La ville de l'ange
Auteur : Sahad.
Note : Encore pris mon temps pour répondre... Ah, là, là... En fait, j'écris cette histoire de mémoire, parce que le script est je ne sais où entre les mains d'une de mes copines. Qui l'eût cru, c'est fatiguant de réécrire toute une histoire ! Même si je l'adore, j'ai du mal... Mais je n'en ai pas oublié le cheminement, donc ça va... Voilà, je continue...
Note 2 : réponses aux reviews!
'No: Effectivement, tu connais déjà la fin... Ah là, là... Enfin, je pense que, même si c'est de mémoire, elle ne devrait pas trop changer! Kissous!
Florinoir: Merci pour ta review et surtout merci pour ta patience, je me suis vraiment faite attendre pour ce coup là...
Kasufu: Lol, je vois... Oui, je suis sadique à un point qu'on ne peut même pas imaginer! Bwahahaha! Bref, tu comprendras avec la suite de l'histoire...
Kamara62: Eh vi, lemon! Désolée pour l'attente, j'espère que ça te plaira!
Lange: Bon new chapteur, pardonnée? Non, ben, moi, je me pardonne, c'est l'essentiel. Lol! Je plaisante!
Hentaï-wu: Lemon, rien que pour toi!
Bonne lecture à tous (toutes) !
Chapitre 8 :
Heero se redressa doucement, déposant délicatement un baiser sur la joue de son compagnon, s'abreuvant de ces quelques perles d'eau salée. Trowa ferma les yeux, se laissant faire ; il appréciait le contact de ces lèvres douces contre sa joue. Les baisers dévièrent peu à peu jusqu'à ce qu'ils s'embrassent, le Japonais passa ses bras autour du cou de son amant et l'attira un peu plus contre lui, de sorte à ce que leurs torses soient l'un contre l'autre, leurs cœurs battant à l'unisson. Trowa, dont les bras avaient entouré la taille de son compagnon, passait délicatement ses doigts sous le débardeur de son vis-à-vis, caressant cette peau douce et terriblement tentante.
L'asiatique le poussa doucement en direction du canapé dépliable. Il s'écarta un instant du Français, déplia le canapé en un tour de main et revint dans les bras de son compagnon. Heero était comme un félin qui réclamait des câlins sans élever la voix, juste en invitant Trowa en exposant davantage son cou, en se dressant légèrement sur la pointe des pieds pour bien être à la hauteur du châtain et pour que les mains de ce derniers descendent naturellement de sa taille à ses hanches. Trowa, amusé par ce comportement, s'adonnait à ce petit jeu, déposant dans son cou des baisers brûlants, tantôt de simples petits effleurements des lèvres, tantôt un coup de langue suivi d'une douce succion qui laissait une petite marque sur la peau délicate de ce jeune tueur.
Ils se dirigèrent lentement vers le canapé déplié, le Français se retrouvant bientôt assis, son compagnon debout, toujours dans ses bras... Il sourit et glissant doucement son nez sous le débardeur de Heero, déposa de petits baisers, à peine plus légers que des papillons, sur son ventre. Le Japonais ne put retenir un petit rire étouffé, se reculant légèrement sous l'œil satisfait de son petit ami qui l'attira à nouveau contre lui :
« Cette nuit, c'est moi qui fait tout... » chuchota Trowa.
Heero acquiesça d'un signe de tête, se laissant aller contre son amant. Ce dernier le ceinturant et le tirant doucement, l'amena à s'asseoir à ses côté ; leurs regards se rencontrèrent et le châtain pu y lire un véritable sourire. Amusé et troublé, il poussa légèrement son compagnon afin qu'il s'allonge et se pencha sur lui, soulevant son débardeur, il s'attaqua à nouveau à la peau de son torse mais cette fois l'asiatique ne protesta pas, laissant même échapper un petit soupir de contentement de temps en temps. Trowa passa finalement au-dessus de lui, le dévisageant avec malice et envie ; Heero soupira et, se montrant un peu plus rude, tenta d'enlever la chemise de son compagnon, celui-ci sourit et, d'une main, retint celles du brun qui progressaient dans le déboutonnage de son vêtement, empêchant sa chemise de glisser plus bas que son épaule. Ce geste lui valut un regard cobalt à la fois irrité et interrogateur, il sourit et se pencha sur son compagnon, déposant un chaste baiser sur ses lèvres ; ses mains glissèrent à nouveau sous le débardeur et câlinèrent la peau de son ventre, celle de son torse... Heero laissa échapper un ronronnement de plaisir et se cambra légèrement afin d'accentuer ces caresses.
Le Français esquissa un sourire puis se pencha sur ce corps parfait, déposant ci et là des baisers sur cette peau de pêche ; peu à peu il remonta lentement vers le visage, retirant le débardeur au fur et à mesure de sa progression. Il arrêta lorsque le vêtement recouvrit les yeux de son amant, le rendant aveugle pour un court instant ; l'asiatique lui semblait sublime, les bras au-dessus de la tête, totalement offert, vulnérable... Leurs lèvres se joignirent dans un nouveau baiser, doux et tendre. Heero attrapa son débardeur d'un mouvement de la main et s'en débarrassa sans briser leur baiser, plongeant son regard cobalt dans les deux émeraudes qui lui faisaient face, ils se séparèrent et le jeune Japonais murmura :
« Je te veux. »
Trowa sourit et déposa un baiser sur la pommette de son vis-à-vis. Puis une de ses mains glissa lentement le long du corps de son compagnon, s'approchant un peu plus de son bas-ventre à chaque seconde. Heero en profitait pour embrasser longuement son petit ami jusqu'à ce qu'il sente quelque chose tirer sur son pantalon depuis un petit moment, il rouvrit les yeux et remarqua une légère rougeur plaquée sur les joues de son amant :
« Trowa ? s'étonna l'asiatique.
- J'arrive pas à défaire ton jean... » soupira l'intéressé d'un air penaud.
Le Japonais ne pu s'empêcher d'afficher un large sourire, légèrement narquois, alors que Trowa prenait un air boudeur ; Heero se débarrassa donc de son pantalon d'une main en un clin d'œil et repassa ses bras autour du cou de son compagnon :
« Je t'aide pour le tien ou tu le feras tout seul ? ricana-t-il.
- Bon, c'est bon... grogna le Français.
- Je blaguais... sourit l'adolescent.
- C'est pas drôle... grimaça son vis-à-vis. Il m'a fallu près de cinq minutes alors que t'y arrives d'une main juste en claquant des doigts.
- De longues années de pratique... répliqua Heero. Mais j'ai pas trop envie d'en parler si tu vois ce que je veux dire... »
Trowa hocha la tête, signe qu'il comprenait, il ne tenait pas particulièrement à savoir non plus. Son amant esquissa un vague sourire puis tendit les bras vers lui en guise d'invitation ; le Français s'approcha et déposa un premier baiser sur ses lèvres alors que sa main glissait doucement sous le pantalon maintenant ouvert. Heero se laissa faire sans broncher, son corps se cambrant alors que la main de son vis-à-vis caressait cette partie si sensible de son être ; il laissa même échapper un gémissement lorsque le geste de va et vient sur son membre se fit plus insistant.
« Trowa... » articula-t-il.
Le Français releva légèrement la tête pour contempler le visage de son compagnon qui, les joues rouges et les pupilles dilatées, accompagnait malgré lui le mouvement de le la main de son vis-à-vis avec son bassin, accentuant ses caresses. Son corps s'était couvert d'une fin couche de sueur, son souffle était court et son ventre se réchauffait peu à peu ; les doigts du jeune asiatique se crispèrent sur les draps. Trowa sentait lui aussi son bas-ventre s'éveiller à la vue de son partenaire qui gémissait de plus en plus.
« Trowa... ! » appela une nouvelle fois son compagnon.
L'intéressé esquissa un sourire et vint déposer des baisers sur le ventre de son vis-à-vis, ses doigts se resserrant légèrement sur la virilité du Japonais, il laissa son index remonter jusqu'à la verge qu'il caressa du bout du doigt. Il accélérait peu à peu le rythme, voulant sans cesse entendre la voix de l'asiatique se rapprochant de l'extase ; celui-ci se laissa aller à cette envie et ses gémissements s'amplifièrent jusqu'à ce qu'il pousse un cri, sa semence se répandant dans la main de son compagnon.
Heero sentait son cœur battre jusque dans ses temps, l'air qui emplissait ses poumons avait du mal à combler son besoin en oxygène et la respiration du Français sur sa peau humide le faisait frissonner. Il avait l'impression que son corps avait été, comme du fer, chauffé à blanc et à présent, il refroidissait lentement. Il accueillit tendrement les lèvres de son vis-à-vis contre les siennes, l'embrassant avec fougue ; il frémit en sentant les doigts de Trowa, humides de sa propre semence, glisser doucement vers son intimité, contourner cette entrée si désirée...
« Trowa... souffla-t-il.
- Schhht... lui intima son interlocuteur. J'ai dit que ce soir, c'est moi qui fait tout... »
Le Japonais esquissa un sourire amusé et se laissa faire, frissonnant à ses caresses. Son amant vint capturer à nouveau ses lèvres dans un tendre baiser, ses doigts s'insinuant lentement à l'intérieur de son compagnon. Heero gémit mais n'esquissa pas le moindre geste, le laissant s'aventurer en lui sans chercher à le retenir ou à le ralentir. Le jeune Français y glissa son index et son majeur jusqu' leur base, caressant, du bout de ces doigts, les parois de cet étroit couloir, arrachant ainsi un soupir à l'asiatique. Heero le sentait bouger en lui, son corps s'électrisant à chaque mouvement, ce n'était nullement désagréable pour lui, il se surprit même à effectuer un léger mouvement de bassin, comme pour pousser plus profondément les doigts de son amant en lui. Trowa s'en amusa et, lui volant un nouveau baiser, insinua un troisième doigt dans ce corps brûlant ; le brun étouffa un gémissement de contentement, son mouvement de bassin s'accentuant légèrement. Ces allées et venues s'intensifièrent rapidement, changeant ses soupirs en gémissements de plus en plus puissants, ceux-ci quémandant davantage au jeune châtain.
Ce dernier, n'y tenant plus, plaça les jambes de son compagnon sur ses épaules et retira ses doigts, passant sa main encore humide le long de son propre membre. Heero n'eût que quelques inspirations de répit avant que le sexe dressé de son amant ne le pénètre d'une lenteur et douceur sans égales ; l'asiatique serra les dents un bref instant, le temps de s'habituer à cette intrusion, puis, l'habitude l'y aidant, il invita d'un léger coup de bassin son vis-à-vis d'entrer plus profondément en lui. Trowa ne se le fit pas dire deux fois et pressa davantage son corps contre celui, si tentant, de son compagnon, tentant vaguement de résister à l'attrait de ce cocon ardent. Lorsque son membre fut complètement introduit dans cet étroit fourreau, le Français s'y déplaça en un lent va et vient qui s'accéléra rapidement, le bout de sa virilité touchant ce point qui procurait à Heero une ivresse sans égale. Chacun des deux garçons laissa sa tête basculer en arrière alors que leurs corps se livraient à la plus primaire de leur nécessité, laissant les vagues de plaisir battre contre les parois de leur conscience telle la mer contre une falaise, tentant toujours d'atteindre le sommet de la jouissance. L'asiatique avait passé ses bras autour du cou et des épaules de son amant, les serrant contre lui alors que son cœur semblait vouloir pulvériser sa poitrine afin de trouver davantage d'oxygène.
Leurs corps étaient à présents baignés de sueur, mais ils ne s'en souciaient guère, l'accueillant comme une bruine bienfaisante sur leurs peaux brûlantes. Chaque cri du Japonais incitait son vis-à-vis à le pénétrer plus profondément avec davantage de force, Heero accentuait par ailleurs les mouvements de son vis-à-vis en accompagnant ses allées et venues par un mouvement de bassin. Trowa vint déposer un baiser dans le cou de son compagnon, celle-ci lui étant pleinement offerte ; jamais Heero ne lui avait semblé si vulnérable, son corps réagissant à chacun de ses coups de reins, sa voix clamant son ivresse. Ce fut à peine s'il entendit la voix haletante de son amant le supplier :
« Trowa... Motto... ! »
Etrangement, il n'eût guère besoin d'y réfléchir pour en comprendre le sens, il ralentit ses mouvements de bassin pour saisir les jambes de son vis-à-vis et le faire légèrement pivoter. Lorsque la deuxième jambe eût changé d'épaule, le jeune Français n'attendit pas davantage pour pénétrer à nouveau son compagnon qui laissa sa voix claire s'élever en de nouveaux cris de plaisir. Trowa ralentit à nouveau l'allure et le laissa cette fois pivoter complètement ; plaçant son torse contre son dos, il reprit quelques instants son souffle avant de glisser l'un de ses bras autour de la taille de Heero, l'autre caressant son torse jusqu'à lui saisir l'épaule. Ceci fait, il reprit un rythme rapide dans ses mouvements de reins, les accentuant grâce à ses prises, arrachant cette fois au Japonais toute la puissance de sa voix. Ce fut dans un cri de pure extase que les deux garçons se libérèrent, s'écroulant sur le lit, à bout de force et de souffle ; sentant les battements effrénés de leurs cœurs jusqu'aux tréfonds mêmes de leurs corps.
Trowa se retira pour s'allonger aux côtés de son compagnon qui posa sur lui des pupilles encore dilatées par le plaisir ressenti. Un petit rire secoua les côtes du jeune asiatique qui, répondant au regard interrogateur de son amant, murmura :
« Jamais personne n'a su me prendre aussi pleinement que toi... »
Cette remarque fit naître un sourire sur le visage du Français qui déposa un baiser sur le front du brun, l'attirant contre lui. Ils s'endormirent rapidement, tombant dans un profond sommeil où, pour la première fois dans cette ville, ils se sentaient en sûreté.
OoOoO
Un bruit strident sortit le châtain de ses rêves. A en juger pas la lumière qui filtrait à travers la fenêtre, c'était le matin et le soleil était déjà passablement haut... Trowa saisit le portable braillard et le porta à son oreille :
« Allô... ?
/Trowa ! Enfin tu décroches / s'exclama la voix de son cousin à l'autre bout du fil. /ça fait trois plombes que j'essaye de te joindre ! T'étais où /
- Ah... Désolé... répondit le Français d'une voix pâteuse. J'étais occupé...
/Merci, je m'en étais douté / répliqua sèchement le natté. /T'es où /
- ... le châtain baissa les yeux sur la tête de son amant qui reposait sur son torse. Au paradis.
/Hein... /
- Bon, tu m'appelles pour quoi ? s'impatienta son cousin. Tu m'appelles pas à 9h du mat' juste pour savoir où j'ai passé la nuit, je suppose.
/Tro... Il est midi passé.../ commenta son interlocuteur.
- C'est pareil ! grogna le châtain. Qu'est-ce que tu veux ?
/Treize veut nous montrer quelque chose. Venez à l'appart le plus tôt possible./
- Ok, on arrive... »
A peine eût-il raccroché qu'il sentit la tête sur son torse bouger et la voix de son amant grogner d'un ton mauvais :
« Jamais tranquilles... »
Trowa éclata de rire et expliqua à son compagnon la raison de et appel. Le Japonais acquiesça vaguement d'un signe de tête et alla se prendre une douche, non sans traîner son compagnon de nuit derrière lui. Le châtain esquissa un sourire lorsque, sous le jet d'eau, le brun glissa ses bras autour de son cou et vint lui voler un baiser.
« On est pressés, tu sais... ? murmura-t-il.
- Mais moi aussi, je suis pressé... » grogna l'asiatique en l'attirant davantage contre lui, sachant pertinemment que le jeune Français ne résisterait pas à la tentation.
OoOoO
« Ils arrivent !
- Ah, ben c'est pas trop tôt... » soupira Wufei.
Cela allait bientôt faire une heure que l'Américain trépignait à la fenêtre, attendant avec impatience que leurs deux amis arrivent. Tout à coup, le natté se tut, ce qui attira l'attention du jeune Chinois :
« Qu'est-ce qui se passe ?
- Je dois avoir la berlue... Viens voir ! l'appela le châtain en se remettant à trépigner.
- Qu'est-ce qu'il y a encore... ? »
L'asiatique se leva et s'approcha à son tour de la fenêtre puis se pencha pour voir la rue. Elle était bien animée pendant la journée mais il n'eût aucun mal à trouver ce qui amusait tant son ami : au bout de la rue, Trowa et Heero avançaient, main dans la main.
« Non... Heero qui donne la main à quelqu'un... ? s'étonna Wufei.
- Et à mon avis, ils ont passés une bonne nuit... sourit Duo. ''Je suis au paradis''... ! »
Les deux garçons échangèrent un sourire entendu et le natté se mit à huer ses amis qui approchaient...
OoOoO
« Alors ? Pourquoi nous as-tu fais venir ? demanda Heero sans ambages, s'asseyant dans le canapé en croisant les bras.
- Treize a quelque chose à nous montrer... affirma l'Américain. Il m'a demandé de vous appeler pour nous expliquer le tout comme il faut.
- Je me demande bien pourquoi il ne peux pas nous le dire d'abord, on leur aurait dit ensuite... murmura le Chinois.
- Je vais vous dire pourquoi. »
Treize entra dans la pièce, les bras chargés de livres et de feuilles, il les déposa sur la table et se lança :
« Je n'ai que très peu de temps, alors écoutez-moi bien. »
Les quatre adolescents se rapprochèrent de la table et écoutèrent attentivement, se penchant sur les documents. Duo écarquilla les yeux :
« Mais c'est... !
- C'est un plan de la ville et il y a ici le commissariat, il y a une armoire contre le mur du fond, c'est un passage. Vous devez passer par-là pour atteindre ce que vous cherchez... leur expliqua le policier sans perdre de temps.
- Ce qu'on cherche... souffla Wufei en fronçant les sourcils sur le plan.
- Oui, la tête pensante de cette ville. C'est lui qui est à l'origine de tout ! Vous avez un tunnel qui vous y mènera ! »
A peine eût-il prononcé ces mots qu'un petit bruit se fit entendre comme un déclic, une petite lueur rougeoyante brilla sous la peau du cou de Treize qui leur adressa un sourire peiné. Ils n'eurent guère le temps de réfléchir : une explosion se fit entendre et les fit reculer dans des gerbes de sang ; Duo, couvert de liquide carmin, écarquilla les yeux à la vue de tout ce sang et du corps sans tête qui tombait au sol. Le natté poussa un cri d'horreur en se couvrant le visage de ses mains, ses amis n'eurent qu'à écouter ses cris pour comprendre qu'il revoyait ainsi la mort de ses propres parents.
Des pas précipités attirèrent leur attention, ils se tournèrent vers la porte de la cuisine où Noin apparut :
« Chéri ? J'ai entendu du bruit, est-ce que ça v... ! »
Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent à leur tour, menaçant de sortir de leurs orbites, elle leva les mains à sa bouche, ses yeux s'inondant de larmes, elle alla se pencher sur le cadavre de son compagnon.
« Non... Non... ! souffla-t-elle.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé... ? le jeune Chinois n'en revenait pas, serrant son ami tremblant dans ses bras. C'est quoi ce bordel ?
- C'est parce que c'était un flic... murmura Heero d'un air pensif. S'ils ont effectivement un lien avec la tête pensante de cet enfer, on peut supposer qu'il y a également un système qui leur interdit de dévoiler quelque information que ce soit à ce sujet...
- Un système explosif... le Français se plaqua une main sur la bouche pour s'empêcher de vomir. C'est ignoble... !
- C'est de votre faute... »
Les quatre garçons s'immobilisèrent, reportant leur attention sur la jeune femme agenouillée près de son mari. Ses épaules n'étaient plus secouées par ses sanglots. Elle se redressa, attrapant au passage l'arme qui se trouvait à la ceinture de ce qui avait été son compagnon ; elle les dévisagea d'un regard haineux, les yeux embués de larmes, celles-ci sillonnant son visage. Elle pointa l'arme sur eux :
« C'est de votre faute ! Tout ça c'est de votre faute ! Si vous n'étiez pas venus, ça ne serait jamais arrivé ! C'est de votre faute !
- N-Noin... ? bredouilla Duo qui semblait être revenu à lui.
- Baissez votre arme... ! lança Wufei en se rapprochant du jeune Américain, prêt à le protéger.
- Tout ça pour ce putain d'ange ! Je vais vous... ! »
Elle n'eût pas le temps de finir sa phrase, le petit déclic se faisant entendre. Wufei, d'un geste instinctif, se jeta devant Duo ; l'explosion retentit tout de suite suivit par une détonation. Le natté releva la tête, juste à temps pour recevoir l'asiatique dans ses bras :
« Wufei !
- Kuso ! le Japonais se précipita sur leur ami. Elle l'a pas loupé, une balle en plein ventre... !
- Il faut faire quelque chose ! s'exclama Duo.
- Je ne... »
Heero fronça les sourcils : il y avait bien une solution mais... Une main saisit son bras, coupant net le courant de ses pensées, Wufei le dévisageait, la douleur se peignant sur son visage couvert de sueur, il serrait les dents mais son regard ne quittait pas celui du Japonais. Heero le considéra quelques instants avant d'hocher la tête :
« Trowa ! Va me chercher une bassine d'eau bouillante ! Duo ! Trouve une chemise, n'importe quoi qui puisse faire office de bandages !
- On ne devrait pas plutôt l'emmener à l'hôpital, ce n'est pas très loin... commença Trowa.
- On n'a pas le temps ! s'écria le brun. Faites ce que je vous dis et c'est tout ! »
Les deux garçons s'exécutèrent pendant que leur ami aidait le blessé à s'allonger sur le tapi du salon, calant un cousin fin sous sa tête. Il plongea son regard dans celui du jeune Chinois :
« Tiens bon, mon vieux... On a encore besoin de toi. Duo a encore besoin de toi. »
Pour toute réponse, Wufei esquissa un faible mouvement de la tête. Trowa arriva avec la bassine demandée et Duo avec deux chemises blanches propres. Heero alla jusqu'à la cuisine et se lava les mains, il revint en courant et s'agenouilla à nouveau près du blessé.
« Duo, tiens lui la main.
- O-Oui ! le natté s'exécuta.
- C'est parti... » souffla le Japonais.
Il inspira et se pencha sur Wufei, il inspecta consciencieusement la blessure puis, sans prévenir, il y glissa ses doigts. Le Chinois lâcha un cri de surprise qui fut vite étouffé par le liquide carmin qui lui emplissait la bouche, sa main broya presque celle du jeune Américain qui n'en revenait pas :
« Heero !
- TA GUEULE ! » répondit celui-ci.
Loin d'avoir terminé, il épongea le sang d'une main, l'autre s'insinuant davantage dans la blessure, faisant hurler le blessé. Trowa sentit son estomac lui venir au bord des lèvres alors qu'il regardait son compagnon sortir la balle du ventre de leur ami ; ceci fait, Heero attrapa l'une des chemises qu'il déchira dans la longueur et la plongea dans l'eau bouillante pour ensuite la presser sur la blessure, arrachant une nouvelle plainte au jeune Chinois.
Le vêtement vira rapidement à un rouge carmin, le Japonais attrapa l'autre bout de chemise et le mit à la place de l'ancien. A peine eût-il fait cela qu'il ordonna à Trowa de déchiré l'autre chemise et en prit un autre bout pour bander le ventre de leur ami. Lorsque ce fut fait, Wufei s'était évanoui ; de la sueur perlait le long du visage d'Heero qui se leva et se rendit dans la cuisine. Duo prit tendrement le Chinois dans ses bras, heureux de le savoir en vie ; toutefois, son regard se porta sur les cadavres de ceux qui les avaient aidé et, surtout, sur le ventre rond de la jeune femme.
Trowa fixa lui aussi le corps de cette femme qui ne donnerait finalement jamais le jour, il détourna les yeux et préféra aller rejoindre son amant :
« Heero...
- Aujourd'hui, c'est le sang d'un ami que j'ai sur mes mains... murmura le brun.
- Mais tu ne l'as pas tué... sourit le châtain. Tu l'as sauvé. »
Le Japonais ne répondit pas, le visage fermé, fixant ses mains encore couverte du sang de leur ami. Le Français sentit une boule se former dans son ventre :
« Heero... ?
- Je ne l'ai pas sauvé... Wufei ne survivra pas à sa blessure... »
A SUIVRE...
Sahad : Désolée les gens, j'ai longtemps bloqué sur ce lemon... L'écrire, ça va, mais réécrire, c'est assez dur... Désolée pour ce retard. J'espère que ce chapitre vous aura plu !
