Auteur : Choupette

Titre : Pour toujours.

Disclaimer : G-Boys pas à moi, Harris, Anne et les mioches si.

Couples : si vous avez lu les précédents chapitres, je vais pas vous le refaire.

Avertissements : Va y avoir du lecteur en colère.

Salut tout le monde.

Alors que dire sur ce chapitre sinon que c'est j'heure des révélations, tadam ! Je ne vous laisse pas languir plus longtemps et vous laisse découvrir toute l'histoire.

Bisous et bonne lecture, envoyez des reviews si vous avez un coup de gueul à faire partager.


Chapitre 7

Les deux ex-pilotes, une fois la nouvelle encaissée, sortirent de la base, se dirigeant vers l'aéroport le plus proche. Wufeï portait Heero dans ses bras, le Japonais était exténué et dormait profondément. Que cela soit physiquement ou moralement, il n'avait pu supporter plus longtemps cet état de fatigue. Le mieux était de rejoindre Quatre à Sank et de prendre une décision, de voir comment les évènements allaient se dérouler.

Heero et Wufeï avaient enfin commencé à comprendre. L'accident de Zechs faisait sûrement parti du plan de Lady Une. Elle avait voulu s'approprier Sank durant la guerre, c'étaient les cinq pilotes qui l'en avaient alors empêché. Puis, elle s'était finalement ralliée à eux et depuis dix ans se comportait comme une sainte. Personne n'aurait pu douter d'elle. Le couple qu'elle formait avec Zechs semblait parfait et le royaume prospérait. Qu'elle tente d'assassiner Zechs était logique, mais pourquoi maintenant ? Et que venait faire Duo dans cette histoire ? Peut-être pour le faire taire. Mais s'il avait découvert ce qu'elle projetait, pourquoi n'avait-il rien dit ?

Wufeï appela Quatre qui mit une navette à leur disposition. Il le mit en garde pour Zechs. Quelqu'un devait absolument le protéger alors qu'il était à l'hôpital. Lady Une tenterait sûrement d'en finir avec lui. L'Arabe allait tout mettre au point avant de les rejoindre à Sank. Le Chinois ne fut soulagé qu'une fois arrivé à l'aéroport. S'ils n'avaient déjà plus rien à craindre pour le jeune roi, cela leur permettrait d'agir plus facilement. Durant les quelques heures de vol jusqu'à Sank, Wufeï soigna Heero et réussi à le faire manger. Quelques heures de sommeil, le remettraient presque d'aplomb. Même si la guerre avait cessé depuis 10 ans, il était sûr que Heero avait gardé cette facilité à se rétablir de n'importe quelle blessure.

Lorsqu'ils arrivèrent à l'une des nombreuses demeures de Quatre, Wufeï pu enfin souffler. Après avoir couché Heero, il sombra à son tour.

-/-

« Wufeï ?

- …

- Wufeï ! »

Zzz… Zzz… Zzz…Zzz…

« Meï a décidé de devenir voleuse à la tire !

- Quoi ! »

Wufeï s'était relevé en sursaut et allait partir en croisade contre la délinquance juvénile, lorsqu'il aperçut Quatre penché au dessus de son lit, un léger sourire sur les lèvres.

« Désolé.

- Ça fait longtemps que tu es là ?

- Un quart d'heure. Je suis allé voir Heero. Je l'ai déjà vu mieux. Il faisait un cauchemar.

- Normal, il a passé deux jours avec des rats.

- Yeurk. J'ai tout arrangé pour Zechs, je pense que ça ira.

- Hum.

- Alors tu m'expliques tout ? »

Wufeï reprit vite fait tout ce qui s'était passé en Malaisie. De la disparition de Trowa, au poignard trouvé dans la cellule. Au fur et à mesure le visage de Quatre devint de plus en plus sombre. Il en avait assez. Tout ça à cause de Lady Une.

« Qu'est-ce qu'on va faire ?

- Il faut la remettre aux autorités.

- Non, il faut qu'elle meure. »

Les deux amis se retournèrent vers la porte. Heero était appuyé aux montants, il semblait aller mieux, mais la haine qui brillait dans ses yeux était tellement forte que Quatre et Wufeï ne savaient quoi dire. Le Japonais tremblait de rage et la seule chose qu'il désirait était de tordre le cou de cette ordure.

« Ça va ?

- Ça ira mieux quand je l'aurais en face de moi.

- Oui, mais pour l'instant, tu vas aller prendre une douche et te raser.

- C'est clair que Rats N°5, ce n'est pas super comme parfum. »

Heero regarda ses amis. Ils essayaient de lui remonter le moral. Il se détendit imperceptiblement. Il était vrai qu'avec sa barbe de trois jours, ses cheveux encore plus décoiffés que d'habitude, gras et pleins de poussière, sa peau couleur suie… Enfin pas besoin d'un dessin, il n'était pas lavé depuis trois jours et il s'étonnait de ne pas voir Quatre et Wufeï s'enfuir en courant devant l'odeur. Il fila sous la douche au grand soulagement de ses amis1. Quatre se faufila dans la salle de bain alors que l'eau coulait à peine pour emporter les vêtements jusqu'à la poubelle et lui apporter quelque chose de potable.

Heero ne ressortit qu'une heure plus tard et enfila en vitesse un jean et un tee-shirt blanc, avant de rejoindre ses amis.

« Enfin sortable !

- Hn… Quatre, tu as laissé les enfants avec Harris chez toi ?

- Que… Qu'est ce que tu racontes ? Ils ne sont pas en Italie ?

- Non, j'avais envoyé Harris chez toi pour les mettre en sécurité juste après mon départ, ils auraient du arriver avant-hier soir !

- Hein ! C'est… Mais… »

Heero se laissa tomber sur une chaise et se prit la tête entre les mains. Wufeï et Quatre se regardèrent complètement atterrés. Des sanglots montèrent bientôt dans la pièce.

« Il nous les avait confié !

- Hee…

- On était censé les protéger ! Pourquoi ? Pourquoi s'en prendre à eux ? Tuer Duo n'était pas suffisant ! »

Heero s'était levé, commençant à faire les cents pas à s'énerver sur tout ce qui lui tombait sous la main.

« C'est de ma faute ! Je n'aurais pas du les laisser ! Duo nous a fait confiance !

- Et il a eu raison.

- Quoi ! Tu délires Quatre ! Ils sont peut-être entre leurs mains, ils sont peut-être déjà morts ! Comment peux-tu dire que… que… Nous avons échoué… »

Des larmes coulaient silencieusement sur les joues du Japonais. Le cœur de Quatre se serra, voir son ami dans cet état le faisait atrocement souffrir et il en était de même pour Wufeï. De plus, en tant que pères, ils comprenaient parfaitement ce qu'il devait ressentir.

« Heero, s'ils étaient morts, on en aurait entendu parler, leurs corps auraient été retrouvés ou il y aurait eu des témoins. Harris ne les auraient sûrement pas emmené à l'écart de la foule ou dans un coin perdu.

- …

- Quatre a raison. Harris savait ce qu'il faisait, Liam et Axelle doivent être vivants. Tu oublies qu'ils sont les enfants de Duo. Ce dernier n'est peut-être pas mort, alors il est hors de question que les enfants meurent. »

Wufeï n'était pas convaincu par ses arguments, mais l'important pour le moment était de récupérer le soldat parfait pour aller chercher les jumeaux. Un Heero pleurant sur son sort comme une chochotte ne leur serait d'aucune utilité. Heero les regarda tour à tour, reconnaissant pour leur soutien. Une lueur de détermination et de colère brûla dans ses yeux. Il ne serait plus jamais le soldat parfait, froid et insensible, mais serait toujours assez fort pour protéger ceux qu'il aime.

« Quatre…

- T'inquiète, j'ai amené tout ce qu'il faut pour cette mission. »

-/-

Un homme se glissa furtivement par une porte de service. Habillé d'une blouse de médecin, il avançait dans les couloirs, sûr de lui. Il était naturel, saluant les infirmières, donnant des conseils aux internes. Pourtant son visage était grave, emprunt de tristesse. Chacun de ses pas semblait de plus en plus lourd, de plus en plus difficile, mais il ne pouvait pas reculer.

Thomas était rongé par la culpabilité, il devait le tuer. Il avait fait une erreur avec sa précédente cible, il devait donc se dédouaner en exécutant le roi de Sank. C'était le dernier obstacle, les enfants avaient été mis hors circuit, leur père aussi, le souverain était presque dans la tombe.

Il avait maquillé son visage pour qu'on ne le reconnaisse pas, même ses proches ne pourraient faire la différence. Pour ceux qui le croisaient, il s'agissait d'un homme de quarante ans, aux yeux bleus, aux cheveux châtains mi-longs, attachés en une courte queue de cheval. Les femmes se retournaient sur son passage, voyant en lui un bel homme doublé d'un bon parti, lui faisaient des clins d'œil aguicheurs, mais il ne faisait pas attention à tout ça, trop préoccupé par son objectif. Il arriva devant la porte de la chambre, les gardes le laissèrent entrer, abusés par son déguisement. C'était tellement facile.

Il était là, le teint blafard, ses cheveux blonds étalés sur l'oreiller. Il semblait si paisible, malgré tous les bandages teintés de sang. Thomas sortit une seringue de sa poche et s'approcha de la perfusion. Une seule injection suffirait à le tuer. Il hésita quelques secondes puis injecta le poison dans le liquide transparent. Il regarda encore une dernière fois le corps étendu devant lui, puis quitta la chambre alors que l'électrocardiogramme s'emballait. Il marcha le long du couloir blanc, sans se retourner sur les infirmières qui arrivaient en courant avec les électrochocs et les médecins. Une larme s'égara sur sa joue. Maintenant, il ne pourrait plus revenir en arrière, il n'avait plus qu'à le tuer, lui. Il sortit de l'hôpital alors que le soleil se couchait.

-/-

Quatre et Wufeï avaient tout fait pour que Heero ne prenne pas le volant, mais en vain. La voiture roulait à toute allure, ses occupants s'accrochant désespérément aux poignées. Ils se dirigeaient vers Sank, pour arrêter Lady Une quoiqu'il en coûte. Elle avait fait trop de mal, trop de personnes étaient mortes : Duo, Morgan, peut-être même Trowa, Harris et les jumeaux. Quant à Zechs, les médecins n'étaient pas très optimistes quant à ce qu'il se réveille bientôt. Ils pénétrèrent dans le palais sans problème, les gardes les reconnaissant et leur laissant le passage. Ils étaient toujours le bienvenu à Sank, puisqu'ils étaient les amis les plus roches du roi. Ils demandèrent juste que la reine ne soit pas mise au courant de leur arrivée : il s'agissait d'une surprise2.

Ils ne virent pas l'ombre qui se tenait en retrait derrière une statue et qui les observait. Ils se précipitèrent au premier étage. Lorsqu'ils arrivèrent à la porte de la chambre, ils entrèrent sans frapper. Elle sursauta en les voyant, ne comprenant pas ce qu'ils pouvaient bien faire ici.

« Que… qu'est-ce… Ce n'est pas grave, je suis contente de vous voir. Comment allez-vous ? Cela faisait si longtemps que vous n'étiez pas venus.

- …

- Quel dommage que cela soit dans de telles circonstances. »

Son visage était si triste qu'ils faillirent renoncer à leur « visite ». Elle paraissait si peinée, si lasse. Son visage était tendu et marqué par la fatigue. Les pilotes doutèrent un instant, ils s'étaient précipités ici, sans penser que quelqu'un avait pu utiliserun autreordinateur. Pourtant, personne n'avait de mobile plus solide que le sien. De plus, il y avait trop de coïncidences.

« Ce n'est pas la peine de faire cette comédie. Nous sommes au courant de tout.

- De quoi tu parles, Heero ? Je ne comprends pas.

- On sait que tu as essayé de faire assassiner Duo et que c'est de ta faute si la voiture de Zechs est partie dans le décor.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Enfin, tu me connais, c'est impossible. Pourquoi je ferais une chose pareille. J'aime Zechs et Duo était un ami.

- On a des preuves, tu as oublié d'effacer le passé de ton petit soldat, Hanson.

- Je ne connais personne de ce nom là. Vous divaguez ! »

L'incompréhension qui résonnait dans sa voix se transforma vite en colère. Et les ex-pilotes virent à quel point elle commençait à se sentir piégée. Hero avança vers elle lui aggripant les poignets.

« Ne nous prends pas pour des imbéciles, on sait parfaitement que c'est toi qui a tout organisé et ce depuis le début. Où sont-ils ? Qu'as-tu fait des enfants et de Harris ?"

Lady Une le repoussa violemment.

" Quels enfants ? Voyons, c'est ridicule. Je n'ai pas tué Duo, comment aurais-je pu savoir qu'il était en Malaisie ?

- …

- …

- En effet, comment aurais-tu pu savoir, puisque que seuls Quatre, Wufeï, Trowa, Harris, les enfants et moi étions au courant de l'accident en Malaisie. Nous avions gardé le secret. Alors Une ? Une explication ? »

Son visage, d'habitude si doux, se crispa sous l'effet de la colère, elle voulu attraper une arme dans une commode, mais Wufeï la mit en joue. Elle s'arrêta net et se mit à rire comme emportée par la folie.

« J'aurais du me débarrasser de vous en premier, plutôt que de toucher à l'autre imbécile. Après tout, j'avais tout le temps dont je disposais pour le faire taire alors qu'il était en Italie.

- Depuis quand savais-tu qu'il était là-bas ?

- Quelques mois tout au plus. J'aurais du agir plus tôt.

- Mais pourquoi ?

- Que vous êtes naïfs ! Pour Sank, bien sûr ! Cela a toujours été mon objectif.

- Et que vient faire Duo dans toute cette histoire ? Pourquoi maintenant ?

- La confiance que les conseillers me portaient, il y a quelques années était très limitée à cause de cette petite peste de Réléna qui ne pouvait pas me voir. Il a fallu que j'épouse Zechs pour que le monde entier me considère enfin comme une vraie reine.

- Mais… Pourquoi tuer Duo ?

- Pour les mêmes raisons qui m'ont poussé à vouloir tuer Réléna et mon cher petit mari. Pour le pouvoir.

- Quel rapport cela à avoir avec lui ? Réléna est morte depuis des années et comme tu l'as dit, tu avais toutes les occasions de tuer Zechs. Avec ton expérience et ton rang de reine, tu aurais pu prendre le pouvoir sans aucun problème !

- Il m'en aurait empêché. Il devait mourir et ses bâtards aussi. Ils sont le seul obstacle entre moi et le royaume de Sank.

- Quoi ?

- Tu deviens folle ! Espèce d'onna disjonctée !

- Ça suffit ! Vous ne comprenez donc pas ! Ces gosses sont les héritiers du trône. Ce sont les enfants de Réléna.

- C'est impossible ! Réléna est morte d'un cancer, il y a… il y a…presque 11 ans.

- Troublante coïncidence. Liam et Axelle sont les enfants de Réléna, et Duo les a caché durant toutes ces années pour que personne ne sache, pour les mettre à l'abri… normal pour un père.3 »

Durant quelques secondes, les pilotes se figèrent, comme si ses paroles étaient totalement irréelles, qu'elles n'étaient que le fruit de leur imagination. Liam et Axelle étaient les enfants de Duo et Réléna. Impossible ! En fait, cela les choquait plus que les idées de conquête de Lady Une. Il était inconcevable que ces deux-là aient fait des enfants. Encore plus, lorsque l'on savait que pendant la guerre, il avait souvent fallu les séparer pour qu'ils ne s'entretuent pas. Ils regardèrent Lady Une qui semblait s'amuser de la situation.

« Vous n'avez pas fait le rapprochement… Que vouliez-vous que je fasse de ce Ricain et de ses bâtards ? La guerre ne vous aurait-elle pas laissé que des séquelles physiques ?

- Ça suffit !

- 01 se fâche attention.

- Si j'étais à ta place, j'effacerais ce sourire tout de suite. Tout est tombé à l'eau et tout le monde sera bientôt au courant.

- Et tu me crois assez bête pour avoir utilisé toutes mes cartes ? »

Heero trembla imperceptiblement. L'espace d'un instant il avait oublié les enfants et Harris. Ils n'avaient prévenu personne de leurs découvertes et ils ne savaient pas qu'elles étaient les autres avantages qu'elle avait sur eux. Ils s'étaient bêtement précipités.

« Thomas. »

Les pilotes levèrent la tête. Une porte dérobée s'ouvrit dans un coin sombre de la chambre. Des silhouettes s'avancèrent à la lumière.

« Liam, Axelle !

- Hee… Heero. »

Le Japonais fit un pas vers eux, mais se stoppa en voyant le canon d'une arme sur la tempe de la jeune fille. Heero soupira de soulagement en voyant qu'ils n'avaient rien. Lady Une se dirigea vers sa table de nuit et prit une arme. Aucun d'entre eux ne fit un geste pour l'arrêter, mais la tenaient toujours en joue. Lady Une attrapa Liam, le plaça devant elle.

« Alors ? Vous allez baisser gentiment vos armes, sinon… »

Elle passa sa main sur le cou de Liam en faisant mine de le tordre. Le jeune garçon était terrifié, mais gardait un minimum de sang-froid. Heero, comme Quatre et Wufeï l'aurait massacrée à cet instant pour oser le menacer.

« Et Harris ?

- Le pauvre… Il n'aurait pas du s'interposer.

- Espèce de... de… Tu es ignoble !

- Merci du compliment Quatre. Tu entends ça mon amour ? Je suis ignoble. »

Lady Une avait repris toute son assurance. Un sourire carnassier animait son visage d'une folie presque féroce. Les pilotes n'avaient pas encore fait attention au complice qui se tenait toujours dans l'ombre. Et ils auraient préféré qu'il en reste ainsi. Des cheveux châtains, assez grand… Des yeux émeraude.

« Trowa ? »

Les pilotes étaient abasourdis et presque terrifiés de voir le jeune français. C'était impossible ! S'il était présent, aux côtés de Lady Une, cela voulait dire qu'il était à la base de toute cette machination, de la disparition de Duo, de l'accident de Zechs. C'était lui le tireur qui avait essayé de tuer les enfants, lui qui avait assommé Heero à la base de Ipoh et qui avait enfermé Duo. Ils avaient du mal à y croire, pourtant il était bien là, juste sous leurs yeux, tenant un pistolet contre la tempe d'Axelle. Trowa les avait trahi et ce, depuis le début. Il s'était joué d'eux pour retrouver les enfants et s'en débarrasser.

« Pou… Pourquoi Trowa ? »

La voix de Heero tremblait, tout comme le reste de son corps. Le Français restait impassible devant les regards d'incompréhension, mais aussi de haine. Le rire de Lady Une résonna une nouvelle fois dans la pièce, avant qu'elle ne s'adresse à eux.

« Mais pour moi voyons. N'est-ce pas… petit frère ? »

Les derniers mots agirent comme un électrochoc. Lady Une se dirigea vers Trowa, tenant toujours Liam en joue. Elle se colla contre lui, avant de l'embrasser. Il lui rendit son baiser sans aucune pudeur. Une étincelle s'alluma dans son regard, une nano-seconde de bonheur. Heero sentit une vague de colère le submerger. Il n'arrivait pas à comprendre les raisons de celui qui avait été son meilleur ami, de celui qui avait fait disparaître son seul amour. Il n'arrivait pourtant pas à réagir, à lui en vouloir vraiment. Tout était de sa faute à elle, elle l'avait manipulé, lui avait fait croire qu'elle était… qu'elle… Heero n'arrivait pas à enregistrer tout ce qui se passait sous ses yeux. Elle avait bien dit que Trowa était son frère ? Pourtant ce qui se lisait dans leurs yeux n'était en aucun cas de l'amour fraternel, mais de l'amour tout court. Il fallait faire quelque chose.

« Tu as fait tout ça pour cette onna ! Trowa elle te mène par le bout du nez ! Tu ne vas pas la croire et te laisser faire ?

- Wufeï a raison ! Te rends-tu compte de toutes ces vies que tu vas sacrifier pour assouvir sa soif de pouvoir ?

- Tu ne comprends pas Quatre…

- Qu'est-ce que je ne comprends pas ! Que tu n'es qu'un meurtrier ! Que tu es devenu complètement fou ? Que tu as tué ton ami pour elle… »

Quatre avait les larmes aux yeux, il avait craché ces paroles en regardant les deux amants, dégoûté par celui en qui il avait confiance.

« Pourquoi elle ?

- Parce qu'elle est tout pour moi, que je l'aime plus que tout.

- Mais c'est un monstre !

- Non Quatre, c'est ma sœur, mon unique famille.

- C'est impossible Trowa.

- Et pourtant, c'est vrai, mon frère a raison.

- Lorsque Lady… Claire était ma supérieure à la base de Sakhaline, il y a eu un mélange dans les échantillons de sang lors d'un contrôle de routine. Claire est ma sœur, cela ne fait aucun doute, nous avons fait tous les tests possibles. C'est grâce à elle que j'ai pu retrouver mon passé et mes souvenirs. Elle est la seule chose qui me prouve que j'ai existé et que j'existe encore aujourd'hui… Je l'aime.

- Je t'aime aussi Thomas. »

Les deux amants se regardèrent d'un air si tendre, qu'aucun des pilotes ne purent remettre en cause l'amour qui les liait, un amour autant fraternel que passionnel. Ils s'embrassèrent à nouveau. Heero qui jusque là était trop dépassé par la situation pour réagir, ne put contenir sa colère plus longtemps. Sa voix froide et dénuée de tous sentiments s'éleva doucement.

« Tu ne pourras jamais nier le fait qu'il s'agisse d'un assassin. »

Trowa prit une expression mélancolique et empreinte de tristesse.

« Je le suis aussi, c'est dans notre nature, enfants d'assassins… »

Il ne finit pas sa phrase, il semblait perdu, la même douleur se peignait d'ailleurs sur le visage de Claire.

« Trowa, qu'est-ce que…

- Nos parents étaient des saltimbanques. Ils allaient de ville en ville pour montrer leurs tours, faire de la musique. Claire et moi grâce à nos souvenirs et à nos recherches avons découvert que de nombreux meurtres avaient eu lieu dans les villes où ils étaient passés. Nos parents tuaient pour l'argent, sans aucuns remords. Ils volaient tout ce qui pouvait avoir de la valeur, détroussaient les vagabonds… Nous sommes nés pour tuer, leur sang coule dans nos veines. Quoiqu'il arrive, quoique nous fassions nous sommes destinés à tuer.

- Tu as tord ! Le Trowa que je connais est quelqu'un de bon, de doux et d'affectueux. Il était digne de confiance. Tu avais le choix. Tu aurais pu continuer à vivre sans tout cela.

- Non Heero car je n'ai jamais eu à choisir, c'est ainsi, c'est tout. On a choisi pour moi avant même que je sois né.

- Je refuse de le croire ! Ça voudrait dire que tu as tué Duo sans aucuns regrets, juste parce qu'il était sur ton chemin, sur celui de ta sœur. Ose me dire que tu n'as pas fait ça uniquement pour elle, parce que tu l'aimes ! Est-ce vraiment ce que tu voulais toi ! Pourquoi tout ça alors que tu avais tout pour être heureux ? »

Lady Une observait l'échange entre Heero et son frère. Si elle ne disait rien, elle réfléchissait au moyen de s'en sortir. Il fallait que ça cesse. Elle aimait Trowa de tout son cœur, mais elle savait aussi que ce qu'elle faisait était bien plus que criminel. Trowa était quelqu'un de bien et si Heero continuait, il s'éloignerait d'elle. C'était hors de question. Elle leva son arme vers lui. Il fallait qu'il meure, que Trowa reste avec elle.

« Il a fait ça pour nous deux, parce que nous sommes tout l'un pour l'autre, n'est-ce pas Thomas ? »

Trowa acquiesça, mais un doute s'était installé dans son cœur. Claire était tout ce qu'il désirait au monde et il ferait ce qu'il faudrait pour qu'elle soit heureuse y compris vendre son âme. Lorsqu'il s'était retrouvé face à Duo, qui comme lui avait été seul tout au long de sa vie, le souvenir de ses parents lui était revenu en mémoire. Il aurait pu tout arrêter à ce moment-là, mais au fond de lui il savait qu'il était déjà damné, alors à quoi bon ? Tout ce qu'il pouvait faire aujourd'hui était de la rendre heureuse, parce qu'elle était sa famille.

« Espèce de salaud. Aurais-tu oublié que tu fais aussi partie de notre famille ? »

Des larmes avaient commencé à couler sur le visage de Heero alors qu'il prononçait ces paroles. Il avait compris ce que Trowa ressentait. Il pensait qu'il n'avait plus rien à perdre sinon elle. Mais c'était faux. Trowa se crispa. Tout se mélangeait dans son esprit, il ne savait plus quoi penser. D'un côté, il y avait Claire, son seul amour, la seule preuve de son passé, qu'il ait réellement existé. De l'autre côté, il y avait ses amis, ceux qui avaient été là pour lui durant toute la guerre, ceux qui l'avait soutenu. Ceux qu'il n'avait pas hésité à trahir.


1 Je viens de casser le mythe du beau gosse parfait. J'ai fait de Heero un clodo puant. C'est à se mettre des claques à soi-même.

2) C'est sûr que Heero et Duo sortant d'un gâteau à moitié nus, aurait été une meilleure surprise, mais je n'ai que ça à vous proposer pour le moment.

3 Duo + Réléna. Pour certain d'entre vous qui ne le saurait pas : l'auteur est une espèce protégée et il serait très inconvenant et… désagréable de voir la ligue anti-Réléna et pro Duo me prendre pour cible. Les réclamations sont acceptées, mais si vous pouviez éviter les menaces de mort… LOL

Bien, maintenant que vous savez tout... Qui veut me tuer ?