Voilà un épisode qui achève ce que j'appelle la "Saga Shuichi" sur un léger flash back. A partir de plus tard (c'est à dire dans le prochain épisode) nous allons entreprendre la "Saga Yuki" ! Taadaa !

Yuki se relevait péniblement de sa nuit. Il faut dire que dormir par terre en étant attaché aux pieds du lit, ce n'était pas super reposant. Après s'être détaché et avoir enfilé un pantalon, il s'assit sur le lit. La douleur qu'il ressentait encore au niveau des fesses n'était finalement pas grand-chose, en comparaison de la souffrance mentale dans lequel Shuichi venait de le plonger en le violant. Il se leva péniblement, ne prenant pas le temps de mettre une chemise. Il traversa le couloir qui le menait au salon. Il y avait des plumes partout dans l'appartement, comme si on avait plumé un régiment de poulets. Dans le salon, il trouva la Playstation 2 que son ami venait d'acheter, et le boîtier du jeu "Devil May Cry 3" laissé ouvert à coté. Il regarda aux alentours, et tomba sur le grand manteau de Shuichi. Visiblement il l'avait quitté ici. Il le prit, le souleva à hauteur de ses yeux.

Deux petits objets métalliques en tombèrent. Ainsi qu'une petite feuille de papier.

Les objets métalliques, Yuki les reconnut tout de suite, étaient des pistolets automatiques, type "Uzi", d'après ce qu'il en connaissait par les films. Il prit la feuille de papier dans ses mains, sans réellement comprendre son geste, comme abasourdi par les évènements. Il y avait un texte sur ce papier, le texte d'une chanson étrange, écrite en anglais.

L'écriture était celle de Shuichi, elle n'avait pas de titre...

"My lil'hero

keep stay in alert

Please don't try to ask me why

People make jokes

Coz they don't understand me

They just don't see my real side

You know I become crazy

Too crazy oh so crazy !

I may will become very violent with you !

So you very should be gone

Before I lose all my mind

Because I really don't want to hurt you !

Sometime I feel like in the world I'm game over

Everyone needing no me

Sometime I feel I don't live like the other

But your love came back to me

Tonight I'm sick

I want to bring the window

Why I don't jump into (the) dark ?

Sometime I think

There nothing to live for

The devil makes me so cry

Sometime I think I'm fealty

I'm fealty oh so fealty !

When I'm with humans I'm just wasting their time...

But when I see you baby

That you keen on me Yuki !

I see your heart in love can stay me alive !

Sometime I feel like in the world I'm game over

Everyone needing no me.

Sometime I feel I don't live like the others

But your love came back to me"

Shuichi finit d'écrire sa chanson, il était complétement prostré par ce qu'il venait de vivre, dans cette étrange cathédrale. En vérité ce n'était sûrement qu'un rêve. Du moins l'espérait-il. En se réveillant il avait reconduit Yuki, qui dormait encore dans ses bras, jusqu'à sa chambre. Ensuite il était revenu pour poser ses affaires dans le salon. Il avait détaché sa ceinture, et enlevé les pistolets par terre. Par dessus il avait posé son manteau, mais il n'avait pas eût le temps de défaire la sangle qui retenait le revolver à son aisselle. Cet objet, il l'avait vu porté par tous les policiers dans les films, et le voir sur ce vendeur d'armes l'avait vraiment attiré.

Il l'avait pris. Le flingue qui y trônait fièrement était un Desert Eagle, un calibre assez gros, en tout cas plus gros qu'un berretta, d'après le vendeur. En plus il fallait un certificat de port d'arme pour l'acheter, ce que Shuichi n'avait pas. L'homme aux cheveux roses, que le vendeur avait d'abord pris pour un adepte du sadomasochisme, et à qui il avait présenté une large panoplie de menottes (simple, avec fourrures rose, avec chaîne et collier...), s'était avéré être un chanteur connu. Il lui avait expliqué le fonctionnement de toutes les armes qu'il lui montrait sans poser de questions.

"Et ça, là-bas, dans la vitrine ? avait demandé Shuichi.

- Des Uzis, avait répondu le vendeur, ils tirent des balles en rafales. Au maximum 250 en quelques secondes. Mais il vous faudra des autorisations valables pour l'avoir."

Des autorisations valables, des certificats en bonne et dû forme, fallait-il donc se justifier pour tout dans ce pays de merde ? Cela énervait Shuichi au plus haut point. Il avait décidé cependant de ne pas montrer cette colère à son interlocuteur.

Pas encore...

Il avait demandé poliment au vendeur s'il pouvait acheter quelque chose sans certificat. Quelque chose pour se défendre dans la rue, avait-il dit, et l'autre avait acquiescé en disant qu'on pouvait faire de drôle de rencontre dans la rue, surtout la nuit. Il lui avait montré des couteaux à cran d'arrêts, mais cela n'allait pas, trop violent. Il lui avait alors montré des armes électriques, du simple petit stunt gun jusqu'à la grosse matraque. Shuichi avait fini par prendre le petit stunt gun, qu'il avait trouvé "mignon".

Ensuite tout avait rapidement dégénéré. Shuichi, faisant semblant de ne pas savoir faire marcher l'engin, avait demandé de l'aide au vendeur. Il était sorti de derrière son comptoir, Shuichi avait fixé le Desert Eagle qui pendait sous son épaule. Le vendeur lui avait montré le petit bouton rouge, la décharge, et Shuichi avait fait mine d'essayer à son tour.

Ensuite il avait pointé le stunt gun sur le vendeur qui, à la fois choqué par la décharge et surpris par la réaction de l'homme en rose, était tombé à terre. Shuichi s'était penché sur lui et lui avait pris son fameux Desert Eagle, celui-là même dont il se vantait tant. Le vendeur, en se relevant péniblement, lui avait demandé :

"Qu'est-ce vous me voulez ?"

Shuichi avait alors pris le Desert Eagle, la sangle pour l'attacher et les pistolets mitrailleurs (sans oublié le stunt gun). Après cela il était parti tranquillement, prenant soin de bien attacher le vendeur au radiateur qui trônait au fond du magasin. Il avait utilisé pour cela quelques paires de menottes et un baillon en cahoutchou relié à une chaine en métal.

Ce n'est qu'après que Shuichi était parti acheter une Playstation 2 au magasin de jeux vidéos. Bien-sûr il avait au préalable caché ses armes dans un buisson, puis, une fois ses emplettes faites, il les avait récupérées.

Pendant tout ce temps il avait gardé sur lui le jeu "Devil May Cry 3", celui qu'il avait reçu à l'hôpital, des mains de Dante lui-même.

A présent dans le salon de l'appartement de Yuki, Shuichi portait un regard attentif au texte qu'il venait d'écrire, son dernier rempart contre la folie qui le menaçait. Il venait de recoucher Yuki, qui s'était endormi sur son épaule en le regardant jouer.

Ce qui gênait le plus Shuichi, par-delà le fait qu'un personnage de jeu vidéo puisse lui rendre visite, c'était ce qu'il lui avait semblé vivre, l'espace d'un instant, dans cette étrange cathédrale. Un rêve de plus, s'était-il dit, et, mis à part le fait que tous les rêves qu'il avait fait jusque là n'en avait pas l'air d'être, celui-là n'avait était qu'un ce ces drôles de rêves de plus.

Seulement voilà : plus Shuichi se disait cela, et plus il était persuadé du contraire...

Dans ce rêve là, Dante n'était pas le héros arrogant et craquant du départ. Dans ce rêve là Dante n'était plus le maître de la situation. Dans ce rêve là Dante était vaincu. Dans ce rêve là il fallait expier ses péchés. Dante n'était plus la mort en rouge, il était devenu l'ennemi à abattre. Dans ce rêve là Yuki était aussi un ennemi à abattre. Dans ce rêve là l'homosexualité était le démon à abattre.

"Sale"

C'était le mot qui parcourait l'échine de Shuichi depuis son réveil, comme un frisson glacé d'effroi.

"Sale"

L'homosexualité était sale ? Peut-être, en tout cas c'est que les gens là-haut lui avaient fait comprendre. C'était ce que ces anges bizarres lui avait dit. Les anges... ils n'étaient pas vraiment beaux en fait. Surtout cet homme en costume noir, qui était triste. Dante se moquait d'eux, il avait raison. Mais Dante s'était heurté à cette dame. Elle, sans être belle, resplendissait de vie et de gaieté. Elle était sage, et intelligente. Elle était différente des autres. Elle n'avait l'air ni jeune ni vieille, éternelle. C'est à cause de cette sagesse que Shuichi en était maintenant à se poser des questions sur son identité sexuelle.

"Sale"

Etait-il aussi sale qu'il pensait ? Avait-il le droit d'être avec Yuki ? Avait-il le droit d'aimer Dante par la même occasion ?

Toutes ces considérations tournaient dans sa tête à une vitesse folle. Si folle qu'il décida de prendre l'air, de sortir dans la rue.

Il prit sans y faire attention son manteau noir, qui s'assortait si bien avec la tenue de cuir qu'il portait. Il ne sentait même plus la sangle, et l'arme qui trônait dans la petite poche sous son épaule. Lorsque Yuki était avec lui, il n'avait pas osé quitter son manteau, de peur qu'il voit les armes qu'il dissimulait.

Lorsqu'il fut dans la rue, et qu'il sentit l'air frais contre son visage, et le bruit incessant des voitures, il se sentit comme guidé par quelqu'un. Il ressentit comme une présence invisible, douce, qui le prenait par la main tandis qu'il marchait. Il se laissa guider ainsi jusqu'à arriver en vue d'une petite église catholique. Il était certes rare d'en trouver au Japon, quoique, mais cela ne troubla pas Shuichi. A Tokyo on trouve de tout...

Il arriva près de la lourde porte de bois et, lorsqu'il posa la main sur la poignée, s'aperçut qu'elle était fermée. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il FALLAIT qu'il entre dans cette église. Comme si un ange étrange lui avait ordonné de pénétrer dans ce lieu sacré. Il devait le faire, et il allait entrer PAR TOUS LES MOYENS.

Il sortit le Desert Eagle de dessous son manteau et pointa le canon sur la serrure. Il ne s'inquiéta pas du bruit de la détonation, et du monde qu'il risquerait de rameuter, comme si l'ange étrange lui avait déjà dit qu'il se perdrait dans le vent. La balle bondit hors de l'arme avec fracas. La déflagration éclaira l'espace d'un instant le regard absent de Shuichi, puis la porte s'ouvrit enfin sur l'obscurité du temple de Dieu.

Shuichi rangea son arme, puis il foula le sol de l'église avec solennité. Il avança vers le choeur, il n'y avait pas de grand rayons de Soleil cette fois. Le bâtiment était sombre, et vide, il continua cependant sa progression.

Il ne voyait pas grand-chose, l'endroit était vraiment trop sombre, mais son ange gardien le guidait toujours. Il en était sûr...

Soudain, sur sa gauche une statue attira son regard. Elle représentait une femme, à la carrure plutôt imposante, vêtue d'une toge blanche. Sa longue chevelure tombait sur le creux de ses reins. Shuichi l'avait déjà vu.

"Tu t'enfonces dans le péché mon grand, prends ma main avant de perdre la raison !"

Oui, cette statue, elle représentait cette femme étrange. Elle était figée dans la pierre, on l'avait scultée à la manière de Marie. Elle était assise, tenant dans ses bras non pas un mais deux bébés. L'un d'eux têtait le sein de la femme, sur lequel il s'était couché à moitié, l'entourant de son petit bras gauche. De l'autre main le nourrisson tenait fermement un pistolet, réplique à petite échelle de celui dont se servait Dante.

D'ailleurs, ce bébé, C'ETAIT Dante...

De son arme il visait l'autre nourrisson, en lui lançant un regard jaloux. L'autre bébé n'était pas en reste. Il se tenait debout sur les genoux de la femme, sa main droite fermement posé sur sa poitrine. De la main gauche il tenait un sabre, comme le faisait l'ennemi de Dante dans le jeu vidéo. Il imposait à Dante un regard hautain et supérieur.

Shuichi se rendit compte d'un détail troublant, ce bébé au sabre, qui ressemblait du reste à Dante (mis à part la coupe de cheveux), arborait de sublimes petites ailes d'anges. Dante, quant à lui, laissait reposer ses ailes de démon sur le bras délicat de la femme, qui donnait aux deux bébés un regard bon et miséricordieux.

"Encore obsédé par cette vieille folle", fit une voix d'homme dans le dos de Shuichi.

Il se retourna, et vit Dante. Il se tenait dans l'embrasure de la porte. Son ombre se détachait, noire, sur le décor de la ville éclairée. Il referma la porte avec fracas, un frisson parcourait le corps de Shuichi. Le bruit de ses pas résonnèrent sur le sol glacé du grand édifice.

"Est-elle réelle ? demanda Shuichi à Dante.

- Qui ? demanda ce dernier, la statue ou la femme qu'elle représente ?

- Les deux sont liées j'imagine...

- He he, ricana l'homme en rouge, oui, bien-sûr ! Mais, si tu peux toucher la statue..."

Shuichi posa sa main sur le visage de pierre, un visage rempli de compassion. En y regardant de plus près, le visage si doux de la vierge paraissait dégouté. Comme si, en voyant sa progéniture se battre dans ses bras, elle avait soudain été prise de honte. Shuichi, tout en caressant sa joue, murmura :

"Oui, si je peux la toucher, cela veux dire qu'elle est bien réelle.

- Hé, annonça doucement Dante à l'oreille de l'homme, moi aussi tu peux me toucher."

Il ceintura le bassin de Shuichi de ses bras musclés, puis lui mordilla l'oreille tout en douceur (la douceur n'étant pas le fort de Dante, le lobe de l'oreille mordue se mit aussitôt à saigner légèrement). Shuichi ne retint pas l'homme, il poussa simplement un petit cri de surprise, par pure convention. Il se retourna vers l'homme aux cheveux blancs, puis l'embrassa, tout en passant ses bras autour de lui. Il serra de toutes ses forces, étreignant Dante dans un éternel baiser.

Shuichi s'agenouilla soudainement aux pieds de son amant. De ses mains expertes il défit la ceinture de l'homme en rouge, puis il fit lentement descendre son pantalon. Il se redressa sur ses genoux, pour mettre sa tête au niveau du sexe de Dante. Il ouvrit la bouche goulûment et... ough, excusez-moi... Il ouvrit la bouche goulûment et... enfin...il... Ahhh non, j'vais gerber...

Ouahrr gar ouhar gre argh...

message d'alerte :

Voix off (super sexy) : En raison d'une irrésistible envie de vomir de l'auteur de cette fan fiction (Yan Wolpath), due en partie à son aversion totale et immodérée pour tous se qui touche de près ou de loin aux rapports sexuels entre hommes (dixit Yan : C'est dégueulasse les PD !), nous n'allons pas être en mesure de vous présenter la scène dite "de la fellation", et nous allons donc procédé à une ellipse temporelle, qui nous emmèneras juste après cette...

: Et ! Non ! Vous là, arrêtez ça !

Voix off : Qui êtes-vous mademoiselle ?

Shizuka Kurai : Je suis Super Shizu !

Voix off : Ha, vraiment...

Shizuka Kurai : OUUUIIIII, et je suis...

Yan (du fond des toilettes, avec la voix fatiguée) : Super conne !

Shizuka Kurai : Oh toi tais-toi ! Sinon j'appelle mes hordes de démons pervers pour qu'ils viennent te sucer la...

Yan (voix étouffé par la cuvette des W.C.) : Ouahrr gar ouhar gre argh...

Shizuka Kurai : Je disais quoi moi ?

Voix off : Que vous étiez super Shizu !

Shizuka Kurai : Ouich ! Je suis super Shizu ! Et je viens sauver cette fic de son baka d'auteur qui veut pas qu'on voit Shuichi faire des trucs avec Dante !

Voix off : Et vous comptez faire quoi ?

Shizuka Kurai : Bah c'est tout simple ! D'abord je vais tourner sur moi-même... Wouhou ! Ensuite je vais sautiller joyeusement... Bongi bongi bongi bongi bongi bongi...

Voix off : Et je suppose que tout cela vous sert à vous immerger dans l'histoire.

Shizuka Kurai : Non, ça sert à rien du tout. Simplement à pourrir la fic de ce baka de Yan en la rendant plus idiote. Non, en fait, je suis là pour l'améliorer, cette fic, bien entendu !

Yan ( toujours depuis les toilettes): L'améliorer, mon cul ! Tu vas surtout me la mitrailler oui!

Shizuka Kurai: URUSAI, YAN ! On t'as pas demandé ton avis ! Bon, pour de vrai, je vais continuer la scène de cul !

Voix off : Oh ! Merveilleux ! -

Shizuka Kurai : Aaaah ! Vous aussi vous aimez le Yaoi ?

Voix off : Bien-sûr ! Qui n'aimerez pas ?

Yan (toujours du fond de ses toilettes) : Tout homme normalement constitué !

Voix off : Qui vous a dit que j'étais un mec d'abord ? Bon alors, Shizu ? Ca viens cette scène de cul ? Si Yan se remet avant que vous ayez commencé, plus personne ne pourra la lire !

Shizuka Kurai : Ca vient ! C'est bon ! J'ai l'habitude, depuis le temps que j'écris des fics tendancieuses (en fait carrément porno, YYYAAAAAHHH) sur Internet. Bon, reprenons depuis le commencement...

reprise de la fic :

"Oui, si je peux la toucher, cela veux dire qu'elle est bien réelle. (Ca devient ambiguë vu comme ça…)

- Hé, annonça doucement Dante à l'oreille de l'homme, moi aussi tu peux me toucher."

Il ceintura le bassin de Shuichi de ses bras musclés, puis lui mordilla l'oreille tout en douceur (la douceur n'étant pas le fort de Dante, le lobe de l'oreille mordue se mit aussitôt à saigner légèrement). Shuichi ne retint pas l'homme, il poussa simplement un petit cri de surprise, par pure convention. Il se retourna vers l'homme aux cheveux blancs, puis l'embrassa, tout en passant ses bras autour de lui. Il serra de toute ses forces, étreignant Dante dans un éternel baiser.

Shuichi s'agenouilla soudainement aux pieds de son amant. De ses mains expertes il défit la ceinture de l'homme en rouge, puis il fit lentement descendre son pantalon sur ses cuisses. Il se redressa sur ses genoux, pour mettre sa tête au niveau du sexe de Dante. Il ouvrit la bouche goûlument, et prit le membre brûlant de l'albinos entre ses ses lèvres. Il commença alors à sucer avidemment, effectuant en même temps des mouvements de va-et-vient avec la tête.

Shuichi n'était pas vraiment tendre. Il arrachait de temps à autre des cris de douleur à l'homme en rouge, mais celui-ci semblait plutôt apprécier ce traitement un peu rude, exhortant le chanteur à sucer encore plus fort. Le musicien ne se fit pas prier bien longtemps. Ses mouvements de tête se firent encore plus brutaux, ne laissant à son amant aucune seconde de répit. Il se souvenait comment Yuki agissait parfois avec lui quand ils copulaient ensemble, et le chanteur reproduisait avec Dante ce que Yuki faisait avec lui. Finalement, sentant que l'homme aux cheveux blancs allait se libérer, l'artiste planta légèrement ses dents dans la verge de son compagnon, pas trop, mais juste assez pour faire jaillir le sperme et un filet de sang bouillonnant qui inondèrent complètement sa bouche.

Quand il sentit les dents du musicien entailler sa chair, Dante poussa un cri guttural, ivre de douleur et de plaisir. Il repoussa vivement Shuichi qu'il entendit déglutir bruyamment quand ce dernier avala le sperme ensanglanté. L'homme en rouge fixa un instant le garçon agenouillé devant lui. Le chanteur le regardait aussi, d'un regard presque carnassier qui excitait Dante au plus haut point. L'albinos obligea son camarade à se relever et le plaqua contre le socle de la statue. Dante embrassa fièvrement Shuichi, tout en glissant une main dans le pantalon de ce dernier, en direction des parties intimes du chanteur qu'il commença à caresser rudement.

Shuichi n'arrivait pas à résister à ces mains et ces lèvres brûlantes. Il leva la tête quand Dante se mit à l'embrasser dans le cou, mordillant cruellement sa peau. Là, le chanteur jeta un regard sur la statue au-dessus de lui. La femme avait toujours cet air dégoûté, mais à présent, elle semblait aussi terriblement désolée. Et surtout, elle semblait regarder intensément le musicien, devenu la proie consentante de l'homme en rouge, et paraissait même avoir pitié de lui. Le musicien rougit, se sentant brusquement honteux sans vraiment savoir pourquoi. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il s'offrait à un homme. Il l'avait fait plusieurs fois avec Yuki, sans ressentir nulle gêne aucune. Alors pourquoi, à cet instant, sous le regard insistant de cette étrange statue, ressentait-il de la culpabilité ? Le désir qui montait en lui était si réel, si intense, si jouissif. Il était impossible que cela soit si mal que ça !

L'homme aux cheveux roses sentit les mains de Dante dégrafer son pantalon, et dégager son sexe de sa protection de tissu. L'albinos empoigna vigoureusement le membre du chanteur, et se mit à le masturber avec des gestes brusques. Shuichi ne pouvait s'empêcher de ressentir une jouissance perverse de cette douleur lancinante qui déchirait son bas-ventre. Ses gémissements s'élevaient un à un dans les hauteurs des voûtes sacrées qui surplombaient les deux pêcheurs.

Dante embrassa une dernière fois le musicien en lui mordant la lèvre inférieure, avant de l'obliger à se retourner. Le guerrier au manteau rouge souleva le long manteau noir du chanteur, et baissa son pantalon sur ses cuisses. Puis il s'introduisait brutalement en Shuichi, le pénétrant de plus en plus profondément avec de violents coups de bassin. Contrairement à son habitude, l'artiste ne se mit à pleurnicher, comme il faisait avec Yuki quand ce dernier le traitait avec peu de délicatesse. Au contraire, le chanteur gémissait et criait de plus belle, incitant son nouvel amant à continuer ses coups de boutoir toujours plus violents.

Dante était sur le point de se libérer. Il s'apprêtait à jouir à l'intérieur de son amant, et se préparait à donner un dernier coup de bassin, quand soudain, le grand vitrail central du choeur de l'église vola en éclats et un ange apparut dans l'ouverture.

Emporté dans sa jouissance, Dante baissa brusquement la tête et se libéra en Shuichi avec un hoquet étouffé. Il mit un peu de temps à reprendre ses esprits, tandis que les êtres ailés rentraient à présent par les vitraux latéraux.

Ils envahirent la cathédrale, tous armés de lances et de piques. La porte principale s'ouvrit lentement, et bientôt un cortège formé d'anges guerriers prit possession de la salle. Ils se rangèrent tous sur le coté, pour laisser un homme étrange, au long manteau bleu et aux cheveux blancs.

(Super Shizu : mission accomplie ! Et Super Shizu s'envole vers d'autres cieux ! YAOUUUUUUH !)

"Et merde, lâcha Dante de dépit, rhabille-toi vieux."

Shuichi comprit tout de suite, et il renfila son pantalon. Comme Dante dégaina lentement son épée pour se diriger vers cet homme au manteau bleu, le chanteur sortit le Desert Eagle de son écrin.

S'apprêtant à tirer, à tuer s'il le fallait...

"Dante ! tonna l'homme étrange, Est-ce une façon d'accueillir son grand frère ?"

- Va te faire foutre, répondit Dante avec rage.

- Pour ce qui est de... "se faire foutre", comme tu dis, je pense que ton ami est plus au fait de ce genre de pratique."

Dante envoya ce regard haineux à son frère, le même homme que Shuichi avait vu dans le jeu vidéo, le même homme qui, sur la statue brandissait une épée au-dessus de Dante.

"Tu me déçois beaucoup, dit ce même homme à Dante, je croyais que tu avais un minimum d'amour propre.

- Vergil, répondit Dante d'une voix entremêlée de haine et de honte, retourne te coucher. Ce qu'il se passe ici n'est pas pour les enfants de ton âge."

Le dénommé Vergil rajusta d'un air imbu le col de son manteau bleu, puis, mettant sa main en évidence, il claqua des doigts.

A ce signal, tous les anges de la Cathédrale se tinrent près. Un démon apparut par un étrange vortex. Il tenait dans sa main un katana.

"Votre arme, fit-il en se courbant devant son maître, en rajoutant : Maître Vergil, seigneur des deux empires d'outre-tombe."

Dante se mit à rire fébrilement. Sentant le danger se profiler à l'horizon :

"Seigneur des deux empires d'outre-tombe, hein ? Répéta-t-il, il vaudrait mieux dire seigneur de la traîtrise et de l'égoïsme, oui. Cela t'irait mieux, mon chou.

- Tout ça à cause d'un misérable pacte de pacotille, reprit Vergil en soupirant."

Il dégaina soudainement son katana, et fit signe aux anges d'attaquer.

"Va t'en Shuichi, fit Dante en se retournant."

Shuichi demeura figé sur place, ne sachant que faire, brandissant son revolver avec crainte. Les anges fondirent sur Dante, et le recouvrir. On entendit pendant un moment que le bruit des coups d'épées lancés, et celui du sang qui coule. Le guerrier en rouge réussit cependant à se dépêtrer de ses assaillants, leur coupant à chacun au moins un membre. Vergil commençait à s'élancer lorsque Dante se retourna une dernière fois vers Shuichi, en criant :

"Putain mais fous-moi le camp !"

Mais l'homme au Desert Eagle n'écouta pas. Il resta sur place, puis tira trois coups en direction de Vergil. Ce dernier parut ne même pas les voir, et engagea un violent combat contre son frère.

Soudain, sur l'autel derrière Shuichi, apparut un ange qui brandissait une hache au ciel. Shuichi visa les jambes du guerrier, et, avant que celui-ci n'ait le temps d'abattre son arme, il y logea deux autres balles, qui le firent tomber à la renverse. Une fois qu'il fut à terre, Shuichi lui fit exploser la tête d'une balle bien placée.

Il contourna ensuite l'autel, et slaloma entre les corps pour s'enfuir vers l'arrière du bâtiment, tandis que Dante se retrouvait submergé par le nombre de ses opposants. En levant la tête, Shuichi vit une hideuse silhouette à travers le vitrail cassé.

Une sorte de démon imposant, doté de cornes et d'une musculature à faire peur. Il fit passer son corps par l'ouverture, puis se laissa tomber au sol dans un fracas assourdissant. Le bruit fut tel que tous les combattants figèrent leurs mouvements.

L'énorme forme vaguement humanoïde s'avança vers Vergil et Dante, et prit soudainement la parole, de sa voix caverneuse :

"N'avez-vous pas honte de vous battre ainsi ?"

Dante, à la vue de ce démon, fut si retourné qu'il en lâcha son arme. Son visage montrait la stupéfaction la plus totale.

"Père ? fit-il, choqué, mais, tu devais être mort !

- Et bien je ne le suis pas ! trancha le démon, mais je me demande si c'est une si bonne chose que ça lorsque je vois ce que fais avec ce..."

Il s'arrêta de parler pour regarder Shuichi, mais ce dernier ne fut pas impressionné. Il eut un regard pour la statue de cette femme, puis pointa le canon de son Desert Eagle sur le démon, en lui disant :

"Tu n'es pas ce que tu prétends être !"

Il pressa sur la détente et, lorsque le coup partit, l'œil du monstre éclata dans une gerbe de sang. Le démon se recroquevilla sur lui-même, tandis que Dante regardait son ami avec interrogation.

Et puis l'aspect de la bête ensanglantée changea, progressivement, pour devenir celui d'une femme entre deux âges, que son immense chevelure dissimulait.

"Gaïa, continua Shuichi, Qui êtes-vous au juste ? Et Dans quel but martyrisez-vous Dante ?"

Gaïa se redressa, puis se recoiffa un peu plus convenablement. Elle adressa un regard désolé à Dante, puis s'approcha de Shuichi en souriant. Elle avait posé sa main sur son œil ensanglanté.

"Tu deviens trop sérieux toi ! dit-elle à Shuichi, je préférais quand tu sautais et que tu gigotais dans tous les sens en poussant des petits cris kawaï ! -

- Allez vous faire foutre ! répondit Shuichi avec ferveur, je vous ai posé une question !"

Gaïa enleva sa main, un nouvel œil apparaissait là où la balle avait frappé, elle baissa les yeux de dépit, puis répondit :

"Arrête, mon ange, la vulgarité te sied aussi mal qu'à moi la sévérité."

L'homme aux cheveux roses regarda longuement l'étrange déesse, le temps de digérer les mots qu'elle venait de prononcer. Comment avait-elle oser le traiter d'ange ?

"Shuichi, fit-elle d'un ton suppliant, tu n'es pas plus que moi ce que tu prétends être.

- J'ai du mal à vous suivre, répondit le chanteur d'une voix douce.

- Tu n'es pas le serviteur du démon qui se croit plus fort qu'il n'est démon car il est démon et donc plus fort que celui qui se croit démon mais qui n'est qu'humain et dont pourtant tu es le serviteur."

Shuichi regarda la femme avec attention, essayant de retourner cette phrase dans tous les sens, sans en comprendre un traître mot. Gaïa jubilait, à présent elle souriait jusqu'aux oreilles. Dante et Vergil se regardèrent subitement, oubliant l'espace d'un instant leur rivalité. Les deux frères échangèrent un regard fatigué, pensant tous les deux en même temps :"C'est pas vrai, elle va pas commencer à faire son numéro !". Gaïa riait aux éclats à présent :

"Et là j'te l'ai pas fais ravaler ta chique ?

- Que voulez-vous dire ? demanda Shuichi

- Ho, fit Gaïa, fais pas ton innocent. Je sais que t'as rien compris de ce que j'ai dis.

- Il n'y avait rien à comprendre, trancha Dante, en voyant que son compagnon était déstabilisé.

- Comme d'habitude grand-mère, renchérit Vergil, par pure solidarité fraternelle, vos phrases n'ont jamais rien voulut dire..."

La déesse eut un regard pour ses deux petits-enfants, puis elle rajouta :

"Vous, vous m'avez compris, j'en suis sûre..."

Les deux frères se turent, pour ne pas trahir la vérité des propos de leur ancêtre. Ce fut le cri de Shuichi qui brisa le silence de la pièce.

En effet Shuichi venait de se faire enlever par un démon étrange, sans forme définie. La forme sombre semblait être composée de milliers de petites boules de fumée noires, elle emmenait Shuichi vers le vitrail cassé, celui-là même que Gaïa avait choisi faire son apparition. Shuichi ne put rien tenter pour s'échapper, et en quelques instant Dante avait déjà perdu son amant de vue.

"Pauvre petit ange, fit Gaïa en regardant le vitrail brisé. C'est odieux ce que tu oses lui faire subir, Dante."

Dante rangea son arme, en silence, puis sauta par l'ouverture pour sauver Shuichi. Il ne fit pas attention aux remarques, il ne les entendait pas. Malgré tout ce qu'on pourrait dire, personne ne le comprenait.

Mis à part Shuichi...

Que faut-il à une vie simple et bien rangée pour qu'elle bascule dans la folie et le doute ? Rien, pas plus qu'un accident, qu'un petit séjour à l'hôpital. Même un sourire de la part d'un homme qui ne sourit jamais sincèrement peut vous entraîner.

Shuichi se réveilla dans le salon, se demandant encore une fois si tout ce qu'il avait vécu n'était qu'un rêve de plus. Il sut rapidement que non. Ce ne fut pas grâce aux huit balles manquantes dans le chargeur du Desert Eagle qu'il le sut, ni même par le fait que Yuki était dans son lit. Il y avait dans son corps quelque chose qui prouvait de façon indéniable que tout était vrai. Il n'y avait pas qu'une, en fait, mais deux, qui se déployaient lentement sous la douleur de l'engourdissement. Des ailes blanches, immaculées, Gaïa disait vrai lorsqu'elle le comparait à un ange : Shuichi venait de DEVENIR un ange.

"Sale !"

C'est le mot qu'il avait entendu quand l'énorme masse de ténèbres l'avait englouti, puis transporté jusque dans son appartement. Cette chose lui avait répété, au cas où il avait oublié. Shuichi était sale.

"Sale !"

Il était devenu sale au moment où il avait rencontré Yuki. Il fallait trouver un moyen de se purifier. Il alla dans la chambre de son compagnon, ce dernier dormait paisiblement.

Plus pour longtemps...

fin

commentaires :

Pour ceux qui se demanderaient d'où vient le personnage déjanté de Gaïa, ça vient directement de la mythologie grecque. Cette vision de la déesse est ma vision personnelle.

Sinon je voulais remercier (mais vraiment de loin) Shizuka Kurai, pour sa contribution à ma fic. Vous aurez sûrement noté qu'elle est très célèbre (et je me demande toujours pourquoi) sur le site. Vous pouvez lire ses fics sur Gravitation si vous tenez vraiment à gerber partout... pardon, je veux dire si vous voulez passer un bon... ough!... Non désolé onee-san j'arriverais pas à dire des trucs bien sur tes fics, je sens que ça remonte...

Quand soudain… Ta tada tata ta ta ta taaa, ta tata tata tata ta ta, tata taaa ta, tata taaa ta, ta ta tata ta, tata ta taaaa ( surtout y faut chanter ça sur l'air de Superman)

Super Shizu : Et voilà Super Shizu qui revieeeeeeeeeeeent ! COUCOU TOUT L'MONDE ! C'est moi. Bon, maintenant y faut que je trucide mon baka de oni-chan débile et stupide avant de faire mon commentaire. (ARRRRGHLLL !…) Voilà, c'est fait. Aaaah, purée, j'en reviens pas d'être aussi douée moi. Quand je relis MA scène (vous avez pas besoin que je vous dise laquelle… hé hé hé…), je ne peux m'empêcher de me dire : « WAOUH ! C'est une super bonne scène. C'est vraiment moi qui l'aie écrite ? Difficile à croire. » Mais bon, Yan arrête pas de critiquer ce que j'écris, y m'éneeeeeeeerve ! Alors, maintenant c'est moi qui vais le casser. C'est quoi cette réplique débile de Gaïa d'abord ? J'ai rien compris moi : le serviteur du démon, c'est Shuichi, j'avais compris, mais après, c'est quoi ? Le démon est démon, mais il se croit plus fort que ce qu'il est réellement, et il est plus fort que « celui qui se croit démon mais qui n'est qu'humain » donc Shuichi, c'est ça ?

Yan : Heu… Pas tout à fait…

Shizu : Ben alors j'ai juste jusqu'où d'abord ?

Yan : Jusqu'à « réellement ».

Shizu : C'est qui alors, « celui qui se croit démon mais qui n'est qu'humain et dont pourtant tu es le serviteur » si c'est pas Shuichi ? Ni Dante ?

Yan : Aaah ça… C'est encore un secret… Vous avez qu'à le deviner tout seul…

Shizu : Mais euuuuuh ! Oni-chan ! Dis-moi, s'te plaît, s'te plaît, s'te plaît !

Yan : …

Shizu : YAAAAAAAN ! DIS-MOI, S'TE PLAIT ! YAAAAAN ! ATTENDS-MOI ! YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !