L'enfer Maraudeurifique & compagnie
Le banquet est ouvert !
Les vacances de Noël s'étaient approchées à grands pas et avaient ainsi apporté de la bonne humeur dans le cœur aigre du concierge.. Des couleurs vives et chatoyantes ornaient la grande salle qui devenait pour cette saison la plus belle salle du château. Le prestigieux directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, s'était pour l'occasion affublé du costume d'un certain Père Noël : croyance moldue dont toute la population Serpentarde n'avait jamais entendu parler.
Nombreux étaient ceux qui étaient restés à Poudlard pour les fêtes,. En effet, les sorciers pensaient que leurs enfants seraient plus en sécurité sous la surveillance d'un des plus puissants magiciens au monde, Albus Dumbledore que chez eux. Un mystérieux mage noir, Lord Voldemort, plus communément appélé Vous savez-qui ou celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, faisait des ravages dans tout le pays … Malgré l'ambiance assez festive qui régnait au château, un silence inhabituel régnait dans les couloirs autrefois si bruyant de l'école de sorcellerie.
Mais ce calme reposant que les professeurs appréciaient tant, était souvent interrompu par quatre inséparables chahuteurs, qui y prenaient un malin plaisir.
En effet, les Maraudeurs qui entamaient leur sixième année ne pouvaient supporter ce silence oppressant pouvant nuire à leur réputation de grands farceurs.
D'ailleurs, une partie du groupe arpentait les couloirs à la recherche de leurs acolytes. James et Sirius marchaient en direction des sous-sols.
Ils étaient de loin les élèves les plus populaires de tout Poudlard : une horde de groupies affamées de sexe et de débauche les poursuivaient sans cesse en quête d'un peu de réconfort.
Mais, malheureusement pour la meute, deux filles occupaient déjà le cœur de nos héros. Lily Evans avait envahit l'esprit de James et Angharad Kallows, quant à elle, avait conquit le cœur de Sirius (bien que Sirius ne prète très peu d'attention aux autres personnes, à part ses amis, il avait une exception …).
James Potter était grand et mince ; une tignasse brune et indomptable contrastait avec les traits fins de son visage. Ses yeux noisette et ses fines lèvres lui donnaient un charme ravageur dont il profitait allégrement et ses lunettes n'entachaient en rien sa beauté. Il était le poursuiveur de Quidditch de la maison Gryffondor depuis sa deuxième année et venait d'être promu capitaine.
Sirius Black avait, à peu de choses près, la même carrure que James, ses cheveux noirs mi-longs (nombreuses étaient celles qui n'hésiteraient pas à payer pour effleurer la chevelure du beau Gryffondor !) retombaient avec grâce sur ses épaules et ses yeux sombres lui donnaient un air mystérieux. Nul ne résistait à son sourire charmeur, même l'impassible Mac Gonagall (la professeur de Métamorphose) rougissait lorsqu'il lui souriait. Son charme ténébreux faisait de lui l'un des plus beaux garçons de l'école et il en était parfaitement conscient. Il pouvait se montrer hautain et méprisant, héritage familial.
Ils étaient aussi doués d'une intelligence hors-pair et réussissaient dans tous les domaines. Ils étaient tous deux de grands farceurs mais ils pouvaient être très cyniques et moqueurs quand l'envie les prenait.
Arrivés aux sous-sols, ils aperçurent leurs deux autres amis, Remus et Peter, qui les attendaient devant le tableau qui menait aux cuisines.
Remus Lupin était d'apparence frêle mais il dégageait une grande force. Ses cheveux étaient châtains tout comme ses yeux qui étincelaient de malice. Il était doué d'une grande sagesse et tout en lui inspirait la confiance. Il avait toujours l'air fatigué et ses grands cernes ne faisaient que le confirmer. Malgré cela, il était plutôt beau garçon. C'était le préfet de Gryffondor. Mais voilà, Remus était un loup-garou, il avait été mordu à l'âge de huit ans, les trois autres Maraudeurs le savaient et l'avait accepté comme il était.
D'ailleurs, ils étaient devenus des Animagi non-déclarés pour pouvoir lui tenir compagnie les soirs de pleine lune. James était un cerf qu'ils avaient surnommé Cornedrue, Sirius était un chien qui se nommait Patmol et Peter était le rat, Queudver. Et pour que les quatre aient un nom, ils avaient appelé Remus Lunard.
Peter Petitgrow, en revanche, était petit et grassouillet. Mère Nature n'avait pas été très clémente avec lui : ses cheveux châtains clairs étant presque blonds, il paraissait chauve ; ses petits yeux rentrés reflétaient une perfidie naissante ; ses dents de rongeurs lui donnaient l'air ahuri qui illustrait son manque d'intelligence. Malgré sa grande gentillesse, il était le moins apprécié de la bande.
Un tableau du sous-sol représentait une coupe de fruits, il suffisait de chatouiller la poire, elle se mettait à rigoler, elle se transformait en poignée de porte et dévoilait un passage …
Les quatre Gryffondors s'échangèrent un furtif clin d'œil et descendirent l'escalier qui menait aux cuisines. Ils connaissaient parfaitement ce passage et pour cause, depuis leur première année, c'était pratiquement devenu un lieu de rendez-vous…
Remus et Peter distrayaient les elfes de maison ( en fait, ils étaient en train de faire ce qu'ils faisaient à chaque fois qu'ils descendaient aux cuisines, autrement dit, Remus discutait avec les êtres serviles et Peter se baffrait de tous les mets que lui offraient docilement les elfes …) tandis que les deux autres se dissimulaient sous la cape d'invisibilité de James … .
Les Maraudeurs ressortirent quelques minutes plus tard, un grand sourire aux lèvres, visiblement fiers de leur réussite.
C'était fait !
Ils prirent alors la direction de la Grande Salle. Lorsqu'ils arrivèrent, le traditionnel banquet avait déjà commencé.
Les plats fumants étaient répartis sur les tables, les carafes étaient remplies de Bierraubeurre et l'ambiance était allègre. Nosquatre amis prirent bien soin de ne toucher à aucun des succulents plats qui leur était présentés, bien que la tentation fut grande.
Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'un étrange phénomène s'offrit à leurs yeux ébahis.
Lily Evans, comme hypnotisée, se leva brusquement et se dirigea vers James dont visage rayonnait d'impatience. Elle se rapprochait, de plus en plus … Son bras effleura enfin l'épaule de James. Il poussa une exclamation de victoire : Lily s'était stoppée à sa hauteur.
Tout se passa alors très vite : James, au comble de l'excitation, vit Sirius explosé de rire, il lui lança un regard perplexe ; son ami désignait, à présent, Lily du regard. Il se retourna sans comprendre et vit avec horreur qu'elle venait de se jeter dans les bras de Severus Rogue, un répugnant Serpentard, qui l'embrassait avec passion (désolée pour celles qui trouvent que ce brave Severus est un modèle de beauté, d'intelligence, de gentillesse et de sensibilité, mais, c'est que … en fait . Euh ! Hum ! Veuillez accepter mes humbles excuses.)
Il posa à nouveau ses yeux sur Sirius qui continuait à rire puis le visage de son meilleur ami vira au rouge écarlate : Angharad, le regard vide, venait de se lever à son tour, et se dirigeait vers la table des Serpentards.
Ça allait mal ! Très mal !
James se retourna précisément à l'instant où Lucius Malefoy, un septième année, prenait la protégée de Sirius dans ses bras.
Et ce fut au tour de James d'éclater de rire en voyant le regard de Sirius, mélangé de dégoût et de haine. James avait presque oublié la torride démonstration de Lily et Rogue dont les mains baladeuses allaient, à son goût, un peu trop bas, ce qui n'était pas sans plaire à Lily …
Sirius se leva d'un geste vif et allait se précipiter sur Angharad et Lucius, avec la ferme intention de les séparer mais, retenu par Remus, il se rassit, bouillonnant de rage.
Je vous l'avais dit maintenant vous en assumez les conséquences, j'ai accepté de vous aider mais je n'étais pas d'accord , Lui glissa Remus.
Oh, ça va ! On ne s'attendait pas du tout à ce résultat ! Lui répondit James avec fureur
Regardez-le la toucher, cette vermine, ça me dégoûte ! Je suis sûr qu'il en profite , Dit Sirius, ignorant totalement la discussion (qui dégénérait) entre James et Remus.
Cette remarque, malgré la situation, les fit sourire.
De toute façon, tu ne pourrais pas les séparer , Lui répondit Remus.
Son nez crochu n'arrête pas de se frotter contre sa peau, il va finir par me la salir ! Je le hais , S'énerva James (qui était énervé depuis le début de cette « aventure » plutôt désagréable pour lui).
Cette potion était sensée rapprocher les ennemis « intimement » ? Ça n'a pas marché, commenta Peter.
Oh, si ! Elle a très bien marchée, trop bien marchée même ; vous auriez du mettre moins de poudre d'Inol, après tout, Angharad et Lily ne sont pas véritablement vos ennemies, elles ne s'entendaient pas avec vous, c'est tout. En plus, je suis sûr qu'elles vous aiment plus qu'elles ne le montrent …, leur dit Remus, leur remontant le moral.
Peut-être, mais en attendant, la potion dure trop longtemps ! Je ne sais pas si je vais tenir ne serait-ce qu'une demi-heure devant cette torture , Dit Sirius avec dégoût.
James préféra regarder les ébats tumultueux du couple Malefoy-Angharad plutôt que de voir sa bien-aimée dans les bras de son pire ennemi. Sirius fit de même.
James constata avec effroi que Malefoy se débrouillait plutôt bien, ce qu'il ne manqua de signaler à Sirius, qui lui renvoya un regard noir puis ajouta avec un sourire que Rogue, pour un gars qui n'avait jamais eu de petite amie (on se demande bien pourquoi ?), était aussi très doué.
Alors que les professeurs étaient encore scotchés de stupeur devant la scène qui s'offrait à leurs yeux (en effet, beaucoup d'autres élèves avaient eu la même attitude que Lily et Angharad, soit de se jeter sur leur pire ennemi.
Ils y avaient des filles qui étaient sur plusieurs garçons et inversement. Heureusement que les Maraudeurs s'étaient arrangés pour choisir une formule qui faisait des couples filles-garçons (sinon je vous raconte pas le carnage).
Rusard se leva et se jeta avec ardeur sur Mac Gonagall qui ne refusa en rien ses avances. Le professeur de soins aux créatures magiques, Brulopôt se précipita sur la professeur de botanique, Chourave, et l'embrassa à pleine bouche.
A la différence de ses collègues, Dumbledore ne bougea pas mais l'expression de surprise et d'amusement qui s'était jusqu'alors figée sur son visage disparut ; La potion avait sur lui pour seul effet de le rendre insensible à ce qui se passait devant ses yeux.
Tout à coup, une jolie fille de Serpentard se jeta au cou de Peter qui fut surpris puis ravi en la voyant l'embrasser. Pendant que James et Sirius fulminaient dans leur coin, que Peter profitait bassement de la situation et que la plupart des élèves de la Grande Salle étaient en sous-vêtements, Remus éclata de rire (apparemment, il n'avait pas d'ennemi trop hargneux dans cette salle).
Entre temps, la situation avait nettement dérapé : Mac Gonagall se réveilla en petite tenue (d'ailleurs, la dentelle noire lui allait à ravir) dans les bras d'un Rusard que personne n'avait jamais vu plus actif ; Le professeur Chourave était attachée à une chaise, Brulopôt à ses pieds.
Heureusement, aucun élève n'était passé aux choses sérieuses.
Lily se retrouva allongée sur Rogue.
Angharad était adossée au mur, soutenue par Malefoy dont la main s'était négligemment glissée sous le pull. Tous s'éveillèrent peu à peu et se lancèrent des regards effarés, effrayés et surpris. Rogue, Malefoy, Peter et beaucoup d'autres se prirent une gifle mémorable de la part de leur(s) partenaire(s). Lily, Angharad et d'autres élèves se hâtèrent honteuses dans leurs tours respectives.
Les professeurs se remirent dans une tenue descente. Dumbledore reprit ses esprits et regarda gravement les Maraudeurs mais on aurait juré qu'un sourire était passé sur son visage.
En voyant, nos employés d'agence matrimoniale fraîchement promus essayant de quitter discrètement la grande Salle, il s'adressa aux élèves qui restaient dans la salle :
Les responsables auront droit à deux semaines de retenues, un « petit » tour dans mon bureau demain et 150 points de moins pour leur maison …
Rusard fit un grand sourire. Il aurait préféré aller chercher son fouet mais Mac Gonagall l'avait gardé.
Les élèves de Gryffondor râlèrent, les Maraudeurs aussi mais Remus souriait, il savait très bien qu'ils allaient vite rattraper ces points, et Peter souriait aussi, fier de sa conquête d'un soir.
En rentrant dans la salle commune teintée de rouge et d'or, il s'aperçurent qu'elle était presque vide, si on ne comptait pas les deux jeunes filles qui se tenaient au milieu de la pièce avec un air plus que féroce...
P'tite review ?
