Disclaimer:
Les persos de Tolkien sont à Tolkien (ou "rendez à Caesar ce qui appartient à Caesar"... uhm... -__-; )
Le personnage de Elloran est un perso que j'ai créé pour les raisons de cette fic. -- il est à moi... Mais libre à vous si vous souhaitez l'utiliser ^__~

OF DUST AND LEAVES
(De Poussière et de Feuilles)

Chapitre 1 - Etrange peur...


Une vaste demeure se dressait dans la forêt de Mirkwood. De loin, elle se mariait totalement avec la nature environnante au point de paraître ne faire plus qu'un avec elle, telle toute ville elfique.

A l'instar des humains, les elfes ne s'étaient jamais éloignés de la nature pour affirmer leur puissance. Ils entretenaient avec Elle des rapports basés sur la collaboration, l'art, le chant, la douceur de vivre, et leurs habitations se mêlaient de vert de de bruns, tels de grands et majestueux arbres.

Et le temps semblaient s'écouler lentement dans ce genre d'endroit, tel que pour leurs habitants, peu atteints par les saisons qui se succédaient à un rythme sinistre pour les mortels.

Ces derniers jours, la chaleur s'était faite sentir même dans les coins reculés et ombragés de Mirkwood. Et en cette heure avancée de la nuit, bon nombre d'elfes s'étaient rassemblés autour de la rivière pour goûter un peu à la fraîcheur.

Pourtant, à l'un des balcons du palais, un elfe solitaire regardait devant lui sans réellement porter attention à l'étalage de beauté face à lui. Elloran était venu il y avait aujourd'hui un mois, quittant Lothlorien avec son meilleur ami Haldir, ainsi qu'Estel. Ce dernier avait été envoyé en messager depuis Rivendell par le Seigneur Elrond et était passé quelques jours par Lothlorien avant de poursuivre vers Mirkwood. Elloran avait souhaité accompagner Haldir par goût d'aventure...

Et pourtant, aujourd'hui il en était presque venu à regretter sa folie...

Il était vêtu d'une tunique bleu-pâle faite de soie légère, qui se soulevait lentement avec le vent paresseux qui effleurait ses bras nus. Ses cheveux blond, habituellement libres sur ses épaules, étaient ce soir-là retenus en une queue de cheval, un bon moyen pour lutter contre la chaleur dont tout le monde se plaignait.

Il soupira en essayant de garder son calme et se passa une main dans ses cheveux humides. Il sentit son coeur battre de façon incontrôlée. Des paroles lui vinrent à nouveau à l'esprit.

"Jusqu'à ce que la lune fasse un cycle complet..."

Ce soir, la lune venait de terminer son cycle...

Un cycle commencé il y avait exactement 24 jours...

Pendant un instant, désireux d'éloigner ces pensées, Elloran fixa du regard un moustique qui venait de se poser sur un des tissus de soie qui entourait le balcon. Au bout d'un certain temps, l'insecte repartit, se laissant dériver au gré du vent léger. Les elfes devaient être comme cela en temps normal: se laissant dériver au gré des événements, sans inquiétude, vivant au jour le jour et profitant des délices de la vie.

Elloran soupira à nouveau. Il n'avait pas plut depuis plusieurs jours et une lourde atmosphère d'humidité envahissait les lieux. Il n'avait pas réellement l'impression d'étouffer, mais se sentait oppressé, comme si un poids pesait sur sa poitrine. Il se souvint de la veille.

Il l'avait montré à Estel. Il avait montré le tableau...! Et Estel, bien qu'humain, avait eut la même impression que lui. Oh, il ne l'avait pas dit si ouvertement, mais Elloran l'avait bien dévisagé alors qu'il regardait le tableau, et le malaise sur les traits du dunedain avait été évident!

Mais il n'avait pas eut l'air de prendre au sérieux la menace.

Et maintenant, Elloran se sentait seul. Il n'avait pas osé en parler à Haldir. Il avait eu peur que son ami ne se moque de lui. Ne le traite de froussard.

Elloran repensa aux événements qui s'étaient déroulés non loin il y avait aujourd'hui 24 jours. Haldir lui avait toujours dit que la curiosité était un vilain défaut; et pourtant, il n'avait pu s'empêcher de fureter dans les couloirs du palais de Mirkwood. C'était par pur hasard qu'il était tombé sur cette chambre abandonnée... C'était par pur hasard qu'il avait regardé ce tableau étrange... Ou était-ce vraiment du hasard?

Une voix ne l'avait-elle pas poussé à prendre ce chemin... ?

Quelle était cette voix qu'il avait entendue en lui au moment où il regardait le tableau?
Estel avait-il raison? Etait-il un elfe influençable qui se laissait effrayer par de vulgaires contes pour enfant?

"Jusqu'à ce que la lune fasse un cycle complet..."

Et bien quoi? Qu'allait-il se produire à ce moment? Techniquement, Elloran y resongea, aucune menace n'avait été formulée ouvertement contre lui. Alors pourquoi avait-il peur? Pourquoi ne dormait-il plus ou presque plus depuis? Pourquoi les rares rêves qu'ils faisait le laissaient dans un état de frayeur et d'épuisement intense?

Ses rêves détenaient-ils la réponse à ses questions?


Elloran s'accouda au balcon, fixant toujours sans la voir la forêt devant lui. Les violents battements de son coeur ne s'étaient toujours pas atténués. Il n'avait jamais ressentit cela auparavant. Il respira à fond plusieurs fois pour essayer de se calmer, pour essayer de se persuader que tout ceci n'était qu'une farce... Probablement orchestrée par Haldir lui-même, ou par un des deux fils du Roi Thranduil; Mellorim, ou Ùmaia, bien que l'idée de cet elfe si imbu de sa personne en train de monter ce genre de blague pouvait prêter à rire...

"S'il vous plaît..." Sans pouvoir le contrôler, Elloran venait d'appeler à l'aide... Personne en particulier... Le jeune elfe sentit de léger tremblement l'agiter. Il saisit le bol d'eau fraîche qu'il avait posé sur le balcon et vida son contenu d'un trait, essayant de se calmer avant de reposer le bol en terre cuite sur le côté. La lueur de la lune qui tombait sur lui l'éclairait gentiment de sa lumière bleutée. En temps normal Elloran aimait la lueur de l'astre nocturne... Mais pas ce soir... Ce soir, il ne pouvait trouver la paix. Cette lune lui rappelait trop la menace inconnue qui pesait sur lui. Et malgré la chaleur presque oppressante, il se mit à frissonner et sentit le froid l'envahir. Il frotta ses mains contre ses bras pour essayer de se réchauffer, étant probablement ce soir-là le seul elfe en train d'effectuer ce geste...

Malgré le bol d'eau qu'il venait d'avaler, la gorge d'Elloran était sèche, et une sensation de soif le tenaillait à nouveau. Il avait envie de boire à nouveau... Mais pour boire, il fallait qu'il aille rechercher de l'eau dans la cruche déposée dans sa chambre.

Et celavoulait dire, se retourner pour quitter le balcon.

Et cela... il ne le voulait pour rien au monde... Ses mains tremblaient et il sentait quelque chose rôder derrière lui. Certainement pas une présence elfique... Une odeur d'eau croupie imprégna l'air ambiant...

Elloran sentit son coeur se serrer et regretta soudain de ne pas avoir pris d'arme avec lui. Mais pourquoi, en temps de paix, un elfe aurait-il eut besoin d'avoir une arme pour passer de sa chambre au balcon? Ou l'inverse...

Soudain, il regretta de ne pas avoir été avec les autres près de la rivière. Il se sentait isolé et menacé. Mais il ne pouvait se résoudre à se retourner, bien qu'il sentit quelque chose se déplacer derrière lui. Il avait besoin d'aide. Face à lui, il pouvait voir les grands arbres, et certaines constructions gracieuses des environs du palais, mais nulle âme qui vive en ce moment. A croire que tous les elfes de Mirkwood s'étaient rassemblés près des points d'eau, délaissant la garde du palais en cas d'attaque d'orcs.

Elloran se rendit compte que même s'il avait aperçut un elfe à l'instant même, il aurait été bien incapable de l'appeler, tant sa gorge était sèche et serrée. Il tremblait maintenant comme une feuille. Même si la chose derrière lui n'était que le fruit de son imagination, causée par le trop grand manque de fatigue, elle n'en produisait pas moins de fortes sensations.

'Je fais quoi si cette chose me touche?', se demanda Elloran. Il était certain désormais qu'une chose sombre se déplaçait derrière lui... Et attendait le bon moment...

'Ce n'est que mon imagination', essaya-t-il encore de se rassurer. 'A tous les coups, si je me retourne, je verrai qu'il n'y a rien. Il n'y a rien, c'est sur...!'

Elloran avait très envie de se retourner pour s'assurer qu'il n'y avait vraiment rien derrière lui, et pour se sortir définitivement de cette situation. Mais, voulait-il vraiment se retourner uniquement pour cela? Il avait la chair de poule. Il avait l'impression que des doigts brumeux et glacés venaient de toucher sa nuque, et se déplaçaient maintenant le long de sa colonne vertébrale. Sa tunique légère était trempée d'une sueur froide et il n'arrivait pas à contrôler les réactions trop violente de son corps.

Elloran avait franchement peur à présent... Ce n'était plus une simple appréhension d'une illusion que ses nerfs à bout lui faisaient subir. Il avait du mal à respirer... Comme si la peur l'avait saisit à la gorge ... et serrait...

Il avait de plus en plus de mal à penser de manière cohérente.

Une voix intérieure lui intima l'ordre de se retourner, lui affirmant qu'il n'y avait rien derrière lui. Il devait réintégrer sa chambre, s'il voulait ne fut-ce que reprendre un peu d'eau avant de mourir de soif sur ce balcon...

Un moustique repassa en trombe près de ses oreilles. Alors, Elloran, comme piqué au vif, se retourna enfin.


A suivre]

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Bah oui... *évite une canette de coca volante* 'fallait s'y attendre que je finirais le chapitre sur une note de suspens *évite un couteau de cuisine volant* C'est plus marrant comme ça, non? *évite une chaise volante*

Pour ce qui est des noms des frères de Legolas, j'ignore totalement s'il a des frères et soeurs dans le bouquin (j'ai encore trouvé ça nulle part). Ici, j'ai mis Mellorim et Ùmaia, mais simplement comme nom temporaire. Si l'un(e) d'entre vous a plus de renseignements sur les vrais noms des membres de la famille de Legolas, n'hésitez pas à le dire, je corrigerai le chapitre par la suite ;)

D'avance merci pour vos reviews :))) *nyeux d'agneaux*