Titre : Amour d'été

Spoilers : Tome 1 à 5

Genre : Un peu de tout, vous savez

Auteur : KaKa La Zen

Pendant : Sixième année

Couple : HP/JE, RW/HG, RL/NT et peut-être un autre…

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à J.K. Rowling !

¤¤ Prologue ¤¤

C'était une de ces journées mornes et pluvieuses caractéristiques à l'Angleterre. Tout le monde était terré à leur domicile, écrasés devant la télé, sauf quelques gamins téméraires dans la dizaine d'année qui sautait allégrement dans les flaques d'eau, profitant sans aucun doute de leur fin d'enfance.

Sauf lui, qui regardait vaguement un point à l'horizon, se disant que la température reflétait ses états d'âmes.

Il réfléchissait à tout ce qui s'était passé pendant l'année. Sirius et sa mort, Ombrage et ses préjugés, Fudge et son crétinisme, Bellatrix et son sadisme, Dumbledore et son gagatisme ainsi que Snape et son passé houleux avec trois certaines personnes - parce que la quatrième... - faisant parti des maraudeurs. Sans oublier les Serpentard avec leur mangemortisme et Voldemort et sa mégalomanie.

Le seul point positif de l'année avait été le sauvetage de Mr Weasley à Noël. Parce que pour le reste, c'était vraiment pourri comme année. Et là, il n'avait pas ajouté le facteur Cho et baiser manqué ainsi que le facteur Ron-Hermione avec leur crises de jalousie (chez Ron) et leurs crises de nerf (Hermione).

Elle était belle la vie, hein ? C'était de sa faute si son parrain était mort, il n'aurait pas du visiter la pensine de Snape, il aurait du utiliser le miroir, il aurait dû écouter Hermione qui lui disait de ne pas faire sa crise du héros, il n'aurait pas du…

Il éclata en larmes. Finalement, la pluie avait du bon, songea-t-il, elle cachait les larmes lorsqu'on pleurait.

Il n'est pas bon d'avoir des pensées malsaines, l'interrompit une voix, d'un ton docte.

Harry leva ses yeux constellés de larmes et fut ébahi. La personne qui lui avait adressé la parole était une jeune fille d'environ son âge, aux longs cheveux noirs attachés en une natte, aux ravissants yeux oscillant entre le bleu ciel et le vert d'eau, aux jambes interminables, aux hanches fines, au visage d'ange, aux mains fines et à la superbe poitrine, pas grosse, mais superbe néanmoins, lui rappela ses hormones, décidées à se manifester pour autre chose que sa crise d'adolescence.

Bonjour, répondit Harry avec toute la maîtrise qu'il pouvait avoir.

Salut ! N'empêche que tu devrais savoir qu'il est mauvais d'avoir des pensées malsaines.

Moui…

J'aime la pluie, dit la jeune fille en souriant. Elle nous permet de pleurer sans que personne nous voie, comme tu fais présentement.

Harry faillit rougir, mais se maîtrisa.

Mon précédent petit ami – si l'on peut appeler ça un petit ami – m'a laissée sous la pluie… et je l'ai adoré pour ça. Il ne m'a pas vu pleurer.

Mouais.

Tu n'as pas trop de conversation. Dis donc, pourquoi tu pleures, si ce n'est pas trop indiscret… Il est tellement rare de voir un garçon pleurer.

Mon parrain est mort.

Ton parrain.

Il était un père pour moi. Même plus que ça.

Je vois la scène. De quoi est-il mort ?

Harry réfléchit, puis sourit.

Il est mort en se battant.

Oh. Cancer ?

Du sang. Leucémie, si tu préfères.

Mes condoléances, en tout cas.

Merci.

Moi aussi ma grand-mère est morte récemment.

Mes condoléances.

Merci. Mais elle le méritait.

Personne ne mérite de mourir.

Sauf certains sorciers appelés mangemorts et leur maître, mais ça, elle ne le sait pas, songea-t-il.

Que veux-tu dire alors ?

Elle souffrait énormément. Les docteurs disaient qu'elle aurait du être morte depuis quatre ans. La dernière semaine, elle était méconnaissable. Au moins, les docteurs ont exaucé son dernier vœu. Mourir chez elle. Dieu merci.

Vu comme ça…

La jeune fille sourit.

Tu as vu ces enfants, répondit-elle.

Oui.

Ils sont insouciants. Dans quelques mois, ils seront méconnaissables.

Encore plus s'ils sont à Poudlard, songea Harry.

Je sais.

En passant, tu vas attraper la crève à force d'être sous la pluie sans un bon imperméable.

Je sais.

Tu sais que ce n'est pas comme ça que tu vas te suicider.

Je sais.

J'aurais aimée voir la relation entre ton parrain et toi. Elle devait être magnifique.

Mes amis le disaient toujours.

Viens sous mon parapluie, tu vas avoir moins froid.

Harry rougit légèrement.

Au fait, quel est ton nom ?

Harry, toi ?

Jézabel. Je n'ai aucune idée ou mes parents ont bien pu prendre cela.

Ma meilleure amie se pose la même question pour son prénom à elle.

Elle s'appelle comment ?

Hermione.

Elle aussi elle a hérité d'un nom bizarre. Mais sérieux, je me demande toujours pourquoi. Surtout en voyant ce que veux dire mon nom.

Il veut dire quoi.

Impassible, en hébreu.

C'est vrai que tu peux te poser la question.

Au fait, puisqu'on y est, tu as quel âge. Je te donnerais dix-huit, mais quelque chose me dit que c'est un peu moins.

J'ai quinze ans, je vais avoir seize à la fin du mois, toi ?

Onze. Je vais avoir douze en mi-septembre. Et je suis la sixième chez moi.

Tu parais plus vieille. Combien en tout ?

Sept. Mes parents voyaient larges. Il y a ma sœur Bethany, qui a vingt-six ans, suivi de Cynthia, vingt ans, Kerry, seize ans puis les jumelles Abigaïl et Lily-Rose, quatorze ans, moi ensuite et finalement, Mark, qui va avoir onze ans en fin d'août.

Harry pouffa de rire.

Qu'est-ce qui te fait rire ? Le nom de mes sœurs ?

Non, juste que la famille de mon meilleur ami est pareille.

C'est le seul garçon ?

Non, mais l'écart de distance d'âge est pareil. En fait, c'est le contraire. La seule fille, c'est la cadette, Ginny, qui vient d'avoir 15 ans. Puis c'est mon ami Ron, seize, les jumeaux Fred et Georges, dix-huit, Percy, vingt ans, Bill, vingt-quatre ans et Charlie, trente.

Ça, c'est bizarre.

C'est une drôle de coïncidence.

Mouais… T'es sympa comme garçon, en tous cas. La plupart des garçons de ma classe ne pensent qu'à nous écoeurer.

Merci de me le dire, ça me réchauffe le cœur. Et ils grandiront, vous entrez au collège l'an prochain, non ?

Exactement, mon frère Mark y rentre aussi. Il est toujours dans mes classes, dit-elle en grimaçant.

Harry rigola.

Tu frissonnes, remarqua-t-elle. Tu devrais aller te réchauffer. Tu peux venir chez moi, si tu veux… à moins que ta parenté s'inquiète.

Oh, mon oncle et ma tante ne s'inquièteront jamais de moi. Mais leur Dudley chou, par contre…

Tu es le cousin de cet infâme Big D ?

Malheureusement.

Je te plains.

Ils se mirent à rire, puis marchèrent tranquillement jusqu'à chez Jézabel.

Bonjour, dit une femme souriante aux cheveux noirs. Enfin rentrée, Jézabel ? Tu me présenteras ce jeune homme.

Elle regardait Harry suspicieusement. Elle aussi devait trouver qu'il faisait adulte.

Oui, oui, m'man, dit-elle en ôtant son manteau, suivie d'Harry.

Elle l'accrocha aux crochets de l'entrée, puis y mit celui d'Harry.

Bon, maintenant que mon manteau est ôté, je te présente Harry, il a quinze ans.

Seulement ? dit la mère, haussant un sourcil.

Je vais avoir seize à la fin du mois, madame, dit Harry, visiblement gêné.

Vous paraissez plus vieux que votre âge, jeune homme. Dix-huit au moins.

Les épreuves que j'ai subi m'ont sans doute forgé un peu, dit-il, souriant.

Je veux bien vous croire. Et vous êtes bien mieux que le dernier garçon que Jézabel m'a ramené.

Jézabel rougit.

Maman !

Je ne vis que pour vous faire rougir, mes enfants, répondit-elle en souriant. C'est mon devoir de mère. Mais n'empêche que c'est vrai… Je m'habituerais jamais à voir des garçons entrer ici. Tu es tellement jeune, Jéza', pour être amie avec des garçons…

Maman, Cyn' est apparue la première fois avec un garçon dans la maison quand elle avait dix ans et demi, alors… J'en ai presque douze.

La mère se contenta de grommeler quelque chose d'inintelligible.

Allez avec les autres !

Jézabel s'en alla prestement en haut.

Mark, tu es là ?

Jéza' ? dit un garçon aux cheveux noirs et aux yeux bruns, levant les yeux vers elle. Oh tiens, un garçon. Remix de Cynthia, ou quoi ? Euh, attends, tu ne seras pas Harry Potter, le cousin de cet infâme Big D ?

Oui…

Puisque j'en suis là, je te remercie de m'avoir sauvé l'été passé.

De rien, dit Harry en souriant. Je ne vis que pour faire chier mon cousin, du moins sans qu'il s'en rendre compte. Il n'est pas très subtil, dieu merci.

Ils se mirent à rire.

Tiens, on s'amuse ici ! dirent deux frimousses aux cheveux tout aussi noirs, mais aux yeux bleu ciel.

Oui, répondit Harry en souriant.

Lily-Rose, ravie de te rencontrer, dit-elle en présentant sa main.

Bziiiiiiiiiit !

Aieuh ! En tous cas, je vous présenterais les jumeaux Weasley, vous allez bien vous entendre avec eux ! dit Harry en se frottant la main, qui avait reçue un choc électrique.

Les frères de ton ami Ron ?

Ceux là mêmes !

Elle pouffa de rire.

Vous êtes autant blagueuses qu'eux, ce n'est pas possible !

Il sourit.

Je ne me ferais plus prendre maintenant que je sais à quoi m'attendre, vous deux. Au fait, comment je dois faire pour vous différenciez ?

L'autre jumelle, Abigaïl, sourit.

Lily-Rose a toujours les cheveux attachés, qu'importe la journée, sourit-elle.

En effet, celle-ci avait les cheveux attachés en queue de cheval. Harry sourit.

Merci du conseil, Abi' !

Tiens, tu connais mon nom même si je ne me suis pas présentée !

C'est Jézabel qui me l'a dit…

Silence, je travaille ! protesta une voix.

Kerry, ta gueule ! lui hurlèrent les autres.

Je vais le dire à maman.

Elle, c'est le sosie de Percy… J'espère que ça ne s'arrête que là… Je ne veux pas des sosies des Weasley, nooooooooon…

Harry se mit la tête dans les mains et les autres se mirent à rire.

Je crois qu'à part l'âge et un ou deux détails, ça devrait être correct.

Tu as sûrement raison, Jéza'…

Ainsi donc, Harry passa la journée à parler aux Evans, dont les ressemblances ne se limitait qu'aux faits de l'âge, que Bethany était spécialisée en techniques équines (ce qui en soit ressemblait beaucoup à Charlie et ses dragons) du moins, c'était ça qu'il avait compris, que Cynthia travaillait à une banque (comme Bill !), que Kerry était autant travailleuse que Percy, que les jumelles étaient autant farceuses que les jumeaux et que Jézabel était bonne aux échecs. Quant à Mark, il était un boute-en-train, tout comme Ginny.

Les ressemblances s'arrêtaient là, heureusement. Ils étaient bien différents des Weasley après.

Harry, est-ce que tu veux souper ici ? lui demanda la mère de famille.

Je ne veux pas vous déranger.

Tu ne déranges pas. Alors je fais le souper pour huit !

Ouais ! Il soupe ! s'exclamèrent les jumelles.

Vous ne réussirez pas à me prendre, les jumelles. Je vous rappelle que vos homologues masculins m'ont assez pris pour que je sois très méfiant.

Ils se mirent à rire.

Souper ! Hurla la mère.

Déboulement d'escaliers.

Tiens, un nouveau ! Au moins, il ne déteint pas dans les cheveux noirs, fit remarquer le père en souriant, il venait d'arriver de travailler. Alors, ça va au collège ? Es-tu dans la classe de Kerry ?

Non, je vais à un collège privé, dit Harry en souriant. Ça, malheureusement, mes tuteurs n'ont rien pu faire contre, étant donné qu'on m'avait inscrit à ma naissance.

Oh, les pauvres, ça c'est bien fait pour eux, dit Mark en souriant.

Mark !

Ben quoi, quand ses tuteurs sont les parents de Dudley Dursley, c'est bien pour eux, non ?

Le père se tourna vers Harry.

Euh, ce n'est pas de ma faute si ma tante est la sœur de ma mère, dit-il. Elle ne lui ressemble pas du tout, en plus !

Ah oui ?

Ma mère est rousse et elle est blonde. Ma mère est belle et elle est laide. Son fils ressemble à un cochon et moi je n'ai pas de poids en trop.

Ils se mirent à rire.

Ton collège est où ?

En Écosse, monsieur.

Vous vous y plaisez ?

Oui, je m'y plais bien. J'ai tous mes amis là.

Le père sourit.

Tu me parais bien sympa comme gars…

Merci.

Depuis quand habites-tu chez les Dursley ?

Depuis que j'ai un an et trois mois, monsieur.

Cessez de m'appeler Monsieur, je m'appelle Andrew.

Euh, ok…

Et ils espionnent tellement les voisins qu'il paraît ?

Oh oui, du moins ce que j'en voie… C'est le passe-temps préféré de tante Pétunia.

Ils se mirent à rire.

Moi, je m'appelle Marie, en passant, dit la mère en souriant.

Ok !

Ils rirent.

Harry, c'est amusant, à ton collège, demanda Abigaïl.

Oui, c'est amusant, pourquoi ?

Les jumelles boudèrent.

Nous c'est ennuyant.

Harry se mit à rire.

Mais c'est quand même ennuyeux en cours d'histoire.

Un petit sourire revint sur les lèvres des jumelles.

De toutes manières, vous avez loupés l'entrée, vous. Faut s'y inscrire en première année.

Oh… dit Lily-Rose en souriant.

Autrement dit, il n'y aurait que Mark et Jéza' qui pourrait, déduit Kerry.

Exactement.

Mais je ne leur souhaite pas, songea Harry. Pas avec Voldemort qui fait des ravages dans le monde des sorciers et qui en fait ici aussi. Pas avec les Serpentard dont l'ambition est de foutre la merde dans l'école et joindre Voldemort à leur fin de scolarité. J'aimerais qu'ils préservent leur innocence d'enfant, même si je doute que Jéza' l'ait encore, Mark aussi. Ils me rappellent Ron en première année, en beaucoup moins gamins. Parce que Ron était vraiment gamin, il y a cinq ans…

Et toi, au collège, ça va comment, Kerry ?

Oh, très bien, Harry. Je récolte que des bonnes notes ce qui fait que mes amis me traitent de miss je sais tout… en fait, c'est monotone.

Et vous, les jumelles ? Vous récoltez des retenues, je suppose ?

Ouais ! dit Abigaïl.

Mais juste d'un prof.

Leur prof de chimie, chuchota Mark. C'est le seul à qui elles font des blagues. Elles se servent surtout de ce qui se trouve dans la classe, il faut dire.

Et toi, t'as hâte au collège ?

Ouais, je vais peut-être ne pas être dans la classe de Jézabel, ce coup-ci ! dit Mark en grimaçant.

Harry se mit à rire.

Vous allez sûrement vous y plaire. Moi je me plais au mien, dit-il en souriant.

Sûrement, dit Jézabel.

Mais après vous allez vous emmerder, dit Abigaïl.

Moi ça ne m'est jamais arrivé, je n'ai jamais eu le temps, je crois.

Ils se mirent à rire.

Mais vint le temps où Harry devait rentrer chez lui, enfin, chez sa tante. Il fit donc ses adieux, promettant de revenir cette semaine, demain même.

Il devait bien être minuit quand il sortit avec son manteau de printemps dehors, puis commença à marcher vers Privet Drive. La pluie s'était arrêtée, heureusement. Son manteau aurait été encore mouillé, sinon.

Il adorait décidément cette famille. Les parents étaient très sympa, Kerry, sous son apparence de travaillante, était gentille comme tout. En fait, pour elle, c'était qu'ils l'avaient dérangés lors d'un devoir d'été de mathématique et c'était sa matière honnie.

Puis les jumelles étaient sympas, elles ressemblaient beaucoup aux jumeaux, elles. À part peut-être le fait qu'elles étaient des filles, qu'elles avaient les cheveux noirs et non roux, qu'elle n'embêtait qu'un seul prof et non toute l'école et d'autres petites ressemblances du genre.

Il les aimait bien, ces petites jumelles. Puis il y avait Mark, le boute-en-train, toujours souriant, racontant une blague des jumelles ou une blague de son cru… Et il y avait Jézabel.

Jézabel et son sérieux. Jézabel qui avait trouvé les bons mots. Jézabel et sa beauté…

Qu'est-ce que je viens de penser, moi ? Non, sérieux, je ne viens pas de penser ça, moi… Je crois que j'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil. Putain, elle n'a pas douze ans encore !

Mais elle paraît beaucoup plus, non ?

Oh non, pas la petite voix !

Je suis ta conscience… Je m'occupe de tes hormones et de te faire sentir coupable pour certaines choses. J'étais déjà là avant, sauf que je ne te parlais pas…

T'aurais pu éviter pour Sirius, tu sais !

Ça t'a fait grandir !

Mouais, tu as un point, la conscience !

Alors, cette petite Jézabel ?

Elle n'a même pas douze ans !

Et ? Elle dit elle-même que sa sœur a commencé à apporter des garçons à la maison à dix ans et demi.

Oui mais…

Tu as un béguin pour elle ! Tu as un béguin pour elle !

Tu te la fermes, la conscience ! Maintenant, je veux aller dormir, je suis épuisé !

Il était arrivé mine de rien devant sa chambre. Les Dursley ne l'avait même pas vu entré, écrasés devant la télé qu'ils étaient.

Il ouvrit les yeux, regarda le cadran et soupira. Il était deux heures du matin.

Il bâilla. Pour une fois qu'il ne faisait pas un rêve sur Voldemort, fallait qu'il se fasse réveiller par un autre genre de rêves.

Tu as le béguin pour elle ! Tu as le béguin pour elle !

Tu ne dors pas, des fois, toi ?

Quand tu dors, mais je n'ai pas besoin de sommeil, pourquoi ?

Ben retournes dormir…

Tu ne dors pas.

Dans ce cas, ferme là.

Impossible.

T'es née pour me faire chier, toi ?

Oui, c'est marqué sur mon lit « Née pour faire chier Harry Potter ! », tu ne savais pas ?

Je m'en doutais un peu.

Oh, au fait, tu devrais peut-être laver ton boxer, non ?

ARRRRRRRRRRRRRRG ! Ferme-là ou je t'avadakedavrise à la façon Voldemort !

Il n'a jamais réussi sur toi !

Il a réussi sur les autres !

Ok, je me la ferme ! Et tu devrais vraiment laver ce boxer, tu sais !

Je suppose que tu n'es pas étrangère à ce rêve ?

Non ! Comment tu as deviné ?

J'ai un cerveau, je ne m'appelle pas Crabbe ou Goyle…

Ça, je te l'accorde. Et va laver ce boxer, tu ne vois pas qu'il est souillé…

Ça, c'est de ta faute…

Et j'en suis très heureuse…

Est-ce que je vais pouvoir dormir le reste de ma nuit en paix ?

Ça dépend.

Je veux dormir !

Laves ce boxer avant…

Harry se dirigea vers la toilette, passa son boxer sous l'eau et le déposa dans une chaudière tout près. Il maudit sa conscience, responsable de ses hormones d'ado.

Décidément, quand ce n'était pas par les rêves de Voldemort qu'il se faisait réveillé en pleine nuit ou encore par les rêves ou Sirius tombait dans le voile, c'était par des rêves cochons.

Sincèrement, il plaignait maintenant son meilleur ami qui se faisait réveillé la nuit par la même raison, sauf que lui c'était Hermione, la fille.

La conscience de Ron est très sympa, d'ailleurs !

Tu la connais ?

Oui, elle est très gentille. Elle a donné des rêves cochons à Ron que dès sa troisième année…

C'était ça, gentil, pour toi ?

Considérant qu'il l'aimait depuis la première année, oui…

Tu marques un point, la conscience. J'me rappellerais toujours de ce jour-là…

Il se souvint.

Flash-Back

Dortoir des garçons de Gryffondor, troisième année, vers deux heures du matin…

Hum, Hermione… Là…

Un jeune homme se réveilla et bâilla.

Qu'est-ce qui m'a réveillé ? murmura-t-il.

Puis il entendit des bruits venant du lit de Ron, même un « Hermione ». Il tira légèrement le lit, puis rigola.

Qu'est-ce qui se passe ? S'intéressa Neville, à côté.

On dirait un bruit de films cochons, dit Seamus en bâillant.

Tu as déjà écouté ? Oh tiens, c'est Ron, dit Dean. Seamus, passe la monnaie, s'il te plaît.

Vous aussi vous avez parié sur la date du premier rêve cochon ? S'étonna Harry. D'ailleurs, Neville, passe moi les mornilles.

C'est pas juste… protesta-il en fouillant dans son bureau. Il faudra avertir Parvati et Lav' demain.

Ouais… dit Seamus en rougissant.

Il lui remit l'argent et puis les quatre garçons se bouchèrent les oreilles. Deux minutes plus tard se réveillait un Ron hagard, dans le lit, se faisant fixer par les garçons.

Quoi, qu'est-ce qui a ? demanda-t-il, les yeux à moitié fermés. Beurk, je suis tout collé !

Les autres se mirent à rire.

À mon avis, dit Dean en pouffant, tu devrais laver tes draps… Bon, bonne nuit les mecs…

Il s'en alla dans son lit.

Tu sais, c'est normal, Ron, dit Neville en se rendant lui aussi dans son lit.

Tout le monde fait des rêves cochons un jour ou l'autre, dit Seamus, suivant Neville.

Mais s'il te plaît, tu aurais quand même plus être un peu moins bruyant ! dit Harry. On a tous entendu le nom que tu as dit et mon dieu, ça m'a fait presque gerbé. Tu aurais pu choisir quelqu'un d'autre que ma meilleure amie, quand même !

Ron rougit.

Je n'ai pas le béguin pour elle !

Si ! Depuis la première année, Ron Weasley ! Mais bon, ça ne me dérange pas, vous êtes faits l'un pour l'autre, à mon avis, hein les gars ?

Moui, dit Seamus. En tout cas, on ne voit plus la frontière entre tes cheveux et ton front, Ron…

Il rougit encore plus, si c'était possible.

En tous cas, bonne nuit, Ron ! Dirent les garçons en le voyant encore rougir.

Fin du Flash-Back

Tu as sûrement vu la face gênée de Ron, tandis qu'on se marrait de lui.

Oui, en effet... C'était immanquable. Il avait pris sa couleur de cheveux, d'ailleurs je me demandais ou était les cheveux parmi le rouge qu'il y avait dans le coin.

Au fait, connais-tu la conscience d'Hermione ?

Oui, sauf qu'elle ne lui donne pas encore de rêves cochons. Par contre, elle en a fait, des scénarios guimauves depuis la troisième année, elle…

Ravi de l'apprendre. Je vais les enfermer dans le placard à la rentrée.

Très bonne idée.

Merci… Maintenant, je vais dormir.

Deux minutes plus tard, il était rendu dans le monde du sommeil.