Hello ! Voici une nouvelle fic. J'espère qu'elle vous plaira !
Disclaimer : On va faire simple : tout ce que vous reconnaîtrez n'est évidement pas à moi et ce dont vous ne vous rappellerez pas sort de mon imagination (à moins qu'il ne faille remettre votre mémoire en question)
Pourquoi moi?
Chapitre 1 : Là où les ennuis commencent.
Ca devait bien faire six mois que je n'avais pas revu Luce, ma meilleure amie depuis toujours. On avait grandi ici, toutes les deux, à Manchester. On avait fréquenté la même école primaire, toujours assises l'une à côté de l'autre et, jusqu'à nos onze ans, nous nous étions jurées de rester toute notre vie ensemble. Mais…C'était sans compter une certaine lettre ornée d'un cachet de cire comme on en fait plus depuis trois siècles. Cette lettre étrange, nous l'avions décachetée et lue ensemble. En bref, Lucienne Pierce (c'est son vrai nom mais on l'appelle toujours Luce ou Lucy) était une sorcière et allait devoir passer les sept prochaines années dans le prestigieux collège de Poudlard.
Au début, ça nous avait fait un énorme choc et je crois qu'à nous deux, nous avions versé plus de larmes qu'il n'y a d'eau dans le Loch Ness. Mais par après, la séparation nous sembla moins pénible et resserra même les liens déjà solides qui nous liaient l'une à l'autre. Maintenant, cela faisait un an qu'elle et moi avions terminé notre scolarité mais nous avions néanmoins continué à prendre des chemins différents. Cette fois-ci, c'était moi qui étais partie. Ma mère étant française, j'avais commencé des études de médecine à Paris tandis que Luce étudiait pour devenir médicomage dans son Angleterre natale. Pour le moment, l'année était enfin terminée et je passais mes vacances à Manchester, dans un petit studio que je louais pour trois fois rien. Une semaine plus tôt, Lucy m'avait invitée chez elle, dans son tout nouvel appartement. Elle voulait enfin me faire rencontrer celui-dont-elle-n'arrête-pas-de-parler (Je l'appelais ainsi pour faire référence à un certain mage noir qui sévissait dans le monde sorcier). J'avais évidemment vu de nombreuses photos de lui et je devais avouer que Luce avait plutôt bon goût.
Je m'arrêtai devant une grande porte en bois vernis. Je relus l'adresse pour être sûre de ne pas me tromper puis, me décidai enfin à sonner. J'entendis des pas précipités en direction de la porte, le bruit d'un verrou qui saute puis, la tête de Lucy passa par l'entrebâillement de la porte.
-Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle un sourire jusqu'aux oreilles.
-Le chaperon !
Nous éclatâmes de rire comme au bon vieux temps puis elle me fit traverser un corridor pour s'arrêter devant la porte de la salle à manger.
-J'ai le trac ! Me confia-t-elle en se rongeant les ongles.
Ca, c'était tout Lucy, elle stressait pour un rien. Je lui dirais qu'un ami m'a parlé de son petit frère qui a un contrôle de calcul dans la semaine, qu'elle se mettrait à stresser pour le pauvre bambin.
-Je te signale que c'est moi qui devrais être stressée, là !
-Julie Timmers stressée ? Impossible !
Pour ça, elle n'avait pas tort, si il y avait bien quelqu'un de cool et de décontracté ici, c'était moi.
Elle ouvrit la porte avec une telle lenteur que je me sentis un peu comme le public d'une émission télé à qui on fait subir une « petite » page de pub avant de dévoiler le clou de l'émission qui généralement…Ben…Ne vaut pas un clou…
La porte finit par s'ouvrir en entier et le beau brun qui se tenait debout dans la pièce se retourna au ralenti, me dévoilant un grand sourire charmeur. On se serait cru dans un navet du petit écran mais je ne pus empêcher mon cœur de rater plusieurs battements.
-Julie Timmers, Remus Lupin. Remus Lupin, Julie Timmers, fit mon amie.
Je ne savais pas si je devais l'embrasser ou lui serrer la main. Je tendis la main, il me tendit la joue, j'embrassai l'une, il serra l'autre…Et c'est là que je compris que les ennuis commençaient….
Un choc électrique me parcourut de la tête au pied au même moment où une nuée de papillons quittait mon ventre pour aller s'éparpiller jusqu'au bout de mes ongles.
Je lâchai sa main et cachai mon trouble par un grand sourire niais. Ca, c'était peut-être ma seule qualité mais je la possédais bien : je pouvais simuler ou dissimuler n'importe quoi sous un grand sourire « Pub Colgate ».
Nous passâmes à table et je pus faire le point sur ce qui m'arrivait et surtout, sur ce que je devais faire.
Ce qui m'arrivait, c'était clair : je venais de tomber amoureuse du quasi-fiancé de ma meilleure amie. Mais, quant à ce que je devais, faire…La solution la plus simple était de prétexter une migraine atroce et de m'enfuir en courant mais, ça, ça ne me ressemblait pas du tout. Alors, je fis ce qui me semblait le moins pire, c'est-à-dire, faire semblant de ne pas avoir d'atomes crochus avec lui. Ne pas non plus aller jusqu'à le détester, je ne voulais pas que Luce pense qu'elle n'avait pas trouvé l'homme idéal, mais juste lui montrer que je ne serais jamais qu'une connaissance pour lui, rien de plus.
A table, je parlais à Lucy, elle et Remus se parlaient et Remus me parlait. Je lui répondais bien sûr mais toujours par des « oui » ou « non » et le grand sourire niais. Je voyais bien que Luce se demandait ce qui m'arrivait à moi, la grande Julie, boute-en-train depuis toujours, qui parlait sans arrêt et lâchait un nombre incalculable de conneries à la seconde. Je me rendais bien compte aussi qu'elle comprenait que Remus ne me plaisait pas trop. Mais bon, c'était mieux ça que l'inverse. Je me décidai quand même à engager la conversation avec lui, je tournai la tête dans sa direction avec une question stupide genre « Qu'est-ce tu fais dans la vie ? ». Mais c'était sans compter son sublime regard mordoré qui m'ôta toute pensée de la tête hormis bien sûr, celle que j'avais très envie de l'embrasser. Le temps passait horriblement vite et moi je restais là, la bouche grande ouverte, ornée de l'habituel et ridicule sourire niais. Je finis par articuler un truc du style « jevoudraislasaladesteplaît » tout en m'administrant une énorme claque mentale.
En prenant le saladier de ses mains, j'effleurai malencontreusement ses doigts et un gigantesque frisson me parcourut l'échine. J'engloutis le reste de mon repas puis pris congé de ma meilleure amie et de l'homme de nos vies en prétextant un travail urgent. C'était ça, ou j'allais finir par lui prendre la main ou par l'embrasser à pleine bouche ce qui je crois, n'étais pas des plus judicieux.
Je me baladai ensuite longtemps dans la rue en essayant de penser à toutes sortes de choses diamétralement opposée à ce qui m'était arrivé mais j'en revenais toujours au même point : Remus Lupin.
Je finis par arriver dans un petit square désert et je m'assis sur une balançoire. Je penchai ma tête en arrière pour contempler les étoiles puis tout à coup, sans crier gare, une énorme vague de tristesse m'assaillit et j'éclatai en sanglots. Cela dura une éternité, je n'arrivais pas à me calmer. J'étais amoureuse, c'était la première fois de ma vie ! J'avais souvent pensé l'être mais ce n'était rien par rapport à ce que je ressentais à ce moment-là. Mais si être amoureuse faisait si mal, j'aurais préféré ne jamais l'être. De toute façon, c'était trop tard, je l'avais déjà dans la peau et rien ni personne ne pourrait jamais rien y changer. Mais j'aimais aussi ma meilleure amie et pour notre amitié, je devais continuer la stupide comédie que j'avais commencée lors de ce dîner où je n'aurais jamais dû mettre les pieds.
