A NEW DESTINY

Chapitre 9 : A new destiny

Me revoilà pour l'avant dernier chapitre l'histoire touche à sa fin ! Bonne lecture !

Nataku se trouvait toujours caché des six compagnons, derrière le mur. La tête remplie de questions, il s'efforçait de se calmer. C'était à son tour d'agir… après, il verrait bien le résultat. De toute manière, tous savaient. Il avait déjà vu Kogaiji et sa bande de dealers, mais il ne les avait plus rencontrés depuis déjà quelques jours. C'était à se demander s'ils n'étaient pas déjà rentrés au Togenkyo…

Prenant son courage à deux mains, il sortit de sa "cachette" et s'avança vers le groupe. Comme à leur habitude, Sanzo et Goku se bouffaient le nez, tandis que Hakkai, souriant, parlait avec la nièce de feu sa femme. Gojyo et Minami étaient quant à eux trop occupés pour discuter ensemble.

Le petit singe, voyant son ami s'approcher, l'interpella.

"Hi Nataku ! Qu'est-ce que tu fais là ?"

"Je traînai c'est tout…" répondit-il, cherchant comment aborder le sujet.

Après tout, il pouvait y aller au culot… il faisait toujours ainsi… et cela ne lui avait jamais fait défaut bien heureusement…

Lorsque Aya se retourna enfin vers le nouvel arrivant, elle ne put s'empêcher de s'interposer.

"Mais… c'est toi qui as faillis me tuer tout à l'heure ! Tu voulais que je fasse une crise cardiaque ou quoi ?" lui demanda-t-elle, énergiquement.

"Comment ça il a faillis te tuer ?" fit Sanzo à son amie.

"Façon de parler, t'énerve pas ! On t'a jamais appris le mot "zen" ?" répliqua la jeune femme.

"C'est à moi que tu dis ça ?" demanda-t-il, un rictus au coin des lèvres.

Elle préféra ne pas répondre, ne voulant pas s'enfoncer d'avantage.

Nataku se racla alors la gorge, cherchant à attirer de nouveau l'attention sur lui.

"En fait… autant le dire directement… je suis venue m'assurer que tout le monde était au courant de la situation, ou bien si je devais faire un petit topo pour remettre les idées en place…"

Plus aucun bruit ne se faisait entendre. Les six compagnons regardaient Nataku les yeux grands ouverts, complètement abasourdis.

"Je rêve là… tu savais depuis le début ?" fit le saru. "Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?"

"Ce n'était pas mon rôle !" répondit-il expressément.

"Enfin c'est pas tout ça mais là moi je rame… je voudrais bien qu'on m'explique rapidement !" demanda Gojyo à Nataku, ayant arrêté de s'occuper de Minami.

"Rapidement ? Je vais faire ce que je peux…"

Triant les informations dans son esprit, Nataku entama son récit.

" Eh bien, nous venons tous d'un lieu se nommant le Togenkyo, où vivent en paix humains et yokais, des monstres. Mais Gyokumen cherche à ressusciter son mari Gyumao, le dieu taureau. Depuis, les yokais sont devenus violents et ont commencé à mettre ce monde à feu et à sang, si je puis m'exprimer ainsi. Vous quatre – fit-il en désignant les quatre jeunes hommes – sillonnez le Togenkyo dans le but d'empêcher cette résurrection. Cette mission vous a été confiée par la Kanzeon, Kanzeon Bosatsu, une déesse. Et voilà l'histoire brute."

"C'est bien beau tout ça, mais dit moi à quoi on correspond Aya et moi, parce que là j'ai l'impression d'être encore plus paumée…" demanda Minami."J'y viens j'y viens ! En fait, je vais même vous parler de tous, ce sera plus simple. Je commence par toi !" fit-il en regardant vers Sanzo. "Tu es un moine bouddhiste."

Le blondinet manqua de s'étrangler.

"J'ai une tête de moine ?" demanda-t-il à Aya, complètement paniqué.

"Attend, calme-toi. Ça serait tellement bien si tu étais un moine normal, mais tu es un moine débauché… j'ai jamais vu ça ! Tu fumes et tu bois comme un trou et tu adores jouer. Sans oublier que tu tires avec ton flingue anti-yokais sur tout ce qui bouge !"

Gojyo pouffa de rire, tandis qu'une veine pulsant sur la tempe de Sanzo venait d'apparaître.

"Dans un registre moins comique, ton passé est noir, mais je n'ai pas besoin d'en rajouter plus car tu le sais déjà, comme pour la plupart de vous tous. Quant à toi Gojyo, tu n'es vraiment pas mieux. Toi aussi tu bois et tu fumes sans jamais t'arrêter et tu détestes te faire battre aux cartes par Hakkai et Sanzo. Et puis, tu passes ton temps à courir les filles !"

Minami se retourna vivement vers son ami, lui lançant un regard noir. Elle n'attendit pas qu'il puisse répliquer quoi que ce soit qu'elle s'était échappée de son étreinte, allant s'asseoir à côté de Goku. Le rouquin n'osa pas s'interposer tout de suite, persuadé qu'il lui faudrait seulement quelques minutes pour revenir à ses côtés.

"J'oubliais… tu es mi-humain, mi-yokai. C'est pour cela que tes yeux et tes cheveux ont cette couleur si particulière."

"Et moi, et moi ?" demanda le singe, sautillant sur place.

"Goku… tu manges sans arrêt et passe ton temps à te chamailler avec Gojyo."

"C'est nul ton truc… ça change rien à d'habitude !" répliqua-t-il, faisant la moue.

"Laisse moi finir, bakasaru ! Donc, je disais… tu es un yokai, mais tu possèdes un contrôleur de force sur le front te permettant de conserver une forme humaine. Enfin, Hakkai, tu es aussi un yokai mais ton contrôleur de force se trouve sur ton oreille. Tu pulvérise tous les records en matière de buveur de bière !"

Nataku reprit enfin son souffle, laissant aux compagnons le temps d'ingurgiter tout ce dont ils venaient de leur dire. Il n'avait pas encore fini… restaient les deux jeunes femmes, dont il n'avait pas encore parlé.

"Quant à vous deux…" continua-t-il en les désignant du regard. "Aya, tu es une humaine travaillant au temple ou Sanzo vivait avant de partir pour son long voyage. Tu es une experte en art martiaux, et tu ne dois ta place en ce lieu qu'à ton pouvoir de cordon bleu ! Sans oublier que tu étais la nièce de Kanan, ce qui explique qu'Hakkai passe son temps à veiller sur toi. Pour Minami, c'est un peu plus compliqué. Je ne peux pas dévoiler ce secret sans ton autorisation…"

La jeune femme, comprenant ce que voulait dire Nataku, ferma les yeux quelques secondes. Lorsqu'elle les rouvrit, elle glissa doucement ses doigts à ses pupilles et en enleva deux lentilles, dévoilant deux yeux d'un rouge sang.

"Mes cheveux sont de la même couleur…" expliqua-t-elle d'une petite voix.

Gojyo, n'en revenant pas, eu du mal à articuler.

"Toi aussi… pourquoi ne me l'as-tu jamais dit ?"

"T'inquiètes pas, moi non plus j'étais pas au courant…" répliqua Aya, les bras croisés sur sa taille, ironique.

Minami ne répondait rien. Au plus profond d'elle-même, elle était sincèrement désolée. Mais personne à part Gojyo ne pouvait la comprendre… c'est pourquoi elle s'était toujours sentit si proche de lui…

"Je finis tout de même… Aya et toi êtes toujours ensembles. Tu l'aides à la cuisine du temple, tout en t'entraînant car tu es douée pour le maniement des armes. Comme tu viens de le montrer, tu es toi aussi, comme Gojyo, mi-humaine mi-yokai, mais tu ne l'acceptes pas vraiment, c'est pour cela que tu caches ta vraie nature."

Apparemment, Nataku avait enfin fini. Presque personne n'avait parlé durant son discours. Aya, dans les bras de Sanzo, n'en revenait plus. Tout était chamboulé, et elle n'était pas la seule à se sentir mal. Hakkai avait fermé les yeux, son éternel sourire s'était enfui.

Tout leur véritable passé resurgissait en à peine vingt quatre heures… c'était dur… ils se sentaient tous impuissants.

"Je ne voudrais pas enfoncer un peu plus le clou… mais je n'ai aucune idée de la manière dont nous allons rentrer là-bas…" fit Nataku, presque en murmurant.

Les yeux de Sanzo s'ouvrirent presque au maximum, tandis qu'il se levait, manquant de faire tomber Aya.

"Comment ça tu sais pas comment on rentre ! Après tout ça, j'ai plus envie de rester ici !" s'indigna le blondinet.

"Non je ne sais pas… ce n'est pas mon rôle !"

"Ton rôle… qui a un rôle prédéfini ici ?" s'énerva le dessinateur.

"Bon sang calme-toi un peu !" s'exclama Hakkai.

Aya ne cacha pas sa surprise. Depuis le temps qu'elle connaissait le mari de sa tante, elle ne l'avait jamais vu hausser la voix.

Sanzo, un air bougon sur le visage, alla se rasseoir aux côtés de la jeune femme.

Pour un problème, cela en était un beau… Comment allaient-ils rentrer ? …

Il était en effet grand temps de se poser cette question…

Au paradis céleste, Kanzeon, allongée sur son siège, attendait Jirou. Quand celui-ci daigna se montrer, elle se releva.

"Je vais devoir y aller…" annonça-t-elle, d"une voix calme, ne dévoilant aucun sentiment si ce n'est de la paresse, comme à son habitude.

À suivre…

Voilà ! On se retrouve bientôt pour le dernier chapitre !