Kikoo,

Finalement l'inspiration est arrivée, lol. C'est en lisant la review

d'Arbnore que j'ai décidée de continuer. J'espère que ce chapitre lui plaira…

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Chapitre trois

- Et après ?

- Et après nous nous sommes dis au revoir, je suis montée dans mon bus et voilà la fin de l'histoire.

Assises autour d'une table dans un fast-food, Tomoyo et Wang écoutaient Sakura leur raconter sa soirée précédente. Des enfants couraient, des bébés criaient mais les filles en avaient l'habitude. Du moment qu'elles étaient entre elles, le reste n'avait pas d'importance.

Perplexe, Wang déballa l'enveloppe qui protégeait son cheeseburger tandis que Tomoyo planta pensivement sa paille dans l'opercule de son jus de fruit.

- Et il ne t'as dit que son prénom ?

- Oui : Shaolan. J'aime bien, ce prénom pas vous ?

Wang haussa les épaules et porta son cheeseburger à sa bouche tandis que Tomoyo approuva d'un hochement de tête, buvant son jus de fruit.

- Est-ce que tu l'aimes ?

La question de Wang étonna Sakura. Shaolan n'était pas encore un ami mais s'en approchait presque. Sakura lui répondit :

- Franchement, je ne crois pas mais peut-être que si on fait plus ample connaissance…pourquoi, ajouta Sakura avec son sourire malicieux, tu veux le rencontrer ?

A sa grande surprise, Wang posa son cheeseburger et la regarda d'un air très sérieux, ce qu'elle n'avait jamais vu venant de sa part :

- Non, crois-moi. C'est peut-être faux ce que je dis mais je pense que ce garçon t'aimera un jour. Crois-moi Sakura. Ce garçon-là a quelque chose de spécial…

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Il n'était pas là. Sakura se remémora les paroles de Wang. Un peu étrange car Wang n'était pas du genre à faire des blagues dans ce genre.

Elle s'assit sur le banc en pierre et prit un magazine dans son sac en bandouillère. Revue que lui avait prêté Tomoyo…

- « Votre portrait astral »…c'est intéressant ?

Sakura baissa son magazine et vit Shaolan, légèrement essoufflé comme s'il avait couru et les yeux rieurs.

Sakura lui sourit.

- C'est une revue que m'a prêtée une amie.

Il s'assit à côté d'elle et sortit un journal d'une de ses poches qu'il déplia. Sakura se pencha et son regard effleura les articles présents sur la une. Elle eut une grimace.

- Je ne m'intéresse pas trop à la politique…

Il esquissa un sourire et avant de plonger dans son journal, il se tourna vers Sakura.

- Je suis né le 13 juillet. Vous pouvez faire le calcul…

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- Un lion ?

- Oui, il est lion. Dommage qu'il ne t'est pas donné son heure de naissance, on aurait pu savoir son ascendant…

Wang leva les yeux au ciel mais Tomoyo n'y fit pas attention, trop occupé à feuilleter son magazine sur l'astrologie. L'air triomphant, elle s'arrêta sur une page qui semblait intéressante et se plongea dans sa lecture… au bout de plusieurs minutes, Wang s'impatienta :

- Alors ?

- C'est plutôt pas mal. Ça dit qu'il faut que tu respectes sa fierté et vous pourrez devenir un couple parfait en somme…, dit-elle en relevant la tête de direction de Sakura.

- En somme ?

- Il faut que tu respectes aussi sa part de mystère et que tu ne le pousses pas à s'ouvrir trop à toi.

Wang poussa un soupir de déception. Elle regarda Tomoyo d'un air désespéré tout en pointant le doigt vers Sakura :

- Comment veux-tu qu'on leur arrange un rendez-vous s'il ne veut pas se confier ?

Sakura éclata de rire.

- Wang, je n'ai jamais parlé d'un rendez-vous !

- Peut-être pas toi, mais moi si ! Je pense que vous êtes fais l'un pour l'autre…

- Comment peux-tu en être aussi sûre ?

Tomoyo ne laissa pas le temps de répondre à Wang :

- Le nombre onze est un chiffre très spirituel.

Elle avait dit ça d'un ton morne, comme si c'était évident. Wang la fusilla du regard.

- Arrête de nous harceler avec ton astrologie Tomoyo !

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- Sakura !

Sakura releva la tête, Wang la regardait, un peu paniquée.

- Il est sept heures moins dix !

- Oh non…

Sakura enfila son manteau, noua son écharpe et rabattit violemment un classeur. Des feuilles volèrent un instant dans les airs avant d'être brusquement prises par Sakura qui les fourra en vrac dans son sac en bandouillère.

Elle mit dans ses bras son classeur et courut à travers l'étage. Elle ne voulait surtout pas rater son « rendez-vous » avec Shaolan.

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Des plaques d'eau s'éparpillaient sur le trottoir. Pour la première fois elle courait comme une folle dans les rues de Hong Kong, bousculant des personnes au passage.

L'arrêt de bus se dessinait au loin. Elle pressa le pas. Plus que quelques mètres. Elle allait se trouvait devant l'arrêt de bus quand elle dérapa.

Surprise, elle lâcha son classeur et se sentit tomber en arrière. Au lieu de se retrouver allongée sur le sol humide et glacé, elle se sentit dans des bras chauds et protecteurs.

- Tout va bien ?

Elle releva la tête. Shaolan la regardait, inquiet. Elle éclata de rire devant son air soucieux. Il esquissa un sourire. L'atmosphère se détendit, la glace se brisa entre les deux.

- Merci beaucoup.

Il la relâcha et elle s'écarta de lui à regret. Dans le froid de l'hiver, la chaleur de son corps n'était pas fâcheuse.

Il se pencha et ferma son classeur ouvert, qu'il souleva. Shaolan fronça les sourcils.

- Comment ça se fait que votre classeur soit aussi lourd ?

Sakura haussa les épaules.

- Ils veulent que tout le travail soit effectué avant les fêtes de fin d'année…

- Nous ne sommes pas encore en novembre !

- Pour eux, c'est une excuse valable.

Elle lui fit un sourire, signe de pas s'en faire, et reprit son classeur. Elle s'assit sur le banc et Shaolan fit de même mais elle s'aperçut qu'il avait toujours les sourcils froncés. Apparemment, il ne voulait pas lâcher l'affaire.

- Vous travaillez dans quelle entreprise ?

Elle lui sourit et leva son classeur dans sa direction. Un logo y était savamment dessiné et au centre on pouvait lire : Li Corporation.

La mâchoire de Shaolan descendit de plusieurs étages.

- Vous travaillez à la Li Corporation ?

- Eh oui !

Elle avait dit ça sur un ton presque tragique, ce qui n'échappa pas à Shaolan.

- Vous ne vous plaisez pas là-bas ?

- Oh si, beaucoup ! L'ambiance est agréable, j'ai des collègues que j'adore mais disons que notre chef n'est pas à la hauteur.

- Vous travaillez à quel étage ?

- Le vingt-huitième.

- Et qui est votre chef ?

- Zhàng Jiàoshoù.

Shaolan, la regarda, pensif.

- Qu'est-ce que vous n'aimez pas chez lui ?

- La façon dont il nous humilie, dont il abuse de certaines de ces secrétaire, la façon de nous traiter à cause de notre catégorie sociale et j'en oublie…

- Mais… il vous a déjà…

- Non, mais il a déjà abusé plusieurs de mes amies qui ont démissionnées à cause de lui.

- Pourquoi n'envoyez-vous pas de courrier à la direction ?

Sakura eut un rire sans joie.

- Vous pensez qu'ils nous écouteront un jour ?

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- Tu veux une réponse sincère ?

Du haut de sa cloison, Wang la regardait, prise de pitié.

- On aura beau leur en envoyer du courrier, ou bien ils nous le renverront, ou bien ils nous renvoieront.

Tomoyo hocha gravement la tête. Sakura se révolta.

- Et si Shaolan avait raison ? On ne peut pas laisser Jiàoshoù continuer.

- Sakura, je viens du quartier le plus pauvre de Hong Kong et Tomoyo et toi êtes japonaises. Nous ne valons rien contre eux. La famille Li dirige l'économie et la politique du pays. Tu nous vois leur envoyer un courrier ?

Vaincue, Sakura baissa la tête. Wang continua.

- En plus j'ai entendue dire que le PDG et sa communauté envoyaient des questionnaires aux employés pour savoir leurs conditions de travail. Il y a même une prime avec. Quelqu'un l'a reçu ?

Sakura et Tomoyo firent signe de non. Wang poussa un soupir et disparut derrière sa cloison.

Sakura replongea dans son travail quand une voix la tira de ses papiers.

- Ta paye.

Une enveloppe glissa devant elle. Hésitante, Sakura déchira le dessus et lu attentivement les papiers présents dans l'enveloppe.

- Wang ! Tomoyo ! J'ai eu la prime !

Ses deux amies surgirent de derrière leurs cloisons. Elle tendit l'enveloppe à Tomoyo. Le visage de celle-ci s'éclaira quand elle lut la paye de son amie.

- Mais…je ne comprends pas. Je n'ai répondu à aucun questionnaire. Comment cela se fait-il que… que je l'ai eu ?

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