Chapitre 9 : Nouveau professeur et flash-back

Les Gryffondor de cinquième année ne se réveillèrent d'un coma profond que lorsque la cloche tinta. Ce fut aussitôt un chahut monstrueux accompagné d'un bruit qui s'amplifiait continuellement. Le pauvre professeur Binns sauta de son siège. Bien qu'il ne voulait pas se l'avouer, lui-même s'endormait légèrement pendant ses cours, où plutôt somnolait dans une sorte de transe pendant qu'il récitait les dates historiques du monde des sorciers.

Les quatre amis suivirent le flot d'élèves qui déambulait dans les couloirs. - Est-ce que le professeur Binns est toujours comme ça ? glissa Jo à l'oreille d'Hermione.

- Oui, répondit celle-ci sur le ton de la confidence, on dirait qu'il prend des somnifères avant d'entrer en cours !

- Tu ne trouves pas que Jo a une bonne influence sur Hermione ? demanda Ron à Harry. Hermione est de plus en plus détendue, et, si j'en crois mes oreilles, elle vient de faire une critique sur un prof !

- C'est bien ce que je me disais, et puis c'est vrai qu'hier, elle a raté le départ du Poudlard Express…

- J'en reviens toujours pas, soupira Ron. Je commence à vraiment apprécier Jo !

Les jeunes garçons eurent un sourire de connivence. Le petit groupe rattrapa le reste des Gryffondor, et tous se rangèrent en attendant le nouveau professeur.

- Pas un vieux moche ! supplia Dean. Ni une moche vieille d'ailleurs !

- Pas un jeune beau genre Lockhart non plus ! supplia Seamus.

- Qu'est-ce que vous voulez, alors ? demanda Jo.

- Une jeune belle ! répondirent les deux amis d'un commun accord avant de pouffer.

- Ne rêvez pas trop, dit Hermione. En prof de défense contre les Forces du Mal, une jolie jeune femme… Je ne sais pas qui aurait le courage de venir enseigner les sortilèges impardonnables à une bande de gamins…

Mais les deux compères ne faisaient plus attention à elle, ni d'ailleurs aucun Gryffondor. Tous avaient les yeux rivés sur la nouvelle arrivante… Une jeune femme blonde et assez charmante !

- Entrez, je vous en prie, dit-elle d'une voix cristalline tout en indiquant la salle de classe de sa main aux longs doigts graciles.

Les élèves obéirent comme de petits agneaux. Dès qu'ils furent assis, la jeune femme se présenta.

- Je m'appelle Athénaïs Johns. Je serais votre professeur de Défense contre les Forces du Mal tout au long de cette année. J'espère que je réussirais à faire de vous de jeunes personnes bien rompues aux méthodes de sorcellerie dangereuses.

Tandis qu'elle parlait, ses yeux bruns se promenaient sur chaque rang, détaillant chaque élève à qui elle allait avoir affaire. Elle était habillée de vêtements simples mais élégants : un T-Shirt sans manches et un pantalon couleur d'or. Ses longs cheveux blonds coulaient sur ses épaules. Toute sa personne rayonnait comme un soleil.

- … Donc, si vous avez des ennuis ou si vous vouliez me faire part de certaines choses, je suis à votre entière disposition. Je voudrais aussi vous prévenir qu'une sortie est prévue ce trimestre, dans le cadre de ce cours. Je vous distribuerais la feuille de renseignements tout à l'heure. Sachez juste que cette sortie est autorisée par le professeur Dumbledore, c'est pour cela que vous n'avez pas besoin de l'autorisation de vos parents ou tuteurs légaux. Quelqu'un a-t-il des questions ?

Lavande Brown leva la main.

- Que va-t-on faire cette année, mademoiselle Johns ?

- Je n'ai pas le programme exact en tête mais les cours de ce trimestre sont basés sur les sortilèges d'immobilisation et de paralysie, répondit aimablement la jeune femme.

Harry soupira. Ca allait être autre chose que les cours du professeur Fol Œil ! L'ex-Auror leur avait montré les effets des sortilèges impardonnables. Ses heures de classe étaient toujours palpitantes, ce n'était pas en enseignant le Petrificus Totalus ou le Stupefix qu'Athénaïs Johns allait rivaliser avec l'ancien professeur…

Les Gryffondor remontaient d'un pas pesant vers leur salle commune, la feuille de sortie à la main. Harry la parcourut rapidement.

Visite de la demeure et rencontre de Célestin Farmer, sorcier célèbre pour ses nombreuses années passées à combattre les Forces du Mal.

Départ de Poudlard le 12 novembre à 9 heures précises, retour en soirée vers 20 heures.

Les élèves de 5ème année seront accompagnés par les professeurs Rogue et Johns. Cette sortie obligatoire est autorisée par le Ministère de la Magie et moi-même.

Les élèves seront priés de se rendre dans le Hall à 8 heures et demie. Le transport jusqu'à Hampton sera effectué par le biais de Portoloins.

Le directeur, Albus Dumbledore

- Encore un ancien Auror qui bondit dès qu'il entend une porte s'ouvrir, dit Georges qui lisait par-dessus l'épaule de Ron.

- Tu ne dis pas ça pour nous remonter le moral, j'espère ? demanda le rouquin. De toute façon, si ça nous évite une journée de travail…

- Ca peut être intéressant, renchérit Hermione. Il pourra nous expliquer beaucoup de choses sur la magie noire, sur Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et les Mangemorts, sur les moyens de contrer les attaques… D'ailleurs, je pense que j'irais me renseigner sur Célestin Farmer à la bibliothèque !

Harry sourit. Son amie passait le plus clair de son temps libre à la bibliothèque, plongée dans de gros volumes de sorcellerie. Mais c'était grâce à elle et aux livres que Harry s'était sortie de beaucoup de situations périlleuses : les rayonnages de la bibliothèque de Poudlard renfermaient les solutions de nombreux problèmes… ils avaient renseignés le trio sur l'origine et les particularités du Basilic, sur Nicolas Flamel et la Pierre Philosophale, et sur d'autres sujets importants.

- Comme tu veux, moi je suis trop fatigué pour bouger de là ! dit Ron en s'effondrant dans un fauteuil de la salle commune. Vous la trouvez comment, cette Miss Johns ?

- Super ! s'exclama Seamus, assis dans un fauteuil non loin d'eux.

- Je ne te demande pas physiquement ! rit Ron.

Tandis que ses amis discutaient, Jo réfléchit. « J'ai déjà entendu parler de Farmer. Ce nom me dit quelque chose. » La mémoire développée de la jeune fille fit ressortir du fond de son esprit des bribes d'évènements passés et déjà presque oubliés. Elle s'abandonna à ses souvenirs.

- Jo ! Ma chérie ! Comment s'est passée ta journée ?

Ma mère court vers moi. Elle s'arrête au milieu du trottoir et me prend par la main.

- Et bien, mon cœur ? Qu'est-ce qu'il se passe ? demande-t-elle en voyant mon visage défait.

Je me mets à pleurer doucement. Ma mère essuie mes larmes et me prend dans ses bras. Elle me berce un petit moment. Son parfum m'entoure et me protège. Nous rentrons à la maison.

Elle me donne un verre de lait et attend que je lui parle.

- Margaret… elle m'a tiré les cheveux… et… et moi, j'ai pas fait exprès, je te le promets… j'ai renversé son encre et, après, la directrice… elle a dit qu'elle veut… te parler… mais, j'ai pas fait exprès…

Je hoquette à qui mieux mieux. Ma mère me serre convulsivement dans ses longs bras blancs. Je lève mes yeux ruisselants vers elle : son visage est blanc comme un linge. Elle détourne la tête.

Mais je l'ai vu. Ce que tu as fait est vraiment méchant, dit une voix dans mon esprit. Je ne l'ai pas fait exprès, je ne l'ai pas fait exprès… reste mon seul argument.

- Mon bébé… N'aie pas peur… Maman va aller voir la directrice avec papa, mon chou… Ne crains rien.

Elle m'assied sur la chaise et enfile son manteau.

- Maman ?

- Reste là. Je reviens tout de suite, mon ange. Sois bien sage.

Elle me dépose un baiser sur le front, et sort. J'entends le claquement de ses escarpins sur les dalles.

J'enfouis mon visage dans la fourrure du bébé tigre en un geste de protection instinctif. Son contact me rassure et je m'endors sur le flanc de mon compagnon.

Les voix résonnent dans mon crâne. Je somnole, les yeux mi-clos. Tout ce remue-ménage me dérange, qu'on me laisse dormir ! Un craquement, des bruits divers retentissent au milieu des phrases. Je parviens enfin à émerger assez pour comprendre quelques mots.

- Elle vient de s'en rendre compte ! Ca ne peut signifier qu'une chose, Hugues ! Tu sais que l'on peut faire confiance à Agnès. Nous devons partir avant qu'ils ne nous repèrent !

- Est-ce que Jo est au courant ?

- Elle n'est au courant de rien… Il ne faut pas la brusquer… Nous le lui dirons plus tard…

- Nous ne pouvons pas lui cacher ses pouvoirs… Mais tu as raison, Mélanie, ne lui disons rien de plus que ce qui est simple et sans danger. Pour la préserver, nous devons lui tenir secret que…

- Oh mon Dieu ! Pourquoi ai-je gardé contact avec Edgar ? Pourquoi n'ai-je pas pu l'oublier tout de suite ? C'est ainsi que je lui ai permis de mettre ses desseins à exécution ! Ma pauvre enfant… Je n'aurai jamais cru que mon frère pouvait être ainsi… C'est à cause de Lui qu'il a changé !

- Mélanie…

- Nous devons à présent craindre les deux côtés ! Surveiller nos avants et nos arrières, sans alliés ! Où aller pour nous cacher à la fois de Farmer et de… de Lui ? Aucun endroit…

- Allons en France. Nous prendrons un autre nom… Personne ne saura rien de notre passé !

Je me lève et me dirige vers les voix. Elles viennent du salon. Papa serre maman dans ses bras. Le spectacle de la pièce sens dessus-dessous me tire un son étonné. Aussitôt papa vient vers moi et m'embrasse, tandis que maman prend une photo de nous trois dans un cadre et la met dans une grande valise. J'aperçois des vêtements et des objets dans la valise.

- Maman, où est-ce qu'on va ? je demande en baillant.

Ma main est toujours posée sur le dos du petit fauve. Ma mère articule péniblement, face à la fenêtre d'où l'on aperçoit le ciel sans étoiles :

- Nous allons quelque part où rien ne pourra nous arriver, ma chérie… où rien ne pourra nous arriver…

- Jo ? Est-ce que ça va ? demanda une voix fraîche.

Un visage se pencha sur la jeune fille.

- Tu nous a fait peur ! murmura doucement la voix.

Les yeux bruns semblaient soulagés. Une autre figure approcha.

- Tu veux boire quelque chose ? demandèrent les yeux bleus.

- Hermione ? Que se passe-t-il ?

- Rien ! Il est minuit passée, mais tu as bougé pendant ton sommeil…

- Pas que ça ! Tu as aussi gémi, et sangloté. Tu as failli tomber de ton lit ! chuchota une autre voix.

- Les filles…

- Chut maintenant, intima calmement Hermione. On reparlera demain, Jo. Il vaut mieux dormir tout de suite, sinon on sera fatiguées demain.

Jo se retourna dans ses couvertures. Elle était encore tendue après avoir revécu cet épisode. Le sens des phrases qu'elle avait entendu lui échappait encore. Elle n'avait rien compris et ne voulait rien comprendre.

Elle sentit un souffle léger près d'elle.

- Bonne nuit, murmura Hermione.

- Bonne nuit, répondit la jeune fille. Merci...

Hermione plongea son regard dans celui de son amie et lui sourit. Elles se comprirent, et la jeune sorcière retourna dans son lit.

Jo se rendit compte qu'elle n'avait jamais eu d'aussi bonne amie. A vrai dire, elle n'en avait presque pas eu.

Avant d'avoir pu se demander comment elle s'était retrouvée couchée dans son dortoir sans avoir mangé, elle s'endormit d'un sommeil paisible.

Inferno-Hell, tu peux m'accabler d'injures si tu veux! Je suis désoléééée! Je croyais que je n'avais eu aucune review pour le chapitre précédent, mais j'aurai dû me douter que j'en avais eu une de toi, fidèle reviewer lol!!!! Donc merci, merci, merci, merci et j'espère que tu ne m'en voudras pas trop d'avoir attendu si longtemps avant de poster ce chapitre et que tu continueras à me lire et à laisser des reviews comme tu le fais!!!

Juste pour vous dire que j'ai stoppé cette fic sur l'autre site où je la publie car plus personne ne me lisait. Je ferai la même chose sur quand ça sera pareil (mais je crois qu'avec Inferno-Hell je ne l'arrêterai jamais! lol! merci encore à toi!).

Voilà et merci à ceux qui me lisent et laissent des reviews. Bizzz d'Athéna