Chapitre II : Avec toi

Auteur : Shizuka Kurai

Genre : shonen aï, darkfic

Série : Gravitation

Pairing : - Shindô Shuichi / Yuki Eiri

- léger Shuichi / Hiroshi

Persos : -Seguchi Tôma

- Nakano Hiroshi

Disclaimer : Bon, vous savez déjà ce que je vais dire…

Spoiler : Même topo que pour le premier chapitre !

Commentaires : Bon, ben, finalement, j'ai laissé ce titre-là. Je referais un commentaire dessus à la fin de ce chapitre. Je remercie mes lecteurs qui m'ont reviewés sur cette fic et sur mon autre histoire « Nightmare » à peine le lendemain du jour où je les ai envoyé sur le Net. Ça fait chaud au cœur de recevoir des reviews comme ça, et de voir qu'on apprécie mes histoires. Promis, je vais essayer de vite finir « Roméo et Juliette », et même mes autres histoires en cours qui, j'espère, vous plairont. Je m'excuse d'avoir quelque peu tardé à vous envoyer, mais comme j'ai pas accès à Internet comme je voudrais… En attendant, je vous souhaite bonne lecture, et à bientôt !

Ah oui ! Au fait ! Je voulais rappeler à mes lecteurs que, cette fic étant une suite à « Nightmare », il faut donc imaginer que les scènes chez Yuki se passent dans son ancien appartement (bien que chronologiquement, j'ai situé mes deux fics après le moment où il est censé avoir déménagé. Mais comme je préfère son ancien appartement, j'ai tout écrit en situant les scènes dans ce lieu là. Voilà ! … Heu… J'espère que je suis claire là. Vous avez tous compris au moins ? Oui ? Bon, ça va alors).

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Résumé du chapitre précédent : Yuki est malade.

(Putain, j'y crois pas ! Mon résumé est plus court que la phrase « Résumé du chapitre précédent ». Enfin, y faut dire que y a pas grand chose à résumer en ce qui concerne le 1er chapitre)

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Une semaine plus tard, hôpital central de Tokyo.

« Nous avons vos résultats, Yuki-san, fit le médecin. Et ce n'est guère encourageant. Puis-je ? » demanda-t-il en désignant d'un signe de tête le jeune homme blond debout derrière l'écrivain.

« Oui, allez-y, répondit le romancier. C'est mon beau-frère. Il peut savoir. »

« Bien… Voici les radio de vos poumons, commença le médecin en accrochant les radios sur un écran lumineux. Vous voyez ces deux taches, ici et ici ? Il semble que vous ayez développé un cancer. Et d'après l'étendue de ses taches, la maladie paraît déjà être à un stade avancé… »

« Eiri… Comment as-tu pu laissé les choses en arriver jusque là ? fit le président de N.G. Productions d'une voix teintée de reproches. Docteur, on peut le soigner ? »

« Dites-moi plutôt combien de temps il me reste, » demanda l'écrivain d'un ton glacial au médecin.

« EIRI ! s'exclama Tôma. Ne dis pas ça voyons ! Tu vas t'en sortir, j'en suis cert… ! »

« SOIS UN PEU RÉALISTE, TÔMA ! lança sèchement Yuki. Il est trop tard maintenant… N'est-ce pas, docteur ? »

« Eh bien… » hésita ce dernier.

« Combien de temps ? » questionna à nouveau le romancier.

« … Six mois… Un an tout au plus si vous suivez bien les traitements… répondit le médecin. Je suis désolé… »

« Ne le soyez pas… fit froidement Yuki. Je ne le suis pas moi… »

« Eiri… Voyons… Ne parle pas comme ça… » dit Tôma, la voix tremblante.

« Les traitements en question… demanda l'écrivain au docteur en ignorant son beau-frère. Vous voulez bien sûr parler de chimiothérapie et de rayon… accompagné de tout le lot de médicaments qui y sont associés, c'est ça ? »

« … Oui… »

« Je me contenterai de médicaments contre la douleur… Je n'ai pas spécialement envie d'éterniser mon agonie… »

« EIRI ! s'écria Tôma. Tu ne parles pas sérieusement là ? »

« Qu'est-ce que ça changera, Tôma ? répliqua durement Yuki. De toute façon, je suis condamné à courte échéance. Alors que je vive six mois de plus ou de moins, il n'y a pas beaucoup de différence… »

« … Et Shindô-kun ?… Tu penses un peu à lui ? » lui demanda son beau-frère.

« … Shuichi n'a pas besoin de savoir… » fit l'écrivain à mi-voix.

« EIRI ! IL A LE DROIT DE SAVOIR LUI AUSSI ! » s'insurgea l'ex- pianiste.

« ET COMMENT CROIS-TU QU'IL RÉAGIRA ? cria Yuki en tournant vivement la tête vers son beau-frère. Je ne veux passer les six derniers mois qu'il me reste à vivre à le voir pleurer… Je veux le voir sourire, je veux entendre son rire cristallin, je… je veux voir son visage enjoué… JE NE FAIS QUE ÇA, TÔMA… penser à lui… Il souffrira bien assez tôt quand je…»

Yuki ne put achever sa phrase. Il retenait ses larmes avec difficulté. Ce n'était pas tant la perspective de sa mort qui le bouleversait que celle qu'il allait faire souffrir Shuichi… Il tenait tellement à lui, au point d'avoir l'impression que son cœur allait se briser. L'écrivain détourna la tête et ferma les yeux.

« … Tôma… J'ai un service à te demander… » fit Yuki d'une voix hésitante.

« Quoi ? »

« Je voudrais que tout ceci… reste un secret entre nous… »

« EIRI ! Je ne peux pas faire ça ! Je… »

« S'il te plaît, Tôma ! le supplia l'écrivain. Je ne veux pas voir l'attitude de mon entourage changer. Je ne veux pas qu'il aient pitié de moi… Je t'en prie, Tôma… Ne dis rien… »

« … Ils le sauront tôt au tard, Eiri… »

« Alors je préfèrerais que ce soit le plus tard possible… S'il te plaît… »

"... Entendu... acquiesça Tôma à regret. Mais Eiri, ça m'attriste de te voir repousser ainsi ceux qui tiennent à toi… fit l'ex-pianiste. Pardonne-moi… Pardonne-moi, je n'ai pas pu te protéger… encore une fois… » murmura-t-il, une larme roulant sur sa joue.

« … Tôma… Ce n'est pas de ta faute… Ni pour ce qui est arrivé dans la passé, ni pour maintenant… Tout n'a était qu'un malheureux concours de circonstances… fit Yuki d'un ton neutre en se levant de la table d'examen sur laquelle il était assis. Rentrons maintenant, » ajouta-t-il en posant une main sur l'épaule du président quand il passa à côté de lui.

Tôma hocha tristement la tête, avant de suivre son beau-frère en silence…

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Le même jour dans la soirée, appartement de Yuki Eiri.

« Yuki ! C'est moi ! Je suis rentré ! » fit le chanteur d'une voix audible, mais sans hurler comme à son habitude.

Seul le silence lui répondit. Intrigué, Shuichi enleva fébrilement ses chaussures, et alla jeter un coup d'œil dans la chambre. Personne. La porte d'entrée était pourtant ouverte quand il était arrivé, Yuki devait donc être là. Le musicien se rendit dans le bureau mais la pièce était tout aussi vide. L'artiste commençait à s'inquiéter.

« Eiri ? Tu es là ? » appela-t-il d'une voix angoissée en se précipitant dans le salon.

C'est là qu'il trouva son amant. L'écrivain était allongé sur le canapé, visiblement endormi. Shuichi poussa un soupir de soulagement. Il alla chercher une couverture et vint en recouvrir délicatement le jeune homme blond. Puis il s'accroupit sur le sol à côté de lui et le regarda dormir quelques minutes. L'écrivain se réveilla quand Shuichi passa ses doigts dans ses mèches dorées.

« Ah ! Pardon, Eiri ! s'excusa aussitôt le chanteur. Je t'ai réveillé… Ça va ? » demanda-t-il d'une petite voix anxieuse.

L'écrivain ne répondit pas. Il fixa un instant son amant avant de se redresser et de s'asseoir en face de lui. Yuki se passa une main dans les cheveux, puis regarda de nouveau le garçon agenouillé devant lui. Voilà, c'était exactement cette expression angoissée qu'il ne voulait pas voir sur le visage de Shuichi. Voilà pourquoi il ne voulait rien dire au musicien pour sa maladie. Cependant, il savait qu'au cours des prochains mois, il verrait cette expression de plus en plus souvent. Le romancier savait que Shuichi souffrirait de plus en plus dans son cœur, autant que lui souffrirait dans son corps. Et cela, il ne pouvait le permettre. Aussi devait-il éloigner le chanteur à tout prix…

« Eiri ? insista le jeune homme aux cheveux roses. Est-ce que ça va ? »

« … Barre-toi… » murmura Yuki.

« Hein ? »

« Barre-toi, je te dis ! répéta l'écrivain d'un ton rude. Tu m'as bien amusé un moment, mais maintenant je commence à en avoir marre. Alors casse-toi de mon appartement ! »

« … Eiri… Qu'est-ce que… Qu'est-ce que tu racontes ? Je… je ne comprends pas… » balbutia Shuichi d'un ton affolé.

« J'AI DIT QUE JE VOULAIS QUE TU DÉGAGES ! C'EST POURTANT CLAIR, NON ? » s'écria le romancier.

« Mais Yuki… Je croyais que nous… que tu… »

« Tu croyais que j'avais des sentiments pour toi ? Détrompe-toi, pauvre naïf. Comment aurais-je pu m'enticher d'un gamin écervelé comme toi ? » fit Yuki d'un ton abrupt.

« Comment peux-tu dire ça après tout ce que nous avons vécu ensemble ? »s'écria le musicien d'un voix désespérée.

« Vécu ? Ensemble ? Laisse-moi rire ! lança le blond d'un ton sarcastique. Tu t'es fait des idées tout simplement. Tu as vu ce que tu as bien voulu voir. Je n'ai jamais rien fait qui puisse te démontrer que j'éprouvais un attachement réel pour toi ! »

« Et la fois où tu m'as violé en me prenant pour ce KitazawaYuki ? Tu t'es occupé de moi après, tu as failli me dire que… que tu m'aimais ! »

« J'ai dit ça simplement parce que je voulais te garder encore un peu pour m'amuser, c'est tout, répliqua Yuki aussi sèchement qu'il le put. Rien de plus, rien de moins ! »

BLAF !

Le romancier sentit une douleur cuisante embraser sa joue, là où le chanteur venait de le gifler. Le garçon aux cheveux roses s'était mis à pleurer.

« Je croyais que je commençais à te comprendre, Yuki… fit-il entre deux sanglots. J'ai toujours tout fait pour toi, mais là, je vois vraiment pas ce que je peux faire de plus… Comment peux-tu être aussi méchant avec moi, alors que moi je… moi je t'aime ? »

Shuichi baissa en fermant les yeux, et sanglota de plus belle. Puis soudain, il s'enfuit en courant, et quitta l'appartement en claquant violemment la porte. Yuki, resté seul, porta une main à sa joue douloureuse.

« Crois-moi, murmura-t-il. C'est mieux ainsi, Shuichi… C'est mieux ainsi … »

Finalement, ça avait été plus facile qu'il ne l'aurait cru de se débarrasser du chanteur. L'écrivain s'adossa au canapé en poussant un soupir de soulagement. De soulagement ? Était-ce vraiment du soulagement qu'il éprouvait ? Pourquoi sa joue lui faisait-elle si mal ? Pourquoi dans sa poitrine ressentait-il cette oppression, cette sensation d'étouffer ? Ce n'était pas sa maladie qui le faisait souffrir à cet instant, Yuki le savait…. C'était autre chose… C'était la culpabilité qui le rongeait, la culpabilité d'avoir fait souffrir ce pauvre Shuichi… Était-il donc possible que l'écrivain s'en veuille d'avoir blessé son amant ? Non… puisque le blond avait délibérément décidé de se séparer du musicien, il l'avait chassé de sa vie… Alors pourquoi le départ de son compagnon le bouleversait-il autant ? L'écrivain ne comprenait pas ce flots d'émotions qui le submergeaient. Lui qui écrivaient des romans d'amour, il était incapable de comprendre ses propres sentiments.

« Pardon… Shuichi… » murmura-t-il, les larmes aux yeux.

Envahie par une profonde lassitude, le romancier s'étendit de nouveau sur le divan, laissant choir la couverture au sol. Une vive lancée de douleur lui fit soudain porter la main à la poitrine, mais cette fois-ci, c'étaient bien ses poumons qui le martyrisaient. Yuki commençait à avoir des vertiges alors même qu'il était allongé, et il sombra lentement dans une lourde inconscience…

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Ce fut ainsi que Tôma découvrit son beau-frère le lendemain en fin d'après-midi. L'écrivain était resté là, allongé sur le canapé, se réveillant par intermittence, incapable cependant de se lever pour aller jusqu'à sa chambre. Le président de NG se demanda depuis combien de temps le romancier était là, mais il se doutait bien que ça devait faire un moment. Tôma s'approcha du jeune homme inconscient. Yuki était d'une pâleur effrayante, et ne bougeait pas, une main crispée sur sa poitrine, l'autre pendant dans le vide.

Tôma commençait à s'inquiéter. Il posa deux doigts sur la gorge de son beau-frère pour prendre son pouls. Apparemment, l'écrivain était bien vivant. L'ex-pianiste poussa un soupir de soulagement. Un instant, il avait craint le pire. Il porta ensuite la main au front du malade, mais ce dernier n'avait pas de fièvre, il était même glacé. Tôma ramassa la couverture et en recouvrit le jeune homme allongé.

« Eiri ? appela-t-il doucement en tapotant les joues de son beau-frère. Eiri, c'est Tôma. Tu m'entends ? Réveille-toi. »

Le romancier poussa un grognement et ouvrit lentement les yeux. Les yeux voilés et l'esprit encore embrumé, il ne reconnut pas tout de suite son visiteur. Tôma le secoua légèrement pour l'empêcher de se rendormir.

« Eiri, appela encore le pianiste. Eiri, réveille-toi. »

« … Tô…ma ? » fit Yuki en émergeant lentement.

« Bon sang, Eiri, tu m'as fait peur, bougre d'idiot ! » le réprimanda gentiment le président de NG Productions.

« … »

« Depuis combien de temps es-tu là, Eiri ? » demanda Tôma.

« … Je ne sais pas… un moment… grommela l'écrivain en portant une main à son front. Depuis… le départ de Shuichi… »

« Donc, tu es là depuis hier soir ? s'indigna le musicien, visiblement au courant pour la dispute entre Shuichi et Yuki. Et je suppose que tu n'as pas mangé ni pris tes médicaments ? fit-il d'un ton à la fois inquiet et plein de reproches. Ou peut-être que tu n'as pas pu ? s'inquiéta-t-il en voyant son beau-frère essayer de se lever mais retomber aussitôt en arrière. Eiri, ça va ? »

« … Ouais… Fous-moi la paix… »

« Bon, fit Tôma. Je vais chercher tes médicaments… que tu vas prendre, il n'y a pas de "non "qui tienne… et après je te prépare un peu à manger… Tu as besoin de reprendre des forces. »

« Tsss… À quoi bon, Tôma ? De toute façon, je suis condamné… » lança l'écrivain avec un rire amer.

« EIRI ! NE PARLE PAS COMME ÇA, JE TE L'INTERDIS ! s'insurgea l'ex-pianiste. Moi, je pense que tu devrais mettre à profit le temps qu'il te reste pour le passer avec Shindô-kun… Alors maintenant, tu devrais te réconcilier avec lui… »

« … »

« Eiri… Pourquoi l'avoir repoussé ? Pourquoi l'avoir chassé de chez toi ? demanda Tôma. Le pauvre garçon est en larmes depuis hier… »

« J'ai pas besoin d'un boulet perpétuellement accroché à mes basques… » grogna Yuki.

« … Je vois… Tu rejettes l'autre avant que ce soit l'autre qui le fasse. C'est moins douloureux, c'est ça ? Eiri, n'as-tu donc pas compris à quel point ce garçon t'aime ? »

« … Ferme-la… »

« Eiri… » fit Tôma, peiné par la froideur hostile du romancier.

« …lui… »

« Hein ? »

« … C'est lui qui souffrira… s'il assiste à ma lente agonie… murmura l'écrivain. Je sais qu'il m'aime… ajouta-t-il à mi-voix… Je ne sais pas pourquoi, mais je sais qu'il m'aime… Cependant, je ne sais pas si je peux répondre à ses sentiments… Tout ce que je peux faire, c'est essayer de le protéger… »

Yuki ferma les yeux en gémissant, et sa main agrippa nerveusement sa chemise froissée. Sa respiration devint haletante et la souffrance se lisait sur son visage. Son beau-frère se leva aussitôt et revint quelques instants plus tard avec un verre d'eau et les médicaments. Tôma aida le malade à s'asseoir, puis lui tendit le verre et les cachets. La main du romancier tremblait tellement que le pianiste dut l'aider à soutenir son verre pendant qu'il buvait. Puis Yuki s'adossa au canapé, et attendit que les médicaments fassent effet. Quand Tôma fut assuré que l'écrivain allait mieux, il se rendit dans la cuisine où il prépara un repas sommaire.

Le pianiste allait retourner dans le salon avec un plateau pour apporter son repas à Eiri, quand il vit arriver ce dernier d'un pas incertain. L'écrivain vint s'asseoir à table en repoussant avec exaspération le bras de Tôma venu l'aider. Le président de NG servit son beau-frère puis s'installa en face de lui. Yuki commença à manger, mais s'arrêta après quelques bouchées, le cœur au bord des lèvres. Il se leva brusquement et se précipita vers l'évier où il rendit le peu qu'il venait d'ingurgiter. Tôma vint à lui, et retint l'écrivain quand celui-ci s'écroula d'épuisement.

« Ce sont les médicaments qui te font ça, dit le musicien, comme tu n'avais rien mangé depuis hier… Allez, au lit maintenant, » ajouta-t-il en conduisant son beau-frère à demi inconscient jusqu'à la chambre.

Tôma déshabilla le malade et lui enfila un pyjama avant de le coucher. Puis l'ex-pianiste sortit de la chambre et alla jusqu'au téléphone. Il prévint sa femme Mika qu'il allait rester pour la nuit chez Yuki, prétextant une légère intoxication alimentaire de ce dernier. Quand il revint auprès de son beau-frère, il constata que l'écrivain semblait aller mieux après avoir passé quelques minutes allongé. Tôma proposa de lui faire un peu de bouillon, ça passerait sans doute mieux que de la nourriture plus consistante. Yuki accepta à contrecœur, sentant qu'il avait besoin de manger malgré son manque d'appétit.

L'ex-pianiste repartit dans la cuisine et revint peu après avec un bol de soupe que l'écrivain avala lentement. Le bouillon passa difficilement mais resta cependant en place. Yuki rendit le bol à son beau-frère, s'allongea puis ferma les yeux. Le romancier s'endormit très vite, sous le regard inquiet du président qui le veilla toute la nuit. Le lendemain matin, l'écrivain se sentait à peu près bien, et il réussit à manger un peu en se levant. Tôma s'assura que son beau-frère ait bien pris ses médicaments avant de le laisser, lui promettant de passer le voir le plus souvent possible. Une fois seul, le romancier alla jusqu'à son bureau et s'installa devant son ordinateur avec l'intention de reprendre la rédaction de son roman. Mais après être resté une bonne heure en manque total d'inspiration, il en eut marre et arrêta tout. Il se rendit dans le salon où il alluma la télé, avant de s'installer sur le canapé et de regarder sans vraiment s'y intéresser les images colorées qui défilaient sans fin sur l'écran…

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Au même moment chez Hiroshi…

« Shuichi. Tu vas pleurer encore longtemps dans cette salle de bains ? »

« … »

« Shuichi, tu m'écoutes ? »

« … »

« Shuichi ! Sors de là immédiatement ou je viens te chercher ! »

« … »

« Shuichiii… Je commence à perdre patience… »

« … »

« Bon, ça suffit, maintenant ! Je rentre ! »

Pensant que la porte était fermée à clef, Hiroshi donna un grand coup d'épaule dessus et faillit s'étaler par terre quand la porte (ouverte bien entendu !) s'ouvrit d'un seul coup. Il se retint de justesse à la poignée, et se retrouva un genou à terre. La pièce paraissait vide. "Allons bon, où il est ?" se dit le guitariste. Il aperçut enfin une main dépassant de la baignoire (Note de Shizu : ça vous rappelle rien cette scène ? Petit clin d'œil à une certaine scène dans une certaine fic intitulée « My Hurted Heart »… de moi, évidemment…). Intrigué et vaguement inquiet, Hiro s'approcha lentement.

« Shuichi ? » appela-t-il en se penchant vers son camarade allongé dans la baignoire.

Le bassiste commençait vraiment à être inquiet quand soudain un ronflement sonore s'échappa de la bouche grande ouverte du chanteur.

« C'est pas vrai, j'y crois pas ! fit Hiroshi, atterré. Il s'est endormi dans son bain cet idiot ! »

Enfin, il était vrai que le pauvre Shuichi devait être bien fatigué après avoir passé toute la journée d'hier ainsi que les deux nuits précédentes à se lamenter sur son pauvre sort, parce que Yuki l'avait mis dehors. Mais tout de même, il ne pouvait pas rester dormir dans l'eau.

« Shuichi, fit le bassiste en secouant le garçon aux cheveux roses. Réveill… »

Le chanteur se réveilla en sursaut en poussant un cri de surprise, glissa dans le fond de la baignoire et se retrouva la tête complètement sous l'eau. Il se débattit quelques secondes tout en se noyant à moitié, réussit à agripper les bords de la baignoire et se redressa. Il toussa pour recracher l'eau qu'il avait avalé, en reprenant lentement sa respiration.

« … Heu… Ça va, Shui-chan ? » demanda Hiroshi, navré d'avoir failli noyé son camarade.

« … Teu Teu… OUI ! Tout va bien ! répondit brusquement Shuichi en toussant. Non, je dormais pas du tout… Je reposais juste mes paupières… Teu Teu… »

« Oui, bien sûr… »

« AAAAAAH ! IL EST QUELLE HEURE ? s'écria soudain le chanteur. ON VA ARRIVER EN RETARD AU STUDIO ! »

Le garçon aux cheveux roses se releva et s'apprêtait à sortir de la baignoire, quand soudain il dérapa et bascula par dessus le rebord, atterrissant en plein dans les bras d'Hiroshi qu'il entraîna avec lui dans sa chute. Les deux jeunes gens se retrouvèrent étalés par terre, Shuichi affalé de tout son long sur le guitariste. Un peu déboussolé par son vol plané, le chanteur ne bougeait pas, et ils restèrent tous deux quelques minutes dans cette position.

« Shui-chan ? fit Hiroshi au bout d'un moment. C'est pas que la situation me déplaise, je suis même ravi de me retrouver avec toi dans mes bras, mais est-ce que tu pourrais pousser un tout p'tit peu ton genou de mon entrejambe ? Parce que là, ça ne me fait pas vraiment du bien là… »

« AH ! PARDON…! Désolé, Hiro… » s'excusa aussitôt le chanteur en se redressant d'un coup et en écartant le genou incriminé.

Réalisant soudain qu'il était complètement nu, Shuichi rougit et attrapa aussitôt une serviette pour cacher ses parties intimes que le guitariste semblait observer avec intérêt. Avant pourtant, ça ne lui faisait rien de se retrouver dans le plus simple appareil devant Hiro, les deux musiciens prenaient même souvent leur douche ensemble en chahutant comme des écoliers. Mais depuis qu'il était avec Yuki, Shuichi ne pouvait s'empêcher d'être gêné quand il retrouvait nu devant son ami, surtout maintenant qu'il savait tout ce qu'on pouvait faire avec un autre garçon… Réprimant le désir qu'il sentait monter en lui, Shuichi se releva.

« … Heu… Je… je vais m'habiller, et on y va dans cinq minutes, Hiro-chan… » balbutia le chanteur en nouant la serviette autour de sa taille.

« Écoute, Shuichi, fit le bassiste. Si c'est pour faire comme hier et passer ton temps à te lamenter, c'est pas la peine qu'on y aille. Et puis d'ailleurs, je pense plutôt que tu risquerais de t'endormir comme tout de suite dans la baignoire. Alors aujourd'hui, c'est dodo pour toi toute la journée, compris ? »

« Mais… » commença le garçon aux cheveux roses.

« On ne discute pas ! C'est un ordre ! » fit le jeune homme aux cheveux longs d'un ton autoritaire.

Sur ce, le guitariste se leva, souleva Shuichi dans ses bras et le transporta hors de la salle de bain, puis il le déposa sur le lit avant de lui dire d'ôter sa serviette.

« Mais… mais… mais… Hiro ! protesta le chanteur. Ce n'est pas parce que je me suis disputé avec Yuki que je vais me jeter dans tes bras ! »

« Hein ? fit Hiroshi, perplexe, avant de comprendre. Ce n'est pas pour ça non plus que je vais te sauter dessus, imbécile. Je voulais juste que tu finisses de te sécher avant d'enfiler un pyjama. Tu seras quand même mieux dans mon lit pour dormir plutôt que sur le canapé. «

« Ah !… Heu… Oui… Merci, Hiro-chan… » balbutia Shuichi tout en enfilant le pyjama que lui tendait Hiro.

« Bien… Allez, maintenant, repose-toi, Shui-chan, » ordonna gentiment le bassiste en bordant son ami.

« … Hiro… » fit Shuichi.

« Hmm ? »

« Tu sais… je crois qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec Yuki… »

« Comment ça ? demanda le guitariste en s'asseyant au bord du lit. Qu'est-ce que tu veux dire ? »

« Tu te rappelles la semaine dernière, le jour où je ne suis pas venu au studio parce que Eiri était malade ? »

« Oui, et alors ? »

« Je crois… je crois qu'il me cache quelque chose… Et je pense que c'est grave… Mais j'ai eu beau insisté pour qu'il me dise ce qui n'allait pas, il a jamais voulu m'en parler. Il me disait que tout allait très bien. Mais moi… j'ai bien vu qu'il était pas bien depuis quelques temps… Avant hier, quand je suis rentré, je l'ai trouvé endormi sur le canapé, et il était tout pâle. Sur le coup, j'ai eu super peur, j'ai cru qu'il respirait plus. Enfin, ça allait, il était juste endormi… Mais quand même, j'étais inquiet moi… Je suis certain qu'il a quelque chose de grave, mais il veut pas m'en parler… »

Shuichi se remit à pleurer doucement.

« Tu sais, j'y ai bien réfléchi depuis l'autre jour, reprit-il en essuyant ses larmes. Je suis sûr que s'il m'a foutu dehors avant-hier, c'est parce qu'il ne veut pas que je le vois comme ça… Il est comme ça , mon Yuki. Il n'aime pas se sentir faible. Et il a horreur que les autres le voient en état de faiblesse. C'est pour ça qu'il repousse les autres… Seulement, même s'il ne veut pas l'admettre, il y a des fois où il a besoin des autres… comme maintenant… Il faut que je retourne le voir, Hiroshi ! s'écria soudain le chanteur. Je suis sûr qu'il a besoin de moi ! » ajouta-t-il en faisant mine de se lever.

« Oui, oui, Shuichi, tu iras le voir plus tard, fit le guitariste en forçant son camarade à se recoucher. Mais pour l'instant, tu vas te reposer un peu. Si Yuki est vraiment souffrant, ce n'est pas en tombant malade toi aussi que tu l'aideras. »

« Mais… protesta le garçon aux cheveux roses. Yuki a… »

« Oui, je sais. Yuki a besoin de toi. Mais toi, tu as besoin de dormir un peu avant. Si ça peut te rassurer, je vais lui téléphoner pour voir si tout va bien. Et puis, au pire, je pourrai avoir des nouvelles par Seguchi-san. Il voulait passer voir Yuki hier soir, il me l'a dit avant qu'on parte du studio. Je suis certain qu'il s'occupera très bien de lui si ça ne va pas. Alors, ne t'en fais pas et repose-toi. »

« … D'accord… » acquiesça le chanteur d'un air triste, avant de bailler un grand coup.

Shuichi se blottit en sanglotant dans les bras de son ami, puis il murmura :

« Je l'aime… Je l'aime tellement, tu sais… Je ne veux pas le perdre… »

Le garçon aux cheveux roses s'endormit peu à peu, épuisé aussi bien physiquement que moralement. Le guitariste coucha délicatement son camarade, et déposa un chaste baiser sur son front.

« Et moi, c'est toi que j'aime, Shui-chan… » murmura Hiroshi avant de se rendre dans la cuisine pour se faire du thé.

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Durant les trois semaines suivantes, Shuichi essaya plusieurs fois d'aller chez Yuki, mais celui-ci refusait obstinément de voir le chanteur. La première fois que le musicien se rendit chez son amant, l'écrivain lui referma violemment la porte au nez sans prononcer un seul mot. Le chanteur y retourna le jour suivant, et cette fois il entra directement en utilisant le double des clefs que Eiri lui avait donné quelques semaines auparavant. Cependant, dès que sa présence fut découverte, le romancier le jeta dehors sans ménagement. Dès le lendemain, l'écrivain avait fait changer la serrure de la porte d'entrée, rendant ainsi la clé de Shuichi inutilisable.

Shuichi ne renonça pas pour autant. Il revint quelques jours plus tard, et entreprit à ses risques et périls d'entrer dans l'appartement en passant par le balcon. Manquant mille fois se rompre le cou, le chanteur parvint à grimper jusqu'au balcon, mais comble de malchance, l'écrivain était sorti fumer sur la terrasse juste à ce moment-là, et Shuichi se retrouva de nouveau éjecté du domicile de son compagnon (Note de Shizu : par la porte, pas par le balcon heureusement).

Le garçon aux cheveux roses ne se découragea pourtant pas. Deux jours plus tard, il décida de réitérer sa tentative d'intrusion de la forteresse par le balcon (Note de Shizu : j'ai dit " forteresse " ? Yoh, du calme, Shizu, c'est une fic SÉRIEUSE, alors y faut pas que je commence avec mes délires. Gomen !). Seulement, entre temps, Yuki avait fait installer un système d'alarme. Quand Shuichi ouvrit une des portes-fenêtres, une sirène assourdissante s'éleva soudain dans le crépuscule naissant. Pris de panique, le chanteur fit demi-tour et commença à redescendre. Cependant, dans sa précipitation, il manqua un appui et bascula brusquement dans le vide.

Heureusement, il atterrit dans un buisson en contrebas qui amortit quelque peu sa chute. Il sortait vivant de sa mésaventure, mais pas indemne. Il ressentit une vive douleur quand il s'appuya sur son bras pour se relever. Le chanteur s'assit en gémissant et regarda son avant-bras gauche où se formait une bosse bizarre. Il ferma les yeux en serrant doucement son membre blessé et se mit à pleurer, autant à cause de la douleur qu'en songeant au refus catégorique de Yuki de le voir…

Pendant ce temps, du haut du balcon, le jeune homme blond observait celui aux cheveux roses. En entendant l'alarme, le romancier était venu jusqu'au balcon pour se débarrasser du musicien si celui-ci avait encore tenté de s'introduire chez lui. Yuki eut un pincement au cœur en constatant que le chanteur semblait s'être blessé en tombant. Mais l'écrivain ne pouvait pas aller lui porter secours, sinon Shuichi ne le lâcherait plus d'une semelle après. Cependant, il ne pouvait pas non plus laisser l'artiste comme ça. Yuki prit donc le téléphone et appela Hiroshi.

« Oui ? » répondit le guitariste à l'autre bout du fil.

« Nakano, fit Yuki d'un ton sec. Viens chercher ton p'tit copain. Cet imbécile a fini par se faire mal en essayant de s'introduire chez moi. »

« Comment ça, il s'est fait mal ? Tu parles de Shuichi ? s'écria Hiroshi. Et toi, pendant ce temps là, tu vas même pas l'aider, espèce d'ordure !»

« T'inquiète pas comme ça, répliqua durement l'écrivain. Vu comment il pleurniche, il a pas vraiment l'air à l'agonie. »

« T'es vraiment qu'un salaud, Yuki… lança agressivement le bassiste. J'arrive tout de suite ! »

Environ dix minutes plus tard, Hiroshi arrivait sur sa moto. Il suivit les sanglots et les gémissements, et trouva son camarade essayant de se dégager du buisson.

« Shuichi ? » appela le bassiste.

« Hi… Hiroshi ? s'étonna le chanteur. Ah… c'est idiot… Je suis tombé bêtement, et je crois… je crois que je me suis fait mal, » balbutia-t-il en esquissant un sourire forcé à travers ses larmes.

« Tu es vraiment impossible, Shuichi, soupira Hiroshi. C'est à cause de cet imbécile que tu t'es fait mal, et tu trouves encore le moyen de l'excuser. Où est-ce que tu as mal ? demanda le guitariste en aidant son camarade à s'extirper du buisson. Au bras ? fit-il en voyant la forme étrange de l'avant-bras du chanteur. Bon, je t'emmène à l'hôpital. Tu pourras te tenir à moi ? »

« … Je… je ne sais pas… Ça me fait très mal… » pleurnicha le garçon aux cheveux roses.

« Attends, je vais essayer quelque chose, » fit Hiro en composant le numéro de Yuki sur son portable.

« Quoi ? » lança la voix sèche de l'écrivain dans le combiné.

« Yuki ? C'est Hiroshi. Il faut que tu nous emmènes à l'hôpital en voiture. Shuichi a trop mal pour que je puisse le prendre sur ma moto. T'as pas intérêt à refuser parce que c'est quand même à cause de toi qu'il s'est fait ça !» lança le bassiste, menaçant.

« J'ai déjà dit que je ne voulais plus rien avoir à faire avec ce sale gamin, alors c'est hors de question. Par contre… »

Le silence se fit quelques instants dans l'appareil. Hiroshi se demandait ce que faisait l'écrivain quand il entendit une voix l'interpeller. Il leva les yeux et aperçut Yuki au balcon.

« Attrape ! » cria le romancier en lançant quelque chose dans le vide.

Hiroshi se saisit de l'objet qui tombait vers lui. Apparemment, il s'agissait de clefs de voiture.

« T'as qu'à l'emmener toi-même, lança froidement la voix de Yuki dans le téléphone. Comme j'ai pas envie de

m'attirer des ennuis pour non-assistance à personne en danger, je te prête une de mes voiture. Mais t'as intérêt à me la ramener sans une seule éraflure, pigé ? »

Hiroshi ne prit même pas la peine de répondre, et raccrocha directement en lançant un regard noir vers l'écrivain. Le guitariste sortit la voiture du garage et alla y installer sa moto. Il fit monter Shuichi dans le véhicule puis le conduisit à l'hôpital. Le chanteur n'en ressortit que le surlendemain après avoir subi une légère anesthésie pour remettre en place l'os de son bras.

Quand il sortit, Shuichi n'avait toujours pas renoncé à essayer de voir Yuki. Il se rendait tous les jours à l'appartement de l'écrivain, et sonnait à la porte d'entrée dans l'espoir que son amant finisse par lui ouvrir. Mais la porte restait désespérément close, et l'interphone silencieux. Le musicien avait aussi essayé de téléphoner plusieurs fois mais à chaque fois il tombait sur le répondeur.

Cela faisait déjà trois semaines que Yuki l'avait mis dehors, et Shuichi était de plus en plus triste. Les seules nouvelles qu'il avait de l'écrivain lui venaient de Seguchi Tôma qui allait voir régulièrement son beau-frère. Mais même si le président essayait de rassurer Shuichi en lui affirmant que tout allait bien, le chanteur sentait bien que derrière le ton faussement enjoué de Tôma se cachait une inquiétude grandissante. Cette situation dura jusqu' à ce qu'un matin…

A SUIVRE …

AU PROCHAIN EPISODE : Hôpital

Lexique : Pas de mots japonais donc pas de lexiiiiique ! Cherchez pas, bon sang ! J'vous dis qu'y en a pas ! Vous êtes sourds ou quoi ?……. heu…… Non, c'est plutôt : Vous savez pas lire ou quoi ? Par contre, si vous cherchez bien, vous pourrez trouver UN mot en japonais, un seul et unique dans le premier chapitre. Si, si ! Je m'en suis aperçue en relisant ma fic sur le net pour voir si j'avais pas (comme à mon habitude) oublié des mots en recopiant à l'ordinateur. Alors, avez-vous trouvé quel est ce mot ? Non ? Hé bien, cherchez ! Je le laisse pour voir si vous le trouverez…

Commentaires de fin : Vous attendez impatiemment la suite, hein ? Ouais, je sais, je suis sadique… Hé hé hé… Je vais vous faire mariner un peu avant d'envoyer la suite… Bon, je suis gentille quand même, puisque vous me le demandez si gentiment (Supplique des fans de Shizuka : « S'te plaîîîîîîîîîît, Ô Vénérée Shizuka-sama, envoie-nous la suite et nous serons tes éternels serviteurs ! »), je vais vous envoyer la suite en même temps. Vous aurez droit aux chapitres 3 et 4. Par contre, y faudra attendre pour le 5 et le 6. Ah oui ! Autre commentaire. Le titre de ce chapitre montre en fait que, bien qu'il aie chassé Shuichi, Yuki voudrait en fait rester avec lui. Mais d'une part, l'écrivain ne veut pas voir Shuichi triste ni qu'il aie pitié de lui , et d'autre part, Yuki essaie de se protéger de ces sentiments qui naissent en lui et deviennent de plus en plus forts. Il n'arrive pas bien à gérer, à comprendre l'attachement qu'il porte au chanteur, à comprendre pourquoi il en souffre et à la fois se sent si bien, et il se sent effrayé par l'ampleur de ces sentiments. Et Shuichi aussi veut être avec son Yuki, mais il ne sait pas comment faire pour réussir à gagner la confiance de son amant. Donc le titre, c'est « Avec toi » parce que chacun des deux amants veut être avec son compagnon, sans qu'aucun des deux puisse le dire ou l'avouer à l'autre. Bon, je vous dis : MATA NE ! BISOUS DE SHIZUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!