Titre de la trilogie : Le requiem de l'espoir.

Titre du deuxième volet : La couronne de lumière.

Auteur : Elizabeth.

Spoilers : les quatre premiers tomes.

Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde d'Harry Potter, je tiens à préciser qu'il appartient à l'écrivain J.K Rowlling. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif.

Avertissement : PG-13 (pas pour le chapitre en lui-même mais pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).

Résumé général de la trilogie : 1970. A l'aube d'une des noires périodes de l'histoire, Lily Evans, James Potter et ceux qui les entourent se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Cela leur voudra de rentrer dans l'Histoire en liant leurs pouvoirs et leurs vies.

Rappel des personnages évoqués dans ce chapitre :

Black Beltégueuse : Mère de Sirius et Cassiopée. Oubliator, elle participait à d'étranges opérations inconnues du ministère. Elle est morte dans de mystérieuses circonstances au cours de l'année passée.

Black Cassiopée : Sœur de Sirius. Ancienne gryffondor et préfète en chef.

Black Orion : Père de Sirius et Cassiopée. Directeur de la brigade d'élite des tireurs de baguette. Un homme charmant qui cependant travaille de plus en plus pour oublier la mort de sa femme.

Brandstone Kate : Petite amie de John Potter, travaille dans une boutique d'accessoires de Quidditch.

Potter Alexander : Père de James. Premier conseiller du cabinet du ministre, c'est un père assez souvent absent.

Potter John : Cousin de James. Il joue au poste d'attrapeur dans l'équipe d'Angleterre de Quidditch. Plein de désinvolture.

Potter Kathleen : Mère de James. Représentante permanente anglaise à la Confédération Internationale Magique. C'est une femme très gentille qui sait se faire obéir.

Smethwyck Aurélia : Poursuiveuse de l'équipe d'Angleterre de Quidditch.

Remerciements : A tous les lecteurs qui s'expriment ou restent anonymes.

LE REQUIEM DE L'ESPOIR

2 La couronne de lumière.

Chapitre 1 : UN BEAU MATCH DE QUIDDITCH.

Dans la foule qui se pressait devant l'entrée du stade se trouvaient deux jeunes garçons, tous deux âgés de seize ans. Ils venaient de terminer leur cinquième année d'études au collège de sorcellerie de Poudlard en Grande-Bretagne. Le premier possédait des cheveux bruns en batailles dont même une baguette magique aurait eu du mal à venir à bout de ces épis. Il portait une paire de lunettes aux verres rectangulaires et attendait patiemment, les mains dans les poches de son pantalon. Son voisin, par contre, ne tenait pas en place. Le deuxième jeune homme avait des cheveux noirs qui tombaient en mèches désordonnées dans son cou. Ses yeux étaient noirs mais billaient d'une leur de joie, témoignant de sa sympathie. Pour l'instant, il parlait à voix haute et lançait des pronostics à qui voulait bien l'écouter. Au bout d'un moment, il sentit une main appuyer sur sa tête.

« Tu ne pourrais pas te taire deux minutes, Sirius ? Je te jure que si tu ne fermes pas ta bouche, ma baguette magique saura parfaitement m'y aider. »

« Allons John, répondit en riant le jeune homme, je suis sûr que tu n'oserais pas utiliser la magie contre moi. »

Mais en voyant le sourire que lui lança le jeune homme à qui il s'adressait, le garçon en fut un peu moins sûr et se calma.

« De toutes façons, il y a trop de monde. Il y aurait forcément des témoins. »

« Avance au lieu de raconter des bêtises, déclara son meilleur ami. »

Il l'attrapa par le bras et les trois jeunes gens fendirent la foule en quête d'une entrée. John en tête s'excusait de quelques mots d'allemand en bousculant les gens qui s'écartaient de mauvais gré. Ils parvinrent enfin à l'entrée Nord du stade. John fouilla sa poche et sortit trois billets et les tendit à un homme assis devant un bureau. Le caissier lui remit des badges avec indiqué l'emplacement de leurs sièges. James jeta un coup d'œil au badge avant de l'accrocher à sa chemise.

« Tu ne nous avais pas dits qu'on était en tribune, dit-il à son cousin. »

« Non, mais vous n'avez pas encore tout vu, souffla l'autre en montant des escaliers. »

Les deux gryffondors se dépêchèrent de suivre le mouvement des gens qui les dépasser. Cinq minutes plus tard, ils parvenaient en haut de la tribune qui surplombait le terrain de Quidditch. Les rangs de siège s'espacer et le confort semblait maximal. Sirius poussa un sifflement d'admiration en voyant les larges fauteuils de velours, certains occupés par des étiquettes portant des noms.

« La tribune officielle, lança le jeune homme dans un souffle, sous le coup de l'admiration et de la surprise. »

La finale de la coupe d'Europe avait lieu en Allemagne au début du mois de juillet. L'aménagement du terrain avait du demander des semaines et des semaines de préparation comme chaques grandes rencontres de Quidditch. Le stade avait été implanté en Bavière, en plein cœur d'une immense clairière de la forêt Noire. James avait reçu à Noël des places de la part de son cousin. Il avait aussitôt proposé à Sirius de l'accompagner, choses que ce dernier s'était empressé d'accepter avec une démonstration plus que convaincante de sa joie. John Potter, le cousin de James, avait été recruté au début de la saison dernière dans l'équipe nationale de Quidditch d'Angleterre. Ancien joueur du club des Tornades de Titshill à qui il avait fait gagner la coupe de la fédération il avait déjà deux ans, le jeune homme était devenu attrapeur officiel. Avec son équipe, ils avaient participé à la coupe d'Europe mais s'étaient arrêtés malheureusement en demi-finale face à la Pologne.

John leur indiqua les places qui se trouvaient juste derrière la balustrade. Les deux garçons s'assirent tandis que John partait leur chercher des rafraîchissements. Peu après, une jeune femme passa l'embrasure et les apercevant, resta quelques instants à le fixer. Elle se déplaça alors vers eux. Sirius qui l'avait remarqué donna un coup de coude à James.

« Tu paris combien qu'elle vient pour mon charme insoutenable ? »

La jeune femme avait les cheveux tressés et portait une courte robe blanche. Elle se trouva enfin devant eux, se pencha sur James et l'embrassa sur la joue. James se tenait à son fauteuil et se demandait ce qui était entrain de se passer. Tout à coup, une autre voix féminine retentit derrière eux. Mais étonnement, elle était tout ce qu'il y avait de plus anglais avec même un petit accent de Londres.

« Mais dites donc, ne vous gênez pas surtout ! »

La jeune femme en robe blanche se releva et sourit à la nouvelle venue. James se retourna pour voir de qui il s'agissait. L'autre femme se tenait campée sur des chaussures à talons et portait une jupe bleue coordonnée à sa chemise. Ses cheveux blonds châtains descendaient en anglaises sur ses épaules et ses yeux braqués sur l'autre femme flamboyaient avec jalousie et méchanceté.

« Enchantée, répondit la brune sans se soucier du regard de son interlocutrice. »

Elle lui tendit la main mais l'autre se recula.

« Vous êtes vraiment culottée ! Et toi, John, tu te laisses faire ! »

James comprenant le quiproquo se leva

« Kate, il y a une erreur ! Moi, c'est James. »

La blonde sembla un instant sans réaction puis plaqua sa main sur sa bouche. C'est à ce moment là que choisit John pour revenir, les bras chargés de boissons. Il regarda les deux femmes qui se faisaient face et ne sembla pas y comprendre grand chose. Il posa les sodas et s'approchant de Kate, l'embrassa.

« Je suis content que tu ais pu te désister, déclara t'il à sa petite amie. »

Kate, sans réaction, se laissa guider jusqu'à côté de Sirius. John sentit que quelques chose s'était passée. La jeune brune lui expliqua alors rapidement la méprise.

« C'est de ma faute, murmura t'elle un peu confuse. J'ai reconnu ton cousin et je lui ai donc fait la bise. »

« Ce n'est pas grave, soupira John en se passant la man dans les cheveux. Tu veux t'asseoir avec nous ? »

La jeune femme accepta et finit par se présenter à Kate Brandstone. Il s'agissait d'Aurélia Smethwyck qui jouait au poste de poursuiveur avec John. L'équipe de Quidditch d'Angleterre était en effet venue à Poudlard l'année précédente et Aurélia y avait rencontré James. Kate Brandstone, la petite amie de John, tenait une boutique d'accessoires de Quidditch à Londres dans l'allée de Traverse et son père faisait partie des sponsors de la compétition. Aurélia finit par s'asseoir à coté de James tandis que les personnalités importantes faisaient leur apparition. James reconnut ainsi quelques hauts dignitaires du ministère allemand dont très certainement le ministre des sports. La foule s'était tassée dans les gradins et un bourdonnement sourd résonnait dans le stade. Un homme au visage jovial apparut vêtu d'un tee-shirt jaune. Il devait s'agir du commentateur car il s'installa sur le côté et après avoir ensorcelé sa voix, commença à parler à travers le stade. James sortit ce qui semblait être de petits écouteurs, en glissa un dans son oreille droite et tendit l'autre Sirius qui fit de même. Aussitôt, les paroles du journaliste sportif lui parurent un peu moins dénudées de sens. L'oreillette avait fait son travail et traduisait en anglais ce que James entendait.

« Chers spectateurs, bienvenus à la finale de la coupe d'Europe de Quidditch qui oppose l'équipe allemande à l'équipe polonaise. Je vous prie d'applaudir chaleureusement les joueurs. Merci. »

Une vague d'applaudissement retentit dans le stade et James aperçut des joueurs sur des balais, vêtus de jaune et de noir. Chacun possédait une cape de couleur rouge qui flottait derrière lui. Les noms s'égrenèrent aux oreilles de James tandis que les supporteurs vêtus aux couleurs de leurs équipes chantaient des slogans de soutien. Et de l'autre côté du stade apparut l'équipe polonaise. Les deux capitaines se rapprochèrent du centre du terrain et échangèrent une cordiale poignée de main. Le sifflet de l'arbitre retentit et les balles furent lâchées. James eut à peine le temps de voir disparaître le vif d'or en un éclair doré que les commentaires lui parvinrent eux oreilles, annonçant que le match débutait.

Les poursuiveurs de l'équipe allemande récupèrent le souaffle et la partie s'engagea. Les actions étaient extrêmement rapides et on avait parfois du mal à le suivre. James se rendit compte de la différence de niveau entre ce qu'il pratiquait Poudlard et ce qu'il voyait. L'équipe allemande avait un jeu incisif, parfois brusqué par des manœuvres de derniers moments mais c'était cela qui faisait sa réputation et son danger. James avait déjà lu dans un article que Darren O'Hare avait qualifié l'équipe allemande de plus féroce et deux fois plus intelligente qu'un dragon. Celui qui menait les actions de jeux paraissait grand et baraqué, il devait s'agir d'Udo . L'homme avançait du côté droit, suivi de ses partenaires qui étaient légèrement en retraits. Le jouer de milieu accéléra, le dépassant. Alors que les Polonais se précipitaient vers le porteur du souaffle, il se retourna et envoya la balle à l'autre bout du terrain qui fut réceptionnée par le joueur de l'aile gauche. S'en suivit un dangereux ballet où un des joueurs polonais manqua de faire une embardée. Et puis ce fut le but. Le joueur du centre qui s'éleva sous le triomphe que lui faisait la foule.

Cependant, les Polonais reprirent l'offensive. Leur style, beaucoup plus souple et fluide, que celui de leurs adversaires leur permettait une occupation et une maîtrise parfaite de l'espace. Ils s'avancèrent en une attaque en faucon et sans que James ne comprenne comment, l'égalité entre les deux équipes eut lieu.

Le gryffondor se saisit de son gobelet et but un peu pour s'hydrater. Le temps passa et on en arriva à 180 à 110 pour les Allemands. James reporta son attention sur les attrapeurs et remarqua que l'attrapeur allemand semblait hésitant et suivait Josef Wronski. Tous savaient parfaitement que l'attrapeur polonais avait développé une technique imparable qui donnait obligatoirement la victoire à son équipe. Et James sentit que le moment ne saurait tarder. En effet, à peine avait-il eu le temps de formuler cette pensée que les deux joueurs se fondirent en un tourbillon de cape. Même le jeu sembla se ralentir pour presque s'arrêter, chacun avait l'attention portée sur les deux attrapeurs qui semblaient voler après le vent. La course folle se poursuivit à travers tout le terrain, zigzagant entre joueurs, anneaux et autres. Tout à coup, la tension monta et James ne vit plus rien. Les deux joueurs avaient disparus comme évaporés ; il s'accouda conter la balustrade et aperçut Wronski qui se risquait désespérément près du sol. L'attrapeur allemand le talonnait. James entendit un bourdonnement à ces oreilles. Reconnaissant le son caractéristique, il releva la tête et vit devant lui le vif d'or qui voletait tranquillement en agitant ses ailes d'argent. Un grand silence se fit, lourd de tension et de d'émoi. Le jeune homme resta bouche bée quand un bruit sourd retentit. L'attrapeur allemand était passé incurablement trop près du sol. Une vague de vent se souleva et James sentit ses cheveux s'ébouriffer. Tout à coup, une main le tira en arrière et le plaqua contre le dossier de son siège. James eut à peine le temps de voir la silhouette de Josef Wronski, teinté de blanc et rouge, tendre la main et attraper le vif d'or. Le joueur s'écarta du rebord de la tribune officielle pour revenir au milieu du terrain sous les acclamations de des spectateurs qui ne se retenaient plus d'exprimer leur joie. John lâcha James et ce denier le regarda :

« Comment as–tu su qu'il allait remonter ici ? »

« J'ai joué eux et je me suis fait avoir, moi aussi, lança John en souriant. »

Quelques instants plus tard, on apportait dans la tribune une magnifique coupe d'argent scintillante. Les deux équipes vinrent dans les tribunes et serrèrent la main du ministre allemand ainsi que d'un homme qui devait être polonais. Josef Wronski fut soulevé par ses camarades et se retrouva à dos d'épaules, la coupe dans les mains, le regard chatoyant de jubilation. James remarqua que l'attrapeur allemand n'était pas là, il avait du souffrir de la technique son adversaire. Le journaliste conclut son commentaire de match par une phrase qui marquait toute la déception que les allemands n'aient pas gagnés. Décidément, pas très objectif comme commentateur, pensa le gryffondor.

Le soleil de Grande-Bretagne brillait avec plaisir sur les côtes de l'île de Wight, arrosant de lumière les vagues de la mer. James et Sirius passaient le mois d'août ensemble. Alexander et Kathleen Potter l'avait proposé à Orion Black sachant que la présence de ses enfants l'empêcherait de travailler. Depuis la mort de sa femme dans de tragiques circonstances, le père de Sirius passait de plus en plus de temps au ministère à travailler pour oublier la mort de Beltégeuse Black. La sœur de Sirius, Cassiopée, avait terminé ses études à Poudlard et s'était installé dans Londres pour suivre la suite de ses études. Ainsi, Sirius passait depuis une semaine de magnifiques vacances en compagnie de son meilleur ami.

James plongea la tête sous l'eau et frissonna de plaisir. L'eau était fraîche et sous le soleil, la différence de température se faisait encore plus importante. Le jeune garçon porta ses mains en visière pour tenter de distinguer quelque chose. Tout coup, il sentit quelque chose lui effleurer la jambe et se retrouva sous l'eau. C'est crachotant et suffocant qu'il rejaillit à la surface. A ses côtés, son meilleur ami riait, gorge déployée.

« Tu es trop facile à couler, James, déclara Sirius ravi de sa victoire. »

« Une fois sur la terre ferme, tu me le paieras, murmura James entre ses dents. »

« Tu crois vraiment ? On peut régler ça tout de suite ! »

Et Sirius se jeta sur le jeune homme, le faisant à nouveau basculer dans l'eau. Cependant James ne lâcha pas sa prise et entraîna Sirius dans sa chute. Ils se relevèrent en riant de plus belle. James avança à travers les vagues d'eau claires pour rejoindre la plage où se trouvait sa mère. Kathleen Potter était en maillot de bain mais se contentait de dormir au soleil. James fit signe à Sirius de se taire et s'approcha lentement de sa mère, tel un félin vers sa proie. Il avait pris soin de récupérer sa baguette et murmura quelques mots en souriant. Un flot d'eau limpide se déversa de l'extrémité de sa baguette et arrosa le dos de la femme. Elle se redressa en poussant un hurlement suraigu. Lorsqu'elle aperçut son fils et le meilleur ami de ce dernier, elle parut d'abord surprise puis se saisit en un éclair de sa baguette. James s'envola dans l'air et lâchant sa baguette sur le sable, se retrouva à nouveau dans l'eau. Il se mit à nager pour rejoindre la plage. Sirius s'était assis sur une serviette de bain de couleur blanche. Kathlenn Potter lui tendit une bouteille dont il se saisit et se servit un verre.

James arriva enfin, essoufflé, trempé de la tête aux pieds, prêt à s'écrouler par terre.

« Hé bien, M. Mon fils, tu me sembles un peu fatigué, se moqua la femme tout en lui tendant sa serviette. »

« On se demande pourquoi, lança James. »

Il remit ses lunettes et le monde lui apparut alors enfin moins flou. Sirius s'ébroua.

« Hé ho, le chien, j'aimerai bien sécher, lui rappela d'un clin d'œil son camarade. »

L'après-midi passa délicieusement et ils plièrent leurs affaires quand le soleil commença à décliner. Sur le chemin du retour, ils ne rencontrèrent personne. James avait remit sa chemise qui restait ouverte et battait à chaque coup de vent. Ses cheveux se dressaient presque à la verticale sur sa tête, ébouriffés par le sel de la mer. Le sable s'insinuait dans ses sandales, grinçant sinistrement. Dépassant un bosquet de genets, la maison de leurs vacances apparut enfin derrière une dune. La maison était blanche et pourvue de volets, un vrai petit paradis. James aperçut son père sur la terrasse, occupé à lire un livre. Il semblait tout à fait décontracté et lorsqu'il les aperçut, il leur fit un geste la main. Pourtant, alors qu'ils arrivaient sur la terrasse, l'air tout près d'eux se trouble et un homme apparut. James faillit avoir un arrêt cardiaque et Sirius manqua de tomber à le renverse. L'homme avait les traits du visage tirés, ses yeux fluets parcoururent leurs visages et se fixèrent finalement sur Alexander Potter qui tenait dans la main un verre d'apéritif.

« Alexander, je suis désolé de te déranger mais il faut absolument que tu viennes ainsi que Kathleen. On a besoin de vous en urgence à Londres. »

« Allons Albert, cela ne peut pas attendre, répondit tranquillement le père de James qui pensait avoir à faire une bonne blague. Il y a d'autres agents ministériels que nous. »

« C'est absolument urgent, s'exclama l'autre totalement paniqué. »

Jusqu'à présent, le nouveau venu était parvenu à maîtriser sa panique mais cela n'allait pas durer.

« C'est... »

Son regard s'apposa sur les deux garçons et il reprit d'une voix étranglée.

« Ce que vous savez... »

James déglutit en se demandant ce qui pouvait bien se passer. Celà devait être assez important pour recourir à ses parents Elle échangea un regard avec son mari et acquiesça.

« Nous venons, répondit-elle ce qui se passait. A côté de lui, sa mère avait posé le sac de plage et tenait sa baguette serrée dans son poing froidement. »

James n'avait plus à ses cotés sa mère qui réussissait parfaitement les tartes aux abricots et savait s'y prendre pour lui faire ranger sa chambre quand il était encore enfant. Non, il s'agissait de Kathleen Potter, représentante permanente à la Confédération Internationale Magique, puissante et sévère sorcière. Le père de James était un homme qui comptait parmi les gens les plus influents du monde politique magique de l'Angleterre car il était le premier conseiller du cabinet du ministre.

« Alex', pars avec Albert. J'appelle quelqu'un pour les enfants et je vous rejoins »

Aussitôt, Alexander Potter se changea sous l'attention inquiète de son fils. Il lui lança un regard avant de transplaner en compagnie de l'autre agent ministériel. Kathleen Potter virevolta vers l'intérieur de la maison. James et Sirius la suivirent alors qu'elle projetait des flammes dans la cheminée. Elle chercha quelque chose pendant quelques minutes avant de se saisir d'une bourse de cuir et d'en jeter une pincée de son contenu. Elle se retourna et fixa Sirius.

« Comment s'appelle la maison où vit ta sœur ? »

Sirius resta d'abord sans réaction puis s'empressa de répondre.

« 28, Black Harrow Deadlock. Londres. »

Kathleen Potter répéta l'adresse en y ajoutant le nom de la sœur de Sirius. Les flammes se tentèrent de vert et quelques instants plus tard, la tête de Cassiopée Black apparut. Elle semblait étonnée et contempla Kathleen Potter qui se tenait raide, une lueur inquiète dans le visage avec à ses côtés les deux jeunes gens qui paraissaient ne pas avoir encore analysé la situation.

« Bonjour, Cassiopée, déclara la mère de James. Je suis désolée de te déranger mais je voudrais savoir si c'était possible que tu me rendes un service. Je dois me rendre à Londres de toute urgence. Pourrais-tu venir ici ranger les affaires et garder les garçons chez toi pendant quelques temps ? »

« Bien sûr, répondit la jeune fille. Mais ce n'est pas trop grave, j'espère. »

Kathleen Potter tiqua et Cassiopée accepta finalement. Cinq minutes plus tard, elle apparaissait à coté du canapé de velours, lissant ses cheveux noirs. Elle échangea quelques mots avant que Kathleen Potter disparaisse dans un crépitement sec. Cassiopée se retourna vers les garçons qui étaient restés sans réactions pendant toute le manœuvre. Ses longs cheveux détachés ondoyaient dans son dos et elle portait des vêtements plutôt décontractés. Elle appuya les mains sur ses anches et les regarda d'un air malicieux.

« Bon, je vais vous aider à ranger vos affaires. Le plus vite sera le mieux. »

Ils montèrent donc dans la chambre de Sirius et James qui se trouait au grenier. Située sous la mansarde, elle n'en était que plus agréable. Un joyeux chambard traînait, livres, vêtements, cartes de jeux, parchemins et autres s'amoncelaient par terre et en grande majorité du coté de Sirius. James commença à ranger ses affaires puis devant l'ampleur des dégâts de son frère, Cassiopée sortit sa baguette. Elle fit léviter les affaires puis les disposa dans une grosse malle de cuir. Alors que Cassiopée rangeait les affaires qui traînaient encore dans la maison, Sirius et James descendirent leurs bagages dans le salon. Le soleil était presque coché et la lumière crépusculaire tentait les vitres d'éclats pourpres. Sirius se laissa tomber dans le canapé couvert d'un plaid et fixa James.

« Je me demande ce qui a pu se passer, murmura t'il. »

« Je n'en sais pas plus que toi, chu chuta James alors que Cassiopée finissait par redescendre. »

« Bien, vous êtes prêts. Il ne vaut mieux ne pas s'attarder. »

James lui indiqua la bourse dans laquelle se trouvait la poudre de cheminette. Cassiopée fit passer les deux garçons devant et jetant un denier regard sur le salon, elle récita une formule à voix haute et disparut à son tour dans les flammes.

= fin du chapitre 1=