Chapitre 9
-Lupin ! Tu ne peux pas faire ça !
-Ah bon ? Et pourquoi je ne pourrais pas, Severus ?
-Parce que tu n'as pas à te sacrifier pour le monde entier ! C'est injuste !
-La vie a t'elle déjà été juste ?
-Ne commence pas avec ta philosophie a 2 noises, Lupin ! T'a pas le droit de faire ça !
-De quoi te plains-tu ? Tu chiales depuis 6 ans que tu en a marres de me supporter ! Je vais disparaître. C'est tout, c'est simple. Il ne restera que Thomas. Et il va bien finir par partir, lui aussi… Par avoir une maison, un chez-lui. Tu seras enfin tranquille. Tu auras la paix. Tu seras enfin seul.
-J'AI PAS ENVIE D'ÊTRE SEUL, BATARD !
Le cri retentit dans nos appartements. Depuis ma chambre, je les entendais très bien discuter dans le salon, et le cri m'avait fait sursauter.
-…Tu ne sais pas ce que tu veux, Severus…
-Oh que si… Je le sais très bien… Je veux avoir une vie normale.
-Justement… Tu n'auras plus à t'occuper de loup-garous…
-Je m'en fiche de ça ! Ce que je veux dire par « vie normale », c'est de ne pas avoir à m'inquiéter de savoir que l'un des membres de ma famille va devoir se tuer à cause d'une putain de Malédiction ! Ça a pris six maudites années avant que je m'habitue à vous avoir chez moi, c'est pas pour vous perdre maintenant !
-Severus…
-Putain, Lupin ! Tu te rends pas compte à quel point tout ça, c'est stupide ! Bon, Thomas a fait un rêve bizarre et a reçu un tatou étrange ! D'accord, Dumbledore a reçu une épée en ARGENT avec un texte et le symbole du tatou ! Oui, t'a décidé de crever et le tatou est allé sur to dos ! ET ALORS ?C'est peut-être juste une farce stupide ! Manipuler les rêve de quelqu'un, c'est faisable ! Faire apparaître et disparaître un tatouage, c'est un jeu d'enfant ! Livrer une épée ? Un enfant de 3 ans peut le faire !
-Ce serait beaucoup trop tôt pour une blague de poisson d'avril, Severus…
-Pas besoin que ce soit le premier avril pour faire des farces ! Tes amis et toi en faisiez à l'année longue !
-Beaucoup de préparation pour une blague, tu ne trouves pas ?
-Vous avez déjà passer des mois à préparer un coup.
-Oui, c'est vrai…
-Bon ! Tu avoue que j'ai raison !
-Non. Cela n'explique pas le motif.
-Se débarrasser d'un loup-garou, voyons ! Combien de gens vous craignent, vous méprisent ? Combien serait heureux de voir un loup-garou mourir, et aussi stupidement ?
-Tu cherches trop une explication à tout ça, Severus…
-Et toi, tu ne cherches pas !
-Parce que je suis résigné.
-TU.NE.PEUX.PAS !
Pendant un moment, je n'entendis plus rien. J'entrouvris doucement ma porte pour voir… Remus dans les bras de Sev ! Je refermai la porte rapidement. Oh boy ! Mes tuteurs m'auraient-ils cacher quelque chose… pendant 6 ans ? Non. Je devais me faire des idées. Franchement… Remus et Severus, ensemble ? Dans une dimension parallèle, peut-être…(Nd /a : Ou juste dans la tête de Para et Michèle et Virginie, et Debbie…) Non, ça devait être un câlin de… eum… Un câlin fraternel dans le genre, ou alors, euh… Un câlin de désespoir ?
Depuis ma fenêtre, je vis les premiers flocons de neige tomber. On allait avoir un Noël joyeux…
-Thomas… Sincèrement… Qu'est-ce que tu penses de tout ça ?
-Ça ne me plait pas plus que toi, Sev…
-Je veux dire… C'est toi qui y a rêver… Tu crois que c'est vrai ?
Je n'osai pas répondre, intimidé par la lueur un peu folle, et surtout désespérée, qu'il y avait dans ses yeux.
-Thomas…
-Oui… Oui, Severus, je crois que tout cela est vrai… Je… Je vous ai entendu, hier, tu sais… Et… Je ne crois pas que ce soit une farce…
-Tu… nous a entendu ?
Il semblait plutôt gêné.
-Ouais. Et j'ai ouvert la porte pour aller vous rejoindre, mais en voyant que vous étiez en train de vous minoucher, j'ai préféré rester dans ma chambre…
-QUOI ?
-Oh, fais pas cette tête, Sev ! Je m'en fou que vous soyez gays, ça vous regarde ! Par contre, c'était pas sympa de me cacher pendant toutes ces années que vous étiez ensembles…
-Mais… Nous ne sommes pas…
-Oh, allez Sev, inutile de prétendre le contraire, je vous ai vu !
-Eh bien, tu a mal vu !
-Eh, viens pas me dire que j'ai halluciné, j'ai vu Remus dans tes bras !
-Ça ne veux rien dire, abbruti ! On peut serrer quelqu'un dans ses bras sans en être amoureux ! La preuve : Lupin et moi, on est pas amoureux de toi !
-Euh… Alors vous êtes pas…
-Non, nous ne le sommes pas.
-Ohhhh…
-C… C'est moi ou tu a l'air déçu ?
-Bin…
-QUOI ? Parce qu'on ressemble à des tantes, peut-être ?
-Bin… Pas vraiment, mais… Avoue… Deux gars qui s'occupent d'un jeune ENSEMBLE, qui habitent ENSEMBLE et qui disent qu'ils sont une FAMILLE…
Il resta interdit un moment.
-Sev ?
-Ma vie est fichue…
-QUOI ?
-Ma vie est fichue… Si les autres professeurs pensent que… je suis avec Lupin… Merlin, ayez pitié de moi…
-Eh, il est cool, Remus !
-C'est un loup-garou, je te rappelle !
-Et alors ? Moi aussi !
-Mais tu comprends pas ! Lupin et ses amis ont fait de ma scolarité un enfer ! Lupin, c'est le type qui me pourrit ma vie depuis que j'ai 11 ans !
-Justement, ça fait 20 ans, passe l'éponge !
-Je peux pas !
-Pourtant, tu veux pas qu'il crève !
-Je suis peut-être maso, je le sais tu moi !
Il avait l'air désespéré et se mit à marcher sur le bord du lac, où nous étions.
-Je sais pas… Je hais Lupin, je peux pas m'empêcher d'être mesquin avec lui… Et pourtant… Je veux pas qu'il lui arrive quelque chose…
Il finit par venir s'asseoir à coté de moi.
-Tu sais, Thomas… Avant que Dumbledore ne nous jumelles pour nos missions, j'étais toujours seul, toujours froid. Je ne parlais à personne, j'avais toujours le même air… Avec Lupin, j'ai pas eu le choix de parler, de m'exprimer, même si c'était pour le critiquer et m'énerver après lui… Depuis que je dois supporter Lupin… Je me sens vivant…
-Vivant de t'engeuler avec lui ?
-Oui…
-C'est…paradoxal…
-Alors… Si Lupin meurt…
-Tu vas te sentir mourir toi aussi…
-Ouais… Ça ressemble à ça…
-Tu en a parler avec lui ?
-Parce que tu pense que je serais capable de parler de ça avec lui ?
-Tu en parles bien avec moi…
-T'es pas lui.
-Non, mais tu te doutes bien que je vais lui en parler !
-Je n'en crois pas un mot.
-Ah ? Et pourquoi ?
-Parce que depuis que Lupin a décidé de se sacrifier, tu ne lui a pas reparlé. Dès que tu viens pour ouvrir la bouche, tu la refermes et tu baisse la tête.
-Tu m'observe, Sev ?
-Je vous observe depuis 6 ans, Thomas.
-Ah ouin ?
-J'ai rien à foutre de mes journées…
-Je vois ça… Comme t'a rien à foutre, tu nous regarde ?
Il haussa les épaules.
-Pourquoi pas ? Après 6 ans, je connais vos habitudes mieux que vous même…
-Ah ouais ?
-Lorsque tu ne sais pas quoi répondre, tu te grattes le cou de la main gauche.
-Euh… Ah ouais ? J'ai pas remarquer…
-Tu vois…
-Sev…
-Quoi ?
-Qu'est-ce qu'on va faire, si on perds Remus ?
-Je préfère ne pas y penser, Thomas…
-Oui, mais…
-Je suppose qu'on va continuer comme avant, malgré le vide que Lupin va laisser…
-Tu crois qu'on va réussir ?
-Je préfère être optimiste, Thomas, et croire que Lupin va rester en vie.
-Oui… T'a raison…
Nous restâmes en silence un moment, assis l'un près de l'autre sur le bord du lac gellé, alors qu'autour de nous, la neige tombait doucement.
-Allez, viens Thomas. Si on restes plus longtemps, on va attraper la grippe.
-Ok…
On se leva, et alors que l'on se dirigeait vers le château, je pris une boule de neige et l'écrasa dans le cou de Sev. Son cri retentit dans le parc de Poudlard, et je pris la fuite en riant.
-Attends que je t'attrape ! hurla t'il.
Ouais, bin bonne chance ! Battre un loup-garou à la course, très peu d'humain le peuvent. Arrivé au château, je me tins en embuscade et sautai sur Sev lorsqu'il passa devant moi.
-Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! hurla t'il.
-Je t'ai eu !
-Thomas… Tu es un vrai gamin…
-Je saaaaaaaaaaais…
-Allez, viens idiot, avant que Lupin ne s'inquiète de notre absence…
-C'est ce que tu fais lorsqu'on est pas là, Sev, et c'est ce que je fais aussi lorsque vous n'êtes pas là…
-Tu t'inquiètes pour nous ?
-Bin ouais !
-On est vraiment à chier comme tuteurs, si on te donne de l'angoisse pour rien…
-Dis pas ça. Bon, on rentre tu ?
-Oui… Eum… Thomas…
-Oui ?
-Tu veux bien descendre de mon dos ?
-Ah… Euh… Oui…
Dans la lune, je jouais avec ma fourchette dans mon assiette comme un gamin. Severus regardait la sienne en silence, la bouche pincée et les bras croisés. Seul Remus agissait normalement. Après un moment à faire la conversation tout seul, il finit par s'énerver et frappa la table de la main.
-Allez-vous réagir, bordel ? C'est notre dernier Noël ensemble, vous pourriez être un peu plus enthousiasme !
Je penchai la tête, et Sev le fixa calmement.
-Très encourageant, Lupin… Tu nous donne envie de fêter, c'est évident. Bordel, Lupin ! Comment tu veux qu'on fête alors que tout ce qu'on a en tête, c'est ce putain de Sacrifice !
-Et si on donnait les cadeaux ? demanda Remus dans une tentative de diversion.
Nous haussâmes les épaules et nous dirigeâmes au salon, là où se trouvait le sapin que Remus et moi avions monté quelques semaines avant. Remus prit deux gros paquets et nous les tendit.
-Lupin… commença Severus.
-Je veux rien entendre.
-Mais Remus…
-Ouvrez donc vos cadeaux, bordel !
Avec répugnance, nous finîmes par ouvrir nos cadeaux. Sev reçu l'encyclopédie complète des potions, la version la plus récente(celle de Sev datait de 15 ans) et moi un énorme jeu d'échec taillé dans du cristal et de l'ivoire(je suis un adepte des échecs, surtout version sorcière, que même un Moldu peut controler).
-Lupin… Ça a du te coûter une fortune…
Remus haussa les épaules.
-L'argent ne me sert plus à rien maintenant, Severus…
-ARRÊTES DE DIRE ÇA !
Remus recula vivement.
-Arrêtes d'être aussi défaitiste, Lupin, tu ne vas pas mourir !
-Tu es trop optimiste, Severus…
-Et toi, tu te résigne trop vite !
-Voilà mes cadeaux ! m'exclamais-je.
Oui, je voulais changer de sujet.
-Thomas… Tu ne m'a pas trouver un cadeau ? demanda Remus.
-Bien sur.
-Thomas ! A quoi ça sert, je vais mourir bie…
-TU NE VAS PAS MOURIR LUPIN, EST-CE CLAIR ?
Remus le regarda un moment, puis baissa les yeux vers le paquet que je venais de lui déposer sur les genoux. Il le déballa lentement, et découvrit un album photo. A l'intérieur, des photos de lui et de moi, de Sev et moi, Sev et lui, et de nous trois.
-Thomas…
-Des photos de la famille… Afin que quoi qu'il arrive, on ne s'oublie jamais… dis-je alors que Sev développait le même album.
Ils restèrent un moment à regarder les photos, puis Remus me serra dans ses bras.
Ce matin-là, nous étions dans la Grande Salle, comme cela arrivait de temps en temps. Le petit Harry, assis à la table des lions, envoya la main à Remus, croisa le regard noir de Sev, et pencha la tête. Dumbledore souhaita un bon retour des fêtes aux élèves, et fit son discours.
-Patate bleue ! Vive les méduses ! Dou, c'est une marmotte !Parce que t'es une merde, voilà ! Il faut ouvrir ses chacras mais pas le Mulhadara ! Para est la meilleure écrivaine de fanfic ! Bon appétit !(Nd/a: Quoi ? Vous dites que je prends mes fantasmes pour la réalité ?...Roohh... Je sais... Mes fics sont nules...)
Toujours aussi fou… Dans les plats vides apparurent alors… de la nourriture avariée, de couleur douteuse, une odeur écœurante. Remus et moi sortîmes de la Grande Salle à toute vitesse, encore plus incommodé que les autres par notre odorat sur-dévellopé.
Sev vint nous rejoindre dans nos appartements quelques minutes plus tard.
-Qu'est-ce que c'était ? demanda Remus avec écœurement.
-Le premier signe apocalyptique… fit Sev sombrement. Dumbledore me l'a dit alors que nous sortions… Il y en aura sept, et le dernier sera le chos… A moins…
-A moins que je ne meurs avant, dit Remus calmement.
Mécaniquement, il ouvrit le port de sucre afin d'en mettre dans son café. Il poussa un crin d'horreur en voyant des scarabées et des scorpions se baignant dans le sucre.
-Le deuxième signe… fit Severus.
En effet, des insectes avaient commencer à envahir Poudlard. Les élèves, les professeurs et le personnel passèrent la nuit sous des barrières magiques. Seul Severus n'aida pas les professeurs à tenir la protection magique, trop occupé à en tenir une dans notre salon, pour nous protéger tous les trois.
Le lendemain matin, les insectes avaient disparus et la nourriture avait retrouvé son aspect et son odeur. Tout semblait normal, et bien que les élèves et les professeurs étrangers à l'Ordre se demandaient ce qui s'était passé, ils finirent par oublier, jusqu'à ce que sur l'heure du souper, Hagrid, le garde-chasse de Poudlard, entre pour annoncer que toutes les créatures de la Forêt Interdite étaient… mortes. Après un regard à Sev, nous comprirent qu'il s'agissait du troisième signe.
-Demain matin… murmura Remus. Demain matin, j'irai… Avant que d'autres personnes ne souffrent par ma faute…
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...Mumuuuuuuuuuuuuuuuuuuussssssss ! ...Quoi ? Que je suis cruelle ? Que c'est ma fic, que j'aurais pu empêcher ça ?...
