Amour hebdomadaire
Auteur : Garouf (ou Grouwf pour les intimes)
Disclamer : Je crois bien que tous les personnages sont à JK Rowling (ou sa boîte de prod' mais en tout cas, c'est pas les miens et j'y gagne absolument rien), seule l'idée du scénario est à mouahahaha !
Rating : Un bon petit R qui je pense se justifiera par la suite, c'est mon tout premier mais ya un début à tout comme on dit.
Résumé : Pour oublier ses sentiments à sens unique pour Draco, Harry décide de suivre le conseil d'Hermione. Il se met donc à écrire les histoires d'amour qu'il aurait rêvé vivre avec son serpentard et la gazette lui propose bientôt de les publier chaque semaine, séduite par le talent du gryffondor. slash HP/DM
Note de l'auteur : J'étais en train d'écrire le chapitre 4 de mon autre fic 'la page est enfin tournée' et pis l'idée de cette fic Draco/Harry m'est soudainement apparue. J'ai noté l'idée dans un coin et voilà que l'envie me prend ce soir de tenter de la développer. J'espère que mon histoire vous plaira et que vous ne la verrez pas que comme un énième slash Ryry/Dray comme il y en a tant parce que je vais faire de gros effort pour la rendre la plus originale possible. Je la dédie à ma tite Soso-chan, ma petite soeur du net que j'aime et admire par dessus tout. Si un zour z'arrive à écrire comme touah alors ze chrai la plus neureuse des nautrices ;P
Dernier détail, il s'agit d'un slash (ou pour les non-initiés une relation homosexuelle). Si cela vous dérange alors inutile de poursuivre la lecture et passez votre chemin. Si ce n'est pas le cas, alors n'hésitez pas à continuer et à y revenir ! Bonne lecture !
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Chapitre 1 : Quand Harry réinvente la fanfiction
« Bon sang, mais fais un peu attention ! «
« Qu... Quoi ? «
« Ta manche !!! «
Ne comprenant pas trop ce qu'Hermione pouvait bien vouloir à sa manche, c'est un Harry au regard quelque peu rêveur qui fronça les sourcils à cette exclamation. Son air perplexe ne plut visiblement pas à son amie qui lui lança aussitôt un regard furieux, combattant sûrement quelques pulsions meurtrières à son égard. Se contentant alors d'hausser les épaules – faisant ainsi preuve d'une indifférence totale face à l'air mauvais de la préfète –, il s'apprêtait à retourner à ses songes quand il sentit une vive douleur s'abattre sur son crâne.
« Hey ! Mais qu'est-ce qui te prend à la fin ! «
« Ta manche Harry James Potter ! Voilà ce qui me prend ! Ton idiote de manche et accessoirement son idiot de propriétaire !!! «
Sous le regard mauvais d'une certaine gryffondor qui levait à nouveau son grimoire d'enchantements pour le frapper, le jeune homme consentit enfin à jeter un vague coup d'oeil à ladite manche qui semblait causer tant de trouble chez sa voisine. Toujours un peu dans les vappes, il mit au moins dix bonnes secondes à réaliser que les pans de sa robe avaient effectivement renversé un flacon d'encre noire qui inondait joyeusement la table. Evidemment, histoire de lui pourrir la vie un peu plus que nécessaire, ses parchemins ainsi que ceux de sa camarade étaient irrémédiablement tâchés.
« Oups »
« Oups..... Oups. Oups ? OUPS !!! C'est tout ce que tu trouves à répondre, Oups ??? «
« Heu... Pardon ? «
La lueur qui brilla alors dans les yeux chocolat fit frissonner le survivant qui se ratatina aussitôt contre le dossier de sa chaise. Totalement paniqué en comprenant qu'il ne s'en sortirait pas avec de simples excuses, il chercha aussitôt une âme charitable pour lui venir en aide. Mais la salle commune des rouges et or était désespérément vide à cette heure si reculée de la nuit. Même Ron était parti se coucher une bonne heure plus tôt... Il était donc seul avec une Hermione en furie, après avoir malencontreusement détruit plusieurs jours de travail en Potions, projet de fin d'études de l'Hermione en question.
Je suis mort !
Pendant environ deux dixièmes de secondes, Harry pria pour revenir deux ans en arrière et demander gentiment à Voldemort d'abréger ses souffrances. Malheureusement, le mage noir était définitivement mort, décapité de la main même de ce jeune homme terrorisé par un petit bout de femme d'1m60 qui devait peser 50 kilos à tout casser. Oui mais précisons pour sa défense et sa fierté personnelle que quand on était le destinataire du regard de pure haine qui lui était présentement adressé, même Rogue en aurait eu des sueurs froides... Puis il se souvint qu'elle était quand même censée être sa meilleure amie, que le pardon était une de ses principales qualités et que sa seule chance de salut serait de jouer sur ce détail. Il posa donc un regard larmoyant sur la jeune fille tout en esquissant une moue des plus attendrissantes, à faire fondre même un meurtrier psychopathe assoiffé de sang (pour faire plus court, certains utilisent le mot 'mangemort').
« Ecoute Mione.. «
« Ah non ! Pas de Mione qui marche, là ! Ca commence à bien faire ! Si tu crois que je vais supporter encore longtemps de te voir dans cet état et te laisser anéan... «
Les quelques espoirs de ressortir vivant de cette soirée s'étaient effondrés à mesure qu'elle s'énervait et les traits du survivant se décomposèrent peu à peu. La détresse que reflétait à cet instant son visage était si sincère et poignante que la colère de la jeune fille disparut aussi vite qu'elle était apparue. Un soupir frustré vint seulement terminer sa phrase tandis qu'elle tentait de faire disparaître le plus d'encre possible pour rattraper la maladresse de son ami. Malheureusement, c'était peine perdue, les parchemins étaient totalement imbibés. Elle n'avait plus qu'à tout recommencer... Encore heureux qu'elle s'y prenait toujours très en avance ! Se laissant tomber sur sa chaise avec une tête d'enterrement, elle plongea ses grands yeux noisette dans ceux d'Harry et l'observa se tortiller sur sa chaise d'un air géné pendant plusieurs minutes.
« Tu te rends compte que ça va faire la septième catastrophe que tu causes en moins de trois jours. «
« Je sais... «
Oh que oui, il le savait.. Les regards rancuniers de quelques uns de ses camarades qu'il recevait à longueur de journée depuis près d'un mois, il ne pouvait pas les oublier. Certains commençaient même à l'éviter ou, tout du moins, restaient extrêmement prudents en sa présence. Même Peeves le taquinait à ce sujet alors qu'il l'avait toujours laissé tranquille depuis sa victoire sur Tom Jedusor. Mais ce n'était quand même pas sa faute s'il avait l'esprit un peu troublé ces derniers temps et qu'il enchaînait quelques maladresses... Hum... Ouais bon, soyons honnêtes. Il était vraiment une calamité ambulante dernièrement...
La veille, Neville s'était quand même retrouvé trois heures à l'infirmerie après qu'Harry ait très légèrement et involontairement fait exploser un plat de sauce au visage du garçon qui s'était pris un morceau de porcelaine dans le nez.. Et mise à part ça, on pouvait compter quelques chutes et quelques non contrôles de sa magie mais rien de bien grave. Ah oui, il y avait aussi la semaine de retenue avec Rogue après qu'il lui ait malencontreusement renversé son chaudron de philtre de gaie-luron sur la tête. L'homme avait eu une réaction unique en son genre d'ailleurs. Cent points en moins pour sa maison et une semaine de retenue mais recevoir ces punitions quand son professeur honni vous prenait dans ses bras pour danser la faribole et riait tout en hurlant des insanités, c'était assez particulier. Lui qui avait pourtant réussi sa concoction pour une fois... En tout cas, ça resterait à jamais gravé dans la mémoire du gryffondor et sûrement dans celle de l'ex mangemort qui ne l'en haïssait que d'avantage, si c'était possible.
« Allo, la Terre appelle la Lune ! «
« Huh ? Heu.. Oui, oui, je suis là.. «
Devant le froncement de sourcils réprobateur d'Hermione, il comprit rapidement qu'il s'était encore une fois perdu dans ses réfléxions et qu'elle s'impatientait. La pauvre, c'était celle qui le soutenait le plus – et accessoirement la seule personne au courant de la vraie raison de ses inattentions après qu'elle l'ait torturé pendant deux heures pour qu'il lui avoue tout – et il avait encore fait preuve d'une étrange reconnaissance. En plus, il sentait qu'ignorer son amie allait encore lui valloir un petit sermon...
« Il faut vraiment que ça cesse Harry. Tu n'écoutes plus rien en cours, tu passes ton temps dans un autre monde, tu ne manges plus, tu envoies des gens à l'infirmerie, tu ne contrôles même plus ta magie ! Tu te rends compte qu'avec ta puissance, tu vas vraiment devenir dangereux si ça continue ? «
Gagné
« Je sais Herm'.. Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse ? C'est pas comme si j'avais moyen d'y remédier ou de faire avancer la situation. «
« Hum.. J'avoue que ton cas n'est pas facile mais j'ai peut-être une solution pour t'aider à mieux vivre ce qui t'arrive. Je ne te garantis rien mais quand je suis obsédée par quelque chose, j'écris. «
« Tu écris ? Tu crois vraiment que faire mes devoirs va me permettre d'oublier à quel point je suis frustré et malheureux ?! C'est bien une idée digne de toi, tiens ! Travailler... Non mais j'aurais tout entendu... «
« Je ne te parle pas d'écrire pour les cours, Harry ! Je te parle d'écrire au premier sens littéral du terme ! Sous forme de journal intime si tu préfères... Couche sur papier tout ce que tu ressens, confie toi, décris tes sentiments, je ne sais pas moi ! Ecris n'importe quoi, ça ne te coûtera rien, ça viendra tout seul et ça pourrait même te faire du bien ! «
« Mouais.. Je ne sais pas.. «
« A toi de voir Harry. Mais franchement, je ne pense pas que je vais supporter ça très longtemps, tu es devenu encore plus maladroit que Neville depuis que tu es tombé amoureux de Malefoy. «
Un gémissement désespéré fut la seule réponse qu'obtint la jeune fille qui observait le spectacle navrant offert si gentiment par son ami. Il semblait s'être décidé à calculer le nombre de coups de tête sur la table qu'il lui faudrait avant de finir assomé. Poussant un soupir résigé face à cette scène, elle rangea rapidement ses affaires en se disant qu'elle compatissait presque pour lui malgré ce qu'il venait de lui faire.
Avoir jeté son dévolu sur l'unique personne qui ne pourrait sans aucun doute jamais l'aimer était sûrement bien douloureux. Harry avait vaguement tenté une approche du serpentard quelques mois plus tôt mais à chaque pas en avant, ce dernier en faisait deux en arrière. Bien sûr, étant d'un naturel très timide, le gryffondor n'avait pas semblé très convaincant dans ses sentiments et le blond avait dû penser que c'était encore une mauvaise blague. Et depuis quatre bonnes semaines, Harry avait fini par abandonner tout espoir de le conquérir pour se réfugier dans ses fantasmes et rêves éveillés. Il perdait néanmoins tout contrôle en présence de son meilleur ennemi, se ridiculisant la plupart du temps mais surtout entraînant ses compagnons dans les ennuis.
Sans un mot de plus, Hermione avait abandonné le sauveur du monde sorcier pour aller se coucher. On était samedi soir, mais une vie saine incluant un bon sommeil et des repas équilibrés était la clé de sa réussite scolaire. Enfin, ça et les 15 heures de travail intensif par jour bien sûr... Elle s'endormit donc bien vite sans se douter que son conseil aurait des conséquences inattendues au cours de l'année à venir.
Car tandis que la table de travail allait gagner sur Harry par simple KO, il se redressa subitement pour attraper une plume et une feuille vierge d'un air fébrile. Il resta plus d'une heure à observer passivement le parchemin, impatient mais sans trop savoir quoi écrire et combattant sauvagement le sommeil qui menaçait de l'emporter. Puis il se laissa aller et les mots vinrent d'eux même au fur et à mesure qu'il laissait son coeur et son imagination décider pour lui. Pendant deux bonnes heures, le jeune homme recouvrit le papier de lignes noires et passionnées, jusqu'à ce qu'il se trouve à court de parchemin. Epuisé, il décida alors d'arrêter là pour le moment et de monter se coucher lui aussi, avec l'idée de reprendre dès le lendemain matin.
Car il devait avouer qu'Hermione avait eu là une idée vraiment fantastique. Il ne s'était pas senti si apaisé depuis un bon moment et son esprit avaient rarement été aussi clair. Sa frustration avait disparu à mesure que l'inspiration la remplaçait. Ce n'étaient pas des confidences dignes d'une adolescente de douze ans qu'il avait écrit ce soir là, mais l'histoire d'amour qu'il aurait rêvé connaître avec Draco. Il avait mis en scène sa propre personne, ses amis et même tout Poudlard pour agencer son plus grand fantasme. Il n'avait pas encore fini l'histoire mais il s'était arrêté au moment où le serpentard était censé comprendre ses vrais sentiments envers lui.. Et c'est la tête pleine d'idées pour la suite de son premier essai qu'il éteignit les lumières de la salle commune et qu'il grimpa les escaliers menant aux dortoirs. Ce soir, il dormirait sans se morfondre sur son triste sort car il savait que dans un autre monde, celui qu'il avait lui même créé, un beau blond aux yeux de glace était éperdument amoureux de lui...
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A son réveil, des doigts jouaient amoureusement avec ses mèches rebelles et des lèvres gourmandes recouvraient chaque centimètre de son visage en de divins baisers. Il ne put s'empêcher de frissonner quand les mains quittèrent bientôt ses cheveux pour parcourir son torse de tendres caresses, lui arrachant aussitôt un profond soupir de bien-être. Tout n'était que douceur, volupté et Harry esquissa alors un sourire comblé presque béat. Ses yeux d'un vert intense clignèrent furtivement avant de plonger comme possédés dans deux immenses lacs glacés mais magnifiquement voilés de désir.
« Draco... «
Il avait laissé échapper le prénom de son amant dans un gémissement surpris quand des doigts coquins s'étaient faufilés dans son boxer pour s'enrouler autour de son sexe douloureusement tendu. Un sourire carnassier s'imposa sur les lèvres pâles du blond qui laissa sa main entamer les mouvements désirés, le brun se cambrant de plaisir à cette merveilleuse torture. Harry se mordait violemment la joue pour s'empêcher d'hurler pour ne pas réveiller ses compagnons de chambrée mais fut soulagé en sentant son agresseur lui ravir fièvreusement les lèvres. Un étrange mais délicieux balet évolua alors entre leurs langues impatientes et le gryffondor n'était plus que sensations.
Totalement abandonné au bon vouloir de son amant, il ne cessait de gémir sans plus aucune retenue à mesure que les lèvres aimées parcouraient l'arrête de sa mâchoire, caressaient le lobe de son oreille pour lui murmurer des propos excitants, redescendaient dans son cou qu'elles mordillèrent tendrement pour poursuivre toujours plus bas. La main de Draco continuait ses va-et-vient entre ses cuisses tandis qu'une langue taquine jouait délicieusement avec ses tétons durcis sous l'effet du plaisir. Se cambrant toujours d'avantage, le gryffondor se contentait quant à lui de profiter des attouchements et de plonger ses doigts dans la chevelure soyeuse du serpentard, entièrement soumis. Ce dernier continuait d'ailleurs inlassablement à descendre, taquinant maintenant le nombril d'Harry de ses lèvres rougies ce qui lui arracha des petits gémissements et des frissons d'anticipation.
La main diabolique quitta soudain le sexe vibrant du jeune homme qui poussa un grognement de frustration. Draco lui adressa alors un sourire si sadique et lubrique qu'il oublia rapidement sa frustration et rougit, le souffle coupé. L'ange des ténèbres était une véritable invite à la débauche. Son regard machiavélique et brûlant semblait luire de tant de promesses qu'Harry ne s'était jamais senti aussi excité. Les doigts traîtres s'accrochèrent aussitôt à l'élastique du boxer et entamèrent une extrêmement lente et torturante descente. Le gryffondor n'en pouvait plus et se tortillait sensuellement sous le corps de son bourreau. Après les caresses, le frottement du tissu était insoutenable et son sexe ne demandait qu'à se libérer de ce surplus de sensations.
Il ne restait plus que quelques centimètres aux lèvres du blond pour qu'il se charge enfin d'honnorer la verge impatiente. La peau si sensible de cette zone ô combien érogène tremblait déjà sous le souffle chaud du serpentard. Plus que quelques millimètres... Il y était presque et Harry frémissait face à cette vision purement érotique qui...
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BLAM !!
« Ouille ! «
« Merde Seamus ! Fais moins de bruit, tu vas réveiller Harry «
« Désolé, c'est Neville qui a encore laissé traîner son rappeltout et j'ai glissé dessus.. Et puis on voit rien dans ce noir ! «
D'après les chuchotements qui ledit Harry entendait derrière les rideaux tirés de son lit, tout n'avait été qu'un rêve. Un de ces magnifiques rêves qui le laissaient chaque matin encore plus frustré que la veille et qui poussaient le vice jusqu'à le faire dormir dans des draps souillés. Cette fois-ci, il n'avait pu aller jusqu'au bout de l'acte et il sentait parfaitement la douleur de son sexe érigé contre la prison de son boxer. Un sentiment de honte et une intense envie de pleurer l'assaillirent soudain à cette sensation.
Un putain de rêve
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Harry avait laissé ses amis quitter leur chambre en faisant semblant de dormir. Il ne se sentait absolument pas le courage de faire bonne figure devant eux et encore moins de subir leurs quolibets quand ils verraient l'état d'excitation dans lequel il était à son réveil. C'est donc un bon quart d'heure plus tard qu'il décida enfin de se lever, d'aller prendre une douche et accessoirement de régler son petit problème technique grâce aux habituels travaux pratiques.
Une demi-heure plus tard, il sortait de la salle de bain bien plus détendu mais pas moins mélancolique. Parfois il songeait à ne plus s'éveiller pour savourer à jamais ses ébats sexuels avec le blond. Etait-ce trop demandé ? Oui, peut-être... Si encore ça n'avait pas été son ennemi officiel mais un autre serpentard... A croire qu'il aimait les difficultés, comme à son habitude.
Pris d'une impulsion soudaine, il jeta son linge sale dans un coin de la chambre et fonça dans la salle commune. Sous le regard intrigué des autres gryffondors et plus spécialement de ses amis, il rassembla alors plusieurs tas de parchemins, prit ses affaires de cours et sortit dans les couloirs sans un regard. Direction la bibliothèque ! Car il avait bien l'intention de terminer ce qu'il avait commencé la veille, de poursuivre sa grande histoire d'amour même s'il ne s'agissait que d'une pure fiction. Il n'était pas dit qu'il serait interminablement et irrémédiablement malheureux ! Le jeune homme était bien décidé à prouver qu'Harry Potter pouvait conquérir Draco Malefoy, ou tout du moins dans son imagination.
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Personne ne revit Harry de la journée. Il ne se présenta pas à la Grande Salle pour le déjeuner et aucune trace de lui à la partie amicale de quidditch à laquelle il participait habituellement le dimanche après midi. Ses camarades étaient partagés entre inquiétude et soulagement. Au moins, ils n'allaient pas subir les retombées de la maladresse du survivant s'il restait loin d'eux. Seuls Ron et Hermione devenaient vraiment de plus en plus nerveux à mesure que les heures s'écoulaient. Depuis le temps qu'ils le cotoyaient, jamais leur ami ne disparaissait ainsi sans prévenir...
Peu avant le dîner, la jeune fille convainquit le rouquin de partir à la recherche du brun. Ils décidèrent de se partager les ailes du château pour perdre moins de temps et c'est la préfète qui se chargea de la bibliothèque. C'est ainsi qu'elle découvrit Harry affalé à une table, son visage enfoui entre ses bras. Apparemment, il était profondément endormi puisqu'il ne réagit absolument pas quand son amie s'assit en face de lui. Celle-ci était assez intriguée à l'idée qu'il ait pu passer la journée à travailler, surtout au point d'oublier de manger, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Son regard chocolat tomba alors sur la pile de parchemins posée près d'elle et la curiosité lui fit y jeter un coup d'oeil.
Ce n'est pas un devoir ça !
Découvrant enfin le pourquoi de la disparition soudaine du brun, Hermione hésita un instant. Avait-elle le droit de lire ça ? Mais la curiosité l'emporta rapidement sur la sagesse et la jeune fille se replongea dans la lecture. Elle était très impressionnée par le style littéraire de son ami. La richesse de son vocabulaire, les touches poétiques, les notes d'humour et surtout la passion qui se dégageait du texte était particulièrement agréable à lire. Quant à l'histoire, c'était plus qu'une simple histoire d'amour, l'auteur jonglait habilement avec l'émotion, le suspense, les situations embarassantes, les quiproquos et pour rehausser le tout, une petite pointe d'action.
« Mais qu'est-ce que tu fais ! «
Prise en flagrant délit, Hermione leva très lentement les yeux jusqu'à croiser deux prunelles d'un vert poison. Harry ne semblait vraiment pas ravi de la voir fouiner dans ses affaires et elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle afficha alors un air repentant et lui adressa un regard larmoyant, sentant un intense sentiment de culpabilité s'emparer d'elle.
« Désolée Harry, je ne voulais pas me montrer indiscrète. Ron et moi nous inquiétions de ne pas t'avoir vu de la journée alors on est partis à ta recherche et je t'ai trouvé ici en train de dormir et j'ai voulu jeter un oeil sur ton devoir et... «
Harry ne savait pas s'il devait se sentir amusé de la voir s'embrouiller dans ses tentatives d'explication ou énervé qu'elle ait osé lire ses fantasmes les plus intimes. Heureusement, il n'avait pas bêtement écrit un journal intime comme elle le lui avait conseillé ! Par contre, certaines parties de l'essai étaient... plutôt osées...
« Ca va Herm', laisse tomber. C'est pas grave. «
Visiblement soulagée, la jeune fille poussa un léger soupir et lui adressa un sourire reconnaissant. Le survivant fut par contre assez surpris de la voir replonger dans sa lecture dix secondes plus tard.
« Heu... Mais qu'est-ce que tu fais ? «
« J'ai envie de connaître la fin, qu'est-ce que tu crois ! «
« Quoi ??? «
« Je ne sais pas si tu réalises mais tu écris vraiment bien ! J'arrive pas à décrocher. Tu me permets de lire la suite ? «
« Heu... Si tu veux... «
Harry était totalement abasourdi devant la réaction de son amie. Il se demanda un instant si elle se moquait de lui, mais son air sérieux et le fait qu'elle s'était déjà remise à lire lui firent réaliser que non. Il avait écrit ça pour lui seul, sans aucune prétention et sans la moindre intention de le faire lire. Il avait simplement laissé les mots couler d'eux même de sa plume, il ne s'était jamais imaginé être particulièrement bon à l'écriture. Tout ce qu'il avait espéré, c'est que ça pourrait le soulager. Ce qui avait parfaitement été le cas, il était très satisfait de ce qu'il avait fait et se sentait presque heureux, comme si le Harry de l'histoire était bien lui et qu'il était parvenu à séduire Draco. Par contre, il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'Hermione trouve son histoire aussi intéressante, voire passionnante.
Un quart d'heure plus tard, le jeune homme observait toujours son amie d'un regard intense. Il se sentait devenir de plus en plus nerveux et il réalisait qu'il était impatient d'avoir le verdict de sa première lectrice. Après tout, il avait trouvé sa journée à écrire très agréable. Peut-être que si Hermione aimait ce qu'il faisait, il pourrait continuer à exercer ses talents. Dès que les yeux noisettes se relevèrent pour croiser les siens, Harry ne remarqua pas qu'il retenait son souffle mais attendit anxieusement les critiques.
« Tu as un vrai don Harry. Je suis bluffée. »
Un sourire radieux se dessina aussitôt sur les lèvres du survivant et il se sentit étrangement soulagé. Sans trop savoir pourquoi, il aimait l'idée qu'il pouvait écrire pour les autres et non seulement pour lui.
« Heu.. Je viens de me souvenir d'un truc à l'instant.. La semaine dernière, j'ai lu une annonce dans la Gazette qui disait que le journal recherchait des auteurs capables d'écrire une histoire pour eux à raison d'une par semaine. Peut-être que ça ne te tente pas mais je me disais que tu pourrais leur envoyer ton essai, au moins pour savoir si ça leur conviendrait et pour avoir un avis plus professionnel que le mien... »
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Voualaaaaa ! Dites moi ce que vous pensez de ce premier chapitre, surtout pour la partie un peu 'R' du rêve, vu que c'est ma première scène de ce genre. Je sais qu'on n'a pas du tout vu Draco jusqu'ici mais que les fans ne s'inquiètent pas, il arrive très bientôt ;P Le prochain chapitre aura pour titre : Quand Harry se trouve un pseudo !
