Auteur : Choupette
Titre : Pour toujours
Disclaimer : G-Boys pas à moi, les autres si.
Couples : je crois que maintenant vous êtes au courant.
Avertissements : Et un mort, un !
Aller, c'est le dernier chapitre de torture pour les gentils petits lecteurs qui sont restés malgré mon sadisme. MERCI. Il ne reste plus qu'un chapitre et l'épilogue maintenant.
Bonne lecture et bisous à tous.
Chapitre 8
Heero, Quatre et Wufeï marchaient silencieusement. Derrière eux se tenaient Lady Une et Trowa avec les enfants. La jeune femme avait décidé de se débarrasser d'eux définitivement et le faire dans sa chambre n'aurait pas été très discret. Ils avaient donc pris la porte dérobée et s'enfonçaient maintenant dans les profondeurs du palais. Heero était sur les nerfs, il cherchait désespérément une porte de sortie, n'importe quoi du moment qu'il pouvait sauver les enfants. Duo les lui avait confié, il devait respecter sa confiance. Il jeta un coup d'œil à Quatre qui était totalement abattu. L'Arabe avait toujours eu beaucoup d'affection pour Trowa et cette trahison lui brisait le cœur. Mais ce n'était pas tout. Que ce soit lui ou Wufeï, ils avaient tous les deux une famille, ils savaient que s'ils mouraient aujourd'hui ils la laisseraient derrière eux. Rien n'était perdu, mais ils savaient pertinemment de quoi Trowa était capable. Ils n'étaient pas contre un soldat d'Oz débile, incapable de tenir une arme correctement, il était devant un soldat aussi fort qu'eux et qui connaissait leurs faiblesses.
Ils longeaient un couloir qui ne leur permettait aucune action, ils ne savaient pas du tout où ils allaient. Ces passages semblaient inutilisés depuis des années aux vues de la poussière. Heero réfléchissait à toute vitesse.
« Tournez à droite ! »
Ils débouchèrent dans une pièce qui devait servir autrefois de salle de torture personnelle. Des chaînes pendaient encore sur les murs, mais il n'y avait rien d'autre. Un rat se faufila entre leurs jambes et Heero du faire un effort terrible pour ne pas sauter au cou de Wufeï. Il garderait un souvenir impérissable de son séjour à Ratland.
« Ici ce sera parfait. Plus personne ne connaît cet endroit, vous pourrez y mourir en paix. Thomas tues-les.
- Non ! »
Axelle se retourna vers le Français en lui mettant des coups de poings et des coups de pieds. Elle essayait vainement de le mordre, de la griffer, mais qu'aurait-elle pu faire ? Trowa la poussa à terre sans ménagement et leva son arme vers eux. Liam essayait de se libérer de l'emprise de Lady Une qui le poussa vers sa sœur. Le déclic des armes que l'on enclenche se répercuta sur les murs.
Aucune expression ne se lisait dans les yeux des deux meurtriers. Quatre et Wufeï avaient relevé la tête, comme pour montrer qu'ils étaient prêts. C'était faux. Intérieurement ils priaient pour leur famille. Heero… S'il n'y avait eu les enfants, il aurait pu être heureux de mourir, de retrouver enfin Duo, mais non. Il devait les arrêter, il regarda Trowa dans les yeux et une lueur d'espoir se créa. Le Français semblait douter. Il n'allait pas tirer, il ne le devait pas.
Personne ne saura jamais s'il aurait tiré ou non. Quelqu'un sortit du couloir en attrapant les enfants et en bousculant Trowa et Lady Une. Des coups de feu retentir dans la pièce alors que Wufeï et Heero se ruaient vers la famille de psychopathes. Quatre se retourna vers les enfants et cette femme qu'il connaissait bien. Il s'agissait de Anne, qui les avaient suivit depuis la chambre de Lady Une. Une balle l'avait atteinte à l'épaule et sa blessure saignait abondamment. Les enfants étaient sains et saufs.
« Anne, mais qu'est-ce…
- Plus tard, monsieur Winner. Il y a une autre sortie de ce côté-là. J'ai appelé la garde, ils attendent les ordres à l'extérieur. »
Quatre l'attrapa par la taille et avec Liam et Axelle tremblants de peur, ils sortirent d'ici. En suivant les indications de la jeune femme, ils ne mirent que quelques minutes pour enfin sentir l'air frais de la nuit sur leur visage. Les soldats les attendaient et s'occupèrent tout de suite de la blessure de la jeune femme et des enfants. Il leur ordonna de rester ici. La pièce était trop exiguë pour tenter quoique ce soit et puis ils devaient régler ça entre eux. Il prit Liam et Axelle qui avaient commencé à pleurer dans ses bras.
Anne qui ne voulait pas être emmenée à l'hôpital se rapprocha de lui. Ses yeux brillaient de larmes.
« Anne ?
- Je savais que quelque chose n'allait pas chez Madame… Je le savais, mais je n'ai rien fait… Tout ça aurait pu être évité.
- Non Anne, vous n'auriez rien pu faire. Elle se serait débarrasser de vous et nous serions tous morts. De toute manière, elle est perdue. »
-/-
Le pistolet glissa sur le sol. Heero esquiva le poing de Lady Une qui aurait du s'écraser sur son visage. Elle se battait aussi bien, sinon mieux qu'un homme. Elle avait du suivre un entraînement extrêmement dur pour arriver à ce niveau contrairement à Heero qui avait tout arrêté après la guerre. Wufeï avait du mal à tenir tête à Trowa malgré les blessures de ce dernier. Heero se rappelait des paroles du Français à la base.
« Un prisonnier a essayé de s'échapper … Il a bien fallu que je l'arrête.
- …
- Un problème ?
- Non… Plus maintenant. »
C'était Trowa qui avait enfermé Duo à la base et qui s'était débarrassé de lui. C'était Duo qui lui avait fait ces blessures. Lady Une continuait de lui envoyer des coups. Haletants et en sueur, ils luttaient pour vaincre. Chacun avait cette rage, cette envie de faire plier l'autre et d'en finir avec toute cette histoire. Ils se retrouvèrent bientôt à terre, Heero immobilisant Lady Une sous lui. Un coup de genou bien placé, retourna la situation. Lady Une se rua sur le pistolet qui était à peine à quelques mètres d'elle. Wufeï et Trowa se battaient toujours.
La jeune femme ramassa l'arme et visa Heero.
« Tu as perdu. Plus personne ne m'empêchera de régner sur Sank.
- Zechs ne te laissera jamais faire.
- Ha ha ha ! Mon pauvre mari nous a quitté, il y a à peine une heure.
- C'est ce que tu crois.
- …
- On avait prévenu Quatre. Les perfusions ont été interverties. Tout a été calculé. Zechs s'est réveillé et il saura bientôt toute l'histoire. Même si tu me tues maintenant, tu auras échoué.
- Tu mens !
- Tu sais bien que non.
- Raaahhhh ! »
Les yeux de Lady Une brûlaient de rage et de haine. Sa main tremblait, son visage était rouge de colère.
« Meurs ! »
Comme si le temps s'était suspendu, Heero la vit appuyer sur la gâchette. Les détonations résonnèrent à nouveau, l'odeur de la poudre se renforça. Plus rien n'existait. Heero ferma les yeux, attendant la mort. Liam et Axelle étaient en sécurité, Duo était mort, il pouvait mourir maintenant, plus rien ne le retenait ici. Une balle siffla près de lui, avant qu'il ne soit projeté à terre. Il ressentit une vive douleur dans le dos et à la tête. Mais rien de comparable à la déchirure que faisait un morceau de métal.
Etourdi, il essaya de se relever, mais quelque chose de lourd l'écrasait sur le sol, l'empêchant de respirer. Une nouvelle détonation, suivie d'un cri. Heero repoussa le corps qui le recouvrait et se redressa. Il jeta un coup d'œil à Wufeï qui, malgré son épaule en sang, avait maîtrisé Lady Une. Tout était flou, il n'arrivait pas à comprendre. Il… Il l'avait sauvé. Trowa était étendu à terre, une flaque de sang se formait au niveau de sa poitrine, imprégnant le sol. Heero le retourna sur le dos et le prit dans ses bras. Son teint blafard était marbré par les veines bleues qui palpitaient sous sa peau. Des tremblements secouaient déjà son corps. Heero regarda les impacts de balle, près du cœur, transperçant les poumons. Il savait exactement ce que cela voulait dire.
« Thomas ! »
Le cri déchirant de Lady Une monta dans la salle. Plus aucune haine ne se lisait sur ses traits, juste une douleur intense. Trowa ouvrit les yeux, mais les émeraudes se fixèrent sur Heero. Une larme coula sur sa joue, ses lèvres remuèrent.
« S'il te plaît… »
Heero acquiesça, comprenant tout de suite ce qu'il voulait. Il se retourna vers Lady Une et le Chinois.
« Wufeï, emmène-la et remet-la aux autorités.
- D'accord. J'appelle deux ambulances.
- ... Une suffira. »
La gorge de Heero s'était resserrée à ces mots. Trowa lui adressa un sourire de reconnaissance. Il ne voulait pas qu'elle le voit comme ça, il ne voulait pas qu'elle sache, qu'il l'avait trahi elle aussi. Elle le savait déjà, mais n'en prenait pas encore conscience et il savait qu'il ne pourrait pas supporter son regard. Il l'aimait, mais il avait eu raison, il l'avait fait pour eux : ses amis. Heero le regardait presque tendrement malgré ce qu'il avait fait. Il allait pouvoir mourir en paix.
« Trowa, pourquoi ?
- Parce que c'est ma nature… Je suis né pour tuer de sang froid… Pour le pouvoir et l'appât du gain.
- Le Trowa que je connaissais n'a jamais été comme ça. C'était quelqu'un de bon et de généreux, toujours prêt à nous aider, toujours là pour nous épauler, même si c'était difficile. Trowa tu as toujours été un ami fidèle. Je ne comprends pas.
- Il n'y a rien à comprendre, je me suis juste souvenu de ce que j'avais été, à quel point je l'aimais, tout comme je l'aime aujourd'hui. Claire est tout ce que j'avais au monde, c'est la seule chose qui compte aujourd'hui.
- Et tu nous as trahit pour elle ? Tu as tué Duo pour elle ?
- Je n'ai pas trahi, je suis un monstre… C'est tout. Mes parents nous ont fait ainsi Claire et moi. Nous ne pouvons renier notre nature.
- Comment as-tu pu ? Trowa, tu savais ce que Duo représentait pour nous, pour moi ! Tu savais ce que toi tu représentais pour nous. Tu n'avais pas besoin de… de…
- De redevenir ce que je suis au plus profond de moi.
- En es-tu si sûr ?
- … Je… »
Trowa ne put finir sa phrase, il toussa et finit par recracher du sang qui s'étalait sur sa chemise, Heero le serra un peu plus fort contre lui. Malgré ce qu'il avait fait, il ne pouvait pas l'abandonner. Il ne pouvait pas tourner le dos à celui qui l'avait sauvé il y a si longtemps.
« Heero…
- Tu avais le choix. Tu l'as encore.
- Tu crois vraiment que je suis quelqu'un de bien ?
- J'en suis certain. Trowa ! »
Les paupières commençaient à tomber sur des yeux pleins de larmes et Heero savait parfaitement que plus jamais il ne rouvrirait les yeux, que plus jamais il ne reverrait les émeraudes si elles venaient à se voiler. Sa respiration était sifflante et de plus en plus pénible. Ses tremblements qui l'envahissaient étaient la mort qui l'engloutissait, le froid qui l'engourdissait peu à peu.
« Trowa, reste avec moi !
- J'ai… J'ai…
- Doucement. Tu as tout ton temps.
- Je… sais très bien… que non Heero, mais j'ai finalement fait mon choix. Je peux enfin devenir moi-même ? N'est-ce pas ?
- Bien sûr. Tu es notre ami.
- Heero, je n'ai pas pu…
- Qu'est-ce que tu n'as pas pu ?
- Duo… »
Ses yeux brillèrent de larmes. Il s'arrêta. Heero sentit son cœur s'emballer. Il força Trowa à se reprendre.
« Trowa ! Qu'est-ce qu'il y a ?
- L'hôpital Saint-Vincent… à Calcutta.
- Quoi ?
- Je n'ai pas pu…
- Duo est vivant ? Réponds !
- Finalement tu as peut-être raison… Je ne suis pas redevenu moi-même, je suis devenu quelqu'un, c'est tout. Je ne suis plus Thomas et ce depuis longtemps, mais je ne suis pas Trowa non plus.
- Tu es mon ami.
- Peux-tu… Ne fais pas de mal à Claire, elle est tout ce qui reste de moi.
- Je te le promets.
- Tu pourras lui demander… Pardon.
- …
- Merci. »
Les yeux de Trowa se voilèrent, sans se fermer, ses pupilles se dilatèrent, son regard devint mort, son corps froid. Heero hurla de rage, alors qu'il était seul dans la pénombre. Ils avaient tous survécu à la guerre, ils avaient enfin eu cette chance de pouvoir enfin vivre. Mais c'est aujourd'hui alors qu'ils avaient tout pour être heureux, qu'ils… qu'ils… Ils étaient voués au malheur. Ils payaient encore pour le sang qu'ils avaient sur les mains. Une larme glissa sur la peau hâlée, puis deux. Il pleura jusqu'à ce que Quatre vienne le chercher, les enfants le réclamaient. Et puis, il fallait qu'il aille chercher Duo.
Alors on m'en veut moins maintenant, non ? Pour une fois je ne vais peut-être pas recevoir de mecaces de morts. Youpi.
