Note : Dernier chapitre de cette fiction. J'espère qu'elle vous aura plus, et oui je sais la fin est bizarre, mais c'est comme ça qui sait, peut –être une fic en un ou deux chapitres par la suite ;o)
Ah oui, me tuer ne servira à rien !

Bosco claqua la porte immédiatement puis la verrouilla.

Bosco : Non, tu n'es pas réelle ! Vas t'en !

Il rêvait, non, il cauchemardait ! Pourquoi maintenant, alors qu'il avait eu l'impression, ces derniers temps, d'aller si bien. Etait-il fou ? Symptôme post traumatique, combien de fois lui avait-on balancé cette phrase. Mais qu'est-ce que ça voulait dire, qu'il était traumatisé ? Qu'il n'était pas capable de s'en sortir ?

Lyssia : Mon cœur alors tu me fuis ?
Bosco : Vas t'en !

Bosco se bouchât les oreilles les oreilles, et se réfugia dans la cuisine, il tournait en rond. La voix de Lyssia se faisait de plus en plus présente dans sa tête, des murmures vaguent qui s'accroissaient…

Lyssia : C'est de ta faute Bosco… Uniquement de ta faute
Bosco : NON !

Il se laissa tomber au sol et se recroquevilla sur lui-même, peut-être que s'il s'isolait elle ne reviendrait pas. Il pensait l'avoir affronté, vaincu même, mais ce n'était pas si simple…

Lyssia : Non, chéri, ce n'est pas si simple. Tu sais qu'il n'y qu'un seul moyen de t'en sortir !
Bosco : FICHE LE CAMP ! Fiche le camp, laisse moi tranquille !

Ses derniers mots retentirent dans un faible sanglot, il était seul, tout seul, ses amis ne pouvaient rien faire, c'était peut-être ça le problème, il s'était trop accroché à eux, il avait trop compté sur eux, mais face à ça ils ne pouvaient rien pour lui.

Lyssia : Tu es seul Bosco, tu l'es et tu l'as toujours été, depuis le moment ou tu m'as suivi ! Dès le soir ou tu m'as rencontré
Bosco : Arrête ! Stop ! Je t'en prie

Il pleurait maintenant, que pouvait-il faire ? Il ne savait plus où il en était.

Lyssia : Je ne fais ça que pour ton bien

Il ouvrit les yeux, sa cuisine s'était transformée bizarrement, tout était noir, et cette puanteur fétide… Il ressentit à ce moment là une vive douleur au niveau des côtes, il cria de toutes ses forces, il voyait du sang couler par terre. Son doigt n'était plus là, ses bras et son torse étaient tailladés de partout.

Bosco : ARRETE CA ! ARRETE CA ! Je ne t'ai rien fais ! Laisse moi
Paterson : Pourquoi te laisser ?

Non, pas lui, pas cet homme, ce tortionnaire… encore un de plus. Bosco avait de plus en plus mal, il paniquait. L'air devenait rare dans ses poumons, il suffoquait. Il se déplaça tant bien que mal jusqu'à être coincé contre l'un des murs de cette cave et vit Lyssia et Paterson, rigolant devant lui, se déplaçant vers lui, tendant leurs mains dans sa direction. Avec tout l'air que contenaient ses poumons, il cria, hurla même puis se redressa. Il était à nouveau chez lui, mais ses blessures le faisaient souffrir. On l'avait prévenu ; Hayes lui avait dit que les douleurs physiques étaient liées au psychique, dès qu'il revivrait une scène de son enlèvement, il les ressentirait… Mais pendant encore combien de temps devrait-il subir ça ?

Il n'en pouvait plus, il était à bout de force, il ne dormirait donc plus jamais tranquille, sans faire ces cauchemars sordides, maintenant il les faisait même éveillé, cela ne s'était pas produit depuis un bout de temps, il se sentait pourtant plus vif ces derniers jours, il redevenait joyeux et recommençait à s'habituer, à prendre goût à la vie. Et en un millième de seconde, ce soir, tout avait à nouveau basculé. Il se sentit mal, il se précipita aux toilettes juste à temps pour rendre ce qu'il avait mangé, c'est-à-dire quasiment rien. L'appétit lui était récemment revenu, mais aujourd'hui il ne s'était pas vraiment senti au mieux de sa forme, ce matin il s'était réveillé en sursaut, de l'un de ses tourments nocturnes, qui revenaient le hanter. Il avait rêvé de Lyssia, de Paterson, il avait revécu trait pour trait ce qu'il s'était passé pendant ses quatre heures d'enfermement et de tortures acharnées. Son premier cauchemar depuis des semaines, et ensuite il avait craqué… craqué au commissariat, il s'était promis de ne rien dire, de garder cela rien que pour lui, mais il n'avait pas pu. Il détestait lorsque Faith le voyait comme il s'était comporté ce matin, mais il n'en pouvait plus.

En sortant de sa douche, les cicatrices qui jonchaient son corps et qu'il essayait à chaque fois d'oublier l'avaient rappelé à l'ordre ; il avait eu l'impression qu'elles sortaient de sa chaire plus que de raison, comme des gonflements purulents. Ca lui avait fait ça au tout départ, mais ça faisait presque cinq mois qu'il n'y avait pas pensé, bien sûr que si il les voyait tous les jours, mais tachait de les ignorer… et ça avait marché, enfin jusqu'à aujourd'hui.

Il se laissa vomir de nouveau, cette fois seulement de la bile sortie, il n'en pouvait plus, sa gorge irritée était en feu, ses poumons n'avaient plus d'air, il se sentait mal, vraiment mal. Il se laissa aller en s'appuyant le long de sa baignoire, il avait l'impression que sa tête allait exploser…

Lyssia : ta faute Bosco, uniquement de ta faute…

Les rires de Paterson et de Lyssia devenaient plus présents dans sa tête, ils les revoyaient rire face à lui

Lyssia : Comment vas-tu bébé Paterson : J'ai toujours détesté les flics…. Lyssia : La douleur ne dure qu'un moment… Paterson : je commence à en avoir marre de lui

Tout se faisait désormais confus dans sa tête ; se mélangeant… La douleur, les joies, les rires, les peines, la frayeur, le mal sinueux et mesquin, il était complètement perdu dans ses émotions.

Il se releva tant bien que mal, et après avoir tiré la chasse d'eau il ouvrit l'armoire à pharmacie, juste à côté de son miroir. Il se regarda dedans, mais ne vit que Paterson et Melonni derrière lui, il ne se concentrait plus. La douleur le fit revenir à la réalité ; il regarda son petit doigt, il était toujours présent et pourtant, Bosco sentait une douleur lancinante à sa base. D'une main tremblante, il fouilla dans sa pharmacie, il n'arrivait pas à prendre les produits, il s'énerva et fit tomber l'étagère d'un geste brusque, toutes les boites tombant dans l'évier.

Bosco : MERD-E

Il commença à fouiller parmi les boites, puis retrouva les somnifères que lui avait prescris Hayes deux mois avant ainsi que ses anciennes pilules, celle d'avant son deuxième coma, datant d'avant cet incendie ou il avait eu envie de mourir. Il regarda et vit les trois nouvelles boites de pilules, celles prescrites pendant trois mois, une midi et soir, afin que sa jambe ne s'infecte pas. Il vit aussi une bouteille de Tylénol, il la prit puis alla déposer ses prises sur la table. Le Tylénol l'aiderait pour les mots de tête, et peut-être qu'une ou deux pilules l'aideraient pour la douleur… et les somnifères étaient justes là au cas où il ne trouverait pas le sommeil. Car le fait était qu'il était vraiment fatigué, et qu'il avait besoin de récupérer.

« Bosco »

Il entendit le doux murmure de Lyssia, pendant cinq minutes il l'avait oublié, mais elle venait de le ramener dans la dure réalité. Il n'en pouvait plus, il mit la musique à fond et alluma la télé, avant d'aller fouiller dans le meuble en dessous de son magnétoscope. Il vira quelques affaires avant de tomber sur une bouteille de Ballantin's, une de ces prestigieuses bouteilles de Whisky que l'on vous offre à votre anniversaire, et encore ! Bosco se souvenait de cet anniversaire, cette bouteille, c'était sa mère qui lui avait donné, et il ne l'avait jamais ouverte depuis trois ans. Mais ce soir il n'avait plus que ça ; peut-être qu'un verre lui ferait oublier ses blessures, de toutes sortes qu'elles soient.

Il dévissa le bouchon de la bouteille sous les rires sous-jacents de Melonni et Rick, puis se versa un verre qu'il ne prit même pas le temps de déguster, il l'avala cul sec avant de s'en resservir un deuxième. Il s'installa sur son sofa, devant sa télé, avec son verre et la bouteille juste à côté de lui, puis n'y tenant plus, il ouvrit les boites de pilules une à une, comme à chaque fois, puis les déposa les unes à côtés des autres, et commença à verser une pilule de chaque boite dans sa main, afin de prendre le strict nécessaire. Il allait reposer la dernière boite lorsque son portable sonna, ce qui le fit sursauter. Il donna un coup de genoux dans la table basse en verre sur laquelle se trouvaient les médicaments ; tout tomba et se mélangea. Bosco jura entre ses dents. Quel crétin. Son portable continuait de sonner mais il fallait qu'il retrouve ses pilules anti-douleur et qu'il en prenne une, ça devenait urgent.

Il commença à trier les pilules mais ses mains se faisaient tremblantes et il commençait à suer. Les rires de Paterson et Melonni étaient toujours présents, sans qu'il puisse s'en débarrasser. Il but à nouveau une gorgée de whisky, puis s'énervant, cogna contre la table, faisant les pilules se mélanger une fois encore.

Bosco : PUTAIN !

Il se saisit de deux pilules et les avala avec le whisky, il n'en pouvait vraiment plus, il était à bout, il devait appeler quelqu'un, Faith ? Hors de question ! Elle devait être entrain de manger à cette heure et de plus elle avait sa famille. Le Docteur Brickman ? Il n'était pas là ! Ty ? Que pourrait-il bien lui dire : « Hé salut mon pote, je deviens fou t'aurais pas une idée ? » Non c'était stupide !

Il se leva mais fut prit d'un violent vertige qui le fit se rasseoir. Son mal de tête n'avait pas disparu, il se saisit de la bouteille de Tylénol puis en but une grosse gorgée directement au goulot avant de la refermer. Il espérait que ça l'apaiserait, il ne pourrait pas dormir comme ça. Il fallait qu'il réessaye d'avoir le médecin, il n'y avait que lui qui pouvait le calmer. Il se leva prudemment cette fois puis se dirigea vers le téléphone. Une boule s'était formée dans sa gorge, il ne se sentait pas si bien, mais en ce moment c'était monnaie courante. Lyssia et Paterson avaient disparu mais leurs voix étaient toujours présentes, comme dans un long murmure, et Bosco souffrait. Il composa le numéro de Brickman, il le connaissait par cœur, puis retourna se rasseoir sur le sofa. Ses yeux le démangeaient, ses oreilles bourdonnaient…

En attendant toute réponse, il reprit une des pilules se trouvant sur la table, le moindre de ses muscles le rappelait à l'ordre. Une nouvelle fois il attendit, une nouvelle fois il tomba sur le répondeur. Bosco était en larmes, complètement paniqué, perdu, seul…

… Laissez un message après le bip.

Bosco : Doc ? Doc t'es là… S'il te plaît décroche si tu m'entends…

Bosco faisait tout pour contenir ses sanglots et sa terreur mais il se lâcha.

Bosco : Doc… Hayes ! Docteur Brickman je vous en supplie ! S'il te plaît !... Je … je ne sais pas quoi faire ils sont … ils veulent me faire du mal je ne sais pas comment les en empêcher… Je ne suis pas fou Doc crois-moi… Tu… Vous… Aidez moi je vous en supplie !

Bosco raccrocha après avoir laissé le silence s'écouler, il ne savait plus s'il fallait dire « tu » ou « vous » il était seul, désormais.

Lyssia : Seul, comme toujours…
Bosco : Non ! Non vas t'en, vas t'en…

Il dit cela en pleurant et en se recroquevillant ! Puis il sursauta en avant et se reversa un verre de whisky avant de prendre une, puis deux pilules ! Il voulait que son mal de tête s'arrête, que les voix s'arrêtent, que les hallucinations s'arrêtent. Il voulait dormir ! Il n'avait que ça à faire

Lyssia : Continue mon amour, il n'y a que ça à faire !
Bosco : LACHE MOI
Lyssia : Je te promets de disparaître par la suite !

De colère, de rage, de haine et surtout de désespoir, Bosco fourra une poignée de pilules qu'il avala au goulot de la bouteille de whisky, puis recommença. Il se saisit de trois pilules qu'il fourra avec vigueur dans sa bouche avant de les avaler… Le whisky ne lui faisait plus rien, sa gorge ne le brûlait même pas, et son estomac ne disait encore rien. Alors il recommença, encore et encore, voulant fuir les bruits, voulant rester seul, désirant seulement dormir.

Puis soudain plus rien, sauf la musique et le bruit de la télé, il ouvrit les yeux, ses lampes étaient légèrement allumées, les pièces étaient tamisées, et lui était … SEUL ! Elle… Ils étaient partis, tous les deux ! Il regarda autour de lui, se redressant, puis sourit, il avait gagné ? En tout cas pour ce soir. Il s'affaissa dans son canapé pour regarder la télé, mais se sentit tout de suite bizarre. Il était encore malade, ça ne faisait aucun doute, sauf que cette fois…

Cette fois sa vision devenait floue… Il se redressa et se mit debout mais s'écroula aussitôt au sol, tout se déformait autour de lui. Il se sentait nauséeux, qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Il tenta de se relever mais ne pu que ramper pour prendre le téléphone. La lampe était plus grosse, difforme aussi, le téléphone avait l'air petit, gonflé…

Bosco secoua la tête et revint, péniblement et toujours en rampant jusqu'à son sofa. Il y monta avec grande peine. Son ventre le lacérait et sa gorge, qui était insensible deux minutes avant, était devenue irritée. Il ne s'était jamais senti autant fatigué de sa vie. Il fit tomber le téléphone, il se tourna sur le côté pour le ramasser et lorsqu'il se redressa, il comprit…

…Il venait de faire une bêtise, une grosse bêtise, sans doute la plus grosse et la dernière de sa vie. Sur la table basse devant lui qui avait regorgée d'une centaine de pilules dix minutes auparavant, qui formait comme un napperon, ne restait plus que quelques pilules parsemées à un bout et à l'autre de la table. Qu'est-ce qu'il avait fait ?

Ses yeux commençaient déjà à se fermer, et il se sentait si faible… Il composa le numéro du portable de Faith sans ouvrir les yeux, il avait tellement l'habitude…

Faith : Allô ?

Le Docteur Hayes Brickman montait quatre à quatre les escaliers. Il arriva à son bureau. Où est-ce qu'il pouvait être passé ?

Shawn : Tu l'as ?
Hayes : Deux secondes
Shawn : Papa presse toi !

Le médecin regarda son fils de 14 ans. Celui-ci trépignait d'impatience, c'était l'anniversaire de sa mère ce soir et dans leur famille c'était sacré. Il lui avait acheté un cadeau et mourrait d'envie de le lui offrir. Quant à son père c'était la même chose, à cela près qu'il avait perdu son cadeau !

Hayes : Shawn, chéri, regarde par là bas tu veux
Shawn : Ah les vieux ! Plus vous vieillissez moins vous avez de cervelle !

Il secoua la tête négativement puis se mit à chercher l'emballage rouge qui contenait le cadeau de son père. Hayes releva la tête puis commença à chercher dans les tiroirs de son bureau. Il se redressa et vit son répondeur. Il le mit en route… Deux messages !

« Doc c'est… c'est Bosco…j'espérai vous avoir ce soir mais… mais c'est loupé, hein ? »

Bosco commença à pleurer, Hayes l'entendit, il entendit les sanglots dans la voix du jeune flic ; il savait que celui-là ne l'appelait que s'il n'allait vraiment pas bien. Il sentit sa gorge se serrer, encore plus avec la deuxième partie du message.

« J'ai vraiment besoin de vous parler Doc… Je vous en prie ! »

Bosco lui paraissait ne pas aller bien. Il écouta le second message.

« Doc ? Doc t'es là… S'il te plaît décroche si tu m'entends… »

Hayes sentit la terreur dans la voix du policier, quelque chose qu'il n'avait jamais alors vu chez lui. Il commença vraiment à s'inquiéter.

« Doc… Hayes ! Docteur Brickman je vous en supplie ! S'il te plaît !... Je … je ne sais pas quoi faire ils sont … ils veulent me faire du mal je ne sais pas comment les en empêcher… Je ne suis pas fou Doc crois-moi… Tu… Vous… Aidez moi je vous en supplie ! »

Devant le trouble de son patient, le sang de Hayes ne fit qu'un tour. Sa voix, cette voix qui s'était affaiblie entre les deux messages ! Hayes avait déjà eu à faire à des patients dépressifs, et même si Bosco allait mieux, il ne pouvait que s'inquiéter pour ce jeune homme dont il s'était pris de sympathie. Il sortit son carnet et composa le numéro de Bosco. Il attendit… Occupé… Son sang bouillonnait à l'intérieur de lui. Peut-être était-il arrivé quelque chose au policier…

Shawn : Je l'ai !

Il arriva en vainqueur, brandissant le cadeau. Devant l'interdit de son père et son manque de réaction, Shawn s'approcha.

Shawn : Papa ? Tu vas bien ?
Hayes : Oui… Ecoute reste ici je dois aller voir quelqu'un, je vais appeler Betti elle va venir te chercher.
Shawn : Mais…
Hayes : T'en fais pas je ne serais pas long… Il embrassa son fils sur le front… Je reviens

Il s'en alla dans les escaliers en courant, le portable à l'oreille.

Shawn : Et l'anniversaire de maman !... Pfou les vieux tous les mêmes !

Faith décrocha son portable lorsqu'elle entendit la deuxième sonnerie. Elle reconnue le numéro de Bosco. Elle était en pose repas, avec Sully, Ty, Alex, Carlos, Kim, Doc, Jimmy, et certains autres pompiers.

Chacun s'arrêta de rire et le silence se fit lorsque Faith décrocha.

Faith : Allô ?
Bosco : Fai…Faith…
Faith : Bosco ?

Sa voix était lente, molle, sans vie, sans expression. Faith sentie la panique monter, ce n'était pas comme s'il avait bu, non, c'était autre chose. Mais quoi ?

Faith : Bosco qu'est-ce qui se passe ? Tu as bu ?

Les autres regardèrent Faith, inquiets. Ils savaient que Bosco avait besoin d'aide.

Bosco : Je… je suis désolé…
Faith : Bosco, pourquoi ?
Bosco : Pour tout… Po… Pour avoir gâché…ché toute ta v… toute ta vie.
Faith : Mais de quoi tu parles tu n'as rien gâché du tout ! Dis moi ce qui se passe.
Bosco : je… tu seras tranquille dé… désormais…
Faith : QUOI ?

Les autres la regardaient anxieusement. Son sang ne fit q'un tour, elle savait que quelque chose n'allait pas avec son ami.

Bosco : Faith…
Faith : Oui ?
Bosco : Je… Je crois que… que j'ai fais une bêtise !

Faith comprit à ce moment là, elle sauta de sa chaise.

Faith : Bosco ? Bosco t'es toujours là ?
Bosco : Ou…Ouais
Faith : Parle moi d'accord, on arrive ! Reste avec moi, parle moi
Bosco : F… Faith ?
Faith : Oui ?
Bosco : J'ai tout gâché, hein ?

Ty : Qu'est-ce qui se passe !
Faith : Doc, je crois qu'il… qu'il
Doc : Qu'il quoi ?
Faith : Qu'il tente de se suicider

Un « QUOI » retentit.

Doc : Passe moi ça !

Faith lui passa le portable.

Doc : Bosco ?
Bosco : Doc ?
Doc : Oui, c'est bien, qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que tu nous fais là
Bosco : Je… pilule…
Doc : T'as pris des pilules ?
Bosco : Ouais !
Doc : Combien…

Silence.

Doc : Combien Bosco !
Bosco : je… je sais pas… je sais plus… c… c'était contre eux….

Doc sentait que la voix de Bosco devenait de plus en plus faible à chaque fois. Et cela l'inquiétait. Il aimait bien ce jeune, il avait traversé des épreuves horribles, bien pires que beaucoup de personnes en toute une vie ; et il avait appris à découvrir certains de ses côtés qu'il ne pensait pas pouvoir exister… Et pourtant.

Doc : On arrive ! D'accord ? Tiens le coup Bosco !

Doc redonna le portable à Faith.

Doc : Monte avec moi ! Et tiens le éveillé ! C'est très important !

Chacun se leva précipitamment et se dirigea vers son véhicule de service. Même les pompiers y allèrent. Tout le monde démarra, Faith tenait Bosco au téléphone du mieux qu'elle pouvait, tandis que Doc conduisait à toute vitesse. Carlos était monté avec Gusler.

Faith : Bosco ? T'es toujours avec moi partenaire ?
Bosco : J'ai… j'ai mal Faith, j'ai mal

Faith sentit son cœur se briser aux paroles de son ami.

Faith : Je suis bientôt là, accroche toi !
Bosco : J'en peux plus… fatigué
Faith : Non BOSCO !

Doc tourna la tête vers Faith, elle lui rendit un regard.

Doc : Non, non, non, il n'a pas le droit de renoncer, pas maintenant, pas après tout ce qu'il a vécu. Il s'est tiré de tout ! Bosco écoute moi espèce d'andouille me fais pas ce coup là !

Doc hurlait dans l'ambulance. Faith sentit les larmes monter. Son partenaire, son meilleur ami lui disait adieu. Mais qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête ? Elle aurait dû savoir, ce matin il n'allait pas bien, elle aurait dû prévoir !

Faith : Boz ? Ca va aller, tu m'entends ?
Bosco : Non… Faith…Pl…Plus jamais ça n'ira… y'a que… que ce moyen
Faith : Non, non, non, si on cherche je suis sûre qu'on va trouver quelque chose, mais Bosco ne me fais pas ça, j'ai besoin de toi, Boz.
Bosco : Je…l'ai pas fais exprès… Pardon !

Sa voix s'affadissait. Faith l'entendait à peine. Bosco pleurait, elle pouvait le dire. Elle-même se laissait aller. Doc roulait aussi vite qu'il pouvait. Ils étaient presque chez lui.

Faith : Bosco tu te rappelles cette promesse que tu m'as faite ? Tu m'as dit que jamais tu ne me laisserais seule, Boz, tu es comme un frère pour moi, tu m'as dit que tu serais toujours là pour me protéger, et tu as toujours tenu tes promesses, alors je t'en prie Bosco, tiens celle là. Une fois de plus, je t'en prie.
Bosco : De toutes les choses qui… qui me sont arrivées dans la vie… tu en es la plus belle !

Faith se mit à pleurer plus durement. Elle entendit un soupire suivit d'un murmure dans le téléphone… Son ami venait de lui dire au revoir.

Bosco lâcha le téléphone, qui tomba à terre, puis ferma les yeux.

Faith : Bosco ? BOSCO ? Réponds moi ! Oh mon Dieu ! DOC !
Doc : On y est presque…

Hayes descendit de sa voiture et se mit à courir vers l'entrée de l'immeuble de son patient. IL sonna au nom de Maurice Boscorelli mais personne ne répondit.

Hayes : Hé merde ! Allez Maurice ne me fais pas ça !

Un homme descendit et sortit de l'immeuble, Brickman en profita pour se jeter à l'intérieur. 2èeme étage, Bosco habitait au deuxième étage. Hayes ne voulait pas prendre le risque de prendre un ascenseur qui tombe en panne, il se mit à gravir les escaliers.

Doc arrêta l'ambulance précipitamment, Alex, dans celle de derrière, fit exactement la même chose, tout comme les pompiers et les deux patrouilleuses. Les secouristes prirent leurs affaires, et les huit amis entrèrent dans le hall de l'immeuble dont la porte était restée ouverte, puis ils s'engagèrent par les escaliers à vive allure.

Ils arrivèrent et purent voir un homme frapper violemment à la porte de Bosco. Faith le reconnu. Elle se précipita vers lui.

Faith : Dr Brickman
Hayes : Officier Yokas

Faith sentie son sang ne faire qu'un tour

Faith : Qu'est-ce que vous faites là
Hayes : J'ai fermé plus tôt ce soir, je suis retourné au bureau et j'ai entendu deux messages de Maurice sur mon répondeur, il n'avait pas l'air d'aller bien, je me suis précipité ici mais il ne répond pas.

Jimmy, DK et Walsh s'avancèrent vers la porte.

Jimmy : Poussez vous

Les autres s'exécutèrent, les pompiers fracassèrent la porte. Chacun entra, Faith la première. Ils avancèrent de quelques pas dans l'appartement.

Kim : Bosco ?
Jimmy : Boz !
Ty : Tu es là ? Répond
Sully : Aller !

Ils continuèrent à regarder autour d'eux, puis se dirigèrent vers le salon. Chacun s'arrêta net.

Faith : Non !

Elle se précipita vers le corps de son ami puis s'agenouilla près de lui, Doc à ses trousses.

Faith : Oh mon dieu non, non !
Doc : Faith !
Faith : NON !

FINI !