Auteur : Choupette
Titre : Pour toujours
Disclaimer : G-Boys pas à moi, mioches si.
Avertissements : rien.
Coucou.
Vous allez enfin découvrir les enfants de Duo et tout ce qui les concerne ou presque. Pour les menaces de mort, continuez à m'en envoyer ça me fais plaisir quand même. Pour Duo, ben... Tout ce que j'ai à dire c'est "Paix à son âme".
Bisous à tous et bonne lecture.
Chapitre 2
Les quatre ex-pilotes le regardaient complètement… Il faut bien le dire : sur le cul. Même Trowa s'était retourné et paraissait concerné par la chose. Heero avait lui aussi enfin dénié revenir sur Terre
« Les tuteurs légaux ?
- M. Maxwell a fait de vous les parents de ses enfants.
- Il y a encore combien d'autres surprises ! C'est quoi encore ces histoires !
- Comment ça ? Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
- Wufeï, ça suffit ! Excusez-le M. Harris.
- …
- Combien sont-ils ?
- Deux, des jumeaux. Ils ont dix ans et se prénomment Liam et Axelle.
- Dix ans ? Est-ce pour ça qu'il est partit ?
- Comme je vous l'ai dit, il ne m'a jamais fait part de la raison pour laquelle il s'était éloigné de vous. Tout ce que je sais, c'est qu'il est arrivé à Rome il y a 10 ans, qu'il s'est installé et a fait en sorte que personne ne l'approche, ni ne le retrouve. C'est tout ce que je peux vous dire. Il a changé d'identité, n'a pas de téléphone fixe ou portable. Tout ce qu'il a gardé de son ancienne vie sont des souvenirs.
- C'est tellement… J'ai du mal à y croire.
- Quoi, Quatre ? Que Maxwell ait réussi à élever des enfants ?
- Très drôle. Quand arrivent-ils ?
- En fait, il faut que vous y alliez. Je ne sais pas pourquoi, mais M. Maxwell veut impérativement que les enfants continuent à être élevés en Italie et que personne ne soit au courant de sa mort et de leur existence. Ce sont ses dernières volontés. Et avant que vous me posiez des questions, je ne sais pourquoi il m'a demandé cela, mais il faut absolument que personne ne soit au courant de ce que je viens de vous dire. Vous devez faire comme si vous n'aviez toujours aucunes nouvelles de lui. »
Les pilotes étaient complètement largués. Ils ne comprenaient pas pourquoi Duo faisait tant de mystères ? Pourquoi cacher ses enfants, c'était inutile. Que pouvaient-ils risquer ? Tous se posaient des questions quant à la santé mentale de Duo. Beaucoup de soldats après la guerre avaient développés des symptômes de paranoïa et ils commençaient à se demander si Duo n'en faisait pas partie.
« Que s'est-il passé exactement ? Coment est-il...
- M. Maxwell était en voyage pour la compagnie en Malaisie. Il y a eu un problème avec son jet privé et il a donc pris un bateau pour Calcutta où, un vol pour l'Italie, était prévu. Il voulait absolument arriver le plus vite possible chez lui pour l'anniversaire de ses enfants. Malheureusement, le moteur du bateau aurait explosé à cause d'une surchauffe et le bateau a pris feu. Etant très éloignés des côtes à ce moment, ceux qui ont survécu à l'explosion se sont noyés ou se sont fait dévorés par les requins.
- Il n'y a vraiment eu aucuns survivants ?
- Non, quelques corps ont été retrouvés sur les côtes Malaises et Thaïlandaises, mais personne n'a survécu.
- C'est impossible, il s'agit de Maxwell ! Il ne serait pas mort aussi bêtement, surtout si comme vous le dites il a des enfants. Vous ne le connaissez pas… Pas comme nous. Il est sûrement vivant quelque part !
- Je le connais très bien et comprends votre point de vue, mais il n'avait aucune chance. Vous n'êtes pas les seuls à refuser sa mort, mais il faut être réaliste et vous devez l'être pour faire comprendre à… Liam et Axelle qu'ils ont perdu leur père. »
Un silence accueillit ces derniers mots. Harris n'avait pas tort, mais il était trop dur de penser que l'un d'entre eux avait péri aussi stupidement après avoir traversé toute une guerre. Les larmes coulaient toujours le long des joues de Quatre et Wufeï. Trowa restait impassible, comme à son habitude et Heero… Il était retourné dans son petit monde lointain. Les yeux perdus dans le vide, il semblait ailleurs. Pour la première fois, ils prenaient vraiment conscience qu'il pouvait être mort. Ils ne l'avaient pas vu depuis dix ans, mais ils le revoyaient souriant, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Ils le recherchaient depuis dix ans. La nouvelle de sa mort leur faisait autant de mal que s'il ne les avait jamais quitté.
Quatre se reprit peu à peu, il devait garder espoir. Ses larmes se tarirent, contrairement à celles de Wufeï. Heero se leva et sortit de la maison. Un sourire minuscule vint fleurir sur les lèvres de Quatre.
Depuis, qu'ils s'étaient éloignés les uns des autres, Heero et Quatre avaient noué une amitié encore plus solide que celle qu'il y avait autrefois entre Quatre et Duo. Quatre savait pertinemment pourquoi le Japonais était sortit. La dernière fois que Duo et Heero s'étaient parlés cela avait tourné en engueulade et Heero s'en était toujours voulu par la suite, après sa disparition, d'avoir crié sur son ami. Aujourd'hui, il préférait casser ce qui lui tombait sous la main, extériorisant ainsi sa colère. Le seul but étant de ne pas s'en servir contre les personnes qui l'entouraient.
Cette fois ce fût une immense vasque dans le jardin qui fut la victime. De la terre et des fleurs vinrent inonder la terrasse devant la maison. Il revint une minute plus tard. Le regard désolé, mais calmé.
« Je nettoierais plus tard et je remplacerais…
- Je sais, ne t'inquiète pas. M. Harris, des secours continuent-ils les recherches ?
- Oui, ce n'est arrivé que depuis cinq jours…
- Et vous ne nous avez prévenu que maintenant !
- Il a fallu que je vous retrouve. Bien que M. Maxwell savait où vous vous trouviez, il n'a jamais cru bon de me donner vos adresses. Et puis, la nouvelle de sa mort a été un véritable choc… Pour moi et pour Liam et Axelle. Il fallait leur annoncer la nouvelle et s'occuper d'eux.
- Et leur mère ? Elle ne pouvait pas s'en charger ?
- J'ignore totalement qui est leur mère. M. Maxwell ne m'en a jamais parlé et je pense que même les enfants ne savent pas qui elle est.
- Pendant qu'on y est, vous allez nous dire que ces enfants sont invisibles et que seul Duo pouvait les voir. »
Harris ne releva pas la remarque de Wufeï, il comprenait très bien les doutes des pilotes. La première fois qu'il avait vu Duo, il l'avait pris pour un excentrique paranoïaque.
« Bon, je vais vous laisser. Je viendrais vous prendre demain matin pour partir à l'aéroport. Soyez prêts à 10h00. Au revoir messieurs. »
Harris sortit sans qu'aucuns d'entre eux ne s'en rendre vraiment compte.
-/-
« Bonne nuit.
- À demain Quatre. »
Quatre alla vers sa chambre, instinctivement il ouvrit la porte de la chambre d'Isabelle pour voir si elle dormait. Il stoppa son geste en secouant la tête. Elle était sur L2 avec Hilde et non dans sa chambre. Quel imbécile. Pourtant, il lui semblait avoir entendu des pleurs, comme lorsqu'elle avait des cauchemars. Il tendit l'oreille cela venait de la chambre… De la chambre d'Heero.
Lorsqu'il entrouvrit la porte, il était recroquevillé dans un coin de la pièce. Quatre s'assit à côté de lui et entoura de ses bras le corps tremblant de son ami. Les sanglots étaient la seule chose audible dans la maison. Jamais Heero n'avait pleuré. Il avait toujours su se retenir, l'espoir le lui avait permis, comme pour chacun d'entre eux. Aujourd'hui, il laissait s'échapper toute sa tristesse, toute cette tension qui l'avait maintenu éveillé des nuits entières durant toutes ces années. En Écosse, dans l'obscurité de sa chambre, serrant les draps de toutes ses forces, il avait passé tant de temps à imaginer ce qui avait pu se passer, ce qu'il était devenu, s'il était enfin heureux, s'il vivait. Dès qu'il fermait les yeux, il pensait à lui, dès qu'il s'assoupissait il rêvait de lui. Duo représentait presque chaque seconde de sa vie depuis plus de dix ans. Jamais son cœur n'avait failli, jamais son âme n'était partie à la recherche d'une autre compagne. 10 ans… Un lambeau d'éternité passé loin de lui, à le chercher.
Maintenant qu'il savait, que lui restait-il ? Un amour désespéré… Il avait perdu le seul être qui n'ait jamais compté. Personne ne pourrait le remplacer, aucun homme, ni aucune femme. S'il avait aimé un jour, ce n'était que parce qu'il s'agissait de Duo et c'est tout. Il n'en aimerait jamais un autre, puisqu'il aimerait toujours Duo.
Quatre n'osait imaginer ce que Heero pouvait ressentir, il ne le voulait pas. Sa propre peine était assez lourde à porter. Il avait Hilde, Juan et Isabelle. Heero, lui, n'avait plus rien. Une voix éraillée et entrecoupée de sanglots s'éleva doucement, péniblement.
« Pourquoi… je n'ai pas pu… le retrouver avant ?
- … Parce qu'il ne le voulait pas.
- Mais pourquoi ! J'aurais pu l'aider !
- Je ne sais pas.
- Il était notre ami ! Il était… Je…
- Heero ce n'est pas ta faute, il a fait son choix… sans nous. »
Heero pleura de plus belle, ayant de la peine à respirer, le regard voilé. Quatre le serra un peu plus, espérant le réconforter par sa présence, même si cela semblait vain pour le moment.
« J'ai si mal, Quatre. Il… il ne l'aura jamais su… Je n'aurais jamais pu lui dire !
- Quoi ?
- Que je l'aime.
- Heero… Il le savait, j'en suis sûr. »
Bien que les paroles de Quatre se voulaient réconfortantes, rien ne pourrait atténuer la peine de Heero. Il regrettait tant de n'avoir pas su trouver le courage de lui parler à la fin de la guerre, de n'avoir pu exprimer ses sentiments. Il savait qu'il ne pourrait pas vivre sans lui. Il le revoyait, le sourire aux lèvres, ses grands yeux couleur crépuscule. Il aurait tellement voulu lui dire ces quelques mots, tous simples : Je t'aime.
L'idée de le rejoindre s'ancra dans son esprit, ça serait si simple de le rejoindre : un couteau, une corde, un pistolet... Les façons de mourir sont si multiples. Il pourrait ainsi réaliser son vœu le plus cher : le revoir, le toucher… l'embrasser aussi. Des choses si triviales comme le serrer dans ses bras ou respirer son parfum, de sentir son cœur battre tout contre le sien. Il lui suffirait de s'éclipser de la maison, de monter sur la corniche qui surplombait la mer pour pouvoir, enfin, sentir ses lèvres sur les sienne, sa peau et son corps réchauffant tout son être.
« Heero ?
- Il est parti sans moi, il m'a laissé. »
Le cœur de Quatre se pinça, Heero avait l'air si misérable, comme brisé. Il le berça, peu à peu les larmes se tarirent et ses yeux se fermèrent. Comme une litanie, Heero répétait dans son sommeil cette simple phrase qui, peu à peu rendait cette perte encore plus amère.
« Il est parti.»
-/-
Le lendemain matin tous étaient prêts à partir pour l'aéroport. Un vol devait les mener directement à Rome. Ensuite M. Harris les conduirait à la maison de Duo. Le vol leur paru une éternité. Il s'agissait d'un jet privé appartenant à Duo. Il ne fallait pas que l'on puisse les repérer, ce qui leur sembla encore bizarre. La vie de Duo semblait être un secret gigantesque que personne n'avait le droit de pénétrer. Les pilotes en voulaient de moins en moins à Duo de les avoir quitter. Eux, ils avaient vécus librement depuis la fin de la guerre, Duo avait du continuer à se cacher, lui qui aspirait plus que quiconque à vivre au grand jour, à maîtriser enfin le cours de sa vie sans que l'on puisse lui donner des ordres, l'obliger à faire ce qu'il ne voulait plus. Cette liberté, il n'y avait goûté que 7 mois tout au plus.
Ils avaient ressassé son départ maintes et maintes fois, ils savaient qu'avant de partir, Duo, qui n'avait jamais été aussi heureux, s'était renfermé de nouveau. Il avait disparu juste après l'enterrement de Réléna. Ils étaient frustrés d'être encore mis de côté, même aujourd'hui. C'était comme si Duo ne leur avait jamais fait assez confiance pour pouvoir leur parler de lui, de ce qu'il était réellement. Ils ne savaient absolument rien de son passé, il était arrivé aux commandes de son Deathscythe et c'était tout. Duo serait resté une énigme jusqu'à sa mort et cela leur brisait le cœur plus que tout. C'était comme si toutes ces années de guerre, durant lesquelles ils s'étaient soutenus, avaient été comme des frères, partageant leurs joies et leurs peines, leurs victoires et leurs défaites, avaient été balayées d'un revers de main, sans qu'il ne l'ait jamais regretté.
Les heures de vol se passèrent dans un silence total, tous plongés dans leurs pensées, ils ne savaient s'ils devaient être heureux que Duo leur fasse enfin confiance pour leur confier ses enfants ou s'ils devaient continuer à le haïr pour ce qu'il leur faisait encore endurer. Harris les regardait, essayant de comprendre ce qu'il se passait dans leurs esprits. Ils devaient connaître cette même frustration qui l'avait gagné depuis la nouvelle de la mort de son ami. Celle de n'avoir rien pu faire et de ne pas savoir ce qu'il s'était réellement passé. Mais si Duo avait aujourd'hui disparu pour de bon, il vivrait encore dans leurs cœurs et au travers de Liam et Axelle.
-/-
Une fois arrivés à Rome, ils grimpèrent dans un 4x4aux vitres blindées. Heero jeta un regard aux autres qui l'avaient aussi remarqué. Cette obsession de la protection les effrayait et insinuait encore plus de question dans leurs esprits. La voiture démarra et se fondit dans la circulation romaine. Quatre jeta un coup d'œil vers Heero qui regardait le paysage, le visage marqué par la fatigue, les yeux encore rouge et cernés.
« Bon, j'ai une ou deux choses à préciser avant que vous ne rencontriez Liam et Axelle. Ce sont… des enfants assez spéciaux.
- C'est-à-dire ?
- Ils doivent être à moitié fous s'ils ont été élevés par ce shazi !
- Wufeï arrête, on sait tous que tu es encore en colère contre lui, mais ce n'est pas une raison pour parler de lui ainsi.
- Pardon Quatre.
- C'est pas grave. M. Harris…
- Oui. S'ils ont dix ans physiquement, ils sont en revanche très avancés sur le plan intellectuel.
- Des surdoués ?
- Oui.
- À quel point ?
- Ils doivent passer leur baccalauréat à la fin de la prochaine année scolaire.
- Quoi !
- Ce sont de vrais phénomènes !
- En effet. De plus, ils ont des facilités dans bien des domaines. D'une certaine manière, on peut dire qu'ils sont plus intelligents que vous et moi. De plus, ils ont tous les deux un caractère très fort. En cela, ils ressemblent en tout point à leur père.
- Oh mon Dieu. Arrêtez cette voiture !
- Hein ?
- Je ne veux pas les voir, pas après ce que j'ai enduré auprès de lui. J'ai déjà une terreur à la maison qui court partout, un sabre à la main…
- Oh, ne vous inquiétez pas, ils sont très sages et mûrs pour leur âge, c'est juste qu'ils ne se laissent pas facilement marcher sur les pieds. Mais ces dons qu'ils ont ne sont pas la seule chose qui fait qu'ils sont uniques.
- Ça m'est égal ! Si vous dites qu'ils ressemblent à Duo, ça va être un cauchemar.
- À vrai dire Wufeï, ce n'est pas ce qui me gêne le plus. Est-ce qu'ils sont au courant de notre venue ?
- Non M. Winner, il s'agit d'une surprise.
- Mais ils ne nous connaissent pas ! Ils doivent avoir vaguement entendu parler de nous et c'est tout.
- C'est encore une idée de l'autre shazi.
- Oui. C'est l'une des dernières volontés de M. Maxwell. Vous verrez bien de toute façon. Ah ! Pendant que j'y pense. »
Harris fouilla dans l'une de ses poches, en sortit une petite clé en argent et la tendit à Heero.
« M. Maxwell m'a dit que cela vous serait indispensable et que vous trouveriez bien à quoi cela pourrait servir, qu'il ne fallait pas hésiter à l'utiliser. »
Heero regarda la clé minuscule, se demandant ce que Duo avait encore bien pu inventer. Il donnait l'impression d'avoir considéré sa mort comme un jeu, dont il fallait rassembler les pièces. De plus, on aurait dit qu'il avait prévu toutes leurs réactions. Ce que ça pouvait être énervant !
Lorsque la voiture arriva dans la cour, après avoir roulé pendant un quart d'heure dans les bois, la maison se dévoila à eux. C'était une immense demeure italienne au crépi orangé et aux arabesques ocre. À l'avant de la maison, des colonnes soutenaient un auvent de bois recouvert de plantes grimpantes d'un vert éclatant. De grandes baies vitrées laissaient entrer le jour dans ce qui devait être le salon et, à l'étage, les chambres. Tout était calme et les arbres entourant la demeure envoyaient des reflets de lumière un peu partout. On se serait cru au milieu de nulle part, dans un lieu baigné de clarté. Un lieu sans ombre. La maison était construite sur deux étages, les portes-fenêtres s'ouvraient sur des terrasses envahies par des fleurs de toutes les couleurs. C'était une maison de rêve, dont même Quatre fut impressionné.
Harris stoppa la voiture et en descendit. Un jeune homme aux cheveux blonds sortit sur le pas de la porte et avança vers eux, le sourire aux lèvres. Il faisait de grands signes à Harris. Les pilotes furent un peu surpris, ils ne s'attendaient pas à voir un jeune homme souriant alors qu'il venait d'apprendre que son père avait péri dans un accident. Harris les avaient prévenu qu'ils étaient spéciaux, mais ils ne comprenaient pas encore l'ampleur que ces mots avaient.
Ils appréhendaient cette rencontre et ne voulaient pas sortir du véhicule. Après tout, ils ne connaissaient pas les enfants et c'était réciproque. Comment allaient-ils leur faire accepter la venue d'étrangers ? Des amis de leur père, qu'ils n'avaient jamais vus, dont ils n'avaient peut-être jamais entendu parler. Jamais, ils n'avaient été aussi nerveux. Ils se tordaient sur les sièges, repoussant le moment où ils devraient se présenter. Ils en venaient à regretter les cellules d'Oz et les tortures.
Le jeune homme avait fait la moitié du chemin et ne se tenait qu'à quelques mètres lorsque Quatre prit son courage à deux mains et ouvrit la portière pour sortir. Le garçon s'arrêta net et détailla l'étranger qui se tenait devant lui : blond, les yeux azur, environ 26 ans, des traits fins, un corps légèrement musclé. Une lueur de surprise brilla dans ses yeux. Il fit un pas en arrière, puis se retourna et partit en courant vers la maison. Trois des quatre pilotes soupirèrent de découragement. Trowa restait impassible. Quatre voulut le rattraper, mais Harris lui fit signe de ne pas bouger. Les trois autres pilotes sortirent de la voiture. Une minute à peine passa avant que des éclats de voix ne leur parviennent dans la chaleur de l'été.
« Ax, viens voir !
- Pourquoi faire ?
- Tu ne vas pas en revenir !
- Tu as vu le père noël ? Si c'est ça, dis-lui de garer son traîneau derrière la maison.
- T'es bête !
- Liam lâche-moi. Ça ne sert à rien de me tirer comme ça. »
Harris souriait. Le décalage entre la voix enjouée et cristalline de Liam et le ton froid et insensible d'Axelle, le faisait tellement rire. Par contre, il surprit beaucoup Quatre, qui s'attendait à voir deux garçons passer le pas de la porte, trompé par le fait que Axelle soit un prénom androgyne. De plus, si Liam était habillé « normalement » d'un short en jean et d'un tee-shirt, Axelle avait tout de Mercredi Adams, toute vêtue de noire. Ils se chamaillèrent, Liam trébuchant maladroitement sur presque chaque caillou se trouvant sur son chemin, jusqu'à ce qu'Axelle lève les yeux sur l'inconnu. Ses sourcils se froncèrent, mais aucune autre émotion ne filtra sur son visage, un visage très dur pour une fillette de son âge. Seule sa voix marqua sa surprise.
« Ton… Tonton Quatre ?
Voilà, vous avez découvert les deux monstres. Bon je sais que ce chapitre est un peu court et ne fais peut-être pas beaucoup évoluer l'histoire, mais j'espère que ça vous a plu. Bisous. Chou
