RAR
Namyothis: Mais non, mais non, je te jure, il faut pas que tu sois accroc, tu sera trop déçue à la fin ! C'est pas Chiche, c'est juste une petite fiction comme ça que j'ai écrit... Pis les persos sont OOC en plus !
ze1telotte: Re-salut ! Bah non, je sais, personne est trop d'acc pour ton truc... Mais je suis sure que Michèle, oui, elle voudrait ! C'est elle qui fait Sevy sur le forum des Maraudeurs où je vais pis Vi aussi ! Une autre adepte de Sev, normale, c'est une amie de Mi. Mais bon... Et tu crois franchement que je vais te le dire ? Disons que les deux fois, t'es tombée dans le mille...
Malédiction
Chapitre 7
Je me réveillai cette nuit-là, le cœur battant à tout rompre, en sueur et tremblant. Je ne me souvenais pas de mon rêve, mais je savais… Je savais que c'était pas joli joli du tout… Je me levai, tremblant un peu sur mes jambes, et me dirigea vers la porte. En passant devant le miroir, je me regardai un moment. Ouais, j'avais changer pas mal depuis le jour où j'étais devenu le pupille de Remus et Severus. J'avais à présent 23 ans, et bien que je sois majeur depuis belle lurette, j'habitais toujours avec eux. Pourquoi quitter les seules personnes qui se souciaient de moi et m'aimaient ?
Je me dirigea vers le salon, tremblant de froid, et me coucha sur le divan, emmitouflé dans la couverture de laine que Remus y laissait toujours. J'étais encore secoué par mon rêve. Une malédiction. Un sacrifice. Une mort… De la tristesse… Des pleurs… C'était, plus ou moins, ce dont je me rappelais. C'est là que je me rendormis.
Remus entra dans le salon pour voir Thomas couché sur le divan. Inquiet, il s'approcha pour voir qu'il tremblait, qu'il était en sueur. Il mit la main sur son front et sursauta en le trouvant bouillant. Il alla dans le corridor et frappa contre une porte en bois noire.
-Mmmm… Quossé qui se passe… demanda une voix endormie.
-Severus ? Thomas ne vas pas bien…
-Quoi ?
-Il est sur le divan, en sueur et bouillant…
Un moment de silence.
-J'arrive…
La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard sur le maître des potions de Poudlard en robe de chambre noire, et s'avançant dans le corridor. Il suivit Remus dans le salon et s'approcha doucement du jeune homme endormi.
-Il est là depuis longtemps ?
-Je ne sais pas… Je viens de me lever… dit Remus, inquiet.
-Des séquelles de la dernière pleine lune ?
-Non… Pas après deux semaines… C'est impossible.
-Tu en est sur ?
-Parfaitement.
-Bon… Merlin ! Il n'est pas seulement bouillant ! Il ferait fondre un iceberg ! Va chercher le thermomètre, vite !
Remus ne se le fit pas dire deux fois, et revint quelques instants plus tard avec l'instrument qu'il tendit à l'autre homme.
-107… dit Severus d'une voix blanche.
-107 ? (Nd/a : la moyenne est de 98.8) s'écria Remus.
-Pas de temps à perdre, on doit le monter à l'hôpital, dit Severus.
-Je vais préparer un sac avec nos effets. Préviens Dumbledore.
Le professeur hocha la tête et se dirigea vers la cheminée alors que Remus se dirigeait vers les chambres afin de ramassé vêtements et effets personnels.
-Professeur Dumbledore ? appela Severus, la tête dans la cheminée.
Le vieil homme sursauta et ramena ses draps sur lui.
-Severus ? Que me vaut cette visite de si bonne heure ?
-Thomas… Il est malade, il fait 107 de fièvre, nous devons l'emmener à l'hôpital de toute urgence.
-Est-ce grave ? demanda Dumbledore avec inquiétude.
-Je l'ignore… C'est pourquoi nous devons l'y emmener tout de suite. Nous ne savons même pas depuis combien de temps il est dans cet état, Lupin vient de le trouver dans le salon…
-Je comprends. Dépêchez-vous, et donnez-moi des nouvelles lorsque vous en aurez.
-Très bien.
Lorsque Severus sortit de la cheminée, il vit Remus près de lui, déjà habillé et avec un sac à ses pieds. En un coup de baguette, le professeur de potions fut présentable à son tour, et ils utilisèrent la Poudre de cheminette pour rejoindre l'Hôpital Magique La Baguette Dorée, tenant chacun Thomas d'un coté. Lorsqu'il débarquèrent dans la salle d'attente de l'hôpital, tout le monde sursauta. Alors que Severus tenait Thomas, Remus se précipita à la recherche d'une infirmière.
-Vite ! Il a besoin d'aide, c'est urgent !
-Tous ceux qui viennent ici viennent pour une urgence, nous ne pouvons pas faire de favoritisme, dit l'infirmière calmement en essayant de déprendre son bras des mains paniquées de Remus.
-Vous ne comprenez pas ! Il fait 107 de fièvre !
Elle haussa les sourcils.
-107 ? Depuis combien de temps ?
-Je… Je sais pas… Je l'ai trouvé comme ça ce matin… Il l'était peut-être depuis longtemps…
Elle finit par s'approcher et sursauta en voyant Thomas.
-Vous auriez du l'emmener ici bien avant !
-Nous venons de le trouver, dit Severus calmement. Nous ne pouvions pas l'emmené ici alors que nous dormions.
L'infirmière appela quelques infirmiers qui s'approchèrent pour emmener Thomas, mais voyant le regard que leur lançait le professeur de potions, ils préfèrent aller voir d'autres malades. Severus emmena Thomas dans la chambre désignée par l'infirmière, suivit par Remus, alors que l'infirmière allait chercher un médecin. Ce dernier entra dans la chambre quelques minutes plus tard et se dirigea vers Thomas sans même regarder les deux hommes près de lui. Il prit le pouls du jeune loup-garou, reprit la température(elle avait augmenté à 108), puis ouvrit une paupière. Il sursauta en voyant la couleur ambrée.
-Un… loup-garou… murmura t'il.
Le regard des deux autres se fit dure.
-Vous allez refuser de l'aider parce que c'est un loup-garou ? demanda Remus sèchement.
Le médecin se tourna pour le regarder et fixa ses yeux dans ceux ambré du loup-garou.
-Non. Je ne suis pas raciste. Je ne suis pas là pour juger les gens sur leurs races, mais pour leur sauver la vie et leur épargner des complications, si cela est possible.
-Voilà qui me rassure… fit Severus. Je n'aurais pas aimé devoir utiliser la force pour vous convaincre de le soigner…
-Cela vous sera inutile… Maintenant, sortez, vous pourriez me gêné. Demandez à l'infirmière de m'emmener son dossier médical.
-Nous ne sortirons pas, intervint Severus, et il n'a aucun dossier. Nous l'avons toujours soigné chez nous.
-Même les lendemains de pleine lune ? demanda le médecin avec un froncement de sourcil.
-Je commence a avoir l'habitude… dit le professeur en haussant les épaules. Après 6 ans à m'occuper de deux loup-garous…
-Quels sont vos liens avec lui ? demanda le docteur en prenant une aiguille.
-Nous sommes ses tuteurs… Eh, c'est pas de l'argent, ça, j'espère ? demanda Remus.
-Non, non, rassurez-vous… Ses tuteurs ? Ah bon.
Une expression de douleur apparut sur le visage de Thomas lorsque l'aiguille entra dans son bras. Le médecin se redressa.
-Je reviens dans quelques instants.
Et il sortit de la chambre. Remus s'approcha doucement du lit et repoussa quelques mèches mouillées du front brûlant du jeune loup-garou.
-Allez mon grand, t'es capable de t'en sortir… On compte sur toi… Tu va bientôt être guérit, et on va rentrer à la maison, tous les trois… Allez Thomas… Réveille toi…
Sans dire un mot, Severus posa sa main sur l'épaule de Remus et la serra un peu. Bien que cela soit dure pour lui de voir le jeune homme dans cet état, ce l'était encore plus pour Remus, et il le savait. Le médecin entra, et resta un moment interdit devant la scène.
-Lupin… Le médecin est là… Laisse Thomas…
Remus hocha la tête et se recula. Le médecin les regarda un moment en silence.
-Je vous demanderais, s'il vous plait, de sortir. Dans quelques instants, quelques-un de mes collègues viendront me rejoindre, ainsi que quelques infirmières. La chambre est petite, alors il vous faut sortir.
-Mais…commença Remus.
-Il n'y a pas de mais. Si vous voulez qu'on le sauve, vous devez obtempéré.
Severus hocha la tête et poussa Remus vers la porte.
-Allez Lupin, on vas aller dans la salle d'attente…
-Mais si…
-Aie un peu confiance, bordel ! Il va s'en sortir… Tu le sais bien qu'il va s'en sortir…
Remus finit par hocher la tête et sortit sans dire un mot. Severus se tourna vers le médecin.
-Faites tout ce qu'il faut pour le sauver…
-Ne vous inquiétez pas… Il s'en sortira.
-Je l'espère pour vous.
Severus sortit de la chambre à son tour, en jetant un dernier regard au jeune lycanthrope, qui respirait alors avec difficulté. Le médecin le regarda s'éloigner, puis regarda aussi Thomas.
-Je dois faire vite, sinon on va te perdre… Tiens bon, ça va aller.
Il lui mit un masque pour lui envoyer de l'air, puis s'affaira en attendant ses collègues.
Severus jeta un coup d'œil à sa montre. Les médecins étaient près de Thomas depuis deux heures. Il regarde Remus. Il était recroquevillé sur sa chaise, les yeux fixé devant lui, les bras enroulé autour de ses genoux, en silence. Il n'avait pas parlé depuis deux heures, même après les quelques tentatives de Severus pour le faire réagir. Il soupira, puis il vit une femme entrer. Âgée, l'air sévère habituellement mais inquiète pour le moment, un chignon serré.
-Professeur McGonagall…
-Bonjour, Severus… Comment vas Thomas ?
-On ne sait pas… Les médecins sont avec lui depuis deux heures, et on n'a pas de nouvelles…
-Deux heures, déjà ? Merlin… Et vous ? Vous tenez le coup, tous les deux ?
-Moi, oui, mais Lupin…dit-il en montrant le loup-garou.
-Remus ? demanda Minerva.
Il ne bougea pas. McGonagall soupira.
-Vous n'avez pas à vous inquiéter, Remus… Thomas s'en sortira. Il sait que nous l'aimons, et que nous avons besoin de lui.
-Il le sait… Mais est-ce suffisant ? demanda Severus.
-Je l'espère… Vous devriez rentrer, tous les deux… Les membres de l'Ordre ont convenus de venir à tour de rôle surveiller.
-Hors de question que nous partions. C'est très gentil de votre part, mais NOUS sommes ses tuteurs et nous ne partirons pas.
-Severus…
-Même si Thomas fait parti de l'Ordre, même si vous l'appréciez tous, ce n'est pas pareil. Il préfèrera 100 fois mieux nous voir à son réveil que de vous voir, ou de voir n'importe quel membre de l'Ordre !
Minerva McGonagall le regarda un moment, puis sourit.
-Pourquoi ce sourire ?
-Parce qu'encore une fois, votre inquiétude et vos paroles démontrent clairement ce que vous niez depuis 6 ans; vous vous êtes attaché à Thomas.
Severus se retourna, les joues légèrement rougies.
-Vous dites n'importe quoi…
La directrice adjointe se contenta de rire.
-Je vais aller vous chercher du café…
Et elle s'éloigna. Quelques instants plus tard, un médecin s'approcha d'eux. Remus sortit de son immobilité pour serrer la main de Severus fortement.
-Vous accompagnez Mr Singerl ?
-Comment vas t'il ?
-Mieux… Il se repose.
-Pouvons-nous le voir ?
Le médecin sembla hésiter. Puis, il soupira.
-Pourquoi pas…
Les deux hommes se levèrent d'un même mouvement et suivirent le médecin. Minerva McGonagall, plus loin, sourit en les voyant.
Il faisait froid. Je resserra ma cape autour de moi. Il faisait noir. Je ne voyais rien. Devant moi, un vieil homme. Qui semblait en même temps jeune. En fait, il semblait ne pas avoir d'âge… Il vieillissait et rajeunissait à une vitesse vertigineuse. Ses yeux, qui changeaient de couleurs à toute vitesse, me fixait droit dans les miens.
-Qui êtes-vous ? demandais-je, peu rassuré.
-Peu importe ce que je suis, puisque je suis… répondit l'homme d'une voix forte, magnifique, qui résonna dans l'infini noirceur autour de nous.
Bon… Un zigoto, encore une fois… Il ne faisait pas parti de l'Ordre, ça, je le savais… Je connaissais les membres, ou sinon j'avais vu leur photo. Qui était-il, alors ? Derrière lui, un brouillard intense, mais encore plus loin, je vis des arbres noirs.
-Qu'est-ce que c'est… ? La Forêt Interdite ?
-Tu te fis trop aux apparences… Le monde qui nous entoure est sauvage et inconnu… Nul d'entre vous ne l'a déjà vu… C'est le lieu du Sacrifice… Celui qui vous sauvera de la Malédiction… Écoutes bien, Enfant de la Lune… Ici, l'un de tes semblables viendra… Ici, l'un de tes semblables mourra. Et de sa mort, la paix au monde accordera…
-Qu'est-ce que vous voulez dire ? demandais-je, terrifié.
L'un de mes semblables… Remus ? Non, pas Remus… Il ne pouvait pas mourir…
-Ici… Dans la plaine du Soleil… Un Enfant de la Lune devra mourir… Sinon… La Terre deviendra Chaos… Bientôt… Vous saurez tout…
Il me sembla tomber, tomber, tomber, dans l'infini. Les arbres, l'homme, tout disparu. Il ne restait que le noir, et que le brouillard. Et moi, qui tombait. Le cri qui franchit mes lèvres résonna dans le vide.
-THOMAS !
Lorsque j'ouvris les yeux, je ne vis pendant un moment que du brun doré, avant de voir que Remus me tenait dans ses bras en tremblant. Derrière, Sev se tenait. Il eut un sourire soulagé en voyant que j'avais les yeux ouverts.
-Remus… Severus…
Ma voix semblait pâteuse. Remus éclata en sanglots en me voyant éveillé.
-Thomas… Tu va mieux… Merlin, merci… Tu va mieux…
-Tu nous a fais peur, fit Sev avec un sourcil froncé en s'approchant. Impossible de te réveiller depuis qu'on t'a trouver, et là, tout a coup, tu te mets à hurler… J'ai cru que le pov Lupin allait faire une crise cardiaque…
-T'étais pas franchement mieux, Severus…
-Je t'ai rien demander, Lupin.
-Tu serais les poings tellement fort que tu avais les jointures toutes blanches.
-Tu dis n'importe quoi.
-Pffff… Tu t'es inquiéter autant que moi.
-Oh, ça, impossible ! S'inquiéter plus que toi pendant les dernières heures, personne n'y survivrais !
-Même pas vrai !
-Oh que si ! J'ai bien cru que tu allais y rester. J'ai faillis demander à une infirmière de te donner un tranquillisant…
-Elle aurait pas été capable.
-Je sais, c'est pour ça que je me suis tu…
Soulagé de les voir se chamailler à nouveau(je devais bien aller mieux, pour qu'ils reprennent leurs habitudes…), je les serrai tous deux dans mes bras. Remus fit de même, et après un moment de surprise et d'une lutte intérieure qui se lisait sur son visage, Severus finit par refermé ses bras sur nous.
-On s'est inquiété, Thomas… murmura Remus.
-Je vois bien ça…
-Tu fais encore de la fièvre, mais moins qu'avant, dit Sev. De retour à la maison, tu devra garder le lit quelques jours.
-Ok…
La porte s'ouvrit à la volée.
-Alors comme ça, tu va mieux Thomas ? demanda Dumbledore en entrant, suivit de McGonagall.
Ils restèrent un moment figé en voyant la scène, et Sev, rouge comme une tomate, sortit pour aller « manger un morceau ». Remus me sourit, puis l'on se mit à rire. Qu'on sache qu'il nous aimait bien, passe encore, mais que d'autres personnes le sache ? Nah… Il voulait garder sa réputation de méchant qui aime personne…
J'avais hâte de retourner à la maison… Car oui, depuis 6 ans, les appartements dans les cachots de Poudlard, c'était notre maison… Alors que Dumbledore et McGonagall s'inquiétait de mon état, je repensais à mon rêve. Qui était cet homme ? C'était quoi, cette histoire de sacrifice ? Pourquoi un Loup-Garou devrait-il mourir ? Je regarda Remus qui parlait avec animation avec Dumbledore. Il n'allait pas mourir, hein ? Je ne le laisserais pas faire… Peu importe ce qu'était cette Malédiction…
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Et bien voilà… L'explication du titre…. La Malédiction en elle-même devrait être expliquée au chapitre prochain… D'ici-là, faites attention à vous, et on se revoit dans le chapitre 8 !
