Chapitre 5
Les vents de janvier fouettaient Poudlard, la neige recouvrait les arbres dénudés, et le froid enveloppait les élèves. Hermione se rendit dans sa salle commune des préfets, afin de se reposer un peu. Elle passa la porte en disant au revoir à Ginny. Elle se retourna. Dans l'embrasure de la porte de sa chambre, Malfoy, les bras nonchalamment croisés, esquissait un sourire moqueur.
« - Du thé ? Pour qui ? Qui as-tu invité encore ? Attaqua Hermione.
Pour nous.
Je regrette, mais je ne peux pas me joindre à toi pour le thé. Excuse moi, je sens que ma migraine est revenue.
Pas question Granger ! Dit Malfoy en s'avançant pour lui prendre le bras. Ton absence nous manquerait trop. Je commence à pensé que tu as une petite santé. A chaque fois que l'on se croise, tu es souffrante. Essayes tu de m'éviter ?
Pourquoi penses tu une chose pareil ? Que veux tu dire par ''nous'' ?
Ses yeux bleu nuit la dévisageaient sous leurs longs cils noirs. Après la scène de la table, elle avait érigé entre eux une barrière fragile.
Il y a un problème Malfoy ? Hermione remarqua que Harry sortait de la salle de bain.
Aucun Potter, juste que ta Miss Granger voulait encore s'enfuir… Il émit un rire dépourvue de gaîté.
Que fais tu là Harry ? Demanda Hermione interloquée.
Et bien il se pourrait que Malfoy est des nouvelles qui pourrait t'intéresser.
Et qu'est-ce qui pourrait m'intéresser ? Hermione lança un regard noir à Malfoy, ne comprenant pas cette indifférence entre les deux ennemis.
Asseyons nous.
Avec un soupir résigné, Hermione les suivit. Elle croisa le regard de Harry, et crut pendant un instant y déceler une profonde tristesse. Malfoy prit sa baguette et murmura ''Incendio'' dans l' âtre de la cheminée. Le feu distillait une chaleur réconfortante. Avec ses tapis moelleux, ses chenets dorés, et les tasses en porcelaine posées sur le plateau d'argent, le salon était accueillant.
Malfoy s'approcha de la cheminée. Il portait la tenue de quidditch comme un parfait gentleman. Comme d'habitude Hermione ressentait une étrange excitation. Pourquoi se sentait-elle toujours aussi maladroite en sa présence ? Même ne s'occupait pas d'elle – comme en ce moment, où il répondait aux questions de Harry sur les activités de Voldemort et la campagne d'écosse, qu'elle ne comprenait pas bien d'ailleurs – Elle se sentait tendue.
Maintenant que le ministère à émis un embargo sur la boutique de l'allée des embrumes, la facilité de retrouver les traces d' Arquet est très difficile tu sais. Il ne met pas facile d'obtenir des informations Potter.
Hum.. Je comprends. Harry passa une main songeuse sur son menton. Il faut savoir qui est derrière tout ça tu sais, ça devient très dangereux.
Hermione prit une gorgée de thé.
De quoi parlez vous ? J'avoue être choqué par vos relations et votre conversation !
Malfoy travaille pour l'Ordre Hermione, expliqua Harry.
Quoi ? S'écria la jeune femme.
De toute façon tout cela n'a rien avoir avec toi, continua Malfoy. Personne ne doit savoir, pas même ton rouquin. C'est clair ?
Comment oses tu me parler ? Et puis ce n'est pas MON rouquin ! Et pourquoi ne rien dire à Ron, Harry ? Tu fais plus confiance à lui qu'à ton meilleur ami ?
Je travaille pour Dumbledore Hermione. Si il m'a dit de ne rien dire, ni à toi ni à Ron il y a une raison. Il m'a donné l'autorisation pour toi hier au soir. Alors je t'en pris écoute Malfoy s'il te plait et ne nous interromps pas. Il lui fit un adorable sourire. Elle était furieuse mais obtempéra.
Je te disais Potter que la famille Kyrkman ne déposeront pas facilement les armes, j'en suis certain.
Hum… Il ne les déposeront peut être pas du tout, Malfoy je le crains. C'est ennuyeux ça.
Et qui est cette famille ? La curiosité d'Hermione l'emporta sur l'ordre de son ami.
Des moldus, répondit vaguement Malfoy.
Et pourquoi des moldus dans cette guerre ? Malfoy la regardait mal. Elle ne cilla pas, le mettant au défi de dire du mal sur ses origines. Les rares fois où elle acceptait de le voir, elle se laissait entraîner dans ce genre de conversation politique typique sorcier. Lui dénigrait les moldus pour la provoquer, tandis qu'elle défendait ses origines, sans pour autant critiquer son milieu d'adoption.
Parce qu'ils sont tous sous l'Imperium Granger ! Je te croyait plus maline… De toute façon nous verrons bien. Maintenant que l'Ordre fait blocus près de la plaine D'Archite, ils vont connaître quelques difficultés. Tout comme les géants…Ce qui m'amène à ton cas Granger. Harry la regardait mélancoliquement.
Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Hermione inquiète.
A cause de la guerre, il a été très difficile de retrouver la trace de tes parents Granger. Le sang quitta brusquement son visage. Malgré la chaleur du feu elle se sentait glacée. Elle avait parler de ses parents à Harry, quelques semaines plus tôt. »
FLASH BACK
Hermione sortit de table, le visage encore et toujours rivé sur les fenêtres de la grande salle. Harry la rattrapa, lui prenant le visage dans une main :
« - Qu'as-tu Hermione ? Voilà plusieurs jours que je te vois comme ça…
Et bien je n'ai toujours pas reçu de lettres de mes parents. D'habitude il m'écrivent toutes les semaines, voilà deux semaines que je n'ai pas de nouvelles d'eux…
Pourquoi n'en as-tu pas parlé plus tôt ? Dit durement Harry.
Oh je sais pas Harry… Je m'inquiète tellement tu sais. Elle commença à renifler, une larme se préparant dans le coin de son œil.
Excuse moi… Bon je vais voire ça d'accord ? Je m'en occupe. »
Il l'embrassa sur le front, descendit vers sa bouche, et recula d'un coup, émettant un soupir de résignation.
FIN DU FLASH
Hermione leva des yeux pleins d'espoirs vers Malfoy :
Dois-je comprendre que tu as réussi à avoir de leurs nouvelles ? Demanda doucement Hermione.
Dans une affaire comme celle-ci, les sources ne sont pas toujours fiables. Mais, depuis mon retour à Pourdlard après les vacances, j'ai fait de mon mieux pour savoir ce qui est arrivé à tes parents.
Elle serra les poings sur sa jupe, faisant de son mieux pour garder sa voie calme.
Je t'en prie Malfoy, ne me laisse pas plus longtemps dans l'ignorance. Si tu as des nouvelles de mes parents, dis le moi !
Selon mes sources, se serait le fameux Arquet qui aurait kidnappé tes parents. D'où l'utilité pour nous de le retrouver. Mais certains prétendent que tout ceux enlevé par Arquet sont morts, on ne sait où, ni quand. Je suis désolé de t'apprendre une si triste nouvelle, Granger.
Hermione était boulversée, et même la sincérité de Draco ne soulagea pas sa détresse. Silencieuse, tout entièrement abandonné à sa tristesse, elle contempla les flammes. Des larmes lui piquaient les yeux, alors qu'elle n'avait pas pleuré depuis des années. Brusquement, les larmes coulèrent, sans qu'elle cherchât à les retenir. Elle n'écouta pas les murmures de sympathie de Harry qui s'agitait autour d'elle.
Il lui faut quelque chose de fort ! Du cognac et au lit ! Voyons Malfoy, t'aurais pas pu trouver un moyen plus subtil de lui annoncer ça ? Il murmura une formule et du lait chaud au cognac apparue dans la main de Harry. Tiens Bois ça Hermoine.
Potter, il n'y a aucun moyen plus subtil pour annoncer de mauvaises nouvelles.
Il avait songer à faire passer le message par Dumbledore ou bien Potter, mais il avait changer d'avis. Au moins elle ne s'était pas évanouie, et elle avait évité la crise d'hystérie. Curieusement cette profonde détresse était d'autant plus bouleversante. Il ressentait l'étrange besoin de la réconforter, et s'en irritait. Il se montrerait maladroit. Sachant qu'il ne faisait que gêner, dans des moments délicats comme celui-ci, il quitta la salle commune, pour rejoindre Blaise à côté de la forêt interdite. Dans le couloir, un mouvement furtif attira son attention. Une ombre disparut au coin du couloir. Ce n'était guerre surprenant qu'il fût espionné : on devait être au courant de son enquête pour retrouver cet encrier à son père. Il n'avait pas encore trouvé de réponses satisfaisantes.
Il n'était certain que d'une chose : quelqu'un voulait éliminer Demalte. La dernière tentative , un verre de jus empoisonné, avait failli réussir. Visiblement, ces gens cherchaient à mettre la main sur cet encrier, et ils étaient prêts à tuer pour l'obtenir. Il devait rejoindre Blaise, pour une affaire quelque peu louche au sein des Serpentard. Il sorti de Poudlard, et se dirigea vers la forêt, passant derrière une bosquet d'arbustes. Il choisit un chemin légèrement en pente, le vent piquait ses poumons telles des aiguilles. Son souffle se figeait comme de la vapeur. Cette marche lui fit le plus grand bien, ses pensées devinrent plus clairs : Pour le moment Demalte était en sécurité au sein de l'Ordre, il pouvait réfléchir et travailler ses projets. S'il tombait dans les mains des Mangemorts, leur combat prendrait fin. Il y eu un léger bruit, puis il sentit une brûlure sur sa joue. Un liquide tiède coulait sur sa joue. En l'essuyant avec sa main, il s'étonna de voir du sang.
Il regarda autour de lui, personne. Il savait qu'il pouvait être prit pour cible, mais tout de même pas en plein dans le parc de Poudlard ! Lorsqu'il retrouva son ami, Blaise s'alarma :
Bon sang, Draco, cette histoire devient dangereuse. Maintenant, des gens s'en prennent à toi aussi. Pas seulement à Demalte. As-tu une idée du responsable ?
J'ai des soupçons, mais hélas, pas de preuves… Que sais-tu de ce Smith ?
Le pouffsouffle ?... Il a n'a pas beaucoup d'amis. Et emprunte des livres pas très nette à la bibliothèque si tu veux savoir.
Hum… Fronçant les sourcils, Draco effleura la trace que la balle avait laissée sur sa joue. Il avait eu tort de relâcher sa vigilance. Cette erreur aurait pu lui coûter la vie.
Je sais aussi que Smith fait discrètement la cour à Granger… Malfoy repensa à l'ombre mystérieuse qu'il avait perçue en quittant la salle commune.
Curieux… Lavande me parle de ses chats, de la pluie, le beau temps, mais rien sur Smith.
Elle a fait très bonne impression au bal tu sais. On a cru qu'elle était avec Dean, qui était fou d'elle. Un léger parfum de scandale, mais Lavande à encore sauvé le coup.
Quelle gentillesse…
Et maintenant que vas-tu faire ?
J'y réfléchis vois tu… »
Oui, il était temps que Granger se calme, il devait la surveiller sous ordre de Dumbledore, il fallait qu'il trouve un moyen de la ranger. Qu'elle se taise surtout, qu'elle se taise…
