La ville de l'ange

Auteur : Sahad.

Note : réponse aux reviews !

Yami-Rose1 : Voici la suite demandée ! Heero est pas étrange, si ? ... (relit sa fic) Hem, si, autant pour moi.

Dstine : Cher ? Je me souviens pas avoir eu à payer quoique ce soit... C'est un traitement de faveur ? Chic !

Hentaï Wu : Si, j'aime les lemon ! ... (relit la review) Heu... Nan, je vois pas du tout ! Lol !

Chapitre 3 :

Le Français eût du mal à trouver le sommeil mais une fois endormi il ne se réveilla pas avant le matin.

Il emprunta des vêtements au blond et alla au lycée en sa compagnie, le trajet se fit dans le silence ; à son arrivée, le jeune Américain lui sauta au cou :

« Trowa ! J'ai eu si peur pour toi ! Je me demandais où tu étais passé !

- Tu avais peur que je meure ? lâcha froidement l'intéressé.

- Ah... Alors tu sais... souffla Duo en se détachant de lui.

- Oui... approuva le châtain. Je te remercie de m'avoir prévenu... !

- J'avais pas le choix, Trowa ! protesta le natté.

- Tu aurais pu me le dire quand je suis arrivé ! » explosa-t-il.

L'Américain ne savais vraisemblablement pas quoi dire pour sa défense, il se contenta simplement de baisser la tête face à la colère de son cousin. Mais Wufei ne l'entendait pas ainsi et s'interposa entre les deux garçons :

« Arrête, Trowa ! Duo n'y est pour rien !

- Vous auriez pu me prévenir ! insista le Français.

- S'il ne t'a rien dit c'est parce qu'il espérait que tu ne sortirais pas la nuit ! répondit le Chinois sur le même ton. C'était pour te protéger !! Essaye de comprendre ! »

Trowa se tut, repensant à l'histoire que Zechs lui avait raconté au sujet du natté. Il était vrai que Duo n'avait aucune obligation de le prévenir et avait fait en sorte qu'il ne sorte pas le soir venu... Il avait voulu le tenir à l'écart de tout ça...

« Merci Dudule... sourit-il.

- Trowa... les yeux améthystes se levèrent vers lui.

- Au fait, où est Heero ? » demanda Zechs.

Un lourd silence s'installa, Trowa lança un regard inquiet à ses deux amis : Duo ne répondit pas, détournant les yeux et Wufei haussa les épaules en secouant négativement la tête. Un frisson glacé remonta le dos du Français, ce silence l'oppressait...

« Me dites pas que... !

- Il n'est pas rentré... souffla le natté.

- Il n'a pas donné de nouvelles non plus... renchérit le Chinois.

- C'est pas... Vrai... ! murmura Trowa.

- Bien sûr que non ! »

Les garçons se retournèrent vers la voix : en effat, le Japonais leur faisait face, couvert de pansements et de bandelettes. Il s'avança d'un pas chancelant, s'appuyant sur le mur ; Duo s'approcha :

« Heero, ça va ??

- Ouais... répondit l'asiatique, impassible. Notre classe compte un mec de moins... »

A peine eût-il prononcer ces mots que les paroles de Zechs emplirent l'esprit de Trowa :

''Sa vision des choses est assez différente de la nôtre. Il peut tuer froidement, tout dépend de ses raisons...''

Il ne savait plus trop quoi penser du Japonais qui se montrait toujours aussi insensible envers les autres. Heero remarqua le regard fixe du Français, il ne dit rien, détournant les yeux. Trowa observa un peu mieux son ami : lespansements et ses bandelettes ne cachaient rien de la gravité de ses blessures...

Heero n'avait rien raconté de ce qu'il s'était passé cette nuit-là, mais il se souvenait sans cesse de cet instant où il avait cru mourir...

--- FLASH BACK – POV Heero ---

Je n'en peux plus... Tss, je ne pensais pas que j'allais crever sur le bord de la route, à peine adossé contre un mur... J'ai à peine la force de bouger la tête, si quelqu'un vient maintenant, ma mort ne sera pas longue à venir. Je baisse les yeux sur mon corps, je suis vraiment dans un sale état : mon sang recouvre une bonne partie du trottoir...

Tss... Tu peux être fier, Trant : je vais crever ce coup-ci... Je me demande quelle heure il est, le soleil commence à peine à se lever... Désolé, Zechs, je ne pourrais plus veiller sur Duo... J'aurais fait ce que j'ai pu... Trowa, pourquoi je pense à lui tout à coup ?... Dans le fond, je ne le connais pas beaucoup... Un garçon pur... Espérons qu'il restera en vie, ça serait bête de perdre une telle perle...

Ma vue commence à se brouiller, mon corps entier me fait mal... ! C'est comme si mon être était plongé dans une eau glacée... ! J'entend vaguement le bruit d'un moteur, des voix... Je perd peu à peu conscience... Ne distinguant que quelques silhouettes... Et puis... Plus rien.

--- FIN FLASH BACK – POV Heero ---

Le Japonais se passa plusieurs fois cette scène en boucle dans son esprit. Il se souvenait parfaitement du froid glacial qui l'avait envahi et, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, cette fois-ci il avait eu peur de mourir... Il ne se comprenait plus, il y avait pourtant longtemps qu'il avait accepté le fait qu'il mourrait jeune. Alors qu'est-ce qui l'avait dérangé cette fois ?

Ses yeux se reportèrent sur son voisin de table... Trowa, peut-être était-ce ce garçon si différent de lui qui avait perturbé sa façon de penser... ? Etait-ce lui qui lui donnait envie de rester en vie ? Il était vrai qu'il n'avait pas pour habitude de craindre la mort ou d'offrir quoique ce soit à quelqu'un, il lui avait pourtant offert son couteau à cran...

Le Français finit par s'apercevoir que son ami le fixait. Il lui lança une question muette à laquelle l'asiatique répondit en haussant les épaules et en détournant les yeux. Au fur et à mesure que les heures s'écoulaient, l'anxiété gagnait Trowa : le soir approchait à grand pas. Il informa son cousin qu'il n'était pas encore prêt à sortir la nuit et qu'il resterait chez eux ; Duo parut inquiet, il expliqua à son colocataire qu'ils n'étaient pas spécialement plus en sécurité chez eux que dans la rue. Le Français insista pour rester à l'appartement :

« De toute façon, je n'irais pas très loin avec une seule arme...

- Bon... Wufei et moi te procureront de quoi ''te payer'' une bonne arme... affirma le natté. Je serais plus tranquille si Heero reste avec toi... »

L'intéressé hocha la tête, il n'avait pas reçu de menace, ni de rendez-vous ; de plus, il devait faire attention à ses blessures.

--- Le soir venu ---

Trowa se retrouvait seul avec Heero, celui-ci était en train de nettoyer son arme à feu. Le Français n'avait qu'une envie : monter à l'étage. Il s'assura que le Japonais ne le voyait pas et gravit les quelques marches ; il arriva dans un couloir sombre, une étrange atmosphère y régnait... Le jeune homme s'avança prudemment et poussa une première porte : c'était une sorte de débarras, rien de bien surprenant. Puis, revenant dans le corridor, il remarqua tout à coup quelques traces au sol, des traces sombres. Sans réfléchir, il suivit le filon jusqu'à la pièce la plus éloignée ; son cœur battait à la chamade...

La pièce dans laquelle il pénétra était totalement plongée dans l'obscurité, une très puissante odeur s'élevait dans l'air, un mélange de désinfectant, d'eau de javel et de décomposition... Trowa eût un haut le cœur à cette simple odeur. Cependant, il ne partit pas et chercha à tâtons l'interrupteur ; trouvant l'objet de ses désirs, il pressa le bouton. Une lumière violente envahit la pièce, aveuglant le curieux... Ses yeux mirent quelques temps à s'habituer à la soudaine luminosité de l'endroit, mais lorsqu'ils le furent Trowa crut qu'il allait hurler d'horreur : il y avait du sang partout ; du sang séché mais du sang quand même. Sur le sol, sur les murs et même au plafond ; et, sur le lit, deux formes pseudo-humaines consciencieusement empaquetées dans des sacs poubelles noirs.

Le jeune Français le savait : c'était son oncle et sa tante, il en était sûr. Tout correspondait... ! Il y eût un mouvement de recul et sursauta en entendant une voix dans son dos :

« Alors tu savais ? »

Il se retourna aussitôt, se retrouvant face à Heero ; mais quelque chose le surpris bien davantage, ce fut la profonde tristesse qu'il vit dans les deux lacs cobalt. En effet, le Japonais montrait le visage d'un enfant au bord des larmes.

« Tu as compris l'horreur dans laquelle on vit constamment... ? Pourquoi c'est comme ça ? Qu'est-ce qu'on a fait pour mérité ça ? »

Les larmes perlaient à présent sur les joues de l'asiatique. Trowa ne comprit vraiment le changement brutal de Heero que lorsqu'il aperçu une brique de lait vide abandonnée au milieu du couloir. Son regard se reporta sur son ami qui avait à présent l'air si vulnérable, il le prit doucement dans ses bras, le laissant se blottir contre lui, cherchant le réconfort. Ils éteignirent, fermèrent la porte et redescendirent.

Le Français eût tout le loisir d'observer le brun : il était parvenu à séparer sa conscience de ses sentiments ; en réalité, le lait n'avait pas sur Heero le même pouvoir que l'alcool, en réalité il ramenait tout simplement la partie de sa personnalité qui avait conservé ses sentiments. Mais ce soudain excès de sentiments le submergeait et il devenait instable. Trowa s'était couché aux côtés du Japonais, le serrant contre lui pour l'empêcher de trembler, calmer ses convulsions ; peu à peu, l'asiatique se tranquillisa, blottit contre le châtain.

« Trowa...

- Hm ?

- Ça sera toujours comme ça ? souffla Heero.

- Je ne sais pas... murmura son interlocuteur.

- Tu sais... Aujourd'hui, j'ai pensé que j'allais mourir... Mais je ne voulais pas... avoua le Japonais. Je ne comprend pas, j'ai toujours accepté le fait que j'allais mourir jeune ; mais là, je ne voulais pas... Je ne comprend pas très bien... Mais j'ai pensé à toi... Je crois que c'est à cause de toi que j'ai voulu rester en vie... »

Trowa ne dit rien, se contentant de serrer Heero contre lui. Que pouvait-il dire ? Rien. Le Japonais ne s'arrêta pas, il reprit après une courte pause :

« Pourquoi ? Pourquoi j'ai eu peur de mourir ? Personne ne me regretterait, j'ai bien le droit de crever où je veux, non ?

- Moi, je te regretterais... murmura le Français. Je pense que je serais très triste si tu mourrais...

- ... l'asiatique hésita. Trowa... Tu m'aimes ?

- J'en sais rien... » avoua l'intéressé.

Heero se retourna dans le lit, lui faisant face et plongeant son regard dans le sien. Trowa le considéra un moment avant le sien. Trowa le considéra un moment avant de s'avancer pour poser ses lèvres sur les siennes, leur baiser s'intensifia ; le Français se hissa afin de se retrouver sur son compagnon. Ses mains caressaient la peau de l'asiatique lorsqu'elles rencontrèrent les bandes qui lui entouraient le torse, le châtain s'arrêta et s'écarta un peu du brun :

« Heero... Il vaut mieux que tu te reposes... En plus... Je ne sais pas ce que je veux...

- Ok... T'as raison de toute façon... sourit l'intéressé. Je devrais même pas être ici... Mais à l'hosto, c'est encore plus dangereux que la rue...

- Heero...

- Moui ?

- Jusqu'à ce que je sois sûr de ce que je ressens, t'as pas intérêt à crever... ! lança le châtain en se recouchant à ses côtés.

- Tss, y a pas de risques... »

Sur ce, le brun ferma les yeux, se blottissant contre le torse de son ami. Trowa mit quelques temps à trouver le sommeil, repensant à tout ce que Zechs lui avait dit sur la ville ; il fallait se rendre à l'évidence : comme les autres, il était prisonnier de la ville maudite. Donc il devrait survivre, apprendre à tuer, ce à quoi il n'avait jamais été préparé...

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« Trowa... ? Trowa, réveille-toi...

- Hnn... Quoi ? grogna l'instéressé en ouvrant les yeux. L'est quelle heure ?

- Il est trois heures... répondit la voix de son cousin.

- Du matin ?! s'étrangla Trowa avant de s'écraser un oreiller sur le visage.

- Allez, lève-toi ! insista le natté.

- Qu'est-ce qu'il y a... ? bougonna le Français.

- Mange. »

Trowa se redressa, s'asseyant et faisant face à l'Américain qui se tenait à la porte de la chambre ; celui-ci lui lança une espèce de sandwich. L'adolescent à peine réveillé prit la nourriture et commença à manger. Duo reprit la parole :

« Wufei monte la garde pendant que Heero prépare nos affaires.

- Pourquoi ? articula Trowa. Qu'est-ce qui se passe ?

- Nous partons... répliqua le natté. Cet appart n'est plus sûr. »

Sur ce, il lui jeta des vêtements sans lui donner davantage d'explications. Trowa s'habilla et termina son repas, il suivit son cousin ; Heero lui tendit son sac. Wufei les attendait au pas de la porte ; le Français ne posa plus de questions, se contentant de suivre ses amis au pas de course. Ils coururent dans la pénombre comme si le Diable était à leurs trousses, ils durent esquiver des attaques, se défendre. Ils finirent par faire une halte dans une ruelle, à bout de souffle ; Wufei était à l'affût du moindre bruit, du moindre mouvement... Trowa se tourna vers son cousin et chuchota :

« Tu m'expliques ?

- Notre immeuble va être démoli, nous sommes obligés de partir... répondit l'intéressé sur le même ton.

- Pourquoi ? Ce n'est pourtant pas un vieil immeuble... ? s'étonna le Français.

- C'est comme une sorte de loterie, histoire de faire sortir les gens de chez eux... expliqua son cousin.

- Mais... On est de nuit, là... objecta Trowa.

- Ouais... confirma Duo.

- Mais les adultes n'ont pas le droit de sortir la nuit... souffla le Français.

- Tu comprends vite... approuva le natté.

- Tu veux dire qu'il s meurent dans l'immeuble en démolition ?!

- Ben, oui.

- C'est ignoble !

- C'est comme ça. »

Trowa frissonna car le ton qu'avait employé son cousin était celui de la monotonie... Il devait donc aussi s'habituer à voir autant de morts ? Il s'en rendait compte : il était dans un monde apocalyptique. Il sentit quelque chose de glisser dans sa main, le froid du métal d'une arme ; il leva les yeux, Heero lui glissait un flingue dans la main. Sans vraiment y réfléchir, il referma les doigts sur la main du Japonais ; ce dernier leva les yeux, observant son ami : le Français tremblait, c'était presque imperceptible, mais il le sentait.

« Trowa... chuchota l'asiatique.

- Hn ? les yeux émeraude croisèrent son regard, on y lisait de l'inquiétude, de la peur.

- Ce n'est ni l'endroit ni le moment de devenir fou... lui lança Heero.

- Je sais... ! souffla le châtain.

- ... les lacs cobalt se tournèrent vers la rue, surveillant les alentours. Ne t'inquiète pas. J'ai dit à Duo que je veillerai à ce qu'il ne t'arrive rien.

- ... le Français scruta son protecteur, esquissa un sourire et murmura. Merci...

- Remercie-moi uniquement si tu restes en vie. »

Trowa acquiesça d'un signe de tête et prit l'arme à feu, elle n'était pas très lourde, il n'aurait pas trop de mal à la manier...

--- A SUIVRE !!!

Sahad : Yô ! Oui, je sais, je consacre beaucoup de temps à cette fics, mais avec ma dissert de philo, j'ai plus envie de me casser la tête alors je tape ce que j'ai écrit pendant mes cours ! Comprenez-moi, svp ! chibi eyes Allez, à toute !