Auteur : Choupette
Titre : Pour toujours
Disclaimer : G-boys pas à moi tous les mioches si.
Avertissements : Un nouveau mort ?
Coucou à tous.
Je tiens à remercier toutes mes petites revieweuses et lectrices anonymes. Et je m'excuse auprès de naw, car il me semble que je n'ai pas répondu à sa dernière review (te promet que je t'enverrais bientôt un mail).
Je sais que mon blabla n'est pas très intéressant, donc je vous laisse.
Bisous.
Bonne lecture.
Chapitre 3
« Tonton Quatre ?
- Euh… Oui, enfin je pense. »
Quatre ne savait où se mettre, ces enfants semblaient le connaître et l'appelaient… TONTON. Il était scotché. Liam avait un sourire jusqu'aux oreilles et cet air de dire : « Ah ! Tu vois j'avais raison. » Un sourire se dessina lentement sur le visage de la jeune fille lorsqu'elle vit les autres pilotes.
« Ax ! C'est génial !
- Oui.
- Ils sont tous là ! Tonton Quatre, tonton Trowa, tonton Wufeï et Heero ! »
Liam se précipita pour leur sauter dans les bras, tandis qu'Axelle restait un peu à l'écart. Wufeï et Quatre ne purent éviter cette tornade blonde, qui ne les lâchait plus. Ils regardèrent ces deux enfants, étonnés de l'accueil qu'ils recevaient. Liam était blond comme les blés avec de beaux yeux violets, les mêmes que son père, Axelle avait les cheveux de Duo et des yeux bleus. Le garçon semblait très exubérant et sautait littéralement de joie, plein d'énergie, alors qu'Axelle avait pris un air stoïque et attendait la suite des évènements. Liam prit Quatre et Wufeï par la main et les entraîna vers la maison en babillant. L'Arabe avait les larmes aux yeux tant il avait l'impression de retrouver son ami, de revoir ce sourire qui lui avait tant manqué.
« Comment va tata Hilde ? Et Juan et Isabelle ? On les verra bientôt, c'est nos cousins quand même ! Et puis, c'est nous les plus vieux, donc ce sera à nous de veiller sur eux, non ?
- Euh… Ils vont tous très bien et oui j'espère que vous les rencontrerez bientôt. Mais comment sais-tu…
- C'est papa qui nous en a parlé. Eh ! Tonton Wuffy !
- C'est Wufeï !
- Oui, c'est pareil. Tata Sally, ça se passe bien sa grossesse ? Ce sera un garçon ou une fille ? Et Meï ?
- Liam, laisse Ms. Winner et Chang tranquilles s'il te plaît.
- Oui M. Harris, excusez-moi. Surtout que vous devez être très fatigués de vos voyages. Si vous venez respectivement de Chine, des Etats-Unis, de Russie et d'Écosse… Ça doit être très fatiguant. »
Il baissa la tête, tout penaud d'avoir été comme pris en faute. Lui qui était si content ne pouvait même pas parler avec ses oncles. Les pilotes virent que décidément, Duo ne l'avait pas raté celui-là, et ne pouvait le renier. Wufeï secoua la tête, découragé par ce mioche qui allait sûrement lui en faire voir des vertes et des pas mûres. Wuffy. Il y avait dix ans qu'on ne l'avait pas appelé ainsi et ça ne lui avait pas manqué. Mais ce qui lui faisait le plus bizarre était que Liam semblait au courant pour sa famille et celle de Quatre. Ils étaient vraiment accueillis comme des membres de la famille.
Ils entrèrent dans la maison. La porte d'entrée donnait sur une grande pièce fraîche et agréable, malgré la chaleur ambiante. Le sol était fait de carreaux de terre cuite, des lambris de bois clair décoraient les murs sur un mètre de hauteur en partant du sol, puis il y avait une peinture jaune orangé qui égayait la pièce. Le salon était composé d'une télé géante encastrée dans un meuble rempli de DVD, un peu plus loin une chaîne Hi-fi et une multitude de CD, deux canapés confortables, un fauteuil et tout le mobilier qui fait d'un salon… un salon.
Tous s'assirent, les pilotes regardaient chaque coin de la pièce, étonnés, n'écoutant pas M. Harris qui parlait aux enfants.
« Ils vont s'occuper de vous désormais.
- Trop cool !
- Jusqu'à ce que papa revienne.
- Oui… Exactement. »
Axelle avait dit cela sans émotion, comme on énonce une vérité générale. Chacun se sentit mal à l'aise. Lui faire accepter la mort de Duo ne serait pas facile, mais ils comprenaient mieux leur réaction à tous les deux. Liam qui souriait constamment, Axelle qui semblait se moquer éperdument de ses oncles : ils espéraient… Non, ils étaient persuadés qu'ils le reverraient.
« Trop génial ! On va trop se marrer !
- C'est sûr, ça risque d'être comique. Des nounous ex-terroristes.
- Axelle ne soit pas désobligeante, tu es la mieux placée pour savoir qu'un terroriste peut très bien s'occuper d'enfants, non ? De plus Ms. Winner et Chang sont pères eux aussi.
- Oui, mais ce ne seront jamais les nôtres.
- Axelle ça suffit. Toi et ton frère allez faire visiter la maison et montrer leur chambre à vos oncles. D'accords ?
- Hn. Voilà le salon… Là-bas, c'est la porte de sortie.
- Ax, arrête.
- Ben quoi, je leur fais visiter.»
Les pilotes la regardèrent sans savoir où se mettre. Elle semblait encore plus têtue que Duo et aussi froide que Heero : un glaçon shinigamiesque. Ça n'allait pas être de la tarte. À quoi pensaient-ils lorsqu'ils avaient accepté de s'occuper d'eux, qu'ils auraient à faire aux petits anges de Quatre, si sages qu'on ne les remarquait pas ou à la petite Meï qui en dehors de son caractère impétueux savait être responsable et calme. C'était les enfants de Duo dont il était question, des êtres spéciaux comme tout à chacun sur terre, qui avaient sûrement hérité de cette rage de vivre qu'avait leur père, cette force qui lui avait permis de survivre et… cet excès de chiantise.
Ils voyaient cette même rage brûler dans leurs yeux. Liam si enjoué avait autant de caractère que sa sœur. Cela réchauffa le cœur des pilotes, car même si Duo était mort, il continuait vraiment à vivre en eux et ils prendraient soin d'eux comme de leurs propres enfants. Ils protégeraient ce que Duo avait toujours voulu : une famille.
Wufeï se racla la gorge, pour briser le silence avant de sortir la première chose qui lui venait à l'esprit.
« Cette pièce ressemble beaucoup à Maxwell, en tout cas : une télé géante, des DVD débiles, cela m'étonne qu'il n'y est pas de frigo à côté du canapé.»
Axelle se crispa un peu plus et Quatre sentit de la colère émanant d'elle. Cela n'avait duré que quelques secondes, mais sa haine était très palpable. Quatre se tourna vers la chaîne Hi-fi et regarda les CD. Mieux valait faire semblant de rien et attendre qu'elle se calme. Il en attrapa un, deux, puis trois. La bouche ouverte, il n'arrivait pas à parler, il regardait les rectangles de plastique comme s'il tenait un violon ayant appartenu à Mozart. Il inspecta de plus près la discothèque.
« Papa les a tous.
- …
- Il achète tous les morceaux de musique que tu joues, il en registre même tous tes concerts. Il les passe sans arrêt. À vrai dire, je crois qu'il n'écoute presque que ça, malgré tous les CD que l'on a.
- C'est vrai ?
- Oui. Il était vraiment content que tu aies arrêté la diplomatie pour te consacrer à la musique. »
Quatre avait les larmes aux yeux. Ce n'est pas tant que Duo ait tous ses CD, mais le fait qu'il pensait à eux, qu'il l'avait toujours fait.
« En même temps, il y a des objets rappelant chacun de vous dans toute la maison. Il nous a tellement parlé de vous, que l'on a l'impression de toujours vous avoir connu et d'avoir vécu à vos côtés.
- Alors pourquoi nous avoir fui ?
- Il vous l'expliquera lui-même… Peut-être. »
Liam regarda Heero, son visage si joyeux s'assombrit et ses yeux aussi. Il avait l'air si abattu soudain, se tenant à côté de sa sœur, il lui prit la main, cherchant un quelconque réconfort.
« Cela a un rapport avec…
- Liam, tais-toi !
- … Excuse Ax… Bon on va la visiter cette maison ! On a plein de choses à vous montrer ! »
Un immense sourire. Cette même facilité à se construire un masque. Tout comme Duo, il réussissait si facilement à refouler ses sentiments, à leur interdire d'émerger sur son visage. Le regard pétillant, il fit signe aux autres de le suivre dans le couloir. La maison était encore plus immense qu'au premier abord. Au premier étage, se trouvaient le salon, la cuisine, une lingerie, une salle de bain, mais aussi une piscine couverte, un dojo et le bureau de Duo. Ce dernier était tapissé de photos montrant les pilotes durant la guerre, des souvenirs de leurs planques et de leurs missions, les enfants. Mais au fur et à mesure qu'ils les regardaient, ils en voyaient des plus récentes : des photos de Wufeï, Sally et Meï se baladant dans un parc en Chine, Trowa en pleine manœuvre militaire… Certaines dataient d'à peine quelques semaines, on pouvait voir Sally le ventre déjà bien rond en train d'acheter un berceau pour le bébé, Quatre accompagné de Juan et Isabelle. Ils étaient complètement désarmés face à cette preuve flagrante qu'il ne les avait jamais oublié. Duo avait été présent à chaque événement important de leur vie : le premier concert de Quatre, la naissance de chacun de ses neveux et nièces… Ils n'en revenaient pas, Duo les avait fait suivre toutes ces années, sans qu'ils ne s'en rendent jamais compte.
Axelle et Liam leur expliquèrent qu'il allait très souvent, lors de voyages d'affaires, dans leurs pays d'accueil respectifs et qu'il en profitait pour les voir. Ils lui en voulaient encore plus de ne pas s'être montré, de ne pas les avoir abordé, mais étaient tellement heureux de savoir qu'il ne les avait pas fui eux, mais quelque chose d'autre.
Wufeï qui ne voulait pas montrer son émotion lança quelques railleries au sujet du manque de livres dans ce bureau et de la présence d'un ordinateur qui ne devait être là que pour des raisons ludiques. La colère d'Axelle monta d'un cran, Quatre laissa son regard survoler une photo où ils étaient réunis tous les cinq : la première qu'ils avaient pris, celle où Heero, Trowa et Wufeï faisaient la tête car Duo et Quatre les avaient sournoisement attachés le temps de la séance photo. Quatre sourit, Duo et lui avaient ensuite du partir en courant le temps qu'ils se calment, que Heero lâche son 9 mm et Wufeï son sabre. Trowa avait été leur semi complice dans cette histoire et avait agit avec la même indifférence que d'habitude.
La visite du dojo, leur réserva aussi quelques surprises, puisque des sabres venant de l'école de Wufeï étaient accrochés au mur. Il y avait encore des photos, il y en avait dans chaque pièce de toute manière. Apparemment, Liam s'entraînait aussi souvent qu'il le pouvait. Duo lui avait appris à tenir un sabre très tôt, espérant qu'il pourrait battre Wufeï, histoire de le faire enrager.
« Quel shazi celui-là alors, même à des milliers de kilomètres de moi, il fait tout pour me mettre en colère. C'est inné, il a vraiment un don pour faire enrager les gens, ce n'est pas possible !
- C'est pas vrai ! Mon père est trop sympa pour faire ce genre de choses !
- C'est ce que tu penses, mais il vous a formé pour que vous nous embêtiez aussi. Il vous a donné toutes les informations pour mener cette mission à bien.
- Non, c'est juste que vous lui manquiez, bande de nuls ! Si vous n'êtes pas capables de comprendre ça, on se demande ce que vous avez fait pendant deux années avec lui !
- Ax !
- On passe au premier étage, distribution des chambres. »
Axelle sortit la première. Liam gratifia son oncle d'un sourire radieux. Lui, le trouvait très drôle cet oncle si susceptible et un brin grognon. Il anticipait déjà sur le plaisir qu'il aurait à l'enquiquiner.
Outre les chambres et la salle de bain, le premier étage avait une bibliothèque très fournie sur presque tous les sujets et une salle informatique. Axelle et Liam montrèrent leur chambre aux pilotes, ils devraient partager les deux chambres d'amis. Heero et Quatre dans l'une, Trowa et Wufeï dans l'autre. Une seule porte n'avait pas été ouverte, une pièce que les enfants ne voulaient pas leur montrer, dont l'entrée leur était strictement interdite : la chambre de Duo. Axelle leur avait fait comprendre avec des images très crues et un langages très Maxwellien ce qui leur arriverait s'ils ouvraient cette porte. Une fois le passage au mixeur et l'emploi plus qu'incongru des outils et clés à molettes de Duo, ils ne cherchèrent pas à en savoir plus. Seul Heero désirait voir ce qui se trouvait derrière, mais il ne le fallait pas, il n'en avait pas le droit.
Le repas se passa dans le silence, même Liam ne semblait pouvoir dire un seul mot. Il échangeait des regards avec sa sœur et n'avait pas besoin d'autre chose pour communiquer. Harris tentait de faire la conversation, mais en vain. Les pilotes se sentaient mal à l'aise, ils étaient chez Duo, mais il n'était pas là. D'une certaine manière, ils s'imposaient et s'installaient dans cette maison sans y avoir été réellement invités. Si Duo était toujours en vie, ils n'auraient sans doute jamais franchi le seuil de cette maison. Dès que le repas fut terminé, les enfants montèrent se coucher. Liam fit une tournée de bisous à tous ses oncles, à Harris et à Heero, avant de grimper les marches quatre à quatre, Axelle se contenta d'un signe de tête. Les pilotes ne tardèrent pas à les suivre, épuisés physiquement et psychiquement à cause du voyage.
-/-
Le lendemain matin, Quatre fut le premier dans la cuisine. Par habitude, il préparait le petit-déjeuner. Des Pan cakes pour tous, du café pour Heero et Trowa, du thé pour Wufeï et lui et du chocolat chaud pour… Pour les enfants. Comme autrefois, Trowa descendit un livre à la main. Ce matin, il se plongerait dans Ulysse de James Joyce, piqué dans la bibliothèque de Duo. Heero suivit son ordinateur portable à la main.
Il n'avait pas encore osé le sortir de sa valise. Surtout après ce que Duo avait fait à l'un de ses prédécesseurs avant qu'il ne parte. Après la guerre, le natté avait jugé qu'il n'avait plus besoin de ce « suppôt de Satan électronique » et l'avait jeté pièce par pièce dans un thermomix. Le raffut avait réveillé tout le monde à 6 heures du matin et Heero avait assisté impuissant à la fin d'une si longue amitié. C'était cinq jours avant sa disparition, juste avant que Réléna ne les quitte et cela avait donné lieu à la plus grosse engueulade qu'il n'y ait jamais eu entre eux. Ils en étaient presque venus aux mains, Quatre et Wufeï les avaient retenus pour qu'ils n'aillent pas plus loin. Heero s'en voulait encore de s'être emporté pour une machine et c'est avec méfiance qu'il s'assit à la table, regardant intensément tous les instruments de cuisine, ne tournant pas le dos au mixeur.
Wufeï finit par arriver après sa séance de méditation. Assis autour de la table, ils se regardèrent du coin de l'œil. Heero avait son éternel tee-shirt vert dont il ne se servait plus que pour dormir, Trowa avait troqué son pull à col roulé bleu, pour un pull à col roulé noir, seuls Wufeï et Quatre en avait enfin finit avec les tuniques blanches et les petits gilets ridicules. Il est vrai que les pyjamas choisis et achetés par leurs épouses étaient bien plus seyants. Des sourires commencèrent à se dessiner sur leurs lèvres, avant qu'ils n'éclatent de rire devant la situation, leurs nerfs jouant beaucoup sur leur self-contrôle.
Depuis deux jours, qu'ils n'avaient vraiment osé se parler, ils discutèrent enfin, parlant de leurs familles, de leurs travails, de leur vie quotidienne. Wufeï mimait Meï qui essayait de faire des séances de méditation comme son papa, mais qui finissait toujours par s'endormir contre lui. Quatre expliquait que Hilde avait trouvé un bâtiment désaffecté dans lequel l'État pourrait élaborer un nouvel orphelinat. Trowa râlait après les nouvelles recrues qui n'étaient même pas capable de monter un fusil sans oublier une pièce, c'était navrant. Heero, lui, avait de plus en plus de commandes et ne fournissait pas à travailler. Lorsqu'il avait ouvert son atelier, il avait eu une grosse commande qui lui avait permis d'être connu grâce au nouvel acquéreur qui lui avait avancé les fonds qui lui manquaient et après il n'avait plus arrêté.
Les rires et les éclats de voix résonnaient dans la maison. Ils se retrouvaient peu à peu, leur peine s'estompait. Cela leur faisait tant de bien d'être à nouveau ensemble, mais cette fois sans la guerre, sans les mads qui avaient été capturés par Oz et exécutés. Ils étaient eux-mêmes, ils étaient entre amis et se mirent à ressasser les vieux souvenirs. Chacun souriait à sa manière, y comprit Heero et Trowa qui avaient enfin eu le temps d'apprendre.
« Il nous en a fait voir de toutes les couleurs quand même !
- Il y a des jours où je lui aurais vraiment fait avaler mon sabre.
- Tu te rappelles lorsqu'il a oublié l'une de ses chaussettes rouges dans la machine et que tu t'es baladé pendant deux semaines avec des tuniques roses.
- Ne m'en parle pas, Quatre, un seul sabre n'aurait pas suffit à assouvir ma vengeance cette journée-là.
- Et la fois où il a été malade à cause de ce pari débile. Il avait dit que l'on pouvait manger 10 pots de Nutella sans problème. Le pauvre, il a été malade pendant trois jours, scotché sur son lit. Il arrivait même plus à se lever.
- Ça c'était drôle… Et mérité.
- Quel baka, je crois que le jour où je l'aurai vraiment fusillé, c'est lorsqu'il m'a fait croire que l'on devait aller en planque dans une boîte nuit lesbienne et qu'il m'a maquillé et habillé en femme.
- Faut dire que tu l'avais bien cherché. Dès que l'on prononçait le mot « Mission » on pouvait te faire faire n'importe quoi. Ce jour-là Wufeï et moi on a perdu 25 dollars.
- Vous aviez parié !
- On voulait voir si tu le ferais.
- Et vous m'avez laissé sortir comme ça ! Bande de… Rrraaahhh, Kusogaki !1 »
Le sourire aux lèvres, les ex-pilotes regardaient Heero qui faisait la tête. Il était si drôle lorsqu'il boudait. C'est comme ça que Duo le préférait. Et puis, ils se rappelaient encore cette jolie perruque brune et l'ensemble rose fuchsia que Duo avait volé à Réléna. Le natté l'avait même maquillé et Heero s'était fait dragué toute la soirée.
« Papa a vraiment fait tout ça ? »
Quatre paires d'yeux se tournèrent, surprises, vers la porte. Liam et Axelle se tenaient debout, avec des tenues de sport, trempés de sueur.
« Oui, bien sûr. Mais d'où venez-vous ?
- On était partis courir. Tonton Quatre, tu en as d'autre des histoires sur papa comme ça ?
- Des centaines.
- Cool ! Ax, dépêches-toi, on va prendre notre douche ! Après faudra tout nous raconter. »
La tornade blonde sortit de la pièce avant de grimper les escaliers quatre à quatre, Axelle le suivit en traînant des pieds et grommelant toute seule dans son coin.
« Vous ne trouvez pas que Liam et Axelle… représentent les deux facettes de Duo ? En moins… Enfin, en allant pas aussi loin.
- Hum, tu n'as pas tort. Un chiant sur patte et une onna déprimée qui en veut au monde entier...
- En gros, sans le côté meurtrier. »
Heero sourit, il manquerait plus que ça, que Liam et Axelle se mettent à tuer tout ce qui bouge, sous le coup d'une colère incontrôlable. Au moins, Duo ne leur avait pas légué cette dernière facette.
Les deux petits monstres ne mirent pas longtemps à redescendre et s'attablèrent. Liam entassa une pile de pan cakes dans son assiette et prit un verre de chocolat chaud. Axelle regardait son frère, elle avait juste croqué un morceau de crêpes et un air de dégoût se peignait sur son visage.
« Axelle, ça ne va pas ? Tu veux quelque chose de spécial ? »
Sans regarder Quatre qui se proposait gentiment de lui faire autre chose, elle se tourna vers son frère.
« C'est pas bon, je veux comme papa les fait. »
Liam sourit et attrapa la poêle et quelques Pan cakes. Il du se mettre sur la pointe des pieds pour bien voir ce qu'il faisait, les refit cuire jusqu'à ce qu'ils soient bien roussis et les reposa devant la jeune fille.
« Madame est servie !
- Merci. »
Les pilotes les regardaient incrédules.
« Papa les rate tellement souvent qu'on s'y est faits. Axelle ne les mange que comme ça.
- Dix ans et il n'a toujours pas appris à cuisiner, c'est pas vrai !
- Papa cuisine très bien !
- Ax a raison, c'est juste qu'il a du mal avec les temps de cuisson. »
Le ton d'Axelle avait monté et Quatre ressentit un autre pic de colère. Duo n'était pas un sujet sur lequel on pouvait plaisanter et il faudrait qu'il en touche deux mots à Wufeï qui exprimait son affection de façon très sèche et surtout sarcastique.
Le reste de la journée se passa calmement. Quatre et Wufeï furent obligés de raconter toutes les bêtises qu'avait bien pu faire Duo durant la guerre. Trowa et Heero restèrent silencieux assis au soleil, Axelle regardant avec envie le PC portable du Japonais. Il finit par lui montrer le programme qu'il mettait au point. Lorsqu'il avait un peu de temps libre, il travaillait sur un projet pour une société d'informatique. Chose au combien étonnante, elle avait réussi à comprendre presque tout ce que Heero racontait. Il y aurait au moins un sujet d'entente avec la jeune fille.
Ils apprirent un peu à se connaître. Et le dîner fut beaucoup plus agité. Liam passait son temps à faire enrager Wufeï, qui n'ayant pas de katana sous la main le poursuivit avec un coussin. Heero et Quatre se regardèrent désespérés, si Liam était comme Duo, ils n'arriveraient jamais à l'envoyer au lit. Pourtant à 9 heures…
« Bon, c'est pas qu'on s'ennuie, mais on a cours demain.
- Cours ? Mais c'est les vacances d'été !
- C'est vrai, tonton Wuffy, mais on a un programme établi sur toute la durée des vacances. Demain, j'ai cours d'anglais et d'italien, ensuite économie et droit. Axelle a anglais et italien avec moi, puis… Ah, beurk ! Sociologie et relations internationales. Hier c'était dimanche, on avait pas cours.
- Vous vous moquez de nous ?
- Non.
- Mais comment pouvez vous tenir ce rythme ? Vous n'avez pas de vie c'est pas possible ! Vous êtes des gosses, vous devriez jouer dehors et pas étudier toute la journée.
- Mais on va dehors : footing le matin, piscine, tennis… Ça dépend de notre humeur.
- Tout ça vous est imposé ?
- Oui et non, puisqu'on aime ça. Et puis, on s'ennuie sinon.
- Mais vous n'avez pas de loisirs, des amis avec qui sortir ? La vie c'est pas uniquement l'école et le sport.
- Si, bien sûr, on va au cinéma, à la plage... Sinon, Axelle passe son temps sur son ordinateur chéri et moi dans le dojo ou le garage à remettre en état les motos de papa avec lui. »
Les pilotes les regardaient avec des yeux grands comme des soucoupes. Même Heero trouvait cela inconcevable.
« Duo est devenu fou. Lui qui a rêvé d'une enfance normale est en train de vous voler la vôtre.
- Comment ça, il a rêvé d'un enfance normale ?
- Nous ne savons pas exactement, mais il était orphelin et a du se débrouiller seul sur L2…
- Je n'aurais jamais cru qu'il puisse faire ça ! Venant de lui c'est impardonnable ! Je ne comprends pas ! C'est vraiment un shazi en fin de compte !
- Mais c'est pas grave, on est très bien comme ça.
- Ce n'est pas une vie ! Comment peut-il… Il veut faire de vous des êtres parfaits ?
- Non, juste plus autonomes que la plupart des gens, nous n'avons besoin de personne. Nous… nous sommes… différents des autres, c'est tout.
- Il est hors de question que cela dure comme ça. On ne peut pas changer ses enfants en bons petits… en bons petits soldats obéissants. »
Wufeï commençait à devenir rouge de colère, un état que Duo adorait provoquer par quelques pitreries. Son emportement était compréhensible. S'ils ne savaient rien de son passé, ils savaient que Duo en avait beaucoup souffert et il semblait reproduire d'une autre manière ce qui lui était arrivé : avoir grandi trop tôt.
« Ça suffit ! »
Axelle s'était levé d'un bond, les traits déformés par la colère. Liam se rua vers elle.
« Calme-toi, Ax !
- Non ! J'en ai marre, depuis qu'ils sont ici, ils ne font que le critiquer ! Il n'est pas mort, ils n'ont pas à prendre notre vie en main et à détruire tout ce qu'il a construit, à déformer ses intentions alors qu'il nous a toujours aimé et qu'il nous aime encore !
- Tu sais très bien qu'ils ne sont pas là pour ça ! Ils sont là pour nous aider à le retrouver.
- Nan ! Pour eux, il est déjà mort ! De toute manière cela ne leur fait pas grand chose. Il le prenne pour un imbécile, incapable de s'occuper de nous. Pourtant il a réussit sa vie aussi bien que vous sinon mieux ! »
Elle avait attrapé un vase et s'apprêtait à la fracasser sur le mur.
« Non ! Axelle c'est l'un des préférés de papa ! »
Elle le reposa aussitôt et jeta des regards remplis de haine, cherchant quel serait l'objet qui exploserait sous sa fureur.
« Quand je pense qu'il nous a élevé en nous disant combien ils étaient formidables, combien il aimerait qu'on les rencontre ! On les aime alors qu'on ne l'ai a jamais vu ! On les aime parce que papa les considère comme sa famille dont nous aussi nous faisons partie ! On les aime parce qu'il l'aime !
- Axelle je t'en prie calme-toi. Je te jure qu'ils ne le pensent pas. Comment veux-tu qu'ils sachent les changements qu'il y a eu chez papa ? Pour eux, c'est toujours un gosse de 17 ans. »
Axelle avait attrapé un cadre photo et menaçait de lui faire rencontrer un mur. Liam essayait de l'en empêcher, par des gestes très maladroits. Il finit par l'entourer de ses bras. Ils se débattaient lamentablement, comme des enfants.
« Ce n'est pas une raison ! Papa fait tout ça pour nous, il veut qu'elle soit fière de nous. Moi aussi je veux qu'elle soit fière de moi.
- Elle l'est ! C'est sûr ! Il ne peut pas en être autrement !
- Tout ça, c'est pour elle qu'on doit le faire et aussi parce que c'est notre manière de vivre, celle que papa nous a fait, celle dans laquelle on se sent bien… À l'abri. »
Le cadre photo que Liam essayait à tout prix de lui retirer des mains tomba à terre sans se briser. Les pilotes étaient abasourdis à la fois par ses paroles mais aussi par sa colère. Ses yeux s'étaient enflammés, le bleu était devenu marine. Habillée de noir, le regard haineux, elle ressemblait tellement à Duo qu'ils en frémirent. Ils n'avaient jamais aimé le voir comme ça. Liam força Axelle à le suivre jusqu'à sa chambre. Ses yeux brûlant de larmes.
Personne n'osait dire un mot. Finalement, ils avaient aussi hérité de ce côté si noir, si effrayant. Heero se leva et ramassa le cadre. C'était une photo de Quatre, Trowa et Wufeï, lors du mariage de ce dernier. Les paroles des deux enfants résonnaient encore dans sa tête. Malgré leur allure enfantine, il se rendit compte à quel point ils étaient mûrs, à quel point ils avaient raison tous les deux. Si Duo faisait tout cela pour eux, c'était qu'il devait y avoir une raison et non pour gâcher leur enfance.
Il se leva et partit rejoindre Liam et Axelle. Il ne savait pas pourquoi, mais il devait y aller, comme s'il était déjà proche d'eux. Par l'entrebâillement de la porte, il vit Liam tenant le corps de sa sœur secoué de tremblements. Des souvenirs lui revinrent en mémoire. Il se rappelait lorsque Duo venait dormir avec lui, lorsqu'il avait fait un cauchemar ou lorsque les morts avaient tendance à trop s'accumuler dans son esprit. Duo avait toujours eu du mal à gérer le fait de tuer des gens et cela lui pourrissait la vie. Il s'approcha et fit signe à Liam de sortir. Il prit Axelle dans ses bras. Elle se laissa faire. Il devait la réconforter, il le savait, c'était naturel.
« Duo est l'homme le plus formidable que je connaisse. Je te promets que l'on fera tout pour le retrouver. »
Elle se blottit contre lui et tous deux pleurèrent. Heero n'avait pas seulement dit ça pour elle, il tentait de se raccrocher à n'importe quoi, du moment qu'il pouvait encore espérer.
-/-
Au bout de deux semaines, Wufeï et Quatre durent rentrer chez eux pour voir leur famille. Trowa quant à lui avait du rentrer à la base en raison de ses responsabilités. À la fin de la guerre, il avait été placé sous le commandement de Lady Une qui avait rejoint le camp des pacifistes. Il y a deux ans maintenant, elle avait démissionné pour vivre avec Zechs au royaume de Sank et Trowa était devenu colonel. La relation entre Lady Une et Zechs avait beaucoup surpris, mais ils semblaient heureux et à eux deux, ils arrivaient à gouverner le royaume sans qu'il y ait trop de pression sur son roi.
Heero avait donc du rester seul pour s'occuper de Liam et d'Axelle. Il apprenait à vivre selon leur rythme, leurs cours… Duo avait fait en sorte, selon les désirs de ses enfants, que leurs journées soient bien remplies, mais le dimanche et toutes les soirées étaient destinées à être passées en famille. Duo était un père présent, attentionné et patient. Il avait su donner ce qu'il y avait de meilleur pour eux. Malgré ce qu'avaient pu penser les pilotes tous ces cours, toutes ces obligations leur étaient indispensables pour qu'ils puissent s'épanouir et qu'ils ne s'ennuient pas. Duo les avait soutenu dans tous les moments important de leur vie, ils étaient continuellement entourés d'amour et de compréhension alors qu'ils devaient se sentir si différents des autres enfants.
Heero apprenait chaque jour à mieux les connaître, à voir l'étendue de leurs dons. Ils étaient un reflet de Duo. L'Américain leur avait appris tout ce qu'il savait et Heero avait du retourner dans son passé et reprendre ses habitudes de soldat pour qu'ils ne le fassent pas tourner en bourrique.
Comme Duo, Liam, grâce à cette merveille qu'est Internet, était un as en explosifs et pour la première fois de sa vie Heero avait eu des envies de meurtre envers un ordinateur. Comment pouvait-on laisser de telles informations à des enfants ! Comment Duo avait pu laisser faire ça ! Heero soupçonnait que le natté ait même aidé Liam à développer ce don. Quel baka ! Heureusement il ne s'en servait pas, s'était juste par jeu qu'il faisait exploser des bombes de peinture ou fabriquait des minespleines degélatine.
Axelle, quant à elle, semblait être un pickpocket de génie, surtout pour voler la clé du placard des pots de Nutella. Un système de sécurité à faire pâlir d'envie le Pentagone avait été mis en place autour d'une unique porte de placard. Porte que l'on ne pouvait ouvrir qu'avec la clé laissée par Duo à Harris. Liam et Axelle n'avaient jamais pu crocheter la serrure alors qu'aucune porte ne leur résistait. Et Heero avait compris ce que Duo avait voulu dire en disant que cette clé lui serait indispensable. C'était en effet, un très bon moyen de chantage et de persuasion…
Ils ressemblaient à leur père, mais aussi aux autres pilotes. Cela se ressentait dans leur éducation. Axelle était aussi douée que Heero en informatique et restait impassible en toute situation. Liam se révélait être très diplomate et animé d'un sens moral irréprochable. Avec des Gundams entre les mains, ils se révéleraient être sûrement plus dangereux que les cinq pilotes réunis et cela lui faisait froid dans le dos. Heureusement, ce n'était que des gosses. Ils étaient absolument adorables et avaient parfois des réactions en phase avec leur âge. Ils pouvaient être complètement puérils et, il faut le dire, chiants. Liam ne voulait plus aller se coucher sans son câlin et Axelle refusait de manger tout ce qui n'était pas brûlé. Et puis, comme beaucoup de jumeaux, ils s'entendaient à merveille et se comprenaient d'un clin d'œil, les rendant encore plus durs à cerner.
Le Japonais avait de plus en plus d'affection pour eux. Ils lui rappelaient tant son unique amour. Malgré des jours de recherches, il ne parvenait à obtenir le moindre indice. Il était de plus en plus abattu et désespéré. Après tout, Duo n'était pas un surhomme, il était solide, mais pas immortel. Son attitude se répercutait sur les enfants, alors qu'il faisait tout pour cacher ses larmes et sa douleur. Au fil des jours, au fil des nuits, Liam et Axelle se réfugiaient de plus en plus souvent dans la chambre de leur père, dont l'entrée était toujours interdite à Heero. Au lever du soleil, le Japonais frappait doucement à la porte, puis descendait préparer des pan cakes trop cuits. Il ne faisait pas attention aux yeux rougis par les larmes des deux gosses tout comme ils ne faisaient pas attention aux orbes cobalts voilées par la lassitude.
Leurs vies s'arrêtaient désormais à une simple chose : retrouver Duo.
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Cela faisait un mois que Heero était seul avec Liam et Axelle. Aujourd'hui, c'était la rentrée et Heero devait aller les chercher au lycée San Giacomo. Cela avait été à la limite de l'enfer pour les lever et partir à l'heure. Liam et Axelle considéraient le lycée comme une perte de temps, puisqu'ils étaient bien au-dessus du niveau de leurs amis. Bref, ils s'ennuyaient de pied ferme, mais Duo les y avait inscrit pour qu'ils puissent côtoyer des gens, mentalement de leur âge, enfin à peu près et avoir ainsi une vie qui semblait normale. Heero respectait sa décision et avait donc du les contraindre par la force et utiliser l'arme suprême : le pot de Nutella. Il leur avait promis qu'ils seraient privés jusqu'à la fin de l'année scolaire s'ils ne se préparaient pas en vitesse. Cela avait marché à merveille. Parfois, il bénissait Duo d'être aussi sadique et surtout d'avoir pensé à lui donner la clé du placard aux merveilles.
Heero se gara devant le lycée. C'était un établissement public en plein centre ville. Un établissement banal, dans lequel les enfants faisaient leur deuxième rentrée. Ils devraient passer cette année un certificat d'étude comparable au baccalauréat. Examen qu'ils auraient haut la main, sachant qu'ils avaient fini l'année précédente avec 19,94 et 19,96 de moyenne générale. Une altercation entre la prof d'informatique et Axelle et le bavardage intempestif de Liam en cours de sport avaient eu raison d'une note parfaite.
Heero était soulagé que les cours reprennent, cela lui laissait des journées entières pour suivre les quelques indices qu'il avait réussi à glaner. De plus, quelques passagers avaient été retrouvés sur des îles près du lieu de l'accident. Il passait donc son temps au téléphone avec les autorités malaises pour avoir des témoignages de l'accident, savoir si quelqu'un avait vu Duo en vie après l'explosion. Il voulait aussi obtenir les photos des séances d'autopsie, même s'il ne savait pas pourquoi.
Ne voulant pas que les enfants espèrent trop, il ne leur parlait pas trop de ses recherches, il ne fallait pas qu'ils espèrent trop. Mais ils l'avaient vite découvert puisqu'ils faisaient les mêmes recherches. Pour la deuxième fois de sa vie, Heero avait eu des envies meurtrières envers le PC avec lequel Axelle avait piraté le service de police de Malaisie. Il y a bien longtemps qu'il ne s'était pas mis autant en colère. Il avait suffisamment souffert d'avoir grandi trop vite, de n'avoir jamais su ce qu'était qu'être enfant et de vivre dans l'insouciance.
Duo avait su maintenir cet équilibre entre leur âge et leur potentiel. Heero ne voulait pas que sa disparition représente ce que la guerre avait été pour lui. Il voulait qu'ils vivent aussi paisiblement qu'avant, il voulait les protéger du monde extérieur aussi longtemps qu'il le pourrait. Lorsque Duo rentrerait, rien n'aurait changé et si il ne revenait pas, il ferait en sorte de rester auprès d'eux pour toujours. Pour cela Heero avait utilisé sa seule arme. Il les avait privé de Nutella tant qu'ils feraient des recherches de leur côté et pirateraient son PC portable. Ils avaient fini par arrêter leurs recherches, mais Heero savait que c'était plus par respect pour lui que pour la crème au chocolat que Liam et surtout Axelle s'étaient improvisés « anges ».
Bizarrement, Liam et Axelle ne l'appelaient pas tonton comme Quatre, Trowa ou Wufeï. Il était juste Heero. Cela l'avait peiné au début, comme s'il avait eu moins d'importance, comme si Duo l'avait mis de côté. Par la suite il avait aussi remarqué, qu'hormis 2 ou 3 photos de groupe, il n'y avait aucune photo de lui dans la maison, ni rien ne pouvant rappeler sa présence. Pourtant une relation spéciale s'était construite entre lui et les enfants, surtout avec Axelle. Ils se comprenaient mutuellement, n'ayant pas besoin de traduire leurs silences, ces sourires feints. Leurs masques n'étaient déchiffrables que par eux seuls et c'était bien ainsi. Il était désormais plus proche d'eux, que ne l'étaient leurs oncles ou M. Harris.
Heero les vit sortir du lycée, parmi une foule d'élèves. Il sortit de la voiture et marcha à leur rencontre. Le soleil brillait en cette fin d'après-midi et les gens s'écartaient sur le passage de cet homme d'1m80, brun, au corps finement musclé, au visage si beau. Les jeunes filles se retournaient sur son passage. Une amie d'Axelle lui donna un coup de coude, l'air de dire qu'elle avait bien de la chance entre lui et son père. Il adressa un sourire aux enfants, depuis quelque temps il n'avait plus à se forcer. Il était heureux rien qu'à les voir. Ils lui rendirent son sourire, chose qu'ils faisaient de plus en plus rarement au fil des jours.
Il passa sa main sur sa nuque, ressentant une légère gêne. Un sentiment depuis longtemps oublié jaillit soudain dans son esprit : une impression d'être observé, une impression de danger. Il se retourna juste à temps pour voir un éclat de lumière sur le toit d'un immeuble, à 250 mètres environ. Affolé, il se tourna vers Liam et Axelle, avant de courir vers eux.
« Couchez-vous ! »
Axelle poussa Liam à terre, avant que les premiers impacts ne ricochent en soulevant des nuages de poussière. Heero se précipita vers eux et les entraîna derrière une jardinière. Assis contre le béton, les balles continuaient de siffler autour d'eux, provoquant la panique parmi les élèves. Malgré les tirs, personne ne semblait avoir été blessé, beaucoup s'étaient caché, à plat ventre, les mains sur la tête, complètement terrorisés. Les jumeaux gardaient leur sang froid, malgré la panique qui se lisait dans leur regard. Ils se pressaient contre Heero, cherchant sa protection. Il pouvait sentir les tremblements qui agitaient leurs corps et un sentiment de colère envers le tireur montait en lui. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se mettre à le haïr de tout son être.
Heero se risqua à passer sa tête pas dessus la jardinière, un autre éclat de lumière brilla, le tireur était toujours là. Le Japonais regarda autour de lui, il devait sortir de là sans être repéré pour pouvoir le prendre à revers. Mais au moment, où il allait tenter une sortie, une balle siffla près de lui… trop près de lui. Il ressentit une vive douleur à la tête et tomba en arrière. Lorsqu'il percuta le sol, il entendit Liam et Axelle hurler. La dernière chose qu'il vit avant que tout ne soit sombre fut les yeux des deux enfants remplis de larmes.
1En gros, ça veut dire petits merdeux. Un truc dans le genre.
Et voilà, fin du chapitre 3. Alors ? J'ai tué Duo, Heero ça va pas tarder... Ouh, je sens que des menaces de mort vont arriver sur ma messagerie.
G-boys : C'est bien fait pour toi, t'as qu'à pas nous torturer.
Choupette : (Se cache sous les couvertures dans son lit). M'en fout, les lecteurs ne me trouverons jamais dans ma super cachette !
G-Boys : Mais nous si. A l'attaque !
Choupette : Dois-je trembler ou me réjouir que 5 G-Boys sautent sur mon lit.
Désolé pour ce délire, j'espère que vous avez aimé ce chapitre et que vous êtes d'attaque pour la suite. N'hésitez pas à envoyer une review ou deux, ou même trois. Bisous.
