Ce chapitre avait été posté il n'y a pas longtemps mais grâce à nimrodel, j'ai pu l'amélioré et surtout avoir un grand flash d'inspiration alors voilà j'espère que vous aimerez !

REVIEW

Nimrodel de la Lorien : Désolé mais la signification de la marque, j'estime que ce sera seulement dans euh… au moins 6 chapitre. Merci de suivre mon histoire !

Le réveil

À mon réveil, j'ai eu la belle surprise de me trouver dans une magnifique chambre baignée du soleil d'automne. J'étais étendue dans un confortable lit de bois au draps blancs comme la neige. J'étais tellement émerveillée par ce dont je voyais que je n'entendis pas Aniel entrer. En voyant mon air ébahi, il ne put s'empêcher de rire. Lorsque je me suis retournée vers lui, son rire cristallin a cessé mais il a gardé un sourire moqueur. Il s'approcha de la table de chevet et y déposa un plateau contenant un bol d'où s'élevais une odeur étrange. Il désigna le plateau d'un coup de tête.

…- Le guérisseur veut que je m'assure que vous buviez cela, déclara-t-il en observant ma réaction.

J'ai d'abord hésité, mais il m'avait sauvé la vie, je pouvais lui faire confiance, enfin, je l'espérais. Je bu lentement le liquide d'un brun foncé qui me piqua la gorge. Pendant ce temps, Aniel s'était assis sur une petite chaise en osier.

…-Alors, que pensez-vous de ma chambre, demanda-t-il, souhaitant apparemment commencer une conversation.

J'avalai la dernière gorgée de travers. Je me sentais mal d'être dans le lit d'un inconnu. Ce sentiment empira lorsque j'aperçu mes vêtements, lavés et pliés, au bout du lit. Rapidement, d'un geste plus brusque que je ne l'aurais voulu, j'ai remonté les draps jusqu'à mes épaules. Contrairement à ce que j'avais pensé il y a deux secondes, je portais des vêtements. Je portais une robe de nuit blanche et mon bras était recouvert de bandages, ma jambe également. Mais je n'avais plus mal, la médecine elfique était plus efficace que je ne le croyais. Voyant mon geste, Aniel s'est levé pour se mettre dos à moi.

…-Je suis désolé, je ne savais pas que cette robe vous mettrait mal a l'aise. C'est ma mère qui vous a habillée et soignée. Je vais partir si vous voulez vous changer. Je serai près d'ici si vous avez besoin de moi.

Sur ce, il se dirigea vers la porte, Mais après un ou deux pas, il s'arrêta et se tourna vers mois.

…-Au fait , je ne connais pas encore votre nom.

…-Je m'appelle Wilya, lui répondis-je en lui souriant.

Il me rendit ce sourire et alla à la porte. Elle était à demi-ouverte lorsque je m'aperçue que je ne l'avais pas remercié.

…-Merci Aniel , lançai-je gentiment.

M'entendant prononcer son nom pour la première fois, il interrompit son geste et se retourna.

…-Mais je vous en prie, me dit-il avec son magnifique sourire.

Puis, il s'inclina légèrement et partit en refermant la porte. Je me suis levée et me suis approchée d'un grand miroir doré. Je fis la grimace en apercevant l'image qu'il me renvoyait. Je portais une robe qui découvrait mes épaules et qui laissait entrevoir la marque rouge.

Agacée par mon reflet, je suis allée m'asseoir sur le lit. J'ai entrepris de dénouer les pansement sur ma jambe droite. Ce ne fût pas une tâche facile, ne pouvant me servir que de mon bras gauche, l'autre étant encore un peu douloureux lorsque je le bougeais. À part une ecchymose atroce, ma jambe était guérie. J'ai ensuite pris mes vêtements au bout du lit et mes armes placées contre le mur a côté de la porte. Je me suis habillée et ai remis mes armes. Je me rendis alors compte qu'une cape bleu nuit en tricot avait été ajoutée à mes vêtements. Elle était très légère et je l'enfilai avec joie.

J'étais pressée de partir pour chercher mon frère, mais avant je voulais revoir Aniel. C'était un peu étrange, je voulais le revoir alors que je ne le connaissais presque pas. En quittant la chambre, je suis arrivée dans une pièce qui ressemblait à une bibliothèque. Au centre se trouvait une elfe qui jouait de la harpe. Les yeux fermés, elle jouait un air mélancolique.

Elle s'interrompit en m'entendant approcher et se leva pour venir chaleureusement me saluer.

…-Bonjour ma chérie, je vois que tu vas mieux. Je suis la mère d'Aniel et…

Elle s'interrompit en voyant la poignée de mon épée qui dépassait de mon épaule. Elle continua de sourire mais elle semblait un peu mal à l'aise.

…-Mais voyons tu n'as pas besoin d'armes, ici tout est calme et sans danger.

Ne prêtant pas attention à sa remarque, je lui répondit d'un ton gentil :

…-Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait mais je dois partir.

Elle pris un air déçu et répliqua en jouant avec les manches de sa robe :

…-Tu n'es pas obligée, tu peux rester ici aussi longtemps que tu le veux.

Apparemment elle voulais à tout prix que je reste ici. Je commençais à me fâcher mais je ne laissai rien paraître.

…-Merci pour votre hospitalité mais je ne peux accepter. Au revoir.

J'ai cherché la porte du regard et je suis sortie de la demeure. En regardant la mère d'Aniel par-dessus mon épaule, je vis qu'elle ne souriait plus du tout mais cela m'était égal. J'ai cherché Aniel pendant plusieurs minutes. Voir tous ces visages elfiques me rappelait mon père. J'aperçu enfin Aniel assis près d'une fontaine, occupé à observer l'eau claire comme du cristal retomber en cascade dans le magnifique bassin ovale.

Alors que je m'approchais de lui, un elf passa près de lui et dit un rapide « Bonjour ! » et continua sa course d'un pas vif. Aniel lui répondit distraitement et retomba dans ses pensées. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose m'incita à le suivre. Aniel ne bougera sûrement pas de là, j'aurai encore le temps de lui parler. L'elf se dirigeait vers une magnifique demeure entourée de jardins. En arrivant sur le seuil, j'ai bien faillit le bousculer, il s'était arrêté près d'une porte de chêne.

Je me suis vivement dissimulée derrière le mur. Je me sentais indiscrète d'espionner ainsi. ''Comment pouvait-il ne pas m'avoir entendue? Il y a une minute à peine, je me suis arrêtée à deux pas de lui. '' J'entendis la porte s'ouvrir lentement et une voix calme et grave s'éleva de la pièce.

…-Bonjour Fahias! Pourquoi arrive-tu si tard?

…-Des chose à régler, répondit l'elf en refermant la porte.

…-Bien, désires-tu quelque chose a boire, demanda la voix qui semblait s'impatienter.

…-Non merci.

…-Alors raconte moi vite! s'enquit la voix.

Je les entendis s'asseoir et je me suis approchée un peu plus de la porte.

…-Seigneur Eïas, je suis allé vérifier pendant qu'elle était inconsciente. Elle porte la marque.

J'entendis un bruit de froissement de tissus comme si quelqu'un s'agitait. La voix d'Eïas était remplie d'enthousiasme.

…-Où? Où as-tu vu la marque?

…-Sur l'épaule. répondit calmement Fahias.

…-La troisième. s'exclama Eïas, l'air ravi.

J'entendis Eïas se lever et marcher de long en large dans la pièce. Après un moment, Fahias déclara, pensivement :

…-Il m'a dit qu'elle était forte.

Eïas s'arrêta.

…-Espérons qu'elle sera assez forte.

Fahias se leva lui aussi et déclara :

…-Nous le saurons bientôt.

Il se dirigea vers la porte. En voyant tourner la poignée, je suis partie le plus vite possible. J'ai couru jusqu'à un lac où nageaient quelques cygnes. Je me suis assise là, les jambes ramenées contre moi. J'essayais de comprendre ce que je venais d'apprendre. Je devais partir d'ici tout de suite. J'ai mis de côté mes inquiétudes. Je n'avais pas le temps de penser à moi. Lanëmyr était plus important que mes problèmes. Je me suis levée et j'ai vu Aniel qui s'approchait de moi, tout souriant.

…-Bonjour , ma mère m'a dit que vous étiez sortie et que vous vous apprêtiez a partir. Est-ce vrai?

…-Oui, je dois aller aider mon frère. répondis-je hésitante.

…-Pourquoi? Que lui est-il arrivé ?

Je ne voulais pas répondre à cette question. Pour changer de sujet, je lui demandai brusquement :

…-Aniel, combien de temps s'est écoulé depuis que tu m'a sauvé.

Il paru étonné mais ne se vexa pas d'avoir été interrompu.

…-Quatre jours seulement, tu t'es remise très vite…

…-Ah non !

Je suis partie en pensant au retard que j'avais pris. Aniel me rattrapa :

…-Je sais, allons voir le seigneur Eïas, il pourra sûrement t'aider.

Avant que je n'aie eu le temps de répondre, il me prit la main gauche pour m'entraîner avec lui. Avec étonnement, Aniel me conduisait vers la maison où j'avais espionné Fahias. En arrivant dans le hall, il lâcha enfin ma main et frappa à la porte.

…-Entrer . dit une voix que je reconnue immédiatement.

En ouvrant la porte, Aniel s'effaça pour me laisser entrer. En pénétrant dans l'immense pièce ensoleillée, je pus enfin mettre un visage sur la mystérieuse voix. Il était beau, comme tout les elfs, ses cheveux et ses yeux étaient marron . Une fine couronne d'or descendait sur son front. Eiäs nous fit signe de nous asseoir sur deux confortables fauteuils de cuir. Il me fixa étrangement alors que je prenais place dans un des fauteuils. Mon regard croisa le sien et il me semblait qu'il perçait le plus profond de mon âme. C'est Aniel qui rompit le silence :

…-Seigneur Eiäs, je vous présente Wilya, elle…

…-Oui, je sais qui elle est. l'interrompit Eiäs sans me quitter des yeux. Elle est venue me rendre visite il y a quelques instants.

Je me sentis rougir. J'aurais voulu disparaître sous les coussins du fauteuils.

…-Bien, continua-t-il. Je sais pourquoi vous êtes ici. Mais je ne peux vous aider. Vous semblez pressé et j'ai besoin de temps.

Je me demandais alors s'il savait vraiment ce que je voulais. Je commençais à me sentir étouffée, écrasée. Je voulais partir de cet endroit trop chaud et fuir ce regard scrutateur.

…-Merci , déclarai-je en me levant.

Je l'ai salué rapidement et je suis partie. Aucun des deux elfs n'a eu le temps de dire un seul mot ni même de seulement esquisser un geste.

…-Attends , cria Aniel en me rattrapant dans les jardins.

Je me suis arrêtée pour le laisser me rejoindre. Je ressentais des chatouillis dans l'estomac et une joie étrange me saisit lorsqu 'il posa sa main sur mon épaule, reprenant son souffle.

…-Quelle impulsivité , déclara-t-il en posant ses mains sur ses hanches.

…-Je dois partir , répondis-je, sentant la joie auparavant ressentie, envolée.

…-Attendez je vous en prie, je voudrais que vous… commença Aniel avant d'être interrompu par un Fahias qui arriva à notre hauteur complètement paniqué.

…-Aniel ! Seigneur Eiäs veut te voir tout de suite !

…-Mais je … , commença Aniel en me prenant la main.

…-Je m'occupe d'elle ne t'en fait pas. répliqua Fahias.

…-Excusez-moi! Je n'ai pas besoin que l'on s'occupe de moi, ai-je lancé, courroucée, en écartant ma main de celle d'Aniel.

…-Aniel, vas-y , poursuivit Fahias en m'ignorant.

Aniel me regarda, désappointé, et courut vers la demeure du seigneur Eiäs. Fahias se tourna vers moi et me sourit. Je lui ai tourné le dos et j'ai commencé à marcher. Tant pis pour Aniel, je devais partir. Je sentis une main se refermer sur mon bras gauche. Je me suis vivement retournée, sur mes gardes. C'était Fahias.

…-Je suis désolé mademoiselle mais le seigneur Eiäs m'a demandé de ne vous laisser partir que lorsqu'Aniel aura terminé sa discussion.

Je l'aurai giflé si mon bras droit aurait pu et si mon gauche n'était pas fermement retenu par Fahias.

…-Ne me regardez pas comme cela , demanda-t-il en s'excusant d'un sourire. On m'a donné un ordre et j'y obéis. Venez avec moi, nous allons nous asseoir sur ce banc pour attendre, je suis sûr que ce ne sera pas long.

En rageant intérieurement, je l'ai suivie, sans vraiment avoir le choix, vers un petit banc de pierre. Une fois assise, il lâcha mon bras. Un vent fort soufflait dans la vallée. Mieux valait attendre , après tout, je n'avais pas encore dit adieu a Aniel. Mais, plus j'y pensais, plus je redoutais ce moment. La pensée de ne plus le revoir me rendait malheureuse. Le vent cessa et je me rendis compte à quel point il faisait chaud pour cette dernière journée d'automne. Pour me distraire, j'ai observé ce qui m'entourait. Deux jeunes elfes couraient en riant aux éclats, une bandes d'elfes vêtues de soie chuchotaient en souriant , observant deux elfs en armures de cuir qui conversaient apparemment de meilleur moyen de défense pour le village.

Après une trentaine de minutes, Aniel apparut sur le seuil de la porte de la maison. Il s'avança vers moi.

…-Au revoir, dit Fahias en s'éclipsant.

En voyant Aniel approcher, je compris. Le sentiment étrange qui serrait mon cœur, c'était sûrement de l'amour. Ma mère m'avait raconter comment elle se sentait lorsqu'elle avait rencontré Lindir. Je n'avais pas compris ce qu'elle tentait de m'expliquer. Aujourd'hui, ces mots prenaient un sens.

Aniel arriva à ma hauteur et me tendit sa main pour m'aider à me lever. Avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, Aniel profita du fait qu'il tenait ma main pour m'attirer contre lui pour me murmurer à l'oreille :

…-Je t'aime.

La surprise me figea. Voyant que je ne disait rien, il s'écarta, il semblait regretter son geste. Soudainement, je me suis ressaisie et je l'ai embrassé. Il resta surpris un instant lui aussi et ensuite, il me rendit mon baiser. Réalisant ce que j'étais en train de faire, je me suis reculée, fixant le sol, n'osant pas le regarder dans les yeux. Pourquoi l'avais-je embrassé ? Je ne l'aimais pas après tout, je ne le connaissais pas.

…-Je suis désolée, je n'aurais… pas dû. Je dois m'en aller, ai-je balbutié.

Je me suis mise à marcher vers la forêt. Des larmes me montèrent aux yeux mais je les refoulais, je ne voulais pas pleurer. Aniel me rattrapa et se mit face à moi, ses mains sur mes épaules.

…-Je veux t'accompagner.

…-Mais tu ne peux pas, tu vis dans un endroit magnifique et il y a ta mère et…

Il posa un doigt sur mes lèvres.

…-Et je ne peux continuer de vivre sans toi, finit-il.

J'ai hoché la tête, incapable de parler. Pourquoi était-il si gentil avec moi. Il ne me connaissait même pas. Il sourit.

…-Je te connais plus que tu ne le crois, répliqua-t-il comme s'il lisait dans mes pensées.

Il détacha une petite chaîne d'argent de son cou au bout de laquelle pendait un minuscule anneau d'or gravé d'un motif étrange, comme des petites feuilles avec quelques ronds. Il me la tendit. Je ne savais pas la signification de ce geste, mais je pris délicatement la petite chaîne. J'allais la porter à mon cou, mais Aniel alla derrière moi et m'enleva doucement la chaîne des doigts. Il l'attacha en écartant mes cheveux. Il revint face à moi, le visage radieux. Le fait qu'il a semblé lire mes pensées tout à l'heure me troublait énormément, tout comme son comportement étrange.

…-Il y a une fête ce soir pour célébrer l'arrivée de l'hiver, je ne voudrais pas la manquer. Nous pourrions partir à l'aube.

…-Je veux bien.

Je n'osais pas lui refuser cela. Je sentais que je lui devait tout ce qu'il voudrait. Il me rappelait quelqu'un tout en paraissant parfaitement inconnu.

…-J'en suis heureux.

Il m'observa un instant et me fit signe de le suivre.