Amour hebdomadaire

Auteur : Garouf (ou Grouwf pour les intimes)

Disclamer : Rien à moi sauf l'histoire

Rating : R pour les scènes de sexe assez explicites

Résumé : Pour oublier ses sentiments à sens unique pour Draco, Harry décide de suivre le conseil d'Hermione. Il se met donc à écrire les histoires d'amour qu'il aurait rêvé vivre avec son serpentard et la gazette lui propose bientôt de les publier chaque semaine, séduite par le talent du gryffondor. slash HP/DM

Note de l'auteur : Tout d'abord, désolée du retard. J'ai eu un manque d'inspiration terrible concernant la suite de cette histoire et j'espère que vous ne serez pas trop déçus par ce nouveau chapitre. Personnellement, je le trouve assez moyen mais j'avais promis d'updater avant le jour de l'an... Donc voilà ! En tout cas, je vous souhaite une très bonne année à tous et je vous dis à bientôt.

RAR : Je crois que je vais m'abstenir de faire des RAR ou il vous faudra encore attendre plusieurs jours avant de pouvoir lire ce chapitre. Mais je tiens à tous vous remercier pour vos reviews, sans vous ce chapitre ne serait pas là car c'est grâce à vos messages que j'ai trouvé la motivation de réécrire quinze fois ce chapitre. Donc merci à tous et bonne lecture !

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Chapitre 4 : Quand Harry découvre le stress des délais d'édition

L'un assis en tailleurs sur le lit et l'autre dignement installé sur un fauteuil en face de lui – comme ils en avaient pris l'habitude ces trois dernières semaines – deux jeunes sorciers étaient en plein débat. Pour être plus exact, le blond était plongé dans une sorte de monologue sans fin que le brun n'osait interrompre, ou alors seulement avec une certaine prudence.

« Il fait forcément partie de Poudlard. »

« Peut-être. »

« Evidemment ! Regarde toutes les allusions au temps qu'on a passé ensemble ces derniers temps ! Et il nous en veut, ça ne fait aucun doute ! »

« Ah bon, tu trouves... »

« Bien entendu, sinon il ne persisterait pas à vouloir nous caser à tout prix. Il aurait changé de cible. »

« Ca ne veut pas dire qu'il nous en veut, il trouve peut-être que nous allons bien ensemble. »

Si Draco n'avait pas été obnubilé par un profond désir de vengeance, il aurait sûrement remarqué la lueur d'espoir dans les yeux d'Harry à ce dernier commentaire. Mais puisqu'il était trop énervé pour faire preuve de perspicacité, il se montra au contraire d'une incroyable bêtise...

« Mais oui bien sûr, toi et moi en couple... Pourquoi pas Weasley et Rogue pendant que t'y es ? »

Blessé par une réponse aussi négative de la part du serpentard, Harry ne put s'empêcher de voir rouge. Voilà trois bonnes semaines déjà qu'il supportait les crises paranoïaques du blond sans rien dire, qu'il l'aidait à démolir ses propres histoires et maintenant ça ? Il était peut-être patient mais là, ça commençait vraiment à bien faire !

« Et bien désolé Malfoy, si l'idée de coucher avec moi te fait horreur à ce point ! »

Draco qui avait regretté ses paroles dès qu'elles étaient sorties ne put que grimacer en voyant l'air vexé du brun. Quel idiot... Ce n'était pas en disant des trucs pareils qu'il arriverait à se faire Potter... Ledit Potter quant à lui, prit cette réaction comme une atteinte personnelle et se leva vivement du lit en fusillant son compagnon du regard.

« D'ailleurs, je ne vais pas t'imposer ma présence plus longtemps, puisque visiblement je ne suis pas digne du grand Malfoy. »

« Potter... »

« Non, ne gaspillez pas votre salive ô grand seigneur ! Vous savez bien que je ne mérite pas cette peine. »

Sur ces mots emplis de rage, et avant que Draco n'ait eu le temps de rattraper le coup ou d'ajouter quoique ce soit, Harry prit ses affaires et se dirigea vers la sortie de la chambre.

« Et tu veux savoir quoi ? Tu peux te démerder tout seul pour la suite, j'en ai marre de ces séances d'écriture, j'en ai marre de subir tes remarques désagréables à longueur de soirée et j'en ai marre de ta paranoïa malplacée. Oh et avant de partir... Je sais qui est Revo Locard et je sais qu'il n'a rien contre nous. Au revoir Malfoy. »

Et il disparut dans le couloir en claquant la porte derrière lui.

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« Si vous êtes vraiment mes amis, tuez moi... »

« Ce n'est pas si terrible que ça, Harry. »

« Tu plaisantes Hermione ? Je lui ai quasiment balancé que j'étais Revo Locard ! »

« T'as seulement dit que tu le connaissais... »

« Ouais et j'ai aussi détruit le peu de chance que j'aurai pu avoir avec lui. »

« C'est pas comme si t'avais vraiment eu une chance dès le départ... »

« Merci Ron, tu me soulages vachement là. »

« De rien mon pote, les amis c'est fait pour... Aïeuuuh ! »

« Ca t'apprendra à n'avoir aucun tact Ronald Weasley. »

« Gnagnagna. Hé hé, ratéééé ! »

« Idiot »

« Ohé, je suis là et je suis en pleine déprime, vous vous souvenez ? »

« Je suis désolée mais Kevin va me massacrer si je tue son précieux auteur. D'ailleurs tu ferais peut-être bien de commencer ton histoire, non ? Ça te changera les idées. »

« ... »

« Tu peux parler de tact, Mione... Je crois que tu viens de le pousser vers le suicide là. »

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Les quelques jours qui suivirent furent synonymes de reprise des hostilités entre gryffondors et serpentards. Les deux maisons, qui étaient plus ou moins en cessez-le-feu depuis la trêve de leurs leaders, interprétèrent ce soudain revirement comme l'autorisation de passer leurs nerfs les uns sur les autres.

De son côté, Harry ne chercha absolument pas à améliorer les choses avec sa Nemesis, estimant qu'il avait fait suffisament d'efforts jusqu'ici et qu'il n'y avait de toutes façons aucun moyen d'améliorer leurs relations. C'était tout bonnement sans espoir.

Pire que tout, le pauvre auteur qu'il était avait perdu toute inspiration et il ne lui restait que deux jours pour boucler son histoire. Hermione ne cessait de l'inciter à écrire – en bon agent littéraire qu'elle était devenue – mais il ne pouvait rien y faire. En fait, il n'arrivait même pas à se concentrer. C'était d'ailleurs tellement stressant de voir le délais diminuer sans parvenir à écrire qu'il était devenu nerveux et aggressif. Ses propres camarades de chambre s'étaient remis à l'éviter.

Quant à Draco, il avait terminé tout seul la parodie qu'il avait commencée avec le gryffondor et était d'une humeur massacrante. Il avait naïvement espéré qu'Harry aurait fait le premier pas pour tenter de les rabibocher, n'étant pas spécialement tenté de laisser sa dignité de côté pour se traîner aux pieds de qui que ce soit. Il n'avait tout de même pas refusé la marque de Voldemort pour s'applatir devant un Potter ! Peu importe qu'il ait envie de le glisser dans son lit ou non ! Peu importe que leurs petites soirées à deux lui manquaient ! D'ailleurs elles ne lui manquaient pas, il s'y était juste habitué ! C'est tout ! Oui. C'est tout...

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« Severus, tu es le seul à qui je peux demander ça. Tue moi ! »

« C'est tentant Draco. Et ce serait avec plaisir mais j'entends déjà Dumbledore se lancer dans un sermon sans fin pour avoir osé retomber dans le côté obscur, et blablabla... »

« Tu es en train de me dire que tu fais passer l'opinion de ce vieux cinglé avant les suppliques de ton propre filleul ? »

« Oui, pourquoi ? »

« Parrain indigne. »

« Merci. »

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Son parrain n'ayant pas été d'une grande aide – l'ancien mangemort n'était pas le directeur de Serpentard pour rien et prenait un plaisir certain à voir ses congénères dans la merde, filleul ou non – Draco décida que la situation n'avait que trop duré. Pas qu'il ait l'intention de demander pardon à Potter, il ne fallait tout de même rien exagérer, mais il allait au moins essayer de l'aborder. C'est que de voir cette andouille le fuir ou l'éviter depuis trois jours commençait vraiment à être agaçant...

Non, en fait, le pire était cette phrase du gryffondor qui résonnait dans sa tête depuis leur petite scène de ménage 'Je sais qui est Revo Locard'. Il n'arrivait pas à croire que le rouge et or avait pu deviner qui était cet auteur à la manque avant lui. Et pourquoi ne lui avoir rien dit ? Pourquoi avoir continué à l'aider à parodier les histoires s'il pouvait s'en prendre à cet impudent de Locard en personne ?

Oui, il n'arriverait pas à retrouver le sommeil avant d'avoir mis la main sur Potter. Le problème, c'était d'arriver à le coincer pour pouvoir discuter en tête à tête. Peut-être qu'avec un peu d'aide... Mais qui ?

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« Granger, il faut qu'on parle. »

« Bonjour à toi aussi, Malfoy ! Quel plaisir de te voir en cette si belle journée, je me suis même levée ce matin en me demandant si j'aurais l'honneur de voir le grand Malfoy s'adresser à moi comme une personne et pas comme une esclave puisqu'après tout, même pendant la guerr - »

« Ok, ok, c'est bon, j'ai compris ! Bonjour... Hermione... Aurais-tu l'extrême amabilité de t'entretenir avec moi en privé ? »

« Avec joie, Draco ! C'est un rêve qui devient réalité, j'en suis toute émue ! »

« Laisse les sarcasmes aux serpentards et suis moi. »

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Monsieur Revo Locard,

J'ai eu le malheur de lire votre histoire dans la Gazette du Sorcier et je ne saurais que vous conseiller de cesser immédiatement cette atteinte éhontée envers l'intégrité de l'héritier de la plus grande famille de sorciers britannique. Dans le cas contraire, sachez qu'un homme de son statut n'hésitera pas à vous poursuivre en justice et que cet affront ne restera pas impuni, quitte à devoir s'en occuper personnellement.

En espérant ne plus jamais avoir à lire une si ridicule et risible romance digne d'un poufsouffle de bas-étage, je vous adresse mes salutations distinguées et vous souhaite une paisible existence à l'abri des foudres des Malfoy.

A Revo Locard,

Je n'ai pas les mots pour décrire ma surprise en découvrant ce matin une deuxième histoire amoureuse concernant encore et toujours Draco Malfoy. Et ce, malgré ma lettre précédente. Il est clair que soit vous n'avez pas pris mes conseils au sérieux, soit vous les avez stupidement ignorés. Je me sens donc obligé de vous donner un dernier avertissement. Sachez néanmoins que si vous persistez à salir le nom de ce sorcier, sa famille possède une imagination débordante en ce qui concerne la vengeance et la souffrance.

Respectueusement votre, un homme qui a atteint les limites de sa patience.

Locard,

Espèce d'auteur à la manque, comment oses-tu te servir d'un Malfoy dans des histoires à l'eau de rose ! Comment oses-tu te servir de son nom sans autorisation ! Comment oses-tu caser un sorcier de son statut avec Potter ! Comment oses-tu ignorer mes recommandations précédentes !

Si tu avais un minimum d'instinct de préservation, tu aurais évité de te retrouver dans une telle situation. Il n'y aura plus de conseils désormais et il est trop tard pour les regrets. La guerre tu as cherché, la guerre tu vas récolter.

Ceci est donc mon dernier message. Et voici aussi mon dernier conseil : Surveille tes arrières.

Avec un soupir déprimé, Harry reglissa les trois lettres du serpentard – même si celui-ci n'avait pas signé, il n'y avait aucun doute sur son idendité – sous son oreiller et ferma les rideaux de son baldaquin. Comment avait-il pu avoir le moindre espoir... Après toutes ces séances en tête à tête, il avait cru qu'une certaine complicité s'était installée mais c'était pure naïveté. Visiblement, le serpentard ne supportait pas l'idée d'être en couple avec lui, même dans la fiction.

Et on était déjà jeudi après-midi, il fallait qu'il boucle sa nouvelle pour le lendemain soir ou Hermione allait l'étrangler. Mais c'était vraiment le syndrome de la page blanche, il n'avait même pas réussi à écrire une seule ligne... Tout partait donc en charpie dernièrement. Non seulement Draco mais aussi son inspiration. Génial. Tout simplement génial.

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« Harry ! T'es là ? »

Des pas dans le dortoir. Les rideaux de son lit qui s'ouvrent. Hermione.

« Dégage Mione... Laisse moi dormir... »

A tous les coups, elle venait le torturer un peu pour qu'il se décide à avancer – ou plutôt à commencer – son manuscrit. Mais là ce n'était plus seulement un manque d'inspiration, c'était carrément un manque de motivation.

« Heu, je ne suis pas seule Harry. »

Pour une fois, Ron était bien silencieux, il ne l'avait même pas entendu arriver. Tant mieux.

« M'en fous, foutez moi la paix. »

Si Harry avait été plus réveillé, il aurait sûrement compris que quelque chose clochait. Comme le fait qu'Hermione n'était pas en train de le secouer comme à son habitude mais restait sagement à distance le temps qu'il se lève, par exemple... Ou que Ron était censé avoir une retenue avec Snape en ce moment même, autre exemple...

« Charmante, l'hospitalité chez les gryffondors. »

Cette voix-là, ce n'était définitivement pas Ron et encore moins Hermione... Masculine, sarcastique, un tel délice auditif qu'Harry fut aussitôt parcouru d'un indescriptible frisson.

Réagissant au quart de tour en entendant Malfoy – Malfoy ! – à quelques mètres de lui, Harry sauta hors de son lit et se retrouva nez à nez avec le serpentard. Celui-ci ne put s'empêcher de déglutir en faisant face à un Potter débraillé et incroyablement sexy au réveil. Cependant, c'est un fin sourcil moqueur qui se dressa pour donner le change. C'est qu'il n'allait tout de même pas rester bouche bée devant ce gryffondor sans aucune classe...

« Ma-Malfoy ? »

« Et bien Potter, ton élocution au réveil est encore pire que d'habitude. Je ne pensais pas ça possible. »

« Hermione, tu peux m'expliquer ce qu'il fiche ici ? »

« Je suis blessé par cette remarque. »

« Oh je suis navré, j'ai oublié que j'étais en présence du grand Draco Malfoy. Dois-je m'agenouiller à vos pieds My Lord ? »

« Bien que ce soit tentant, je ne t'aurais jamais cru assez exhibitionniste pour vouloir faire ça devant Granger. »

Malgré le sourire définitivement suggestif, Harry mit quelques secondes à comprendre le sous-entendu. Puis il piqua un fard monumental et ne sut pas très bien quoi répondre à ça. Est-ce que Malfoy n'était pas censé le détester et être dégoûté par la seule idée de le toucher ? Est-ce qu'on pouvait considérer ça comme du flirt ? Ça y ressemblait quand même beaucoup... A moins que Malfoy ait appris les sentiments du gryffondor et n'ait décidé de se moquer de lui. Ce qui expliquerait le 'pourquoi' de sa présence ici. Quant à Hermione, elle devait être le 'comment' de sa présence ici... Traîtresse.

« Bien, je sens que je suis de trop alors je vous laisse les garçons. Je suis sûre que vous avez des tas de choses passionnantes à vous raconter ! Par contre, essayez juste de ne pas vous entretuer, d'accord ? »

Sur ces mots, la traîtresse fit sa sortie et les deux sorciers se retrouvèrent seuls dans le dortoir vide. Rien qu'à cette idée, Harry sentit son pantalon se resserrer au niveau de l'entre-jambe.

Oh non, ce n'est pas le moment

« Qu'est-ce qui n'est pas le moment ? »

Merde, j'ai dit ça à voix haute

« Hmm... Rien... Alors Malfoy, que me vaut l'honneur de ta visite ? Et comment as-tu convaincu Hermione de te laisser entrer dans la tour ? »

« J'en avais marre que tu me fuis et la réponse à ton autre question est entre Granger et moi. »

« Je ne te fuyais pas. »

« Ca y ressemblait beaucoup pourtant. »

« Même si c'était le cas, en quoi ça te gêne ? »

S'étant posé la question un bon millier de fois en quatre jours et n'ayant toujours pas trouvé de réponse convenable, Draco s'accorda un court instant de réflexion. Un masque d'assurance et d'indifférence sur le visage, il s'assit tranquillement sur le lit d'Harry et fouilla la pièce du regard. C'était fou comme cinq gryffondors pouvaient mettre un tel bordel dans une chambre.

« Tu as dit que tu savais qui était Revo Locard. »

Mal à l'aise, Harry vérifia discrètement que les lettres de Draco était bien cachées sous l'oreiller et croisa nerveusement les bras, toujours debout face au serpentard.

« Heu... J'ai dit ça comme ça... »

« Ne me mens pas Potter, dis moi qui c'est. »

Avec un soupir, le brun passa une main dans ses cheveux d'un air gêné et s'assit sur le lit de Ron, un peu crispé. Il était trop angoissé à l'idée que Draco puisse découvrir la vérité pour remarquer les yeux affamés qui suivaient le moindre de ses mouvements.

« Désolé mais je ne peux pas. »

« Pourquoi ça ? »

« Je lui ai promis de ne pas te le dire. »

Sous le regard sceptique du blond, Harry esquissa un faible sourire contrit. Après tout, ce n'était pas vraiment un mensonge, si ? Je me promets de ne rien lui dire. Voilà, maintenant ce n'en était plus un.

« Je vois. Alors tu vas le laisser continuer ses délires en se servant de nous, et ça sans rien dire ? »

« Pourquoi pas... Il ne fait rien de mal et tu as dit toi-même qu'il écrivait bien. Si on l'inspire, pourquoi devrait-on l'en empêcher ? »

« C'est une question de principe, Potter ! Ça n'a rien à voir avec son style ou ses compétences ! Et bon sang, ne me dis pas que ça ne te dérange pas qu'un gars inventent des histoires en se servant de ton nom, pire de ta personne, et ça sans te demander ton avis ! Et qu'il te case avec un type que tu détestes en plus ! »

« J'avoue que c'était peut-être maladroit de sa part mais... Je sais que ce n'était pas fait méchamment et... Je... Je ne te déteste pas Malfoy. Au contraire. »

« ... »

« ... »

« ... »

« Pitié, dis quelque chose et arrête de me fixer comme ça ou je vais me liquéfier sur place... »

« Deux minutes. Laisse moi juste le temps de me remettre du choc. »

Ecarlate, Harry se cacha le visage dans ses mains et se flagella intérieurement. Comment avait-il pu laisser échapper ça... Pourquoi ne pas lui sauter dessus directement, pendant qu'il y était ?

Quant à Draco, il essayait d'assimiler ce que venait de lui sortir le gars sur lequel il fantasmait depuis des mois.

Du calme Draco, ne prend pas tes désirs pour des réalités. C'est un gryffondor, pas un serpentard. Il voulait juste dire qu'il t'apprécie, pas qu'il a envie de coucher avec toi.

« J'espère que tu as conscience que nous ne serons jamais amis, Potter. »

Amants pourquoi pas, mais amis aucune chance

« Je n'ai jamais dit que je voulais qu'on soit amis. »

Par Salazar, il rougit trop pour que ce soit innocent, n'est-ce pas ? Alors comme ça, Harry Potter me veut... Est-ce que je lui saute dessus tout de suite ou je le laisse mijoter un peu ?

« Je ne suis pas sûr de savoir comment interpréter ça... »

Oui, jouons un peu. Le plaisir n'en sera que plus intense.

Prenant son courage à deux mains et se disant que c'était sa dernière chance, Harry se leva calmement, se planta devant un serpentard amusé – et un brin excité aussi – et plongea son regard le plus sérieux et expressif dans les yeux gris du blond.

« Alors je vais être clair : Je n'en veux pas à Revo Locard parce que l'idée qu'on soit ensemble ne me déplaît pas autant qu'à toi. Je dirais même que je ne serais pas contre. »

Un silence pesant s'installa entre les deux sorciers qui se fixaient sans bouger. Puis Draco esquissa un sourire charmeur et se leva avec cette aura de séduction qui ne pouvait laisser personne indifférent. Les pauvres neurones d'Harry ayant momentanément déconnecté, il ne bougea pas d'un pouce quand son compagnon se pencha vers lui pour murmurer à son oreille.

« Si tu n'étais pas parti comme une furie l'autre soir, j'aurais pu te le dire avant mais... Coucher avec toi ne me fait pas horreur. »

Bien décidé à jouer avec les nerfs de son futur amant – maintenant qu'il savait qu'il ne laissait pas Potter indifférent, ce n'était après tout plus qu'une question de temps – et à rester un vrai serpentard jusqu'au bout, Draco se contenta d'effleurer la carrotide du brun de ses lèvres. Il retint d'ailleurs un ricanement en voyant sa proie se crisper sous la caresse.

« Quand tu seras décidé à me dire qui est Locard, n'hésite pas à venir me voir pour qu'on puisse poursuivre cette charmante conversation. »

Comme pour préciser le fond de sa pensée, une de ses mains se posa délicatement sur le fessier du brun pour une caresse appuyée mais furtive. Puis, aussi vite qu'il s'était approché, Draco recula et esquissa un sourire en coin devant les yeux écarquillés d'un Potter écarlate visiblement en état de choc. Satisfait de son petit effet et d'une démarche fière voire hautaine comme à son habitude, le prince de Serpentard se dirigea alors majestueusement vers le couloir.

« A bientôt, Potter. Ne rêve pas trop de moi. »

Une seconde plus tard, il était parti et Harry mit une bonne heure à essayer de se convaincre que ce qui venait de se passer était bien réel. Incapable cependant de se remettre de cette scène, il ne descendit pas à la Grande Salle pour dîner ce soir là. Par contre, son inspiration était revenue en flèche et il écrivit tout d'une traite, bouclant son histoire en une nuit.

Alors qu'il se couchait pour dormir une petite heure avant que le réveil ne sonne, un tas de questions envahit l'esprit épuisé du gryffondor. Il faudrait qu'il ait une petite conversation avec Hermione le lendemain... Sur bien des sujets.

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J'espère que cette partie vous a plu. A bientôt pour le prochain chapitre intitulé : 'Quand Harry se bat contre la censure' !