La ville de l'ange
Auteur : Sahad.
Note : Ah, rien de mieux que taper quelques lignes de fics avant les partiels (mon ventre me fait horriblement souffrir mais je crois que c'est plus la faim que le stress...). Finalement, je la poste après les vacances ! Muahahaha ! Et c'est the last chapter !
Note 2 : réponses aux reviews !
Kyrikha : Dans Evangelion, l'avant-dernier ange, Kaoru, est trop mignon ! (fan qui gagatise) Heu... Ahem... Merci pour ta review ! Et sois heureuse : c'est pas les morts qui manquent ! Si on compte bien chez les ''gentils'', ça fait une petite hécatombe quand même.
Smi-chan : Merci aussi pour ta review ! J'en espérais pas tant vu que c'est une deathfic en puissance. Mais sinon... Pour Duo, je te laisse lire. Voici le dernier chapitre de cette sombre histoire.
Anzul : Oui, c'est triste... Mais c'est parce que c'est triste que je l'ai fait ! Muahahaha ! Et encore, il faut lire la suite ! Prépare une boîte de mouchoirs, voici la fin de cette charmante histoire.
SOSOO1 : C'est parce qu'il n'a pas une tête de méchant que je l'ai mis dans ce rôle. Je ne voulais pas du classique méchant super laid (regardez Quinze ! On dirait un zombie !) Je sais pas ce que ça donnerait dans une ville comme ça mais je crois que ça serait charmant... Sinon, voici le dernier chapitre de cette belle histoire ! Muahahahaha ! (rire à 2 balles du méchant)
Bonne lecture à tous (toutes) !
Chapitre 10 :
« C'est lui... La tête pensante... L'ange... »
La voix d'Heero était à la fois calme et chargée de rancœur et de haine, Trowa l'avait rarement vu dans cet état de colère tue. Il reporta son attention sur l'ange : celui-ci les dévisageait d'un air impassible ou presque, ne parvenant pas ou ne cherchant pas à dissimuler son mépris.
« Vous êtes arrivés jusqu'ici... » murmura-t-il simplement.
« Tu t'y attendais, non ? » répliqua sèchement le Japonais.
« Je vous ai surtout laissé venir. » répondit le blond sur le même ton.
« Trowa. » lâcha alors l'asiatique. « Laisse-moi l'honneur de te présenter la pire pourriture de tous les temps, la dernière création de Oz, l'ange Quatre Raberba Winner. »
« Hein ? » les deux garçons le dévisagèrent.
Un lourd silence s'installa dans la pièce, l'ange se retourna complètement vers eux, dévisageant le jeune brun comme s'il pouvait lire en lui, savoir ce qu'il pensait à cet instant précis. Puis le Français reprit la parole :
« De quoi tu parles ? »
« Oz était une organisation puissante qui gouvernait Bloodcity et menait des expériences militaires ultraconfidentielles. Mais c'était il y a longtemps et très peu de gens s'en souviennent bien encore... Les adolescents particulièrement. »
« Mais... » Trowa avait du mal à le suivre. « Comment tu... »
« Comment un vulgaire humain comme toi sait ça ? » le coupa ledit Quatre.
« Oz n'a pas tenu compte des avertissements de l'un de leurs chercheurs, un jeune surdoué, et a continué ses expériences. » poursuivit le Japonais. « Certains hommes, malheureusement une grande majorité, sont stupides de nature ; un homme de ce genre était à la tête de Oz et malgré les avertissements de ce chercheur, il a ordonné de poursuivre les recherches qui avaient pour but de créer quelque chose à apparence humaine mais proche de l'idée qu'il se faisait de Dieu. Il y a eu de nombreux ratés et cet homme s'est rendu compte qu'il n'y parviendrait jamais, il a donc décidé de viser plus bas et a appelé ses créations ''anges''. »
Le jeune châtain considérait son compagnon ébahit : comment Heero pouvait-il savoir tout cela ? Et surtout, pourquoi ne leur avait-il pas parlé ? Il n'avait pas semblé très surpris lorsqu'ils avaient rencontré l'ange... Il allait exprimer ses pensées mais Quatre le devança :
« Qui es-tu ? Comment peux-tu être au courant de tout ça ? »
« Oz n'existe plus aujourd'hui... » ajouta l'asiatique. « Car ils ont réussi à créer un être qui les satisfaisait, un être qui semblait au-delà de tout ce qu'ils avaient pu obtenir jusqu'alors. Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que cette créature n'a pas supporté leur envie de la manipuler. »
« On se croirait dans un de ces mauvais films d'horreur... » gémit Trowa en fixant son amant et l'ange à tour de rôle.
« Qui es-tu ? » répéta plus sèchement le blond.
« Je suis Heero Yuy. » répondit enfin le brun, d'un ton qui lui coûtit visiblement. « Je suis un prototype. »
Son compagnon écarquilla les yeux, considérant Heero avec une surprise non dissimulée. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de Quatre :
« Je vois... Tu es un ''raté''. »
Le Japonais se renfrogna légèrement, fronçant à peine davantage les sourcils. L'ange laissa échapper un rire moqueur, ne cachant rien de son amusement et de son mépris ; il finit toutefois par se calmer, son visage se figeant à nouveau dans un masque inexpressif :
« C'est amusant... Et tu es venu ici dans l'espoir de me détruire ? Tu dois être soit fou soit réellement stupide. Tu es un être qui m'est inférieur. Jamais un insecte de ton genre ne pourra me détruire. J'ai suivi tous vos déplacements depuis le moment même où vous êtes entrés dans le commissariat. Vous n'avez pas d'arme susceptible ne serait-ce que de me blesser... »
Prononçant ces mots, des câbles, qui reposaient jusqu'alors par terre, semblèrent se dresser. Trowa eût à peine le temps de se retourner pour constater ce qu'il se passait que des câbles fondirent sur lui, s'enroulant autour de sa gorge, de ses jambes et de sa taille. Le jeune garçon lâcha un cri étouffé, ses doigts essayant de desserrer le câble entortillé autour de son cou, lui rendant la respiration difficile.
« Trowa ! »
Heero évita de justesse les premiers câbles qui l'assaillir, se précipitant vers son amant, un couteau en main ; mais, alors qu'il n'était plus qu'à quelques mètres, un câble changea de trajectoire au dernier moment et s'enfonça dans l'estomac de l'asiatique, le plaquant au mur. Les yeux écarquillés par l'incrédulité et la douleur, Heero fut pris d'une quinte de toux, crachant du sang.
« Hee...Ro... » articula le châtain tant bien que mal.
L'intéressé ne lui répondit pas, courbé, le souffle visiblement court, la respiration sifflante. Trowa grimaça de douleur, jetant un coup d'œil à l'ange qui les regardait sans ciller ; la pression des câbles se faisait nettement ressentir, ils se resserraient peu à peu. Si ça continuait comme ça, il se ferait broyer le cou avant de mourir asphyxié ; il lui fallait une idée pour se sortir de là. Ses yeux cherchèrent frénétiquement quelque chose susceptible de l'aider et ce fut à cet instant qu'il s'en souvint : il avait placé le couteau que Heero lui avait offert dans son dos. Il fallait qu'il le saisisse ! Ses doigts glissèrent le long de son cou pour plonger dans son dos sous son T-shirt ; s'emparant de la garde, il le dégaina, coupant légèrement le col de son habit, et trancha le câble qui lui enserrait la gorge.
Dans le même mouvement, il alla couper le câble qui le retenait par le pied et trancha rapidement l'autre. Tombant lourdement au sol, il aspira l'air à grande goulées, l'oxygène ainsi retrouvé en telle quantité lui donna l'impression que le monde tanguait. Quatre ne parut pas surpris ni même gêné : toute son attention tournée vers le jeune brun qui perdait du sang. Trowa se releva péniblement et alla délivrer son compagnon ; il saisit l'arme à feu de ce dernier, oubliant la sienne, et tira vers le blond qui n'esquissa pas le moindre geste. Des câbles surgirent de toutes parts pour protéger l'ange.
« Je t'ai dit que vos armes ne pouvaient rien contre moi... Vous n'êtes même pas capable de me toucher. »
Trowa, le souffle encore court, ne vit même pas un câble fondre sur lui et le frapper violemment à la tête, le projetant au sol en lui arrachant un cri de douleur. Quatre ne bougeait toujours pas, fixant ces deux intrus ; son regard cyan se posa naturellement sur le châtain qui se redressa, du sang s'échappant de sa tempe et recouvrant le côté de son visage. Trowa se redressa péniblement. Il avait mal, mais il fallait qu'il se relève... Une main sur son bras attira son attention.
Heero, pantelant et ruisselant de sueur s'agrippait à son bras. Il leva vers lui un regard cobalt voilé par la douleur et la fatigue, sa voix ne fut qu'un murmure mais il l'entendit très nettement :
« Trowa... Va-t-en... »
« Quoi... ? » son interlocuteur écarquilla les yeux.
« Va-t-en... » répéta péniblement le brun. « On ne pourra pas gagner comme ça... Va-t-en. »
« ... Ok. »
Le châtain passa un bras dans le dos de son amant dans le but de l'aider à se lever et à courir mais le Japonais fit contrepoids, balançant négativement la tête :
« Non... Laisse-moi. »
« Quoi? » le Français n'en croyait pas ses oreilles.
« Je suis incapable de courir... » grimaça-t-il. « J'ai perdu trop de sang... Va-t-en pendant que tu le peux encore. »
« Mais... » tenta encore le châtain.
« Trowa... ! » insista plus durement son compagnon. « S'il te plaît... Casse-toi... Sauve ta peau... Vis pour... Moi... »
Prononçant ces derniers mots, il s'effondra par terre, sa main glissant le long du bras de Trowa. Ce dernier sentit une boule lui écraser les boyaux et lui obstruer la gorge alors que les larmes lui montaient aux yeux.
« Heero... » souffa-t-il.
Le bruit produit par un mouvement de câble attira son attention, l'ange était toujours là et allait passer à l'attaque. Une phrase résonna dans son esprit, Heero la lui avait murmurée lors de leurs dernières heures d'intimité :
''Lorsqu'il y a un mort, que ça soit un type que tu viens de rencontrer ou ta propre moitié, il faut le laisser en arrière. On peut sauver les vivants, mais pas les morts.''
Pestant mentalement, il se redressa d'un bond et courut en direction du monte-charge, il se souvenait très bien de ce que lui avait dit son compagnon à leur arrivée et n'hésita pas à se jeter dans le vide, retombant lourdement sur le monte-charge. Ne faisant pas attention à la douleur qui lui irradia la jambe, ni même à sa vue trouble, il se redressa et continua à courir.
L'ange n'esquissa pas le moindre geste pour le retenir, toute son attention tournée vers le corps de l'asiatique qui était étendu à même le sol. Il observa quelques instants de silence avant de lâcher :
« Tu n'es pas mort, n'est pas ? »
« T'es du genre perspicace, toi... » répondit le brun en tournant péniblement un visage souriant vers son interlocuteur.
« Tu as fait ça pour sauver la vie de ton ami... Comprends-tu seulement que c'est inutile ? »
Heero, la vue de plus en plus troublée par la douleur et la perte de sang, fut à nouveau pris d'une quinte de toux, crachant du sang. L'ange le considérait sans dissimuler davantage son mépris qu'au début, mais il fut troublé en remarquant que le Japonais lui adressa un nouveau sourire :
« Pourquoi ce sourire ? Le soulagement de ta mort proche peut-être... ? »
« Tu es un ange et plus fort que moi, je ne le nie pas... » murmura Heero.
« ... ? » le blond ne comprenait pas l'assurance soudaine du brun.
« Mais il y a une chose que même toi dois savoir... Même les anges sont mortels... » il mit l'une de ses main en évidence et desserra les doigts. « Tu sais ce que c'est ? »
L'ange fronça les sourcils pour distinguer le petit objet métallique qui brillait dans la main du jeune brun, il écarquilla alors les yeux, ce qui étira davantage le sourire d'Heero qui resserra la main.
Trowa courait à toute allure lorsqu'une détonation se fit entendre, secouant tout l'endroit et le projetant à terre. Il se retourna pour scruter le fond du couloir et écarquilla les yeux en découvrant le monte-charge qui se retrouvait baigné par les flammes. Il jura et se releva d'un bond, reprenant une course folle, courant aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il pouvait sentir la chaleur sur son dos.
Il aperçut alors son cousin, là où ils l'avaient laissé : il n'avait pas bougé, tenant toujours le corps de son compagnon contre lui. Trowa n'y réfléchit même pas, il se pencha, ceintura le natté lorsqu'il arriva à sa hauteur, l'entraînant avec lui. Son cousin n'était pas lourd, sa course n'en fut donc pas ralentie et i l parvint à gagner le commissariat, se jetant à terre. Il sentit la chaleur lui cuire le dos, son cœur battant à cent à l'heure jusque dans ses tempes.
Un long moment de silence suivit lorsque le châtain osa enfin relever la tête et scruter le passage derrière eux : les parois du mur étaient noires, des feuilles brûlaient encore, certaines virevoltant, incandescentes, dans les airs... Trowa, le souffle encore court, se redressa et se tourna vers son cousin :
« Duo, il faut sortir d'ici. »
Le natté ne lui répondit pas, n'esquissant pas le moindre geste. Le jeune Français s'inquiéta et se pencha sur lui :
« Duo... ? »
Il le tourna vers lui. Son cousin avait les yeux bien ouvert mais il ne bougeait pas, son regard était vide, fixant un point invisible. Sa poitrine se soulevait à un rythme régulier et son cœur battait normalement, mais il semblait dans un autre monde, complètement coupé du monde. Trowa n'insista pas et prit le jeune garçon dans ses bras pour l'emmener à l'extérieur ; il fut surpris de constater que le jour se levait : étaient-ils donc resté si longtemps ? Il avait pourtant la sensation que ça n'avait duré que quelques minutes... Le soleil naissant baignait le paysage d'une lueur orangée, Trowa tourna la tête pour essayer de voir quelque chose : une fumée noire s'élevait haut dans le ciel... Elle attirerait certainement l'attention des médias étrangers à la ville... Ils pourraient en sortir de cet endroit...
Trowa reporta son attention sur le commissariat. Ses yeux le brûlaient et ce n'était sûrement pas dû à la fumée qui s'en échappait ; il s'attendait presque à voir sortir Heero des débris et lui adresser un sourire assuré, légèrement narquois, comme s'il lui disait ''tu vois ?''. Mais il fallait se rendre à l'évidence : il n'apparaitrait pas. Le Français posa les yeux sur son cousin qu'il avait adossé contre un mur, celui-ci avait du sang sur le visage... Trowa s'en approcha et mit la main dans sa poche en quête d'un mouchoir. Il sentit alors quelque chose au bout de ses doigts, intrigué, il le retira : il s'agissait d'un bout de papier plié et chiffonné. Il fronça les sourcils, ne se souvenant pas avoir un jour mis ça dans sa poche ; il le déplia et y vit alors une écriture...
''Salut Trowa,
Si tu lis ces mots, c'est probablement que je suis mort (à moins que tu ne le trouves avant, ce que je ne souhaite pas). Pour tout te dire, j'ai bien compris ce qu'il y a dans cet endroit, cet ange. Excuse-moi de ne pas t'en avoir parlé mais je ne pouvais pas : tu ne m'aurais jamais laissé faire. En effet, je ne pense pas le battre ou quoi, je n'en ai tout simplement pas la force, c'est pourquoi j'ai pris une décision : le seul moyen que j'ai de le battre c'est de me faire implanter une bombe dans le corps. C'est pour ça que je me suis absenté une bonne partie de la journée...
Au moment où j'écris ça, tu dors encore à côté de moi... Tu es mignon... Excuse-moi encore de ne pas te parler de ce que je vais faire... Pardon. Reste en vie.
Je t'aime,
Heero.''
Un vent froid fit légèrement bouger le papier. Ses joues étaient inondées de larmes. Son cœur semblait s'être arrêté de battre tout comme le temps s'était suspendu... il n'était pas mort sous ses yeux... Il était encore vivant à ce moment-là...
Trowa se retourna d'un mouvement brusque et, d'une voix brisée qui laissait transparaître toute sa colère et sa peine mêlées, tout son désespoir, sa voix fendant l'air, il hurla à pleins poumons :
« HEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO ! »
Son cri se répercuta plusieurs fois, comme cette image qui tournait devant ses yeux et cette phrase tambourinant dans son esprit : il n'était pas mort à ce moment-là.
OoOoO
''Duo et moi n'avons pas attendu bien longtemps avant qu'un hélicoptère ne se pose à proximité, les médias ont parlé de cette ville pendant près d'un mois, c'était le scoop du moment. On m'a longuement questionné sur ce qu'il s'était passé mais je n'ai jamais réussi à le raconter... C'était trop récent. Personne ne l'a compris et, après un mois de diffusion, cette nouvelle a disparu, on l'a oublié.
Pourtant, jamais je ne pourrais tirer un trait sur ce passage de ma vie... Jamais. Jamais je ne pourrais t'oublier, Heero. Je reste en vie, comme tu me l'as demandé. Duo n'a toujours pas bougé, je m'occupe de lui mais je le sais absent. Je n'ai pas eu de nouvelle des autres, j'ignore ce qu'ils sont devenus...
Aujourd'hui encore, quand je vois des couples, je pense à toi. J'aurais vraiment aimé te montrer l'extérieur... ça me tue de penser que tu t'es autant démené pour finalement mourir sans avoir jamais pu voir ce monde que tu ne connaissais pas et que tu ne connaîtras jamais.''
Trowa soupira, s'enfonçant dans son siège, son regard considérant toujours son ordinateur. Il se tourna vers son cousin :
« Je pense que j'ai fini, Duo... Le livre est terminé. »
Il n'obtint aucune réponse. Il s'y était habitué : son cousin avait considérablement maigri, assis adossé au sommier, il avait une perfusion au bras gauche depuis leur arrivée, les yeux dans le vague, vides. Le Français se leva et alla s'asseoir sur le lit, prenant le natté dans ses bras :
« Bientôt, ils sauront tous ce qu'il s'est réellement passé... »
La sonnerie du réveil électronique s'éleva, attirant l'attention de Trowa : il était 18h. Le soir était presque totalement tombé. Le jeune homme se releva et s'approcha de son bureau ; il attrapa la poignée d'un tiroir et le tira : la faible lumière que diffusait la lampe du bureau se refléta sur le métal de l'objet, le faisant luire d'une lueur attrayante et réconfortante malgré son usage. Le Français empoigna son arme à feu et glissa le couteau à cran que Heero lui avait offert à son arrivée à Bloodcity dans le fourreau (1) qu'il avait attaché à son mollet.
Il se tourna vers son cousin et s'en approcha, déposa un baiser sur son front, et s'écarta de lui en attrapant un sac.
« Je serais de retour à l'aube. » murmura-t-il.
Puis il disparut par la fenêtre, se dissipant dans les ténèbres aussi facilement qu'un simple nuage de fumée dans le vent. Il y en avait encore... Il les sentait. Quelque part. Tout proche...
Plus loin...
« Il sort encore ce soir... » murmura la jeune fille.
« C'était inévitable. Ces moments passés à Bloodcity, même s'ils étaient courts, l'ont marqué. Il sait que beaucoup ont survécu, il les sent et il les traquera... C'était dans l'ordre des choses... » soupira son interlocuteur en rejetant une de ses mèches blondes en arrière.
« Je ne pensais pas qu'il aurait choisi de continuer à vivre… » souffla sa vis-à-vis en reportant son regard au coin de la rue. « Après la mort d'Heero... »
« Tu sais, Hilde, il y a diverses façons de mourir... » sourit-il tristement. « Et l'une d'elles est d'accepter absurdement de vivre... »
« C'est triste... » chuchota-t-elle bien que son visage demeure impassible. « Si Oz t'avait écouté, Zechs, rien de tout cela ne serait arrivé... »
« Hm... » acquiesça le blond. « Mais on ne va pas en rester là, n'est-ce pas... ? »
« Hum ? » Hilde reporta son attention sur son vis-à-vis.
« C'est triste aussi, une fille qui ne sourit pas... »
La jeune fille le considéra un moment sans rien dire, puis posa les yeux sur les petits bras qui tiraient sur son haut. Elle attrapa l'une de ces petites mains et la fit doucement bouger, faisant rire le petit être qu'elle tenait. Zechs se pencha sur son épaule :
« Ce petit bonhomme sera triste si sa maman de sourit jamais... »
Hilde ne répondit pas, regardant l'enfant pendant quelques instants avant de relever les yeux vers le blond, ceux-ci lui adressant un sourire, bien que son visage resta de marbre...
OWARI !
Sahad : Je sens qu'il y en a qui vont me détester ! (rire) Mais c'est comme ça que j'avais fini mon script, j'ai seulement rajouté une ou deux scènes et quelques explications en plus. S'il y a des questions, soit je ferais des changements, soit je rajouterais une partie explicative. Voilà. + les gens !
Notes :
(1) Si, si, paraît que c'est ça. Foi de prof de Français... Perso, je me coucherai moins con ce soir...
