CHAPITRE 3

Deux semaines qu'il avait reprit, et plus il avançait plus il avait l'impression que tout empirait. Chaque mouvement, chaque geste, chaque personne, chaque lieu lui rappelait Paterson ou Lyssia. Dès qu'il croisait une femme dans la rue, il ne voyait pas un visage quelconque mais celui de Melonni. Chaque fois que l'une d'entre elles se dirigeait vers lui, sa première réaction était de partir. Il ne dormait presque pas, son appartement lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Il avait peur ; peur d'elles, de lui, de son ombre. Il était devenu paranoïaque. Et son état moral n'arrangeait pas le physique ; ses douleurs revenaient de plus en plus lancinantes ; il avait l'impression que ses coupures se rouvraient, que ses membres ne lui répondaient plus. Surtout au travail, où son mal de tête ne cessait d'empirer. Il avait vraiment l'impression que son petit doigt était étranger à son corps, parfois il tentait de le bouger mais il voyait celui tomber à terre avant de se remettre. Il avait des hallucinations de plus en plus fréquentes. Il passait la nuit debout ; ne pouvant fermer l'œil ; toutes les lampes étaient allumées. Il avait réussi à lutter avec ses hantises pendant trois mois, mais depuis sa reprise de travail, tout avait changé, le moindre bruit, le moindre déplacement s'avérait être source de cauchemars.

Bosco virait dans son lit, son sommeil, pour une fois qu'il dormait, était tourmenté, son visage arborait une expression de mécontentement ; et la sueur perlait sur son front. Il sursauta d'un seul coup et s'assit dans son lit, essayant de réorienter ses yeux à l'espace l'entourant. Il se senti rassuré lorsqu'il vit qu'il se trouvait dans son appartement, et non dans cette cave à la senteur fétide. Il se leva et alla prendre un verre d'eau. Il sentit une présence derrière lui et deux mains lui entourer la taille fermement. Il sourit à ce contact. C'était doux, ça le changeait de tout ce qu'il avait vécu, la douleur était partie. Il sentit un menton se poser sur son épaule gauche. Il ferma les yeux, cette douceur… ça lui avait manqué.
Il lui sembla qu'une langue vint lui câliner une oreille, lui susurrant des mots tendres qu'il ne cherchait pas à comprendre. Des baisés vinrent bientôt se déposer dans son coup, sur sa nuque, laissant une langue se balader à la découverte de son corps. Bosco gémit légèrement lorsque les mains expertes vinrent glisser dans le bas de son dos, avant de remonter sur les épaules pour commencer un massage langoureux. Les mains de la jeune femme se faisaient plus pressentes, plus dures aussi. Le massage s'intensifia, Bosco se sentait bien ; mais il ouvrit les yeux subitement en sentant une vive douleur au niveau de son épaule droite ; puis cria lorsqu'il perçut une douleur plus violente au milieu de son dos ; ses yeux s'humidifièrent.
Il vit à ce moment là une main se glisser à côté de lui et prendre un couteau sur le plan de travail. Il voulait bouger mais s'aperçut qu'il était désormais attaché au milieu de son appartement, par les mêmes chaînes auxquelles il avait été livré trois mois plus tôt. Il vit alors la jeune femme s'avancer, ses contours étaient flous ; Bosco ferma puis ouvrit de nouveau les yeux. Il n'était plus chez lui mais dans cette cave, dans ce lieu de supplices. Il regarda alors Lyssia s'avancer vers lui, un rictus au coin des lèvres, le couteau ensanglanté à la main.

Bosco : Lyssia ?
Lyssia : Comment vas-tu bébé ? T'en fais pas, la douleur ne dure qu'un moment.

Il hurla lorsque celle-ci le lui enfonça en plein dans le ventre.

Il se réveilla dans son lit en hurlant, il se tenait l'estomac. Tout ça n'était qu'un cauchemar, un de ces cauchemars qui revenaient continuellement depuis maintenant cinq jours ; ça avait commencé doucement, il se revoyait faire l'amour avec elle, cette garce ; mais tout cela avait évolué violemment, parfois il se revoyait se faire frapper, d'autres fois étaient comme celle-ci, avec des choses qui ne s'étaient jamais passées, mais pourtant la douleur était bien réelle. Il avait mal. Bosco se leva, prit son arme et se dirigea lentement vers la cuisine ; où plutôt c'était son but premier avant de vérifier toutes les pièces de son appartement minutieusement. Il était entrain de devenir dingue. Il tournait en rond, il ne voulait pas se rendormir de peur de revoir, de revivre ce qu'il essayait d'enfouir au fond de lui ; il ne pouvait pas se rendormir, car son esprit l'en empêchait. Dès qu'il fermait les yeux il les entendaient ; lui…elle, entrain de se passer des instruments de torture d'une main à l'autre en riant.

Il se dirigea alors vers la salle de bain ; se tenant toujours le ventre, il lâcha son revolver puis souleva juste à temps la cuvette des toilettes avant de rendre tout le contenu de son estomac, c'est-à-dire de la bile, rien que de la bile. Il avait mal, il avait peur… Il resta assis près des WC, appuyant sa tête contre la baignoire. Il ferma les yeux et avala difficilement ; sa gorge le brûlait. Il était fatigué, non, exténué. Mais pourtant son organisme lui refusait tout repos, et son ventre toute nourriture. Tous les plaisirs qu'il avait eu jusque là lui paraissaient désormais insignifiants, voire même ragoûtants. Dès qu'il voyait un hamburger son estomac le rappelait à l'ordre par un grondement, et la seule chose dont il avait envie était de vomir, et ce depuis quatre jours. Lorsqu'il était sorti de l'hôpital ça avait l'air de bien aller, il avait retrouvé les joies de la liberté, il avait reprit du poids, il s'était laissé aller à manger ce qui lui faisait plaisir, et ça avait été exquis de retrouver cette sensation, ce goût si particulier.
Maintenant tout ce qu'il pouvait ingurgiter était du jus d'orange où de la bière. Et dans son état il se disait que le jus d'orange n'aiderait en rien. Il se leva péniblement, tira la chasse d'eau, ramassa son arme puis se dirigea vers la cuisine. Il ouvrit son frigo et déboucha une bière, depuis trois jours il n'avait plus que ça dans son frigo. Il lui restait seulement un paquet vide de céréales et un carton de lait périmé. Il ne sortait de chez lui que pour le boulot, et rentrait directement le soir. Les sorties avec ses amis ne l'intéressaient plus. Il voulait rester seul. Et pourtant lorsqu'il se trouvait chez lui il tournait en rond, il ne savait pas quoi faire. Il avait besoin de changer d'air, sa chambre le dégoûtait, et lui-même avait désormais du mal à se regarder dans un miroir ; Lyssia le hantait, Paterson le guettait.

Il alla s'asseoir sur le sofa. Tous ses cauchemars avaient l'air si réels, il ressentait le plaisir, l'excitation, mais avant tout la douleur. Lors des deux premières semaines après sa sortie, Faith était restée avec lui, c'est sans doute pour ça que tout avait été en évoluant. Maintenant ce n'était plus le cas. Il alluma la télé, et prit inconsciemment une des pilules qui étaient étalées, hors des flacons, sur la table. Il la mit dans sa bouche puis avala deux gorgées de sa bière, avant de reprendre un autre comprimé contre la douleur. Match de volley, Film érotique, Série de seconde zone… Bosco zappa et s'arrêta sur un documentaire traitant des animaux de la Savane. Il était trois heures du matin, il ne pourrait plus dormir de toute manière. Et aller courir à cette heure… Hors de question, il passerait à la muscul' vers 8 heures, avant d'aller à son rendez-vous hebdomadaire chez le psychologue.

Bosco s'assit dans la chaise et croisa les bras en lançant un regard provocateur au psychologue qui se trouvait de l'autre côté du bureau. Bosco avait fini par accepter cet homme, et sans pour autant que ce soit un ami, il n'en était pas moins devenu un bon confident. Sans doute était-ce à cause de tout ce que Bosco lui avait déjà dit, et sans doute aussi parce que Hayes Brickman ne le jugeait pas, quoiqu'il en soit les rapports entre les deux hommes avaient pris une tournure spéciale. Ils se fixèrent des yeux un bon moment.

Hayes : Quoi ?
Bosco : Tu me regardes !
Hayes : C'est vous qui me regardez.

Bosco poussa un soupire puis se leva avant d'aller se planter devant la fenêtre. Hayes le suivit puis lui posa une main sur l'épaule.

Hayes : Vous allez bien ?
Bosco : Ca va faire trois mois et tu ne me tutoies pas encore
Hayes : En général les médecins ne le font jamais

Bosco posa ses coudes sur le rebord de la fenêtre puis prit sa tête entre ses mains.

Hayes : Qu'est-ce qu'il y a ?

Bosco avait été honnête depuis qu'il le connaissait, à chaque séance ils avaient avancé un peu plus ; essayant de parler de tout ce qu'il avait subit ; en y allant progressivement. Mais s'il lui disait que depuis une semaine il ne dormait plus, et qu'il revoyait Lyssia et Paterson partout, non seulement son chef ne lui lâcherait jamais la jambe et de plus c'était sans doute l'asile qui l'attendait.

Hayes : Maurice ? Vous devriez vous allonger, vous n'avez pas l'air bien
Bosco : Ca va doc ! C'est rien. J'ai…juste un peu de mal à dormir en ce moment.
Hayes : Oh !... Ca arrive parfois vous savez. C'est souvent le contre coup du traumatisme

Traumatisme ! Combien de fois Bosco avait entendu et allait entendre ce mot là ? Ce qu'il avait vécu n'était pas un simple traumatisme, c'était le jeu d'un couple malade ; s'amusant à torturer les gens pour leur simple plaisir.

Hayes : Maurice ?

Bosco sortit de ses pensées

Bosco : Doc, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler Maurice ! Et ne vient pas me psychanalyser pour ça, c'est simplement que je déteste ce prénom c'est tout.
Hayes (rigolant) : Bien… Bosco. Je n'en demandais pas tant. Je vais vous prescrire des somnifères ; une boite pour le moment ça devrait suffire. Ils sont puissants et avec vos remèdes contre la douleur c'est plutôt contre-indiqué. Une demi pilule avant de vous endormir, pas plus. Ca suffira largement.
Bosco : Merci
Hayes : Je ne plaisante pas Bosco, il faudra que vous soyez sérieux avec ça. Et puis on va peut-être arrêter les anti-douleur, non ? Depuis le temps

Bosco s'assit sur une chaise puis se mit à remuer inconfortablement.

Bosco : J'ai encore… enfin parfois… ça me fait vraiment mal tu comprends ?
Hayes : Oui mais c'est en vivant avec la douleur qu'on l'oublie.

Un silence s'installa entre les deux hommes. Hayes commença à fouiller dans les tiroirs de son bureau.

Bosco : Tu cherches quelque chose ?
Hayes : Votre dossier
Bosco : Pourquoi faire ?
Hayes : En fonction de la personnalité et surtout de la carrure des patients je ne peux pas prescrire n'importe quoi. Il faut parfois avoir un poids minimum pour prendre tel ou tel…
Bosco : hé ! Ne me sors pas ton jargon ! Je suis responsable ! Je ne veux pas me tuer nom d'un chien, je veux juste un truc pour me soulager de temps en temps.
Hayes : Je sais que vous êtes quelqu'un de réfléchi mais…
Bosco : Mais quoi ? Tu me prends pour un drogué c'est ça ?
Hayes : NON ! Non, loin de moi cette idée ! Vous n'en avez pas le comportement.
Bosco : Et puis arrête de me vouvoyer à la fin c'est énervant
Hayes : Ok, d'accord. Je veux juste m'assurer que tu vas bien
Bosco : Super
Hayes : J'ai l'impression que t'as maigri
Bosco : T'as raison, c'est juste une impression.
Hayes : Tu n'as pas l'air bien
Bosco : Je ne dors pas bien ces derniers temps c'est normal, mais ça va passer

Hayes le regarda sceptiquement. Il remplit une ordonnance puis la lui donna.

Hayes : Un demi pas plus ! Et je t'ai rajouté deux boites d'anti-douleur seulement. Je pense que ça suffira
Bosco : Largement ; je n'en prends pas tant que ça

Bosco arriva au commissariat. En sortant de sa voiture il remarqua qu'il était garé à l'endroit précis ou se trouvait la berline noire que Lyssia avait prise.

Lyssia : Dis moi, j'ai une piste pour notre enquête, mais faudrait que quelqu'un connaissant bien New York m'accompagne
Bosco : Ah…vraiment.
Lyssia (posant une main sur ses fesses) : Hein, hein.
Bosco (se sentant devenir rouge) : Hé ! Doucement y'a du monde.
Lyssia : Agît normalement
Bosco : Ca va être dur.
Lyssia : Alors tu viens ?
Bosco : Je vais prévenir le chef et Faith !
Lyssia : Ils sont au courant, j'en ai parlé au Lieutenant !

Pourquoi était-il sorti avec elle ? Il aurait dû s'en douter pourtant ! Lorsqu'il avait vu ces marques sur ses bras…

Bosco : Qu'est-ce que c'est que ça ?
Lyssia : Rien

Il n'avait même pas essayé de comprendre, c'était de sa faute ce qui lui était arrivé, tout ça à cause d'une femme. Une de plus, mais cette fois là il n'avait pas choisi la bonne. Il aurait dû comprendre ! Il aurait dû. S'il n'avait pas ce problème avec les femmes, à vouloir sauter sur tout ce qui porte une jupe et qui a une paire de seins, il n'en serait jamais arrivé là. Jamais. Et personne ne voulait comprendre ça. Tout le monde lui disait qu'il n'avait rien à se reprocher ; alors que c'était tout l'inverse. Il releva la tête et aperçut Paterson arriver vers lui. Il écarquilla les yeux dans l'horreur. Il vit ce dernier prendre quelque chose dans la poche de sa veste et remarqua qu'il sortait un couteau. Bosco voulu crier mais ne le pouvait pas. Il regarda la lame brillante se diriger vers lui, et Paterson se rapprocher. Le policier ne pouvait rien faire il était tétanisé.

Faraday : Salut vieux.

Bosco sursauta lorsque son collègue passa près de lui en lui tapant légèrement sur l'épaule avant de monter dans sa patrouilleuse. Bosco remarqua alors qu'il était toujours planté à côté de sa voiture. Il secoua la tête. Il fallait vraiment qu'il dorme.

Ty : Je me demande s'il le fera.

Faith arriva dans les vestiaires et interrompit la conversation entre Ty et Sully.

Faith : Qui fera quoi ?
Sully : Hé !
Ty : salut
Faith : Salut les gars
Ty : Christopher ! Il veut réduire nos jours de vacances, demande à ce que l'on fasse plus d'heures sup'
Sully : Et ce, sans être payé !
Faith : Vous rigolez là !
Sully : Est-ce que j'ai une tête à rigoler ?
Faith (s'asseyant sur le banc) : C'est pas vrai ! J'ai déjà pas assez de fric pour tout payer et faudrait que je me serre encore la ceinture ?
Ty : A propos de fric, il est où Bosco ? Je lui dois 20 dollars, ça va faire déjà trois jours et il ne me les a toujours pas réclamé
Sully : Ouais et toi tu t'es bien contenu de les lui donner
Faith : il ne devrait pas tarder normalement
Ty : Ca va faire un bout de temps qu'il ne vient plus avec nous après le boulot, il va bien ?
Faith : Difficile à dire, il ne me parle pas beaucoup, enfin pas de ça je veux dire.
Sully : Tu fais quoi Ty ce soir ?
Ty : Rien

Ils s'échangèrent un regard puis se tournèrent vers Faith, qui acquiesça avec un sourire. La porte s'ouvrit à ce moment là et Bosco entra. Ses trois collègues le regardèrent ; il avait les joues creuses depuis quelques jours mais là c'était pire que tout, sa peau était blanchâtre, et des cercles noirs s'étaient formés sous ses yeux. En une nuit. Rien qu'une seule nuit. Faith sentit son cœur battre frénétiquement ; hier encore elle l'avait vu ; il paraissait avoir maigrit ces derniers jours mais son teint avait prit une drôle de couleur de blanc cassé. Et il semblait extenué. Elle ferma son casier puis se dirigea vers son ami. Elle s'arrêta, debout à côté de lui mais il lui semblait qu'il ne l'avait pas vu.

Faith (doucement): Bosco ?

Aucune réaction.

Faith (plus fortement) : Bosco !

Ce dernier sursauta

Bosco : Hé ! Faith ! Ca va ?

Il avait ce ton jovial que Faith lui connaissait lorsqu'il était heureux. Cependant quelque chose n'allait pas dans son attitude. Elle ne s'accordait pas avec son aspect physique. Faith était déconcertée.

Faith : Bien, oui ! C'est plutôt à toi que je devrais poser la question.
Bosco : Ca va faire trois mois que tu me la poses.
Faith : Pardon !
Bosco : Ca va, je t'assure !
Faith : Bien !

Sully et Ty s'approchèrent.

Ty : Hé !

Il lui tendit les 20 dollars

Bosco : C'est quoi ça ?
Ty : Le pari !
Bosco : Oh ouais !
Ty (plaisantant): Alors tu t'es mis au régime ?
Bosco : Quoi ?
Ty : T'es…enfin… Tu parais…
Bosco (un sourire moqueur sur les lèvres, regardant Sully) : Ouais ! Faut bien qu'il y en ait un pour lui montrer l'exemple.

Il ferma son casier puis passa devant Sully avant de sortir.

Sully : Fais gaffe Bosco, tu vas finir par te casser !
Faith : Tu ne te changes pas …?

Mais Bosco était déjà parti.

Ty : Au moins il a toujours son hum…
Sully : Prononce le mot « humour » une seule fois et je te garantis que c'est la dernière chose que tu seras en mesure de dire.

Ty le regarda puis sortit des vestiaires. Sully se tourna vers Faith.

Sully : Y'a pas de quoi s'inquiéter il a toujours son esprit tordu
Faith : Je l'espère
Sully : Mais oui il a dû trouver une fille qui l'a gardé éveillé toute la nuit.

Après la réunion habituelle, Faith sortit précipitamment et se dirigea vers les bureaux. Bosco était entrain de compléter des rapports.

Faith : Tu es là ?
Bosco (se retournant) : Ca m'en a tout l'air oui !

Au moins il n'avait pas perdu sa mauvaise humeur

Faith : Le chef m'a mis avec Gusler.
Bosco : oh ! Bon courage alors.

Il se remit à écrire, Faith se mit à côté de lui. Voyant qu'elle ne bougeait pas, Bosco releva la tête

Bosco : Quoi ?
Faith : Tout va bien pour toi ?
Bosco (se radoucissant) : Oui t'en fais pas. J'ai… Je n'ai pas vraiment bien dormi et je préfère rester ici aujourd'hui, je ne serai pas performant sur le terrain.
Faith : Bien. On pourrait peut-être se retrouver pour manger tout à l'heure.

Le Lieutenant arriva.

Lieutenant : Bosco, un appel pour toi sur la 2, un certain Marvin Kayses.
Bosco : Merci patron.

Il décrocha.

Bosco : Boscorelli
Marvin : Bosco c'est Marvin, t'es toujours intéressé pour l'appart que t'as visité ce matin ?
Bosco : un peu que je le suis
Marvin : Alors il est à toi ! T'as de la chance c'est moi qui m'en occupe.
Bosco : Merci ! Tu penses que je pourrai l'avoir quand ?
Marvin : Faut que je voie avec le proprio mais normalement tu peux emménager dès ce week-end !
Bosco : C'est cool. Merci pour tout
Marvin : Je t'apporterai les papiers demain
Bosco : Ca marche ! Bonne journée
Marvin : Toi aussi

Ils raccrochèrent tous les deux. Bosco afficha un grand sourire.

Faith : C'est qui ce Marvin ?
Bosco : oh c'est un ami, il… il travaille dans l'immobilier
Faith : Oh ?
Bosco : Ouais j'ai… j'ai été visiter des appart ce matin et y'en a un qui est vraiment bien. Apparemment je devrais l'avoir.
Faith : Tu changes d'appartement ?
Bosco : oui le mien est… j'ai envie de changer un peu j'y vis depuis trop longtemps. En plus celui que j'ai visité est vraiment immense. Et il n'est pas cher.
Faith : Bien !

Gusler entra timidement.

Gusler : M'me ?
Faith (à Gusler) : J'arrive. (À Bosco) : Alors on se voit pour dîner ?
Bosco : Oh… Tu sais j'ai pas mal de boulot… (Puis voyant le regard insistant de Faith) Oui, si tu veux. Tu sais où me joindre je ne bouge pas d'ici.
Faith : A tout à l'heure alors
Bosco : Ouais

Faith et Gusler sortirent tandis que Bosco se remit à écrire. Il en avait marre, il avait l'impression que rien n'allait. Peut-être qu'en changeant de décor ça s'arrangerait.

TBC