REVIEWS :
Nimrodel de la Lorien : Ce chapitre est pour toi j'espère qu'il te plaira! Je m'excuse pour ce que j'ai dis, j'ai honte, pardonne moi. Pour ta question, tu crois vraiment que je vais te répondre? Lol Je sais pour le temps c une version ou je m'arrange a faire l'histoire, je m'occuperai des détails plus tard dans la seconde version… Désolée que ça gâche ton enthousiasme, je ferai plus attention. Mais si c'est le truc ou il fait subitement soir qui te dérange ben disons que j'essayais de faire comme si le temps avait passé vite comme si la journée n'avais semblée durer que quelques minutes pour Wilya mais bon, je crois que j'ai raté mon effet. Et pour ta review du chapitre 16, tu semble convaincue qu'Aniel va mourir, je peux savoir ce qui te fait penser ça ;)?
Uruviele : Tu m'as fait me donner un bon coup de pied dans … pour finir ce chapitre avant l'année prochaine! Et je te comprends , moi aussi je hais les personnages qui sont parfaits donc je fait tout mon possible pour qu'il n'y en ai AUCUN de parfait lol en passant trouves-tu qu'Aniel est trop comme t'aime pas ? Je pensais a ça en répondant a ta review et j'ai peur de l'avoir fait trop correct… Ne t'inquiètes pas, je n'abandonnerai jamais cette fic, je me sentais déprimée quand j'ai posté l'autre chap alors désolée.
Nebel : mici je te trouve très courageuse d'avoir tout lu comme ça, et les fausses pistes, j'adore ça! Pour la cape je cherche toujours alors si quelqu'un trouve ou j'ai mentionné qu'elle était magique avant dites le moi s'il vous plait.
Chapitre 18 : Première rencontre
Alors voilà, si vous lisez cette histoire, vous devez avoir reconnu que le livre que vous avez entre vos mains est justement ce livre qui m'a été offert. Mais je n'ai commencé à le remplir seulement beaucoup plus tard, alors continuons…
Eiäs est retourné à l'intérieur aussitôt en refusant catégoriquement de répondre à mes question en me répétant que quelqu'un arriverait bientôt pour apaiser ma curiosité. Je suis rentrée chez Aniel. En chemin, je me suis soudainement souvenue d'Analdir qui devait se demander quoi faire et même paniquer complètement à l'idée que je l'aie oublié. Je suis allée vérifier l'arbre dans lequel il avait grimpé dans la matinée. Comme il n'y était pas, je suis entrée pour demander à Lénëra si elle ne l'aurait pas vu. En entrant, j'ai aperçu le demi-elf aussitôt, il était étalé sur un des fauteuils et dormait paisiblement. Lénëra était assise dans un autre coin de la pièce et lisait le même livre que la dernière fois. Elle m'a saluée d'un signe de tête avant de replonger dans sa lecture. Je me suis sentie rassurée qu'Analdir ait trouvé un endroit pour dormir.
Je suis entrée silencieusement dans la chambre d'Aniel. Il dormait et la lueur de la lune rendait son visage d'une blancheur inquiétante. Je me suis déshabillée et je me suis glissée dans les draps glacés. J'ai rapidement oublié le livre, mes peurs et mes inquiétude en sombrant dans les bras de morphée. Le dos plaqué contre le torse d'Aniel pour me réchauffer, plus rien ne semblait avoir d'importance.
Au matin, Aniel était déjà réveillé et m'avait enserré la taille de son bras. J'ai soupiré d'aise en tentant très fort de me rendormir, je ne voulais plus bouger. Un rire doux me fit ouvrir un œil qui se referma aussitôt comme le soleil entrait par la fenêtre.
…- Je sais que tu es réveillée… dit l'elf près de mon oreille.
J'ai souris aussi en gardant bien les yeux fermés. J'ai pressé la main d'Aniel contre moi pour ne pas qu'il la retire.
…-Juste quelques minutes encore… ou quelques heures. Marmonnai-je en remontant les couverture de ma main libre.
Il n'a rien répondu et s'est contenté d'embrasser ma nuque avant de reposer sa tête sur l'oreiller. Je me suis rendormie pour me réveillée seule dans le grand lit. Aniel était debout devant la fenêtre et tenait le seau d'une main crispée.
…- Tu vas bien? Lui demandai-je en quittant le lit.
…- Oui ne t'en fais pas, j'attendais seulement pour être sûr que j'avais fini… dit-il en posant le seau par terre.
J'eus un haut le cœur en voyant la substance noire qui reposait au fond. Il eut un sourire d'excuse. Son regard baissa rapidement et il ouvrit des yeux étonnés. Je compris aussitôt sa surprise en me souvenant avoir retiré mes vêtements la veille. Je me suis glissée dans le lit sous les draps en rougissant légèrement. Je finis par sortir ma tête pour voir si Aniel était toujours là. Il l'était et avait retiré le haut de sa tunique. Il entra lui aussi sous les draps et attendit pour voir ma réaction. J'ai passé mes bras autour de son cou pour l'embrasser doucement. Sa main partit de ma nuque pour lentement descendre le long de ma colonne. La porte s'ouvrit, l'empêchant d'aller plus loin :
…- Bonjour Aniel, votre mère m'a demandé de venir vous - , Analdir se tût aussitôt en nous apercevant.
J'ai remonté le draps rapidement en poussant un petit cri de surprise. Aniel s'était redressé légèrement et foudroyait le demi-elf du regard. Analdir marmonna quelques mots d'excuses et partit en refermant la porte. Lénëra arriva bien vite, craignant ce qu'Analdir avait bien put voir. Elle eut presque la même réaction sauf qu'elle repartit de façon plus calme. J'ai regardé Aniel qui n'osait plus bouger et guettait la porte comme s'il s'attendait à ce que quelqu'un d'autre entre. J'ai pouffé de rire après quelques instants et il m'a regardé comme s'il sortait d'un cauchemars. Il a finit par rire aussi comme il se recouchait. Je me sentais mal pour Analdir, il devait s'en vouloir d'être entré comme ça. Je me suis levée et me suis rhabillée sous le regard déçu d'Aniel.
…- Je vais revenir bientôt, reposes-toi. Lui dis-je en l'embrassant de nouveau.
Il a fermé les yeux en m'approuvant. J'ai traversé le salon avec un sourire qui flottait sur mes lèvres. Lénëra était sortie et Analdir aussi. J'ai marché quelques minutes et, après avoir glaner des renseignements aux villageois, j'ai trouvé Analdir qui se trouvait dans la forêt. Il semblait hors de lui et fendait l'air de son énorme épée. Je me suis approchée en faisant le plus de bruit possible pour qu'il m'entende et qu'il ne sursaute pas. Il a rengainé son épée et s'est assis sur une pierre, haletant.
…- Je suis désolé pour… tu sais pour… haleta-t-il difficilement.
J'ai tenté de me faire rassurante sans pour autant m'approcher, toute son âme semblait dégager une colère terrible.
…- Ne t'en veux pas pour ça, ce n'est pas grave.
…-Merci, je ne voudrais pas être discourtois mais pourrais-tu me laisser seul, s'il te plaît?
J'ai bégayé un oui avant de m'éloigner lentement en me retournant plusieurs fois. Il avait de nouveau son épée en main et semblait bien décidé à découper l'air en petit morceaux. Son comportement m'inquiétait mais j'ai tout de même acquiescé à sa requête. Comme je me retournais une dernière fois vers le demi-elf, je suis soudainement rentrée dans quelqu'un que je n'avais pas vu. Il s'agissait d'une elfe qui semblait pourtant vieille pour sa race. Elle me lança un regard sévère avant de s'éloigner sans un mot. Je lui ai renvoyé son regard comme je poursuivais ma route en maugréant sur le caractère des vieilles. J'ai traversé le village en flânant pour me détendre un peu. Il me semblait que les rues étaient plus bondées qu'auparavant. Humains et elfs semblaient s'être réunis pour venir ici en même temps. En tournant dans une rue pour rentrer, j'aperçu quelques nains qui admiraient la paroi d'une maison avec attention. Une colère noire monta en moi comme j'ouvrais la porte de la maison à la volée. Certains passants me regardèrent avec surprise et poursuivirent leur route.
…- Qui es-là? Demanda Aniel de sa chambre.
…-C'est moi! Lui lançai-je en tentant de camoufler ma colère.
Je l'ai rejoint avec la ferme intention de me recoucher et me calmer mais le fait qu'il y ait des nains qui rôdaient tout près me rendait furieuse. Un cor sonna quelque part dans le village et Aniel se leva en catastrophe pour regarder par la fenêtre ce qui se passait. Une délégation de chevaux pénétraient dans le village. Plusieurs gardes elf armés jusqu'aux dents entouraient une jeune fille encapuchonnée qui se tenait sur un cheval. Ils abandonnèrent la jeune fille en plein centre du village et partirent sans un mot. Cette attitude étrange m'inquiéta lorsque je vis que la jeune fille semblait chercher quelqu'un. Un elf se hâta de la saluer en s'inclinant bien bas et en lui offrant son bras pour la conduire vers la demeure d'Eiäs. Je les ai regardés s'éloigner quelques instants avant de me désintéresser d'eux. Aniel, par contre, semblait fasciné devant la scène.
…- C'est l'une des gardiennes, dit-il d'un ton admiratif.
…- QUOI,m'exclamai-je en me rapprochant encore de la fenêtre pour mieux voir.
Mais la jeune fille avait déjà disparue derrière les innombrables arbres et fleurs du jardin. Ainsi donc, trois étaient déjà arrivées donc il en restait une…
J'ai regardé la foule encore quelques instants. J'ai cru apercevoir Analdir mais ce ne pouvait pas être lui, la personne que j'avais vu transportait une jeune fille sur ces épaules. Il la faisait sauter légèrement en lui arrachant des éclats de rire. Je cru reconnaître la fillette mais j'oubliai bien vite où j'aurais pu la rencontrer.
Aniel finit par rompre le silence en me conseillant d'aller voir le seigneur Eiäs pour rencontrer la nouvelle arrivante. J'ai approuvé en sortant de la maison afin de me diriger chez le seigneur. Plus facile à dire qu' à faire vu la foule dense qui semblait s'être rassemblée autour des jardins. Après plusieurs minutes de luttes, je suis finalement parvenue dans le grand hall où quatre soldats bloquaient l'accès. Ils m'ont laissée passer en repoussant ceux qui me bloquaient le passage. Une fois la porte du grand hall traversée, un silence lourd régnait. Un soldat surveillait une porte au bout du couloir et me fit signe d'attendre comme il frappait à la porte. La voix d'Eiäs parvint et le soldat ouvrit la porte pour me laisser entrer. Il a ensuite refermer la porte ce qui a accentué mon malaise. La gardienne s'est levée aussitôt mais n'a pas levé les yeux sur moi. Elle était légèrement rouge et jouait nerveusement avec un pan de sa robe. Je me suis approchée pour être à sa hauteur et elle a semblé murmurer un vague « bonjour ». Je lui ai dit la même chose et ensuite plus rien, le silence total jusqu' à ce qu'Eiäs finisse par briser la glace :
…- Je te laisse deviner de laquelle il s'agit. ,m'annonça-t-il avec un sourire sur les lèvres.
J'avais lu le livre si souvent que je le connaissais presque par cœur maintenant. Si le livre avait raison, il ne pouvait s'agir que de la deuxième, la gardienne de la terre.
…- C'est la deuxième, ai-je déclaré sans quitter la jeune fille des yeux.
Eiäs a rit doucement en acquiesçant. Il s'est retourné ensuite vers la fille et lui a posé la même question, celle-ci a levé les yeux et a croisé les miens un instant, mais elle a tout de suite détourné le regard, rouge à présent jusqu'aux oreilles.
…- Je ne sais pas, finit-elle par articuler.
Sa voix me frappa, elle était douce et musicale, jamais je n'avais entendu de voix plus belle. Mais son malaise semblait grandir à mesure que les secondes passaient. EiÄs répondit simplement que c'était à moi de lui dire et il nous a laissées seules. Après un moment de silence , je proposai ,pour tenter de détendre l'atmosphère:
…- Asseyons-nous, après ce voyage tu dois être fatiguée.
Elle s'est dirigé vers la chaise comme s'il s'agissait d'une bouée. Sa nouvelle position sembla la rassurer et elle s'est permise de m'adresser un léger sourire. Je lui ai demandé son nom et elle m'a apprise qu'elle se nommait Lelya.
…-Ravie de te connaître ! Je m'appelle Wilya, continuai-je comme elle buvait une gorgée d'un verre d'eau qui se trouvait sur le table. Alors tu es la deuxième gardienne ? Donc tu es la gardienne de la terre, est-ce que tu y crois à ces histoire de pouvoirs et de prophétie?
Elle a semblé troublée un moment avant de répondre :
…- Bien sûre que j'y crois et c'est la vérité! Tu ne t'es jamais demandé ce qui se passait quand des choses étranges t'arrivaient ?
…-Quelles genres de choses ? lui ai-je demandé en me penchant légèrement vers elle.
Mon regard inquisiteur la fit rougir instantanément et elle me répondit en fixant ses chaussures.
…- Bien comme des plantes qui poussent à une vitesse anormale et des secousses qui secouent les montagnes lorsque je me sens triste ou en colère.
Quoi! Rien de tout ça ne m'est jamais arrivé? Le livre disait que les quatre enfants seront des elfes, et j'étais une demi-elfe, peut-être qu'il y a erreur sur le personne, la marque n'est peut-être qu'une cicatrice qui lui ressemble et cette cicatrice se trouve sur mon épaule par coïncidence.
…-Non, je n'ai jamais remarqué des événements comme ceux-ci, pourrais-je voir ta marque s'il te plaît?
Je voulais vérifier si la mienne était identique à la sienne, si j'avais raison d'avoir des doutes. Elle a accepté un peu à contre-cœur. Elle s'est tournée dos à moi pour dénuder son omoplate, la marque était bien visible. Je me suis approchée pour regarder de plus près et j'ai comparé la mienne. Elle semblait pareille sauf que la mienne paraissait plus floue, moins définie. Je suis retournée m'asseoir comme elle remontait son chandail et faisait de même.
…- Tu es la troisième ? demanda-t-elle en me voyant poser la main sur mon épaule.
Je l'ai regardé un instant avant de répondre :
…-Je ne suis pas sûre…
Elle m'a regardée avec un drôle d'air. La grande porte s'est ouverte lentement dans mon dos. Je me suis retournée brusquement pour apercevoir la nouvelle arrivante. Elle marchait lentement, les yeux apparemment fermés. Une longue épée étincelait à sa ceinture ainsi qu'une dague au manche curieux. Elle s'est arrêtée à notre hauteur et a brusquement ouvert les yeux. Mon cœur a bien faillit cesser de battre quand j'ai vu toute la haine qui régnait dans son regard. Je sentais que je l'avais déjà vue quelque part mais je n'arrivais pas à me souvenir où. Elle nous a observées un moment pour ensuite aller s'appuyer nonchalamment contre le mur en croisant les bras et en fermant les yeux. J'ai lancé un regard interrogateur à Lelya qui me regardait avec le même air. La fille n'était qu' à environ 2 mètre de moi et j'ai pu admirer plus facilement le manche de sa dague. Il s'agissait d'un phoenix magnifiquement ouvragé. Phoenix, oiseau de feu? Je me suis levée afin de m'approcher de l'inconnue. Elle a levé les yeux en me regardant me présenter :
…-Bonjour, je m'appelle Wilya et elle, elle s'appelle Lelya, et vous, quel est votre nom ?
Elle m'a fixée sans rien dire un instant comme si elle jugeait si je méritais qu'elle me réponde.
…- Ferena. Finit-elle par déclarer en refermant les yeux.
Le fait qu'elle ne me regardait pas quand je lui parlais me rendait mal à l'aise mais j'ai tout de même continuer :
…-Êtes-vous une gardienne?
Elle a fait oui de la tête sans même me regarder, j'ai finalement abandonné l'idée de lui demander si je pouvais voir sa marque pour voir si elle était identique à celle de Lelya pour retourner m'asseoir près de cette dernière. La présence de Ferena nous gênait puisqu'elle ne parlait pas mais semblait écouter attentivement. Lelya n'arrêtait pas de boire gorgées sur gorgées son verre d'eau qu'elle remplissait au fur et à mesure. Au bout de plusieurs minutes, Lelya s'est levée pour aller chercher son sac qui traînait près de la porte. Elle est revenue s'asseoir en sortant un immense livre à la couverture brun cuivré.
…- C'est le livre qui parle de la prophétie ? lui ai-je demandé en me redressant pour voir la couverture.
Elle a acquiescé en replongeant dans sa lecture. Je me suis tournés vers Ferena qui n'avais pas bougé d'un pouce.
…-Dis, tu en a un aussi ?
…- Mmmh. Fut la seule réponse dont elle me gratifia.
Je me suis réinstallée confortablement en regardant Lelya qui semblait s'être faite un devoir de tout relire le livre. Je m'ennuyais! Les minutes passaient et je n'osais toujours pas partir, tout simplement parce que je voulais en savoir plus sur Ferena. Le silence n'étais brisé que lorsque Lelya tournait la page de son livre. Je finis tout de même par en avoir assez et me dire que je pourrais la questionner plus tard. Je me suis levée sous le regard surpris de Lelya et je me suis dirigée vers la porte. Comme je posais la main sur la poignée, la voix de Ferena me parvint du fond de la salle :
…-Si tu tiens tant que ça à savoir où tu m'as déjà rencontrée, c'est au clan des mercenaires.
Je me suis lentement tournée vers elle pour encore l'observée, ça a pris quelques secondes avant de la reconnaître : il s'agissait de la femme qui portait un bracelet rouge ! Elle étais toujours placée comme avant, bien appuyée contre le mur et les bras croisés. Elle ne semblait pas vouloir parler plus alors je suis partie. Un garde surveillait la porte et me jeta un regard ahuri en me voyant sortir. Il appela un autre garde qui me fit signe de le suivre. J'ai obéi en me demandant où il m'emmenait. Il m'indiqua une pièce minuscule et me laissa entrer. Quatre jeunes filles du même age que moi environ se tenaient assise sur un long banc, chacune sourit aimablement en me voyant entrer mais une lueur inquiète apparut sur leurs yeux lorsque le garde entra lui aussi, comme si elles étaient déçues qu'il n'y ait que moi. J'ai lancé un regard interrogateur au garde qui me présenta aux jeunes filles. En entendant mon nom, l'une d'elle se leva, ravie, et vint s'incliner devant moi. Je me sentis aussitôt mal devant ce comportement. Heureusement, la jeune file se releva bien vite et m'entraîna dans le couloir.
…-Venez, je vais vous conduire chez vous. Déclara-t-elle toute excitée.
…- Mais qui êtes-vous? Lui ai-je demandé comme elle marchait vers l'extérieur.
…- Je m'appelle Maëve, je suis votre assistante! S'exclama-t-elle par-dessus son épaule.
Elle s'est arrêtée, toute essoufflée, devant quatre petites demeures. Chacune d'elles était faites de pierre d'une couleur particulière. Maëve a sortit une clé de la poche de sa robe et s'est rapidement dirigée vers la maison de couleur verte. Elle ouvrit la porte et s'effaça pour me laisser entrer. J'en eu le souffle coupé en arrivant dans un petit salon joliment meublé. Une petite table régnait en son centre et une grande fenêtre laissait entré l'air frais. Maëve a refermé la porte après être entrée aussi et retira ses bottes avant de me montrer les différentes pièces. Il y avait une salle de bain qui me stupéfia par sa beauté. Maëve me montra ensuite ma chambre dans laquelle un lit immense prenait presque tout l'espace. Une chemise de nuit blanche m'attendait sur la commode. Maëve m'a ensuite pointé sa propre chambre et la cuisine en m'expliquant que, si j'avais besoin de quoi que ce soit, je n'avais qu' à le lui demander. Je me suis élancée vers la salle de bain en rêvant de me plonger dans l'immense bain. Je suis restée longtemps dans l'eau chaude en soupirant d'aise. Maëve finit par entrer dans la pièce en amenant mes vêtements qu'elle avait soigneusement pliés. Elle m'annonça que le repas était prêt et s'éclipsa en refermant la porte. À contrecoeur, j'ai quitté la baignoire et je me suis habillée. Une odeur appétissante m'assaillit lorsque j'ai pénétré dans le salon. Maëve avait servi le repas sur la petite table ronde et disposait à présent les couverts. Elle me sourit et me fit signe de m'asseoir. Je me suis installée en trouvant cette situation désagréable. Je n'étais pas habituée à autant d'attention. Maëve s'est assise face à moi et m'a regardé prendre une bouchée. Je l'ai complimenté aussitôt et elle a commencé à manger aussi. Après le repas, je me suis levée pour aller nettoyer mon assiette mais elle s'est aussitôt interposé entre moi et l'évier. Elle m'a carrément arraché l'assiette des mains en me proposant d'aller dormir ou faire une promenade. Je l'ai regardé un moment, abasourdie, avant de hausser les épaules et d'aller chercher ma cape.
Le soleil commençait à décliner et les rues étaient moins bondées que plus tôt. J'ai parcouru les rues en marchant lentement, une étrange nostalgie m'habitait. Je me sentais déprimée, comme si je ne savais plus pourquoi j'étais en vie. J'ai marché avec lassitude jusqu'à l'endroit où j'avais aperçu Analdir dans l'après-midi. Évidemment, il ne s'y trouvait plus. J'ai regardé un instant l'espace vide entre les arbres. Je me demandais si je devrais aller voir chez Aniel si Analdir s'y trouvait encore. Je me demandais aussi si je devais aller dire à Aniel que j'allais dormir dans ma nouvelle maison à présent. MA maison, quelle étrange sensation que de dire ça. J'ai levé le bras pour toucher la poignée de mon épée mais des doigts ne rencontrèrent que le vide. J'ai froncé les sourcils en réalisant que j'étais sortie sans elle, pourtant, je l'avais toujours sur moi. J'ai repris la direction du village pour aller voir Aniel. Il commençait à faire noir lorsque j'atteins enfin la porte. Lénëra dormais dans sa chambre mais de la lumière provenait de la chambre d'Aniel. Celui-ci dormait malgré la chandelle qui achevait de brûler sur sa table de nuit. Je suis entrée en tentant de faire le moins de bruit possible mais il s'est réveillé aussitôt, comme s'il s'était seulement assoupi. Il m'a sourit en soulevant le draps à ses côtés pour m'inviter à venir me coucher. J'ai secoué la tête avec un air désolé. Il s'est redressé en lâchant le drap. Je lui ai rapidement expliqué la situation et il sourit en apprenant que j'avais déjà rencontré deux des trois autres gardiennes. Il me conseilla de retourner chez moi avant qu'il ne fasse nuit noire et se leva pour me souhaiter bonne nuit. Il m'embrassa tendrement avant de me pousser gentiment vers la porte en m'arrachant la promesse de venir le voir le lendemain pour lui montrer ma maison. J'ai eu le temps de lui demander où était Analdir avant de sortir de sa chambre, il me répondit par un haussement d'épaules. La voix de Lénëra me répondit d'une voix ensommeillée qu'Analdir se trouvait chez Fahias. Je suis rentrée chez moi rapidement en trouvant le village beaucoup moins rassurant la nuit. Maëve m'attendait dans le salon et se leva aussitôt que j'eus ouvert la porte. Elle vint la verrouillée de l'intérieur et tendit le bras pour prendre ma cape qu'elle accrocha sur la patère. Elle m'informa qu'elle avait préparé mon lit et me demanda si j'avais besoin de quelque chose. J'ai secoué la tête en baillant et en me dirigeant vers ma chambre. J'ai mis la chemise de nuit blanche et je me suis glissée dans les draps glacés. Le lit semblait immensément grand et, surtout, vide.
