Chapitre 8

Quelques jours plus tard, je pu enfin retourner à la maison. Plusieurs membres de l'Ordre vinrent prendre de mes nouvelles et parler avec moi. Je voyais bien que cela dérangeait Sev, il détestait que la maison soit envahie, mais comme j'étais membre de l'Ordre depuis mes 20 ans…Oui, fait étrange. Un Moldu dans l'Ordre du Phénix ! Mais bon, puisque je parlais presque couramment 8 langues, il arrivait souvent que l'on me lie au mission à l'étranger. Utile de parler anglais, français, italien, latin, arabe, portugais et chinois ! Et j'étais en train d'apprendre le russe, l'espagnol et le japonais, si bien qu'à la fin de mes cours, je parlerais en tout 11 langues. Si au début, Sev avait répugner à me faire suivre des cours, il s'était bien vite aperçu que cela pouvait être un atout majeur lorsqu'un de ses élèves l'avait insulté en italien. J'étais derrière la classe, et j'avais tout entendu. L'élève avait eu la peur de sa vie lorsque j'avais commencer à l'engueuler dans la même langue… Sev, pour continuer sur ma lancée, avait enlever 10 points à Poufsouffle, puis s'était empressé à la fin du cours de me demander des explications.

Comme dit précédemment, je revins à la maison quelques jours après mon hospitalisation, et j'eu droit à l'engueulade de ma vie lorsque mes deux chers et dévoués tuteurs découvrirent, à la grandeur de mon dos, un énorme tatouage noir.

imghttp/groups. crurent au début que je m'étais fais tatouer ça, que j'avais fais une infection, et que c'était pour ça que j'avais fais de la fièvre. Pour me disculpé, je du leur raconter mon rêve. Si je leur parla de la Malédiction, j'évitai de leur parler du Sacrifice. Ils trouvèrent étrange que l'homme m'eut appellé « Enfant de la Lune ».

-Attendons, soupira Severus. Peut-être cet homme dit-il vrai, et que nous en apprendrons plus sur cette Malédiction sous peu.

-Qu'est-ce que je fais avec ce tatou, moi ?

-On dirait bien que tu vas devoir le garder… fit Remus.

Je fis la moue. Avoir un tatou, je n'aurais pas prit ce motif, et jamais aussi gros !

Comme à chaque soir de pleine lune, je montai au deuxième étage, descendit dans la trappe et traversai les salles les unes après les autres, jusqu'à la dernière.( Nd/a : C'est là que la Pierre Philosophale était) C'est là que je m'enferme pour la pleine lune. Il m'est impossible de sortir. Je me dévêtis, rangea mes vêtements, et j'appréhendais le moment de la transformation. C'est toujours difficile de sentir et d'entendre tous les os, tous les muscles, toutes les parties de son corps changer de forme, se modifier, se modeler à une nouvelle morphologie. Mais le pire, c'était la sensation lente de sentir son esprit disparaître, comme si l'on mourrait lentement. Mais c'était pire. On devenait quelqu'un d'autre… Pour les adeptes de la psychologie, 30 jours sur 31, je représente le « moi », la partie avec une conscience , et le loup-garou, lui, représente le « ça », la partie instinctive, inconsciente et amorale, exigeant la satisfaction immédiate de ses besoin…

Je m'étire. Je me sens bien. Enfin, réveillé. Par la fenêtre, je vois ma mère et la remercie intérieurement. C'est elle qui m'a donné la vie, elle qui me libère chaque mois de ma prison. Ma prison de chair. Je regarde autour de moi. Encore cet endroit que je hais. Où sont-elles, les forêts de mes premières libérations ? Où sont-elles, les proies à déchiquetées, à éventrées ? Où est-il, le sang chaud, le cœur encore fumant de vie ? Je rêve de plonger mes crocs dans le petit cou d'un animal… ou encore mieux… Dans le cou de l'un de ces grands bipèdes imberbes qui utilisent des mots pour communiquer. L'humain, que ça s'appelle. Pouah ! Ce mot pu l'hypocrisie. Moi, je ne me pose pas de question, je ne me mens pas, je me m'embarrasse pas de principes ou de valeurs. Je sais très bien ce que je suis. Un monstre. Je suis un loup. Un loup prisonnier d'un corps d'humain, d'un corps qui empeste l'hypocrisie, obligé de me terrer un mois entier pour ne renaître qu'à l'appel de la pleine lune, dans cet endroit minable. Parfois, je ressens cette solitude jusqu'au plus profond de moi, et je hurle pendant des heures pour appeler les miens. Parfois, en tendant bien l'oreille, il m'arrive d'en entendre un m'appeler. Il semble loin, si loin… Oh, échappes toi, mon frère ! Tu es plus âgé, plus rusé que moi, tu saura me sortir de là… Viens, mon frère ! Viens me rejoindre ! Je rêve de carnage sanguinolent, de nos fourrures ensanglantées, de nos crocs rougies de la vie… Viens, mon frère, viens, et régnons sur le monde…

Ce soir, mon frère est resté muet. J'ai attendu ses hurlements toute la nuit, je l'ai appelé de toutes mes forces, rien à faire… De dépit, je me suis mordu, griffé, j'ai hurlé ma rage… Rien à faire. J'ai vu par la fenêtre le ciel s'éclaircir. J'ai fermer les yeux, attendant le moment si dure où je dois disparaître, m'endormir pour un autre long mois… Mais il n'est pas venu. Et moi, l'Enfant de la Lune, j'ai contemplé le soleil. Comment étais-ce possible ? L'Autre n'avait pas repris sa place ? Quel était cette chaleur dans mon dos ? Après un moment à tourner en rond et à me poser des questions, j'ai compris. J'étais libre ! L'Autre avait disparu à jamais ! Il ne viendrait plus me voler mon corps ! J'étais libre. Libre ! Libre ! Libre ! Le soleil illumina lentement l'endroit où je me trouvais. Je m'étendis en plein centre de la pièce, offrant ma fourrure à la caresse du soleil. Mon ennemi de toujours devenait mon allié ! Je tendis l'oreille. Un bruit. La porte s'ouvrit, puis se referma.

-Thomas ?

Je me relevai d'un coup, et mon regard ambré croisa un regard noir terrifié. Un humain. Une tâche sombre dans un océan de lumière. Une proie. Une délicieuse proie qui s'offrait à moi. Je ressentais dans l'air sa peur et m'en délectais. Il tremblait, ses yeux étaient ouverts d'horreur.

-Comment… Est-ce possible… Le soleil… La lune… balbutia t'il.

La ferme, humain. La ferme, et prépare toi à mourir. Cela fait si longtemps que je ne me suis pas nourris… Je levai ma puissante patte et l'abattit sur lui. Alors que mes griffes traversaient le tissus qui le couvrait et déchirait la peau, du sang éclaboussa les murs, et il poussa un cri. Le léchai ma patte, goûtant son sang. Un vrai délice. Lentement, sournoisement, je m'approchai de lui, qui recula jusqu'à toucher le mur, serrant de son autre main la blessure sur son épaule. Lorsque son dos entra en contact avec le mur, je vis dans ses yeux toute sa peur, il avait compris qu'il allait mourir. Pourtant, l'instant d'après, il se calma et s'approcha de lui-même. Dans ses yeux, plus la moindre peur.

-Thomas… commença t'il. C'est moi, Thomas, calmes toi…

Je grognai. Ne perds pas ton temps à me supplier, humain ! Et n'essaie pas de me nommer ! Je suis un animal sauvage, je n'ai pas de nom !

-Thomas…

Alors que j'allais refermer ma gueule sur sa main tendue, mon regard croisa le sien, et je reculai, incertain. Comment cet être humain pouvait-il me regarder avec autant de confiance ! Avec autant de… d'amour ? Tout à coup, je reconnu l'odeur. Elle me semblait familière, rassurante.

-Tu m'as reconnu, Thomas ? C'est moi, c'est Severus… Ne t'en fais pas, on va trouver un moyen de te ramener…

Je reculai, et ressentis à nouveau une chaleur dans mon dos. Je ressentis alors la sensation de départ, d'abandon, le signal de ma métamorphose. L'Autre reprenait le dessus. Je savais… Je savais que si cet humain était toujours vivant, c'était parce que l'Autre avait utilisé toutes nos forces afin de le sauver. L'Autre. Ma cachette. Cette impression qu'avait les autres humains que j'étais comme eux. Cette illusion de normalité. L'Autre. Ce moi apprivoisé…

J'ouvris les yeux et me redressa d'un coup pour voir Sev devant moi, l'air soulagé.

-Sev…

-Tho…Thomas… Tu m'as fais peur…

J'haussai les sourcils. De quoi parlait-il ?

-Sev ? De quoi tu parles ?

Il me regarda un moment.

-Tu ne te souviens pas ?

-Non…

-Tu étais encore un loup lorsque je suis entré…

-Tu es esntré avant le lever du soleil ?

-Non, Thomas… Le soleil était debout depuis une heure… Lupin était déjà en humain depuis un bon moment…

Je restai un moment interdit. Comment étais-ce possible ? Puis, je vis le chandail déchiré de Sev, et le sang. Ma main en était maculée. J'avais aussi du sang sur le coin de ma bouche. Non… Non ! Je lui sautai au cou en pleurant.

-Sev ! Je suis désolé, tellement désolé !

-Ça va, Thomas, ça va…

-Comment tu peux dire ça ! criais-je, hystérique. Je viens de t'infecté !

Il se mit à rire. Comment pouvait-il rire alors qu'il allait devenir un monstre une fois par mois !

-Calme toi, Thomas, calme toi… Tu m'as seulement griffé… Tu ne m'as pas mordu…

-Tu es sur ?

-Je te le jure.

-Mais le sang sur ma bouche…

-Il s'est léché la patte après…

Griffé. Je l'avais blessé. L'une des seules condition pour que l'on tue un loup-garou…

-Je t'ai blessé… Ils vont me tuer…

-Bien sur que non ! s'exclama t'il.

-Mais vous m'avez dis, il y a 6 ans…

-Tu crois que je vais déclaré que tu m'as blessé ? Je suis pas idiot, Thomas, je veux pas qu'ils t'abattent ! Lupin m'a déjà blessé quand on était ados, et je ne l'ai pas dis au Ministère ! Si ça reste entre nous, le Ministère ne le saura pas… Ils ne pourront pas te tuer…

J'hochai la tête. Étrangement, je ne ressentais aucune douleur due à ma transformation, seulement une chaleur dans mon dos. De retour à la maison, Severus voulu que j'aille me reposer, mais je n'en éprouvais pas le besoin. Je le forçai à prendre une potion afin que sa blessure guérisse, puis j'allai voir Remus. Il était plutôt rare que je le vois un lendemain de pleine lune, étant moi-même K.-O. Cette fois-là, son état était pire que toutes les autres fois.

-Sev… Est-ce que son état est normal ?

Il hésita un moment en changeant le linge humide sur le front de Remus.

-Non… Et d'une manière, oui… Plus Lupin vieillira, plus son état empirera les lendemains de pleine lune. Son corps supportes de moins en moins les transformations… Mais cette fois, je ne comprends pas… C'est pire que tout ce qu'il a jamais traversé…

Je restai un moment en silence, à réfléchir.

-Sev… J'ai rien ressentis après ma transformation… Je suis en pleine forme… Et Remus… Il est pire que jamais…

-Tu ne crois tout de même pas que…

-Oui… Remus a souffert pour nous deux…

-Comment serait-ce possible ?

-Je ne sais pas… Qu'est-ce qui a changer, depuis la dernière transformation ?

Sev haussa les épaules.

-Ta maladie ?

-Oui… Et suite à ma maladie ?

-Ton rêve…

-Et suite au rêve ?

Il haussa les sourcils.

-Où veux-tu en venir, Thomas ?

-Le tatouage…

-Tu crois que le tatouage fait en sorte que Lupin souffre à ta place ?

J'hésitai un instant, puis hocha la tête. Severus me regarda pendant un moment, l'air grave.

-Sev ?

-Thomas… Va à la bibliothèque… Ramènes tout ce que tu pourra trouver sur la Plaine du Soleil et sur les Enfants de la Lune.

-Tu me demande l'impossible !

-Fais ce que je te dis !

-J'ai pas attendu que tu me le demandes pour chercher ! Je suis depuis une semaine sur ça, et j'ai rien trouver !

-Cherches encore !

-J'ai rien trouver !

Pendant un moment, nous nous défiâmes du regard. Sev finit par baisser le regard.

-Désolé, Thomas…

-Ça fais une semaine que je cherche, Sev… Mme Pince m'a aidé, et on a rien trouver… On a lu les résumés et les tables de matière de tous les livres de la bibliothèque, et RIEN.

-C'est correct, je te crois…

Il regarda Remus, qui respirait difficilement. Il se dirigea vers l'armoire et prit une potion. Il souleva Remus à moitié pour la lui faire boire.

-Je te crois, Thomas, mais il faut faire quelque chopse… On peut pas laisser Lupin comme ça…

-Je suis d'accord… On en parles à l'Ordre ?

-A t'on seulement le choix… murmura t'il.

Puis, il releva la tête.

-Je vais demander à Dumbledore de les convoquer à une réunion dans trois jours.

-D'accord.

-Tu peux soigner Lupin pendant que je serai parti ?

-Bien sur, Sev… Y'a pas de problème, je vais m'occuper de Remus.

-Merci.

Il se tourna vers Remus et, machinalement, replaça la couverture.

-Tiens bon, Lupin, on va trouver un moyen.

Puis, il sortit de la chambre de Remus. Alors que je m'assoyais sur la chaise près du lit, j'entendis la porte des appartements claquer. Mon regard se posa sur le plus fragile des membres de notre famille. Et à le voir comme ça, je repensai à mon rêve, au Sacrifice. L'un de mes frères d'espèce allait devoir se sacrifier, mais combien seraient au courrant ? Remus et moi, seulement, sûrement… Remus était, est et resteras a jamais un Griffondor, et l'un des êtres les plus courageux que je connaisse. Allait-il vraiment se sacrifier pour sauver le monde du chaos? Certainement sans aucun remord, sans aucune crainte, en se disant, tout simplement ce qui avait a faire… Pourquoi un loup-garou? Il y a pas assez que notre existence soit maudite, qu'on devienne un monstre une fois par mois, fallait en plus qu'on nous colle une malédiction concernant le sort du monde et le chaos universel. De quoi vous remonter le moral, hein!

Remus, couché sur le dos, se mit à tousser et à s'étouffer. Je lui empila des oreillers derrière le dos afin qu'il soit plutôt en position assise, et il sembla se calmer. Après un moment à m'occuper de lui, j'entendis un bruit.

-Sev ?

-Quoi ?

-On va devoir se passer d'oreiller cette nuit…

Dumbledore déposa une épée en argent sur la table et nous regarda tous gravement. Remus et moi frissonnâmes et reculâmes.

-Dumbledore ? demanda Sturgis.

-On m'a fait livré cela, expliqua le vieil homme doucement, en me disant qu'IL comprendrait.

-Il ? demanda Minerva.

-J'ignore tout autant que vous ce que cela signifie.

Sev se pencha vers l'épée, intéressé(il fallait bien le connaître pour savoir qu'il adorait les armes blanches, et encore plus particulièrement les épées). Il poussa un sifflement admiratif.

-Elle est très ancienne… Il y a des symboles sur la lame…

Puis, il fronça les sourcils et s'approcha encore plus le visage, pour regarder le pommeau. Il blanchit d'un coup et releva la tête pour me regarder dans les yeux.

-Severus ? demanda Remus.

Sev poussa l'épée vers moi et mes yeux s'ouvrirent d'incrédulité en reconnaissant le symbole du tatou, gravé sur le pommeau. Remus le vit, et blanchit, lui aussi. Les membres de l'Ordre nous regardaient à présent tous trois, sans comprendre.

-Auriez-vous quelque chose à nous dire ? demanda Dumbledore en fronçant les sourcils.

Après un moment de silence, je me levai et me tourna dos aux membres. Je retirai mon T-shirt afin de leur montrer le tatouage et tout le monde poussa une exclamation.

-Tho…Thomas ? demanda Minerva après un moment. Qu'est-ce que cela signifie ?

-Il est apparu après mon hospitalisation… Et lors de la dernière pleine lune, lorsque Sev est entré une heure après le levé du soleil, j'étais toujours un loup-garou…

Severus me jeta un regard noir alors que Molly Weasley lui tombait dessus.

-Tu vas bien ? Il ne t'a pas blessé ?

Je savais depuis le temps que Mme Weasley, mère d'une famille nombreuse, avait tendance à materner les membres de l'Ordre.

-Je vais bien Molly, calmez-vous… Thomas a rapidement reprit son apparence lorsque je suis entré.

-J'étais super en forme, j'ai pas ressenti ni la douleur ni la fatigue de la transformation ! Remus, par contre…

Chacun se tourna vers Remus. Ce dernier, assis entre Sev et moi, faisait pitié à voir. Il avait les yeux rouges de fatigue, des cernes jusque sur les joues et il avait peine à se tenir debout. Sev avait du le porter jusqu'à la Salle des Professeurs, où avait lieu la réunion.

-Que vous est-il arrivé, Remus ? demanda Dumbledore doucement.

-J'ai traversé l'une des pires pleine lune de ma vie… Cela fait trois jours, et je ne suis pas encore rétablit…

Tout le monde resta silencieux, ne voulant croire l'explication pourtant logique qui en résultait.

-Vous voulez dire… commença Kingsley Shacklebolt, un petit nouveau dans l'Ordre.

-Que Remus a souffert à ma place ! m'impatientais-je.

-Thomas, tu te rends compte à quel point ce que tu dis es illogique ? demanda Dumbledore.

-Et pourtant… commença Sev, nous n'avons aucune preuve qu'il ait tord. Pour ma part, ce que j'en sais, c'est que Lupin a faillit perdre la vie plus souvent ces trois derniers jours que les six dernières années ! Et je suis sans doute la personne la plus qualifiée pour en parler, étant donné que je le soigne depuis exactement 6 ans.

Personne ne trouva rien à redire. Je me penchai vers l'épée pour voir les symboles gravés sur la lame.

-Eh, c'est de l'arabe ! m'exclamais-je.

-Tu peux le lire, Thomas ? demanda Arthur Weasley.

-Je crois bien, oui…

Je commençai à lire le texte dans un silence impatient. Au fil de ma lecture, je palis et mes yeux s'ouvrirent de peur. Pendant ce temps, Severus expliquait mon rêve aux membres de l'Ordre.

-Thomas ? demanda Remus qui me regardait.

Tout le monde cessa les questions et me regarda.

-Voilà la Malédiction

Depuis le début de l'humanité

Maintes races ont été persécutées

Haïes pour des éléments hors de leur contrôle

Elles vous prouveront que dans ce monde elles ont un rôle…

Bientôt, des évènements apocalyptiques se produiront

Et nombre d'êtres humains mourront

Viendra alors l'heure du Sacrifice

Aussi significatif que celui dont le sang repose dans un calice

L'Élu se verra dévoilé la Plaine du Soleil

De cette épée, l'Enfant de la Lune fera couler son sang vermeil

Il sauvera ainsi le monde du chaos

Dans lequel le plonge le racisme et autres maux

-C'est du n'importe quoi ! s'exclama Severus alors que tout le monde se taisait.

Nous le fixâmes en silence.

-C'est vraiment du n'importe quoi ! Vous n'allez pas décider de la vie de Thomas ou de Lupin d'après un petit poème idiot !

-Severus, vous savez bien que nous n'oserions jamais leur ordonner quoi que ce soir… Ils ont l'âge de choisir… commença Dumbledore.

-Y'a rien à choisir ! C'est du n'importe quoi !

-C'est… pas du n'importe quoi… articulais-je avec difficulté.

-Thomas… ? demanda Remus en posant une main sur la mienne. Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Je… L'homme de mon rêve… Il avait parlé du Sacrifice… Il avait dit que l'un de mes frères de race devrait mourir…

-Tu ne nous en avais pas parlé, dit Remus en fronçant les sourcils.

-Pour dire quoi ? « Remus, j'ai rêvé d'un fou qui parlait d'un Sacrifice réalisé avec un loup-garou… T'es partant ? »

-J'avoue que cela aurait été idiot, accorda Emelinne Vance.

-Thomas, dit Dumbledore avec sérieux, lorsque des évènements de ce genre arrive, tu dois…

-Vous le dire, je sais, je suis pas con ! Mais bordel ! Est-ce que vous pouvez comprendre que j'ai peur ? Combien de loup-garou sont au courrant ? Remus et moi ! Vous croyez que ça m'amuse de savoir que l'un de nous deux va mourir, et que notre famille va être brisée ?

-Personne ne va mourir, Thomas, intervint Severus d'un ton dure.

-Tu ne peux pas promettre cela, Severus… dit Remus doucement.

-T'es pas en train de dire que tu acceptes de…

-Est-ce que vous vous rendez compte ? En sacrifiant une personne, on prouve au monde entier que les « hybrides », comme ils nous appellent, peuvent aider, avoir leur place dans la société ! Imaginez tous les loup-garous, les vampires, les géants, les vélanes et toutes les autres créatures que l'on acceptes pas dans la société, ou alors peut-être les Vélanes, mais parce qu'elles utilisent leurs pouvoirs ! Avec une toute petite mort, on aide la condition de vie de toutes les autres espèces ! s'exclama Remus avec fougue.

-Serais-tu en train de dire que tu te sacrifierais, Remus ? demanda Molly avec peur.

Remus sourit.

-Pour sauver le monde ? Sans hésitation.

Nous poussâmes tous deux un cri lorsqu'une brulure terrible apparue dans mon dos. Puis, plus rien… Remus se redressa, le souffle court. Tout le monde nous regardait, sans comprendre. Me doutant de ce qui se passait, je relevai un peu le chandail de Remus et pu voir dans son dos le tatouage, qui avait disparut du mien.

A mon air, tout le monde comprit. Sev repoussa sa chaise et sortit en claquant la porte. Dumbledore toussota un peu pour reprendre ses esprits.

-La réunion est terminée… Si vous avez des informations sur cette Malédiction, transmettez-les moi immédiatement.

Remus se leva et s'éloigna comme si de rien n'était. Et moi, je me sentais terriblement fatigué… Oui, décidément, le tatouage y était pour quelque chose…