Un cri de désespoir
Diclamer : les persos ne sont pas a moi, ca change pas c'est constant.
Note : voilà enfin le dernier chapitre. Vous allez me tuer, alors je prépare le terrain, si vos êtes mal ne lisez pas
Bonne lecture !
La Lune, astre millénaire, faisait scintiller les grands arbres, feintant les diadèmes d'étoiles arborant le ciel. Un vent presque imperceptible faisait frissonner le sombre feuillage des grands arbres. Seul les débris et les cendres mourantes gâchaient ce paysage sortit des comtes de fée fredonnés par Quatre le soir au coin de la cheminée.
Heero courait tel un félin, esquivant les centaines d'entraves qui se dressaient devant lui. Il se dirigeait vers son dernier espoir, criant régulièrement :
Duo ! Duo ! Réponds ! Ou es-tu !
Sa voix n'avait plus ce ton mordant, froid et distant. Il était un vulgaire mélange de peur et d'incompréhension. Malgré tout, seul le silence lui répondait.
Il devrait être là.
Le visage gonflé de larmes, il déboucha enfin sur l'endroit indiqué par son scanner.
Une petite clairière se détacha de l'obscurité, déchirée par des dizaines de plaques de métal noirci. Deux hêtres brûlaient encore, répandant une lumière hésitante sur le champ noirâtre de l'herbe cendrée. Adossé à un tronc, une forme de jais gémissait. Les mots parvinrent aux oreilles du soldat après une fraction de seconde :
Je suis… je suis là !
Reconnaissant la voix de son ami, le jeune homme se précipita vers ce dernier. L'ombre cachait son corps et seul son visage aux teintes argentées ressortait des ténèbres, lui donnant une apparence mystique. Heero, se laissa tomber au côté de son amour, tremblant de soulagement. Il toucha presque avidement le torse de l'adolescent, voulant vérifier qu'il ne s'agissait pas d'une illusion. Il sentit la chaleur du sang. C'est à ce moment que duo sortit d'un délire, se rendant compte de la présence de son sauveur. Il souffla :
Je suis mort ? je suis au paradis ?
Non, pauvre abruti. Tu es vivant et salement amoché.
Le visage de l'Américain se redressa pour se plonger dans le bleu nuit.
Mais,.. Je croyais que tu étais mort.
Arrête de parler, tu ne fais qu'aggraver l'hémorragie. Reste là, je vais appeler les secours.
Il se releva, et courut en direction de son gundam, arrivé au centre de la clairière, il fit demi tour et déposa un rapide baisé sur le front de son aimé.
Ne meurs pas. C'est un ordre.
Duo, fit un sourire chaleureux, les larmes aux yeux.
shinigami never dies.
Et il regarda le soldat parfait disparaître dans l'embrasure de la forêt.
Il était de nouveau seul.
Les larmes coulaient une fois de plus, lui rongeant ses joues meurtries. Mais la douleur était bien le dernier de ses soucis. Heero lui avait adressé un geste d'affection, un vrai, sans aucun artifice. Une preuve de son amour, une preuve d'espoir.
Il cala sa tête contre le tronc, lui faisant émettre un gémissement, sa colonne était brisée. Avec un peu de chance, il serait remis sur pied dans un an, avec la chirurgie laser. Ses bras étaient hors d'usage, on pouvait voir l'os à plusieurs endroit. Ses mains ne répondaient plus, ainsi que ses jambes. Plus il détaillait son état, plus il sentait une certaine appréhension l'envahir. En fait non, il ne pourrait pas s'en sortir : côtes brisées, perforation des poumons, hémorragie interne, écoulement de sang depuis deux bonnes heures. Son état était critique, et il pouvait s'endormir à n'importe quel moment, s'endormir pour l'éternité.
Il se mordit la langue, non, il ne devait pas s'assoupir, il devait rester conscient, ce n'était plus qu'une question de volonté.
La mort pouvait bien lui laisser encore quelques précieuses minutes, après tout ce qu'il avait fait en son nom, elle pouvait encore retarder l'échéance.
Il repensa à ses dernières semaines, à ces instants inoubliables. Ceux qui resteront à travers les cœurs et les âmes. Les gestes anodins, les plus grands fous rire, les blessures de guerre, l'amitié, l'amour qu'il éprouvait pour Heero.
Celui-ci réapparaît justement de l'obscurité, le visage dévasté par la peur. Duo était content, oui simplement content de voir que son amour avait réussit à rendre la vie à Heero. Il lui fit un sourire sublime, le seul qu'il avait réellement fait depuis le massacre de l'église. Il entendit le froissement du tissu sur la mousse, puis il sentit l'étreinte presque brutale de son aimé. La douleur avait depuis bien longtemps disparue, oui elle avait quitté son corps mourrant. Le jeune asiatique était accroupi face à lui, l'enserrant dans ses bras tremblant.
- Je ne crois pas que… je .. vais ..pou…
- Tais-toi, tais toi je t'en prie, ne dis rien ! Ne dis rien !
Duo sourit à nouveau, mais ses lèvres ne s'étirèrent plus. La mort venait, oui, elle venait paisiblement, laissant à son protéger les derniers instants qu'il désirait. Mais il fallait à présent laisser cette terre…
- Heero…
- Chut… il ne vont pas tarder, ils vont arriver, ils seront là dans quelques secondes. Ils seront la pour toi, ils ne peuvent être en retard !
-Je meurs… Alors…laiss…
Sa langue commençait à s'empâter, ses paupières se fermaient légèrement.
Heero ressortit sa tête du cou de son ange, pleurant de plus en plus fort. Mais cette fois-ci, ses yeux perdirent aussi un peu d'éclat, il resta silencieux.
- Je te deman… de… de .. rester..et de vivre .
Leurs regards se croisèrent dans une tristesse infinie, ne volant pas y croire.
Les larmes du Duo se mélangèrent à celle de son soldat parfait. Il sentit les lèvres de son ami lui caresser le cou effleurer son visage dans une danse de désespoir.
-Oh Heero, je t'aime tellement.
Moi aussi espèce de baka ! hurla t il en éclatant une fois de plus dans des sanglots convulsifs.
L'américain, puisant dans les dernières forces qu'il lui restait s'enroula autour de son aimé. Laissant les dernières traces de douleur derrière lui. « Mon dieu, ne me retirez pas la vie tout de suite, je vous en supplie »
Leurs lèvres se croisèrent et se capturèrent maladroitement, puis la passion s'empara de ces deux garçons agés maintenant de 15 ans.
Au loin le chant majestueux d'un cygne enveloppait la clairière. La nature offrait toute sa beauté à la mort d'un dieu, d'un dieu de beauté et de gentillesse. Un être qui avait donné son être et son âme pour l'humanité, cette humanité qui se déchirait inutilement, si utilement.
Le froid envahit peu à peu le corps blessé, ne laissant que le marbre après la chaleur de la Lune. Heero sentit la faiblesse de son amant et lui chuchota comme une confession, dans la tristesse la plus profonde.
-Ne meurs pas je t'en supplie. J'ai besoin de toi.
-Heero… promets moi…. De vivre… et de … détruire… ta carapace..
- Chut. Je refuse que tu meurs, je ne pourrais pas me le pardonner… les rivières de cristal l'empêchèrent une fois de plus de finir sa phrase.
-Heero… promets-le…. moi
-Oui je te le promets. Il déposa son doigt sur la bouche de son amour pour le faire taire, mais il n'en fut rien.
-Je… t'aime…
-Chut. Arrête de parler, je t'en supplie.
- Au…re..voir… mon ..a..mour….
Le japonais sentit l'étreinte se relâcher et vit les yeux violines se clorent. La tête de Duo s'échoua pour une dernière fois sur le creux de l'épaule de l'asiatique.
-Non, ce n'est pas possible ! Pas toi ! Je t'en supplie ne meurs pas ! NE MEURS PAS ! J'ai tellement besoin de toi mon amour, tellement…
Le jeune homme serrait de plus en plus fort le corps inanimé, tout en le berçant convulsivement. Ses larmes imbibèrent son débardeur taché de la vie de son Duo, de sa vie et de sa mort. Aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche, seules de longues plaintes résonnaient sinistrement au milieu de ce superbe tombeau.
Quatre, Trowa et Wufei arrivèrent au point ou l'émetteur de wing avait donner son dernier signal. Leur atterrissage si fit sans problème. Alors qu'ils sautèrent à terre, la seule chose qu'ils purent entendre fut un cri, un cri de désespoir.
- DUO !
Une dernière complainte au ciel et aux enfers, le cri d'un enfant qui a perdu son rêve…
Owari.
Voilà elle est enfin finie, bon c'est horrible je sais, mais si vous voulez me laissez une petite review se serait beaucoup pour mon petit cœur tout sanglotant.
