Auteur : Umbre77
Titre : Comme une autoroute
Résumé : C'est bien connu… Quand la routine s'installe, le meilleur moyen de la combattre c'est de… Casser !
Spécialité : Les paroles de Harry sont écrite en italique. Celle de Draco en Italique et en gras.
Bonne lecture !
« - Au début… C'était merveilleux. Il était gentil, tendre… Attentionné. Pour quelqu'un qui était aussi froid qu'un Iceberg, c'était tout de même déroutant. Mais ça me plaisait. J'avais besoin de ça, j'avais besoin de quelqu'un sachant me consoler, me réconforter… Il m'offrait tout ce dont j'avais besoin. Et c'était parfait… »
Les flashs crépitaient, mitraillaient follement le couple assis côte à côte à une table de bois de chêne. Les deux hommes ne se regardaient pas. Ils fixaient les appareils photos devant eux. Ils ne souriaient pas. Les journalistes hurlaient leurs questions, sautaient pour être vu… Mais aucun des deux ne les regardaient vraiment.
« Monsieur Potter, quels sont vos sentiments vis à vis de cette séparation ?
- Monsieur Malfoy, est-ce vous qui avez prit cette décision ? »
Aucun ne répondait. Ils avaient encore du mal à réaliser ce qu'ils venaient de faire.
« Je l'adorais. Bien entendu, nous avions des avis divergeant sur un certain nombre de choses, mais je l'aimais, c'était tout ce qui importait. Ses amis étaient des emmerdeurs, ce vieux fou de Dumbledore me cassait les pieds mais… Pour lui, j'acceptais tout. Tant qu'il me souriait, rien n'avait d'importance ! »
Encore les flashs. Le blond finit par se lever, agacé. Les journalistes firent silence, attendant, leurs plumes à papotte prête à l'emploi.
« Notre décision… est irrévocable, dit-il. Tout du moins l'est-elle pour moi. Notre histoire était une belle Histoire, mais comme toutes ses consœurs, elle a une fin. Cette fin est aujourd'hui. Merci de votre attention. »
Il quitta la pièce sans voir les deux émeraudes embuées de larmes du brun.
« - Quand il m'a dit que c'était terminé, je ne l'ai pas cru. Ça me semblait impossible. Notre vie était devenue si belle, si… confortable ! Trop, peut-être. Des deux, j'étais le plus casse-coup, autrefois. C'est sans doute pour ça que j'aime la tranquillité, maintenant. Mais pas lui. Lui, il lui faut de l'action. Il n'aime pas ce qui est plat. Il n'aime pas la monotonie. Et c'était ce qu'était devenu notre Couple. C'était comme une autoroute. »
Le brun resta un instant pétrifié puis se leva. Ses yeux étaient remplis de larmes contenues. Que venait-il de se passer ? Tout était… vraiment terminé ?
« Je n'ai rien à ajouter, dit-il d'une voix tremblante. Bonne journée. »
Il transplana dans leur appartement. Son appartement. Vide. Sans lui. Sans sa veste sur le porte-manteau, son porte document sur la chaise du salon, sa tasse de thé sur la table basse. Totalement vide.
« J'avais l'impression que nous stagnions… Que plus rien ne marchait. Je rentrais, un bisou, un sourire, une question, et rien d'autre. C'était devenu le 'métro-boulot-dodo' qu'appelait les moldus. Même le sexe était une routine. C'était insoutenable.
« Je sais que ce genre de relations peuvent paraître confortable. Et d'une manière, ça l'était. C'était rassurant de savoir qu'en rentrant, il serait à la maison, à m'attendre. Il m'accueillerait tendrement et m'écouterait parlé tout en cuisinant et donnant son avis. Mais après trois ans, cela devient lassant. J'ai essayé de nous sortir de là… Mais sans succès. C'était comme ces choses que les moldus appellent autoroute. »
C'était un cauchemar. Il allait revenir. Il allait arriver, ouvrir la porte. Il allait le prendre dans ses bras, lui dire que ce n'était qu'une grave erreur. Sans plus. Mais il ne se passa rien. Il resta longtemps planté dans leur ancien appartement, attendant il ne savait quoi, qui ne venait jamais.
« - Alors il a dit un jour que c'était fini. Je n'ai pas réagis. Je crois que… je me suis bloqué au moment où il l'a dit. Je suis resté un long moment sans penser à rien d'autre. Et quand j'ai réagis… Il était parti. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai compris que je ne voulais surtout pas le perdre. »
Le blond avait transplané lui aussi. Il s'était laissé glissé le long de la porte de son manoir. Dur. Il avait l'impression qu'à tout moment, il allait se disperser en million de petits cubes. Son cœur battait vite. Il venait tout juste de réaliser ce qu'il avait fait. Ce qu'ils avaient fait. Mais c'était de sa faute aussi ! Pourquoi ne l'avait-il pas retenu, cet idiot ? Pourquoi il ne l'avait pas empêché de partir ?
« Quand j'ai dit que c'était fini, j'ai pensé le faire réagir plus qu'autre chose. Nous avions besoin de distance, d'air. Mais en fait, tout ce que je voulais, c'était qu'il se réveil. Qu'il ne se contente plus de ce petit sourire, de ce baiser et de cette phrase de bienvenue. Ça me sortait par les oreilles. Je voulais de la chaleur, de l'ardeur, de la passion ! Pas une ligne droite, comme une autoroute ! »
Un jour… deux… Trois ? Il ne savait plus vraiment. Il n'était pas rentré dans leur ancienne chambre. Ça lui faisait mal. Il n'y était plus. Son odeur non plus. Plus de brosse à dent verte près de la sienne, qui est rouge. Plus de shampoing pour 'Blond sensible'. Ce qu'il avait pu se moquer de lui…
Depuis son départ, il pensait à lui comme il ne l'avait jamais fait. Il repensait à leurs fous rires du début, à leurs taquineries, leurs plaisanteries. Il se rappelait de leur passion. Mais où était-elle passé, cette passion ? Pourquoi étaient-ils devenu si terne ? Etait-ce à cause de cela qu'ils s'étaient quitté ?
Oui… Oui, il savait que c'était pour cela. Quel idiot !
« - Il m'a fallut le temps de comprendre. Mais quand j'ai saisit… j'ai agis ! »
Il était assis à son bureau quand cela arriva. Une tornade de note de service rose. Une tornade de petits cœurs voletant autour de lui, faisant de grand cercle autour de son bureau. Il les regarda avec stupéfaction, puis sourit. Il avait compris.
« Je savais qu'une fois qu'il comprendrait, j'allais m'amuser. Il ne m'a pas déçu. Et je sais qu'il ne le fera plus jamais. »
La phase 'Récupération' avait commencé. Et elle allait fonctionner ! Pas question de le perdre ! Pas question qu'ils se séparent ! Plus que jamais, il savait qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Et il était près à tout pour le récupérer ! Même à se promener en pantalon de cuire et débardeur dans le ministère. Même à lui faire une déclaration chantée debout, sur la table de la cafétéria !
« - Quand j'y repense, c'était très gênant ! Mais je ne regrette pas de l'avoir fait. Cela m'a donné ce que je voulais. Et je le garderais jusqu'à ma mort, quitte à devoir le refaire tous les jours ! »
Tout le monde applaudissait dans la cafétéria. Lui, n'en revenait pas ! Il avait osé ! Il avait osé s'habiller de cette manière… provocante – était-ce un string qu'il voyait dépasser de son pantalon de cuire ? – et chanter une chanson d'amour, debout sur la table centrale de la cafétéria… Et la manière dont il avait remué les hanches… La manière dont ses yeux brillaient d'un amour fou… Déstabilisé, il ne put que quitter la sale en courant.
« Je crois que j'ai failli le tué, quand je suis parti en courant. On m'a raconté par après qu'il avait blêmit puis vacillé ! Tout le monde a cru que le célèbre Survivant allait mourir sur le coup. Heureusement pour moi, il est solide ! »
A peine le vit-il partir qu'il sentit ses jambes se dérober sous lui.
Non !
Ce n'était pas comme ça qu'il devait réagit… La colère revint en lui. Connard de furet peroxydé ! Cela n'allait pas se passer ainsi ! Foi de Potter !
« - Je lui ai couru après… Comme un déchaîné. Je voulais une explication, un espoir, une gifle, n'importe quoi… J'ai eu bien mieux que ce à quoi je pensais ! »
Des halètements, des gémissements… Des vêtements qui se froissent… Une supplication, puis des cris. Deux corps qui s'épousent, parfaitement… Avec force. Avec Passion. Cela les fit sourire.
« Etrangement, j'ai été incapable de penser que j'étais en train de m'envoyer en l'air de la manière la plus exquise qui soit dans mon bureau ! Vraiment, il me rendait fou ! Quelle idée, aussi, de porter un string aussi… petit ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'avait pas lésiné sur les moyens… Et c'était très bien ainsi. »
De nouveau, des Flashs. Cette fois, les deux hommes se regardent, se tiennent la main. Ils se caressent discrètement, sous la table. Incapable de se résister.
« Avez-vous eu des ennuis, pour cette aventure dans votre bureau ? demanda un des journalistes.
- Heureusement, non, répondit le blond. De toute façon, je m'en contrefichais et m'en contrefiche toujours ! Dans la vie, il n'y a pas que le travail, loin de là.
- Il n'y a donc plus de risque de vous voir vous séparer ?
- Ma foie, je préférais éviter, répondit le brun. Si ça devait arriver encore une fois, je crains qu'il ne se satisfasse pas d'une tenue sexy et d'une chanson… Un strip-tease dans la cafétéria ne me tente pas… »
Les journalistes éclatèrent de rire alors que le blond serrait son amant contre lui.
« Essayez-vous de rendre votre vie plus… passionnante ? demanda un des journalistes.
- Oui… et non, répondit le blond. Je crois qu'être avec lui est tout simplement passionnant. On ne peut pas empêcher une routine de s'installer et je sais qu'elle reviendra. J'espère juste que nous la casserons de temps à autre, histoire de ne pas replonger dans la situation précédente !
- Votre mariage prochain est-il une manière de casser une éventuelle routine de début ? »
Les deux hommes se regardèrent et se sourirent.
« Non, répondit le brun. C'est une manière de se dire je t'aime. »
FIN.
... Je sais, je sais... C'est d'un Gnangna... Mais j'avais envie de publier quelque chose, et ça me hantait donc... Voilà! J'espère que cela vous plais! Bonne lecture!
