Ce que tu es venu detruire


Merci beaucoup pour toutes vos rewiews ! et desolé pour le retard. Le chapitre 5 est presque fini, mais je ne sais pas quand je le posterais.

Chapter four :
Tout ce que nous savons


Parmi les étoffes somptueuses, et les colonnes de marbres rouges, cette toute-petite gosse a l'air d'une Déesse.

La pièce dans laquelle elle m'a emmené est minuscule, assez sombre même, mais très chaleureuse. Une banquette sur laquelle elle m'a fait m'assoire, un petit brasero qui réchauffe la pièce… quelques étagère d'où elle vient de tirer une petite boite noire, dont le contenu m'informe qu'elle sert de pharmacie… Pas de décoration superficielle, rien. Juste le strict minimum.

Et une petite fenêtre d'où j'aperçois l'encre du ciel. Etrange, je note.

La nuit est déjà tombée.

J'étais pourtant persuadé qu'il n'était pas si tard !

Je me penche un peu, et aperçoit les toits illuminés des autres factions du bâtiment.

- Tu es la gardienne du secret du temple, c'est ça le truc ?

Elle hoche la tête, et continue son incantation, sa petite main enveloppant ma cheville blessée :

Entao Essa Guérito, elle murmure d'une voix grave.

- La gardienne du secret. Ainsi que la seule habitante de ce temple…ellecomplète en bandant ma cheville d'un sort, puis, se tournant vers moi, … et la dernière héritière de Serdaigle.

Dernière héritière de … Tiens - tiens, voilà qui est intéressant.

Et, dis-moi.., je lui dis d'un ton faussement détaché. Elle me lance un regard pourpre, comme si elle connaissait déjà ma question. On… on m'a dit qu'il y avait une bibliothèque, ici, je continue. Une bibliothèque un peu particulière.

- Et tu voudrais la voir, elle me sourie en rangeant les bandes inutilisées dans la boite d'ébène,

- Je …

- Suis-moi, elle me dit de s'enfuire dans le couloir.

J'obéis, et m'élance à sa poursuite.

Le temple est immense. Et la môme court plutôt vite. Nous traversons une galerie immense, où de grandes ouvertures en arcades laissent apparaître le noir du ciel. Elle bifurque encore à droite, et galope dans un long corridor éclairé uniquement par de lourdes torches, plantées dans le mur. Je note silencieusement que le sol est légèrement en pente. Nous devons nous enfoncer vers le centre du temple.

Lestorches se font à présent plus espacées unes des autres, et le couloir disparaît par endroits sous véritables chapes d'obscurité.

La môme galope toujours devant moi, s'enfouissant dans l'obscurité, réapparaissant à chaque nouvelle tache de lumière laissée par les lampes.

Elle disparaît à nouveau dans un nuaged'ombres, et je m'attendsà la revoir près du prochain candélabre, quand…

Stop.

Je ne vois plus la môme.

Merde.

J'attrape une torche accrochée au mur, et avance lentement, à la recherche d'un bout d'étoffe pourpre.

Un bout d'étoffe avec une petite fille au bout.

Rien.
En désespoir de cause, je retourne quelque pas en arrière. Peut être une bifurcation, un couloir qui m'aurait échappé ?

Mais non. Juste les murs de pierres s'enfonçant dans l'obscurité, parsemés ici et là de torche ou d'une lourde tapisserie aux motifs rougeâtres.

Minute.
Une tapisserie ?

Je m'avance vers la dite étoffe, et l'écarte légèrement du mur.

Un souffle d'air s'échappe de je ne sais où, et soudain toute les lumières s'éteignent.

Le noir complet. A tâtons, je tente de tâter le mur, mais mes doigts ne rencontrent que le vide.

Un passage.
Une salle.
Bingo.

Lumos, j'hurle.

Un faible éclat de lumière jais, et illumine … rien du tout.

P….. de M…. de C….. à la C..

La lueur qui entoure ma baguette ne parvient pas à percer le noir.

Un peu comme dans la caverne, l'an dernier.

Encore un problème de densité d'obscurité.

Avec les inférius tout autour, et le pseudo - horcrux qui glougloute dans un coin.

Le horcrux.

Si ça se trouve, c'est sa présence qui crée une telle noirceur.

Héhéhé…Je brûle…

Lentement, je m'avance, et le sol craque sous mes pas. Un parquet en bois sombre, je note.

Puis lentement, la silhouette fantomatique d'une étagère croulant sous les parchemins se dessine dans le noir.

Suivit d'une autre. Et d'encore une autre qui apparaît.
Puis d'un millier d'autres.

« La bibliothèque du Savoir .»

Je sursaute, et pointe ma baguette sur…

La môme qui me regarde, avec un léger rictus.

La bibliothèque du savoir, elle me murmure, en englobant d'un geste presquethéâtrale le reste de la pièce. Tout ce que l'humanité a jamais su se trouve ici, confiné dans cette pièce.

Du bout des doits, elle caresse un parchemin soigneusement roulé, et retenu ainsi par un petit cordon bleu. Bleu serdaigle, je note.

- Lis-le, elle m'ordonne. De sa voix grave.

Son ton est emprunt d'autorité. J'oublie encore une fois de me demander comment une fille si petite peut avoir une voix si grave.

Obéissant, je dénoue patiemment le lacet, et commence à dérouler l'œuvre.

Mes doigts tremblent sur le bout de papier. Je ferme les yeux, pour calmer le sentiment d'orgueil qui m'envahit.

Tout le savoir de l'humanité.
Ce qu'elle a jamais su.
Et le saura jamais.

J'ouvre les yeux ; Et fort m'est de constater que le parchemin est vierge.

- Et c'est de même pour tout ce que tu trouveras dans cette pièce, elle susurre, brisant le silence qui règne en ce lieu

- La bibliothèque… Elle n'est pas là ?

- Si…

Sa voix est comme un soupire. Un murmure, un râle.

- Mais le, euh « savoir de l'humanité » ? Il n'est pas censé …

- Il est là, elle me murmure en enveloppant la pièce d'un revers de main. Tout est là, tout.

- Mais tout est vide..

- Justement, elle me sourie. Justement.

Je contemple un instant les lourdes étagères débordantes de parchemins. Les vomissant sur le sol. Tous vierges. Inutilisés. Et la connaissance, dans tout ça ?

Mon regard retombe sur l'héritière de serdaigle.

Sous l'effet d'un courant - d'air inexistant, ses longs cheveux bruns dégageant son visage, s'envolant en d'étranges arabesques, et j'aperçois un bref éclat rouge dans ses yeux.

Soudain, cette toute petite fille, seule dans le noir et qui me fixe avec ses yeux de sang, ne cadre pas dans le décor.

Je ne peux m'empêcher de frissonner.
Quelque Chose cloche.

Elle me sourit encore, puis tire lentement sur mon pantalon pour que je la suive. Et je me rends compte à quel point elle est petite. Elle m'arrive au genou.

Une petite fille minuscule.

De la taille d'une poupée.

- Nous reviendrons demain, me murmure sa voix caverneuse. Suis-moi. Sa main est toujours fermement cramponnée à mon jean, et insiste. Nous retraversons la bibliothèque, puis le couloir, et revenons finalement dans les étages supérieurs du temple.

Sa main se crispe à nouveau dans le tissu de mon pantalon, et elle me désigne une porte.

Intrigué, je l'ouvre, et découvre une petite chambre, avec un lit ( rouge, encore ! ) une chaise et un bureau.

Je me retourne vers le couloir, mais la môme a déjà disparut. Comme envolée.

Comme un fantôme.