Je suis vraiment désolée d'avoir été si longue à écrire ce chapitre mais je n'avais sincèrement pas le temps. Mais bon, allez expliquer à un prof que vous préférez écrire des histoires merdiques sur le net plutôt que de faire son analyse de philo ! Heureusement, je vous promets de me rattraper pendant les vacances de Toussaint. Je vais même faire un effort, je vais répondre à mes rewiews (contrairement à ce que disent certains).
Lola : Allez, je te rassure, il y aura même une troisième partie. Mais bon, le temps que je l'écrive. Quoique, je sais déjà ce qui va se passer.
David : Et bien , cher King, ça fait plaisir d'avoir un commentaire aussi chaleureux ! Surtout que je n'ai pas beaucoup de lecteurs masculins. J'en profite pour annoncer bien fort que si vous me laissez votre mail, je vous répondrais.
Beru : Je t'assure que tu le trouveras encore plus maudit lorsqu'on aura un peu avancé. Quand à Kathia Prenzweller, je lui ai téléphoné il y a peu et elle m'a assuré qu'elle prendrait encore un peu de vacances avant de revenir. Alors j'attends.
Shetane : Et oui, l'horrible Voldemort frappe et pas qu'un peu ! Mais il ne devrait pas encore poser trop de problèmes. Je pense que le prochain chapitre permettra d'apercevoir un peu mieux nos nouveaux personnages.
Faustine30 : Si la première t'a plu, je suis sûre que le second épisode sera encore plus chouette. Enfin, quand je relie ce que j'ai mis sur ce site, je n'ai qu'une envie, c'est de l'effacer aussitôt tellement je trouve cela nul. Vous avez de la chance que ma souris refuse de cliquer.
Bon, on va se lancer. Bonne lecture et au prochain épisode ... euh... chapitre.
Titre de la trilogie : Le requiem de l'espoir.
Titre du deuxième volet : La couronne de lumière.
Auteur : Elizabeth.
Spoilers : les quatre premiers tomes.
Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde d'Harry Potter, je tiens à préciser qu'il appartient à l'écrivain J.K Rowlling. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif.
Avertissement : PG-13 (pas pour le chapitre en lui-même mais pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).
Résumé général de la trilogie : 1970. A l'aube d'une des noires périodes de l'histoire, Lily Evans, James Potter et ceux qui les entourent se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Cela leur voudra de rentrer dans l'Histoire en liant leurs pouvoirs et leurs vies.
Résumé du chapitre précédent : Parvenus chez Cassiopée Black James et Sirius restent dans leur ignorance. Cependant, James surprend Sirius qui, fouillant dans les affaires de sa défunte mère, s'empare d'un étrange livre. Lily passe ses vacances en compagnie de Mary chez Julia. Mais Mme Hindle qui est membre du ministère des catastrophes magiques est, elle aussi, appelée d'urgence. Mais que s'est-il donc passé pour mobiliser tant d'agents ministériels ?
Rappel des personnages évoqués dans ce chapitre :
Black Cassiopée : Sœur de Sirius. Ancienne gryffondor et préfète en chef.
Hindle Christopher : Frère de Julia. Ancien poufsouffle.
Potter Kathleen : Mère de James. Représentante permanente anglaise à la Confédération Internationale Magique. C'est une femme très gentille qui sait se faire obéir.
Remerciements : A tous les lecteurs qui s'expriment ou restent anonymes.
LE REQUIEM DE L'ESPOIR
2 La couronne de lumière.
Chapitre 3 : A DOS DE CHEVAL AILÉ.
La tempête qui s'était déchaînée sur le ministère de la magie et avait mobilisé la majorité de ses agents subissait maintenant une relative accalmie. Ainsi, Kathlenn Potter était passée un matin chez Cassiopée pour prendre James. Sirius avait demandé la permission de ne pas quitter son meilleur ami. Finalement, après une longue conversation, on en était arrivé au point suivant : on était déjà le trente et un août et la rentrée ayant lieu le lendemain, il valait mieux que les Potter restent sur Londres plutôt que de rentrer à Bristol. La mère de James s'était donc arrangé pour faire parvenir les affaires de cours de son fils dans la capitale. Ils avaient réservé une chambre pour la nuit dans une auberge du Chemin de Traverse.
Le ciel était bas et lourd sur Londres. Des nuages couleur de plomb stagnaient depuis une semaine au-dessus de la capitale. Cela annonçait pour beaucoup la rentrée imminente qui aurait lieu le lendemain matin. James, allongé sur son lit, fixait avec contemplation une araignée qui tissait sa toile dans un des recoins de la chambre. Sa grosse malle posée près de la fenêtre avait été préparée en catastrophe par Martha. Heureusement, le jeune homme ne se séparait jamais du matériel du parfait petit maraudeur. Sa cape d'invisibilité était soigneusement rangée dans son sac ainsi que les ébauches de cartes dont il avait passé une bonne partie de l'été à esquisser. Il prit sa baguette qui traînait sur la courtepointe et attira à lui les morceaux de parchemin. L'idée lui était venue une nuit alors qu'ils rodaient une fois de plus dans les couloirs de Poudlard. Personne n'était parvenu à établir une carte de l'école de sorcellerie et cela pour cause. Le site avait été classé parmi les lieux incartables de Grande-Bretagne. Cependant, il était venu au jeune homme une idée remarquable qu'il avait tout de suite vérifiée à l'aide d'un des ouvrages de la bibliothèque de ses parents. S'il était impossible de tracer Poudlard sur une carte, on pouvait s'aider du fait que le château était bourré de magie pure qui circulaient entre chaque pierre et chaque ardoise. Ainsi, en appliquant un sortilège de conduction magique et en le combinant avec un enchantement de traçage, on pourrait obtenir une carte de Poudlard. Il fallait seulement être assez nombreux et puissants pour former une barrière de conduction magique tout autour. Mais après tout, les maraudeurs avaient bien réussi à devenir animagi, cela n'était donc pas cela qui allait les arrêter.
La porte claqua derrière lui et James sursauta. Il fit disparaître les morceaux de parchemin et se retourna pour découvrir sa mère dont le visage aux traits tirés semblait plus que jamais fatigué. Elle tenait à la main un journal qu'elle lança sur le lit. Ses cheveux blonds s'échappaient de son chignon tandis que ses yeux cernés fixèrent attentivement son fils avant de détourner son regard. En cet instant, Kathleen Potter perdait toute sa prestance et son autorité. Elle finit par lancer une phrase, comme si de rien n'était.
« James, il va être temps de manger. Je descends dans la salle. »
La porte se referma et James se demanda ce qui avait pu bouleverser ainsi sa mère. Quelque chose lui vint alors à l'esprit : le journal. Il s'en empara et se jeta sur la page de couverture. Une photo prenait toute la page de couverture. On distinguait devant un tas de ruines des agents du ministère. Un homme tentait vainement de stopper le photographe en pointant sa baguette vers lui. James se pencha sur la photo et la rapprocha de son visage. Des gravats empilés, s'échappaient des rubans de fumée et flottait au-dessus de la scène une tête de mort brumeuse. Quelqu'un leva sa baguette et la marque disparut. James rechercha l'auteur du sortilège qui discutait ardemment avec un homme barbu. La femme se retourna et James manqua de s'étrangler en découvrant sa propre mère qui le fixait. Ses cheveux détachés flottaient autour d'elle et son regard sombre contempla une dernière fois les cendres fumantes.
James plaqua le journal contre son lit et ferma les yeux. Ce n'était pas possible, non. Sa raison craignait le pire mais au fond de lui, il espérait de tout cœur qu'il se trompait. Il ouvrit à nouveau les yeux et aperçut le titre de la page en caractère gras.
La marque des ténèbres avait frappé. Il y avait déjà deux mois que les attaques avaient commencé mais le ministère s'était bien gardé de divulguer la chose et avait étouffé soigneusement cette affaire. Cependant, la dernière attaque n'avait épargné personne. Une petite famille de sorcier organisait une fête et avait invité trois autres familles. Neuf adultes et cinq enfants. Quatorze personnes en une seule nuit. Quatorze corps calcinés sous les décombres de la demeure. James en avait presque eu la nausée. Et les noms n'avaient pas été divulgués. Mais James avait remarqué lorsqu'il avait observé la photographie avec plus d'attention que dans un coin de l'image, des agents ministériels tentaient de cacher une petite silhouette enveloppée dans une grande et épaisse couverture à carreaux. Mais l'enfant sortit du cadre et James ne put plus rien tirer de l'image.
Il se souvint alors que sa mère l'attendait pour dîner. Il se passa un vague coup d'eau sur le visage avant de descendre pour paraître plus présentable.
Treize corps calcinés mais un survivant. Un enfant.
L'homme traversa la grande pièce de l'auberge et salua vaguement l'aubergiste qui lui fit un sourire. Il n'avait pas une allure assez avenante ni sympathique, vêtu de noir et recouvert d'un grand manteau de cuir brun. Les attaches métalliques de son col pendaient en clingant tandis qu'un passe-montagne bleu autour de son cou se distinguait des couleurs fauves qu'il revêtait. Il laissa la porte claquer derrière lui et respira une grande bouffée d'air. Aujourd'hui, il allait enfin revenir au monde civilisé. Civilisé pour les autres. Car cela faisait dix bonnes années qu'il avait parcouru le monde, découvrant paysages et mystères. La campagne anglaise lui rappelait sa jeunesse avant ses études. L'herbe était verdoyante et quelques voyageurs se pressaient de sortir de l'auberge. L'homme ne s'en préoccupa pas, il sortit de ses vêtements, accrochés à son cou un fin tube d'argent dans lequel il souffla. Un sifflement aigu retentit et au bout de quelques minutes, un bruit de battement aérien se fit entendre, grandissant toujours plus. Tout à coup, un cheval apparut et se posa au près de l'homme. Il frotta sa tête contre le bras de son maître et hennit doucement. Sa robe noire luisait sous les timides rayons du soleil et il replia ses immenses ailes immaculées contre ses flancs. L'homme caressa le museau de son étalon puis l'animal se mit à gratter le sol de son sabot. L'homme monta à califourchon sur sa croupe et flattant son encolure lui murmura quelques mots à l'oreille. Aussitôt, l'animal déploya à nouveaux ses ailes et battant amplement, se souleva de terre. Quelques badauds reculèrent étonnés, ils avaient beau être habitués aux créatures magiques en tout genre, on voyait tout de même peu de chevaux ailés dans la région. Un homme manqua de faire tomber son chapeau pointu qu'il rattrapa en bousculant son voisin.
« En avant vers Poudlard, répéta l'homme à sa monture qui suivit la crête des montages se profilant à l'horizon, frontière entre l'Angleterre et l'Ecosse. »
Lily parvint à accéder enfin au quai 9 en compagnie de Julia et Mary. Christopher Hindle avait accepté avec réticence de les accompagner sous les ordres de sa mère. Ils étaient partis de bonne heure et le trajet n'avait pas été des plus agréables. La poudre de cheminette modifiée par Darius Hindle n'avait pas encore fait ses preuves et nécessiterait encore quelques révisions. Les quatre jeunes gens s'étaient retrouvés à trois pâtés de maison de chez eux, en plein cœur de Manchester. Au bout du troisième essai qui s'était avéré concluant, Lily avait enfin reconnu la grande salle du Chaudron Baveur avec ses tables poussiéreuses, son atmosphère confiné et malgré tout, cette agréable sensation de chez soi. Lily respira profondément et toussa lorsque quelqu'un souffla devant elle un acre nuage de fumée. L'homme s'excusa et ils finirent par sortir de la taverne. Ils prirent le bus pour se rendre à la gare. On leur lança bien quelques regards curieux sur leurs lourdes malles ainsi qu'au chat de Lily qui commençait à miauler.
Une fois dans la gare, ils aperçurent quelques personnes qui disparaissaient en longeant le quai neuf. Traversant à leur tour le passage, ils arrivèrent sur le quai neuf trois-quarts qui grouillait déjà de monde. Christopher que le voyage avait fatigué et surtout ennuyé, observa néanmoins les personnes qui se pressaient, chargées de bagages et aperçut enfin quelqu'un de sa connaissance. Il fit un vague signe de main à sa sœur et disparut dans la foule. Julia soupira et elles entreprirent de monter à bord du Poudlard express. Après avoir cherché un compartiment, elles installèrent leurs bagages. Juste avant que le train ne s'ébranle en chaos irréguliers, Julia se pencha par la fenêtre et de la pointe de sa baguette envoya une gerbe d'étincelles vers son frère toujours occupé à discuter. Celui se retourna alors et agita sa main dans leur direction. Il leur cria au revoir et le train disparut de la gare, déjà lancé sur les rails vers le nord.
Lily en profita pour aussitôt enfiler son uniforme et partir dans les couloirs pour faire régner l'ordre et la discipline. Elle n'avait pas vu Daniel Payne, son acolyte. Après avoir aidé quelques premières années à ranger leurs malles, elle croisa Helen McKinnon, une de ses amies qui était élève à Serdaigle. La jeune fille vint vers elle tandis qu'elle tenait par le bras un petit garçon aux cheveux noirs et frisés qui se débattait dans l'espoir de s'échapper.
« Qu'a t'il fait, demanda Lily en désignant le première année avec un sourire. »
« Pour l'instant, rien d'extraordinaire mais je sens que si je n'étais pas arrivé, ça n'aurait pas tardé. Ce garçon était occupé à tendre un fil invisible dans le couloir. »
« Bah, il faut bien que les premières années s'amusent. »
« Je sais et puis ce ne sera jamais aussi horrible que les farces des maraudeurs. Non, en fait, je l'ai menacé de le mener à la préfète en chef mais je ne sais pas qui c'est. »
« C'est vrai, s'aperçut Lily en hochant la tête. Depuis que Cassiopée Black est parti, on ne sait pas qui c'est. »
A ce moment là, une petite fille apparut comme par magie. Lily fut surprise et aurait presque pu penser que l'autre venait de transplaner si son jeune age ne s'y opposait. La première année avait deux tresses blondes qui tombaient sur ses épaules. Elle lui lança un grand sourire et une autre petite fille apparut. La seconde avait une longue frange qui tombait dans ses yeux verts. Les deux préfètes furent étonnées et les deux petites en profitèrent pour faire signe à leur camarade. Le petit garçon s'esquiva alors discrètement de l'étreinte de Helen et s'enfuit dans le couloir en riant, suivi de près par les deux petites filles. Lily fit signe à Helen de les laisser décamper tranquillement et elles reprirent leurs conversations. La serdaigle finit par retourner dans son compartiment et Lily s'accorda quelques minutes de repos en s'appuyant contre la fenêtre.
Le paysage défilait rapidement sous ses yeux, nuances fondues de verts et de brun. Le ciel était un peu couvert et de gros nuages gris s'accrochaient sur les montagnes. Le Poudalrd Express traversa un aqueduc gigantesque et Lily baissa les yeux pour tenter de voir le fond du ravin. Mais brusquement, quelque chose capta son regard et elle releva la tête. Une ombre noire était passé furtivement devant la fenêtre, elle en était presque convaincue.
Et en effet, elle crut apercevoir un cheval. Mais les chevaux ne volaient pas, enfin pas dans le monde normal. Et ils étaient si rares dans le monde magique. Mais c'était bien un magnifique étalon ailé au pelage noir brillant. Ses prodigieuses ailes blanches s'agitaient amplement dans de lents battements et il semblait suivre la voix de chemin de fer. Un homme était assis en croupe mais Lily ne put le distinguer correctement. Le cheval fondit dans l'air et disparut de l'autre côté du train. Lily courut presque dans son compartiment et s'accouda brutalement à la fenêtre sous le regard étonné de ses deux amies. Mais il n'y avait plus rien. Le mystérieux cavalier avait disparu.
Elle retomba donc sur la banquette et raconta à Mary et Julia la scène dont elle avait été témoin. De leur côté, Julia lui raconta que les nouveaux préfets de Serpentards étaient passés dans le couloir.
« Tu ne devineras jamais qui c'est, suffoqua presque de contrariété Julia. »
Lily eut un sentiment de malaise. Et ses craintes se virent vérifiées.
« Rosier, souffla t'elle lentement. »
« Exactement et sa chère amie, Lisa Pucey. »
« Allons, Julia. Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop. Je suis d'accord que c'est fort étonnant et même inquiétant que ce névrosé ait été nommé préfet mais pour Lisa Pucey, ce n'est qu'une Serpentard comme les autres. Il faut bien que toutes les maisons aient des préfets. Même si certains sont plus horribles qui d'autres. »
« On croirait presque que tu les défends, lança Julia avec une pointe de mépris dans la voix. »
« Je n'oublie pas ce dont les Serpentards sont capables, répliqua froidement Mary. Mais si on ne fait pas un effort pour vivre en communauté, les guerres de maisons reprendront de plus belles. Et étant donné ce qui se passe à l'extérieur, je ne crois pas que ce soit le meilleur moment pour ça. »
Un lourd silence s'établit dans le compartiment. Chacune avait compris à quoi Mary faisait allusion. Le massacre de Little bridge . Lily avait été horrifiée en découvrant la page de la gazette quelques jours après l'intervention d'Eleonore Hindle. Elle distinguait encore dans son esprit le tas de contre qui avait été autrefois une belle demeure. On n'avait indiqué aucun survivant et cela servait plutôt les desseins des auteurs de ce meurtre en exposant leur cruauté.
Lily ravala difficilement sa salive et se décida à parler.
« Vous avez fini le devoir de métamorphose ? »
« Non, il me reste les deux dernières questions à faire, lança évasivement Julia. Mais tout de même, il faut être inhumain pour donner des devoirs pendant les vacances. Et puis, je suis sûre que McGonnagal va vouloir savoir nos résultats de BUSES. »
Lily sourit en pensant au superbe succès qu'elle avait eu. Rien que des 'optimal' à l'écrit. Les seules matières qui lui avaient posé problème était la pratique de potion et divination où elle s'en était sortie avec des 'efforts exceptionnels'. L'examinateur d'enchantements avait été très impressionné par sa prestation et lui avait même déclaré qu'il était fort dommage qu'il n'y ait pas de mention supérieure à 'Optimal'.
Quelques heures plus tard, le train arriva enfin en gare de Pré-au-lard. La nuit était presque entièrement tombée et Lily aida les premières années à se diriger vers Hagrid pour aller traverser le lac. Un bruit sourd retentit alors au-dessus du quai et plusieurs dizaines d'élèves levèrent la tête vers les cieux. Un animal volait au-dessus et finit par repartir vers le château. Lily se dit qu'elle n'était donc pas la seule à l'avoir aperçu, cette fois. Son chat qui s'était faufilé dans son cou miaula et Mary lui fit signe depuis une des calèches de monter. Le carrosse s'ébranla et se mit en route, cahotant sur la route. Lorsqu'ils arrivèrent enfin au château, Lily se dépêcha de sortir et tenta de contenir les élèves avant que le professeur McGonnagal ne les fassent entrer dans la grande salle. Les lourdes portes s'ouvrirent avec un grondement sourd et le flot de capes noires se déversa à l'intérieur. Mary et Julia, happées par la foule, suivirent le mouvement mais Lily se maintint à l'extérieur. Appuyée contre une des rambardes de pierre, elle vit enfin ce à quoi elle s'attendait. L'imposante silhouette d'un cheval ailé apparut dans le ciel au-dessus de la forêt interdite et l'animal se cabra avant d'atterrir tout près de la cabane d'Hagrid.
Lily aurait presque été tentée de s'en aller mais une grosse voix la tira de sa contemplation.
« Et bien, Miss Evans, qu'est ce que vous faites là ? Une préfète ne devrait pas rester dehors. »
Lily se retourna et aperçut Hagrid, toujours aussi immense, suivi d'une colonne de premières années aux regards émerveillés et désorientés. Lily les suivit donc dans le hall et avec un dernier regard, observa l'obscurité. Le cavalier avait à nouveau disparu.
A l'intérieur régnait l'agitation habituelle du premier soir au château Les fantômes ne se privaient pas de traverser les murs, glaçant plus d'une fois les élèves. Peeves de son côté plongeait en rase motte sur les élèves de première année. Hagrid le menaça d'appeler le baron sanglant, une des rares intimidations qui maintenait l'esprit frappeur tranquille. En pénétrant dans l'immense salle à manger, Lily sentit toutes les têtes se tourner vers elle. La préfète quitta les premières années et se dirigea à son tour vers sa table respective. Julia lui fit un petit signe et la gryffondor se glissa discrètement sur le banc. La table était assez bavarde, surtout quelques mètres derrière elles trois. Lily tourna la tête et aperçut à son grand mécontentement que les maraudeurs étaient en pleine partie de tour de magie ridicule. James Potter et Sirius Black s'affrontaient avec leurs baguettes. Lily lança quelques mots qui refroidirent l'ambiance et Potter tourna son regard vers elle. Un magnifique sourire hypocrite arqua ses lèvres mais les quatre garçons se calmèrent.
La cérémonie de répartition commença et Lily en profita pour regarder si le poste de professeur de défense contre les forces du mal avait été attribué. Mais une place vide trônait toujours entre le professeur Flitwick et Anna Caudwell, professeur de botanique. Alors que Dumbedore se levait pour son habituel discours, un murmure parcourut les rangs des élèves. Un homme venait apparaître. Il était assez grand mince. Il semblait avoir fait un long voyage, ses bottes crottées de terre et son lourd manteau de cuir flottant derrière lui en témoignait. Ses cheveux noirs étaient mi-longs et flottaient en désordre dans son cou. Il avait un visage austère mais surtout digne. Lily remarqua qu'une cicatrice coupait sa joue gauche.
Dumbledore prit alors la parole.
« Et voici, chers élèves, votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal. J'ai nommé M. Pélias Keïta. »
Le nouvel arrivant parvint devant la table des professeurs et s'assit à sa place.
« Mais avant de vous laisser manger tout votre saoul, je tiens à nommer les nouveaux préfets en chef. Effectivement, Melle Black et M. Ackerley ayant fini leurs études avec brio, les nouveaux prétendants à ses deux postes sont M. Charles Osborne... »
Un tonnerre d'applaudissements éclata à la table des Serdaigles et qui se propagea à toute la salle. Lily entendit quelqu'un râler que les préfets en chef étaient toujours de la maison de Serdaigle. Elle vit un jeune homme au visage pâle, les cheveux divisés par une raie et des petites lunettes sur le bout du nez se lever et saluait l'assemblée. Dumbledore se racla la gorge pour ramener le calme et reprit avec un grand sourire.
« Son acolyte féminin, j'ai nommé Melle Inès Montague. »
Un silence s'abattit sur la salle, contrastant fortement avec le tumulte précédent. Lily ne connaissait pas cette jeune fille. Elle savait qu'elle n'appartenait pas à Gryffondor. Un mouvement attira les regards et une jeune fille se leva de la table des Serpentards. Elle salua l'assemblée toujours silencieuse. Les professeurs pour apaiser le malaise se mirent à applaudir discrètement et furent suivis enfin parles élèves.
Inès Montage resta encore quelques minutes debout avant de se rasseoir calmement. Elle avait de longs cheveux noirs attachés en chignons et un air froid. Son visage était calme et impassible. Elle souriait néanmoins, presque gênée de l'attention qu'on lui portait mais bien consciente qu'elle devait faire bonne impression. Lily pencha la tête pour la voir encore quelques instants et rencontra un regard améthyste. Les deux jeunes femmes se fixèrent quelques instants avant que l'apparition des nombreux plats troublent leur concentration.
Les élèves se dirigeaient vers leurs dortoirs et James aurait apprécié avec plaisir de pouvoir se mettre enfin au lit. Les bousculades agitaient la foule qui tentait tant bine que mal de s'organiser : les serdaigles et les gryffondors montant vers leurs tours respectives, les poufssouffles longeant la galerie ouest tandis que les serpentards descendaient aux sous-sols. James fut obligé de pousser Sirius dans les escaliers pour que celui-ci avance.
« Allez, Sirius ! Tu ne vas pas rester planté la toute la nuit ! »
Remus souria discrètement et lança un petit commentaire acerbe. James nota la remarque de Remus tandis que Sirius faisait semblant de n'avoir rien entendu. Il se pencha à son oreille.
« Je pensais que les serpentards étaient les pires sorciers qui existaient, qu'ils ne donnaient que des mages noirs et autres sorciers peu recommandables. Pourtant, une a l'air de fort t'intéressait. »
« De quoi, demanda Peter qui n'avait pas compris l'allusion. »
« N'importe quoi, s'écria Sirius en haussant les épaules. Je soutiens toujours que les Serpentards sont les pires choses qui existent. »
« A moins que ce ne soit les préfets, lança James alors que Lily indiquait aux premières années de la suivre avec attention. »
La jeune fille ne releva pas la pointe qu'avait lancé le gryffondor et l'ignora royalement. James plissa le nez et se retourna vers son meilleur ami. Sirius était occupé à regarder avec admiration la nouvelle préfète en chef. Et apparemment, il n'était pas le seul. De nombreux garçons s'étaient arrêtés dans les escaliers pour contempler la troupe d'élèves vêtus de vert et argent descendre vers les cachots. Inès Montague les laissait passé, avec toujours le même air hautain sur son visage. James reconnut qu'elle était très belle. Cependant ce n'était pas son genre. En fait, il ignorait ce qu 'était son genre. Ou plutôt, il ne voulait pas se l'avouer.
fin du chapitre 3
