Bon ben voilà bonjour à tous! On ne peut plus répondre aux reviews ici donc je n'y réponderai pas. S'est pas maintenant que je vais me rebeller au risque de voir mes fics se faire supprimée. J'adresse donc un énorme merci général à tous ceux qui lisent cette fic et je repondrai aux reviews par les adresses e-mail!

Chapitre 13 : Où l'on évite les échelles et les chats noirs pour ne pas aggraver les choses.

-Waaaaw ! Ah c'est beau...

-Oui, en effet…Me répondit mon brave voisin pour m'éviter un bide magistral.

Je décollai mon nez de la vitre du train et le gratifiai d'un joli sourire (non, plus un des niais que je réservais à Remus-dit-le-connard). Je dessinai un petit bonhomme sur le rond de buée avec un sourire jusqu'aux oreilles et me rassis de façons plus orthodoxe sur mon siège.

Le garçon me jeta un regard en coin. J'avais envie de lui préciser et que j'avais 20 berges et non 10 ce qui aurait pu être utile vu mon attitude pour le moins puérile. Il est clair que quand on a atteint un âge canonique comme le mien, on ne s'agenouille plus sur une banquette de train en aplatissant son gros pif contre la vitre sous prétexte que ce n'est pas sérieux. Mais pourquoi diable vouloir être sérieux au fait ?

Mon voisin de compartiment me jeta un dernier regard par-dessus son journal puis se replongea dans le cours de la bourse ou autre chose de tout aussi passionnant.

Je le détaillai plus attentivement pendant quelques minutes. Mignon….Mmh…Très mignon…Sérieux…Air gentil…Pas trop ressemblant à Remus-dit-le-connard physiquement parlant. L'homme parfait quoi. Et en plus, comble du comble, il avait levé encore une fois les yeux vers moi et m'avait souri…Sympathiquement je veux dire. Enfin, pas un sourire charmeur mais pas non plus celui qu'on adresse à un enfant en bas âge qui vient de réussir à faire trois gouttes dans son petit pot… Enfin bref, un sourire sympathique quoi.

Oh eh puis merde. Je serai prête à tout pour oublier Remus-dit-le-connard alors pourquoi ne pas engager la conversation. Pendant que je me creusai le ciboulot pour essayer de trouver un quelconque sujet de conversation autre si possible que la météo, il reposa son journal sur la tablette et me demanda le plus naturellement du monde d'où je venais.

Je jetai un coup d'œil sur la feuille de chou qu'il était en train de lire et remarquai qu'il était ouvert à la page BD (voilà comment on se trompe lourdement sur les gens) puis je répondis que je venais d'ici. Enfin, d'Angleterre quoi.

-Vous aviez quitté le pays ?

-Oui, pour un an. Et vous, vous êtes aussi un Rosbif ?

-D'adoption. Et qu'est-ce qui vous a ramené ici ?

-Un mariage.

-Le vôtre ?

-Non, Dieu merci non…enfin…Non, c'est celui de ma meilleure amie, dis-je avant de me renfrogner légèrement.

-Ben vous en faîtes une tête ! Le futur mari ne vous plait pas ?

-Oh si, si, au contraire.

Oops…Et voilà la première bourde après à peine dix secondes de conversation. Cela ne sembla pas perturber mon voisin de banquette qui se contenta de me regarder l'œil pétillant.

-Enfin bref, vous vous appelez comment en fait ?

-François.

Alors là j'y crois pas je rêve, pincez-moi.

-François comment ? Fis-je bêtement.

-Barrney.

-C'est pas grave.

-Pardon ? Fit-il un peu surpris.

Deuxième bourde. Je lui en laissais encore une troisième avant qu'il ne s'enfuie en courrant.

-Non, rien, je pensais simplement à un autre François…Mais lui c'était Dupont ou Dumont, je n'ai jamais retenu. Vous ne devez sûrement pas le connaître. En fait, moi-même je ne le connaissais pas.

Oops. Eh merde, viens de perdre mon pari mais de peu. Il n'a pas encore détalé mais à mon avis ça doit cogiter chez lui pour retomber sur le numéro de téléphone de l'asile le plus proche.

-Pardon, fis-je un peu confuse, ça fait des siècles que ma tête n'a plus touché un oreiller et je parle parfois tout haut mais…Enfin, il paraît que ce n'est pas tout à fait incurable.

-Oh mais non, je suis…euh…fasciné.

Waaw le mec parfait, je vous disais.

-Eh au fait qu'est-ce qui t'amènes ici ?

Eh hop, voilà comment on passe au tutoyement sans même sans rendre compte. Je sens qu'on va faire un film avec notre histoire. Ce sera un espèce de coup de foudre dans un train avec des violons quand la fille (superbe soit dit en passant) devra descendre à la station suivante juste avant que le mec ne renonce à tout un tas de projets pour la rejoindre. C'est-y pas merveilleux comme scénario ?

-Je viens rejoindre ma fiancée.

Pourquoi y a-t-il toujours une faille dans mes scénarios ?

-Ah oui ? Fis-je avec cette fois un vrai sourire niais bien consistant.

-Oui, enfin, quand je dis ma fiancée, ce n'est pas encore vraiment officiel.

Puis, comme s'il n'attendait que ça depuis le début, il sortit un écrin de sa poche et me fit admirer une superbe bague d'or ciselé ou un truc du genre, je ne me souviens plus très bien.

-Elle a bien de la chance, fis-je avec franchise pour changer.

-Oh mais ça t'arrivera aussi, ne t'inquiète pas.

Alors là-dessus j'ai de gros doutes. Qui serait assez cinglé pour passer une bague au doigt de Julie Timmers ? Je vous le demande ?

Enfin, bref, deux arrêts plus tard, je m'apprêtai à descendre du train et pris donc congé de mon agréable camarade malheureusement déjà casé.

Je fis rouler ma lourde valise le long de la gare puis finit par apercevoir Lucy. Ma Lucy. Qu'est-ce qu'elle m'avait manquée elle ! Je me jetai à son cou et nous éclatâmes toutes les deux de rire.

Pour une fois, la chance était avec moi car le fameux Remus-dit-le-connard n'était pas dans les parages.

-Alors ma grande, à quand les noces ? Demandai-je tandis que nous nous dirigions en direction de la voiture.

-Demain…Fit-elle, hyper stressée comme toujours.

-Wouaw. T'es prête.

-Evidemment que non !

-Je me disais aussi.

-C'était trop rapide, fit-elle en s'appuyant soudainement contre la portière de sa petite Ford qui s'était apparemment très bien remise de son brutal accident de l'année derrière.

-Comment ça trop rapide ?

-Je sais pas moi tout, on…c'était peut-être un coup de tête…C'était…ouais…sûrement trop rapide hein ?

-Mais non. Ecoute, tu aimes Remus ?

-Oui, bien sûr mais…

-Et lui t'aime aussi. Je ne vois d'erreur nulle part !

Oh mon Dieu, qu'est-ce que ça faisait mal de dire ça. Moi qui était venue saboter le mariage ! Mais de toutes façons, c'était foireux parce que oui…même si certain ont encore de gros doutes…Julie Timmers a, quelque part dans sa cage thoracique, une espèce de morceau de chair en lambeaux qui bat. Peut-être d'ailleurs un peu trop quand on prononce le nom de Remus-le-connard. Mais il n'empêche qu'il bat.

Elle me sourit. Soulagée que je les approuve et s'installa au volant.

Nous parlâmes ensuite d'une foule d'autres choses. De ce que j'avais fait durant tout cette année, de mes examens et de ce que j'avais prévu de porter pour la soirée. Ce n'est que vers la moitié du trajet que je m'interrogeai sur l'endroit où Lucy était en train de m'emmener.

C'est seulement quand elle prononça les mots « enterrement » et « jeune fille » que je compris. Trop cool ! Mon premier enterrement qui de plus n'est pas le mien. Le pied !

Nous débarquâmes dans un petit café genre maison close –après mûres réflexions je me dis que ça devait être un peu l'idée- où nous attendait une foule de filles, toutes sorcières sans aucun doute. J'allais encore me taper l'incruste. Tant pis, les Chipendeal ne seraient peut-être pas sorciers eux.

Ne m'en veuillez pas si je vous passe la suite des évènements, ce n'est pas par honte ou par pudeur mais tout simplement parce qu'après mon deuxième verre d'un truc bariolé dont j'aurais probablement dû me méfier, j'avais tout oublié.

Quoiqu'il en soit, s'enterrer le jour avant son mariage n'était peut-être pas la meilleure idée de Lucy parce que je ne sais pas elle mais moi, le lendemain, jour fatidique où mon cher amour allait à tout jamais m'échapper et où j'aurais dû prendre les choses en main en me manifestant courageusement de manière concrète et avec une grande clarté, j'étais complètement naze.