Hello ! Voici la suite et fin de ce "oneshot" en deux parties !
Oui, je sais, j'ai consciente du temps qu'il m'a fallu pour l'écrire. Mais je n'étais jamais satisfaite de moi... et je dois avouer que je ne le suis toujours pas... Je suis à la fois contente de ce que j'ai sorti et déçue... Ce n'est pas vraiment ce que j'avais en tête à l'origine... je n'ai pas réussi à concrétiser ce que je voulais... Tant pis !
Bon, j'ai répondu aux reviews signés via le "reply". Je remercie les "anonymes" et m'excuse de ne pouvoir vous répondre (soit dit en passant, je ne sais toujours pas pourquoi on n'a plus le droit de répondre aux reviews via les nouveaux chapitres...). Donc un grooos merci à toutes ! Et si vous voulez une réponse, vous pouvez laisser votre adresse e-mail... Ou, si vous ne voulez pas que tout le monde la voit, enregistrez-vous sur le site ! Il y a une fonction qui permet de cacher votre adresse e-mail quand vous êtes connectés ; en revanche, je pourrais quand même répondre à vos reviews (sans voir votre adresse, je précise). A vous de juger maintenant !
Allez, bonne lecture !
Contre une soirée à l'opéra
Deuxième acte
Ouverture
Beau prince, d'une élégante révérence, Harry fit signe à Severus d'entrer, ce que fit ce dernier, en paraissant très tendu. Le Gryffondor leur avait trouvé un bon hôtel, agréable et discret. La chambre était ainsi sans prétention, mais pourvu du strict nécessaire : un lit deux places. Harry s'assit aussitôt dessus pour le tester.
«Pas de ressorts, commenta-t-il. C'est parfait ! J'ai horreur quand ça grince ! Je vais quand même nous mettre une protection d'insonorisation sur la chambre…»
Sitôt dit, sitôt fait.
Harry observa alors Severus, qui restait bizarrement près de la porte, un masque d'anxiété sur le visage : «Je sens quelque chose de louche, expliqua-t-il en croisant le regard interrogatif de Potter. Vous êtes certain de la discrétion de l'hôtel ?
«- Mais oui, soupira Potter. Et tutoie-moi, par Merlin ! (n/a : je sais, le tutoiement/vouvoiement en anglais ne signifie pas grand chose, mais faites comme si…)
«- Je préférais qu'on fouille la chambre… Pour plus de sûreté…
«- Pourquoi faire, bon sang ?
«- Je me méfie par-dessus tout d'Albus !
«- Tu ne penses tout de même pas qu'il nous espionnerait ?
«- Crois-moi, après le coup qu'il nous a fait à l'opéra, ça ne serait pas étonnant…»
Harry tenta d'imaginer Dumbledore avec un casque d'écoute sur la tête ou les yeux fixés sur un écran de «surveillance». Il vit alors Severus commencer à fouiller partout, mais vraiment partout : dans le placard et les tiroirs de la commode, derrière (et sous) les chaises, dans le pichet d'eau, sous le lit… là, le voyant à quatre pattes à ses pieds, Potter n'en put plus : «Severus, arrête ! Personne ne sait qu'on est là ! Et franchement, je n'imagine pas notre Directeur se métamorphoser en souris ou en cafard pour jouer les voyeurs !
«- Tu le connais bien mal ! fit Rogue en se relevant. Je suis sûr qu'il s'est juré ma perte et qu'il voudra être là pour me voir chuter !
«- Et bien, chute ! susurra Harry en se mettant debout face à lui. Car je suis celui qui causera ta perte !»
Alliant le geste à la parole, il posa ses lèvres sur celles de son ancien professeur. Professeur qui ne resta pas de glace en recevant ce baiser de son ancien élève, et le lui rendit avec fougue pour le lui prouver ! Puis, Harry se recula, brisant un instant le charme. Passant une main sur la joue de Severus, il la sentit chaude contre sa paume. Il sourit en y déposant un second baiser, furtif.
Malinconico
Severus voulut aussitôt capturer à nouveau ces lèvres enivrantes, mais Harry se déroba.
«Sois pas si pressé, le taquina le jeune homme en allant fouiller dans son sac.» Il sortit une chaîne hi-fi portative, puis extirpa un CD de son fourbi. Après quelques branchements, il appuya sur lecture. Aussitôt un air de piano débuta, suivi de près par un violon : l'air était à la fois mélancolique et vivant, comme l'écoulement d'une rivière en petites rigoles. Harry regarda Severus avec appréhension. Le professeur de potions avait fermé les yeux, semblant s'imprégner complètement de la musique. Tout son être semblait s'élancer le long des notes à la fois joyeuses et fuyantes du morceau. Enfin il parla.
«Sonate numéro une pour violon… de Fauré… Très bon choix.
«- J'avais peur que tu n'apprécies pas… à cause du violon…
«- Au contraire… tant que tu ne me demandes pas d'en jouer…»
Affectuoso
Harry sourit encore et alla se serrer contre ce cœur battant trop fort, cette peau abandonnée par une âme en émoi. Deux bras tremblants le pressèrent, l'incitèrent à enchaîner. Mais Harry sentit que quelque chose n'allait pas : il sentait Severus vulnérable. Or cela ne pouvait être. Severus Rogue n'avait jamais montré la moindre faiblesse, pas même devant le tout-puissant Seigneur des Ténèbres. Lors de la bataille finale, Harry l'avait vu, droit devant Voldemort, ne fléchissant que sous les coups et se redressant aussitôt.
Cette vulnérabilité ne pouvait venir de l'affection d'Harry à son égard. Depuis la soirée à l'opéra, Severus avait eu largement le temps de s'y habituer. Cependant après ces quelques semaines, où leur amitié naissante devenait plus forte, Harry se rendit qu'ils ne s'étaient jamais réellement touchés.
Un soir, alors qu'ils rentraient chacun dans leurs appartements respectifs après une longue correction de copies (les BUSES approchaient à grands pas et il leur fallait entraîner les élèves à grand renfort d'examens surprises difficiles), un soir donc, ils manquèrent de se télescoper l'un contre l'autre en se croisant dans un couloir. Ils s'étaient déjà revus plusieurs fois en dehors des cours, pour dîner ou simplement bavarder seul à seul. Ils se sourirent donc ce soir-là, en amis véritables, une chose alors impensable un mois auparavant. Et tandis qu'Harry le dépassait en continuant son chemin, Severus l'avait subitement saisi par un bras et l'avait avidement, et comme désespérément, embrassé. Pour Harry, l'instant avait passé comme dans un rêve. Puis Severus avait reculé, un air de stupeur et de gène sur le visage, et s'était presque enfui. Harry l'avait regardait partir, le visage béat. Cet instant, trop court, il s'était alors juré qu'il se renouvellerait. Mais sachant que Severus, qui bien qu'ayant fait le premier pas, n'oserait pas approfondir son élan avant belle lurette, Harry avait donc pris l'initiative de la deuxième étape…
…et était à présent aux anges, enlaçant et enlacé, dans cette chambre d'hôtel. Un cadre certes peu romantique, mais ses occupants se chargeraient d'y apporter toute la romance voulue.
Sentant Severus trembler contre lui, Harry le serra un peu plus fort, caressant affectueusement son dos d'une main. Son ancien professeur, un peu moins grand que lui, enfouit son visage contre l'épaule de son jeune amant, puis murmura son prénom à l'oreille. Un souffle presque transi, celui de quelqu'un peu habitué à l'affection et de fait maladroit face aux émotions. Harry décida de ne pas le laisser dans cet état fragile de quasi-nervosité émotionnelle.
Delicatamente
Délicatement, il le força en douceur à reculer. Par le même temps, il reprit leur baiser interrompu. Aussitôt, il sentit Severus se détendre contre lui. Ce petit «exercice» lui était de toute évidence plus familier et il y prenait plaisir. Harry en tenait compte et usait de la plus grande «circonspection», ayant un peu peur que Severus se braque quand leurs attouchements deviendraient moins «chastes».
A force d'aller à reculons, le dos de Severus alla cogner contre un montant du lit, ce qui fit sursauter le professeur de potions, qui lança à Harry un regard où naissait une légère panique. Sans quitter ces yeux noirs enfiévrés, le jeune homme entreprit de défaire le col de Severus. Puis, boutons après boutons, il lui défit le haut de sa veste et de sa chemise. Il glissa enfin ses doigts sur la peau découverte.
Il entendit la respiration de l'homme devenir haletante, il sentait le frissonnement incontrôlable parcourir cette peau. Il ne s'agissait cependant pas d'une réaction de plaisir, Severus paniquait réellement. Mais Harry ne s'arrêta pas : il n'eut pas aidé son amant s'il avait trop ménagé sa répugnance à être touché. Il resta cependant le plus doux possible.
Il posa ses lèvres sur la clavicule droite de Severus. Il l'effleura, déclenchant des frissons de plus en plus irrépressibles chez son partenaire, de toute évidence inexpérimenté …
«… Pas tant que ça, tu sais. …»
«Severus !»
Ce dernier ferma les yeux et entoura le Gryffondor de ses bras, le serrant plus fort contre lui. Harry devint plus franc dans ses caresses. Il voulut glisser une main derrière la ceinture du professeur, mais ce dernier en eut un sursaut de surprise et lui envoya un autre message télépathique : «…Tu me reprochais d'être pressé, et voilà que tu l'es bien plus que moi… Aah !…. Reste doux, Harry. Cela fait si longtemps que…»
«Je ne te ferais pas mal…, souffla Harry dans son cou. Laisse-moi juste être un peu plus empressé …»
Ardito
Harry le fit glisser sur le côté, jusqu'à le faire asseoir sur le bord du lit. D'autorité, il acheva de déboutonner la veste et la chemise de Severus, découvrant tout son torse, qu'il parcourut de ses lèvres. D'une main, il lui effleura une cuisse, mais sans toucher son entrejambe. Harry le voyait suffisamment excité, et ne voulait pas exacerber sa tension. Mais alors qu'il faisait glisser ses propres vêtements sur ses épaules, il fut surpris de voir Severus se débarrasser brusquement de son haut, puis de le tirer à lui par la ceinture.
Déglutissant, il vit Severus défaire méthodiquement les boutons de son pantalon, le sien, à lui Harry, les mains de Rogue, LE Severus Rogue, sur son pantalon, oh oui !, le sien, … impossible. Et pourtant, Harry, bien que myope à tendance astigmate et ascendance presbyte, voyait très bien la scène sur son bas ventre : Severus, qui il y avait à peine une minute semblait paniquer à l'idée d'être touché, venait de faire glisser le long des jambes du Gryffondor son pantalon, oui, oui, Harry, ton pantalon… Oh ! Merlin !
«Je n'ai jamais paniqué, Potter, claqua de la langue Rogue avec son ton froid si caractéristique. Vous, par contre, semblez sur le point de faire une syncope.
«- A qui la faute, vieux pervers ! s'empourpra Harry. Moi qui m'inquiétais pour toi ! Et… et tu as recommencé à me vouvoyer ! Jamais paniqué, hein ? Menteur ! Pourquoi vous êtes-vous enfui la dernière fois dans le couloir ? Hum ? Pourquoi êtes-vous tendu depuis que nous sommes dans cette chambre ? Et maintenant, ce brusque revirement ! Pourquoi vous… Et zut ! Je te vouvoie ! … Que ? … Severus ?
«- Je n'ai jamais paniqué, reprit Severus avec une voix soudainement blanche et quasi inaudible. Jamais…
«- Severus ?»
Con delicatezza
Soudain, son ancien professeur bascula en avant, tombant à genoux devant lui, pour l'agripper dans ses bras et enfouir son visage dans son ventre. Déconcerté par ces brutaux changements d'attitude, Harry en resta un instant pétrifié avant de passer ses doigts dans les cheveux de Rogue, caressant cette tête en réconfort. Mais pour quoi ?
Le CD de musique égrainait toujours ses notes. Mais le morceau actuel était d'une tristesse à pleurer. Harry ne se rappelait plus du nom du compositeur et se demandait comment il avait pu choisir ça pour sa première soirée vraiment intime avec Severus. Dans l'état actuellement instable de ce dernier, ce n'était du reste pas conseiller. Une telle musique pourrait tirer des larmes aux plus insensibles. En délicatesse, Harry voulut se dégager de l'étreinte de son ami, mais ce dernier le retint contre lui.
«Laisse. J'aime cette musique. Elle n'est pas si triste, plutôt apaisante… Je suis désolé…
«- De quoi ?
«- De me comporter comme une donzelle effarouchée, tantôt aguichante, tantôt larmoyante…
«- Sûr qu'on est loin du professeur de potions insupportable et machiavélique de Poudlard !
«- Machiavélique, moi ? Si peu pourtant, je t'assure… j'ai été pire, bien pire…»
Harry crut entendre un sanglot étouffé : «Chuuut…, fit-il en le berçant légèrement. Pas de ça entre nous. Plus maintenant, pas ce soir, plus jamais.
«- Jamais ! siffla Severus.»
1° tempo
Tandis qu'Harry caressait gentiment cette tête brune, il sentit un doigt de Rogue se glisser dans son boxer, suivit des quatre autres de cette main baladeuse. Dans le même temps, Severus, qui gardait son visage contre le ventre de Potter, embrassait le haut du pubis du jeune homme, qui sentit tous ses sens se hérisser. La main coquine, qu'Harry n'arrivait pas encore à attribuer à Rogue, tira subitement sur le sous-vêtement, révélant tout le désir qu'il éprouvait.
Severus leva les yeux vers lui. Ils se fixèrent intensément quelques instants, puis Harry sentit les deux mains de Rogue remonter lentement sur ses cuisses, centrant petit à petit vers… Non ! Je ne panique pas ! Severus s'apprête à me… mais je ne panique pas ! Je l'ai tant désiré … Oui, depuis toujours, il me semble…
Le visage affichant une étrange incertitude mêlée de crainte, Severus lui sourit : «Laisse-moi te le faire, Harry… Ce soir, laisse-moi te… Tu comprends, je ne suis pas encore prêt… à ce que quelqu'un d'autre après… après lui…»
Harry lui prit la figure à deux mains : «Oui, Severus ! Fais-le-moi !… Si tu ne veux pas que je te le fasse, je t'en supplie : fais-le-moi !»
Aussitôt, l'homme à ses pieds se saisit de sa virilité. Harry déglutit fortement, puis rejeta la tête en arrière quand Severus le prit en bouche. Il voulait maintenir Rogue en place d'une main, mais se retint à temps, se rappelant les bizarres réactions que le professeur manifestait depuis le début de la soirée.
Accentuato
Les longs va-et-vient sur son membre lui donnaient des bouffées de chaleur. Il peinait à rester debout. Severus dut le deviner, car il cessa un instant son manège pour faire pivoter Harry et le basculer sur le lit. Puis il s'allongea sur lui pour l'embrasser à la mâchoire. Mais Harry, qui sentait son torse nu contre le sien, remarqua combien l'homme restait nerveux. Il pouvait sentir l'extrême tension de ses muscles.
Tentant le tout pour le tout, Harry glissa une main vers le pantalon que portait encore Rogue et entreprit de le défaire. Mais Severus tiqua immédiatement et l'arrêta en refermant fermement ses doigts sur son poignet. Puis, relâchant sa prise, il se débarrassa lui-même de son pantalon et de son boxer noirs. Harry put dès lors constater de visu ce qu'il n'avait que deviné jusqu'à présent. Il se félicita intérieurement de faire autant d'effets à son habituellement si refroidissant professeur de potions.
Severus semblait pourtant déjà à bout, comme pressé d'en finir. Il en devenait presque malhabile. Harry l'aida alors à se glisser entre ses jambes en les écartant. Il le sentit prendre position en tremblant. Il crut d'abord que Severus allait le prendre sans douceur, mais Rogue le prépara au préalable avec ses doigts, habituant Harry à son intrusion, ce en quoi le jeune homme lui fut gré. Puis, il le pénétra, avec plus d'attention qu'Harry ne le lui aurait cru.
Le Gryffondor arqua le dos avec volupté alors que Severus accentuait sa pénétration. Puis il l'engagea à aller plus vite.
Acceleranto
Severus ne se fit pas prier.
Harry croisa ses jambes sur les reins de son aîné. Il n'avait pas eu mal, ou si peu. Une curieuse impression parcourait son échine. Tout son corps semblait irradier littéralement en de multiples petits points de plaisir, comme des flashs de lumière qui le laisseraient chancelant. Son crâne semblait fait de coton, noyé qu'il était dans des sensations physiques incroyables.
C'était la première fois qu'il était passif. Il s'était attendu à de la douleur. Draco en ressentait toujours au début. Mais lui n'avait rien ressenti de tel. Severus faisait admirablement bien les choses. Dire qu'Harry l'avait cru inexpérimenté …
Rogue accéléra progressivement, se soulevant au-dessus de son jeune amant en se portant à bout de bras. Il suait à grosses gouttes. Il se sentait dévorer par une fièvre qui ne lui était que trop naturelle… malgré toutes ces années… Fermant les yeux, il tâcha de ne pas se laisser vampiriser par son passé … Pas maintenant, pas ce soir, plus jamais…
Più moto
Harry le voyait se crisper, en proie à des pensées intérieures douloureuses. Il essaya alors de le distraire en bougeant un peu des hanches. Severus rouvrit les yeux et lui sourit en remuant plus vite.
A chaque coup de boutoir contre sa prostate, Harry gémissait son plaisir, qui plaidait pour plus, encore et encore. Mais il lui manquait quelque chose. Quelque chose le gênait. Et sachant que Severus avait pour l'instant d'autres chats à fouetter, il entreprit de régler son problème lui-même. Il prit donc en main sa propre érection et se masturba en cadence avec les mouvements de Severus.
Vivace
Ils accélèrent encore, un peu erratiques mais totalement enflammés. Harry parvint à glisser sa main sous l'une de Severus, qui entrecroisa ses doigts dans les siens. Les cheveux noirs mouillés de Rogue lui balayaient le visage. Il voyait sa bouche haletante si près de la sienne. Il aurait voulu la mordre, la prendre furieusement.
Harry exhala profondément.
Maestoso
Soudain, Severus prit appui sur son torse, griffant sa peau de ses ongles, puis en quelques derniers mouvements convulsifs se vida en plusieurs jets dans Harry, avant de retomber sur lui, achevé.
Un peu bloqué par le corps de son amant, Harry parvint à les faire basculer tous les deux sur le côté. Puis, accélérant les mouvements de sa main, il éjacula à son tour entre leurs ventres. Il désengagea ensuite Severus, qui semblait à bout de force. Et, lui-même épuisé, il réussit à rabattre les draps sur leurs corps trempés et encore frémissants, avant de s'effondrer sur l'oreiller, sa tête tout contre celle de son amour.
Amoroso
Ils restèrent longtemps ainsi sans bouger. Harry crut même que Severus avait fini par s'endormir. Du bout des doigts, il jouait avec une mèche noire qui lui chatouillait la joue. Le souffle à présent régulier de son amant effleurait son cou. Harry passa un bras sur l'épaule de Severus et le rapprocha un peu plus de lui.
«Merci, Mr Potter, murmura subitement Rogue.
«- J'aurais dû deviner combien tu en avais besoin. C'était l'évidence même. Depuis «l'incident» du couloir… j'aurais dû m'en rendre compte… Tu devais être si seul jusqu'à présent !
«- En un sens, je le suis toujours… Non pas à cause de toi, s'empressa d'ajouter Severus. Mais tant que je n'aurais pas surmonté… ce qui fait mon passé, c'est-à-dire ce qui a fait ce que je suis maintenant…
«- Que de relatifs dans tout ça ! le taquina Harry… Dis-moi alors… ce qui fait ton passé … Qui est-ce lui ?»
Il n'y eut pas de réponse tout de suite, puis Severus se pelotonna contre Harry, reposant sa tête contre son cœur.
«Un jour, je te le dirai… Un jour, je jouerai pour toi au violon, comme je jouais auparavant… pour lui…»
Le CD acheva son dernier morceau et s'arrêta...
Rideau final
Les deux amoureux s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.
Au dehors, sur une branche près du rebord de la fenêtre, deux petits oiseaux observaient le couple. L'un semblait avoir viré rouge-gorge si tant est qu'on puisse dire avec certitude si un piaf peut rougir. Le second pépiait de joie. Ce dernier portait curieusement de minuscules lunettes en demi-lunes sur le bord de son bec.
«… Si j'avais su où vous vouliez m'emmener, Albus, je n'aurais jamais accepté de vous suivre ! Et à plus forte raison de boire cet affreux breuvage de métamorphose ! …»
«… Vous êtes un rabat-joie, Remus. N'êtes-vous pas heureux pour eux ? …»
«… Là n'est pas la question ! Etait-il obligatoire de jouer les voyeurs ? …»
«… En plus d'être rabat-joie, vous êtes un hypocrite ! Personne ne vous empêchait de fuir à tir d'ailes loin de la fenêtre ! Je vous ai observé pendant leurs ébats, vous ne sembliez pas désireux de détourner le regard. …»
«… Albus ! …»
L'oiseau Dumbledore cuicuita pour rire de son collègue offusqué. Mais tout à se chamailler, les deux volatiles ne prenaient pas garde au chat qui se rapprochait derrière eux. A deux centimètres à peine de leurs plumes, le matou prit son souffle et lança un miaulement à glacer un mort. Les deux oiseaux en furent éjectés de leur perchoir et s'enfuirent le plus vite possible.
Le chat se lécha la patte de contentement, puis, descendant de l'arbre, reprit forme humaine et enfourcha un balai. Puis Minerva MacGonagall s'envola en direction de Poudlard, un sourire satisfait sur les lèvres.
Fin du 2ème et dernier acte. Rideau.
Voilà, c'est tout. Je prévois une petite suite (en une seule partie certainement), mais je vais continuer mes autres histoires d'abord.
Voici la liste des termes employés, toujours issus de la Théorie de la musique par Danhauser :
Ouverture: ...
Malinconico: Mélancolique
Affectuoso: Affectueux
Delicatamente: Délicatement
Ardito: Hardi
Con delicatezza: Avec délicatesse
1° tempo: 1er mouvement (:-p)
Accentuato: Accentué
Accelerando: En accélérant
Più moto: Plus de mouvements
Vivace: Vif
Maestoso: Majestueux
Amoroso: Amoureux
A vos plumes à présent ! Composez-moi de jolies petites reviews !
