Bon je vais vous sortir les bonnes vieilles excuses : travail épuisant, pas le temps, panne d'inspiration, etc. Vous me pardonnez ? Se cache derrière Analdir et vous adresse un regard suppliant

Oui ?

Alors amusez-vous a lire ce chapitre autant que j'ai eu du plaisir à l'écrire !

NdA : en passant c'est la deuxième version de ce chapitre, j'avais publié une première version que je DÉTESTAIS alors je l'ai réécris.

REVIEWS

Uruviele : Merci! Il a mis un peu de temps à venir ce chapitre mais j'espère qu'il te plaira autant !

Analdir : Merci de m'avoir permis d'utiliser ton pseudo je l'adore ! Ah oui et pas juste ton pseudo, l'apparence physique de ton perso également! J'ai hâte que tu publies ton histoire!

Nimrodel de la Lorien : Wow merci beaucoup Nimrodel. Ça me fait énormément plaisir que tu aimes ce nouveau chapitre ! Bientôt, l'histoire va prendre tout son sens …

Dame Fleau d'Armes : Merci mais tu n'a lu que le commencement , j'espère que les autres chapitres te plairont ! En passant, j'ai voulu aller lire ta bio mais le lien URL ne fonctionne pas.

CHAPITRE 13

Trahison

La journée a passé lentement, beaucoup trop lentement. Je ne cessais de penser à la nuit et si tout allait bien se passer. J'ai quitté la salle avant que d'autres hommes n'arrivent et je me suis mise à me demander où j'allais aller. Il ne fallait absolument pas que je me perde. J'ai emprunté un couloir qui me sembla familier. Je me suis rapidement souvenue qu'il menait aux « chambres » des femmes. C'était la cachette idéale selon moi. J'ai accéléré en essayant de me souvenir du chemin. Je n'ai croisé personne et je suis parvenue où on voyait les entrées des chambre. J'ai pris une des pièces la plus près d'où j'étais venue. Je me suis assise sur la pierre froide et je me suis mise à patienter en guettant tout bruit qui pourrait signifier la présence de quelqu'un. C'était peut-être une bonne cachette mais il y avait un inconvénient, un gros inconvénient : il n'y avait pas de fenêtre et aucun indice qui puisse me dire lorsque la nuit tombera. J'essayais de calculer les heures dans ma tête pour m'assurer de ne pas rater le crépuscule.

Je me suis mise soudain à paniquer, Analdir ne m'avait pas dit où le rejoindre et surtout quand. Je ne savais rien de ce qui allait se passer ! Je me suis forcée au calme, j'allais sûrement le croiser en retournant dans la salle ou alors il serait assis à la table bien en vue. Mon ventre commença à me dire qu'il avait faim. Je l'ai ignoré en me disant qu'il devait être environ midi.

Je tenais l'anneau d'Aniel très fort dans ma paume tant qu'il me fit mal. Le visage d'Aniel flotta dans mes pensées mais fut vite remplacé par celui de Lanëmyr. C'est vraiment trop dur que de ne plus voir deux êtres cher. Je me suis assoupie en ramenant mes genoux contre ma poitrine.

Je me suis réveillée complètement paniquée en cherchant à savoir combien de temps j'avais dormi. J'ai risqué un coup d'œil hors de la petite chambre pour regarder de chaque côté : le couloir semblait totalement vide. ''Peut-être qu'il fait déjà nuit.'', ai-je pensé en prenant le couloir qui ramenait à la salle. Il y avait encore quelques rares hommes qui s'étaient réunis dans un coin. Analdir n'était pas là et je me suis dirigée d'un pas mal assuré vers les chambres en espérant y croiser le demi-elf ou , au moins, un des hommes de sa bande.

J'ai entendu des voix parvenant du bout du couloir. J'ai prêtée l'oreille pour reconnaître la voix d'Ercnat. J'ai rapidement rebroussé chemin avec des frissons de terreur me parcourant l'échine. Je suis arrivée dans la salle en regardant de tous côtés. J'ai remarqué une faille plongée dans le noir. Elle semblait suffisamment profonde pour que je puisse m'y glisser. Je m'y suis jetée en m'écorchant la peau sur les parois rocheuses. J'ai retenue ma respiration lorsque Ercnat a pénétré dans la salle avec une femme qui semblait complètement ivre. Il a traversé la salle en riant pour se diriger vers les couloirs qui partaient vers la gauche. J'ai poussé un soupir de soulagement en le voyant disparaître de ma vue.

Un main s'est posée sur mon épaule alors qu'une autre se posait sur ma bouche en étouffant mon cri de surprise.

…- Calme toi, c'est moi.

Je me suis retournée pour faire face à Analdir qui était tapis dans l'ombre.

…-Je commençais à croire que tu ne viendrais jamais, poursuivit-il en me tendant un sac à dos.

…-Tu ne m'avais pas dit où te rejoindre ! ai-je répliqué en balançant le sac sur mon dos.

Je l'entendis bouger encore comme s'il était coincé.

…-Je comptais te le dire plus tard dans la journée mais je ne te trouvais plus !

Je me sentis rougir en entendant cette remarque. Il cessa finalement de bouger et me tendit quelque chose. Je ne le savais pas jusqu'à ce que je sente l'objet toucher mon bras. Il faisait si noir que je dus deviner au toucher de quoi il s'agissait. J'ai rapidement deviné que c'était une épée …et surtout que c'était la mienne! J'ai caressé du bout des doigts les délicates fleurs et les feuilles d'argent qui décoraient mon fourreau. Je l'ai glissée dans mon dos en ajustant la bandoulière.

…-Voilà, nous allons rester ici jusqu'à ce que la salle soit complètement vide, expliqua Analdir. Ensuite, nous allons nous diriger rapidement vers la porte ouest, ce soir, ce sont deux hommes de ma bande qui font le guet.

Il hésita un instant et poursuivis sur un ton beaucoup moins confiant.

…-Après, qu'est-ce que nous allons faire ? Je dis nous mais je ne sais pas peut-être que tu voudras poursuivre ta route seule. Parce que moi, je n'ai aucun endroit où aller et je suis un peu inquiet, après tout, je ne suis jamais sortis d'ici et il y a tous ces hommes et ces elfs méchants…

…- Les elfs ne sont pas méchants! Même que je connais un village elf où tu serais bien reçu, j'en suis persuadée. Si tu veux, je peux t'y conduire, ce serait la moindre des choses.

…-Est-ce que tu viendras avec moi dans le village?

…-Euh… non, je préfère ne plus y remettre les pieds , ai-je répondu en croisant les bras sur ma poitrine.

…-Alors je ne veux pas y aller non plus, répondit-il d'un ton buté.

Je me suis demandée ce qui pouvait lui arriver. J'ai haussé les épaules en me disant que j'aurais tout le temps de le chercher lorsque nous serons sortis d'ici. Nous étions un peu à l'étroit. J'entendais la respiration d'Analdir tout près de mon oreille. Mal à l'aise, je me suis accroupie.

…-Je crois qu'il ne reste plus personne, finit par murmurer le demi-elf après de longues minutes.

Je me suis levée et je me suis approchée de la sortie très lentement, il m'a imitée en ne faisant pas le moindre bruit. J'ai sorti la tête de la crevasse pour apercevoir un homme adossé au mur. Je me suis reculé brusquement en bousculant Analdir qui alla percuter le fond de la crevasse. Il a grogné en saisissant son épaule.

…-Je m'excuse, mais il y a encore un homme dans la salle !

…-Alors on n'a qu'à attendre encore .

J'en avais assez d'attendre ! Je voulais sortir d'ici et voir le ciel ! Sentir le vent sur mon visage et regarder les fleurs du printemps ! J'ai soupiré d'impatience comme Analdir tentait de passer par l'espace libre entre moi et la paroi. Il réussit de peine et de misère et jeta un œil sur l'homme dans la salle. Il se détendit et se tourna vers moi. La lumière derrière lui dessinait des ombres sur son visage qui le rendait quelque peu effrayant.

…- C'est Fredjaku, c'est un de mes meilleurs amis. Allez, viens je vais te le présenter , dit-il en sortant de la crevasse.

Je suis sortie de cette fournaise, heureuse de pouvoir bouger librement. L'homme sourit et s'avança pour serrer Analdir dans ses bras. Le demi-elf répondit à son étreinte mais l'homme se détacha brusquement avec un air soudainement paniqué. Il tenait fermement les épaules d'Analdir et lui dit :

…-Ernat est au courant pour ton plan d'évasion, il t'attend avec ses hommes aux deux portes. Nos hommes sont loin, Ercnat les a envoyé en reconnaissance et ceux que tu avais informé pour ton plan sont enfermés dans les sous-sols !

…-QUOI ! Comment peut-il savoir ?

…-Je l'ignore mais vous êtes cernés! Déclara-t-il en me désignant d'un signe de tête.

J'écoutais la description de la situation en sentant la panique monter en moi. Analdir semblait aussi désespéré que moi et se mit à arpenter la pièce, le visage grave. Je l'observais, la pointe de mon épée posée au sol et j'étais appuyée sur la garde. Il claqua des doigts soudainement en s'arrêtant. Il se tourna vers moi avec un drôle de sourire.

…- Nous passerons par la porte ouest et tant pis si c'est une embuscade! Dit-il en s'élançant dans le couloir.

J'ai regardé Fredjaku qui ne bougea pas d'un pouce. Je me suis lancée aux trousses d'Analdir, pas du tout rassurée par le côté un peu trop « prise à la légère » de sa décision.

Je n'entendais pas l'homme nous suivre mais je ne me suis pas posée de question. J'étais pleinement concentrée sur la course d'Analdir qui tournait parfois brusquement dans un autre corridor. J'ai enfin pu voir la sortie à l'autre bout du long corridor. Analdir a ralenti sa course, me laissant le rattraper. Il a sorti son épée et je l'ai imiter en avançant prudemment vers la sortie. Mon cœur se combla lorsque je pus voir les premières étoiles qui brillaient dans le ciel. Mon regard descendit ensuite vers la forêt qui semblait rassurante et même accueillante malgré tous les dangers et la noirceur quasi-totale qui l'entourait.

Analdir est sorti le premier et je l'ai suivi en prêtant l'oreille au moindre bruit suspect. Il y avait un espace désert entre la sortie et la forêt qui ne me rassurait pas du tout. À découvert, on pourrait nous abattre facilement et même en forêt une embuscade était à prévoir. Je me demandais comment je pouvais avancer alors que je ne demandais qu' à m'arrêter. Tout semblait aller trop vite, je n'arrivais pas à réfléchir à autre chose que de marcher sans faire le moindre bruit et ne pas quitter Analdir des yeux de peur de le voir disparaître dans la nuit.

Tout s'est passé très rapidement, une fois entrés dans la forêt, des torches se sont soudainement allumées en formant un cercle de lumière autour de nous. J'ai poussé un cri de surprise et Analdir a sursauté en plissant les yeux devant tant de lumière. J'ai regardé vers la grotte en me demandant si on aurait une chance de l'atteindre et de sortir par l'autre porte. J'ai cru apercevoir un mouvement près de la paroi mais j'ai vite reporté mon attention aux bruits qui nous entouraient. Des hommes ont surgis de nul part en saisissant Analdir à la gorge. Je me suis précipitée pour l'aider mais il s'en débarassa bien avant que je ne le rejoigne. Il envoya valser un de ses ennemis tandis qu'il cherchait des yeux son épée qu'il avait laissée tomber au sol. J'ai repéré sa lame dans l'herbe et je me suis approchée rapidement pour la lui donner. Je l'ai soulevée pour la traîner que peu de temps, elle était très lourde et je fus surprise qu'Analdir parvienne à se battre avec ça.

J'ai entendu un craquement derrière mon dos tandis que deux paires de bras me saisissaient brutalement. J'ai tenté de me défaire de leur emprise mais ils ont resserré leur poigne. J'ai entendu Analdir gémir comme il recevait un puissant coup de poing à l'estomac. Il tomba à genoux mais on eût tôt fait de la relevé en le retenant fermement. Un filet de sang s'échappait de sa lèvre et il respirait difficilement. Quelqu'un entra dans le cercle de lumière et je fus soulagée que ce ne soit pas Ercnat. Analdir leva vers le nouveau venu un regard terrifiant, c'était Fredjaku.

…-Bonjour mon cher ami, tu as toujours été si naïf ! dit-il d'un ton haineux en s'approchant d'Analdir qui se débattait comme un fou. Tu fais confiance à n'importe qui.

Il soupira et se mit à parler au demi-elf comme s'il parlait à un enfant :

…-Tu ne pensait tout de même pas que ton plan ridicule allait fonctionner ? Non, franchement! Depuis toutes ces années tu me confiais tous tes petits secrets et voilà à quoi ça t'a mené ! Tu est un traître et tu mérites la mort, et ta complice aussi !

Les hommes poussèrent des cris sauvages en entendant cette condamnation. Fredjaku s'approcha de moi et ramassa l'épée d'Analdir qui se trouvait à mes pieds.

…-Quelle ironie, ricana-t-il. Tu vas mourir par ta propre lame!

Les hommes qui retenaient Analdir l'agenouillèrent et le penchèrent légèrement pour qu'il présente son cou. J'ai tourné la tête pour ne pas voir ce spectacle. J'attendais avec horreur le son de la lame qui trancherait la chair tendre, mais il ne vint pas. Un cri de douleur perça le silence et j'ouvris les yeux pour voir ce qui se passait. Fredjaku regardait sa main avec frayeur. Ses yeux écarquillés d'horreur et de confusion me faisaient froid dans le dos. Il se jeta sur le sol en se tordant de douleur.

…-MON SANG ! articula-t-il. MON SANG ME BRÛLE!

Une flamme perça sa peau près de son oreille et ses vêtements flambèrent soudainement. Les hommes nous lâchèrent Analdir et moi en regardant aux alentours.

…-C'EST DE LA SORCELLERIE,s'écria l'un d'eux.

Ce qui eût pour conséquence de semer la panique chez tout le monde. Analdir a ramassé son épée et il a couru vers moi. Il me saisit par la main comme je tentais de ne pas échapper mon épée.

…-Il faut partir d'ici ! dit-il.

Nous avons courus longtemps, très longtemps. Mes poumons étaient en feu et mes jambes ne pourraient plus me supporter sur une plus longue distance. Je me suis laisser tomber sur le sol en suppliant Analdir d'arrêter. Il s'est accroupi, inquiet. Il ne semblait pas fatigué le moins du monde si ce n'était que de sa respiration saccadée. Il a regardé aux alentours et m'a pointé un endroit qui semblait parfait pour y dormir. Les racines d'un arbre immense formait un trou suffisamment grand pour nous abriter et nous cacher. Analdir m'a aidée à me relever et m'a entraîner vers ce trou accueillant. Il a ensuite sorti une cape noire de son sac et me l'a tendue.

…-Je ne crois pas que tu aies vraiment chaud avec ses vêtements … dit-il en désignant l'horrible robe rouge.

…-Oui, je dois me trouver d'autres vêtements au plus vite. ,ai-je répliquée et serrant la cape sur mes épaules.

…-Cet endroit est bien mais je ne peux pas faire de feu , déplora-t-il en sortant de la viande séchée de son sac.

Il m'en tendit un morceau que j'ai mangé rapidement pour ensuite m'endormir profondément en touchant du bout des doigts les racines de l'arbre. Quel plaisir de voir autre chose que de la pierre ! Demain sera un tout autre jour et je me demandais comment j'allais pouvoir sauver Lanëmyr puisque je ne savais même pas où j'étais moi-même…