Note : D'abord le chapitre romantico-slash car la fin générale est très dure à écrire.
Disclaimer : Stargate Atlantis n'est pas à moi. J'écris des fics juste pour le plaisir d'imaginer l'amitié (ou plus si affinités) entre les personnages.
Chapitre 10
Il se tenait devant le mur du laboratoire, du moins ce qu'il en restait. Ce n'était plus qu'un amas de verre et de béton. Il toussa, la fumée étant épaisse et noire, elle l'empêchait de respirer. Heureusement elle s'échappa par les conduits d'aérations. C'était pire qu'il l'avait imaginé. Le fauteuil n'était plus à sa place, il ne restait que le socle et quelques boulons.
Il distingua au fond de la pièce un corps, celui de Machello. Un morceau de verre était planté dans son dos, on aurait dit un aileron de requin. John remarqua qu'il était couché sur un autre corps. Il s'approcha d'eux. Teyla fit signe à deux des hommes de SGA5 de dégager le cadavre de Machello. Elle posa sa main sur l'épaule du Major, il allait avoir besoin de réconfort dans les secondes à venir.
Il s'essuya une enième fois les yeux. Il se sentait si las, si vide, si perdu, si seul à présent. Pourquoi avait t'il détruit la machine de Machello ? Il l'aurait remise à sa place et il aurait oublié. Il l'aurait oublié, son sourire, ses yeux, ses mains toujours actives, son appétit, son génie, son sale caractère qu'il aimait tant malgré tout. Tout était fini maintenant. John n'avait pas la force d'aller jusqu'à lui, le Sergent Colin y alla à sa place.
- Il respire ! Difficilement, mais il respire, cria le Sergent.
En quelques secondes, John se trouva à ses côtés.
- MacKay, ouvrez les yeux. Rodney ...
Rodney cligna des yeux en entendant la voix du Major.
- Mal, marmonna Rodney.
- Où ?
- Gorge.
- Ne vous inquiètez pas, une équipe médicale est en route. Buvez un peu.
John mit une main sous sa nuque pour aider Rodney à boire.
- Mci. Euh, mains.
- Excusez moi. John enleva sa main qui se trouvait encore sous sa nuque.
Rodney soupira.
- Non. Mes mains.
Ils avaient tellement été surpris de voir Rodney encore en vie, qu'ils n'avaient même pas pensé à le libérer du siège. Ses mains étaient encore fermement attachées. John sortit un couteau et découpa les liens.
- Pfff, soupira encore Rodney. J'ai des fourmis dans ma main. Ce salopard a trop serré.
Sa main droite était blanche, il fallait que le sang revienne rapidement.
- Laissez moi faire.
Et John commença un massage. Il regarda autour de lui, il était seul avec Rodney. Teyla avait donné l'ordre aux autres d'assurer la sécurité du bâtiment car les fidèles pouvaient d'un moment à l'autre se réveiller.
Il sentit son regard posé sur lui, mais n'osa pas regarder Rodney en face, il se concentra donc sur cette main. Il sentait son pouls quand ses doigts passaient sur le poignet. John repensa à l'explosion et aux minutes qui suivirent. Jamais de sa vie, il n'avait souffert autant.
Soudain, il se figea quand il sentit la main gauche de Rodney sur sa joue. Délicatement, avec son pouce, Rodney essuya une larme.
- John, vous pleurez ?
Il était tellement plongé dans ses pensées, qu'il n'avait même pas remarqué qu'il pleurait. Retiens tes larmes Sheppard. Dis lui que c'est la poussière. La poussière.
Mais John ne pouvait pas parler, sa gorge lui faisait un mal de chien, presque plus que lorsqu'on lui avait enlevé les amygdales. Rodney le dévisageait. John baissa les yeux, il ne voulait pas affronter son regard.
- Non, grogna Rodney. Il attrapa le menton de John. Regardez moi. Pourquoi ?
- Parce que ...
- Je ne vais pas mourir John.
- Oui, mais vous avez failli ... John se mit en colère. J'ai cru que vous étiez mort. Tout était de ma faute, j'ai appuyé sur le bouton du détonateur.
- J'avais donné mon accord !
- Super. Et j'aurais pu m'endormir tranquille tout les soirs. Je ... J'ai bien failli vous perdre cette fois-ci. Vous ne savez pas combien vous comptez pour moi.
Rodney fronça les sourcils.
- Je crois que je le sais maintenant.
oOo
Quelques jours plus tard, quartiers du Docteur Rodney MacKay.
Ils n'avaient pas eu le temps de parler sur Géfin, Carson était arrivé à peine une minute plus tard, et John s'était éloigné. Rodney n'était pas sûr d'avoir bien compris les propos de John, avec du recul il sentait s'être complètement trompé. C'était seulemenent de l'amitié pure. De plus, Kate était venu le voir et elle lui avait parlé du frère de John. Rodney soupira.
- C'est mieux que rien, être son frère de substitution.
Soudain, on frappa à sa porte. Il se leva et alla ouvrir.
- Sheppard ?
Il l'appelait de nouveau par son nom car il fallait qu'il mette de la distance.
- Bonsoir. Je peux entrer ?
Rodney hésita. Mettre de la distance, mettre de la distance. Et puis, non. C'était son ami.
- Oui.
John alla directement s'asseoir sur le lit. Ok. C'est ton « frère » Rodney. Ton « frère ».
Rodney s'installa le plus près de la tête de lit, dos appuyé contre le mur, les bras croisés sur le torse. John se racla la gorge.
- Hum. D'après les notes de Machello, il était bien un clône, envoyé dans une autre galaxie pour tenter de survivre. Malheureusement, il a étudié la génétique et il a découvert que son ADN mutait. Il savait qu'il n'avait plus que quelques années à vivre et qu'il perdait l'esprit. C'était dans ses notes, écrites il y a 6 mois.
- C'est tout ? Vous auriez pu me le dire demain. Il ne fallait pas vous déranger.
John releva la tête, surpris par le ton froid de Rodney. Celui-ci se leva pour raccompagner son hôte à la porte. Mais John ne bougea pas.
- Non, ce n'est pas tout.
Rodney se figea, John avait attrapé sa main. Il n'osa pas se retourner, il resta là, planté au milieu de la chambre.
- Je voudrais qu'on parle de ce que je vous ai dit sur Géfin.
- Ne vous inquiétez pas, Kate m'a parlé de Dany.
- Quoi ? Dany ?
- Oui, je suis très honoré d'être comme un frère pour vous. Rodney essaya de mettre de la conviction dans sa voix. Il était troublé car John ne lui avait pas lâché la main.
- Un frère ? John se leva et se rapprocha de Rodney. Vous êtes plus que ça, murmura t'il.
Rodney ferma les yeux. Il n'osait plus respirer, plus bouger. Il sentait John derrière lui, son souffle chaud sur sa nuque. Puis John serra son autre main.
- Mais je comprendrais si vous n'éprouvez pas la même chose. Je m'effacerais, plus jamais on ne parlera de ça. On redeviendra ami comme ...
- Chut, murmura Rodney.
Toujours les yeux fermés, il ramena ses mains et celle du Major sur son torse, renversa sa tête en arrière et colla sa joue contre la sienne. Il avait compris cette fois-ci.
Fin.
Alors ? Commentaires ? Demain, la fin générale.
J'ai besoin d'un service. J'ai appris que Paul McGillion a joué dans SG1. Il a tenu le rôle du jeune Ernest (le fiancé de Catherine, donc le premier qui passe la porte, épisode supplice de Tantale) Si vous avez les DVD pouvez vous m'envoyer par mail l'image où on le voit ? On peut faire une photo avec certains lecteurs DVD.