Droguée

-vous êtes en retard !

-c'est possible répondit-elle

Dumbledor l'inspecta de près. Elle avait le visage creusé, le regard morne, la peau très blanche et les lèvres séchées.

-j'ai appris que vous ne suiviez plus les cours de pensimie.

-j'ai été renvoyée.

-je sais, il parait que vous ne fournissiez plus aucun effort, aucune volonté.

Elle ne répondit pas.

-Vous ne faites plus rien non plus dans les autres matières, sauf en potion.

-je fais mes devoirs.

-vous ne participez plus en classe et passez tout votre temps libre à dormir. Pensez-vous que c'est une vie ?

-je n'ai rien d'autre à faire.

-allez vous balader, discuter avec vos amis, allez voir les entraînements de quiditch, le club de duel, d'échec, de beauté ! Faites quelque chose. Et je vous impose de reprendre les cours de pensimie.

-je ne le souhaite pas.

-vous vous souvenez, je vous ai parlé d'une prédiction.

Pour la première fois depuis longtemps, un éclair d'intérêt passa dans les yeux de Ginny.

-oui ?

-si elle se réalise comme nous le pensons, alors, il faut que vous soyez prête et pour cela, il faut que vous suiviez impérativement ces cours.

-que dit-elle ?

-faisons un marché Ginny, je vous en dit une partie et vous, vous reprenez les cours, ça vous va ?

-bien.

-alors marché conclut. La professie dit que seuls les éclairs pourront battre une partie de Voldemort. Il me semble que vous avez une cicatrice en forme d'éclair comme celle de Potter non ?

-oui, mais je l'ai eu bien après la prédiction.

-La prédiction est pour un autre temps, plus tard, nous savons donc qu'elle vous concerne.

-j'ai commencer les cours de pensimie avant d'avoir l'éclair, vous saviez déjà ? Comment ?

-je t'ai dit que je ne te dirai qu'une partie de la professie, tu l'as !

Ginny voulait savoir, elle commença à lire en Dumbledor :

-ne fait pas ça avec moi Ginny, je ne suis pas un fort occlumence comme ton professeur et tu risquerai d'apprendre des choses qui seraient trop lourdes à porter pou toi.

Ginny compris l'enjeu d'un tel acte arrêta de suite.

-bonsoir Ginny, j'espère avoir de meilleures nouvelles vous concernant. Et je vous en pris, mangez un peu, vous faites vraiment peur à voir !

En rentrant dans on dortoir le soir, elle ne trouva pas la bouteille. Mais où était-elle ? Elle remua tout le dortoir pour la trouver :

-C'est ça que tu cherches ?

Ginny se retourna d'un coup et appercevant la bouteille, elle fut soulagée.

-oui, merci.

Mais la personne ne lui donna pas. Elle fit l'effort de regarder qui la contrariait comme ça. C'était lui, bien entendu !

-rendez la moi !

-ou quoi ? Tu t'es vu ? Tu t'es regardé dans un miroir ?

Il l'a traîna dans la salle de bain et la força à se regarder. Elle ne se reconnu pas, la dernière fois qu'elle s'était inspectée de la sorte, c'était au chemin de traverse, dans le bar avec Draco, mais elle avait vu une jolie jeune fille avec de jolies formes et pleine de vie. Maintenant elle ne voyait plus qu'un morceau de chair maigrichonne qui ne ressemblait a rien. Elle baissa le regard :

-rendez la moi, juste une dernière fois !

-tu te détruit à petit feu !

-rendez la moi redemanda t-elle.

-Mais jusqu'où veux-tu aller ? Tu veux te détruire c'est ça ? cria –t-il en fracassant la bouteille par terre. Je ne supporte plus de te voir comme ça ! Bouge toi, met toi en colère, frappe moi !

Ginny le regarda et se mit à pleurer :

-laissez moi dit-elle tout bas.

Il partit en claquant la porte, la laissant seule comme une âme en peine.

Elle ne se coucha pas, elle enfila une cape bien chaude et sortit avec son balai sans que Russard ne puisse la voir. Elle l'enfourcha et fit le tour du château. Ça faisait si longtemps qu'elle n'était plus monté dessus. Elle alla de plus en plus vite allant dans tous les sens, survolant la forêt interdite. Toujours plus vite et encore plus vite. Elle entendit un cri et s'arrêta. C'était un loup garou. Inconsciente du danger, elle s'avança vers le bruit. Elle s'arrêta dans un arbre et le regarda. Elle lui ressemblait tellement, aussi laide et un grand besoin de crier sa frustration. Elle se mit à crier. A crier très fort, presque aussi fort que le loup. Il l'a regarda interloqué. Elle continuait de crier, ça lui faisait beaucoup de bien. Quand elle s'arrêta enfin, il avait disparut. Elle se concentra pour lire dans ses pensées. Elle se vit : « il est derrière moi ! ». Elle agrippa son balai et en une fraction de seconde se retrouva dans les airs. Elle l'entendit hurler de rage. Elle retourna vers le château. Elle descendit vers le chêne au bord du lac. Elle plongea sa tête dans l'eau. Ça lui rappelait de bons souvenirs. Elle resta comme ça un moment et rentra au château. Elle prit une douche chaude et se rendit aux cuisines. Elle s'installa sur la table en bois et mangea. Elle goûta tous les plats reprenant de ceux qu'elle aimait deux fois. Elle finit par s'endormir sur le banc.

Le lendemain, elle fut réveillée par les elfes non contents qu'on ait mangé dans leurs plats :

-je suis désolée dit elle ; D'un coup de baguette, elle redonna une tête potable aux plats qu'elle avait endommagée et sortit prendre son petit déjeuné. Dumbledor la salua. Elle regarda son professeur, il l'ignorait. Etait-elle devenue si insignifiante à ses yeux ? Elle eu un pincement au cœur. Elle avala son petit déjeuner, prit ses affaires aux cachots et se rendit à son cours :

-bon, aujourd'hui, comme prévu, nous allons faire les comptes, voir qui à gagner les deux cents points pour sa maison grâce à sa création inoffensive. Venez un par un nous raconter votre idée, et le nombre de personnes piégées.

« Vous n'avez pas votre devoir ? Moins cinquante points pour serpentard ! »

Ginny fit un accio chat, mais celui-ci n'arriva pas. Elle se mit dans la pseudo pensée du chat pour voir où il était. Elle ne reconnaissais pas, elle fit en sorte, en se concentrant sur la porte qui le bloquait, par le biais du chat, qu'elle s'ouvre, depuis qu'elle n'utilisait plus sa baguette, certaines choses étaient devenues possibles et d'autres plus rapides, elle s'en félicita. Quand elle ré émergea, elle vit la porte de la chambre du prof ouverte avec un petit chat qui attendait derrière :

-c'est Félix ! s'écria Néville

-non, c'est Nestor ! s'exclama une pouffsoufle

-je crois que vous vous trompez, c'est Raffy !

-Ca suffit ! cria le profeseur. A qui est ce chat ?

-Ginny lança un accio vers le chat.

-tu es sur qu'il est à toi ?

-ce n'est pas un chat ! Ginny lui rendit sa forme de base, c'est une pelote de laine.

-oh fit la classe déçue.

Ginny savourait bien sa vengeance.

-redonnez lui son apparence et venez nous en parler.

Ginny retransforma la pelote en chat.

-j'ai choisi un animal qui fait pitié pour que vous compatissiez et s'occupiez de lui. Je l'ai laissé dans les couloirs, je l'avait oublié. Je ne sais donc pas combien de gens s'en sont occupé.

Donnez le moi et allez vous asseoir. Est-ce que quelqu'un d'autre souhaite nous parler de sa création ? Vous voulez qu'on procède au dépouillage ?

-oui ! fit un cœur.

Il annonça :

-la tasse de Parkinson : 4

Les élèves s'exclafèrent.

-Les mouchoirs de Granger : 279

-houa !

-la bille de Weasley : 32

Ron afficha une grimace

-la baguette de Néville : 178

Il fut fortement applaudit, il avait raconté qu'il lui avait suffit de faire semblant qu'il allait jeté un sort pour qu'on lui enlève des mains. Ginny avait sourit à son explication, simple, comme lui, elle l'aimait bien. Le prof continua jusqu'à arriver au chat :

-le chat de Lodeway : 367

Tout le monde applaudit. Le prof ne lui fit aucune remarque. Il continua la liste, mais aucune des inventions n'avait eu le succès de celui de Ginny.

-bien, je crois que les 200 points reviennent aux serpentards. Dit-il sans joie.

Tous les serpentards sautèrent de joie.

-votre devoir pour la prochaine fois est de me relater le voyage de votre objet et votre position à son égard. Pour cela il vous faut dire la formule : histoyage

Ginny reprit son chat et sortit ;

« N'oubliez pas de venir demain ».

Elle ne répondit pas. Machinalement, elle caressa le chat et lui fit un câlin. Elle l'avait eu cet idiot de prof, et sa tête quand elle l'avait retransformé en pelote de laine ! Trop bon ! Ou pas… Il devait être blessé. Elle était pressée de voir comment il était rentré en sa possession, comment il l'avait câliné et aimé. C'était un peu d'elle mine de rien ce petit chat.

Elle se sentait mieux que ces dernières semaines. En potion, Hermione se mit à coté d'elle :

-félicitation, tu m'as battu !

-faut que j'en profite, c'est rare !

-qu'est ce que tu as fait ces dernières semaines, je ne te reconnais plus.

-j'ai dormi

-impossible de dormir autant, a moins que…

-que quoi ?

-tu ai utilisé une potion. La somnifera

-et alors ?

-tu es folle ! T'as pas vu qu'il y avait marqué qu'on risque une grosse dépendance et que les effets secondaires sont le manque d'énergie, le manque de volonté, la flemmardise et l'envie de rien ?

-je suis déjà comme ça, où est le problème ?

-t'as l'air d'une droguée !

Ginny se pris cette remarque comme une claque en pleine figure.

-sans compter que tu ne manges plus, tu ne travail plus ! Bouge toi !

-c'est ce que m'a dit Dumbledor.

-Ca fait déjà un moment que je voulais t'en parler. Les profs m'ont demandé ce qu'il t'arrivait. J'ai du leur dire ce a quoi je pensais.

-que je me droguais !

-oui

-je comprend pourquoi cet idiot de prof est venu me voler ma potion dans ma chambre !

-c'est pour ton bien, il s'inquiétait beaucoup pour toi !

-Je crois que tu te trompes. A chaque fois que notre relation s'améliore, il gâche tout. Regarde, ce matin j'ai gagné, il n'a rien dit.

Hermione soupira :

-promet moi que tu ne recommenceras pas !

-Hermione, si je dors c'est que je m'ennui a mourir !

-Tu vas pas t'ennuyer longtemps, il faut que tu te fabrique un déguisement pour la soirée d'Halloween.

-je ne compte pas y aller.

-tu vas y aller, je t'y traînerai de grès ou de force !

Depuis se moment là ; Hermione ne lâcha plus Ginny d'une semelle, s'assurant qu'elle s'alimentait correctement, travaillait ses cours, et demandant aux autres filles de son dortoir de la surveiller de près pour qu'elle ne boive plus rien avant de dormir. Quand Hermione ne pouvait pas la prendre en charge, c'était Draco ou bien Ron ; voir Harry quand ils n'étaient pas occupés avec le Quiditch. Ginny se sentait de mieux en mieux, mais elle ne pouvait plus rien faire sans rendre de comptes a qui que ce soit.

Le weekend, l'activité principale de Ginny était d'apprendre le stylisme magique. Elle apprenait des formules magiques pour donner une forme aux tissus afin de se confectionner son costume. Hermione qui insistait pour rester auprès d'elle même pour ce moment, et avait jeté un sort sur les costumes pour que l'une ne puisse pas voir celui de l'autre afin, évidement de garder l'anonymat pour la soirée. Les garçons les rejoignaient après leurs entraînements de Quiditch. Hermione l'aida aussi à rattraper les cours qu'elle avait en retard. Ses amis faisaient tant pour elle si bien qu'elle ne voyait plus passer le temps.