Chapitre V : Le parc d'attraction

Auteur : Shizuka Kurai

Genre : Yaoi, petit lemon, darkfic

Série : Gravitation

Pairing : Shindô Shuichi / Yuki Eiri

Persos : pas d'autres persos que vous connaissaient…

Disclaimer : … mais ceux présents ne sont toujours pas à moi.

Spoiler : Heu… Non, je crois pas… Enfin, juste pour le concept de la maladie, mais après…

Commentaires : Et voilà le cinquième chapitre de R&J ! J'entends d'ici vos cris de joie. Mais ce n'est pas encore la fin… Y a un tout pitit lemon au début, tout pitit parce que quand même on n'a pas envie d'achever ce pauvre Yuki avant l'heure… Et puis, maintenant que j'ai trouvé une solution pour envoyer mes fics sur le Net, je peux vous envoyer ce chapitre que je viens de finir, très peu de temps après les autres(la solution de mes problèmes, me demandez-vous ? Cyber-café… Oui, vous allez me dire que j'aurais pu y penser AVANT, ça vous aurez évité des semaines d'attente. Mais bon, avant, j'osais pas entrer dans les cyber-café. J'ai pas l'air comme ça, mais en fait je suis super timide, une vraie hikikomori ou presque. Je ne sors de chez moi que pour aller acheter mes mangas, et à la bibliothèque, en dehors de mes obligations habituelles bien sûr. Je sors jamais en boîte ni rien de ce que font les jeunes habituellement. Enfin bref, une copine à moi m'a accompagné l'autre jour, et maintenant, je sens que je vais passer beaucoup de temps au cyber-café moi). Voilà ! Bonne lecture !

Autre petit commentaire : vous êtes allé lire la fic de mon copain Yan Wolfpath ? (Oui, je sais, y s'est trouvé un pseudo à coucher dehors mais bon…). Elle s'intitule « Shuichi May Cry ». En fait, il s'agit d'un cross-over avec le jeu vidéo « Devil May Cry ». Personnellement, je trouve cette fic très bien écrite, et captivante, même s'il fait beaucoup de fautes d'orthographes (que je lui corrige gracieusement avant qu'il envoie ses textes sur Internet). Elle vous rebutera peut-être un peu au début, mais essayez quand même, vous pourriez être (agréablement) surpris. Moi-même, j'attends la fin avec impatience (Yan m'a déjà fait lire ses prochains chapitres, mais il préfère les envoyer un à un). Pour info, j'ai participé à l'écriture du 3e chapitre de cette fic, alors si ça vous dit. Et en plus, devinez pour quel genre de scène, hé hé hé… Voilà !

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Résumé du chapitre précédent : Yuki est enfin rentré à la maison, et Shuichi a définitivement emménagé chez lui. Pendant quelques jours, ils restent enfermés chez eux, l'écrivain ayant contracté une bronchite. Mais ce dernier rétabli, les deux amants purent enfin profiter de quelques instants d'intimité bien mérités…

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Appartement de Yuki Eiri, 8 H 02 A.M.

Les amants dormaient tous deux paisiblement, tandis qu'un chaud soleil s'élevait lentement à l'horizon. Paisiblement ? Peut-être pas tant que ça. Le jeune homme blond semblait avoir un sommeil agité, tourmenté une fois encore par ses cauchemars. Shuichi sommeillait toujours, la tête appuyée sur le torse de l'écrivain. Ce dernier se réveilla en sentant le chanteur bouger contre lui. Eiri avait le souffle court. Il avala bruyamment sa salive avant de soulever légèrement la tête pour observer son compagnon endormi. Il caressa un instant les mèches fuchsia, avant d'écarter doucement le musicien en prenant garde de ne pas le réveiller. Il s'assit ensuite au bord du lit, mit ses coudes sur ses genoux, et posa son front sur ses mains croisées.

Pendant ce temps, derrière lui, ne sentant plus la chaleur du corps d'Eiri contre lui, Shuichi ouvrit les yeux. Il aperçut son amant assis sur le rebord du matelas, lui tournant le dos, et il l'entendit pousser un soupir à la limite du sanglot. Inquiet, le chanteur se redressa sans un bruit, et vint s'agenouiller derrière Yuki en passant ses bras autour de son cou. Surpris, le romancier releva la tête et vit le visage de son colocataire par dessus son épaule.

« Ça va pas, Eiri ? » demanda Shuichi d'une voix douce. Tu as mal ? Tu veux que j'aille chercher tes médicaments ? »

« Non, ça va… Je vais bien, Shuichi, le rassura le blond. C'est juste… »

« Tu as fait un cauchemar alors ? interrogea le chanteur. Tu veux m'en parler ? »

« … Non… souffla son compagnon, la voix légèrement tremblante. Je… »

« Je suis là, Eiri, murmura tendrement le musicien. Tout va bien… »

Shuichi se tût et enfouit son visage contre l'épaule du blond. Le romancier s'abandonna un instant à l'étreinte de son amant, reconnaissant que celui-ci ne cherche pas à le faire parler à tout prix. Puis, au bout d'un moment, trouvant la situation quelque peu gênante, Yuki toussota pour que le chanteur le lâche. Shuichi s'écarta légèrement de son compagnon qui se retourna vers lui et l'embrassa. L'écrivain repoussa doucement le musicien et le fit s'allonger sur le lit tout en continuant à l'embrasser. L'écrivain avait déjà glissé une main sous le haut de pyjama que portait son amant, et commençait à faire lentement remonter le vêtement sur le torse du musicien.

« GARGOUILLEGRLLGROMMELLEGRRBL… » fit soudain l'estomac de Shuichi.

Eiri se redressa sur un coude et regarda son amant d'un air réprobateur. Le chanteur rougit brusquement, chercha quelque chose à dire, puis finalement resta coi, honteux de cette manifestation indésirable de son ventre affamé.

« Je suppose que tu dois avoir faim, » fit Yuki d'un ton légèrement moqueur pour mettre fin à l'embarras du chanteur.

« Heu… oui… » répondit Shuichi d'une toute petite voix.

« Je prends d'abord une douche et on va déjeuner, OK ? »

Shuichi acquiesça prestement tandis que l'écrivain se levait et rejoignait la salle de bain. Le jeune homme blond se déshabilla, ouvrit les robinets de la douche et se glissa sous l'eau chaude. Un long moment, il laissa les gouttelettes brûlantes ruisseler sur son corps, offrant son visage à cette pluie bienfaisante. Eiri n'avait pas voulu le dire à Shuichi tout à l'heure dans la chambre pour ne pas l'inquiéter, mais ce n'était seulement à cause de son cauchemar qu'il s'était réveillé. C'était aussi à cause de la douleur lancinante dans sa poitrine, supportable mais néanmoins gênante. Il avait la tête qui tournait légèrement et aussi quelque peu la nausée. L'écrivain s'appuya d'une main sur le mur de la douche, tentant de réprimer son malaise.

Le bruit de l'eau qui coule masqua derrière lui un grincement suspect. Le romancier n'entendit pas la porte de la salle de bain s'ouvrir, ni le rideau de la douche s'écarter doucement pour laisser se faufiler une ombre furtive. Yuki ouvrit les yeux en sentant des bras l'étreindre et un corps nu se lover contre le sien dans son dos. Le chanteur avait profité de ce que son amant n'avait pas fermé la porte à clé, pour s'introduire dans la pièce, et se joindre malicieusement à la douche de son compagnon.

« SHUICHI ! protesta le blond en essayant de se dégager. Mais qu'est-ce que tu fous, là ? »

« Je peux prendre ma douche avec toi ? » demanda l'artiste d'un ton faussement innocent, mais plein de sous-entendus…

« IL N'EN EST PAS QUESTION ! » s'exclama l'écrivain d'un ton irrité.

« Mais euh ! gémit le chanteur. Tu peux pas me laisser comme ça ! » se plaignit-il en collant son bas-ventre contre les fesses de Yuki.

L'écrivain rougit légèrement, malgré lui. Entre ses cuisses, il sentait la virilité dressée de son amant. Shuichi continuait à le supplier tout en titillant les parties les plus érogènes de son corps, mettant le romancier au supplice. Tiraillé entre la douleur, la nausée et le désir qui montait en lui comme un flot de lave incandescente, Yuki finit par céder.

« C'est bon, concéda-t-il enfin. Tu peux rester… »

Shuichi poussa un petit cri de victoire en se serrant un peu plus fort contre son compagnon. L'écrivain sentit alors la main du chanteur glisser vers son entrejambe et commencer à caresser son membre. Envahi par un feu intérieur, Eiri laissa faire les doigts fins du musicien quand ceux-ci entourèrent son sexe pour le masturber avec des gestes très doux, comme s'ils cajolaient un petit animal. Yuki aurait aimé que son compagnon y aille plus franchement, mais en fin de compte, la délicatesse du chanteur faisait durer le plaisir beaucoup plus longtemps, et le blond commençait à apprécier.

Sentant qu'il allait bientôt se libérer, Yuki obligea l'artiste à le lâcher, puis se retourna vers lui avant de le plaquer contre le mur de la douche. L'écrivain souleva le garçon aux cheveux roses qui passa ses jambes autour des hanches du blond. Shuichi gémit quand son compagnon le pénétra brusquement, et il s'agrippa un peu plus fort à son cou. Le romancier lui arrachait de petits cris plaintifs à chaque fois qu'il s'introduisait un peu plus en lui, mais malgré tout, le musicien jouissait de ces poussées brutales après tous ces jours passés dans l'abstinence. Et puis, le contact de leurs deux corps humides étaient terriblement excitant. Dans cette position, le musicien ne pouvait rien faire d'autres que s'accrocher au cou de son compagnon. De temps à autre, l'artiste passait sa main dans les mèches blondes, et mordillait l'oreille de l'écrivain en chuchotant « Yuki » entre deux gémissements.

Shuichi n'avait pas encore joui pleinement que le romancier se libérait déjà. Le chanteur espéra une seconde que son amant le prenne une nouvelle fois, mais son attente fut déçu. Eiri se retira lentement et le reposa à terre, sans faire mine de vouloir reprendre. L'écrivain avait les yeux fermés et semblait avoir du mal à retrouver son souffle. Le musicien se sentait un peu frustré de n'avoir pas joui, mais il n'en tint pourtant pas rigueur à son compagnon. Dans les dernières secondes, il avait senti que Yuki faiblissait, et il avait commencé à s'inquiéter.

Shuichi flageolait sur ses jambes, et haletait lui aussi. Pourtant il s'efforçait de retenir de son mieux le jeune homme blond qui s'appuyait lourdement sur lui, visiblement épuisé. Soudain pris de vertiges, l'écrivain glissa sur le carrelage humide de la douche, et chuta brusquement, entraînant avec lui le musicien qui avait glissé à son tour. Les deux jeunes hommes se retrouvèrent affalés sur le sol de la douche, l'un au-dessus de l'autre, tandis que l'eau continuait à déverser sur eux ses gouttes cristallines. Shuichi était un peu sonné car sa tête avait rencontré assez violemment le mur. Cependant, il restait suffisamment conscient pour se préoccuper de son amant.

« Hé, Yuki, ça va ? »

« … »

« Eiri ? Réponds-moi, Eiri ! »

« … Ça va, marmonna le romancier en se redressant sur un coude. Pas la peine de me hurler dans les oreilles. J'ai seulement eu un vertige… »

« Je te ramène à ta chambre, et j'appelle un médecin. Et Seguchi-san aussi… »

« Ça va, j'te dis ! le coupa l'écrivain qui s'assit en s'adossant au mur, en face de Shuichi. Par la peine de rameuter tout le quartier. J'ai juste besoin de manger un peu. Ça ira mieux après… »

« Tu es sûr ? » fit le chanteur d'une voix inquiète.

« Mais oui, bon sang ! s'exclama le blond, exaspéré. Lâche-moi un peu ! »

« Yuki ! Je m'fais du souci pour toi, moi ! s'indigna le musicien. Alors… »

« Écoute. On va déjeuner, et si j'me sens toujours pas bien après je te promets qu'on appelle un docteur, d'accord ? »

« Mais… » commença Shuichi.

« Je me sens mieux, je t'assure, fit le romancier. Ça m'a fait du bien de rester assis un moment, et maintenant, je vais mieux. Alors cesse de t'inquiéter, tu veux bien ? »

« … O… oui… » acquiesça un peu à regret l'artiste.

« … Viens là… » fit l'écrivain en soupirant.

Shuichi, à genoux, s'approcha lentement de l'écrivain qui l'attira vivement à lui en le tirant par la nuque avant de l'embrasser.

« Je vais bien, je t'assure, reprit le blond. J'ai seulement besoin de manger. »

Comme pour confirmer ses dires, l'estomac de Yuki émit soudain des gargouillements indélicats. L'écrivain rougit, et Shuichi le regarda, effaré, avant d'éclater de rire, peu habitué à ce genre de choses de la part de son amant.

« Je t'ai permis de te foutre de ma gueule ? » râla le romancier.

« HA HA HA ! Désolé, Eiri ! »

« Attends un peu, toi… »

« AAAH ! NON ! PAS LES CHATOUILLES ! PAS LES CHATOUILLES ! HA HA HA ! HIIIII ! NOOON ! HA HA HA ! »

Le chanteur riait tellement qu'il n'arrivait pas à se défendre. Et puis, de toute façon, il n'en n'avait pas envie, il préférait continuer à s'amuser avec Yuki. Shuichi aimait ce nouveau Yuki, tendre et joueur, même si cela l'inquiétait vaguement, comme si l'écrivain cherchait à profiter d'instants devenus trop précieux… Car d'habitude, le romancier n'agissait pas de la sorte. Tout avait changé juste après son hospitalisation…

Mais Shuichi était bien décidé à ne pas perdre espoir. Chassant ces moires pensées, il recentra son attention vers son amant. L'écrivain se calma en voyant que le chanteur ne riait plus, affichant un sourire triste mais résolu.

« Quoi ? » fit rudement le blond en s'écartant de lui.

« Yuki, je… »

« Qu'est-ce qui t'arrive encore ? »

« … Je t'aime… » fit simplement Shuichi en souriant.

Eiri regarda l'artiste en silence.

« … Tsss… Imbécile… » lâcha-t-il enfin en passant une main dans ses cheveux dégoulinants d'eau.

« … Je sais… répondit le musicien. Mais c'est bien pour ça que tu m'aimes, non ? »

« Lève-toi au lieu de débiter des âneries, fit l'écrivain d'un ton sec en obligeant Shuichi à se relever. On va aller déjeuner. »

L'artiste obéit avec un sourire amusé. Yuki avait repris une attitude froide envers lui, mais le musicien savait que ce n'était que pour masquer sa gêne. Les deux amants sortirent de la douche, et se séchèrent mutuellement, Eiri laissant libre court aux mains baladeuses du chanteur tandis qu'il le frictionnait vigoureusement. Une fois sec, le blond s'habilla rapidement et laissa son compagnon finir de se préparer avant de se rendre à la cuisine. Il était à peine entré dans la pièce que le musicien déboulait en trombe, l'obligeant à s'asseoir pendant qu'il s'occupait de tout.

Peu après, le petit déjeuner fin prêt, ils s'attablèrent et commencèrent à manger à belles dents ( enfin, surtout Shuichi). Shuichi n'oublia pas de faire prendre ses médicaments au romancier, tout en babillant sans discontinuer, cherchant à dissimuler son angoisse après l'aveu de Yuki sur sa maladie. L'écrivain perçut tout de suite l'inquiétude derrière cette apparente jovialité du chanteur. Mais il lui était reconnaissant de ne pas parler de sa maladie, ni d'agir différemment envers lui, même si aujourd'hui, l'artiste parlait encore plus que d'habitude. Mais Eiri commençait à en avoir marre des piaillements ininterrompus du musicien, et il cherchait désespérément un moyen d'y mettre fin. Brusquement, il eut une idée et lança :

« Ça te dirait d'aller au parc d'attraction aujourd'hui ? »

Gagné ! Shuichi se tût aussitôt, bouche bée. Avait-il bien entendu ? Yuki lui proposait de sortir ensemble ? Le chanteur avait du mal à en croire ses oreilles. Comme il restait là sans réaction aucune, sauf de regarder Yuki, les yeux grand écarquillés, l'écrivain reprit finalement la parole :

« Je te force à rien si t'as pas envie, fit-il un peu rudement pour le sortir de sa stupéfaction. C'était juste une proposition en l'air… »

« SI, SI ! BIEN SÛR QUE JE VEUX ! J'EN AI MÊME SUPER ENVIE ! » s'écria l'artiste avant que son amant ne change d'avis.

« Ça va, j'ai compris ! T'es pas obligé de hurler ! » grommela le jeune homme blond.

« On part quand, dis ? On part quand ? »

« Dès que t'arrêteras de me vriller les tympans avec tes cris hystériques, et qu'on aura fini de manger et de faire la vaisselle. »

« OK ! » fit Shuichi en se dépêchant de terminer son petit déjeuner.

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Quelques heures plus tard, parc d'attraction d'Odaiba (Odaiba Amusement Park).

« Bon, fit le blond. Tu veux aller où, maintenant ? »

« Là ! » répondit aussitôt le garçon aux cheveux roses d'un air joyeux en pointant le doigt dans une direction.

L'écrivain regarda d'un air dubitatif l'attraction désigné par le chanteur : le Grand 8. Yuki soupira tandis que le musicien commençait à se diriger vers le manège en entraînant son amant par le bras. Pendant qu'ils faisaient le queue pour monter sur l'attraction, Shuichi surprit l'expression ennuyée de son compagnon.

« On n'est pas obligé d'y aller s'y t'as pas envie, » fit-il, vaguement inquiet.

« Mais si, imbécile ! maugréa le blond. C'est juste que j'aime pas trop le Grand 8... »

« T'as pas non plus aimé les précédentes attractions, j'te signale, lui fit remarquer Shuichi d'un ton un peu agacé. En fait, c'est pas que t'aime pas le Grand 8, c'est que t'aime carrément pas les parcs d'attractions, c'est tout. J'me demande bien pourquoi t'as proposé qu'on y aille d'ailleurs. Si tu voulais pas venir ici, j'aurais compris. Je t'aurais même suivi dans un musée, ou une exposition, ou n'importe quoi d'autre, pourvu que ce soit un truc qui te plaise. Parce que là, je commence à en avoir marre de t'entendre râler à longueur de temps. Et puis arrête de m'traiter d'imbécile. »

« … »

« Bon, j'ai compris ! s'énerva Shuichi en faisant mine de sortir de la file. On va rentrer tout de suite ! J'en ai marre de t'voir faire la tronche ! »

« Shuichi, attends… fit Yuki en retenant le chanteur. Je… je suis désolé… » ajouta-t-il à mi-voix en rougissant.

Le musicien se retourna vers son amant. Avant sa maladie, Yuki n'aurait jamais réagi de cette manière. Il ne se serait jamais excusé avec cet air gêné, le regard fuyant.

« Je… je vais faire un effort, je te le promets, l'assura le romancier. Je voudrais… qu'on passe un moment agréable ensemble… tous les deux… »

« … »

« Je ne voulais te mettre en colère, Shuichi. Mais j'ai pas l'habitude de sortir dans ce genre d'endroit, alors ça me fait bizarre… Et puis, tous ces gens souriants et bruyants autour de nous, ça me met mal à l'aise…»

« … »

« Shuichi… Je te promets que je vais faire un effort, et profiter de cette journée sans me plaindre… »

« … »

« … On a inversé les rôles ou quoi , là?» fit Yuki, commençant à trouver étrange et énervant le mutisme du chanteur.

« … »

« Tu pourrais répondre quand j'te parle !»

« … »

« Tu vas parler à la fin ? » s'emporta le blond.

« … Tu vois comme c'est agaçant, » lâcha finalement le musicien.

« Hein ? »

« C'est exactement comme ça que tu fais avec moi la plupart du temps. Tu réponds pas. C'est parfois extrêmement crispant comme comportement. »

« Et je dois comprendre quoi au juste ? »

« Laisse-toi aller, Eiri, lui dit simplement le chanteur. Amuse-toi, détends-toi, mais arrête de râler à tout bout de champ. Moi aussi, j'ai envie qu'on passe un bon moment ensemble. Alors, si toi tu acceptes qu'on reste un peu plus longtemps ici aujourd'hui, je te promets qu'on ira voir un musée, on qu'on fera un truc que t'auras choisi. D'accord ?»

« … »

« Eiri, recommence pas ! »

« Oui… d'accord… c'est d'accord, Shuichi…» répondit l'écrivain en soupirant.

« HÉ, LES PÉDÉS ! fit soudain une voix bourrue derrière eux. Vous voyez pas que la file avance ?»

Shuichi rougit jusqu'aux oreilles sous l'insulte, mais il sût conserver suffisamment son calme pour empêcher Yuki d'aller casser la gueule au type qui les avait injuriés, et entraîna son amant dans le premier wagon qui se libéra.

« Pourquoi tu m'as pas laissé faire ? » lui demanda le romancier d'un ton rude.

« Je veux pas d'ennui, Eiri, répondit l'artiste. J'ai envie qu'on passe du bon temps ensemble, et ça, ça aurait gâché notre journée… »

« Pourtant, ce connard nous a traités de pédés. »

« Et alors ? fit vivement le musicien. Il n'a pas tout à fait tort, finalement… On est bien ensemble, non ? C'est juste le terme qui est… offensant… Mais en définitive, c'est ce que nous sommes… »

Shuichi avait les larmes aux yeux. Visiblement, ça l'avait profondément choqué de se faire traiter de pédé.

« Oui, c'est vrai après tout… admit l'écrivain. Nous sommes des pédés… Alors autant l'assumer jusqu'au bout, » ajouta-t-il en embrassant langoureusement le chanteur, sans se soucier des exclamations outrées autour d'eux (Note de Shizu :pas toutes outrées d'ailleurs. Certaines jeunes filles poussaient plutôt des "Kyaaa !"ravis en murmurant "C'est des vrais ! C'est trop meugnon.").

L'artiste se laissa faire, surpris que Yuki l'embrasse de cette manière en public. Mais dans un sens, c'était une façon pour l'écrivain de montrer à Shuichi qu'il l'aimait, et le chanteur en était heureux.

« … Heu… Messieurs, s'il vous plaît… fit la voix gêné d'une hôtesse sur le quai. Il faut fixer vos attaches afin que la manège puisse partir… »

Yuki se décida enfin à libérer les lèvres de Shuichi, et les deux amants laissèrent l'employée fixer leurs harnais de sécurité, puis la rame démarra et commença à prendre de la vitesse. L'engin tourna une première fois, puis une seconde, monta avant d'effectuer une descente vertigineuse, tourna encore, monta, descendit avant de s'engager dans une boucle qui mit les passagers la tête en bas, sortit de la boucle, tourna encore plusieurs fois, puis ralentit et s'arrêta enfin. Au fil des tours et détours du manège, l'écrivain s'était mis à pâlir dangereusement, et quand la rame s'arrêta, il était plus blanc qu'un cachet d'aspirine. Quand le loquet de sécurité se débloqua, Yuki se dégagea à la hâte de son harnais avant de se précipiter vers les toilettes, placées, visiblement à raison, à la sortie du manège. Shuichi s'extirpa à son tour du wagon et partit à la suite de son amant.

« Yuki ? appela-t-il d'une voix inquiète en essayant d'ouvrir une porte désespérément fermée à clé. Yuki, ça va ? Réponds-moi, Yuki ! »

L'écrivain ne répondait pas, occupé à régurgiter l'intégralité de son petit déjeuner dans les toilettes. À ce moment-là, une voix moqueuse derrière Shuichi lança :

« Ben alors la tapette ? Ta p'tite copine se sent mal ? Tu veux qu'on appelle le docteur ? »

C'était le type qui les avait insulté tout à l'heure, accompagné de trois jeunes femmes. Il toisa le chanteur d'un air goguenard avant d'éclater de rire. Cette fois-ci, Shuichi en eu marre.

« Je t'interdis d'insulter Yuki, espèce de connard ! cria le musicien. Moi, tu peux me dire tout ce que tu veux, mais je t'interdis de t'en prendre à lui. »

« Oh, elle s'appelle Yuki, ta copine ? ricana encore l'autre. Ce nom lui va à merveille. »

« Arrête- ça tout de suite ! » lui ordonna Shuichi.

« Pourquoi ? demanda l'homme avec dédain. Je viens de faire un compliment à ta copine, tu devrais être content. »

« C'était pas un compliment, salaud ! »

« Woh ! Commence pas à m'insulter, sale pédale… » fit le type, menaçant.

« ARRÊTE DE NOUS TRAITER DE PÉDALES ! »

« Ah ouais ? Et qu'est-ce tu vas faire ? Tu vas grogner pour me faire peur ? Essaye pas de te frotter à moi, t'as aucune chance, poulette. »

Cette dernière insulte mit le musicien hors de lui. Il se précipita soudain sur le type et, bien que celui-ci fasse deux têtes de plus que lui, il réussit à le renverser au sol. Accroupi au-dessus de lui, Shuichi se mit à frapper l'homme qui se défendait du mieux qu'il pouvait. Brusquement, le type repoussa le musicien d'un puissant cou de poing, l'envoyant s'affaler un peu plus loin au sol, à moitié assommé. Le type vint à Shuichi qu'il souleva de terre en l'attrapant par son T-shirt. Le chanteur commença à se débattre, les pieds battant l'air à quelques centimètres du sol, mais l'homme le calma en le frappant violemment dans l'estomac. Shuichi gémit et agrippa la main qui le maintenait en l'air.

« Alors, tu dis plus rien, hein, saloperie de tantouse ? » le railla son agresseur.

« Lui, peut-être pas. Mais moi, je risque de m'énerver si tu le lâches pas tout de suite… » fit une profonde voix grave à quelques mètres d'eux.

L'homme tourna la tête vers celui qui avait parlé. C'était Yuki, enfin sorti des toilettes. Il avait encore le teint très pâle, mais ses yeux flamboyaient littéralement de colère. Impressionné par ce seul regard, le gaillard perdit un instant contenance, et reposa lentement le chanteur par terre, tout en le retenant toujours pas le col de son T-shirt.

« J'ai dit "lâche-le", » répéta calmement l'écrivain.

« Q… qu'est-ce qu'y a, tarlouse ? balbutia l'homme d'une voix mal assurée. Tu m'cherches ? »

« J'ai plutôt l'impression que c'est toi qui me cherches, là, répondit froidement Yuki. Lâche-le et évite de m'insulter encore une fois. Tu pourrais bien le regretter… »

L'individu déglutit bruyamment. Pourquoi le regard de cet homme à la beauté androgyne le glaçait-il autant ? C'était un regard de tueur, le regard de celui qui a déjà donné la mort au moins une fois. L'homme prit soudain peur et relâcha le musicien, avant de l'envoyer d'une bourrade dans les bras du blond.

« Tsss… crâna-t-il, refusant de perdre la face devant ce qu'il considérait comme des sous-hommes. De toute façon, j'ai pas de temps à perdre avec de sales tantouses… »

L'insulte avait fusé par pur réflexe, et il regretta un instant de ne pas avoir tenu sa langue Le coup de poing que l'écrivain lui décocha le fit taire aussitôt, le jetant à terre. Il se releva pour riposter, mais s'arrêta dans son élan, foudroyé par le regard agressif du romancier. Cependant, il se reprit vite, et fit à ses copines :

« Venez, on se casse. L'ambiance est malsaine ici… »

Puis il s'éloigna en entraînant son fan-club. L'une d'elle revint pourtant, et tendit un mouchoir à Shuichi.

« J'ai trouvé ça très courageux de votre part de défendre votre ami. Et adorable aussi. Prenez soin de vous surtout, et de lui aussi. Il n'a pas l'air bien. Au revoir. »

Elle repartit et rejoignit ses amies et l'homme bourru. Les deux amants les regardèrent s'éloigner, l'un encore un peu sonné, l'autre agacé mais néanmoins attendri de l'attention de la jeune fille. Puis Shuichi regarda le mouchoir qu'il tenait dans les mains, repensa à ce qu'il venait de se passer, et des larmes commencèrent à rouler sur ses joues. Yuki, bien qu'encore à peine remis de son malaise, s'inquiéta de ces larmes amères.

« Shuichi ? Ça va ? »

« … Snif snif… O… oui… fit le chanteur entre deux reniflements. Mais… mais… ce type… il a dit du mal de toi… de nous… Pourquoi… Pourquoi, Yuki ? Pourquoi il a dit toutes ces choses horribles sur nous ? C'est vraiment mal que je t'aime ? Je sais bien que c'est pas normal, mais… snif snif…. Je fais rien de mal, moi… Alors, pourquoi il a été aussi méchant ? »

Sur le coup, le romancier ne sût quoi répondre. Shuichi était trop sensible et finalement trop innocent. C'était de ce genre de réaction que l'écrivain voulait préserver le musicien, mais il n'y était pas parvenu. C'est vrai que Shuichi aurait bien fini un jour par se faire insulter de la sorte, mais bon, c'est sûr que ce n'est jamais bien agréable. Tout ce qu'Eiri pouvait faire pour le moment, c'était essayer de rassurer Shuichi et le consoler. Il attira son amant qui pleurnichait toujours et le serra dans ses bras.

« Tu sais, Shuichi, ce sera sûrement pas le dernier type comme lui que tu rencontreras… »

Raté sur toute la ligne ! Les paroles de l'écrivain n'avaient fait que renforcer l'intensité des pleurs du musicien. Bon, il fallait falloir trouver autre chose.

« Shuichi, calme-toi. Je suis là… fit le romancier en caressant les mèches roses. Il ne faut pas écouter ce que dit ce sale type. Ce n'est qu'un abruti fini. Il faut… il faut… »

"Merde ! se dit Yuki. Y va vraiment falloir que je sorte un truc à l'eau de rose, ou on va pas s'en sortir… Putain, qu'est-ce qui m'oblige pas à faire parfois."

« Shuichi, continua l'écrivain en obligeant le chanteur à le regarder. Que te dit ton cœur ? »

« Hein ?… heu… ben… »

« Dans ton cœur, tu penses que c'est mal de m'aimer ? »

« NON ! Bien sûr que non ! »

« Alors ce que ce type a dit, ce ne sont que des conneries. Écoute ce que te dit ton cœur. »

« O… oui, d'accord, Eiri. »acquiesça le musicien en essuyant ses larmes avec le mouchoir.

« Ouh, c'est bien, fit Yuki légèrement ironique. Tu pleures plus. »

« … Sniiirfl… renifla une dernière fois le chanteur après s'être mouché. Mais au fait, toi ça va ? » demanda-t-il.

« Hein ? HA ! Oui, ça va… Enfin presque. Je me sens encore un peu nauséeux, et j'ai du mal à tenir sur mes jambes. Mais ça va mieux que tout à l'heure. »

« On va rentrer, ça vaut mieux… » fit le musicien d'une voix anxieuse.

« Ça va, j'te dis ! lui répéta l'écrivain. Ce sont mes médicaments qui me détraquent l'estomac, rien d'autre. Normalement, je ne crains pas ce genre d'attraction. »

« N'empêche que ça me tracasse quand même. Tu… Hé mais ? Qu'est-ce que tu veux dire par "normalement" ? J'croyais que t'allais jamais dans les parcs d'attraction ! »

« J'ai dit que j'avais pas l'habitude d'y aller. Mais j'ai jamais dit que j'y avais jamais mis les pieds, abruti ! »

« Mais… heu… RAAAAH ! T'es vraiment pénible comme mec ! pesta Shuichi. Bon, on fait quoi alors ? »

« Qu'est-ce que tu veux faire ? » lui demanda l'écrivain.

« Qu'est-ce que TOI tu veux faire plutôt ? lui retourna le chanteur. Je ferai tout ce que tu voudras.»

« Tout ce que je voudrais ? »

« Oui ! » fit le musicien d'un ton affirmatif.

« Bon, on reste alors. Par contre… »

« Quoi ? »

« On ne va plus dans le Grand 8 ou une autre de ces attractions qui vous secouent dans tous les sens. Mon estomac ne le supportera pas encore une fois. »

« … D'accord ! » accepta le chanteur avec un grand sourire, trop heureux que Yuki ai décidé de rester.

Comme il était une heure de l'après-midi passée, ils poussèrent jusqu'à une cafétéria pour manger. Tandis que Shuichi dévorait à belles dents un copieux reps, son amant se contentait d'un Coca, encore mal remis de l'épisode du Grand 8. Le chanteur n'avait pas insisté pour qu'il mange, mais il lui avait fait promettre de grignoter un petit quelque chose dans l'après-midi s'il se sentait mieux.

La seconde partie de la journée se passa sans aucun problème (ou presque). Shuichi laissait l'écrivain choisir les attractions, même s'il n'était pas trop chaud pour la " Maison hantée ", à raison d'ailleurs. Yuki n'avait rien trouvé de mieux que de laisser le chanteur errait seul quelques minutes dans la pénombre d'une crypte très réaliste, puis il était arrivé par derrière lui, avant de poser sa main sur l'épaule du musicien. Ce dernier poussa un hurlement de terreur qu'on entendit à l'autre bout du parc, avant de prendre la fuite, s'entraver dans la robe de " la Femme des neiges ", puis basculer tête la première dans le bassin d'un " kappa" particulièrement vert et répugnant.

Un agent de sécurité furieux les emmena voir le directeur du parc qui voulait les faire payer pour les dégâts occasionnés. Mais quand celui-ci reconnut Eiri (ils s'étaient rencontrés à une soirée de bienfaisance organisée par Tôma pour la promotion d'un album anthologie des Nittle Grasper), il devint tout miel. Il faut dire aussi que N.G.Productions était depuis un actionnaire majeur dans le financement des activités du parc, et le directeur passa l'éponge sur ce " malencontreux accident".

Quand ils quittèrent le bureau du directeur après avoir reçu ses plus plates excuses (Note de Shizu : quel faux- cul de lèche- botte ce directeur quand même !), Shuichi tanna le blond pour aller faire un tour de bateau- cygne dans "La Promenade des Amoureux ". Yuki rechigna longtemps, mais le musicien insista tellement qu'il finit par céder. Après tout, l'écrivain devait bien ça à son amant après la trouille qu'il lui avait faite dans la " Maison hantée ". Une demi- heure plus tard, le romancier ne fut pas mécontent de sortir de l'attraction.

Déjà qu'il avait honte de monter dans un bateau aussi ridicule sous le regard amusé des hôtesses d'accueil, il avait fallu qu'il supporte les jérémiades du musicien qui se collait à lui comme une sangsue, et quémandait sans cesse des baisers. Yuki avait refusé tout net, mal à son aise dans cette atmosphère plus que kitchissime à souhait. Le blond persistant dans son refus, et le musicien dans ses avances, les deux amants avaient commencé à s'agiter dans le bateau, l'un cherchant à embrasser l'autre qui s'y refusait, si bien que l'embarcation chavira, envoyant ses passagers prendre un bain. Ils finirent le trajet à pied en pataugeant dans l'eau, et sortirent de la promenade en s'engueulant, trempés jusqu'aux os.

Quelques minutes plus tard, on retrouvait les deux jeunes hommes assis sur un banc en train de se faire sécher au soleil. Yuki grommelait et pestait en essayant d'essorer le mieux qu'il pouvait ses vêtements, une canette de soda posée à côté de lui, tandis que le chanteur boudait à l'autre bout du banc sans toucher à sa propre canette.

« T'es fier de toi, j'espère ? » maugréa l'écrivain à son amant.

« HUMPH ! T'es gonflé ! s'insurgea le musicien. T'as quand même ta part de responsabilité dans ce "naufrage" ! Pourquoi t'as pas voulu m'embrasser ? On était tranquille, personne nous aurait vu, et toi t'as même pas voulu m'embrasser juste une fois ! »

« J'aimais pas ce truc niais et affligeant de fichu promenade à dos de cygne ! »

« T'AIMES RIEN DE TOUTE FAÇON ! On essaye de te faire plaisir, mais toi, t'es jamais content ! Et puis, pour ce qui est de faire plaisir aux autres, n'en parlons pas ! Tu sais même pas c'que ça veut dire ! »

« Me cherche pas, Shuichi, ou je sens que tu vas rentrer à pied… » le menaça Eiri.

« BEN TIENS ! ÉVIDEMMENT ! De toute façon, c'est même pas la peine de m'envoyer chier ! Je rentrerai tout seul parce que j'ai plus envie de voir ta sale tronche ! AU REVOIR ! » cria le musicien en se levant puis s'éloignant d'un pas furieux.

Quand il entendit la canette tomber par terre, et un " Shuichi " plaintif, le chanteur se retourna d'un coup et tira la langue au romancier. Cependant, ce qu'il vit le calma aussitôt…

En se relevant pour rattraper Shuichi, Yuki eut un vertige. Il porta la main à ses yeux, et s'immobilisa, attendant que l'étourdissement s'estompe. Malheureusement, il se sentait au contraire de plus en plus mal. Tout, autour de lui, était enveloppé d'un halo lumineux, comme si le soleil s'était mis à briller avec plus d'intensité. Le blond tituba un instant, cherchant un appui, appela son amant dans un souffle, puis soudain il se sentit partir et tout devint noir…

Et maintenant, le mot que personne n'a envie de lire :

À SUIVRE …

AU PROCHAIN EPISODE : Akkai no Yuki

Lexique : Pour ceux qui se poseraient la question, un " kappa" est un démon de eaux typiquement japonais, vivant dans les marais, et dont le sommet du crâne forme une coupe rempli d'un liquide dont il tire ses pouvoirs.

Commentaires de fin : OUF ! AI FINI LE CINQUIÈME CHAPITRE ! Maintenant, c'est la dernière ligne droite avant… la fin. Vous attendez tou(te)s avec impatience le dernier chapitre, n'est-ce pas ? Pour la traduction du titre, y faudra attendre que j'envoie le prochain chapitre. Je veux pas donner sa signification tout de suite, mais je peux vous dire une chose : c'est très poétique. Bon, je vous embrasse et je vous dis : MATA NE !