Désaveu de propriété: Les personnages, lieux et époque ne m'appartiennent pas, hormis Artémis et Phoebus.
Darkvadoriens: Merci de me lire et bonne lecture. (au passage: méchant pourquoi avoir tué les petits padawans? Ndlr: seul ceux ayant vu le film comprendront...)
Chapitre 3: D'une histoire à l'autre
Artémis, voilà si longtemps, voilà trop longtemps. Lentement, ses souvenirs remontent du fond de lui même pour venir lui étreindre la gorge, l'empêchant de respirer, les larmes lui piquant les yeux. Des images lui reviennent: un panache de fumée blanche s'échappant d'un immense train noir et rouge.
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Rémus patientait devant l'entrée pour accéder à la voie 9 3/4. Comme d'habitude, ses amis étaient en retard: ils ne changeront jamais mais lui...Il mit sa main dans la poche et frôla la broche d'or et rouge qui symbolisait son rang. En sa cinquième année à Poudlard, les professeurs lui avaient fait l'honneur d'être préfet de Gryffondor. Pourquoi? Il n'arrivait pas à le comprendre: c'est vrai qu'il avait des notes excellentes, qu'il était bon camarade mais il était...Et puis bien des élèves arrivaient, si ce n'est dépassaient, à son niveau scolaire. Peut être, les enseignants avaient entendu à ce que sa nomination puisse atténuer les ravages des Maraudeurs, son groupe d'amis craint par l'école entière.
Des pas résonnèrent derrière lui et il se retourna en souriant à celle qui venait d'arriver: Lily Evans, sa meilleure amie. Elle aussi faisait partie de sa maison et au regard de la broche qu'elle portait sur elle avait également été nommée préfète.
"Mes félicitations, l'accueillit-il en la serrant dans ses bras.
"Merci. A toi, aussi. répondit-elle, la voix étouffée dans l'épaule du jeune homme.
"Tes vacances se sont bien passées?
"Parfaite. Et toi ?
"J'aimerai dire la même chose. Elles ont été pas trop mal mais pas parfaites.
"C'est normal, je n'étais pas là pour les rendre idylliques! le taquina-t-elle.
"C'est vrai. Alors, tu sais qui sont les autres préfets?
"Non. J'ai entendu que le préfet en chef est Lucius Malefoy.
"Grmpf, grogna Rémus. Du moment que Rogue ne soit pas préfet de Serpentard...
"Vous êtes pas possible! Il ne vous a rien fait ce pauvre jeune homme.
"Si, il existe!" claironna une voix derrière eux.
La jeune femme rousse soupira d'exaspération en voyant arriver trois jeunes hommes comprenant deux dont la beauté n'égalait que l'égocentrisme. Les terribles Maraudeurs.
"Lily, je ne t'ai pas trop manqué? demanda James.
"Pas vraiment, non, répliqua la jeune femme. Rémus, je t'attends dans le wagon."
Sur ces mots, elle fonça dans le mur où elle disparut sous l'œil stupéfait et déçu du jeune présomptueux.
"James, quand vas-tu enfin enregistrer dans ta cervelle qu'elle ne veut pas de toi? se moqua son compagnon aux longs cheveux noirs dans un sourire éclatant.
"Quand il aura une cervelle, murmura son voisin à l'embonpoint flagrant.
"Peter! s'offusqua Rémus.
"Laisse les dire. Moi je sais qu'elle finira par m'épouser. La haine est la sœur de l'amour, mais qu'on cache."
Un silence se fit suite à cette déclaration inhabituelle pour le jeune homme.
"Toi, tu as passé ton été à apprendre des vers de poésie pour les déclamer à Lily. proposa Sirius.
"Non...Enfin, si un peu mais pas trop. Il faut que je fasse dans la subtilité.
"Là, je crois que c'était un peu trop flagrant." jugea Rémus.
Celui-ci observa sa montre et fit signe à ses amis de se dépêcher pour attraper le train qui venait de se mettre en marche.
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Deux personnes traversent tant bien que mal le train qui s'est mis en route. Le jeune homme est grand aux cheveux bouclés de sable et aux yeux turquoises. Il tente de soutenir son amie qui est son exacte réplique: la même chevelure blonde, les même traits fins du visage, la même prestance dans chacun de ses mouvements.
Elle a la tête appuyée sur les massives épaules de son frère qui la soutient d'un de ses bras musclés tandis que l'autre tente d'ouvrir les portes des cabines qui s'avèrent toutes occupées. Enfin, il en trouve une déserte et y pénètre. Il range leurs bagages alors que la jeune femme l'attend, endormie, puis il s'assied, celle-ci s'allongeant et posant sa tête sur les genoux masculins. Tout en lui caressant avec tendresse les cheveux, il la rassure avec une voix bienveillante:
"Tout est fini, maintenant. Tu verras, tout ira pour le mieux."
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"Bon, je dois vous laisser ici, déclara Rémus en s'arrêtant devant la porte des préfets.
"Traître, hurla Sirius. Tu es passé du côté obscur!
"Oh, je t'en prie. N'exagère pas.
"Mais, tu sais que cet ignoble individu est spécialisé en la matière, constata James en prenant son ami par les épaules pour le détacher de la jambe de Rémus à laquelle il s'était agrippé.
"Je ne te laisserai pas réduire l'univers à néant, suppôt de Satan, continua sur sa lancée Sirius.
"A tout à l'heure, on vous rejoindra dès qu'on aura fini. les salua le jeune lycanthrope en entrant dans la cabine.
"Tout n'est pas fini, on se retrouvera en enfer!" hurla son ami embarqué par ses camarades.
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"Tu aurais dû me laisser le tuer, il est irrécupérable maintenant. C'est trop tard: il est corrompu. proclama d'un ton lugubre Sirius.
"Arrête ton cirque et cherche plutôt une cabine de libre." le frappa le jeune homme aux cheveux perpétuellement emmêlés.
Ils firent tous les wagons mais il n'y avait plus une place de libre. Ils se retrouvèrent devant la dernière cabine et James entrouvrit la porte pour voir deux jeunes gens tendrement enlacés. Il referma aussitôt, blanc comme un linge:
"Désolé.
"Quoi? Qu'est ce qu'il y a? demanda Sirius.
"Euh, je crois qu'ils sont occupés.
"Oh, arrête de faire ta mijaurée! Je ne vais pas passer le voyage debout." s'exclama le jeune homme en ouvrant à nouveau la porte.
Une paire de yeux azur se posa sur les nouveaux arrivants qui se figèrent, plutôt mal à l'aise.
"Excuse nous de te déranger mais il n'y a plus de place ailleurs..."
Un silence suivit cette déclaration, l'inconnu continuant à caresser l'endormie et les observant sans sembler comprendre.
"Donc, poursuivit Sirius, on s'est dit qu'on pouvait peut être s'incruster."
L'individu les fixait toujours d'un air morne, ne semblant pas vouloir les recueillir. Pourtant, lorsqu'un rayon de soleil traversa les nuages pour venir se poser sur la table de bois, l'inconnu eut un sourire franc:
"Bien sûr, installez vous. Mais, s'il vous plaît, ne faites pas trop de bruit, ma sœur dort. Elle a eu une mauvaise nuit."
Dès qu'il eut prononcer cette phrase, trois cerveaux en ébullition se mirent en marche pour savoir si la veille n'était pas une nuit de pleine lune. Non, il y avait une éclipse lunaire et tout de suite, ils furent rassurés et se détendirent.
"Je ne vous ai jamais vu avant. Vous êtes nouveaux? questionna James, intrigué par ces nouveaux visages.
"Oui.
"Vous venez de quelle école?
"Delphes."
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Rémus réprima un bâillement: Dieu que ces recommandations étaient ennuyeuses.
"N'oubliez pas que vous êtes un exemple pour les autres élèves." les informa encore une fois Lucius Malefoy, le préfet en chef.
Celui-ci porta un regard désapprobateur sur la tenue miteuse du Gryffondor, regard qu'il lui rendit. Il le savait qu'il n'offrait pas une image très glamour mais il n'était pas très riche et sa condition le limitait, d'autant que la pleine lune se rapprochait à grand pas. Il observa ses confrères: heureusement, Rogue n'était pas préfet également, cela le gênait déjà que Lucius soit son supérieur alors travailler avec ce serpent...
Il observa justement le préfet en chef qui laissait un regard sur Lily, un regard empli de pensées charnelles. Ce type empestait le vice, même sa respiration lente et mesurée exhalait des relents de luxure. Il le dégoûtait et il n'appréciait guère le fait que cet ignoble individu observe de la sorte son amie. Pris d'une inspiration, il étendit son bras sur la jeune femme rousse qu'il serra contre lui, en soutenant du regard le Serpentard. Lily parut surprise mais après avoir observait le duel oculaire des deux jeunes hommes comprit et entra dans son jeu en minaudant auprès de Rémus.
Enfin, la préfète en chef, de la maison de Serdaigle, déclara que la réunion était terminée et tous sortirent de la cabine. En passant la porte, Rémus se heurta à la carrure de Lucius et le défia du regard en haussant un sourcil. Finalement, il le laissa passer et il put se rendre auprès de ses amis.
"Merci, déclara Lily alors qu'il cherchait où se trouvait leurs camarades.
"De rien, je ne supporte pas la façon dont Lucius regarde les filles, et à plus forte raison toi.
"Oui, on a l'impression que tout lui appartient.
"Et tout lui appartient.
"C'est vrai mais pas moi."
Le jeune homme sourit face à la détermination qu'avait en ce moment même la jeune rousse sur le visage. Il comprenait pourquoi James, le coureur de ces dames, le plus beau parti des Gryffondors, celui que toutes les femmes voulaient, était tombé sous le charme. Lui qui avait été toujours si cavaleur était tombé à genoux devant ces yeux chauds, ces fossettes qui se creusaient dans ses joues quand elle riait ou devant son air mélancolique parfois.
"Tu sais, si James avait été là, il aurait fait pareil.
"Non, il aurait mis son poing dans la figure à Lucius.
"Tu veux que j'aille le faire, se proposa le jeune homme, horrifié de penser que c'était ce à quoi elle s'était attendue.
"Non, non, paniqua-t-elle en le rattrapant. J'ai horreur de la violence.
"Pourquoi le détestes-tu autant?
"Parce qu'il est arrogant, présomptueux, fier de lui...tu veux que je continues la liste?
"Non, c'est bon. J'ai compris.
"Ah, il y a une place ici. Je vais te laisser.
"Non, je refuse que tu fasse le voyage seul. Tu viens avec moi.
"Mais...
"Il n'y a pas de mais qui tiennent. Si ça peut te rassurer, tu te mettras avec moi et j'empêcherais James de t'embêter."
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Pour trouver ses amis, il n'eut pas besoin de fouiller chaque cabine mais suivit les exclamations peu discrètes de Sirius. Il sourit en secouant la tête: parfois il se demandait vraiment comment il faisait pour s'entendre avec eux mais il se reprenait aussitôt en se rendant compte que ces fous l'avaient accepté comme il était. Sans le vouloir, son regard coula sur Lily. La jeune fille était toujours seule, une âme solitaire qui ne se confie pas. Elle semblait ne pas pouvoir supporter la présence des autres et c'était la raison pour laquelle elle n'avait aucun ami, mis à part lui. Ils arrivèrent devant la porte et il s'arrêta en se penchant vers elle:
"Prête?"
Après un acquiescement de la jeune rousse, il ouvrit la porte pour découvrir ses amis à droite et deux inconnus se ressemblant comme deux gouttes d'eau de leur âge, sur la gauche. Les deux arrivants restèrent figés devant ces inconnus, stupéfaits de les rencontrer.
"Ah, te voilà quand même! s'exclama Sirius.
"Lily, tu veux t'asseoir? se proposa James en se levant précipitamment.
"Non, vous êtes déjà serrés. On va te laisser de la place, décida le jeune homme inconnu. Mon ange, réveille toi." se pencha-t-il vers la jeune endormie.
Il secoua avec tendresse son amie qui poussa un gémissement avant de finalement ouvrir les yeux. Rémus resta stupéfait devant sa beauté et quand il croisa son regard outremer, son cœur s'accéléra, il eut du mal à respirer, son ventre remuait dans tous les sens.
"Bonjour, fit la voix douce de celle-ci.
"Bonjour, répondit d'un air enjoué Lily.
"Pousse toi un peu, ils vont s'installer avec nous." chuchota le jeune homme à son oreille.
Lily les remercia et s'installa à ses côtés, prenant son camarade par la manche pour qu'il la rejoigne et ne reste pas comme un benêt debout à fixer les nouveaux, la bouche bée, comme il le faisait en ce moment.
"Je vous présente Phoebus Astrapoulos et sa sœur. Ils viennent de l'école de magie de Grèce: Delphes.
"Comment tu t'appelle? demanda Lily à sa voisine.
"Artémis, répondit celle-ci dans un sourire, sourire que Rémus était persuadé être pour lui.
"Pourquoi vous changez d'école au juste?" demanda Peter.
Les faux jumeaux l'observèrent pendant un instant, le silence se faisant lourd. Le lycanthrope remarqua seulement à cet instant que les deux jeunes gens semblaient exténués, notamment Artémis qui lui ressemblait les lendemains de pleine lune. Il secoua la tête en se remémorant qu'elle était dans deux semaines. Le soleil perça les nuages et vint se poser sur lui blessant ses yeux. La voix entraînante du dénommé Phoebus rompit le silence glacial:
"Elle a brûlé."
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Le train, finalement, s'arrêta et tous les élèves se séparèrent pour retourner ou arriver dans leur école de magie. Phoebus et Artémis les saluèrent et embarquèrent avec les 1e années sur le lac tandis que les Maraudeurs prenaient les calèches sans chevaux. En chemin, Rémus ne cessait de penser à la nouvelle et son frère. Ils ne pouvait s'empêcher de douter de leur gémellité. Certes ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau mais leur caractère semblait si différent: lui, enjoué; elle, taciturne. Et il avait bien remarqué l'instinct un peu trop protecteur de Phoebus à l'encontre de sa sœur. Leur relation était trouble et il ne savait pas à quoi l'attribuer. Ces nouveaux élèves l'intriguaient au plus haut point et il percerait leurs mystères.
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Enfin, ils arrivèrent dans la Grande Salle qui leur était si familière à la côtoyer pendant 5 ans. Les nouveaux venus pénétrèrent, le regard émerveillé devant les étonnements de la célèbre école de Poudlard. Cependant si les anciens les accueillaient d'un air blasé, tous les regards se reportèrent avec attention sur Phoebus et Artémis. Celle-ci n'était plus soutenue par son frère et observait d'un air absent le plafond laissant apparaître le ciel étoilé. Rémus remarqua que toutes les filles de l'assistance observaient avec envie le grand jeune homme et une pointe de jalousie filtrait dans leur alanguissement lorsque celui-ci murmura à l'oreille de sa compagne. Le lycanthrope sentit son sang bouillir de rage lorsque Lucius Malefoy posa un regard d'envie sur la grecque. Sentant un regard de braise sur lui, le Serpentard releva les yeux et jaugea Rémus, se lançant à nouveau dans un duel oculaire. Ils n'écoutèrent pas la chanson du choipeau ni les attributions des maisons aux nouveaux mais leur attention se déporta enfin de l'objet de leur pensée quand Dumbledore prit la parole.
"Cette année, comme vous l'avez sans doute déjà remarqué, nous accueillons deux étudiants étrangers."
Tous les regards se reportèrent à nouveaux sur Phoebus et Artémis, celle-ci étant plutôt mal à l'aise alors que son frère semblait apprécier l'attention qui lui était porté.
"Je vous demanderai donc de leur fait bon accueil. Maintenant, je vais leur demander de s'approcher et de mettre le choipeau sur leur tête."
Un tonnerre d'applaudissements fut fait à leur égard lorsqu'ils se rapprochèrent du tabouret, tandis que Lucius et Rémus se défiaient pour savoir quelle maison aurait la chance de les accueillir.
"Astrapoulos, Artémis. résonna la voix de McGonengall.
"Gryffondor." hurla le choipeau, à peine eut-il été posé sur les cheveux de cendre de l'adolescente.
Rémus fit un sourire triomphant à l'égard du préfet en chef et se leva, comme la plupart de ses camarades, pour applaudir et souhaiter la bienvenue à la nouvelle. Celle-ci jeta un regard furtif à son frère avant de les rejoindre un sourire timide accroché à ses lèvres.
"Astrapoulos, Phoebus."
Alors que la réponse avait été rapide pour sa sœur, le choipeau resta muet pendant un moment, semblant réfléchir sur un problème complexe et épineux.
"Qu'est ce qu'il a? se pencha Sirius vers Rémus. On a Artémis, son jumeau devrait la rejoindre."
Rémus ne prit pas la peine de répondre et fronça les sourcils: évidemment qu'il était sensé les rejoindre alors pourquoi le choipeau se taisait-il? Tous les membres de l'assistance semblait stupéfaits de la tournure des événements, poussant un petit cri d'expectative quand la fissure lui servant de bouche s'ouvrit.
"Serpentard."
La table concernée explosa en cris de triomphe alors que tous étaient stupéfaits: comment cela se faisait-il que des jumeaux étaient séparés? Rémus observa Artémis qui fixait son frère en train de s'éloigner. Ses yeux étaient remplis de larmes, de détresse, de douleur et de...du soulagement?
