I talk to the so sad sky...
Note : Je dédie cette fic à Ran, car c'est surtout pour elle que j'ai continué cette fic. Ce troisième et dernier chapitre de ma fic, à pour "héros" Fye. J'espère qu'elle vous plaira quand même.
« - C'est bon, laisse Tchii…
- D'accord… »
Cela va faire maintenant deux ans que je suis revenu…
Effectivement, cela faisait maintenant deux ans que la quête aux plumes de Sakura était terminée, qu'il était revenu dans son pays et qu'il avait tué son roi. Seulement, il y avait ombre au tableau depuis ce temps, il se sentait lassé de toute occupation, il n'avait plus la joie de vivre, et l'étincelle de joie qui brillait dans ses yeux avait disparue.
Tchii débarrassa la table, alors que Fye, lui, resta affalé sur le canapé à regarder le plafond.
« - Vous allez bien ?
- Oui, oui ne t'inquiète pas Tchii…
- Mais, Fye-san, depuis que vous avait tué Ashura-ô vous ne faites plus rien… On vous dirait mort.
- Tchii, peux-tu garder un secret ?
- Bien sur…
- Ecoute, il y a certain point qui reste un mystère, quand j'ai tué le roi, il n'a montré aucune résistance, et ça m'embête…
- Peut-être devriez vous la revoir
- je le ferais… Mais alors tu viens avec moi cette fois-ci… »
Tchii releva la tête et sourie à son créateur. Il était toujours doux et aimable avec elle, et pourtant, elle savait un secret que lui-même ignorait…
/\Bip/\
« Nous y voilà ! »
Tchii montra l'immense battisse blanche à une personne inexistante. Elle entra à l'intérieur et alla directement au cinquième étage et alla à la chambre 306. Cela faisait maintenant un mois et demi que Fye était dans ce coma. Un violent coup de la part du roi avant le combat, et dans son sommeil, il marmonnait des choses incompréhensibles. Tchii était peinée de voir son maître dans cet état, et tous les jours elle y allait, avec une personne inexistante, pour le voir et lui parler.
/\Bip/\
« Tu vois, il n'y à rien à craindre, il est là, en vie. Tu sais, je pense que je devrais le faire mais je ne trouve pas le courage. »
Tchii n'espérait pas de réponse. Elle savait que la personne pour qui elle avait déplacé une chaise n'existait pas, et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de lui parler. Elle regarda Fye dormir, avant de s'adresser à lui.
« Vous devez rêver pour rester toujours ici, dans ce sommeil mon maître, moi je n'ai pas le droit aux rêves… Vous ne me les avaient jamais implantés dans mon esprit… Suis-je donc faîte pour ça ? Pour que ce jour advienne ? »
L'électrocardiogramme ne réagit pas, restant toujours sur le même rythme incessant et pourtant rassurant pour Tchii. Si cette machine n'existait pas, elle aurait sans doute déjà déprimé. Elle voulait déjà le voir se réveiller et lui sourire ne lui disant que tout allait bien. Mais elle ne devait rêver, et savait qu'il ne parlerait pas avant que le sort soit défait.
/\Bip/\
« Tchii, encore du thé… »
Tchii retourna dans la cuisine pour faire le thé de son maître, alors que ce dernier regarder inlassablement le ciel, comme s'il attendait un signe, une étoile plus brillante que les autres… une petite lueur incessante pour réconforté son cœur suffisent meurtrie par son voyage et son roi… Et pourtant la petite lueur ne réagit pas.. Ne venant pas. Fye baissa la tête, à quoi cela servait-il d'attendre puisqu'il savait que ce signe ne viendrait pas. Il regarda Tchii revenir avec un thé, et dit avec un sourire doux mais pourtant si sinistre :
« Tchii-chan… Promet moi que si, je me fais ensorceler par le magicien.. Tu me.. »
Des petites larmes limpides comme le bleu de ses yeux, et presque invisible roula le long de ses joues blême et blafarde…
« Tu me tueras… »
Tchii ne put répondre, et se contenta d'un hochement de tête affirmatif, les yeux brillant de tristesse, et pourtant aucune larme ne pouvait sourire.. Elle n'était pas conçue pour pleurer…
/\Bip/\
Tchii regarda le ciel avec la même lueur que les yeux de son maître lorsqu'il l'observait, il était ombrageux, des entités de coton grises annonçaient la pluie…
« Même le ciel pleur pour toi… Mon maître… mais suis-je obligée de le faire ? »
Tchii se retourna vers le magicien inconscient, une machine le maintenait en vie… Juste ça… Elle sourie à peine puis d'un geste timide et tendre elle effleura les lèvres de son maître avec les siennes. Elle se retira puis reposa son regard sur le ciel à travers une vitre de verre…
« Voilà… je suis maintenant ici… Avec cet ordre que tu m'as donné… Je vais t'obéir donc… pardonne-moi.. Oh toi que j'aime… Oh toi que j'admire tant… Toi qui reflètes les yeux de mon maître et pourtant si sinistre… »
Elle fit une révérence au ciel…
/\Bip/\
Depuis le début son maître parlait au ciel. Tchii avait pris l'habitude de faire comme lui. Le ciel, une entité toujours présenta, tantôt bleu azur, tantôt grise comme des larmes de pierres… Elle, elle n'avait vu qu'un ciel blanc… Couvert d'étranges rondins blancs, éphémères… Elle s'était toujours dit que : Si son maître parlait au ciel, c'est parce que c'était son seul ami… Quand son maître pleurait, le ciel versait des grosses larmes… Quand son maître souriait le ciel était clair et limpide, telle l'eau calme d'un lac… Tchii parlait maintenant à cette chose qui ne lui répondrait jamais… Mais à force d'avoir vu son maître faire, elle pensait qu'il finirait par l'écouter et lui répondre…
Elle arrêta de fixer la fenêtre, puis fit apparaître un étrange couteau dans sa mais, ouvrant un peu le bras de son maître et le sien, puis mêlant leur sang. Puis, elle finit par débrancher la machine, avant de disparaître dans le ciel devenu noir et triste, qui commençait à mêler des larmes aux étoiles blanches…
« Je parle au ciel si triste.. Et je continuerais à parler au ciel si sinistre.. Mon maître… »