Auteur : Umbre77
Titre : Mes Emmerdes.
Genre : Songfic, Slash, Humour, Romance…
Rating : PG-13
Spoiler : Tous tomes confondus…
Disclaimer : Rien ne m'appartient, excepté l'idée de faire… Ce que j'ai fait ! Les personnages appartiennent à Joanne K. Rowling et la chanson à son compositeur, interprète, bref… à Charles Aznavour !
Notes d'auteur : Faisait longtemps que j'avais pas fait de OS… J'écoutais cette musique alors… ben voil ! Amusez-vous bien !
OS4 : Mes Emmerdes
HP/DM
Il se tenait dans l'ombre du rideau de scène, tremblant comme une feuille. Comme prévu, la rumeur avait couru aussi vite que le vent soufflait sur les plaines anglaise. Et à présent, il tremblait de peur ! Il jeta un coup d'œil dans la salle du Chaudron Baveur et frissonna en voyant le nombre de personnes présentes – et leur identit ! Tout ceux qu'il voulait voir était là. De même que ceux qu'il aurait voulu foutre dehors à grands coup de pieds ! Malheureusement, il n'avait pas le choix. Suite à une mauvaise blague dans son enfance, il devait à Tom, le gérant du Chaudron, une dette d'honneur. Les années avaient passé, Tom lui laissant le choix de son paiement. À présent, il avait trouvé et le regrettait amèrement. Mais il ne pouvait recul ! Non seulement le montage de la scène avait demandé beaucoup d'argent, mais en plus, les clients se révolteraient à coups sûr s'il renonçait. Sans compter qu'il avait un autre but que le paiement d'une dette d'honneur…
Les conversations allaient bon train dans la salle et il tremblait de plus en plus fort. S'éloignant rapidement de la scène, il alla se poster devant le miroir et vérifia son costume. Son pantalon était convenablement ajusté, moulant ses longues jambes musclées. Sa chemise blanche légèrement transparente révélait une décadence dans laquelle il ne s'était plus retrouvé depuis plus de dix ans. Ses cheveux blonds étaient libérés de leur habituel élastique, tombant souplement sur ses épaules. Ses yeux bleu-gris étaient mis en valeur par un peu de crayon noir finement caché (il ne voulait quand même pas trop faire jasé sur son compte…).
'J'espère qu'il comprendra, pria-t-il silencieusement. Qu'ils comprendront tous…'
Soudain, il y eut un bruit de cloche dans la salle du Chaudron improvisée salle de spectacle. Il tressaillit. C'était le signal. Tom allait l'annoncer, expliquer de manière énigmatique… Puis il entrerait à son tour sur Scène. Il leur ferait face. Et il prierait pour qu'ils ne lui en veuillent pas trop…
« Mesdames, Messieurs, s'exclama Tom de sa vieille voix. Je me réjouis de vous voir tous ici ce soir pour le règlement de ce que nous appelons entre nous : une dette d'honneur. Ce soir, ce n'est pas n'importe qui. Ce soir, ce n'est pas n'importe quoi ! Ce soir, Draco Malfoy va, devant vous, tenter d'expliquer certains points de sa vie aux personnes qu'il estime les plus importantes de sa vie. Accueillez-le gentiment. Ce n'est pas facile ! Draco Malfoy ! »
Des applaudissements se firent entendre et il faillit partir en courant. Mais déjà, le rideau se levait. Il afficha un air sur de lui et trembla sous le regard de ses proches. La musique commença et il se mit à chanter sous le regard des sorciers médusés. Sous le regard de ses proches interdits. Seul eux pouvaient comprendre le sens de ses mots et les évènements auxquels ils se rattachaient. Et il espérait qu'ils comprendraient… Qu'ils comprendraient ses excuses…
J'ai travaill
Des années
Sans répit
Jour et Nuit
Pour réussir
Pour gravir
Les sommets
En oubliant
Souvent dans
Ma course contre le temps
Mes amis, mon amour, mes emmerdes.
« Draco ? appela une voix douce derrière lui, le faisant sursauter.
- Mhmm ? fit le jeune homme, ne levant même pas le nez de ses livres.
- Tu viens ? demanda son meilleur ami, Blaise Zabini. C'est l'heure du match de Quidditch entre Serdaigle et Gryffondor !
- Mpff, souffla le blond, septique. Je n'ai guère envie de perdre du temps en allant voir un stupide match dont le vainqueur est déjà évident… »
Blaise figea un instant, étonné.
« Allons, Draco ! Il faut aller encourager Harry ! Il serait déçu si tu n'étais pas l »
Draco ne répondit pas, farfouillant dans un de ses livres à la recherche de la réponse à la cinq centième réponse du questionnaire du 'droit avancé pour sorcier fut
« Draco ? appela encore une fois Blaise.
- Blaise, je n'ai pas le temps ! s'énerva Draco. Je dois finir ce questionnaire avant dix-sept heures trente pour ainsi pouvoir commencé celui de 'Juge sorcier ou corruption fut ?
- Mais… Et Harry ? demanda le jeune homme, tétanisé.
- Et bien, encourage-le pour moi ! s'énerva Draco sans même se retourner.
- Draco, dit Blaise d'un air déçu. C'est la deuxième fois que tu ne tiens pas ta promesse envers lui pour le travail…
- Et bien il s'en remettra… Il y a plus important que de regarder sept joueurs courir après de stupides balles ! »
Blaise eut l'air d'avoir reçu le plus dur coup de sa vie.
« Regarder sept joueurs courir après de stupides balles ?? balbutia-t-il. Mais… Draco…
- Blaise ! cria Draco. Tu m'as fait perdre le fil de ma réponse ! Sors d'ici et fous-moi la paix ! »
Le concerné recula de deux pas et serra les poings, ses joues rougissants de colère.
« Très bien, Draco, dit-il. Je vais te foutre la paix, crois-moi ! »
Il partit en claquant la porte, peu soucieux du juron poussé par Draco.
Il ne la repassa plus jamais.
À corps perdu
J'ai couru
Assoiff
Obstin
Vers l'horizon
L'illusion
Vers l'abstrait
En sacrifiant
C'est navrant
Je m'en accuse à présent
Mes amis, mon amour, mes emmerdes
« Et que devez-vous faire si une affaire moldue interfère une affaire sorcière ? demanda le superviseur d'étude de droit sorcier.
- Je me renseigne immédiatement sur l'interaction entre les deux cas et sur les tiers concernés pour ensuite contacté les concernés, utilisant sur eux des moyens convainquant et le moins magique possible pour les écarter du chemin sorcier », répondit Draco, droit comme un I.
L'examinateur eut un sourire satisfait.
« Et bien, Monsieur Malfoy, dit-il en se levant et en tendant la main. Je vous félicite, votre examen est une réussite incontestée. En outre, les nombreux testes proposés par notre ministère ont tous été un couronnement de succès pour vous. Le temps de rédiger votre diplôme et vous serez avocat ! »
Le sourire de Draco, bien qu'aristocratiquement petit, en disait long sur ses sentiments : euphorie et joie.
« Merci, Monsieur, dit-il. Je n'espérais pas une telle réussite !
- Vous êtes pourtant un élève brillant, commenta l'homme en redressant ses lunettes. Je ne serai pas étonné que vous vous éleviez rapidement sur les échelons du ministère par la suite… »
Draco salua respectivement son examinateur.
« Je suis ravi de vous l'entendre dire, dit-il. C'est pour moi une remarque capitale étant donnée… la réputation que mon père m'a si... égoïstement donn »
L'examinateur eut une mine peinée.
« Je n'en doute pas, dit-il. Ça n'a pas dû être fort agréable, pour un jeune homme digne et bien élevé tel que vous, de voir son nom entaché d'une telle manière.
- Je ne vous cache pas que j'ai été profondément bouleversé par cette trahison, dit Draco. Mais j'espère rapidement la surpasser.
- Et vous y arriverez ! dit l'homme en souriant. Passez une bonne journée !
- Vous également », répondit Draco en s'inclinant encore une fois avant de sortir.
Arrivé dans le couloir, Draco dut invoquer tout son self-contrôle pour ne pas sauter au plafond de joie. Il avait réussi ! Enfin ! Il devait absolument le dire aux autres. D'un pas rapide et pressé, Draco se hâta de rejoindre le seul âtre apte à le ramener à Poudlard, mais il n'en eut pas besoin. Devant lui arrivait un Ron Weasley blanc comme un linge.
« MALFOY ! cria-t-il. Mais où étais-tu pass ?
- Je passais mon examen ! répliqua froidement Draco, énervé par le manque de manière de Weasley. Que me veux-tu ?
- C'est Harry ! s'exclama Ron en grimaçant de dégoût face à Draco. Il est revenu de chez... Voldemort !
- Ah ? fit Draco, joyeux. Il va bien ?
- Ça t'intéresse ? demanda Ron. Tu ne t'es pas beaucoup inquiété jusqu'à présent… »
Draco eut une grimace.
« J'avais d'autre soucis…, dit-il avec mépris.
- D'autres soucis ? éructa Ron. D'autres soucis que la vie de ton petit ami ? Vraiment, Malfoy, tu me dégoûtes !
- Je te rassure, c'est réciproque ! »
Le visage de Ron se crispa de haine et il saisit le blond par le col.
« Je te préviens, Malfoy… Fais-lui le moindre mal… et je te casse la gueule ! »
Draco écarta violemment Ron de lui, grimaçant de mépris.
« Et je dois m'en inquiéter, Weasley ? railla-t-il. Tu es tellement pouilleux que tu ne vois même pas que seule ta présence salit ce tribunal… Tes forces magiques sont pitoyables et quand au physique… Rien dans la tête, tout dans les bras ! Ce n'est pas toi qui m'inquiéterais… Maintenant, si tu veux bien m'excuser… J'ai d'autres choses à faire que de converser avec toi… »
Ron eut une grimace à son tour et fusilla Draco de haine à l'état pure.
« Je lui avais dit que tu ne changerais pas… Mais il a cru en toi…Quel idiot ! Je serai là pour te péter la gueule quand tu lui briseras le cœur, Malfoy ! Et tu verras que j'en ai suffisamment dans la tête que pour t'éclater la tête ! »
Et sans se soucier du regard moqueur de Draco, Ron pivota sur lui-même, entrant dans la cheminée. Il lança un regard froid à Draco et fit :
« Pas besoin de préciser que tu n'es plus le bienvenu chez les Gryffondor ! »
Et il disparut dans une gerbe de flammes sous l'expression supérieure de Draco.
Ron Weasley ne lui adressa plus la parole et Draco ne put jamais retourner dans la salle commune des rouge et or.
Mes amis c'était tout en partage
Mon amour faisait très bien l'amour
Mes emmerdes étaient ceux de notre âge
Où l'argent c'est dommage
Éperonnait nos jours.
Pour être fier
Je suis fier
Entre nous
Je l'avoue
J'ai fait ma vie
Mais il y a un mais
Je donnerais
Ce que j'ai
Pour retrouver, je l'admets
Mes amis, mon amour, mes emmerdes.
Ils étaient tous réunis autour d'un dernier verre, ultime célébration de leur graduation. Chacun savait qu'ils allaient se séparer pour toujours, peut-être même ne jamais se revoir. Tout du moins, chacun, sauf deux, savait qu'ils ne reverraient pas Draco Malfoy. Le jeune blond ignorait que chacun s'était donné le mot pour rompre le contact avec lui. Personne ne lui parlait plus, sauf Harry Potter, toujours aveuglé par l'amour. Draco avait été présent à son réveil, que demander de plus ? Sans aucun doute, que Hermione Granger se taise !
« Que comptez-vous faire, l'année prochaine ? demanda la jeune femme, sirotant son verre.
- J'ai été sélectionné pour entrer dans une équipe de Quidditch, annonça Blaise, souriant.
- Laquelle ? demanda aussitôt Ron.
- Les Canons…
- LES CANONS ??? s'écria Ron, fou de joie. Blaise Zabini, vous êtes mon meilleur ami ! »
Chacun à la table émit un petit rire.
« Et toi, Ron ? demanda Hermione.
- Pourquoi me poses-tu la question ? rétorqua le roux. Tu le sais ! Je rentre dans l'école d'Auror ! »
Draco leva les yeux au ciel : prévisible !
« Et toi, Granger ? demanda-t-il, espérant une quelconque surprise.
- Je rentre à l'Académie de Médecine Sorcière, dit la jeune femme, souriante. J'ai décidé de me lancer dans la médecine !
- Félicitation ! dit Harry, souriant.
- Et toi, Malfoy ? siffla Ron. Que vas-tu faire ? »
Draco lui lança un regard froid.
« J'ai reçu une proposition pour représenter la Grande-Bretagne en Russie pendant un an », dit-il, tête haute.
Le silence régna autour de la table, Harry regardant Draco avec stupéfaction.
« Pardon ?demanda le jeune homme, les yeux écarquillés.
- Tu m'as entendu, dit simplement Draco. Je pars dans trois jours… »
Les autres jeunes adultes présents furent légèrement gênés.
« Mais… Et… Et nous ? demanda Harry, effrayé.
- Nous ? demanda Draco. Et bien, le Nous sera mis en pause pendant mon absence et nous aviserons à mon retour… »
Harry blêmit d'un seul coup.
« PARDON ? cria-t-il en se levant d'un bond. Draco, tu ne peux pas me faire ça !! »
Draco eut l'air sceptique. Quel était le problème d'Harry ? Il n'allait quand même pas le suivre en Russie ? Il avait autre chose à faire que de s'occuper d'un sorcier aux pouvoirs encore fort bas et malade !
« Je ne peux pas t'emmener, dit simplement Draco. Tu es trop faible, tu me gênerais… »
Harry devint encore plus blanc et la colère fit briller ses émeraudes.
« Te gênerais ? répéta Harry, les dents serrés. C'est ça que je suis, pour toi ? Une gêne ? »
Le silence régnait totalement à présent et les deux Gryffondor et le Serpentard suivaient la conversation avec intérêt.
« Pour être honnête, oui, cingla Draco. Je ne sors pas avec toi pour jouer les gardes-malades ! Si tu n'es pas capable de te débrouiller tout seul, tu ne représentes plus qu'un obstacle… »
Harry vacilla sous le coup.
« Va-t'en ! ordonna-t-il, la voix dure. Je ne veux plus te voir ! »
Draco fut blessé. Mais il ne le montra pas. Il avait une réputation. Et une carrière importante l'attendait.
« Bien, fit-il simplement. Bonjour chez vous ! »
Et il partit, laissant derrière lui un Harry Potter en pleur et un Ron Weasley fou de rage. Hermione pleurait avec son ami et Blaise avait fermé les yeux, désespéré.
Mes relations - Ah ! Mes relations
Sont -Vraiment sont
Haut placées - Très haut placées
Décorées - Très décorées
Influents - Très influents
Bedonnants - Très bedonnants
Des gens bien - Très très bien
Ils sont sérieux - Trop sérieux
Mais près d'eux - Tout près d'eux
J'ai toujours le regret de
Mes amis, Mon amour, Mes emmerdes !
Draco Malfoy était définitivement parti. Il s'élança vers la Russie où il demeura non pas un an, mais cinq. Et quand il revint… Ce fut comme conseiller ministériel, le plus haut poste après celui du Ministre de la magie…
« C'est une ruse impitoyable que vous me suggérez là, Malfoy, commenta Fudge avec son air enfantin et stupide.
- Impitoyable mais radicale ! dit Draco, scrutant le visage boursouflé du ministre. Avec ça, vous êtes certains d'être de nouveau sur votre siège pendant… et bien, pendant le reste de votre vie ou du moins, jusqu'à votre retraite ! »
Fudge afficha un sourire joyeux.
« Comment diable pourrais-je vous remercier, Monsieur Malfoy ? demanda le ministre souriant.
- Mhmm, fit Draco, réfléchissant. Une augmentation serait la bienvenue ! »
Le ministre sourit.
« Je vous l'accorde ! dit-il, heureux. Et je compte sur vous pour m'accompagner ce soir au bal donné par l'ambassade espagnole ! Ils sont d'une décadence... Je serai bien heureux d'avoir à mes côtés quelqu'un de sérieux et de responsable… »
Draco sourit à son tour.
« Ça sera pour moi un plaisir ! dit-il noblement.
- Très bien ! Alors à ce soir !
- À ce soir », répondit Draco.
Le ministre quitta le cabinet de Draco qui poussa un soupir, s'appuyant confortablement dans son siège. Il passa rêveusement une main dans ses cheveux et sortit du tiroir un simple cadre avec, dedans, Blaise Zabini, Hermione Granger, Ron Weasley, Harry Potter et lui-même. Un soupir s'échappa de ses lèvres.
« Quel idiot, murmura-t-il, le visage déchiré de peine. Comment ai-je pu être aussi odieux... ? Merlin, comment ai-je pu tous vous rejeter ainsi, convaincu stupidement de ma supériorit ? Je ne vaux pas mieux que mon père ! »
Il poussa un autre soupir et ferma douloureusement les yeux. Un idiot !
Mes amis étaient plein d'insouciance
Mes amours avaient le corps brûlant
Mes emmerdes aujourd'hui quand j'y pense
Avaient peu d'importance
Et c'était le bon temps.
Un an s'écoula, Draco s'acharnant au travail pour ne pas penser au remords, à la douleur d'avoir blessé, d'avoir poignardé ses seuls amis dans le dos et tué son amour sans aucune pitié. Mais chaque jour passant, des souvenirs s'imposaient. Lui riant avec Blaise, Ron et Hermione. Le corps en sueur d'Harry en dessous du sien… et les vagues querelles qu'ils avaient de temps à autres… Sans compter les fêtes, les rires, les pleurs… Bizarrement, à chaque fois qu'on se déchirait, c'était sa faute… Sa faute et celle de sa prétendue supériorité.
Le Moral trop bas que pour être utile, Draco eut droit à des vacances. Il en profita pour se renseigner. Avec surprise, Blaise et Hermione s'étaient mariés. Ron Weasley séduisait, flirtait ou couchait avec un nombre incalculable de femmes… Mais il n'était pas fixé. Quant à Harry... Son cher Harry s'était marié. Il avait été heureux, libre. Il projetait d'adopter un enfant avec son compagnon quand celui-ci fut tué dans un accident de voiture, dans la rue, laissant son amour dans une détresse effrayante. Harry Potter, le héros national, semblait plus fragile que jamais. Et Draco eut envie de le protéger. Il eut envie de remonter le temps et d'être garde-malade. Il eut envie de l'embrasser, de l'entendre lui dire 'je t'aime' et de lui dire que c'était réciproque… Mais comment se faire pardonner ? Non pas juste par Harry, mais par tous ? Draco pleura un an de plus… et enfin, il trouva…
Les canulars
Les pétards
Les folies
Les orgies
Le jour du bac
Le cognac
Les refrains
Tout ce qui fait
Je le sais
Que je n'oublierai jamais
Mes amis, mon amour, mes emmerdes…
La chanson se finit enfin. Dans la salle, les spectateurs applaudissaient. Tous, sauf quatre. Ils le regardaient fixement, encore figés. Et Blaise fut le premier à sourire et à applaudir avec les autres, suivi d'Hermione. Ron Weasley le défia du regard et, ne voyant pas de riposte, hocha de la tête, raide. Le message était clair : il ne pardonnait pas, mais lui accordait une seconde chance. Harry, lui, le fixait, toujours figé. Ses yeux brillaient de larmes qui coulèrent doucement le long de son beau visage, serrant le cœur de Draco.
« Pardon », fit Draco, bougeant seulement ses lèvres.
Harry ne répondit pas et se leva pour disparaître derrière la scène. Draco salua son public et se précipita dans les coulisses. Il reçut un coup de poing monumental qui le fit tomber au sol.
« Tu crois vraiment que tu peux revenir comme ça, me chanter une chanson et me demander pardon pour que je t'accorde encore mon amiti ? demanda Harry, en colère.
- Je ne veux pas de ton amitié, dit Draco. Je veux ton amour… »
Harry sembla stupéfait puis fou de rage.
« Jamais ! cria Harry. Tu m'as jeté comme une loque alors que j'avais besoin de toi et sous prétexte que tu te rends compte de ta méchanceté et que ta culpabilité t'étouffe, je dois te pardonner et t'aimer ? Désolé, ça ne marche pas comme ça. Mon cœur a eu un autre homme à aimer, un homme bon, qui a su me rendre heureux !
- Un homme qui est mort, murmura Draco. Moi, je suis en vie. Et je t'aime… »
Harry poussa un cri et trembla. Draco se redressa, ignorant la douleur à sa joue gauche.
« Tu m'aimes ? demanda Harry, sceptique.
- Oui, répondit Draco. Je t'aime… »
Les yeux verts d'Harry étaient de nouveau plein de larmes.
« Tu ne me l'avais jamais dit, murmura Harry, tête baissée.
- Chaque chose en son temps », commenta Draco.
Harry le regarda avec sérieux.
« Tu as raison, dit-il. Et mon pardon viendra en son temps… »
Draco tressaillit.
« Tu me laisses une chance ? » demanda-t-il.
Harry le scruta puis hocha de la tête.
« Je te laisse une chance de te faire pardonner, dit-il en tournant le dos pour s'en aller. Je jugerai le moment venu… »
Draco déglutit.
« Laisse-moi un espoir », supplia-t-il.
Harry s'arrêta dans l'angle de la porte, sombre.
« J'ai aimé un autre homme, murmura-t-il. Mais tu es toujours dans mon cœur… »
Draco poussa un halètement.
« À toi de me démontrer que tu y as une place définitive… »
Draco sourit.
« Bien, dit-il. Ma motivation est sans borne, paraît-il. »
Harry sourit, bien que Draco ne le vît pas.
« Me voilà prévenu, dit Harry d'un air coquin en se tournant légèrement, lui faisant un clin d'œil.
- Oui, dit Draco, souriant. Te voilà prévenu… »
FIN
'Oh Mon Dieu' ! Loll !! J'arrive pas à croire que j'ai écrit une fic qui ne finit pas spécialement bien… Pas spécialement mal non plus, faut dire… et pour les curieux : NON, IL N'Y A PAS DE SUITE !!! lolll ! Néanmoins, si certain(e)s veulent la faire… Ils ont le champ libre !
