Petites notes :
Au programme, de petites explications, des découvertes et surtout un petit peu de lumière au bout du tunnel…
Je voudrais dire un très gros merci à ma correctrice, Dirgni, qui a dû bossée un bon coup sur ce chapitre, pour que vous l'ayez dans les temps…
Les conversations entre && sont des conversations mentales entre deux compagnons de lien
Ce qui est gras italique sont les pensées
RARs :
Abel : Bien que tout semble partir dans des directions différentes, tout va se réunir au même point.
Loyalbus : Aucune inquiétude à avoir pour l'enchaînement de tout… j'ai déjà tout dans ma petite tête….
Satya : Merci pour les encouragements…
Bon… assez parlé… je vous laisse découvrir la suite..
(V)(V)(V)(V)(V)
Chapitre 5 : La destinée vous colle à la peau…
Le tigre-garou regarda autour de lui. Il vit Ahéris, debout les mains sur les hanches, qui le regardait. Nullement surprise de cette transformation, elle resta néanmoins sur ses gardes. Le lycanthrope commença à se déplacer, ne s'approchant ou ne s'éloignant toutefois pas. Il tourna autour de Ahéris, comme si elle était une proie qu'il chassait. Aritanaë s'était retiré au début de la métamorphose. Après avoir fait deux tours, il amorça une approche plus directe. Ahéris qui l'avait suivi du regard lors de ses déplacements, appréhendait ce moment, où le tigre-garou allait y aller de façon plus franche.
Seulement trois mètres les séparaient maintenant. Ahéris sentait en elle un appel, fort, bestial qui réclamait son dû. Elle serra les dents, sachant la suite des évènements. Elle commença à trembler… ses doigts s'allongèrent, des griffes remplacèrent ses ongles. Sa peau se couvrit d'un duvet orangé, sa vision changea. La sensation était très désagréable. Il lui semblait que tous ses os se brisaient, que ses articulations se disloquaient et qu'un brasier d'enfer consumait ses entrailles.
Dorian, regardant attentivement Ahéris, n'avait pas encore avancé. Il vit le duvet de celle-ci devenir un beau pelage orangé, zébré de noir, puis sa tête se métamorphoser. En peu de temps, il se retrouva devant une créature semblable, quoique plus petite.
Le tigre-garou tirait ses couleurs du tigre des Savanes, orangé rayé noir. Au contraire de l'autre, sa carrure était plus modeste, son corps plus effilé et possédait une musculature favorisant rapidité et agilité plutôt que force et puissance.
Tentant de déterminer son identité, le tigre-garou blanc renifla l'air. Il s'approcha encore, jusqu'à ce qu'ils soient museau contre museau. Immobiles, ils se jaugèrent. Le premier qui montrerait un signe de faiblesse serait le perdant. Pendant quelques minutes, ils se fixèrent, poussant de temps en temps quelques grognements.
Soudain, la femelle donna un puissant coup de la droite sur la face du blanc. Il recula sous la soudaineté de l'impact et de la force employée. Sa contre-attaque ne se fit pas attendre un seul instant : il sauta sur elle. Sa vitesse étant supérieure à celle de son adversaire, elle pu se déplacer mais pas assez pour l'éviter complètement. D'un coup de la patte gauche, il lui lacéra la droite. Elle se recula effrayée. Le sang tâchait son pelage orangé et dégoulinait sur le sol. Le sang versé venait d'ouvrir officiellement les hostilités entre les deux créatures qui se contentaient de jouer. Le tigre-garou orangé chargea, toutes griffes dehors, sur le premier qui n'essaya même pas d'esquiver. Le blanc se campa sur ses pattes et encaissa le coup. Il profita de la proximité de son adversaire pour refermer l'étau, emprisonnant le tigre-garou orangé dans ses puissantes pattes. Ce dernier riposta en lacérant le torse et les flancs du blanc, plongeant son pelage blanc immaculé dans une véritable mer de sang. Le blanc empoigna son adversaire et le jeta sur un mur. La femelle s'écrasa dans un craquement sourd, et retomba sur le sol.
Le mâle approcha du corps inerte et donna un coup de pattes… Aucune réaction… Il s'apprêta à achever son opposant lorsqu'un grondement sourd se fit entendre, étouffé, au loin. La bête s'immobilisa et écouta. Le grondement se précisait, on percevait que c'était une incantation, mais dans un langage très peu connu… Le tigre-garou renifla l'air… Sa panique était bien visible, la peur se lisait dans ses yeux. Il regardait dans tous les sens pour trouver sont nouvel ennemi…
De l'ombre sortit un être qui dépassait d'une bonne tête le tigre-garou. Son corps était recouvert d'écailles dorées, sa tête reptilienne et il était doté de deux grandes ailes. L'être, imperturbable devant le tigre-garou, leva sa patte gauche. Dans celle-ci, il tenait une boule d'énergie magique qui grandissait en même temps que l'incantation. Il lança la boule, qui avait atteint la taille d'une tête humaine, sur le tigre-garou blanc. Elle le percuta en pleine poitrine. La bête commença à convulser. L'être s'approcha de Dorian qui était entrain de se retransformer.
Dorian reprit conscience en quelques minutes. Il regarda autour de lui. Les meubles avaient été démolis dans la lutte des deux bêtes. Quand il voulut se lever, une forte douleur pulsait dans tout son corps. Il regarda son torse.
- « Putain de merde ! On n'y est pas aller de main morte cette fois… » dit Dorian en se relevant péniblement.
- « Je ne te le fais pas dire, répliqua l'être, il a fallu que j'intervienne pour que tu ne tues pas Naranja »
- « Merci Malystryx, occupez-vous d'elle jusqu'à ce qu'elle reprenne forme humaine… dit Dorian en allant près de la dragonne. Une chance que tu ne sois pas arrivée sous ta véritable forme. Kriano aurait fait une crise cardiaque, déjà qu'il était sur les nerfs avec ta forme hybride. »
- « Et il aurait sauté sur moi si j'avais été sous ma forme humaine » répliqua la dragonne.
Dorian, sans répondre, partit dans le dédalle de couloirs qu'avaient parcourus avant lui tous les membres de sa famille depuis Juan De Mortès, il y a près de mille ans. La partie de la montagne vers laquelle il se dirigeait était à ciel ouvert. Il pénétra dans ce que l'on pourrait qualifier de jardin intérieur où une forêt luxuriante pousse directement dans la montagne. Le soleil réchauffait considérablement cet endroit. Au loin, on entendait le bruit cristallin de l'eau qui tombe. C'est vers cet endroit que Dorian se dirigea. « Faudrait vraiment faire un chemin, parce que se le tailler à chaque fois c'est pas marrant » pensa-t-il en prenant son kodachi, qu'il avait ramassé sur les lieux du combat, et se tailla un chemin dans cette épaisse verdure. Après de nombreux coups, il arriva devant une cascade d'eau claire qui finissait sa course dans un petit bassin d'eau cristalline. Dorian déposa son arme sur le sol. Il retira sa chemise : celle-ci était en lambeau et tâchée de sang. « Une de mes préférées en plus… quel gâchis… »se dit-il.
Une fois tous ses vêtements retirés, il pénétra dans le bassin d'eau. Il nettoya ses plaies et enleva tout le sang qui commençait à coaguler et à former une croûte sur sa peau. Une fois les blessures lavées, il traça avec un doigt une petite série de runes située sur son avant-bras gauche. Les runes se mirent à luire. Les plaies commencèrent alors à se refermer tranquillement, mais cette guérison rapide avec son poids de douleur. Dorian grimaça au long de la cicatrisation des plaies. En moins de trente minutes, il avait retrouvé son intégrité et plus aucune marque n'était visible sur son corps. Il sortit du bassin et, ne prenant pas le temps de se sécher, enfila directement son pantalon. Cependant, quand arriva le moment de remettre sa chemise, il renonça totalement. En plus d'être en pièce, elle était poisseuse de sang et de sueur.
Il secoua la chemise, et remua la tête, déçu de devoir s'en séparer. Puis, il reprit le chemin qu'il s'était frayé plus tôt. La végétation commençait déjà à reprendre ses droits sur la voie qu'il avait dégagé. « Faudrait vraiment faire quelque chose… peut-être que Aritanaë ou Malystryx pourraient me renseigner là-dessus… »pensa-t-il en arpentant les couloirs.
Il arriva enfin dans la partie du réseau de la montagne qu'il avait baptisé le salon où avait eu lieu plus tôt le combat entre son tigre, Kriano, et celui de Ahéris, Naranja.
Quand il arriva dans le salon, celui-ci avait retrouvé son état ordonné. Il vit qu'un lit avait été placé au centre. Malystryx, toujours sous sa forme hybride, était penchée au-dessus du corps toujours inerte de Ahéris. « Au moins, elle s'est retransformée… » pensa-t-il. Il se rapprocha et vint se placer aux côtés de la dragonne.
- « Tu l'as salement amochée ce coup-ci, grogna Malystryx, je ne peux même pas la soigner correctement. Elle a presque tous les os du corps fracturés ou totalement broyés. » Dorian porta sa main droite sur le bas de son dos, mais la dragonne l'arrêta et enchaîna : « Tu n'en seras pas plus capable avec tes runes. Elles ne sont pas assez puissantes pour ça. Tu ne devrais même pas être capable de guérir un autre que toi… Tu nous as demandé de te donner les meilleures protections possibles avec ces runes. Très peu de personnes pourraient passer à travers de celles-ci. Nous avons ajouté, en plus, un agencement qui te confère un pouvoir de régénération et, cerise sur le gâteau, tu as ajouté, SEUL, des runes offensives dans la mosaïque. »
- « Tu ne l'as pas encore digéré à ce que je vois. Très chère Malystryx, cela fait près d'un millénaire que quatre familles se livrent à cette guerre et j'ai bien l'intention d'y mettre fin. » dit Dorian.
- « Tu ne nous apprends rien Dorian, répliqua Aritanaë Nous avons pris part à ce combat dès début. Nous avons vu des générations se succéder dans des affrontements sanglants. Cela fait mille ans que nous veillons sur ta famille et avons enseigné l'histoire de cette guerre plus d'une centaine de fois. Nous racontons cette histoire à chaque génération de ta famille. Il faut que tu comprennes que vouloir tout faire trop rapidement ou bâcler les choses fait davantage reculer qu'avancer le dénouement de cette histoire. »
- « A chaque génération, nous pensons tenir le bon bout, le filon qui mettra un terme à la querelle. Mais à chaque fois, c'est pareil : les De Mortès refusent de coopérer avec les Dumbledore. Et l'histoire n'est pas prête de changer, encore une fois. Comme ton grand-père et ton père… Depuis la négligence d'Albus rien ne te fera changer d'avis… » dit Malystryx.
- « Négligence ! Tu parles, ce n'est pas de la négligence, c'est de la folie pure ! » hurla Dorian.
- « Dorian, ce n'est pas le moment de te mettre en colère, ni de subir une autre transformation. Ta colère est le générateur de tes métamorphoses, tu as vraiment l'air de l'oublier à chaque fois. Allez, vas voir tes élèves. Nous allons attendre que Myska revienne, elle pourra te remettre sur pied Ahéris. » dit Aritana
- & Viens, allons parcourir la vallée et montrer ce qu'est un vrai chevaucheur des vents & dit une voix féminine dans la tête de Dorian.
- & Séréna, dit Dorian en s'approchant de la licorne noire qui venait d'entrer dans le salon, ça fait des lustres que nous n'avons pas pu chevaucher ensemble librement. Allons-y. &
Dorian flatta la tête de la licorne rêveusement, mais cette dernière lui fit une remarque qui le fit redescendre rapidement de son petit nuage.
- & Je ne dis pas ça pour me plaindre, mais tu ne serais pas mieux avec un gilet ou une chemise, pour masquer tes runes & remarqua-t-elle.
- & Bah ! je n'en ai pas envie, je vais juste les dissimuler par magie. Ils ne sont pas encore assez puissants percer l'illusion. & répliqua-t-il.
Il porta sa main gauche à sa nuque et dessina deux runes qui se mirent aussitôt à luire. Les runes commencèrent à s'effacer jusqu'à devenir totalement invisible, aux yeux de tous, enfin presque. Même lui ne les voyait plus, mais il n'en avait pas besoin, car il connaissait chaque rune et son emplacement. Ils quittèrent le salon, laissant Ahéris seule avec la dragonne et le coualt.
Ils allèrent dans une autre pièce qui servait au rangement. À l'intérieur, Dorian prit une bride et une selle. Séréna s'approcha et se laissa seller et mettre la bride sans protester.
- & Je sais que tu préfères sans la selle, mais je ne me sens vraiment pas assez en forme pour chevaucher sans. & dit-il en fixant la selle.
- & Ta transformation te coûte énormément d'énergie. Nous allons devoir retravailler ce point si tu veux atteindre le summum de la lycanthropie. Tu as encore beaucoup de chemin à faire. & répondit Séréna
Dès qu'il eut fini de seller Séréna, il monta directement en selle. Il vérifia les derniers ajustements pour être sûr qu'ils ne lâcheraient pas et prit la bride, la tenant fermement.
- & Tu es prêt pour une chevauchée éclair, mon petit Dodo… & dit la licorne.
Dorian se contenta de grogner lorsqu'il entendit le surnom favori dont Séréna l'avait affublé. Juste avant de sortir de la pièce au grand galop, la licorne fit claquer ses sabots sur la pierre de la caverne. Dorian, penché sur l'encolure de la licorne, s'agrippait fermement. Il était toujours étonné de la vitesse à laquelle Séréna galopait dans le dédalle de couloirs abrité par la montagne. Ils filèrent ainsi au grand galop jusqu'à une sortie.
Le soleil avait commencé à décliner il y a quelques heures. Dans la vallée, on pouvait voir de la fumée monter d'un petit campement qui situé à quelques centaines de mètre d'eux. Lorsque Dorian pointa la direction du campement, Séréna réagit immédiatement et déploya toute sa puissance. Ils partirent comme une balle de fusil et atteignaient une telle vitesse que Séréna ne touchait plus terre. Elle galopait sur le vent, à quelques centimètres du sol…
Les élèves qui étaient dans le campement, ne voyaient pas clairement ce qui venait à leur rencontre. Tout ce qu'ils arrivaient à percevoir, c'était un point lumineux qui venait dans leur direction.
En effet, le soleil frappait directement sur la corne de Séréna, agissant comme un phare aveuglant tout ceux qui étaient en face d'eux. Durant la guerre, cette technique avait sauvé bien des vies dans leur camp.
Les élèves étaient tous figés sur place devant cette vision. Une licorne de Jais, qui devait faire au moins un mètre soixante-dix de haut, dotée d'une corne de cristal translucide lui permettant de concentrer la lumière et de la rediriger pour aveugler ses ennemis.
Dorian demanda à Séréna de s'arrêter au milieu du camp, puis sauta en bas de sa monture.
- « Bon, laissez-moi vous présenter un des protecteurs de ma famille. Vous avez devant vous Séréna, une licorne de Jais, son nom, comme vous devez vous en douter vient de sa couleur de jais. Ces licornes sont très spéciales… Qui peut me dire pourquoi ? » demanda Dorian.
- « Hormis le fait qu'elles soient encore plus rare que les licornes blanches et surtout plus difficiles à approcher, leur corne est faite du diamant le plus pure et est une source de magie. Pour qu'une telle licorne naisse, il faut qu'elle soit le fruit de deux licornes de Jais, ce qui est quasiment impossible ou qu'un puissant sorcier donne assistance dans la naissance du petit. » répondit un élève.
- « C'est presque que ça Jérôme, sauf pour la partie de la naissance avec l'aide d'un sorcier. Contrairement à la croyance populaire, il faut que le sorcier donne sa vie pour sauver celle d'une licorne, mais ce n'est pas obligé d'être au moment d'une naissance. La licorne peut être adulte, le résultat sera le même, la puissance du sorcier entrera en communion avec la vie de la licorne, lui offrant ainsi une plus grande chance de survivre. Si le sorcier n'est plus là physiquement pour prêter assistance à la créature, son essence magique le fera… » expliqua Dorian.
Une élève leva la main. Dorian lui fit signe qu'elle avait la parole.
- « Et pour cette licorne ? » demanda Ariane.
- « Très bonne question Ariane. Séréna est une des rares à être née de deux autres licornes de Jais. Ses géniteurs, Séréna donna un coup de tête sur l'épaule de Dorian, je veux dire parents, ont été transformés par l'intervention de Don Antonio De Mortès et de Maria Di Castillo. Les deux licornes prirent sous leurs protections le petit Juan, le fils de leurs sauveurs. C'est ici même qu'ils ont vécu. C'est ici qu'a commencé la guerre, raison d'être du monastère, de vos présences et de votre entraînement. C'est ici que tout devra se terminer, dans un bain de sang. Vous devrez probablement entrer dans cette danse mortelle… La tristesse était perceptible dans la voix de Dorian.
- Bon, assez parlé de malheur, enchaîna Dorian, nous sommes ici pour profiter du reste de cette belle journée. J'ai deux choses à vous proposer. La première est un petit jeu avec les griffons et la seconde est un petit tour à dos de licorne. Commençons par le jeu, les règles sont très simples. Dorian alla jusqu'à la selle de Mortéa, qu'il avait laissé dans le camp. Il sortit une boîte et lui redonna sa taille normale. Dans ce coffre, j'ai des balles de Quidditch. Le principe du jeu est le même, sauf que cette fois vous êtes à dos de griffons et que tous les coups sont permis. Vous avez le droit d'engager un combat amical avec un adversaire. De plus, les griffons peuvent également agir… Donc, les gardiens, faites attention car le souaffle va rentrer et faire très mal… Croyez-moi ! » dit Dorian en libérant les balles.
Les équipes furent vite réparties. C'était un cinq contre cinq. Deux poursuiveurs, un batteur, un attrapeur et un gardien de chaque côté. Les cinq élèves qui restaient ne s'intéressaient pas à ce sport. Ils décidèrent donc de choisir la seconde option qui, selon eux, était plus excitante.
- « Bon, avant de pouvoir monter Séréna, vous allez poser votre main sur sa corne chacun à votre tour » dit-il.
La première à commencer fut Ariane, celle qui avait posé une question sur l'origine de Séréna. Dès que sa main fut posée sur la corne, elle entendit une voix féminine…
- & Bonjour Ariane, je suis Séréna. &
- « Bon… bonjour… » dit Ariane à haute voix.
- & Tu n'as pas besoin de parler à haute voix, contente-toi de penser et je te comprendrai comme tu me comprends. C'est ainsi que tu communiqueras avec ton compagnon de lien. C'est justement ce lien qui vous permettra de communiquer avec plusieurs kilomètres entre vous. Dorian voulait vous monter la magie de ce lien qui peut se tisser entre deux compagnons et aussi me permettre de vous donner mes recommandations pour le petit tour que nous allons faire ensemble.&
Séréna donna ses recommandations à Ariane et l'invita à grimper en selle. Elle fut la première à le faire. Une fois en selle, Séréna s'éloigna en trottant tranquillement et elle s'arrêta. Ariane posa de nouveau sa main sur la corne.
- & Tu es prête ma grande pour le grand galop ? & lui demanda Séréna.
- & Je pense que oui… &
Ariane se replaça comme il faut en selle. Puis, une fois qu'elle fut bien installée, Séréna décolla à une vitesse folle. Après quelques instants de galop, Ariane remarqua qu'elle n'entendait plus le bruit des sabots martelant le sol. Elle était incrédule devant ce fait… Le tour prit fin trop vite à son goût. Pendant qu'un autre élève répétait le même manège qu'elle, elle se dirigea vers Dorian qui arbitrait le match.
Le match se déroulait très bien, aucun coup de cochon n'avait été porté jusqu'à maintenant. « Tout ça changera une fois qu'ils deviendront de vrai grifféen. » pensa amèrement Dorian. Il fut interrompu dans ses pensées par Ariane qui venait le voir.
- « Alors, comment c'était cette petite randonnée à dos de licorne ? » demanda Dorian.
- « Super ! Mais je ne savais pas que les licornes pouvaient chevaucher le vent… »
- « Très peu de personnes le savent. Le pire est que la plupart des licornéens ne connaissent même pas ce fait… C'est désolant… »
C'est à ce moment qu'un trémolo, perçant les cris des joueurs, se fit entendre. Personne ne l'entendit, sauf Dorian.
- & Myska, c'est bon que tu sois de retour. Aritanaë et Malystryx ont besoin de tes talents de guérisseur pour Ahéris. & dit Dorian en pensée à Myska.
- & Hum… que feriez-vous sans mes talents… Mais auparavant, tu vas prendre ton courrier… & Un phénix vint se poser sur l'épaule droite de Dorian. &Une chance qu'il n'y ai personne qui puisse percer ton illusion… &
- & Merci de t'inquiéter mais tu sais comme moi que personne n'ose venir ici. Et quand bien même quelqu'un oserait, je suis sûr que Malystryx se ferait une joie de l'accueillir. Puis laisse le courrier là-bas, ici je n'aurai pas le temps. &
- & Pas de doute, Dodo !! &
Dorian aurait voulu pouvoir attraper Myska par le cou et la secouer 'amicalement', juste un petit peu, pour lui faire ravaler ce surnom qu'il détestait tant…
- « Qu'est-ce qu'il a dit pour que tu veuilles l'écorcher. » demanda Ariane.
- « Bah ! Les seules choses qui sont capables de me frustrer. » répondit évasivement.
- « C'est qu'il y en a pas mal… tu sais… » répliqua-t-elle.
- « T'as pas besoin de le dire haut et fort… » grogna-t-il.
- « Tout le monde le sait… Tu es la terreur des nouvelles recrues du monastère. Les anciens racontent toutes sortes d'histoires sur toi. Mais ne crains rien, je sais que tout ça c'est des racontars pour faire peur aux nouveaux et pour… Au fait, c'est Ahéris qui fait courir toutes ces rumeurs, l'informa-t-elle. Elle n'est pas la fille qu'il te faut…
- « Humm… » se contenta de dire Dorian en l'écoutant attentivement.
- « Je crains de… de devoir te dire qu'elle joue derrière ton dos… » continua Ariane.
- « Que veux-tu dire par là ? » demanda Dorian, nullement étonné.
- « Et bien… comment je pourrais te dire ça sans te blesser… heu… elle te trompe… » dit-elle sur un ton qui sonnait vainqueur devant le visage surpris de Dorian.
- « Me trompe… dit Dorian abasourdi « Putain, qu'est-ce qu'elle croit !? Que je suis en couple avec Ahéris. Si elle veut jouer à ce petit jeu, nous allons être deux… c'est toujours plus amusant que seul… » pensa-t-il. Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles… »
Dorian regarda plus attentivement son élève. « Elle était plutôt grande pour une fille…environ… un mètre soixante…un mètre soixante-dix. Elle doit avoir… dix-huit, dix-neuf ans… cheveux blonds, yeux bleus, un regard niais, un sourire que certains considèreraient probablement comme aguicheur… un physique trop féminin pour en faire un véritable guerrier… Cette fille devait sûrement être considérée comme très belle à Beaubâton. Et puis, c'est quoi cette manière de ne pas regarder quelqu'un qui vous parle dans les yeux. Mais qu'est-ce qu'elle fixe comme ça? Dorian se passa la main sur le torse. Merde! J'avais oublié que je suis torse nu. Pfff… vraiment désespérant. Bah! Tu t'es mis le doigt dans l'œil, toi en voulant me cruiser» pensa-t-il. Mais Dorian avait raison, elle était d'une beauté rare, son ascendance Vélane lui valait un charme irrésistible, auquel personne n'avait jamais résisté.
- « Bien, oui, je l'ai vu avec Jonathan et ils n'étaient pas entrain de s'entraîner…enfin… pas le même style d'entraînement que nous faisons… »
- « Tu sais Ariane, dit-il en passant un bras sur les épaules de cette dernière, qui frissonnait d'extase d'avoir atteint son but, j'ai un aveu à te faire… Il la sentit se rapprocher encore plus, se pencha, approcha sa bouche de son oreille et lui murmura : ton charme irrésistible n'a aucun effet sur moi. Tu ferais mieux de ne pas retenter le coup parce que je te confirme que toutes les histoires qui sont racontées sur mon compte sont strictement véridiques. »
Dorian la planta là et s'éloigna en la laissant dans un état de rage bouillante.
« Si il pense que je vais renoncer si facilement, il se trompe royalement. Je le veux pour moi seule. Cette chippie de Ahéris n'est pas pour lui. Il est magnifique et d'une puissance incroyable pour quelqu'un d'aussi jeune… Au fait quel âge a-t-il ? » pensa Ariane.
Dorian venait de siffler Mortéa qui arriva en moins de deux.
- & Alors, le méchant est sorti? demanda Mortéa. Tes métamorphoses sont un bon exutoire à ta rage et à ta colère. Mortéa se rapprocha, donna un petit coup de tête sur celle de Dorian et regarda autour d'elle. Mais où est Ahéris ? &
- & L'exutoire a été un peu trop ravageur. Je l'ai littéralement mise en pièces… &
- & Quoi ? Mortéa montra les crocs et grogna, qu'est-ce que tu entends par 'mise en pièces' ? &
- & Presque tous les os du corps sont brisés, quelques uns sont même totalement broyés. &
- & Tu aurais pu faire attention quand même. &
- & Suis-je obligé de te rappeler que je ne contrôle nullement ma lycanthropie et selon Séréna j'en suis même loin… & Dorian commença sérieusement à s'énerver
- & Calme toi ! ce n'est ni l'endroit, ni le moment de se transformer. Je vais aller voir comment elle va. Je reviens très vite avec des nouvelles. &
- & Merci, Mortéa & dit Dorian quand elle prit son envol.
Dorian la regarda jusqu'à ce qu'elle sorte de son champ de vision. Il se retourna pour tomber face à face avec Ariane. « Qu'est-ce qu'elle me veut encore ? » se demanda Dorian.
- « Quoi encore… » demanda Dorian à bout de patience.
- « J'ai juste une petite question… Qu'elle âge as-tu ? » demanda-t-elle innocemment. « Cette fois, je mets le paquet, tu vas voir, personne n'a jamais réussi à me résister, ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. »
« Elle pense encore que son charme peut faire effet sur moi… Petite sotte, tu affrontes une puissance de très loin supérieur à la tienne, tu risques d'être déçue de toi… » pensa Dorian.
- « Tu n'as toujours pas compris que je ne suis pas affecté par le pouvoir de charme que tu possèdes?! Ton sang de Vélane ne te donne pas assez de pouvoir pour percer ma carapace, dit en pointant sa rune-cœur invisible. Je commence même à me demander si tu n'as pas influencé les recruteurs avec ton don… Depuis quelques temps, on me rapporte certains faits divers de combats débutant sans raison apparente entre certains élèves. J'avais cru, jusqu'ici, qu'il s'agissait d'élèves voulant faire leurs preuves, mais après avoir vu ton attitude et constaté que tu avais un don Vélane, je commence à croire que tu es la personne qui a semé la zizanie dans le monastère…
- & Malystryx, j'ai besoin de toi, j'ai trouvé un grain de sable dans l'engrenage du monastère, je voudrais que tu vérifies. &
- & J'arrive, dans deux secondes &
- &Sous ta forme humaine, je ne veux pas que mes élèves aient une crise cardiaque&
- & Tu es vraiment con des fois… Dodo… pas besoin de me dire ça…&
- & Nhaaa !!! Vous vous êtes tous donné le mot ou quoi…Vous voulez me faire enrager !! Ha au fait, peux-tu m'amener une chemise… &
- « Pour commencer, c'est totalement faux ce que tu dis. Deuxièmement, il faudrait que tu le prouves et troisièmement personne ne dira quoique ce soit contre moi… Si tu n'acceptes pas le marché que je te propose, je te ferai sauter du monastère. Je te veux pour moi et jamais rien ne m'a été refusé » dit-elle avec un sourire machiavélique.
« Il lui manque plusieurs coches à celle-là! Elle ne prend même pas au sérieux le fait que je sois sous la protection d'un dragon et d'un coualt. Elle doit croire que ce n'est qu'une légende. J'ai une petite nouvelle pour toi, ma belle, les dragons d'Or ne sont pas un mythe, ni les coualts… »Il fut interrompu dans ses pensées par l'arrivée de Mortéa, chevauchée par Malystryx.
Ariane regarda froidement la femme qui s'approcha de Dorian et qui lui tendit une chemise.
- « Merci, ma belle… » dit Dorian qui voulait provoquer Ariane.
- « Ça fait plaisir, Dodo… » répliqua Malystryx.
Dorian ne broncha pas cette fois à l'appel de son surnom, parce que cela faisait enrager de plus en plus Ariane.
- « Qui est-ce ? » demanda-t-elle comme s'il était sous l'emprise de son charme.
- « Ariane, laisse moi te présenter, un de mes protecteurs, Malystryx la dragonne d'Or. Elle n'a pas son pareil pour briser les barrières mentales… » dit Dorian avec un sourire sadique.
Malystryx prononça quelques mots dans une langue que Ariane ne comprit pas et des arcs de magie se formèrent entre les doigts de la dragonne. Quand elle prononça le dernier mot, l'énergie se concentra en un rayon qui frappa Ariane en plein front. Dorian regarda autour de lui si personne n'avait vu. Non, tous les élèves étaient occupés. Il ne restait que deux personnes avec Séréna, les autres avaient rejoints une des deux équipes qui poursuivaient le match sans se soucier des autres.
Ariane était maintenant étendue sur le dos. Malystryx la prit dans ses bras et la déposa sur le dos de Mortéa et monta ensuite sur le sedden.
- « On se retrouve dans le salon » dit la dragonne.
Dorian lui fit signe que oui. Il enfila sa chemise et se dirigea vers Séréna.
- « Jérôme, je te mets en charge du campement, jusqu'à mon retour, ou celui de Ahéris. Ne cherche pas Ariane, elle n'est pas là. » Dorian sortit et remit une épinglette qui prouverait l'autorité de Jérôme.
Dorian ne donna aucune autre explication et il enfourcha Séréna qui partit au triple galop. Le chemin du retour fut très rapide. Séréna avait donné toute sa puissance pour arriver le plus vite possible. Quand Dorian débarqua dans le salon, Ahéris était assise dans un des fauteuils. Elle avait l'air de se remettre peu à peu du combat. Dans un autre fauteuil, Ariane était assise, inconsciente. Malystryx tenait la tête de la jeune femme entre ses mains et leurs fronts étaient en contact. Après cinq minutes, Malystryx se leva et vint les rejoindre.
- « Si elle n'avait pas fait la gaffe de te vouloir, elle aurait pu tuer le monastère de l'intérieur » dit Malystryx.
- « Mais maintenant, la question est : travaille-t-elle pour quelqu'un, ou agissait-elle seulement par pur égoïsme. » demanda Ahéris d'une faible voix.
- « Je penche pour le fait qu'elle travaillait pour un autre. Elle n'aurait jamais pu ériger seule de telles barrières mentales. En fait, aucun humain n'aurait pu… » répondit Malystryx.
Dorian se plaça en face d'Ariane toujours inconsciente. Il se mit dans la même position que Malystryx et il plongea dans l'esprit d'Ariane. La première chose qu'il vit fut un mur de brume… Il toucha la brume…
- « La pétasse, dit Dorian en sortant de l'esprit de son élève, c'est normal qu'elle ait de si bonnes protections. Putain de mixte, c'est une drow avec du sang de Vélane dans les veines. Elle doit utiliser une illusion pour ne pas être reconnaissable. »
- « Mais nous aurions ressenti cette illusion… » dit Aritana
- « Dois-je te rappeler une de leurs plus fabuleuses inventions, que j'utilise en permanence… le piwafi. Si je me souviens bien, ça bloque toute effusion de magie… Tous mes vêtements sont conçus ainsi… pour que la puissance des runes ne soit par découverte. » répliqua Dorian.
- « Elle ne se réveillera pas avant plusieurs heures. Nous allons nous occuper d'elle. » dit Malystryx en amenant Ariane dans un autre pièce. Aritanaë la suivit, de même que Séréna.
Dorian se laissa tomber dans le fauteuil qui était en face de celui d'Ahéris. Elle avait de gros bleus qui couvraient ses bras et ses jambes. Son visage en avait pris un coup lui aussi. Alors qu'il la regardait, Myska laissa tomber un énorme pile de lettres sur ses jambes.
- « Tu as reçu du courrier, je crois… » dit Ahéris.
- « Toi aussi, la moitié de la pile est pour toi. » répondit Dorian.
Ahéris voulut se lever pour les prendre mais la douleur la fit se rasseoir rapidement. Dorian se leva vivement pour lui prêter assistance au besoin, retourna chercher les lettres et lui donna les siennes.
- « Ahéris… heu… je suis désolé de t'avoir mis dans cette état. » dit faiblement Dorian.
- « Il n'y a pas de mal, répondit Ahéris quelque peu touchée par l'attention que lui portait son professeur, ce n'était pas toi, c'était Kriamo. Mais dis-moi… je ne t'ai pas blessé au moins… »
- « Humm… oui… j'avais le torse et les flancs totalement déchiquetés. »
- « Comme ça, nous sommes quitte, dit-elle. Allez, donne moi ces lettres… »
Ils ouvrirent leurs lettres. Elles provenaient de sept jeunes qui étaient venus avec leur père ou mère, ministre de la magie dans leurs pays, et qui étaient les seules personnes avec qui il s'entendait réellement. Dorian appréciait leur correspondance, elle lui apportait énormément. Dans leurs dernières lettres, ils disaient tous avoir hâte d'être au tournoi de duel. Selon eux, le monastère ferait lui aussi partie des participants et ils se réjouissaient déjà des retrouvailles.
- « Tu crois vraiment que Valérius te laissera participer ? » demanda Ahéris.
- « Ha ! C'est vrai, tu ne connais pas la nouvelle… Je pars dans trois semaines… mais aux conditions de l'autre taré seulement. »
- « Et, c'est quoi ces conditions ? »
- « Je dois me coller ma scolarité à Poudlard. » grogna Dorian.
- « Hein ? Ta scolarité ! Je plains déjà tes profs. Ouf… Ils vont en avoir de la difficulté avec toi! »
- « Tu connais pas le pire, c'est que je vais être obligé de me taper tous les cours de DCFM. »
- « Pauvre prof… » dit Ahéris en rigolant
- « Au moins je vais avoir une chance de retrouver mes amis… »
- « Moi, je n'ai aucune chance de pouvoir les revoir si tôt, avec cette mission… »
- « Bah ! Tu devrais pouvoir te libérer pour un tout petit instant et venir faire un petit tour à Poudlard… j'en suis sûr. »
Ils continuèrent de bavarder une bonne partie de la soirée. Ils ne furent interrompus qu'une seule fois par Malystryx qui venait donner une potion à Ahéris pour qu'elle soit en pleine forme le lendemain. Dorian laissa alors Ahéris prendre du repos, puis se rendit au camp.
Dans le camp, tout était tranquille. Quelques élèves étaient encore debout entrain de bavarder autour du feu. Dorian se joignit à eux et ils parlèrent de musique presque toute la nuit…
- « Allez, maintenant, tout le monde au lit. La chevauchée de demain sera pénible pour vous après votre joute de quidditch sur griffon. » déclara Dorian.
Dorian resta éveillé toute la nuit. Il était perdu dans ses pensées. C'est à la lueur de l'aube qu'il sortit de ses pensées. Il se dépêcha de réveiller les élèves. Une fois qu'ils furent levés, mais encore somnolant, Dorian donna le commandement à Jérôme et dit qu'à son retour tout devait être empaqueté.
Il sella Mortéa et s'envola rapidement en direction de la montagne. Ce vol revigora pleinement Dorian. Il passa par une entrée pratiquée, pour permettre une entrée plus aisée aux créatures volantes, dans le plafond du salon. Dorian posait pied à terre lorsque Ahéris vint à sa rencontre.
- « Je vois que les potions de Malystryx sont toujours aussi efficaces. » lança joyeusement Dorian.
- « Et moi donc… je ne me voyais pas arrivé très amochée au monastère, surtout sans explication… »
- « Bon, va donc voir comment les élèves se débrouillent. Moi, je vais m'occuper du transport d'Ariane. Dès que les élèves sont prêts, pars et préviens Valérius de la situation. J'arriverai un peu après toi. Dis lui aussi que je ne veux pas que tout ceci s'ébruite, pour le bien du monastère. »
- « D'accord chef Dodo !! » dit ironiquement Ahéris.
- « Tu as de la chance que je t'ai déjà démolie quelques heures auparavant et que tu pars en mission sinon tu aurais payé cet affront… »grogna Dorian.
Ahéris sella Griffy tout en rigolant et en se foutant de la gueule de Dorian qui n'arrêtait pas de grogner. En peu de temps, elle prit son envol et partit rejoindre les élèves. Une fois qu'elle fut partie, Dorian se rendit au bassin d'eau. Il avait besoin de se détendre avant d'affronter le Conseil disciplinaire de monastère…
(V)(V)(V)(V)(V)
Alors… qu'en pensez-vous ? Le titre est à chier… probablement… je n'avais pas de suite dans les idées… Si vous avez une idée de titre à me proposer, je suis bien ouvert…
Sinon, à jeudi pour la suite…
Valérius…
