Disclaimer:
Les persos de Tolkien sont à Tolkien (ou "rendez
à Caesar ce qui appartient à Caesar"... uhm... --;
)
Le personnage de Elloran est un perso que j'ai créé
pour les raisons de cette fic. -- il est à moi... Mais libre à
vous si vous souhaitez l'utiliser
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OF
DUST AND LEAVES
(De Poussière et de Feuilles)
Chapitre 7
– Lieu maudit
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« Ce lieu maudit engendre des monstres… »
Haldir fronça les sourcils. Avait-il réellement entendu le Roi de Mirkwood murmurer ces paroles ? Thranduil était affalé sur son trône de roche couleur de terre fertile, sculpté pour donner l'illusion d'un tronc d'arbre tordu aux multiples branches terminées par des feuilles recouvertes de l'or le plus pur. La tête du Roi était penchée en avant, et ses mains massant ses tempes, comme pour faire partir une migraine qui montait.Le grand elfe sentait les regards posés sur lui. Mais alors qu'à l'accoutumée, ils signifiaient l'attente d'un conseil, d'un ordre avisé, ou de l'annonce d'une nouvelle fête pour célébrer quelque victoire, ici il était certain que bon nombre d'entre eux était chargés de crainte, peut-être même de reproches, à moins que ce ne fut que le produit de son imagination.
La journée avait de toute façon mal démarré, et elle empirait, de minutes en minutes. Tout d'abord, l'un des trois ambassadeurs du royaume elfique voisin du sien, était mort dans des circonstances étranges aux yeux des siens. Thandruil aurait pu s'en tirer peut-être facilement, rajouter mentalement ce mort à la longue liste de ses prédécesseurs. Le secret aurait été gardé, et il n'y aurait eu que du mystère pour ceux de la Lothlórien, et une pierre de plus à porter dans son propre cœur…
Mais maintenant, Atanael venait de lui rapporter que les deux autres envoyés de Lothlórien, incluant le dernier descendant d'Isildur, venaient de s'exposer à la mort eux aussi. Ils avaient pénétré dans le lieu maudit et avaient vu ce qu'il ne fallait pas voir. Le jeune Estel semblait avoir comprit qu'il y avait un lien entre la mort d'Elloran et le vieux tableau, bien que pour le moment, il ne pensait encore qu'à de vieilles superstitions. Mais bientôt, quand les cauchemars arriveraient, il comprendrait que parfois, les vieilles superstitions ont autant de force qu'un coup de poing.
'Que faire ?', se dit-il en levant les yeux vers les deux êtres en bas des marches du trône, qui ne savaient pas qu'ils étaient déjà morts. Que leur cœur battait encore, qu'ils pouvaient toujours bouger et respirer, mais qu'ils étaient condamnés à courte échéance.
'Une lune', reprit-il. 'Dans une lune, les deux derniers envoyés de la Lothlórien seront morts'
'Et alors, que comptes-tu faire ?' dit alors une voix au fond de lui avec un relent presque métallique. 'Cacher ce qu'il s'est passé ? Faire porter le message à la Lothlórien qu'ils ont été tués par des araignées ou des loups ? Les renvoyer plus tôt que prévu, pour qu'ils meurent en route ? Afin que tu puisses toujours te dire que ça a pu REELLEMENT être l'œuvre d'un orc, d'un loup ou d'une araignée géante, et avoir ta conscience un peu apaisée ?'
Il croisa le regard de ses sujets, sombres, presque tristes.
'Ils en ont assez de toutes ces morts', reprit la voix. 'Si tu maquilles la mort des trois ambassadeurs en accident, tôt ou tard l'un des tiens parlera'.
Thandruil ne remarquait pas qu'il avait involontairement serré les poings. Il ne semblait même pas sentir la douleur que ses ongles provoquaient dans ses paumes.
'Rien ne pourra sauver ces deux là', reprit la voix du même ton presque cassant. 'Mais tu peux empêcher d'autres morts si tu donnes les bons ordres maintenant !'
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Et pendant que Thandruil était plongé dans ses pensées, Haldir et Estel jetaient de petits coups d'oeils autour d'eux. L'atmosphère était chargée, comme si tous ne partageaient qu'une seule pensée, comme si tous savaient ce qui s'était passé dans la chambre sombre. Cela renforça Estel dans son idée de secret, ou de complot, qui se tramait à Mirkwood. Ses pensées se mirent à accélérer. Il savait qu'il pouvait se tromper, mais il devait essayer d'analyser la situation avec ce qu'il savait.
Un des fils du roi avait disparut, probablement mort, dans une bataille qui avait eu lieu il y a mille ans. Sa chambre était demeurée intacte. Pourquoi ? Le père espérait-il le retour de son enfant ? Même après mille ans ? Malgré tout, cette chambre avait été laissée à l'abandon. A nouveau pourquoi ? Si le père souhaitait tant le retour de son enfant, allait-il le laisser réintégrer une chambre dans un état pareil ?
Cela devait être parce que personne ne voulait entrer dans cette pièce. Et pourquoi ? Parce qu'elle était tellement chargée en émotions négatives qu'elle les affligeaient ? Ce n'était pas la première fois que des elfes de Mirkwood tombaient au combat, alors pourquoi cet elfe ? Pourquoi cette chambre ? Il devait y avoir quelque chose dans cette chambre qui effrayait les elfes. Quelque chose qui pouvait peut-être faire du mal… beaucoup de mal… peut-être même, tuer. Le regard qu'Atanael avait eu quand il lui avait dit qu'Haldir et lui avaient vu le tableau, avait été très similaire à celui des elfes de Mirkwood quand on avait retrouvé le corps d'Elloran dans sa chambre, prostré dans une attitude de terreur.
Si c'est quelque chose dans la chambre qui provoque tant de mal, alors ça ne pourrait être que ce tableau poussiéreux… Elloran lui-même avait été persuadé que ce tableau était la source de ses problèmes. Il l'avait montré à Estel, qui avait effectivement ressentit un malaise, mais qui avait à mis l'époque cela sur le compte du stress du à l'appréhension d'une blague qu'il pensait qu'Elloran et Haldir voulaient lui faire.
Et par la suite, Estel l'avait montré à Haldir, l'exposant à toute malédiction que ce tableau pouvait porter. L'avait-il fait par jeu ? Par malveillance ? Avait-il eu l'impression d'avoir été touché par quelque doigt sombre, visqueux et recouvert de toiles d'araignée ? Avait-il vraiment amené Haldir devant ce tableau pour les raisons qu'il avait avancé – pour lui montrer ce qui tourmentait Elloran avant sa mort – ou pour ne pas être seul face à quoi que ce soit qui lui arrive ensuite ?Il pouvait se trouver toutes les bonnes raisons qu'il voulait pour justifier son geste, il n'en avait pas moins l'impression d'avoir été poussé dans cette direction. Comme si la chose qui se cachait dans le tableau - et qui se semblait se nourrir de leurs peurs - était affamée, et n'aurait pas l'estomac calé avec lui seul.
Il frissonna et haussa légèrement les épaules. Une créature affamée dans un tableau ? Voilà qu'il commençait à partir dans la douce pente qu'Elloran avait peut-être prise. Comment Elrond appelait-il de tels cheminements de pensées ? Du Délire ? De la Paranoïa ? Pourquoi pas alors imaginer que tous les elfes de Mirkwood étaient dans le coup ? Evidemment, les coups d'œil qu'il avait lancé, et les regards qu'il avait vus sur les visages des Mirkwoodiens l'encourageaient à penser dans ce sens. Ils savaient quelque chose. Et il n'avait pas des millénaires devant lui comme les autres personnes autour de lui. Il n'avait pas leur patience. Il voulait savoir.
« Quel est le problème avec le tableau ? ». Sa voix encore un peu jeune, brisa le silence dans la salle du trône avec le même effet qu'un vase en cristal se fracasse au sol. Les Mirkwoodiens portèrent leur regard vers cet humain qui avait osé prendre la parole sans que le Roi ne l'y eut permis.
Thandruil plissa les yeux, les traits tirés, pour se concentrer sur l'humain. Il eut un faible sourire las. « Tu as réellement regardé le tableau, jeune Estel ? »
Estel fronça les sourcils, pas tant pour le souvenir du tableau, mais pour l'adjectif « jeune » associé à son nom. Il n'était pas elfe, et le savait, mais avait l'air déjà plus vieux que la plupart des elfes assemblés dans cette salle. Etre appelé « jeune » pouvait le faire grimper aux rideaux, particulièrement des jours comme aujourd'hui, avec le stress accumulé. Aussi répondit-il d'un air calme et dégagé. « Effectivement ». Il y avait comme une lueur de défi dans ses yeux qui n'échappa pas au Roi. Ce dernier se redressa légèrement dans son trône. « Vous êtes donc entré dans une pièce inconnue, sans guide du palais, ni autorisation, c'est bien ce que vous me dites ? »
Ces paroles avaient quitté la bouche du roi, en réponse au défi de l'humain. Il avait peur, oui très peur, et plus seulement pour la sécurité de ses gens, qui avaient appris depuis longtemps à ne plus entrer dans ce lieu maudit. Non, il avait peur pour la stabilité de son royaume. Il avait peur des conflits qui allaient survenir entre Mirkwood et la Lothlórien. Peur que des enquêteurs n'arrivent et ne demandent à voir la chambre, le tableau… Peur d'autres morts à venir… Peur qu'en final on ne lui reproche d'avoir laissé cette abomination en son palais, tout en connaissant les risques.
Pour la première fois, il n'avait plus peur du passé, ni des cauchemars qui hantaient chacune de ses nuits. Non, pour la première fois depuis longtemps, il avait peur de l'avenir. Et les ténèbres de l'avenir, pour une fois, ne semblaient pas venir des armées sombres du mordor…
Les ténèbres viendraient des siens… Et de sa négligence d'autrefois…
'Je n'aurais pas pu…', se dit-il. 'C'est tout ce qui me reste de lui…'
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Estel sentit le sang affluer à ses joues. Oui, il était entré dans une pièce inconnue, furetant chez son hôte. Mais il l'avait fait parce que Elloran l'avait guidé là. Un elfe servant de guide dans un palais elfe. Comment pouvait-il alors savoir que cette pièce était interdite ?
« D'ailleurs », ajouta l'humain après avoir expliqué ces faits au roi, « Pourquoi ne pas avoir condamné la porte, ou mis un avertissement 'danger' dessus ? »
Thranduil serra les dents. Plusieurs autres elfes avaient suggéré cette phrase par le passé. Avec d'autres comme vider la pièce, la nettoyer, brûler certain élément… Mais ça aurait été comme la vider de son âme, et Thranduil voulait pouvoir se dire qu'il y avait toujours son fils, d'une manière ou d'une autre, dans cette chambre. La vider complètement, en faire autre chose, ça aurait été comme tuer son fils une deuxième fois. Il s'accrochait à cette pièce délabrée, et parfois dans ses cauchemars, il s'y rendait, comme attiré par un appel…
« Parce que la curiosité fait partie intégrante des elfes », répondit le roi à l'humain. « Et même des humains », ajouta-t-il en appuyant son regard. « Mettre un panneau 'danger' sur la porte, c'est s'assurer qu'une dizaine de personne seront dans la pièce dans l'heure qui suit. Et puis, fureter chez un hôte qui vous accueille les bras ouverts au sein d'une contrée hostile, n'est pas ce qui sied entre gens de bonne compagnie… »
Haldir prit alors la parole pour venir en aide à Estel. « Les elfes sont peut-être curieux, mais ils sont aussi avisés. Mettez une panneau 'danger de mort' et pas un seul d'entre eux n'ira y mettre les pieds ». Il n'approuvait pas au départ l'idée du jeune Estel, que le tableau ait pu être à la source de la mort d'Elloran, mais il n'aimait pas cette joute de rejet de responsabilité qu'il voyait entre le roi et l'humain. Cela allait trop dans le sens d'Estel, qu'il y avait un mystère dans cette pièce. Il commençait à se demander avec une certaine appréhension jusqu'où le roi irait pour protéger ce mystère.
« Mais pourquoi cette fixation sur le fait que le problème vient du tableau ! », explosa alors Thranduil, l'air outré. Il était peut-être encore temps de rediriger les peurs et les soupçons ailleurs. Peut-être encore temps de protéger le secret du palais. Peut-être encore temps de permettre à quoi que ce soit dans la chambre de son fils de continuer à vivre encore un peu… Toujours encore un peu…
Estel sembla prit de court. Pour lui, tout cela était logique. « Mais… », il balbutia presque. « Mais Elloran m'a fait comprendre que la source de ses maux venait du moment où il avait vu le tableau poussiéreux dans la chambre sombre. »
'Et par ailleurs, Estel, sais-tu ce que ça va te faire, à toi ?'
« Elloran est mort dans sa CHAMBRE », le roi appuya bien le lieu de la mort de l'envoyer de la Lothlórien. « Pourquoi laisser des impressions et des superstitions occulter ce fait ? ». Sans même regarder vers eux, Thranduil sentait bien que les regards de tous ses sujets étaient concentré sur lui, porteurs d'une certaine tristesse, d'une certaine fatalité. Leur roi venait de faire un choix, et ils devaient le respecter, protéger le secret de la chambre sombre, même s'ils en avaient assez. Le roi s'était toujours montré très avisé, et avait du longuement peser le pour et le contre. S'il choisissait de maintenir le secret de cette malédiction, c'est que c'était pour le bien de tous. Pas que pour son propre contentement… N'est-ce pas ?
« Elloran est mort d'un arrêt cardiaque ! », un nouvelle voix se fit entendre dans le palais, et tous se tournèrent vers le nouveau venu qui venait de franchir la lourde porte d'entrée. Un vieil homme, vêtu du gris, avec un chapeau gris bleuté et appuyé sur un bâton, mais l'air de contenir une grande force et une grande sagesse, en dépit de son apparence.
« Gandalf ! ». Pour la seconde fois en cette funeste journée, Estel sentait de la joie jaillir dans son cœur. De la joie, ou plutôt de l'espoir. Depuis sa plus tendre enfance dans le domaine de Rivendell, il avait toujours entendu que les conseils du vieux magicien gris étaient très souvent avisés. N'avait-il pas participé et guidé nombreux combattants dans la guerre contre le dragon Smaug, qui avait vu les armées libres des terres du milieu triompher contre cette menace ? Ici encore, il trouverait une solution, s'il n'en avait pas déjà une, à en croire son regard posé, inquisiteur, et ses dernières paroles concernant Elloran.
Peut-être était-il encore temps pour trouver une solution avant que Haldir et lui-même ne périsse sous la même malédiction que le second elfe de Lothlórien. Il regarda avec un certain espoir dans les yeux, Gandalf avancer jusqu'au bas des marches. Les murmures des elfes étaient semblables à au bruissement des feuilles d'arbres, et un coup d'œil au roi apprit à Estel que ce dernier était presque blanc comme neige.
'Il sait. Il connaît les symptômes. Ce n'est pas la première fois que ça arrive.'
Dans les dernières heures qui s'étaient écoulées, il s'était parfois dit qu'il devenait aussi paranoïaque que son mentor Glorfindel, mais ces toutes dernières observations lui apprenaient qu'il avait peut-être eu raison de croire que tous ici savaient quelque chose à ce sujet. Il était soulagé de la présence d'un autre non mirkwoodien, qui avait l'air de suggérer quelque chose qui allât dans ce sens. Il se sentait également nauséeux face aux regards des elfes d'ici. Des regards remplis d'une certaine horreur, d'une certaine pitié… Comme si c'était une des dernières fois que ces yeux se posaient sur les envoyés de la Lothlórien… Plus tard, Estel le réaliserait très rapidement: ses actions futures feraient de lui un collectionneur de ces 'derniers regards'.
« Il n'y avait aucune marque sur lui », reprit Gandalf-le-gris alors qu'il s'arrêtait au bas des marches, soutenant le regard du roi, « hormis celles qu'il s'est infligé lui-même, comme s'il avait essayé de se griffer le visage et de s'arracher les cheveux. De par l'expression de son visage, je dirais que c'est une peur intense qui a provoqué l'arrêt de son cœur ».
Nouveaux murmures de la part des elfes, nouveau malaise en train de planer dans l'air… Mais pas vraiment de surprise de la part des Mirkwoodiens. Cette fois, Haldir fut autant sur ses gardes qu'Estel sinon plus, bougeant imperceptiblement sa main gauche vers une dague de cérémonie qui était toujours attachée à sa ceinture, officiellement par décoration… Mais qui – au vu du poison sur sa lame - pourrait toujours se révéler utile au cas où... La présence de Gandalf-le-gris le rassurait un peu, mais il se demanda, si un conflit armé devait éclater, combien de temps ils tiendraient. Bien sur, il essayait de se dire que le roi ne ferait pas un geste si typiquement humain par son côté irréfléchi… Mais il avait entendu tant d'histoire et de ragots sur les sautes d'humeurs de Thranduil, avec ou sans influence de vin, qu'il ne pouvait empêcher des scénarios catastrophes de se former dans sa tête. La pensée de jusqu'où les elfes de Mirkwood seraient prêt à aller pour protéger le secret de la chambre sombre revint à nouveau à son esprit, bien que rien ne put le laisser deviner derrière ses traits impassibles et un peu hautains pour l'œil non averti.
Gandalf devina le malaise de l'humain et de l'elfe près de lui, ainsi que celui du Roi en haut des marches, il continua : « De part certains détails de sa chambre, il a eu le temps de voir ce qui l'a effrayé, et a tenté de fuir. Il devait être sur le balcon quand cette chose est apparue, et a reculé jusqu'au bout de sa chambre, avant d'y mourir d'une paralysie du cœur. »
'Paralysie du cœur?', se demanda Estel. Etrange façon de s'exprimer…
« Ses traits n'étaient pas tendu que par la peur », acheva le vieux magicien gris. « On aurait dit que quelque chose avait aspiré toute force en lui, l'avait drainé ».
Le silence dans la grande salle nacrée était oppressant. Estel eut l'envie irrésistible de le briser, peut-être pour achever les quelques défenses que le roi aurait encore : « Elloran m'a dit qu'il avait peur, il était à la limite de l'hystérie. Il m'a montré le tableau étrange en me disant que c'était la source de ses maux, mais que personne ne le croirait ! »
Sourire mal à l'aise du roi.
« Moi non plus, je ne l'ai pas cru…», avoua Estel, sa voix se radoucissant un instant, avant de gagner en amertume, « mais lui, le croyait… Et Atanael aussi ! », ajouta-t-il en montrant du doigt l'elfe qui se tenait à une dizaine de pas sur leur droite. Atanael sursauta, comme si des éclairs étaient sortis du doigt de l'humain et avaient volé dans sa direction.
« Vous semblez dire, majesté », commença Haldir, profitant de la confusion qui régnait pour un court instant, « que ce tableau n'y est pour rien. Que ce ne sont que superstitions. Pourtant moi aussi j'ai ressentit quelque chose d'étrange en cet endroit ! ». Estel n'osa pas regarder dans sa direction, se sentant soudainement nauséeux.
Thranduil se mordit les lèvres, sans s'en apercevoir, son teint déjà pâle avait encore pâli, comme s'il se rappelait d'autres souvenirs, plus anciens.
'Vous avez une chance d'échapper à la sentence. Entrez dans cette pièce, regardez le tableau qui s'y trouve. Si vous résolvez son énigme en un mois, vous serez libres.'
Aucun des prisonniers envoyés en cet endroit n'avait survécu plus d'une lune. Finalement, leur mort avait du leur sembler plus horrible que la simple exécution à laquelle ils étaient destinés…
'Trop de malheur, trop de souffrance, trop de haine accumulées au même endroit. Cet endroit est vivant, et chargé… Peut-être devrais-je suivre l'idée de mes conseillers. Peut-être devrais-je le détruire… Si je le peux encore… Si je le veux vraiment…'
« -- que j'y aille moi-même », entendit-il dire alors Gandalf. « Je pourrai vérifier en tout calme et sérénité ce que les trois témoins ont rapporté. Et moi on ne me traitera pas de fou ».
Il avait déjà amorcé le mouvement de demi-tour, quand la voix du roi claqua tel un coup de tonnerre dans la salle nacrée du trône.
« NON ! JE NE TE LE CONSEILLE PAS !»
Tous se retournèrent vers Thranduil, certains le regardant avec étonnement, d'autre avec soulagement, et un vieux magicien avec un certaine dose d'amusement. Le roi était debout, devant le trône, la main tendue devant lui, comme une supplique pour éviter une nouvelle catastrophe.
« Thranduil… ? ». Gandalf l'encouragea, essayant d'éviter qu'il se retranchât à nouveau derrière un mur de paroles toutes faites, destinées à divertir l'attention. « Pourquoi l'idée que j'aille personnellement vérifier que ce sont bien de stupides superstitions, te dérange-t-elle à ce point ? »
Il y eut un moment de silence, où Gandalf crut que le roi recherchait un nouvel échappatoire. Mais quand le roi prit la parole, sa voix ne fut qu'un murmure.
« Ce tableau est maudit », ce murmure semblât se répercuter sur tous les murs de la salle du trône. Un murmure faible, désolé, et presque sinistre qui fit se dresser les cheveux sur la nuque de beaucoup. « Il tue tout ceux qui le regardent »
D'une certaine manière, Thranduil se sentait soulagé. Pour la première fois depuis près de mille ans… Peut-être était-il temps de lever le secret, de dire adieu aux fantômes du passé…
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(A suivre... Si l'histoire vous intéresse toujours ;-) )
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Et voilà ;)
Autant pour ceux qui pensaient à tord que cette histoire était morte ;P
Et merci tout plein à ceux/celles qui ont manifesté leur intérêt pour cette fanfic en laissant des reviews ;D
Merci à Alana Chantelune, Chiffonette, CordonsBleu, Elysabeth, Estel la rodeuse, Fanderpg, Karmilla, Luthien Losseihelim, Morgana Black, Sielge, Xwoman2, et Vyrses
Morgana Black, Vyrses: un seul mot en réponse à ce souhait... Patieeeeeeeence ;)
Sielge : le 'x' à nouveauX, c'était pour demander plusieurs chapitres d'un coup, c'est ça ? ;p
Karmilla: contente que ton petit Haldirounet, il ait eu plus d'importance dans ce chapitre:D
(même si en final, Gandalf lui a volé la vedette ;) )
Cordonsbleu: le tableau a reçu un peu d'explication, et une tonne de nouveaux mystère ;) Il va falloir attendre le prochain chapitre pour en apprendre encore plus ;D
Chiffonnette: Bien observé, le lien ;) bisous
Estel la rodeuse: Mais non j'ai pas acheté d'actions chez les usines pharmaceutiques pour Prozac et Temestat ;P
(bien que certains persos de mes fanfics risqueraient de vite devenir accros ;p )
Xwoman2: les tableaux dotn les yeux donnent l'impression de suivre... ouais, j'ai connu aussi :D C'est vrai que c'est flippant quand t'es gamin, et que tu comprends pas le procédé ;P (et quand t'es adulte et que t'es toujours pas sur d'avoir compris ;pppppp )
Alana Chantelune: moi? je te rends folle? ;p je pensais qu'il ne fallait pas être bien net dans sa tête à la base pour venir lire mes fics... et pour s'y accroche ;D
Elysabeth:
Pas de danger, je ne vais pas abandonner les fics LOTR, je n'ai pas non plus été victime de la chute d'intéret LOTR que d'autres ont rencontré. Travaillant depuis bientôt quatre ans sur le projet "silence of the rings" (la parodie), ça serait dommage de perdre de l'intéret maintenant ;)
Merci tout plein énormément beaucoup pour cette gentille review qui m'a laissé les larmes aux yeux ;,-)...
Je te rassure, les lecteurs ne sont pas des "internautes comme tant d'autres". Si je ne vous donnais pas tant d'importance, je n'écrirais plus. Si je n'avais pas l'impression que ce que j'écris va vous toucher d'une manière ou d'une autre, j'aurais déjà arrêté depuis longtemps l'écriture (et j'aurais occupé mes temps libre à faire péter des fourmis avec une loupe, peut-être... ;p )
(c'est pour rire... ;P )
Du coup, c'est clair que j'aime beaucoup recevoir des reviews... non pas comme certains autres, pour faire des concours de qui reçoit le plus, mais pour avoir un "feedback" sur ce que j'écris... Savoir si c'est toujours intéressant, si ça vous amène à un nouveau point de vue, si ça vous a ému, effrayé, si vous avez ressentit ce que les personnages ressentent, si ça vous a fait vibrer, même pour un court instant.
En fait, la crainte de la page blanche chez un écrivain (de fics ou de vrais bouquins), c'est la crainte d'écrire quelque chose qui ne touchera personne en face... ;'(...
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Et voilà ;-)
C'est tout pour le moment, j'essayerai d'écrire la suite prochainement... croisez les doigts, il y aura peut-être un nouveau chapitre avant la fin 2005... si on m'en laisse le temps ;;;;;
regard limite haineux à certaines personnes qui tournent avec moi
;P
Bisous à tous et toutes ;
:Roselyne:
