Titre : MIRAI

Série : Gundam wing

Genre : Sequel de « Memories ». Pov de Heero. Yaoi avec 2x1, 3x4x3 principalement plus du 5+2+5, 3+1 etc…

Très triste….

Disclaimer : Persos à Sunrise…sniff.

Notes : Vous n'y croyez plus ? Moi non plus. Mais voici la suite, enfin ! Donc, je recommence, bonsoir ou bonjour et Bonne Année !

Donc voici la suite de Mirai. Je viens de recommencer à me pencher sur l'écriture de fanfics, et si de nouvelles idées me tentent, je me dois de terminer les inachevées. Et donc c'est Mirai qui a droit à son come-back. La fin est écrite, on s'en rapproche. J'espère que vous aimerez.

Cette fois, pour ce chapitre, c'est Duo qui reprend la parole. Mais le prochain, retour de Heero. Je vous souhaite une bonne lecture !

Reviews (si vous repassez par là ;)

Thealie : Merci beaucoup. Et tu vois, voilà la suite !

Ouky et lu : la suite est là.

Yami-Rose Aka : Mon dieu oui c'est vraiment pas gai. Mais j'espère que tu aimeras.

Raziel : Plus de statut abandonné !

Rêve éveillé, rêve endormi.

Quand on aime quelqu'un, tout paraît si simple. On se dit que le protéger, l'écouter, le comprendre, tout simplement être là, est une évidence. Peut être que la vie se montre plus dure, plus cruelle pour certains, alors qu'elle semble si merveilleusement belle pour d'autres. C'est ce que je me suis dit quand ce soir là…

Passer du désespoir le plus total à l'optimisme le plus grand n'est pas une chose aisée. Entouré d'êtres aimants, la pente à gravir devient alors plus accessible. Quatre, Trowa et Wufei surtout, venaient de me tirer du gouffre où je m'étais retrouvé. J'avais fait le plus dur. Et maintenant, il restait à me reconstruire… Avec lui, à nouveau. Mais je n'étais pas encore assez fort. Ca me faisait peur. Peur qu'il puisse voir que je n'étais pas si confiant et que ce garçon qui se tenait devant moi, n'était plus celui qui m'avait tout de suite attiré par son aura, son regard.

C'est lors d'une belle matinée printanière que nous avons ramené Heero chez nous. Chez lui. Ses blessures physiques étaient fraîchement rétablies. Alors que son amnésie perdurait. Toutefois, je m'accrochais encore à ce fol espoir qu'il serait à nouveau lui-même. Et j'avais raison à l'époque. Chaque jour, des progrès apparurent. Une bride de mémoire, un fragment de souvenir qui revenait. Peu à peu son attitude changea. Le regard fragile d'une personnalité incomplète fit place à celui plus décidé qu'il arborait jadis. Son assurance grandissait et il se surprit des fois à me rabrouer. Les excuses ne se faisaient pas attendre, mais ces pointes d'humeur me rassuraient. Heero avançait. Et puis arriva ce soir…

« Tu n'as pas oublié pour demain après-midi ?

-Quoi Quatre ?

-Allons Duo, le cirque. Nous avons promis à Trowa de nous rendre à la représentation. Pour son nouveau numéro.

-Ah bon ?

-Duo !

-Oui je sais bien voyons ! » Dis-je en riant.

Nous étions en train de préparer le dîner. Quatre et moi aux fourneaux, tandis que Heero mettait la table. Chose surprenante en y pensant, mais bon. Le Heero amnésique était comme ça et c'était une chose que l'autre ferait mieux d'apprendre. Quant à Wufei, il était assis tranquillement devant la télé, ce qui traduisait son envie de nous aider, bien entendu. De temps à autres, je percevais vaguement des bruits à l'étage ou Trowa prenait sa douche. Une soirée ordinaire en somme.

« Nous avons promis ou tu as obligé Trowa à accepter notre présence dans le public ?

-Peut être un peu des deux, répondit en souriant Quatre d'un air malicieux.

-De toute façon, c'est une bonne idée. Une sortie ne fait pas de mal.

-Sauf avec toi, Maxwell, plaça adroitement Wufei, en se détournant du poste. La prochaine fois que je sortirais avec toi, ça sera pour t'emmener au cimetière, et y brûler de l'encens.

-C'est toujours ça de gagner, non ? Parce qu… »

Je m'arrêtais net. Et me tournais vers Heero. Heero qui tremblait de tout son corps, des morceaux de porcelaine brisée à ses pieds.

« Heero ! Qu'est-ce qui ne va pas ? M'écriai-je en me précipitant vers lui.

-Ne me touche pas ! » Sa voix était glacée. Et le regard qu'il me lança l'était tout autant.

-Heero… Tu es blessé. Montre moi ta main, dit Quatre en s'approchant à son tour.

-Ca suffit ! » J'échangeais un regard avec Quatre et Wufei. Heero recula brusquement et s'adossa contre un mur, portant ses mains ensanglantées à son visage.

« Je ne veux pas ! Laissez moi tranquille !

-Heero, je…

-Laisse moi, va-t-en !

-Mais je…

-Je ne veux pas, laissez-moi ! Hurla-t-il en s'accroupissant.

-Je suis là, ça va aller, m'entendis-je murmurer en m'abaissant à son tour.

-Tu ne comprends pas, laisse-moi ! » Il tenta de me repousser mais je contrais son geste, et je l'attirais plutôt vers moi.

« Ca va aller ! Heero ! S'il te plaît !

-Non ! Lâche moi ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas me souvenir !

-Mais si, tu le veux ! Nous le voulons tous. Heero s'il te plaît !

-Non, je ne veux pas ! J'ai peur ! J'ai peur !

Je m'écartais légèrement de lui et le regardais. Et j'eus peur à mon tour. Le sang que ses mains avaient laissé sur son visage se mêlait maintenant à des larmes. Des sillons de larmes qui jaillissaient de ses yeux vides.

« Heero… tu pleures ? » Ma voix n'était qu'un murmure. Doucement alors je resserrais mon étreinte et comme à un enfant qui se réveillerait d'un cauchemar, je me mis à lui caresser tendrement les cheveux.

« Ca va aller… Tout va bien. Je suis là. N'aie pas peur. Ca va aller. »

Je fermais les yeux. Je ne voulais pas voir le regard rempli de pitié de Wufei. Ni celui emplis de tristesse de Quatre. Je ne voulais pas voir Trowa qui nous avait rejoint et qui se tenait maintenant près du téléphone, en train de composer le numéro de l'hôpital. Je n'avais pas besoin de l'avis d'un médecin. Je le pressentais en mon cœur. Nous avions perdu.

Le chemin qui menait à la clinique où Heero et moi-même avions été soignés me parut interminable. Pendant tout le trajet, je continuais de lui murmurer des mots apaisants, même si lui semblait ailleurs. Il était assis à mes côtés mais, c'était comme si un gigantesque mur s'était dressé entre nous. Un gouffre abyssal au-delà duquel ma présence et ma voix ne pouvait plus l'atteindre.

Après un examen complet, il fut installé dans une chambre, où il s'endormit alors calmement, à l'aide d'un sédatif. Refermant la porte, le médecin chef nous pria silencieusement de le suivre, jusqu'à son bureau.

Deux minutes plus tard, nous y étions tous installés, sauf Quatre, qui attendait au chevet d'Heero.

L'homme d'une cinquantaine d'années nous observa tour à tour et se leva de son siège, pour contempler le jardin, qui s'étendait sous sa fenêtre.

Je notais pour la première fois qu'il avait les tempes grisonnantes. Normal à son âge.

« Je ne vous cacherai rien. Vous m'avez mis dans la confidence, aussi je vous dois la vérité. »

Etrange. Je n'ais jamais remarquai que de fines rides apparaissaient sur son front lorsqu'il parlait.

« Je n'ai peut être pas réalisé que son subconscient était si fragile. Voyez-vous, le retour des souvenirs peut se faire de différentes manières. Lentement, progressivement mais aussi de manière plus brutale. »

Ce médecin avait de la chance. Le temps ne lui avait pas causé trop de dommages. Les infirmières devaient sans doute appréciaient…

« Peut être que ce soir, quelque chose l'a touché, a réveillé un souvenir précis, ou à effleurer un point sensible. D'où ce rejet important. »

Il était là devant nous. Il aurait pu être le père de l'un d'entre nous. Sans doute avait-il déjà ses enfants. Je me demandai si jamais j'en aurais un jour. Tiens, ça me faisait penser qu'il n'y avait plus de lait à la maison.

« Est-ce qu'il va s'en remettre ? Questionna Trowa d'un visage impassible.

-Soyez franc. »

Tiens, Wufei et Trowa parlaient. Surprenant. Surtout d'une manière si docile. D'habitude, Fei aboyait, et Trowa… eh bien, il se taisait.

«Le choc est passé. A son réveil, nous pourrons juger s'il y a eu une régression ou pas. Il faudra être vigilant dans tous les cas. Il faut qu'il se ré habite à ce qu'il était. Le soldat guerrier dont vous m'avez parlé. L'être humain est fort. Votre ami l'a sans doute été. Mais nous avons maintenant un homme qui a besoin de se reconstruire sans la force physique et morale que son autre « moi » avait.

Maintenant je vous demande de faire un choix. »

« Un choix… oui un choix. Comme choisir entre aller dormir ou regarder un bon film ? »

J'avais parlé tout haut. Trowa et Wufei me lancèrent un regard déconcerté.

« Oui. Un choix. Ce n'est pas si simple. Les deux sont tentant. En dormant, on se repose. Après on se sent mieux. Pendant le sommeil, on oublie tout. On ne vit que dans son rêve. Alors qu'un bon film, ça amuse, ça distrait. On rêve éveillé.

Qu'est-ce qui est le mieux alors ? Rêver les yeux fermés ? Ou bien les yeux ouverts ?

-Duo, tu…

-Oui, ce n'est pas facile de choisir. Mais avez-vous une réponse ? Moi j'en ai une. Mais serait-elle celle que vous prendriez ? » Ma voix tremblait. Un sourire idiot aux lèvres, je sentis alors mes larmes qui glissaient doucement sur mes joues. Une main se posa sur mon épaule.

« Duo.

-C'était trop beau pour être vrai, hein, Wufei ? Heero se remettait, on vivait tranquillement. Sans encombre. Tout allait si bien. Mais sans doute qu'on ne peut pas effacer ses pêchés.

-Ca suffit ! Ecoute…

-Non ! Cette fois, c'est toi qui vas m'écouter ! Ripostai-je brusquement en me levant. On a essayé, on a échoué ! Maintenant, ce que je souhaite c'est que Heero soit heureux. Peu importe comment, mais qu'il vive ! Qu'il soit… bien ! Parce que tu n'as pas compris ! M'écriai-je en désignant le médecin d'un geste de la main. Si Heero a encore une de ces crises, la prochaine fois, ce n'est pas la mémoire qu'il perdra mais son « moi ». La prochaine fois, c'est un légume que tu auras sous les yeux ! »

Cette fois Trowa frémit légèrement, de même que Wufei qui me fixa alors intensément.

« Alors, c'est décidé ? On arrête. On le laisse comme ça ? C'est vraiment ce que tu veux ? »

Je rencontrai son regard. Je lus ce qu'il ne pouvait pas à me dire. En abandonnant, jamais je ne retrouverai le Heero que j'avais aimé. Qu'il ne reviendrait jamais. Que le but de ma vie était fini. Et qu'un autre, différent prenait place.

Mais pour la première fois, tout était clair.

« Je ne veux qu'une chose. Qu'il vive. Heureux. Peu importe si c'est avec moi. Peu importe le reste. C'est tout ce que je désire maintenant. Parce que je l'aime. »

Retour au présent…

« Parce que tu l'aimes, tu ne veux pas voir qu'il veut retrouver sa mémoire !

-Je le sais, si. Mais toi, tu veux qu'il recommence comme la dernière fois ! Tu veux le tuer définitivement ! Ripostai-je en repoussant Wufei.

-Non bien sûr que non. Mais il est plus fort, il veut savoir. Nous devons l'aider encore plus forte cette fois.

-Ca ne changera rien !

-Il se rappelle des Gundams. Il se rappelle de beaucoup de choses. Mais le souvenir qui le bloque, nous devons l'aider à le surmonter.

-Il se souvient des Gundams ? Tu veux dire qu'il se souvient d'avoir piloté ? demanda Trowa.

-Oui. Il s'en est rappelé quand… »

Je ne le laissais pas achevé sa phrase. D'un geste plus rapide encore que lui, je pointais mon revolver sur lui.

« Qu'as-tu fait ! On peut le savoir !

-Duo…

-Fiche moi la paix Quatre !

-Alors !

-Duo calme toi

-Non. Vous le savez. Nous avons déjà trop joué avec le feu.

-Et pourquoi tu ne lui laisses pas le choix ? Hein, Maxwell, rétorqua aigrement Wufei, le regard étincelant. Tu veux que je te dise pourquoi ? Parce qu'en vérité, c'est toi qui a peur. Peur qu'il se souvienne de toi. Peur qu'il se souvienne de cet accident, qui est devenu ton cauchemar !

-Tais-toi ! Je te préviens, je tuerais quiconque menacera sa vie ! »

Un bruit nous fit sursauter. Habilement je rengainais mon arme, mais pas assez vite. Sur le pas de la porte, se tenait Heero qui nous regardait tous les quatre, une étrange lueur dans les yeux.

« Heero, depuis quand es-tu rentré, où étais-tu ? Nous étions inquiet, lança gentiment Quatre qui n'arrivait pas à cacher son inquiétude malgré son sourire. Viens tu vas avoir froid. »

Mais Heero ne bougea pas.

« J'étais chez elle. » Je tressaillis. Ainsi il était allé là-bas…

« Chez elle ? De qui parles-tu ? » s'enquit Wufei décontenancé. Mais Heero l'ignora tout comme avec Quatre. Il s'avança alors vers nous. Ou plutôt vers moi. Je me crispai quand il s'arrêta devant moi. Je détournai vivement le regard. Je ne pouvais pas soutenir cette intensité qu'il avait à ce moment là.

« Duo. L'aimais-tu, lui ? » Je retins mon souffle. La question que j'avais souhaité ne jamais entendre de sa bouche.

«Alors c'est bien ça, murmura-t-il. Moi je ne suis qu'une ombre. Son ombre. Une ombre que tu hais. »

Et soudain. Un coup de feu retentit. Et la maison fut plongée dans le noir. Mais avant que les lumières s'éteignent, je tendais déjà mes bras. Pour attraper un Heero blessé par cette balle avant qu'il ne s'écroule à terre.

A suivre…

Voilà, je suis repartie. ; La suite devrait arriver plus vite, le temps que je retouche la fin. Eh oui, écrite il y a longtemps de cela. A bientôt, et merci de m'avoir lue. Miori