Annonce: Voilà, c'est juste une idée en l'air que j'ai eu un matin en voyant la lune et le soleil se croiser. Comme j'ai pas mal de boulot (fait sa petite Cosette au grands yeux larmoyants), dites moi si ça vaut la peine que je continue ou si c'est tellement nul que j'arrête tout de suite avant qu'il y ait des morts face à cette bêtise humaine...(j'exagère à peine.)

Titre: Le mystère de la lune noire (oui je sais que c'est nul mais je crois pas que le site ait accepté 'les gouttes de pluie ont des histoires à raconter'...un peu long comme titre d'histoire)

Genre: Mystère. Romance.

Histoire: La haine de Rémus pour la lune, la survie de Voldemort à l'attaque de Harry, l'amour de Lily et James. Tous ces mystères sont détenus pas la lune noire. Mais qu'est la lune noire?

Rang (j'ai décidé de défendre la langue française!)je sais pas encore trop (et j'ai toujours pas vraiment assimilé le principe) mais je pense que ce sera PG car pas de scène choquante, tout sera suggéré, même si certains événements sont assez durs.

Couples: Hermione/Ron; Lily/James; OC/Rémus; OC/OC...enfin...ouais...OC/OC...on va dire ça...

(Comment le traduire en français?) Désaveu de propriété... : Rien ne m'appartient hormis le personnage de l'inconnue. Donc ne m'attaquez pas (ça le ferait pas...)

.-.-.-.-.-.-.

Chapitre 1: Les gouttes de pluie ont des histoires à raconter

La campagne britannique n'a jamais été aussi calme alors que le soleil vient peu à peu la border. Les cris d'animaux nocturnes résonnent dans le paysage verdoyant alentour tandis que la brise légère du soir vient remuer les feuilles des chênes centenaires, presque avec tendresse. Tout semble si paisible en cette chaude soirée d'été. Pourtant en un seul instant, l'atmosphère se charge d'électricité, contraignant au silence les êtres vivants et le vent retombe: le calme avant la tempête.

Peu à peu une longue plainte mugissante s'élève au loin et d'innombrables nuages noirs s'amoncellent, lourds de menaces. Les derniers passants du hameau se dépêchent de retrouver la sécurité rassurante du foyer tandis que les habitants ferment avec précipitation leurs vieux volets de bois en jetant un regard suspicieux au ciel. Bientôt, le village, la forêt proche, les campagnes environnantes sont désertes, comme mortes.

Un éclair zèbre le voile sombre de la nuit qui débute et quelques grosses gouttes de pluie commencent à venir abreuver la terre sèche des chemins. Progressivement, elles sont de plus en plus nombreuses et l'averse fait couler des torrents de larmes alors que des éclairs déchirent les airs. Les coups de tonnerre n'arrivent cependant pas à masquer le cri désespéré lancé à travers la campagne:

"AVADA KEDAVRA!"

.-.-.-.-.-.-.

Des personnes se font face avec haine et fureur dans le grand hall d'un riche manoir sentant la poussière. Ils sont engagés dans une bataille sans précédent, comme deux armées manichéennes. D'un côté, se trouve des sorciers munis de robes noires cachant non seulement leur corps mais également leur visage, toutefois une telle hargne émanent de ces êtres des ténèbres qu'un observateur extérieur pourrait sans conteste les classer dans le camp du Malin.

De l'autre, des combattants brandissent avec détermination leur baguette et fixent leurs adversaires avec toute la force qu'ils peuvent réunir en se sachant condamnés. Car ceux-ci réalisent hélas qu'ils sont dépassés par le nombre d'assaillants et qu'ils ne pourront se battre plus longtemps dans ces conditions. La plupart sont des adolescents, à peine sortis de leur école de magie, et donc véritablement en déséquilibre par rapport à la lugubre expérience des Mangemorts qui utilisent sans vergogne les sorts impardonnables.

L'un de ces derniers envoie un sort mortel sur son adversaire, un vieux sorcier à la longue barbe blanche et aux yeux bleus d'habitude si bienveillants. Avec une rapidité jurant avec son grand âge, il jette un contre sort et désarme son tenace ennemi. Il sourit avec satisfaction mais ne peut voir l'éclair vert qui traverse la pièce pour venir s'écraser dans son dos.

"Professeur!" hurle une sorcière aux cheveux d'un roux éclatant en se précipitant vers lui.

Tous les yeux convergent vers elle mais c'est trop tard: Albus Dumbledore, directeur de Poudlard, dirigeant de l'Ordre du Phénix,le seul que le terrible Sorcier Noir ait jamais craint, est mort.

Après un moment de silence et de stupéfaction, les Mangemorts émettent des petits rires triomphants et redoublent d'ardeur à combattre les fidèles du vieux fou qui a osé se révolter contre leur Maître.

.-.-.-.-.-.-.

Alors que la fureur règne dans la pièce voisine, deux sorciers se font face en silence, occultant le reste du monde. L'un est vêtu d'une longue robe noire qui ne parvient toutefois pas à cacher son regard de braise empli de malveillance. L'autre est un jeune sorcier à la silhouette fragile mais dans ses yeux émeraudes, on lit toute la détermination possible qu'il rassemble dans le but d'anéantir à jamais son ennemi mortel. Serrant sa baguette, il déchire de sa voix sourde de colère le silence insoutenable:

"Oserais-tu te montrer?"

L'autre émet un petit rire appréciateur avant de se plier à la demande de son adversaire, dévoilant un visage émacié à la pâleur cadavérique mais dont la principale caractéristique est l'absence de nez. Le jeune sorcier réprime une grimace de dégoût et ancre bien ses pieds au sol en levant sa baguette avec résolution.

"Maintenant, les dés sont jetés!"

.-.-.-.-.-.-.

Dans le hall, la bataille fait toujours rage et bientôt les alliés du défunt Dumbledore se retrouvent submergés par leurs assaillants. Toutefois, ils ne s'avèrent pas vaincus et redoublent d'ardeur pour rendre honneur à tous ceux qui sont morts pour leur cause et dans un ultime effort pour permettre à leur dernier espoir d'arriver à son but.

Parmi eux, une jeune femme aux longs cheveux châtains emmêlés démontre une particulière combativité, vainquant tous ceux qui se mettent sur sa route d'une main de maître. Cependant, elle se fige devant le Mangemort dont la capuche est tombée dans la lutte et qui se tient devant elle. Ce petit sourire narquois, ces cheveux d'un blond pâle, cette haine dans le regard, il s'agit bien de Drago Malefoy; Drago qui était encore il y a quelques semaines son camarade de classe; Drago, qui aujourd'hui, la menace de sa baguette. Ils se fixent un instant et elle remarque qu'il a une cicatrice qui lui traverse la joue gauche. Satisfaite, elle lance avec ironie:

"Tiens, le balafré!"

Celui se raidit devant l'insulte qu'elle vient de proférer, l'insulte qu'il lançait si souvent à Potter...avant tout ça. Une tempête de rage se déchaîne dans ses yeux mais avant qu'il est pu faire le moindre mouvement, la jeune sorcière lui a déjà lancé un sort de désarmement et quelqu'un l'assomme par derrière.

"J'ai toujours rêvé de faire ça!" claironne un jeune homme à la chevelure flamboyante et aux tâches de rousseur incalculables, tenant une assiette faite d'or.

La jeune sorcière lui sourit de complicité et se retourne pour s'occuper d'autres adversaires mais se fige en voyant le père du jeune homme brandissant sa baguette dans sa direction et jetant le terrifiant "Endoloris!" Toutefois, elle se sent projetée vers le sol alors que son ami prends le sort à sa place.

.-.-.-.-.-.-.

"Es tu prêt à te battre? demande le jeune sorcier à lunettes.

"Es-tu prêt à mourir? lui rétorque ce dernier.

"Oui. répond le jeune homme, surprenant son ennemi. L'homme qui pense pouvoir aller au combat et le remporter est un fou. Je ne le suis pas.

"Tu parles comme un sage. J'ai une proposition à te faire: allie-toi à moi.

"Comment?

"Tes pouvoirs et les miens...Nous régnerons ensemble."

Le jeune homme, qui s'était figé de stupeur face à cette proposition pour le moins surprenante, se reprend et se redonne une contenance.

"Jamais! Plutôt aller en enfer!

"Très bien. Endoloris!" lance le Mage Sombre.

Le jeune homme se tord de douleur et hurle à la mort. Dieu, pareille souffrance est-elle supportable? Elle s'est arrêtée mais alors qu'il tente de se lever un second puis un troisième viennent le frapper, lui laissant à peine le temps de respirer. Manifestement, son ennemi a envie de s'amuser et ne désire pas l'achever en cessant l'attaque pour éviter la mort mais en la reprenant ensuite.

.-.-.-.-.-.-.

La jeune fille aux cheveux emmêlées se précipitent sur son compagnon, explosant en larmes et cris. Elle le saisit dans ses bras et sanglote:

"Ron. Non, pas lui! Tuez qui vous voulez mais pas lui!

"Oh, c'est poignant!" se moque Lucius Malefoy avant de retourner à d'autres adversaires.

La jeune sorcière relève des yeux mouillées mais remplis d'une hargne terrifiante. Elle se redresse et pointe sa baguette en direction du Mangemort qui a tué la seule personne qu'elle ait aimé.

.-.-.-.-.-.-.

Dans la salle attenante, le jeune sorcier est étendu par terre, suppliant la mort de venir. Il en a assez: tout compte fait, il n'était pas aussi fort qu'ils le pensaient. Il ne pourrait pas le vaincre et dans un sentiment égoïste, il ne réclame la mort, sans se soucier des souffrances que Voldemort fera subir à ses successeurs. Il n'aspire qu'à retrouver la chaleur réconfortante d'un lit en terre, l'apaisante indifférence de l'autre côté, les retrouvailles avec les personnes qu'il a tant aimé mais qui sont mortes pour lui.

Une lumière blanche lui apparaît au bout d'un couloir plongé dans le noir. Des gens en sortent et se dirigent vers lui, avec des sourires bienveillants. Il y a là le professeur Dumbledore, son parrain Sirius et surtout ses parents lui parlant sans qu'il n'entendent le moindre son. Un sifflement résonne dans ses oreilles et enfin il comprend ce qu'ils lui crient:

"Debout, Harry!"

"Tu dois le vaincre, Harry."

"Avant de nous rejoindre, il te reste une chose à accomplir, Harry!"

"Il faut tout tenter jusqu'au bout, Harry!"

Il les observe un instant: il a tant envie de tout abandonner et de rester avec eux mais il sent monter en lui une rage de vaincre cet ignoble individu qui lui a arraché tous ces êtres aimés. La détermination allume son regard mort et sa main se crispe sur sa baguette.

Le Mage Noir se fige en voyant son ennemi se relever comme si de rien n'était. C'est impossible, il devrait être mort! Ou tout le moins, il ne pourrait se relever! La peur irrépressible enveloppe tout son corps sans qu'il puisse lutter contre et il a un geste de recul en lisant la résolution dans les yeux de l'autre.

Le jeune homme lui fait un sourire malgré la douleur lancinante de chaque parcelle de son corps mais il doit achever, il doit terminé.

"Après moi le déluge." pense-t-il en levant sa baguette.

Son ennemi en fait de même et ils hurlent d'une seule et même voix:

"AVADA KEDAVRA!"

.-.-.-.-.-.-.

Six mois plus tard.

De fines gouttes de pluie viennent mouiller les pavés humides et envelopper les êtres dans une tempête individuelle mais persistante. Les rues de Londres grouillent, comme à leur habitude de monde malgré le froid mordant de ce mois de janvier. Les enfants reprennent le chemin de l'école avec mécontentement après des festivités chaleureuses tandis que leurs parents se pressent pour se rendre au travail et que les touristes envahissent les rues commerçantes et historiques.

Parmi eux, une figure détonne à côté des badauds chaudement vêtus et au regard avide. Elle a de longs cheveux blonds cendrés emmêlés et aux yeux d'un bleu outremer saisissant, errant dans les avenues de la mégalopole. Hagarde, elle observe les passants qui lui jettent des regards suspicieux. En effet, elle marche pieds nus dans la pluie fine si typique de la capitale et n'est vêtue que d'une robe légère sans manche et qui avait dû être d'une blancheur immaculée autrefois car aujourd'hui, elle est déchirée et couverte de boue et de sang en certains endroits.

Les sirènes d'une ambulance résonnent au loin en s'approchant. Une bonne âme leur indique où se trouve leur patiente vers qui les médecins urgentistes se précipitent avec une couverture chauffante. Elle a un geste de recul alors qu'ils tentent de la toucher; comme un animal sauvage déçu par les hommes. Ils gagnent sa confiance et elle se laisse conduire dans l'ambulance où ils lui font boire un café chaud qu'elle engloutit avec avidité, donnant l'impression qu'elle n'a pas mangé depuis des jours.

"Comment vous appelez vous?" demande l'un des médecins d'une voix tendre.

Elle lève ses yeux et plante son regard dans le sien, sondant ses intentions et laissant voir une lueur d'espoir scintiller au fond de ses yeux.

"Ava...

"Ava comment? Vous vous en souvenez?

"...Da Kedavra. Avadakedavra." répond-elle très rapidement, ses magnifiques yeux bleus se noyant dans les larmes qui s'égrènent sur sa belle peau écorchée.

Elle éclate en sanglot et se précipite dans les bras de l'ambulancier qui tente de la réconforter par des paroles apaisantes.

"Tout est fini Mademoiselle Da Kedavra."