les observa un instant puis soupira.

- Je ne suis pas un spécialiste des parchemins et codes magiques malheureusement.

De plusieurs coups de baguette magique, il remit un peu d'ordre dans la pièce et plaça le parchemin et les badges dans un tiroir de son bureau, le refermant de manière magique pour plus de sûreté.

- Professeur… Qu'est-ce que Jugson recherchait ?

Quelque chose lui disait que ça avait un rapport avec lui, mais cette idée lui semblait en même temps totalement insensée. Carvi l'observa avec une certaine appréhension, il porta son regard sur le carnet qu'il tenait toujours, puis sur son élève, et eut un mince sourire qui se voulait rassurant.

- Ne t'en fais pas pour ça, je me suis chargé de son cas, il ne recommencera plus. Mais je suppose que tu étais venu me voir, non ?

Remus ne répondit pas immédiatement, il aurait voulu insister un peu plus comme il s'inquiétait pour Carvi. Le professeur dut le réaliser car il lui adressa un sourire plus franc.

- Je t'assure que tout va bien, et je sais me défendre après tout. Raconte-moi ce qui t'a mené ici, s'il te plaît.

Le garçon poussa un soupir de résignation et s'assit sur une chaise, son problème lui revenant rapidement à l'esprit.

- En fait… Je suis un peu inquiété par l'esprit du garou en ce moment, dit-il en regardant son professeur s'affairer à préparer du thé.

Celui-ci arrêta son activité et le regarda en fronçant les sourcils.

- Tu as eu des retours de la méthode Weruish ?

- Non, ce n'est pas ça, mais… Je ne suis pas vraiment dans mon état normal depuis quelques temps et j'ignore d'où ça peut venir. Je suis de plus en plus distant et maladroit, je n'arrive pas à focaliser mon attention sur quelque chose plus de quelques minutes.

- Quelque chose s'est produit récemment ? l'interrogea le professeur en lui passant une tasse de thé. Un stress ou autre chose ?

- Non, pas que je m'en sois rendu compte en tout cas. J'ai eu… cet état au début de l'année aussi, mais ça s'était calmé…

- Et c'est revenu après les vacances de Noël ?

Remus plissa des yeux pour se concentrer, il ne savait plus très bien en réalité, mais à bien y réfléchir…

- Je crois que oui, répondit-il lentement. J'avoue que ne sais pas trop, soupira-t-il.

- Tu penses que le garou y est pour quelque chose alors ?

- Non, pas du tout, il ne s'est jamais manifesté. Mais ce que je crains, c'est qu'il finisse par le faire, qu'il profite de ma faiblesse…

- Tu n'es pas faible, lui assura presque durement son professeur.

- En ce moment j'ai l'impression de l'être, avoua Remus. Je déteste ne pas avoir le contrôle de mes actes, mais celui de mon esprit… Ça me terrifie de ne pas comprendre ce qui m'arrive…

Le professeur se frotta le menton d'un air pensif puis but une gorgée de thé avant de parler d'une voix prudente, comme s'il avait peur de faire une énorme erreur.

- Cet état, tu l'as eu dès la rentrée ?

- Je ne sais plus, grimaça le garçon. Peut-être… sûrement…

- Tu n'es pas rentré chez toi pendant les vacances, n'est-ce pas ?

Le Gryffondor regarda son professeur d'un air perplexe.

- Où voulez-vous en venir ?

- Je me trompe peut-être, mais si je me souviens bien, tu étais avec tes parents au Wonder lors de l'attaque des Mangemorts. Il est fort possible que… tu aies développé une sorte d'angoisse vis-à-vis de tes parents, une peur de les voir…

- … assassinés ? termina Remus comme le professeur n'osait pas. Mais… Je m'en rendrais compte si c'était le cas, non ?

- Pas forcément. L'esprit nous joue de drôles de tours, tu sais ? Ce qui expliquerait que cet état revienne maintenant. Tu l'avais certainement calmé avec l'approche de Noël et en apprenant que tu ne verrais pas tes parents, celle-ci est revenue.

Remus ne répondit pas, les yeux baissés sur le sol, réfléchissant à la suggestion de son professeur. Il était vrai qu'à un moment donné, au Wonder, une peur panique l'avait envahi lorsqu'il s'était rendu compte de ce que ses parents risquaient, et si James n'avait pas été là, il se serait lancé à leur recherche, mais elle avait disparu, ça ne pouvait… Il poussa un gémissement et plaça son visage dans ses mains en le frottant, essayant de mettre de l'ordre dans ses idées. Ce que disait Carvi était valable, ce n'était peut-être pas la bonne raison mais c'était une possibilité.

- Je ne sais pas, dit-il enfin dans un souffle, le regard perdu. Je ne sais vraiment pas…

Sans qu'il comprenne pourquoi, des larmes lui vinrent aux yeux mais ne coulèrent pas. Il sentit une main sur son épaule et vit que Carvi s'était agenouillé devant lui, l'air inquiet. Sans se soucier qu'il soit son professeur, le garçon laissa tomber son front contre son torse, frissonnant, et après une hésitation, l'homme referma ses bras sur lui.

- Je suis désolé, murmura Remus, qui n'arrivait pas à saisir ce qui lui arrivait.

- On a tous le droit d'avoir les nerfs qui lâchent, Remus, répondit doucement Carvi. Tu n'as pas à t'excuser… jamais…

Le Gryffondor ignorait combien de temps ils restèrent dans cette position, mais il se sentait libéré d'un poids en ressortant et ne tint même pas rigueur à James et Sirius qui rirent aux dépends de Peter durant la soirée.

A suivre…

NdA :

- Au sujet de L'Ayti-kuklos : "Ayti" est le mot indigène pour Haïti et "kuklos", qui signifie "cercle", est la racine grecque de "cyclone".

- Quant au speech sur le parchemin accompagnant la farce : Pour les "Tainos", il s'agit bel et bien des populations indigènes qui peuplaient l'île avant l'apparition des colons espagnols et français. Ils furent pour la plupart exterminés sauf quelques irréductibles qui se réfugièrent dans les montagnes. La référence au vaudou est exacte, la religion est à l'origine africaine et fut amenée par les populations d'esclaves ramenées par les colons. Voilà pour l'interlude culturel, lol. (j'ignore en revanche quel type de culte vouaient les Tainos et quelle pouvait être leur relation à la "magie")

RAR :

Ilys : C'était une belle débilisation, je l'admets, mais je me considère pour le moment meilleure que toi en ce domaine (en tous cas en ce qui concerne mes chapitres et les tiens, alors j'attends de voir la prochaine fois… rien de mieux que la compétition pour motiver les troupes -) ) Aaaaaaaaaaaaaaah ! Enfin ! Je commence à arriver à qqch avec cet abruti de James ! Nan mais sans rire, c'est crevant de rendre qq'un crétin au point de la 5ème année ! O.o Avec qqs efforts, je devrais arriver à bon port. Ilys, Ilys, Ilys… Tu manques cruellement de logique sur ce coup-là. Plus je te tordrais le neurone et plus tu auras du mal à trouver une certaine cohérence dans tes propos, c'est donc le meilleur moyen pour t'aider à débiliser encore plus mes chapitres. C'est scientifique :-D Ooooooooh… Tu travailles ton droit… Tu sais que je suis en psycho ? Oui ? Ah ? J'ai tendance à oublier perso, mais les cours m'oublient pas, eux, et s'accumulent… Un jour faudrait que je les relise… Bah ! la prochaine fois (j'arrête pas de dire ça, c'est peut-être de là que vient le problème, qu'en penses-tu ?) Bon, allez, j'va aller finir les rar et me mettre à ce zoli chapitre 13 (:-S) où on va retrouver Jugson et aussi Carvi… Fais des exercices neuronaux avant de commencer à lire, c'est un conseil d'amie :-P bisoux ! PS : Yeah ! Pas si mal cette rar avec le peu de matériel que tu m'as donné. C'est ça la classe ! /sourire colgate blancheur/

: Ce que tu écris ? Mais une œuvre d'art ! /notez la rapidité de réponse, sans la moindre hésitation, c'est est presque émouvant (verse une larme)/ ou un chef d'œuvre… ou une œuvre fantastique… ou un hors d'œuvre… euh… nan, j'fais une erreur là, je crois. Bref, une sublime fiction qu'on prend vraiment plaisir à lire et tout et tout et tout (et même "etc…" par-dessus le marché !) Et pis d'abord si, il était nul ce chapitre 12 ! La première partie avec Lily était naze, mes énigmes pitoyables et l'enchaînement des actions ridicule, et les lecteurs ont rien à dire, na ! /l'auteur oblitérera toute argumentation prenant en compte l'intérêt des reviews, du moins sur ce chapitre, sauf si celles-ci sont négatives/ -) bon, d'un autre côté, c'est vrai que ça fait un peu d'action, donc tant mieux, seul point positif que je m'accorderai, lol. Erf ! Merci pour les encouragements, paske ça va être dur d'arriver jusqu'au huitième volet (dans le sens où je vais galérer, pas dans le sens où j'ai peur de m'arrêter en route, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit :-) ) euuuuuuuuuh… J'espère que t'as pu faire tous tes DM et tes révisions… Sinon ma proposition de… je sais plus quand, tient toujours : tu peux décharger toute la responsabilité sur moi, ça ne me dérange pas (CC : « Vous comprenez Mme, c'est à cause d'Enola, elle a osé envoyer un chapitre ce week-end, j'avais pas d'autres choix ! » La prof de math : « Ooooh ! Vous aussi vous suivez ses magnifiques fictions ? » (L'auteur est en plein délire mégalo…)) Elle est très bien ta review, la preuve, j'arrive à raconter plein de bêtises dessus en rar, donc, c'est qu'elle est bien ! (oui, je sais, j'ai des critères bizarres, mais hé ! je suis folle cf NdA avant chap. 12 mdr !)

AndromedaLN : J'ai énuméré chez Zofia tout ce qui était nul dans mon chapitre, et comme tu lis toujours ttes les RAR, je te laisse le soin de le découvrir ci-dessus -). Il est vrai que je reste tout le tps sur l'épreuve… en même temps c'était un chapitre pour l'épreuve avec le point de vue de Sirius la passant avec James, donc… dur de faire autrement lol. Il est vrai que j'avais été plus claire avec l'épreuve de métamorphose, ou plutôt j'avais décrit pour plus de personnes, mais ça s'y prêtait mieux aussi (déjà que j'ai eu du mal à trouver quoi leur faire faire, si j'avais en plus dû trouver pour d'autres, le chapitre serait arrivé d'ici un mois mdr !) Alors, je t'ai déjà répondu pour les Epouvantards, mais pour le cas où tu aurais oublié et pour les éventuels qui lisent toutes les rar, je vais reprendre. Lorsqu'ils sont contre les Epouvantards, il fait très sombre autour d'eux, donc les élèves ne voient pas très nettement la scène. James lui-même ne reconnaît Sirius que lorsque l'Epouvantard lève ses yeux vers lui. Les élèves, comme les profs, ne savent pas vraiment ce qu'était l'Epouvantard de James à ce moment et ils l'oublient vite avec le reste de l'épreuve ou juste, ils s'en moquent. Pour Procyon, je ne sais pas si tu parles de lorsque Sirius est sous le dôme ou alors d'Alphar en Epouvantard. Là, c'est plus simple, ce n'est un secret pour personne que Sirius ne s'entend pas avec sa famille, ensuite les élèves ne connaissent pas Alphar et pour les profs, la plupart a eu l'occasion de savoir que lui et Procyon se détestaient cordialement. Fais moi part de tes doutes si t'en as d'autres, je devrais avoir réponse à tout… normalement… :-S lol. Je confirme, les énigmes ont été galère à trouver… et pourtant je les trouve plutôt pitoyables… D'un autre côté, j'ai jamais prétendu être digne d'un sphinx, donc ça va ! (par contre j'adore les énigmes que donne Alohomora aux sphinx dans Les Portes. Elle est trop foooorte ! /allume un cierge sur l'autel consacré à Alo/) Héhé ! Ça a fait plaisir à du monde que je mette Sirius en avant. C'est un peu pour ça aussi que je l'ai fait… Comme j'ai tendance à centrer sur Remus et que James a moins d'admirateurs que Sirius (sans compter que je lui avais déjà consacré la métamorphose), j'me suis dit que j'allais faire plaisir à mes chères lectrices. Alors ? Heureuses ? -) Mmmmh… Oui, ça a à voir avec le priori incantatum ce qui arrive à James et Lily. En fait, c'est bien lui, mais agissant de manière différente (puisqu'il ne se crée pas de lien entre leurs baguettes mais plutôt le contraire). En revanche, ils ne vont pas se rendre compte que leurs baguettes sont sœurs, je dis dans le Miroir de Parenze que c'est Tara qui le leur apprend, et ils n'apprennent ce que cela signifie que dans ce récit-là (pour ceux encore vivant…). Tomberont amoureux de manière plus… naturelle, dirai-je. Pour Sirius, la question me surprend un peu. Il n'est écrit nulle part qu'ils doivent être en couple et faire des mômes pour former leur "groupe". Ils sont cinq parce que la licorne ayant fourni les poils de crinière de leurs baguettes a laissé Ollivander lui en prendre seulement cinq. Pourquoi ? Pour une raison qui va arriver vers la fin de cette année. Mais attention, ce ne sera pas dit explicitement, il faudra faire l'association entre les deux ! Maintenant, petite explication pour Harry et Séléné : tout d'abord, je rappelle que les visions de Tara peuvent être empêchées, donc ces deux-là auraient pu ne pas naître ! Il n'y aurait dans ce cas pas eu de Miroir de Parenze. Le Miroir est activé parce qu'ils naissent et non le contraire ! De ma façon de voir les choses, Tara finit par être avec Remus parce qu'elle s'est intéressée à lui du fait de leurs baguettes liées (comme elle s'intéresse à James, Sirius et Lily). Elle ne se serait pas autant acharnée à les connaître sans ce lien et, n'ayant pas appris à savoir exactement qui était Remus, n'aurait jamais fini avec lui. Et oui, tout est lié dans la vie, un rien modifié et tout peut changer ! (et non, y'a 5 baguettes et pas plus, désolée pour Hélène Detroie, mdr !). Ouf ! Je m'impressionne moi-même lorsque je fais mes rar, elles sont tjs bcp plus longues que les reviews… Rqe, c'est un juste retour des choses pour remercier mes lecteurs d'en laisser, même si là, je t'ai écrit un roman ! Ma pauvre… T'es toujours réveillée ? -P biz !

darriussette : Le début de ta review était excellent ! Très réaliste, logique et objectif, parfait, quoi ! Les énigmes sont en effet mal foutues et les différentes situations mal amenées, bref, c'est nuuuuuuuuul ! Par contre la fin de la review… Ttt ! T'as tout cassé, là ! Tu étais pourtant si bien parti dans ton analyse ! Pourquoi revenir sur tes propos premiers, franchement ? -) Bon, plus sérieusement, « nul » est peut-être un peu trop fort de ma part, n'empêche que je persiste à dire qu'il ne me plaît guère. Ça se sent que j'ai ramé dessus, particulièrement pour le début, et même s'il est vrai que c'est bien de voir tout ce beau monde se lier de plus en plus et certaines relations commencer à bouger, il n'en reste pas moins que j'aurai pu mieux faire cela. Maintenant, il est vrai que de l'action et de la rigolade, ça, c'est pas mal du tout ! Parce qu'on finit par s'ennuyer à force, lol. Par contre, merci beaucoup (encore :-) ) de me faire remarquer que je me porte assez sur les persos en eux-mêmes. C'est une chose que je n'avais pas vraiment réussis à faire avec le Miroir de Parenze et j'avoue que « Il y a un début à tout » est pour moi un terrain d'entraînement au développement des personnages (ce qui explique que je sois encore assez maladroite pour certains persos, comme Lily et James… oui, bon, faut bien que je me trouve des excuses, hein ! :-P) Quant à Jugson, je ne m'arrête pas sur ma lancée, comme tu vas le constater dans ce chapitre, héhé -)